mercredi 3 octobre 2012 - par Résistance

Au Royaume-Uni, le patronat appelle à privatiser tout ce qui est privatisable

Le Royaume-Uni pourrait économiser un tiers de ses dépenses publiques grâce à une « simple » recette : privatiser tout ce qui est privatisable. La proposition vient en marge d’une des études les plus complètes jamais réalisée par la CBI, la Confederation of british industry, le plus important syndicat patronal britannique. Ainsi, l'organisation, qui s’apparente à un vaste lobby aux mains des employeurs, lance un énième appel en faveur de l’ouverture des marchés.

Mais, pour la première fois, il le fait avec des données et des chiffres précis en provenance du cabinet de conseil Oxford Economics. Les chiffres sont destinés à donner de la consistance aux exigences des employeurs, dont certains sont quelque peu malmenés par les récentes critiques relatives à la gestion privée de la sécurité lors des Jeux olympiques de Londres. Selon la CBI, le Royaume-Uni pourrait ainsi sauver, chaque année, au moins 22,6 milliards de livres sterling, l’équivalent de 25 milliards d'euros, « en laissant à la libre concurrence des secteurs comme le logement social, la gestion des prisons ou la restauration scolaire », a déclaré le directeur général de la confédération, John Cridland. « Nous demandons maintenant que le gouvernement de David Cameron sorte de son inertie et prenne en considération nos propositions  ». Demande acceptée, puisque la coalition formée par les conservateurs et les libéraux-démocrates a déjà fixé une rencontre pour « examiner les options en la matière ».

Peu importe si les entreprises qui ont décroché par le biais d’appels d’offres la mission de s’occuper de l'ordre public au cours de ces Jeux qui ont mis sous le feu des projecteurs la Grande-Bretagne et Londres n'ont pas été pleinement en mesure de l’accomplir. Quelques semaines avant le début des compétitions, l'armée n’avait-elle pas dû rappeler des milliers de soldats d'Afghanistan pour pallier les insuffisances constatées sur le terrain ?

Et peu importe si de nombreuses entreprises qui ont la responsabilité des services dans les maisons de retraite ont montré un certain nombre d’insuffisances dans les soins portés aux patients, comme les journaux et la télévision ont pu largement le montrer au travers d’enquêtes et de rapports. Mais selon le CBI, la privatisation est toujours la recette gagnante et elle est applicable aux services publics qui, chaque année, représentent un manque à gagner de plus de 278 milliards de livres, soit plus de 300 milliards d'euros. L'étude réalisée par Oxford Economics nous en apprend aussi un peu plus : avec les économies ainsi dégagées, le budget du Royaume-Uni pourrait revenir à l'équilibre dès l'exercice 2016-2017. Et les dépenses publiques prévues cette année - 680 milliards de livres entre le gouvernement central et les administrations locales - pourrait commencer à décroître dès l'année prochaine.

Non contente de la « force » de ses chiffres, la CBI a également commandé un sondage téléphonique à la ComRes, une agence d’études de marchés bien connue. Il ressort que 75% des Britanniques seraient favorables à une privatisation accrue. Des sondages largement critiqués par les syndicats du Royaume-Uni qui remettent en cause les méthodes utilisées et dénoncent la collusion entre des agences qui seraient chargés de préparer l’opinion à des choix économiques cruciaux et les représentants du patronat, qui en seraient comme par hasard les grands bénéficiaires.

Dave Prentis, secrétaire général d'Unison, une des plus importantes associations de travailleurs, a publié un communiqué : « La CBI a sorti du chapeau des chiffres qui ne nous convainquent pas. Les faits sont clairs : la privatisation est un échec coûteux. Les contribuables ne peuvent plus rien se permettre et la semaine dernière, certains parlementaires, sur la pression de la rue, ont appelé à la rédaction d’une liste noire des entreprises qui n'ont pas respecté leur contrat ». « La privatisation, poursuit Prentis, porte la responsabilité d'énormes coûts humains. Demandez à une personne âgée dans une maison de retraite, aujourd'hui, ou regardez le fiasco de la sécurité pendant les Jeux olympiques. Lorsque le secteur privé brise quelque chose, c’est toujours le public qui paie les pots cassés. Et on doit tous en supporter le coût au final  ».

Mais la CBI tient impérativement à avoir le dernier mot : « le moment est désormais venu de briser le monopole du public, on ne peut plus se le permettre… ».

Capitaine Martin

http://www.resistance-politique.fr/article-au-royaume-uni-le-patronat-appelle-a-privatiser-tout-ce-qui-est-privatisable-110800092.html



41 réactions


  • Yvance77 3 octobre 2012 08:10

    Salut,

    Toujours et toujours plus de libéralisme criminel. Que cette ile de m.... finisse noyée c’est encore le mieux qui puisse arriver. au moins, adios la City


  • robin 3 octobre 2012 08:53

    Je propose aux gouvernements une taxe sur l’air qu’on respire, ça parait fou, mais je pense qu’on l’est assez pour y venir !


    • Jason Jason 3 octobre 2012 09:40

      Mais non, Robin, vous n’y êtes pas. On parle de privatiser ce qui est public, et encore (pour combien de temps) gratuit. Privatisons l’air, le soleil, le vent, les paysages, les routes, les rivières, les sentiments, les familles, les enfants, les chiens, les chats, et les escargots.

      La Grande Bretagne, inféodée aux USA, ne trouve rien de mieux que de s’appuyer sur un cabinet douteux se parant du nom d’Oxford (ça fait sérieux) pour proposer une connerie de plus.

      Incurables ces british !


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 octobre 2012 08:55

    l"angleterre terre du liberalisme veut appliquer la doctrine Friedman, pour ceux qui ne s’en souvienne pas, voici un bref resumé, attention c’est du lourd :

    http://2ccr.unblog.fr/2011/03/25/la-doctrine-friedman/


  • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2012 09:07

    Resistance,

    oui, mais comment ?

    Ils disent : « le moment est désormais venu de briser le monopole du public, on ne peut plus se le permettre… » quelle cynisme.

    Coluche disait des technocrates : donnez leur le désert, et demain ils achèteront du sable. Version spéculateurs : donnez leur la gestion des prisons, et demain nous y serons tous enfermés.

    Cela me rappelle je ne sais plus qui sur Agoravox qui déclarait que c’était à cause du dénigrement de la campagne Bachelot-H1N1 que Sanofi licenciait, faute d’avoir vu renouveler les commandes de vaccins !

    Sans contrôle démocratique, les grosses entreprises sont les métastases du capitalisme sauvage. Le cancer est en passe de tuer son hôte.

    « En Italie, il est prévu de vendre chaque année pour 20 à 25 milliards d’euros de biens de l’État. D’ici dix ans, on aura tout privatisé ! »


  • devphil30 devphil30 3 octobre 2012 09:08

    Oui c’est cela privatisons pour baisser les dépenses sociales publiques conservons les impôts au même niveau pour engraisser les banquiers et nous ne pourrons plus nous soigner.

    Le modèle anglais , la référence aussi bien pour la santé que pour les chemins de fer

    Philippe 

  • Le péripate Le péripate 3 octobre 2012 09:46

    Ne me dites pas que vous avez peur que la même chose se passe en France ! Tout au contraire nous allons embaucher de nouveaux fonctionnaires et les impôts seront augmentés. Quant aux « économies » vous savez comme moi qu’elles resteront virtuelles.

    Bon, bien sûr, certains mauvais esprits pourraient faire des comparaisons et s’apercevoir que ça marche.

    Mais vous trouverez bien une explication plausible à vos échecs.C’est une de vos spécialités.


    • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2012 10:14

      Quelle clarté, quelle limpidité dans le discours ! Il faut reconnaitre que l’exercice est facile : en effet, comment mieux dire que l’on a rien à dire, tout en faisant semblant de dire ?

      pfff ! péripate fait un dur métier : il plante les graines (! !!) de la discorde.

       smiley


    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2012 10:36

      Et que fait-on de celui qui plante les graines de la discorde ? Et bien on l’accuse des malheurs qui frappent la société et on le jette du haut d’une falaise.

      Je vous signale que cette « explication » est, hummm, disons un peu primitive et carrément pré-scientifique.


    • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2012 10:40

      Bof !

      bien que gonflés, les gens comme vous sont increvables ! Allez comprendre !

       smiley


  • jjwaDal jjwaDal 3 octobre 2012 10:19

    Oui, logique et normal qu’on en arrive là. Le hoquet de crise que les USA ont connu en 2008 et les ondes de choc ultérieures sont manifestement dûs au fait que les USA sont progressivement devenu un Etat-providence et que le poids des hordes de fonctionnaires dans ce pays socialisant lui ont faire boire la tasse. Trop de réglementations aussi on l’a bien vu et bien trop d’assistanats.
    Sauf, que le premier imbécile venu sait très bien qui sont les assistés aux USA, (on a les mêmes) et tout indique qu’en privatisant tout (sauf l’arsenal répressif) on reculerait à peine les échéances.
    Sans le flot d’argent public arrosant le privé quel serait le nombre de chômeurs dans des sociétés aussi « performantes » qu’une multinationale côté en bourse ? Oui je sais pas le soucis d’une entreprise privée mais ce doit être celui d’un Etat et de la société en général. Chiche supprimons en GB toutes les aides au public comme au privé et faisons l’expérience sur 25 ans avec de faire la même chose.


  • spartacus spartacus 3 octobre 2012 10:24

    Pour les ignorants bobo coco voici les résultats concrets des privatisations de Tatcher :


    Voici les résultat concrets des années 2000 des politiques de privatisations.

    Croissance moyenne de 3 % par an
    Un chômage ramené à 2,7 % en 2006 (en 20 ans, les Anglais ont créé 6 millions d’emplois marchands de plus que la France) Les Français ne créent que des emplois de fonctionnaires.
    Un PIB supérieur de 10 % au PIB français.

    Après cette vague de privatisation, La Grande-Bretagne est devenue la destination préférée des investisseurs étrangers. Elle attire 40 % du total des investissements mondiaux. 

    La situation des catégories sociales les plus démunies non seulement ne s’est pas détériorée mais elle s’est nettement améliorée. 
    Le cas des SDF (« sans domicile fixe ») est frappant. En 1998, la Grande-Bretagne ne comptait que 1 850 SDF permanents, deux fois moins que 10 ans plus tôt. 
    En 2003, le nombre de sans-abris à Londres n’était que de 504 dont seulement quelques dizaines à Londres. 

    En 2005 cette politique de privatisation a permis de modifier le chômage de masse que connait la France depuis 40 ans....

    A méditer devant vos ignorantes certitudes anti-capitalistes primaires.

    Avec une nouvelle vague de privatisations, l’Angleterre renouera avec cette recette passé pour créer emplois, et croissance, pendant que les bobo cocos français se créeront de toute pièce des ennemis comme la finance ou les riches pour absoudre leur incompétences.


    Alors ces dernières années quel pays a connut un chômage à moins de 3% ?

    Ne rêvez pas ! La politique actuelle de Cameron aujourd’hui sera sa croissance de demain.

    Nos politiques d’embauches de statutaire bonifiés sont nos dettes de demain.

    • jaja jaja 3 octobre 2012 10:37

      Il est fini le temps où les prolos ne savaient pas ce qu’il se passe ailleurs... Les Anglais connaissent une situation de crise exceptionnelle suite à un plan d’austérité parmi les plus drastiques d’Europe....

      Vous nous prenez vraiment pour des cons Crassus.....


    • jaja jaja 3 octobre 2012 10:44

      Tiens lisez ça qui vous apprendra que 3 millions et demi d’enfants vivent dans la pauvreté au RU... et qu’un million d’enfants ont faim....

      http://www.bbc.co.uk/afrique/monde/2011/06/110607_ukpoverty.shtml

      Qu’attendent les british pour dégager les ordures qui les gouvernent ?


    • jjwaDal jjwaDal 3 octobre 2012 11:35

      Citez un peu vos sources qu’on en rigole parce qu’au premier clic de souris je découvre que la France était en 2010, 4ième au niveau mondial pour les investisseurs étrangers et première en europe, en volume la moitié des investissements étrangers en ... Chine (57 G$ contre 101 G$. Quand à la croissance du PIB britannique quand on est une place financière mondiale par temps de bulle facile de faire de la croissance. Le reste ne mérite pas vraiment de commentaire et s’avère une façade de carton-pâte comme l’époque sait si bien les faire.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 3 octobre 2012 12:00


      Croissance moyenne de 3 % par an, : faux. elle est désormais de moins de 1 %. Et ce taux est dopé par l’activité financière, qui ne créé que peu d’emplois au final.


      Un chômage ramené à 2,7 % en 2006 : Faux. En Angleterre, la majeure partie des chômeurs sont classés parmi les « inaptes au travail », une astuce légale qui permet d’afficher 3 % de chômage alors que le taux réel est de 8,5 %.

      Un PIB supérieur de 10 % au PIB français. : Là encore, ce sont les activités financières qui font monter le chiffre. la redistribution ne se fait que de façon très inégalitaire. Allez donc à Manchester, à Liverpool ou à Sheffield, voir le résultat de la gloire de la City.


      La situation des catégories sociales les plus démunies non seulement ne s’est pas détériorée mais elle s’est nettement améliorée. : faux encore. les revenus des prestations sociales stagnent, ne suivant plus l’inflation. Leur situation ne fait que se dégrader.


      Ne rêvez pas ! La politique actuelle de Cameron aujourd’hui sera sa croissance de demain. : la politique de Cameron ? C’est du tachérisme sans le nom qui va avec...

      La situation britannique est totalement occultée par les feux de gloire de la City : le Royaume Uni n’a pratiquement plus de secteur industriel, sans parler d’une agriculture en lent déclin : le RU ne produit plus que 60 % de sa consommation, faute d’une industrie agro-alimentaire suffisante.

      La croissance anglaise est soutenue non par le travail, mais par le crédit : le taux moyen d’endettement des ménages est de 170 % ! 

      Désormais, un crédit sur 5 est souscrit non pour consommer, mais pour payer les dettes plus anciennes ! Combien de temps cette cavalerie financière va t-elle perdurer ? Et surtout, comment Cameron imagine t-il pouvoir s’en sortir quand les établissement financier ne pourront plus faire face à l’endettement des ménages ?

      Vous glorifiez une économie à bout de souffle et dont les voyants passent l’un après l’autre au rouge. La dette anglaise est passée en 4 ans de 57 à 95 % du PIB ! 

      Principale raison : la fin du pétrole anglais. Les puits de la Mer du Nord se tarissent les uns après les autres et le RU est de nouveau importateur net.

      Quelle économie d’avenir...



    • Robert GIL ROBERT GIL 3 octobre 2012 12:59

      merci Mmarvinbear pour cette mise au point...parce que l’esclave raconte en boucle vraiment n’importe quoi. Ca doit etre un adepte de Goebbels !


    • spartacus spartacus 3 octobre 2012 13:17

       jjwaDal 

      La France a la particularité d’avoir un chiffre faussé totalement stupide sur son investissement étranger par le système dit d’« aller retour. » 
      Le présenter comme une réalité économique est une supercherie dans le pays le plus imposable d’Europe.
      Les entreprises Française délocalisent leurs bénéfices dans des pays ou la fiscalité est meilleure. L’investissement étranger est en réalité que de l’investissement naturel qui revient moins imposé. 

      Pour faire simple : t’achète 1 tu fais 1 de valeur ajoutée et revends 10 en France, t’es bénéfices sont de 8 imposé à 33% en France. 
      T’achète 1, tu passe par une Sté intermédiaire qui revend 9 à la société Francaise, qui elle revend 10. La sté Française ne fait pas de bénéfices. les 8 sont imposés ailleurs , ...et les investissements tirés des bénéfices étrangers....c’est pas du vrai investissement étranger.

      En France c’est une méthode légale qui est totalement vulgarisée. Cette méthode est devenue une règle, bien moins courante dans les autres pays. C’est de la trésorerie de précaution indispensable en pays coco bobo.

      Les chiffre de l’investissement Francais y’a que les bobos qui y croient !

    • spartacus spartacus 3 octobre 2012 13:26

      Mmarvinbear

      Les chiffres sont tirés d’avant la crise de 2008. de 2000 à 2006.

      Actuellement c’est une période de transition. Les nouvelles privatisation qui dopperont l’économie a nouveau ne sont pas encore faites.

    • Le péripate Le péripate 3 octobre 2012 13:27

      Une légende urbaine : les anglais n’ont plus de secteur industriel. Ca ne les a pas empêché de produire 1,46 millions véhicules en 2011 soit une progression d’un tiers sur 2010 2011. Rien que ça.

      Quand on raisonne avec de fausses prémisses pas étonnant que les résultats soient aussi nuls.


    • mac 3 octobre 2012 15:16

      @Spartacus
      Coucou on est en 2012, alors arrêtez de nous donner des chiffres de 2006 voire même de 1998.
      Le problème de certains ultralibéraux est le même que celui des communistes à l’époque soviétique, c’est à dire qu’ils refusent d’accepter que leur doctrine, car il s’agit bien de cela, prend l’eau de toute part comme le Titanic.
      La réalité est que la France à dépassé économiquement et technologiquement la GB sous Charles de Gaulle aux alentours de 1965 et que celle-ci ne l’a jamais vraiment rattrapée (sauf pour une très courte parenthèse qui s’explique très bien).
      En 2012 le PIB de la France est nettement supérieur à celui de la GB !
      Le chiffres que vous donnez sont ceux d’une finance sur-évaluée au moment d’une bulle financière qui à commencé à éclater en 2008 et qui n’a pas fini sont éclatement. Malgré tout , déjà en 2006, ces chiffres n’arrivaient pas à cacher la misère, celle d’un grand nombre de Britanniques.
      On reparlera de la santé économique de la City quand le dow sera à 6000 points et le CAC à 2000, car c’est malheureusement ce qui nous pend au nez...Remarquez, il y a des chances que d’ici là, la plupart de ces gens auront pris la poudre d’escampette et auront laissé le populo dans leur mouise. Ils sont patriotes mais faut pas pousser quand même...


    • Hervé Hum Hervé Hum 3 octobre 2012 15:19

      Vu ce que vous écrivez ici, votre pseudo est une insulte à la mémoire du vrai Spartacus.

      Mais c’est peut être le but recherché...


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 4 octobre 2012 06:47

      De l’Ecossaise...

      Cameron est un terroriste au même titre titre que Thatcher, Blair, Brown, Papandreou ou Zapaterro.

      La France a voté pour la FAUSSE GAUCHE.
      A l’électeur français d’en assumer la responsabilité........

      Qui est le plus à blâmer ?
      Ceui qui met les coups de pieds aux fesses ou celui qui accepte sans broncher, de les recevoir ??????

      Micka FRENCH
      http://Mickafrench.unblog.fr


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 octobre 2012 11:16

    et oui esclave,comme tes maitres ne peuvent vivre sans toi, le systeme capitaliste ne peut vivre sans tous ceux qu’il exploite. Rapelle toi juste des derniers jeux olympiques.

    Voici je te joins le lien correspondant, je sais que tu adore ça :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/09/04/les-petites-mains-du-systeme/


  • Salade75 3 octobre 2012 13:48

    Bonjour,
    Comme souvent ici, on oppose les extrèmes, et chacun se positionne sur l’une ou l’autre.
    Pourtant, il est évident des expériences passées que tant le libéralisme que le « tout public » ne peuvent pas aboutir au bien être de tous.
    D’un côté on veut faire autant pour moins cher afin que la différence parte dans la poche de quelques opportunistes et banquiers.
    De l’autre côté, on veut faire autant pour plus cher pour que la différence parte dans la poche de quelques privilégiés du système.
    Pourtant, il y a de bonnes idées à prendre des deux côtés et comme toujours, le « bien être » se situe dans l’entre deux : quand on limite les gains profiteurs de tout bord.
    Un piste est de se sortir des raisonnements binaires, avec idôlatrie d’icônes (Sarko, Mélanchon) qui ne pensent en réalité qu’à eux, et que les citoyens (ne pas confondre avec le peuple) reprennent le pouvoir :
    - Désobéissance civile systématique
    - Vote blanc plutôt que de voter pour le « moins pire » (et refus des « Oui de défiance » ou des « non de soutien » qui sont les pires des transgressions citoyennes) jusqu’à obtention du droit de véto des citoyens sur les décisions « hors contrat » de leurs représentants
    - Ethique dans les situations professionnelles difficiles (oui, on peut démissionner, même avec une famille à charge, quand on n’est pas d’accord avec une décision à appliquer !)
    - Rejet de toute autorité « de fait » et de tous les privilèges,
    - Refus de toute corruption, à commencer quand on en est le bénéficiaire,
     - ....

    Mais on peut aussi augmenter les impôts ... des autres.


  • Karash 3 octobre 2012 14:06

    Mettre au passif du libéralisme l’incapacité chronique de la justice d’Etat à faire respecter les contrats, c’est de la manipulation.

    Le libéralisme, ce n’est pas mettre l’Etat au service du patronat.


  • foufouille foufouille 3 octobre 2012 14:22

    vu ce que ca a deja donne leurs privatisations .........


  • foufouille foufouille 3 octobre 2012 14:23

    en france les cliniques privees ne font pas les urgences


    • spartacus spartacus 3 octobre 2012 14:34

      Absolument faux !

      134 services d’urgences en France, qui accueillent chaque année 2 millions de patients.
      Vous y serez bien soigné, et passerez plus vite. Vous constaterez de vous même la meilleure gestion des arrivées du privé.

      Il y a actuellement plus de 100 demandes d’homologation non satisfaites des cliniques actuellement. 

      Le lobby du public faisait barrage corporatiste.

    • foufouille foufouille 3 octobre 2012 16:37

      mais oui, on y croit
      surtout que le publique est debordee aux urgences, tu attend dans le couloir
      un chirurgien dans le prive gagnes 2X plus
      le publique a aucun interet a faires des operations a la chaine


    • foufouille foufouille 3 octobre 2012 16:38

      et c’est pas le meme prix pour la secu


    • jaja jaja 3 octobre 2012 16:38

      Surtout ne jamais mettre les pieds dans une clinique privée....


  • qui2012 3 octobre 2012 14:42

    A Spartacus...


    Tu me rappelles l’allégorie de la caverne, au moins de deux manières :

    1) tout d’abord en pensant t’être émancipé et détenir une vérité (ici du monde économique) que tes contemporains ne comprennent pas. Voulant les illuminer, tu ne reçois que leur dédain (tes propres réactions aux posts reçus confirment déjà cette interprétation) ;

    2) pensant détenir cette vérité et donc être libéré de tes chaînes (une perception biaisée comme celles des esclaves dans la caverne), tu en es en fait toujours prisonnier et tu ne parviens pas à sortir de cette illusion que les ombres ne sont pas la réalité (i.e. tes propres croyances ne sont pas la réalité). Ce que tu crois connaître est questionnable, c’est aussi le sens de toutes les réactions qui ont fleuri après tes malheureux posts.

    L’allégorie de la caverne, que manifestement tu ne connais pas (encore), t’apprend que la connaissance ne s’acquiert que par un travail continu de compréhension qui, visiblement en te lisant reste très partiel et pour le moins partial, et par une interrogation permanente. Celle qui fait entièrement défaut à ton raisonnement.

    Pour en revenir à l’article lui-même et la réflexion sur le libéralisme, je te suggère de découvrir Maurice Allais (qui n’est pas un chanteur de fête forraine) et sa critique du mondialisme, en filigrane du libéralisme. Critique qui invite, si tu ne l’as pas compris, à t’interroger sur la comptabilité entre démocratie et libéralisme, thème aussi abordé par le sociologue Michel Clouscard.

    Je te laisse digérer ces quelques lignes... en silence. 

  • qui2012 3 octobre 2012 14:44

    A Spartacus...


    Pour conclure : les quelques suggestions précédentes devraient ensuite t’aider à apporter des questions constructives sur le sens de la dernière phrase de cet article : « le moment est désormais venu de briser le monopole du public, on ne peut plus se le permettre… ».

  • Hervé Hum Hervé Hum 3 octobre 2012 15:07

    Le transfert du public vers le privé est de pouvoir se débarrasser de la charge sociale sans risquer l’opprobre publique.

    La recette des entreprises pour assurer le bénéfice est alors d’éliminer cette charge sociale puisque celle ci ne représente pas une valeur marchande, mais un coût salarial.

    Le résultat est bien connu, c’est celui de poursuive jusqu’à son achèvement la désocialisation, c’est à dire la division par l’individualisme et l’égoïsme avec toutes les conséquences que l’on connait.


  • epicure 3 octobre 2012 19:47

    C’est vrai que les privatisations des voies ferrées ont été un grand succès.
    Un bon exemple du côté purement dogmatique et irrationnel que le marché fait mieux que le public.
    La sécurité à Londres en est un autre.
    Quand à la santé dans les mains du privé uniquement, c’est une idée criminelle qui montre la vision dogmatique et inhumaine des partisans des privatisations. Un pays est moins bien soigné si la santé est privatisée.


  • Tipol 3 octobre 2012 22:14

    Naguère, juste avant les luttes citoyennes progressistes, on appelait ça le Servage.


  • Annie 3 octobre 2012 22:36

    Il est d’un côté possible d’énumérer des chiffres, de parler de déficit, ou encore de la dette extérieure, mais ce qu’il est impossible d’imaginer est l’impact de la privatisation sur les services publics et l’expérience des utilisateurs. Il fut un temps où malgré tout ce qui peut être reproché au parti travailliste, le service national de santé s’était haussé au-dessus du système français, réputé pour être l’un des meilleurs au monde. Quelques années de coalition conservateurs-libéraux démocrates, et les listes d’attentes s’allongent, le nombre de sessions de kiné est limité à 4 ou 5 maximum selon le prestataire de services dont vous dépendez, Virgin les a limitées à 4, Virgin qui n’est même pas capable de faire partir ou arriver les trains à l’heure, les allocations sont supprimées, 50% des personnes jugées aptes au travail après une évaluation d’aptitude, non seulement ne retrouvent pas un travail mais ne touchent plus d’allocations. De quoi vivent-elles ? 

    Cameron est allé là où Thatcher n’avait jamais rêvé d’aller. Ne souhaitez pas à l’Angleterre de couler, s’il vous reste un peu de solidarité, pensez aux victimes de la privatisation, des gens ordinaires comme vous et moi qui soudain tombent malade, sont licenciés, et qui ne peuvent plus compter sur l’état pour leur assurer au moins le minimum vital. 
    Les suicides se multiplient, les sans-abris reconstruisent des cités en carton, et les maladies évitables font de plus en plus de victimes. C’est cela la privatisation des services publics. 

  • Le Grunge Le Grunge 7 octobre 2012 15:59

    Ils ont déja privatisé la plupart des bâtiments qui accueillent les institutions publique, inutile de préciser que ceux qui possèdent ces bâtiments ne payent pas d’impôts au Royaume-Uni...Si vous faites le calcul, dans l’impôt d’un citoyen, il y a une part de cette somme pour le fonctionnement des institutions, donc pour payer les loyer de ces bâtiments, et cette somme fini par être défiscalisé par le propriétaire !!!! C’est pas génial le libéralisme smiley


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