mardi 3 juin 2008 - par Napakatbra

Banques et investisseurs spéculent ouvertement sur la famine mondiale

Quand un site internet parie sur le décès de quelques stars, on parle d’excités, de déjantés et on conclut qu’internet est un repaire de désaxés dénués de toute morale. Alors quand la première banque belge, KBC, spécule ouvertement sur la famine mondiale, on dit quoi ? ... On ne dit rien. Parce que tout le monde le fait ! Tant qu’il y a du blé à se faire...


La pénurie d’eau, une opportunité financière...

KBC, la première banque belge, a proposé à ses clients un produit financier pour le moins épicé. Du 4 au 29 mars 2008, il y était en effet possible de souscrire à une assurance-vie dont la plaquette de présentation affichait ce slogan : "Tirez avantage de la hausse du prix des denrées alimentaires !" La banque y qualifiait d’"opportunité" la "pénurie d’eau et de terres agricoles exploitables" qui conduisent à "une pénurie de produits alimentaires et une hausse du prix des denrées alimentaires". On aurait pu formuler la chose autrement : "Plus nombreux sont les gens qui périssent de la famine mondiale, plus on se remplit le portefeuille"... Au beau milieu des images d’émeutes de la faim dans le monde entier, ça fait tache... une assurance-vie qui joue avec la mort !

L’affaire a été révélée par La Libre Belgique, le 6 mai 2008. Contactée par le quotidien, la banque défend bec et ongles son produit. Il s’agirait d’un produit comme un autre, et cite notamment l’aluminium, le pétrole ou l’or. Ensuite, la spéculation ne ferait pas augmenter les cours de ces matières premières alimentaires. "Ces prix se décident ailleurs", se défend un porte-parole de la banque. Et, enfin, cette assurance-vie permet aux contractants de se prémunir contre une trop grande envolée des tarifs, puisque leur portefeuille augmenterait d’autant.

L’émoi des gouvernants

Mais cette "explication" ne satisfait personne, ni les clients de la banque indisposés par le prospectus ni la classe politique belge. L’affaire a d’ailleurs été commentée par le chef de l’Eurogroupe en personne, Jean-Claude Juncker : "Faire monter les prix alimentaires pour son propre profit, accepter que la famine et la guerre soient de simples dommages collatéraux, c’est le contraire d’une économie de marché éthiquement fondée. Un comportement pareil est criminel (...) des millions de gens meurent de faim, car le monde ne fonctionne pas comme il faut", a-t-il déclaré à l’AFP samedi 24 mai. Autant dire que les arguments de KBC ne semblent pas l’avoir convaincu.

Spéculer sur la famine, une pratique généralisée ?

Mais finalement... KBC est-elle la seule banque à faire ça ? Sûrement pas. Rappelons-nous que Bloomberg rapportait le 20 août 2007 les conseils avisés de cinq des plus "respectés" investisseurs et conseillers financiers de la planète. Et ce n’est pas triste... Tous recommandaient d’investir massivement dans le secteur des denrées alimentaires, Goldman Sachs en tête. "S’il y a un ralentissement mondial de l’activité, ça n’affectera pas les produits agricoles car les gens continueront de manger (...) L’acier, le fer et le nickel souffriront, mais les gens continueront d’acheter du pain et des pommes de terre", déclarait Sean Corrigan (Diapason Commodities Management, Suisse) en charge d’un portefeuille de 6 milliards de dollars. "Il y a trois milliards d’Asiatiques (...) qui ne perdront pas leur appétit à cause d’un problème aux Etats-Unis", affirmait aussi Jim Roggers, ancien associé de George Soros. Pour Marc Faber, les prix des matières premières agricoles étaient relativement "attractifs", citant aussi les perturbations climatiques qui menacent et qui feraient monter les prix.

Qui s’est plaint à ce moment-là, il y a moins d’un an, en août 2007... ? Personne, sauf quelques dangereux activistes gauchisants, des arriérés, peut-être même des nostalgiques de feu l’URSS ! Les complaintes "autorisées", elles, ont commencé à se faire entendre lorsque les images des émeutes de la faim ont montré le bout de leur nez aux JT nationaux... Et Bernard Kouchner n’était pas en reste : "Il faut empêcher la spéculation qui s’abat sur les matières premières alimentaires comme le blé, comme le riz, pour éviter les risques de famine qui touchent les pays les plus pauvres" affirmait-il le 16 avril 2008 au perchoir de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a raison Kouchner, "il faut" ! Mais les banques et investisseurs n’ont pas dû être informées de la prescription de notre docteur national. Un oubli sûrement...

En savoir plus sur "Les mots ont un sens"
Lire aussi : "Crise financière - Crise alimentaire : le cynisme comme philosophie officielle"
Sources : lesmotsontunsens.com, lalibre.be, lalibre.be (2), bloomberg.com, lemonde.fr.


 



98 réactions


  • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 10:52

    Très intéressante précision de ce que l’on savait , mais dont aucun média n’a fait grande publicité !

    Ben oui, pour les spéculateurs, l’argent n’a pas d’odeur : pas même celle de la mort, de la malnutrition, de la charogne... Si l’on peut dire, tout leur fait ventre, pourvu que l’argent rentre, sans rien faire ; juste en attendant que les autres crèvent...

    C’est pas beau, un monde libéral, enfin libéré des contraintes étatiques, sociales, morales, enfin ouvert à la loi du marché ?

    L’immobilier baisse, la croissance est en berne, la bulle des crédits explose ? Spéculons sur la nourriture : même les pauvres sont bien obligés de bouffer chaque jour. Le tout c’est qu’il n’y en ait pas trop qui crèvent en même temps, mais ça va : ils sont presque 3 milliards : y a d’la marge...

    Quand ça ne marchera plus, ils pourront toujours spéculer sur les organes : les pauvres, même maigres, même à l’article de la mort, ça a encore un coeur, un foie, des yeux : de quoi se faire encore un peu de fric : pas d’odeur, on vous dit...

     


  • tvargentine.com lerma 3 juin 2008 11:01

    Quand j’ai regardé les infos de TF1 avec leur "spécial crise alimentaire" je me suis dit

    "Tiens,pendant ce temps il ne parle pas de la visite de Mr FILLION dans un lycée,il ne parle plus des barrages en province et en banlieues des camionneurs.....’

    Voila donc maintenant trouvé un argumentation que les médias vont prochainement développés :

    "De quoi osez vous vous plaindre,des gens meurent de faim dans le monde"

    En clair,fermez votre gueule.

    En bien,je suis pas d’accord et encore moins de me faire instrumentaliser par ces médias qui ne sont que des caisses de résonnances aux spéculateurs ,pour justement faire croire à la raréfaction des matières premières.

    D’ailleurs,constatons tout les jours,la découverte de par la planéte,de nouvelles richesses (pétrole-gaz,..)

    Concernant les mêmes pays qui dépuis la décolonisation ,n’ont pas trouvé le chemin de la prospérité alors qu’ils disposent de richesses,constatons,que cela vient généralement d’une mauvaise distribution de ces richesses dans ces pays.

    La Chine a connu la faim et pour un pays "en voie de développement" nous pouvons dire que ce pays a réussi à nourrir sa population.

    Pourquoi ce qui est possible en Asie ne le serait pas en Afrique ?

    Alors,le pauvre black qui mange pas à sa faim,il faut arrêtez de nous le vendre dans les médias matin midi et soir,car ce n’est pas la faute des pays riches mais des dirigeants qui dirigent ses pays africains ,dont les comptes en banques en Suisse sont plein et ou curieusement les "cladestins africains" ne vont pas squatter les villas et appartements à Paris ou en banlieues

    Oui,il existe une différence entre un asiatique et un africain

    Le premier à le commerce et le travail dans le corps

    Le second n’a rien demandé à personne et rejete la société de consommation occidentale

     


  • Francis, agnotologue JL 3 juin 2008 11:08

     

    Merci pour ces informations. Vous rapportez cette déclaration de Jean-Claude Juncker à l’AFP : "Faire monter les prix alimentaires pour son propre profit, accepter que la famine et la guerre soient de simples dommages collatéraux, c’est le contraire d’une économie de marché éthiquement fondée. Un comportement pareil est criminel (...)"".

    Ce monsieur si important pourrait-il expliquer pourquoi dans le TCE il est stipulé que "l’UE met en œuvre une économie de marché hautement compétitive", alors qu’il préfèrerait avec les peuples, "une économie de marché éthiquement fondée" ?


  • Deneb Deneb 3 juin 2008 11:14

    "Mais les banques et investisseurs n’ont pas dû être informées de la prescription de notre docteur national. Un oubli sûrement.."

    Malheureux oubli. Sans dire que la crise actuelle, elle est spéculative. Donc, il n’y a que les banques qui l’ont provoquée, et c’est les seules qui puissent l’aténuer. Et elle ne le feront certainement pas, bien au contraire, il est dans leur intéret de l’aggraver plutôt. Ce qu’elles aimerait bien, c’est une belle guerre, ça leur rapporterait de quoi renforcer la mainmise sur la planète ; c’est vrai, les pauvres se sont rendus compte qu’ils perdaient du terrain, surtout suite à une dématérialisation et la disparition progressive du support matériel d’information, la promotion de la gratuité - un gros trou à combler, elles travaillent dans l’urgence. La guerre qu’ils ont en train de nous préparer ne sera bien sûr pas la première - on se rend compte, avec le recul, qu’elles ont provoquées toutes les guerres du siècle passé. C’est une affaire juteuse, une guerre.

    Les banques, et le système bancaire en général, voila nos vrais ennemis. J’invite tout le monde à faire de la resistance, chacun à son niveau. Sans ça, le destin qui nous attend, nous et nos enfants, c’est l’esclavage assuré.

    Nous avons vaincu le nazisme, le stalinisme, le fachisme, attention, maintenant le gros morceau : le mercantilisme.

     


  • ZEN ZEN 3 juin 2008 11:30

    Le cynisme financier est absolu

    L’Europe se réveille...en paroles !!! Entre la "péoccupation" et les engagements, il y a un hiatus...

    On n’entend pas Pascal Lamy , curieux...

     


    Le Parlement Européen « préoccupé » par la spéculation sur les grains met en cause la politique des banques centrales :
    "Dans une résolution votée le 22 mai, le Parlement se déclare « préoccupé par les effets que la spéculation sur les produits alimentaires de bases, notamment par les fonds alternatifs (hedge funds ) de matières premières, engendre pour la faim et la pauvreté ; invite la Commission à analyser l’impact de la spéculation sur les prix des denrées alimentaires. » Il souligne que la « crise alimentaire est étroitement liée à la crise financière au cours de laquelle les injections de liquidités auxquelles ont procédé les banques centrales pour prévenir des faillites sont susceptibles d’avoir intensifié les investissements spéculatifs dans les produits de base. » Les parlementaires considèrent que les politiques du FMI et de la Banque Mondiale privilégiant les monocultures d’exportation au détriment de l’agriculture vivrière sont responsables de la situation actuelle."


    La famine mondiale

    L’agriculture a été sacrifiée sur l’autel du marché :


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 11:42

      Bah oui, Zen .... les "préoccupations" ; ça ne mange pas de pain, pour se donner une bonne conscience...

      En revanche, de là à véritablement agir, il y a toute la distance entre la charité et la justice...


    • geko 3 juin 2008 16:29

      @Zen et le cynisme des politiques à jouer les bonnes âmes blessées n’en est pas moins absolu ! Parceque c’est bien cette agriculture sacrifiée sur l’autel du marché qu’ils nous imposent aujourd’hui !


  • Bulgroz 3 juin 2008 11:37

    Il faut tordre le cou aux idées reçues.

    La spéculation ne fait qu’accompagner ou suivre une tendance à la hausse ou à la baisse d’un marché. La spéculation ne fait pas une tendance, elle l’a suit, soit elle espère que cette tendance se poursuivra soit elle espère qu’elle s’inversera.

    La spéculation est déconnectée physiquement du marché, de la même manière que spéculer sur le résultat du prochain match de foot n’a aucun impact sur les résultat du match ni n’enrichit ou n’appauvrit les gagnants ou perdants de ce match. Si d’énormes paris sont engagés, la tension psychologique sera certes énorme mais les enjeux (le fait d’être qualifié ou non) et le résultat du match restent aux mains des joueurs.

    Un vraie spéculation serait de mettre hors marché et de stocker mille quintaux de riz dans un silo en espérant pouvoir vendre dans le futur au dessus du prix actuel. Ce n’est pas le cas. Les réserves physiques de produits alimentaires ne vont pas au delà de 6 à 12 mois de consommation d’un produit donné sur un marché donné : au delà, le coût de la réserve et du risque seraient prohibitifs par rapport au marché.

    La spéculation financière a 2 aspects : soit elle est organisée :

    •  Soit par des acteurs du marché qui sont partie prenante dans la vente ou la consommation d’un produit, il s’agit dans ce cas de se prémunir des variations erratiques d’un produit. Ex GDF ou Total qui se couvre sur des variations éventuelles futures d’un produit afin de minimaliser les impacts du prix d’un produit ou de fixer par avance le prix futur d’un produit.
    • Soit par des acteurs déconnectés du produit, par ex, clients d’une banque qui investissent (parient) sur les variations d’un indice ou d’un pack d’indices pour en tirer profit ou minimaliser des pertes que l’on pourrait faire par ailleurs.

    Dans les 2 cas, la spéculation n’aura aucun effet sur les prix du marché.

    Le fait qu’on soit incapable d’évaluer l’impact de la spéculation sur un prix donné est est bien la preuve : la spéculation peut créer des "sur tensions psychologiques" sur une tendance avérée du marché, mais elle ne crée ni ne renforce cette tendance de marché puisqu’elle en est déconnectée physiquement, la spéculation n’augmente ni ne réduit la quantité de produits sur un marché, le prix du marché reste strictement régi par la loi de l’offre et de la demande.

    Effectivement, parier que le prix de la farine ou du riz augmentera dans le futur et qu’il sera moins accessible pour certaines catégories de populations peut être considéré comme « moralement » inacceptable mais cela ne changera rien à l’évolution du prix de ces produits.

    Évidemment, on peut chercher à se faire plaisir en invoquant la spéculation comme bouc émissaire mais la démarche reste désespérément vaine. Les raisons des mauvaises tendances des produits alimentaires sont à chercher ailleurs.

    Si je gagne de l’argent parce que j’ai parié sur victoire d’Arsenal contre Liverpool, les supporters de Liverpool pourront bien entendu considérer que c’est ’unfair’ mais peuvent ils s’en prendre aux "vils spéculateurs" qui ont misé sur Arsenal ou à ceux, à contrario, qui ont misé et perdu sur Liverpool ?


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 11:46

      par Bulgroz (IP:xxx.x5.135.169) le 3 juin 2008 à 11H37

       

      Il faut tordre le cou aux idées reçues.

      Évidemment, on peut chercher à se faire plaisir en invoquant la spéculation comme bouc émissaire mais la démarche reste désespérément vaine. Les raisons des mauvaises tendances des produits alimentaires sont à chercher ailleurs.

       

      Oui : il y en a des milliards qui ont des idées reçues, et qui ne "cherchent pas à se faire plaisir", mais simplement de quoi bouffer.

      Mais la spéculation n’y est pour rien, puisque bulgroz le dit... c’est la loi du marché, c’est tout...

      Même le nez dans la merde, les défenseurs du marché vont vous dire que ça ne sent pas mauvais : c’est une idée reçue......


    • ZEN ZEN 3 juin 2008 11:54

      @ "Les raisons des mauvaises tendances des produits alimentaires sont à chercher ailleurs."

      Ah bon ! docteur Bulgroz, expliquez-nous cela....


    • Napakatbra Napakatbra 3 juin 2008 12:32

      "La spéculation ne fait qu’accompagner ou suivre une tendance à la hausse ou à la baisse d’un marché"...

      Spéculation = achat / revente sur un produit, dans l’optique de gagner de l’argent. Il s’agit d’une bourse. Plus il y a d’acheteurs, plus le prix du produit monte. C’est le principe de base !!!

      Par exemple, le prix du pétrole est fait à 20-40% selon les sources par la spéculation. Et pour confirmer, au cas où il existe un doute, la baisse du pétrole actuelle :

      http://www.lesmotsontunsens.com/le-petrole-fait-du-yo-yo-polemique-sur-le-role-des-speculateurs

       


    • FYI FYI 3 juin 2008 14:23

      @ Bulgoz :

      Tordre les idées reçus, vraiment ?

      Tiens les financiers disaient la même chose concernant les taux usuraire

      C’est facile d’avoir 99 % des avoirs financiers et d’acheter ce que bon nous semble, et ensuite de prétendre que c’est l’offre et la demande .....

      Je résume, la population mondiale a 1% des avoirs financiers, les 4 banques 99 %, qui fait le marché ?

      La spéculation doit être bcp mieux règlementé comme les taux d’intérêts au XIXème Siècle.

      Au XXème Siècle personne n’a eu ce courage, pourtant il a été à l’origine de toutes nos crises économiques, c’est vraiment SCANDALEUX, vraiment ...

      A quand un Nuremberg de nos élus ?


    • Lisa SION 2 Lisa SION 3 juin 2008 14:33

      La spéculation est déconnectée physiquement du marché, de la même manière que spéculer sur le résultat du prochain match de foot n’a aucun impact sur les résultat du match ni n’enrichit ou n’appauvrit les gagnants ou perdants de ce match...avez vous écrit, Bulgroz.

      Apparemment, vous avez raté une excellente émission sur le monde du tennis, dimanche soir. La Mafia chinoise, en misant des millions d’euros sur un outsider qui affrontera Davidenko, après l’avoir payé d’une enveloppe, l’incite à perdre le match, notemment par arrêt pour bobo...

      Vous ne semblez pas avoir tout bien cerné sur le moteur de la spéculation et les compromissions externes... 


    • Disjecta Disjecta 4 juin 2008 12:47

      Le prix des matières premières est effectivement décidé sur un marché. Pour les matières agricoles, il s’agit du Chicago commodity stock exchange, qui fonctionne selon le même principe qu’une bourse. Plus un titre est acheté, plus son prix va grimper ; et inversement : c’est effectivement, Bulgroz, le principe de l’offre et de la demande ; plus on demande un titre, plus il coûte cher ; plus on en vend, moins il coûte cher.

      Or, comme dans toute bourse, il y a des spéculateurs, dont le principe n’est pas de détenir un titre sur une longue durée mais sur un temps parfois très court, juste pour réaliser une marge : on n’a rien produit de ses mains, on a juste quelques ordinateurs et des traders et on essaye d’empocher sa part du magot. On peut à juste titre parler de "corsaires" ou de "pirates de la finance".

      La World Bank (Banque internationale pour la reconstruction et le développement) estime à 37% l’influence de la spéculation sur l’augmentation des prix des matières agricoles. Pour Heiner Flassbeck, directeur à l’UNCTAD (United Conference on trade developpement) ce pourcentage pourrait être doublé. (source : Il Manifesto, Jean Ziegler, traduit par Mondialisation.ca).

      Voilà Bulgroz : contre les idées reçues, c’est aussi bon de ne pas se référer toujours aux mêmes médias et à leur nauséeuse défense de principes ultralibéraux dont ils ne saisissent rien (sauf que ça rapporte toujours plus aux mêmes et que ça n’est pas plus mal).


  • chmoll chmoll 3 juin 2008 11:41

    dans les affaires ,si il y a de la morale ,il ni a pas de profit

    logique nan ?

     


    • claude claude 3 juin 2008 20:28

      @ schmoll,

      pas d’accord,

      les affaires peuvent s’effectuer dans le respect des contrats et le profit être réparti. c’est un peu le capitalisme que de gaulle avait essayé d’instituer.

      aujourd’hui, les entreprises ne sont plus menées par des hommes, mais par des consortiums...

      ce n’est plus le travail qui est la valeur de base de l’entreprise, mais les dividendes des actions.

      c’est à cause de cela que l’on ferme des entreprises rentables pour les rendre encore plus juteuses en les délocalisant...

      il serait peut-être bon de réhabiliter le contrat signé par une poignée de main et la parole donnée...c’est à dire le respect de l’autre !


  • Bulgroz 3 juin 2008 12:07

    On peut effectivement trépigner des pieds, crier des incantations, haro sur la vile spéculation ! haro sur le vil argent  !, sans que cela ne fasse avancer d’un hiatus la solution aux problèmes. On peut mêm insulter des gens.

    Si cela vous fait plaisir et si vous pensez que vous allez par des incantations modifier la nature des choses, faites vous plaisir.

    Moinssez, moinssez, Messieurs, les créve la faim qui ne peuvent accéder aux ressources alimentaires vous en seront redevables.

    La spéculation est déconnectée physiquement des poduits sur lesquels elle est exercée, elle n’a aucune influence sur la tendance d’un marché : si le produit devient rare face à l’auglnetation de la clientèle, il devient cher, si le produit est abondant, le prix baisse.

    On peut regarder un feu des heures sans rien comprendre au phénomène de la combustion.


    • ze_katt 3 juin 2008 12:23

      Le fait que des gens achètent massivement des stocks de nourriture pour les revendre plus cher n’a aucune influence sur la flambée des prix ?


    • Deneb Deneb 3 juin 2008 12:35

      Le fait que certains amassent et retiennent un produit, pour qu’il devient rare, et chér du coup, ça n’a évidemment aucune incidence sur le marché... Pour qui vous nous prenez, Bulgroz ?


    • Bulgroz 3 juin 2008 12:48

      Deneb,

      Où voyez vous des stocks de nourriture ?

      L’Inde, la Thaïlande ou la Birmanie ont décidé de ne plus exporter de riz et de le garder pour eux.

      Le stockage des denrées alimentaires ne dépasse pas 6 mois à 1 an, au delà, le coût exorbitant et trop risqué.

      La spéculateurs financiers dont on parle ne stockent rien. Ils parient sur des évolutions de prix de marché comme on parie sur les résultats des courses de chevaux.


    • Laurent_K 3 juin 2008 13:01

      Bien sûr que si, la spéculation influe sur les marchés. Qu’elle suive des tendances imprimées par le marché "naturel" est vrai mais n’empêche pas qu’elle a un impact.

      C’est vrai par contre qu’un simple article et ses commentaires ne changeront rien à la situation actuelle. ils aident simplement à expliquer un phénomène et à souligner l’hypocrisie de certains. 

       


    • Deneb Deneb 3 juin 2008 13:29

      bulgroz, et le petrole, necessaire à la production et le transport ?


    • Francis, agnotologue JL 3 juin 2008 15:44

      Bulgroz confond spéculation et loi du marché. Autrement dit, si le TCE avait énoncé que l’UE met en oeuvre une spéculation hautement compétitive, Bulgroz n’aurait pas moufté ! 


    • Bulgroz 3 juin 2008 16:56

      Deneb,

      Où voyez vous des stocks de nourriture ?

      L’Inde, la Thaïlande ou la Birmanie ont décidé de ne plus ou de moins exporter de riz et de le garder pour eux.

      Le stockage des denrées alimentaires ne dépasse pas 6 mois à 1 an, au delà, le coût est exorbitant et trop risqué.

      La spéculateurs financiers dont on parle ne stockent rien. Ils parient sur des évolutions de prix de marché comme on parie sur les résultats des courses de chevaux.


    • Deneb Deneb 3 juin 2008 17:59

      bulgroz, vous pouvez poster votre commentaire autant de fois que vous voulez , il ne sera pas moins nul pour autant. Serait-ce à cause de votre grand âge que vous radotez ?


    • Bulgroz 3 juin 2008 18:15

      Oui, Deneb, vous avez deviné, je suis âgé et je radote et je fais des posts nuls. Comment vous avez fait pour me mettre à jour ? Je suis aussi con, mais çà vous n’en êtes pas sur et vous vous êtes retenu.

      Par ailleurs, vous nous avez toujours pas dit où étaient les stocks de nourriture cachés par les spéculateurs ?

      Moi aussi je vais vous faire un procès d’intention qui alimentera le débat de manière efficace : vous êtes beau, jeune et vous faites d’excellents commentaires.


    • claude claude 3 juin 2008 20:33

      @ bulgroz,

      les dictateurs birmans privent leur peuple du riz pour le revendre à leur profit à l’inde, la thaïlande, la corée...

      la spéculation fait le lit de la révolte et de la guerre... prennons garde qu’un de ces jours, il n’y ai pas un fort retour de bâton... car un peuple qui a faim, n’a pas d’oreille et ne peut être raisonné...


    • Bulgroz 3 juin 2008 21:02

      Oui, Claude, mais il ne sagit pas de spéculation financière,

      Mais de manipulation des marchés à des fins politiques.

      Peu de pays se risquent à stocker au delà d’un an des produits alimentaires, peu de pays ont cette capacité. Cela coûte très cher, consomme beaucoup d’énergie et les risques de pertes sont énomes.

      La spéculation financière est un jeu à somme nulle, tout le ponde gagne et perd de l’argent et est déconnectée du produit sur lequel elle est gagée..

      Il serait autrempent pkus intéressant de savoir comment faire pour que les énormes masses financières au lieu de s’épuiser dans de vaines opérations de spéculation, s’investissent dans des projets de coopérative au Mali, Niger, Sénégal, Zimbabwe, Vietnam...

      Le jour où l’intérêt financier d’un projet de cultures vivrières au Tchad sera aussi sur (je ne dis pas supérieur) aux aléas de la spéculation financière sur les bourses de commerce occidentales, alors on pourra dire que le monde aura gagné.

      En attendant, inutile de taper sur les spéculateurs, vaut mieux chercher à faire en sorte qu’ils investissent dans le développement. Là et quand, ils trouveront la garantie de pouvoir, au pire, espérer recouvrer la mise en ayant l’impression que tout a été fait pour que le projet réussisse.


    • Ecométa Ecométa 5 juin 2008 11:21

       

      @Bulgroz

       

       

      "On peut regarder un feu des heures sans rien comprendre au phénomène de la combustion"

       

       

      Pour un homme préhistorique peut-être ; mais de nos jours tout le monde connaît le principe de la combustion ! En matière d’économie, et de spéculation, seriez vous un homme préhistorique obtus pour ne pas comprendre les méfaits de la spéculation financière ?

       

       

      Petite histoire de la spéculation financière moderne :

       

       

      Le premier krach des temps modernes s’est déroulé à Amsterdam en février 1637, et il concernait le marché... des tulipes ; en fait le mécanisme n’a guère changé depuis. Au départ, les tulipes, importées de Turquie, séduisaient un public restreint d’amateurs fortunés. C’était là un plaisir élitiste mais qui allait bientôt déboucher sur un mouvement de mode entraînant à son tour une spectaculaire explosion de la demande, doublée d’une envolée de la courbe des prix, portée par la spéculation. En fait, les spéculateurs se mirent à revendre au plus offrant leurs bulbes qui fleurissaient plusieurs années de suite. Avec leurs bénéfices, ils réinvestirent aussitôt, dans l’espoir de réussir un nouveau coup, et la hausse des prix s’accéléra.

       

       

      Ne pouvant répondre à la demande, ils inventèrent une nouvelle technique, le contrat pour livraison future, équivalent aujourd’hui du contrat à terme, ou « future ». L’euphorie collective culmina, et, subitement, les banquiers réalisèrent que les prix étaient déconnectés de la valeur réelle de la tulipe, et qu’il s’était créé ce qu’on appelle aujourd’hui une bulle financière qui risquait alors d’exploser. Voulant sortir les premiers de cette spéculation financière artificielle les dits banquiers se mirent à vendre. Les prix s’effondrèrent, et, au final, des milliers de fortunes édifiées en quelques mois furent balayées en quelques heures, et des centaines de milliers d’épargnants perdirent toutes leurs économies. Ce fut le cas notamment d’un jeune peintre, un certain Rembrandt.

       

       

       

      Qu’il n’y ait pas que la spéculation comme problème, et qu’il faille chercher ailleurs les causes de nos difficultés économiques et sociales est une évidence, mais, dire que la spéculation financière n’est pour rien dans tout cela est un peu fort de café : un café « du commerce équitable » bien sûr !

       

       

       

      Quant à la loi du marché, la loi de l’offre et de la demande, elle relève d’un pur sophisme et une manipulation d’abstraction ! Demandez aux fabricants fournisseurs des « grandes surfaces » qui traitent avec les centrales d’achats : la loi du marché c’est la loi du plus fort économiquement parlant, qui, généralement, impose et dicte sa loi !

       

       

      Que la spéculation soit un pari ne fait aucun doute, mais de là à l’assimiler à un simple pari sportif est un peu gonflé et pour tout dire légèrement simpliste ! Assez généralement l’excès de spéculation financière débouche souvent sur un krach boursier ; par contre on a jamais vu un pari sportif sur un club sportif ou un sur un autre déboucher sur le krach d’un des deux clubs ou même de tous les autres clubs !

       

      Ecometa

       

       

       

       


    • Ecométa Ecométa 5 juin 2008 15:02

      @ Bulgroz

       

       

      « La spéculation financière est un jeu à somme nulle… » !

       

       

      La spéculation financière, et je me retiens pour rester poli, est un « jeu de nuls », pratiqué par des « Nuls », qui ne pensent qu’à leur « tête égoïste de nuls » ! Des « gens nuls »qui transforment le monde en un vaste casino financier : une mondialisation financière ; en réalité, et pour parler plus franchement, des « conneries », qu’un jour plus très lointain, et comme déjà par le passé, il nous faudra payer au prix cher, et pas qu’au plan financier, mais plutôt économiquement et socialement et pour des gens, qui, eux, n’auront jamais spéculer financièrement !

       

       

      Des « gens nuls » qui jouent essentiellement sur des différences sociétales entre pays car les pays qui ont le plus de croissance, au moins financière, essentiellement profitable à l’économie financière et non à l’ensemble de l’économie locale ; des pays viennent de très loin sociétalement et économiquement parlant et qui resteront encore longtemps en arrière dans le domaine simplement sociétal et aussi en économie sociétale !

       

       

      La spéculation financière relève purement et simplement d’une économie de « casino » dans laquelle à coup sûr c’est précisément le casino qui gagne, en fait la banque, car les règles sont faites par elle et pour elle ! Pourquoi des banques nationales font-elles des bénéfices mirobolants totalement déconnectés des économies nationales ? La réponse est simple : les dés économiques sont tout simplement pipés financièrement parlant !

       

       

      On ne réduit pas un système complexe, qu’il soit physique, physique naturel ou artificiel humain, ni métaphysique humain comme l’économie, à un des éléments qui le compose.

      On ne peut pas réduire un moteur à son seul allumage, à sa seule carburation et encore moins au carburant qui lui est nécessaire pour fonctionner : pourquoi réduit-on l’économie au seul capital, ou encore à la seule production, voire au seul monde de l’entreprise ?

       

       

      Si une partie de l’économie relève de la finance, pour autant, et à elle seule, la finance n’est pas toute l’économie ; réduire l’économie à la seule finance comme nous le faisons relève d’un raisonnement économique plutôt simpliste ! De la même façon si le capital est utile et nécessaire à l’économie, réduire l’économie au seul capital, au « capitalisme », relève d’un réductionnisme essentiellement dogmatique !  L’économie ne doit pas être raisonnée en fonction de la seule satisfaction des moyens, le « moyen pour le moyen », mais aussi et surtout en fonction de la satisfaction des besoins, certes ceux individuels mais également ceux collectifs sociétaux car il n’y a pas d’économie possible sans société !

       

       

      Ecometa

       


  • Bulgroz 3 juin 2008 12:21

    Je suppose que la crise mondiale de l’eau, particulièrement dans les pays sous développés est à mettre sur le dos de la vile spéculation internationale ?

    Étonnant aussi que le site de la FAO ne remette pas en cause la vile spéculation internationale pour régler le problème de la faim.

    Un oubli de Monsieur Diouf, sans doute ? Il devrait lire les commentaires éclairés de certains à Agoravox.

    http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000840/index.html

    http://www.fao.org/newsroom/fr/news/2008/1000853/index.html


  • LE CHAT LE CHAT 3 juin 2008 12:23

    "Ces prix se décident ailleurs",

     

    en l’occurence , à la bourse de Chicago, où des farmers obèses attendent de vendre leur production au milieu des traders accourus pour profiter de ce nouveau juteux terrain de jeu .

    si j’avais un conseil à faire aux PVD , ce serait de privilégier l’autosuffisance alimentaire et développer les cultures vivrières , tant pis pour les cultures d’exportation , sinon leurs pays seront ravagés par des guerres pour le controele de l’eau et de la nourriture .


  • Julius Julius 3 juin 2008 12:52

    Ce qui est une spéculation ? Quand je pense qu’un prix de quelque chose va grandir, je l’acheter dès maintenant (pour le bas prix) et je l’espère, de le vendre plus tard et gagner la différence. Si une quantité importante est acheté de cette façon, il augmentera la demande et par la suite le prix. Donc, il va simplement faire de la hausse des prix plus tôt. La spéculation elle-même ne fait pas de prix plus élevé. Il permet, au contraire, à gérer le manque de ressources, car il envoyer le signal sur les problèmes avant qu’ils arrivent. De cette manière, il permet de mener des actions préventives dans le temps (la spéculation dans l’essence se traduira par la recherche d’énergies alternatives avant qu’il ne soit critique, la spéculation sur les produits agricoles se traduira par l’amélioration de la production). La spéculation n’est pas la source des problèmes, il est un régulateur.

    Il ya plusieurs causes de l’augmentation des prix dans l’agriculture. Le plus important est l’subventions agricoles en Europe et aux États-Unis. Les prix ne sont pas artificiellement élevés, mais un niveau artificiellement bas. Les gens dans les pays riches paient des impôts qui vont à l’subventions agricoles. Cela rend les produits agricoles trop bon marché et les producteurs des pays pauvres ne peuvent pas concurrencer. Ensuite, - ils ne produisent pas - qu’ils achètent. Et quand les prix augmenter (pour plusieurs raisons), les pays pauvres ne peuvent pas acheter. Et comme une conséquence de la précédente bas prix, leur agriculture est détruit et ils ne peuvent pas se nourrir.

    Suivant le même raisonnement, la hausse des prix fera l’agriculture dans les pays les plus pauvres de nouveau rentable. Cela signifie que, dans environ deux ans, l’équilibre sera rétabli. Sans aucune manipulation artificielle. La libéralisation du commerce agricole peut créer cet équilibre encore plus vite.


    • LE CHAT LE CHAT 3 juin 2008 13:12

      certains état ont également subventionné les denrées alimentaires pour éviter de repercuter les prix du marché , et cela depuis des années , mais devant la facture pétrolière , les caisses sont vides et on ne peut plus payer pour sponsoriser le riz ou le blé .....


    • Laurent_K 3 juin 2008 13:12

      D’abord une petite remarque (constructive) sur la forme : fais attention aux conjugaisons, cela rend ton commentaire difficile à lire.

      Sur le fond, si la spéculation suit souvent des tendances plutôt qu’elle ne les déclenche, elle pose pourtant bien un problème. Si comme tu l’indiques, elle donne un signal à l’avance -ce qui reste à démontrer-, ses conséquences immédiates en matière alimentaire sont catastrophiques pour les gens qui ne peuvent plus acheter à manger. C’est pour eux une question de vie ou de mort.

      En ce qui concerne la libéralisation permettant de créer un équilibre, tu as raison... à long terme. Simplement, il y a un petit détail qui cloche pour les humains que nous sommes : nous avons une durée de vie limitée (surtout si nous ne mangeons plus) et cet équilibre très théorique n’est atteignable que dans un modèle où la durée de vie est infinie.

       


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 13:33

      par Julius (IP:xxx.x58.88.217) le 3 juin 2008 à 12H52

       
      Ce qui est une spéculation ? Quand je pense qu’un prix de quelque chose va grandir, je l’acheter dès maintenant (pour le bas prix) et je l’espère, de le vendre plus tard et gagner la différence. Si une quantité importante est acheté de cette façon, il augmentera la demande et par la suite le prix. Donc, il va simplement faire de la hausse des prix plus tôt. La spéculation elle-même ne fait pas de prix plus élevé. Il permet, au contraire, à gérer le manque de ressources, car il envoyer le signal sur les problèmes avant qu’ils arrivent.
       
      Comment dire une chose et son contraire dans le même paragraphe !
      Très fort, Julius !
      Vous croyez vraiment les gens assez cons pour marcher dans vos sophismes à la mords-moi-le-noeud ?
      Quelle prétention.... et quelle bétise !!

    • Julius Julius 3 juin 2008 14:40

      > Comment dire une chose et son contraire dans le même paragraphe !

      Peut-être que je n’ai pas dit cela très clairement. Mais il n’ya pas de contradiction. Les spéculations vont pas augmenter les prix lui-même - il avance la croissance future des prix. Grâce à la spéculation, les prix ne seront pas plus élevées l’an prochain, mais déjà cette année.


    • Julius Julius 3 juin 2008 14:51

      > Sur le fond, si la spéculation suit souvent des tendances plutôt qu’elle ne les déclenche, elle pose pourtant bien un problème. Si comme tu l’indiques, elle donne un signal à l’avance -ce qui reste à démontrer-, ses conséquences immédiates en matière alimentaire sont catastrophiques pour les gens qui ne peuvent plus acheter à manger. C’est pour eux une question de vie ou de mort.

      Oui. Il devrait y avoir des interventions sur le marché pour éviter la catastrophe immédiate. Et nous devons aider l’agriculture dans les pays pauvres à redémarrer. Après tout, nous l’avons tué. Mais ces actions devrait être juste limitée dans le temps, ils devraient juste aider à guérir les problèmes actuels. À plus long terme, des marchés agricoles devraient être libres.

      Et la hausse des prix du pétrole va rendre les transports plus coûteux. Cela permettra de protéger les pays pauvres parce que ce sera moins cher à produire localement.


    • Julius Julius 3 juin 2008 15:27

      > Julius : autrement dit, grâce à la spéculation sur la nourriture, je vais pouvoir mourir plus tôt.

      Non, vous verrez le danger plus tôt et vous serez en mesure de se préparer et de vous protéger.

      Vous pouvez, par exemple, redémarrer l’agriculture (qui vous avez abandonné en raison d’importations subventionnées - trop bon marché).

      La spéculation va vous permettre de voir le danger réel de manque de nourriture avant qu’il arrive.


    • Tzecoatl Tzecoatl 3 juin 2008 15:45

      Effectivement, la spéculation permet de relancer la production dans le secteur sur lequel elle opère, grâce aux prix élevés.

      Si elle est mortifère à court-terme (surtout dans le cas alimentaire), elle est bénéfique à moyen et long-terme.

      C’est au rôle des états, des organismes supra-nationaux et aux ONG de corriger les effets pervers, à savoir en subventionnant la consommation pour les plus déshérités, la spéculation se chargeant de "subventionner" la production par le marché. Les états n’ont pas à réguler la spéculation, à priori.


    • Julius Julius 3 juin 2008 16:00

      Quel a été le développement ?

      1) Depuis environ 15 ans, les prix des produits agricoles ont été en baisse constante.
      Il s’agit là d’une conséquence de a) les progrès agrotechnologic et b) des subventions dans les pays riches.

      2) Conséquences : a) les réserves ont diminué (pourquoi faire des réserves quand je peux acheter facilement et ce sera moins cher demain), b) les pays pauvres cessé de produire (car ils ne peuvent produire moins cher que l’agriculture subventionnées).

       

      3) 2007, 2008, plusieurs problèmes se produire. Aucun d’entre eux serait fatal. Mais ils sont arrivés en même temps et dans la situation de l’agriculture fragile. a) Les catastrophes naturelles, b) mauvaise année pour l’agriculture, c) agropetrol, d) forte croissance économique (et consommation) en Chine et Inde

      4) En l’absence de réserves (réserves réelle ou possibilité de nouvelles ressources rapidement disponibles), les gens commencent à paniquer. Les prix augmentent.

      5) Les spéculateurs spéculer - la hausse des prix est encore plus rapide.

      Solution :
      a) À court terme : aider immédiatement la population dans la plupart des conditions difficiles.
      b) Arrêter des subventions. Aide à redémarrer l’agriculture dans les pays pauvres.


    • Ecométa Ecométa 5 juin 2008 15:31

      @Julius

       

       

      Agent économique lambda, et ceci vaut pour tous les agents économiques lambda de tous les pays, riches ou pauvres ; lorsque que nous faisons un achat c’est assez généralement, et le plus souvent, pour satisfaire un besoins économique immédiat et non pour spéculer !

       

       

      Pourquoi y a-t-il de plus en plus de milliardaires dans le monde et de plus en plus de pauvres, même dans les pays les plus évolués socialement et économiquement ? Pourquoi les classes moyennes s’appauvrissent-elles dans les pays dit modernes ?  C’est la spéculation financière !  

       

       

      Si les états mettaient autant d’énergie à lutter contre la spéculation qu’ils en mettent à lutter contre l’inflation le monde se porterait sans aucun doute beaucoup mieux ! Mais voilà l’inflation joue contre le capital alors que la spéculation lui rapporte … du moins dans un premier temps, car, après, c’est généralement le Krach !

       

       

      Entièrement d’accord sur les subventions agricoles américaines et européennes  qui sont scandaleuses mais pas sur la spéculation financière instaurée comme principe économique et qui est une tare de l’économie actuelle réduite au seul capitalisme financier.

       

       

      Ecometa


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 13:36

      par Actias (IP:xxx.x8.117.34) le 3 juin 2008 à 13H21

      Les spéculateurs spéculent sur la connerie humaine. notre connerie. Et à voir les differentes reactions, ils vont se faire plein d’argent.

      Effectivement, à lire vos commentaires, la démonstration est limpide !


  • Jason Jason 3 juin 2008 13:23

    Mais, mon cher Monsieur, les banques, financiers "institutionnels", les agences diverses qui engagent leurs capitaux dans tout ce qui peut rapporter font cela depuis des décennies, voire des siècles. Il faudrait baliser les activités de ces agents économiques, chose impossible vues l’opacité des opérations, la très grande discrétion, et surtout l’impuissance des Etats, ou leur manque de volonté, à intervenir dans les mécanismes d’une machine hyper-puissante.

    La question essentielle à laquelle personne n’osera donner une réponse : Le Capital, fin ou moyen ? Pour quels résultats ? L’éternel rapport entre l’économique et l’éthique est posé. Réponse ?


  • Emmanuel W 3 juin 2008 15:18

    Nous citoyens, avons mis en place, laisser mettre en place, cautionner par nos votes, par notre européanisme candide, l’autorité d’organismes internationaux tels que l’OMC, le FMI et la banque mondiale, qui agissent pour l’endettement des peuples, les cultures mécanisées d’exportations aux dépends des cultures vivrières, la dépendance économique et la ruine des ressources naturelles, tout ceci au profit des places boursières du nord.

    Et après on s’étonne naïvement que les spéculateurs spéculent ?

    Assez d’hypocrisie. Le peuple français a voté pour celui qui dit croire en la mondialisation, celui qui veut moraliser le capitalisme tout en dépénalisant le droit des affaires. 

    Peuple de merde, qu’il s’en morde les doigts jusqu’au trognon. 

     


    • FYI FYI 3 juin 2008 17:25

      @ Emmanuel W : C’est vrai que le problème du peuple c’est lui-même et nous l’avons souvent dit.

      Le peuple ne se politise pas assez, résultat, insidieusement, les néo-con ont en bien profité.

      Le pire, quand le peuple voudra réagir, ce sera certainement dans la violence et l’amalgame... je suis comme vous, dépité par ce peuple égoïste, sans hauteur. Ceci dit vu le panel de politicard qu’on nous propose, qu’on voudrait nous vérouiller qu’on aurait pas fait mieux...


    • Anto 3 juin 2008 15:48

      n’importe quoi ! flooder n’est pas défendre la liberté d’expression. Bulgroz à sa tribune, les commentaires repliés sont les plus lus. Vous arrivez à tomber en marchant sur vos lacets alors que vous etes à cotés de vos pompes


    • Anto 3 juin 2008 16:48

      Agoravox n’est pas une démocratie. Cela dit, la possibilité de replier ou non des commentaires est le fruit d’un concensus entre les gestionnaires du site, les redacteurs et les lecteurs. Les commentaires argumentés qu’ils soient en accord ou non avec la majorité du forums sont rarement repliés, sauf quand ils sont le fait de trolls notoires. La démocratie suppose que la voix d’un citoyen compte autant que celle d’un autre. Or, ici plus qu’ailleurs, certains passent outre en floodant les forums, empéchant tout débats àcoup de copier-coller entre autre. Agoravox est le théâtre d’un lobbying quotidien qui détourne la notion de liberté d’expression, considérant qu’elle autorise le matraquage à coup d’absurdité, de racisme, et de cynisme. Je ne vise personne en particulier mais chacun a son idée à ce sujet. Une liberté est aussi de pouvoir faire le tri et d’avoir un bouclier anti-spam.

      Vous copiez-collez les commentaires de bulgroz, que lui meme a pris le soin de copier-coller ci dessous. Avez vous vraiment l’impression d’agir dans l’intérêt de la démocratie. L’envisagez vous seulement depuis le point de vue d’un tiers. Vous donnez plutôt l’impression d’un redresseur de tort qui prend tous les autres pour des idiots incapables de choisir de déplier un commentaires. Vous devriez pourtant savoir que les lecteurs d’Avox viennent ici chercher la confrontation des idées.


    • bobbygre bobbygre 3 juin 2008 16:51

      T’habites dans quel pays ? Ca doit pas être la France en tout cas ?

       


    • bobbygre bobbygre 3 juin 2008 16:52

      C’etait en reponse à Arthur Mage et son envolée sur la démocratie...


    • Bulgroz 3 juin 2008 19:04

      "Vous devriez pourtant savoir que les lecteurs d’Avox viennent ici chercher la confrontation des idées."

      d’où les oépartions de moînssage et de pliage sans apporter aucun argument.

      Ah d’accord, bonjour la confrontation des idées. !!!!!!!


  • Bulgroz 3 juin 2008 16:12

    On peut effectivement trépigner des pieds, crier des incantations, haro sur la vile spéculation ! haro sur le vil argent !, sans que cela ne fasse avancer d’un hiatus la solution aux problèmes. On peut même insulter des gens.

    Si cela vous fait plaisir et si vous pensez que vous allez par des incantations modifier la nature des choses, faites vous plaisir.

    Moinssez, moinssez, Messieurs, les créve la faim qui ne peuvent accéder aux ressources alimentaires vous en seront redevables.

    La spéculation est déconnectée physiquement des poduits sur lesquels elle est exercée, elle n’a aucune influence sur la tendance d’un marché : si le produit devient rare face à l’auglnetation de la clientèle, il devient cher, si le produit est abondant, le prix baisse.

    On peut regarder un feu des heures sans rien comprendre au phénomène de la combustion.


  • Bulgroz 3 juin 2008 17:51

    La spéculation financière est une opération à somme nulle, ce que prétend gagner l’un sera perdu par un autre (la contrepartie).

    Une spéculation sur du blé par exemple, consiste à mettre en relation 2 intervenants, le premier qui parie sur une augmentation du blé, le deuxième qui parie le contraire ou qui s’est déjà prémunis d’une telle augmentation.

    Une opération de couverture financière se règle en cash, la contrepartie financière aussi, le dénouement d’une opération de couverture s’exécute en cash et pas en blé ou en riz.

    Je ne vois donc pas comment la spéculation financière puisse interférer sur le prix d’un produit.

    La preuve est qu’on est incapable de chiffrer l’impact de cette spéculation sur le prix des produits.

    Le sujet est tellemenT contreversé que certains économistes pensent même que la spéculation a des effets stabilisants sur les prix.

    Au CME (Chicago Mercantile Exchange) qui est la bourse mondiale de cotation (entre autres) des produits alimentaires (beurre, soja, blé, porc, orange...), on trouve des instruments financiers basés sur les écarts de température dans prés de 19 régions dans le monde. On peut ainsi parier sur des écarts de température par rapport à une moyenne donnée.

    http://www.cme.com/trading/prd/weather/index.html

    Cette spéculation est une parmi des milliers d’autres dont les produits alimentaires.

    Je ne vois pas en quoi le fait de spéculer sur des écart de températures futurs puisse interférer en quoi que ce soit sur la température réelle.

     Je le répète :blâmer la spéculation n’est pas la solution à la chértè probable des produits alimentaires de demain. De la même manière, le fait de moinser un commentaire aussi.


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 18:21

      par Bulgroz (IP:xxx.x97.232.124) le 3 juin 2008 à 17H51

       

      La spéculation financière est une opération à somme nulle, ce que prétend gagner l’un sera perdu par un autre (la contrepartie).

       

      Comme tu dis, bouffi... Malheureusement, ce sont toujours les mêmes qui gagnent (ceux qui ont les moyens d’investir et de jouer sur les cours), et toujours les mêmes qui perdent : ceux qui sont obligés d’en subir les effets (acheter plus cher)

      Je ne vois donc pas comment la spéculation financière puisse interférer sur le prix d’un produit.

      Il y en a une dizaine qui viennent de te l’expliquer plus haut : tu ne sais pas lire, bulgroz ?

      La preuve est qu’on est incapable de chiffrer l’impact de cette spéculation sur le prix des produits.

      Faux. On estime à 20% l’influence du renchérissement des prix des matières alimentaires, dûs à la spéculation :

      CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME : OUVERTURE DE LA
      SESSION EXTRAORDINAIRE SUR LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE

      M. OLIVIER DE SCHUTTER, Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation

      La flambée des prix des denrées alimentaires est une question qu’il convient d’aborder en priorité, a-t-il souligné. Des mesures doivent notamment être prises face à la spéculation dont font l’objet les produits de base de l’alimentation et s’agissant également de la question des biocarburants. Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels propose pour sa part que soit mis en place un mécanisme international de coordination pour surveiller et coordonner l’action en rapport avec la crise alimentaire mondiale.

      Le sujet est tellemenT contreversé que certains économistes pensent même que la spéculation a des effets stabilisants sur les prix.

      Oui ? Lesquels d’économistes ? Ceux qui conseillent les spéculateurs sur leurs placements ?


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 18:29

      Par ailleurs ...

      A : M. Jacques Diouf, Directeur Général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)
      A : M. Yasuo Fukuda, Premier ministre du Japon, Président du G8
      A : M. John W. Ashe, représentant permanent auprès de l’ONU, représentant permanent d’Antigua et Barbuda et
      président du Groupe des 77
      De : Henry Saragih, Coordinateur International de la Via Campesina

       

      La crise actuelle est le résultat de nombreuses années de dérégulation des marchés agricoles, de la privatisation des
      mécanismes publiques de régulation et du dumping des produits agricoles sur les marchés des pays en
      développement. Selon la FAO, la « lébéralisation » des marchés a généré d’énormes flux de capitaux, cherchant à spéculer sur des marchés de produits agricoles, au moyen des marchés à terme (futures) et autres instruments financiers.
      Le développement commercial des agrocarburants et le soutien initialement enthousiaste dont ils ont bénéficié dans des pays tels que les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Brésil exererce une forte pression sur les terres cultivables.
      Par ailleurs, dans de nombreux pays du Sud, des centaines de milliers d’hectares destinés à l’agriculture sont désormais convertis de manière incontrôlée en soi-disant « zones de développement économique », espaces urgbains et projetsd’infrastructure.

      L’accaparement continuel des terres par les multinationales et par d’autres spéculateurs, expulsera des
      millions d’autres paysans et paysannes qui se retrouveront dans des mégapoles, relégués aux rangs des affamés et des pauvres dans les bidonvilles. En outre, nous devrons nous attendre, en particulier en Afrique et en Asie du Sud, à deplus graves sécheresses et inondations

      la suite


    • gnarf 3 juin 2008 18:56

      >>Comme tu dis, bouffi... Malheureusement, ce sont toujours les mêmes qui gagnent (ceux qui ont les moyens d’investir et de jouer sur les cours), et toujours les mêmes qui perdent : ceux qui sont obligés d’en subir les effets (acheter plus cher)

      J’ai travaille dans plusieurs banques, salle des marches sur les produits derives, produits aussi bien agricoles....de tres grosses banques.

      Le resultat annuel de la salle de marches etait fortement NEGATIF. Ils perdaient de l’argent, et beaucoup. Alors la legende selon laquelle les gros gagnent toujours, et les petits perdent toujours ...vastes blagues.

      Au dela d’un certain budget, le risque est quasiment le meme pour tout le monde, et bien bien rares sont les professionnels qui gagnent annee apres annee. La speculation attire beaucoup de monde parce que c’est la perspective fascinante de gros gains. Exactement comme la ruee vers l’or.

      Et exactement comme la ruee vers l’or, il y a des inconnus qui trouvent une enorme pepite, des millionaires qui finissent ruines....etc.

      Ce qui rapporte le plus regulierement (mais pas assez pour rever), ce sont les actions sur le long terme. Et ca il n’y a pas besoin d’etre un financier pour y avoir acces. La plupart des experts financiers font miroiter des profits faramineux a leurs clients (des grosses banques) et au final, font a peine mieux qu’un portefeuille d’actions choisies au hasard. Mais ce qui les interesse c’est de se faire mousser pour avoir un gros salaire. D’ou la legende tres repandue de ces golden boys gagnant a tous les coups...Il y en a, mais quelques dizaines.


    • Emmanuel W 3 juin 2008 19:01

      Boulot de crétin. Mais bien sûr, si vous ne le faites pas, ce sera un autre...


  • gnarf 3 juin 2008 18:48

    Les cerealiers, grands beneficiaires de la Politique Agricole Commune, gagnent de l’or en barres grace aux barrieres douanieres qui sont a la base d’une bonne partie de la famine en Afrique.

    Supprimez le produit financier minable et honteux decrit dans cet article, et le sort des affames ne s’ameliorera pas.

    Supprimez la PAC et le sort des affames s’ameliorera aussitot.

     

    Pourquoi n’y a-t-il pas un seul article s’attaquant a la PAC, et des dizaines d’articles s’attaquant a des delires financiers sans veritable inpact ?

    Quand est-ce qu’on aura une manif anti-PAC en France ?


  • Bulgroz 3 juin 2008 19:01

    Bon, je crois que nous sommes tous à peu prés d’accord pour dire que la spéculation financière n’est pas responsable de la montée des prix et de la raréfaction des denrées alimentaires.

    Au contraire, la spéculation révèle les déséquilibres d’un marché et la FAO pense même que ces hausses sont une opportunité pour relancer les productions agricoles et faire retourner les populations dans les champs.

    Si j’avais été un détracteur de la spéculation financière, au lieu de l’accuser bêtement de faire grimper les prix, j’aurais dit que cette masse financière, au lieu de s’investir dans des opérations à risque, incertaines et aléatoires aurait été mieux utilisée dans les pays sous développés qui souffrent de la crise alimentaire. En finançant par exemple, l’adduction d’eau là où il y en pas, relancer les productions vivrières, créer ou réhabiliter des nouveaux champs, développer le stockage et la transformation des produits, etc...

    Voilà ce que j’aurais dit mais malheureusement, ces détenteurs de capitaux n’ont aucune confiance dans ces pays qui n’ont pas de code des investissements étrangers, pas de stabilité sociale et politique, qui ont détourné tant d’argent public dans le passé, pas de garantie concernant le retour de son investissement, etc....

    Bref, si ces pays étaient attractifs, les spéculateurs seraient d’accord pour y investir. Ce n’est pas le cas.

    Vous imaginez investir au Zimbabwe ? Pourtant, là, il y a de la famine maintenant. C’était et c’est un pays prometteur du point de vie agricole et industrielle. Mais voilà, personne, aucun capitaux privés ne veut s’y investir. Créer la confiance et l’argent s’investira aussi sûrement qu’elle s’investit ajourd’hui dans de la vaine spéculation financière.


  • ZEN ZEN 3 juin 2008 19:17

    ""Bon, je crois que nous sommes tous à peu prés d’accord pour dire que la spéculation financière n’est pas responsable de la montée des prix et de la raréfaction des denrées alimentaires."

    Pas mal, Bulgroz pense pour nous tous...


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 19:35

      Oui.

      Il a la faculté d’occulter tout ce qui ne va pas dans son sens, et, quand c’est trop manifeste, et qu’il est replié ; hop, aussi sec, il c/c son message, repart comme si rien n’était, et parle au nom de tout le monde !

      Dans le rôle du "ravi", il est parfait, bulgroz !


  • Le péripate Le péripate 3 juin 2008 19:49

    Les prix alimentaires augmentent parce que une immense classe moyenne est en train de se lever en Chine et en Inde, et qu’elle désire consommer, et qu’elle a les moyens de le faire. Bien sûr, quand on fait profession de nier qu’une telle chose soit possible, c’est incompréhensible. Alors, la spéculation, le pétrole vert.....les martiens, une conspiration mondiale destiné à affamer les retraités de l’Education Nationale... tout est bon à prendre...

     


    • Le péripate Le péripate 3 juin 2008 19:53

      Et, puisque les prix augmentent, c’est peut-être une bonne idée de se lancer dans l’agriculture. Moi, je vois bien Sisyphe ramasser les oeufs de son poulailler, tremblant à l’idée qu’un renard puisse y pénétrer...


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 20:03

      Et hop !

      Deux commentaires de péripatate, qui se pose en s’opposant, et qui ne trouve à manier que l’ironie (lourdingue, comme d’hab) pour essayer de se la jouer..

      Qu’est-ce qu’on fait, péripatate, on tue des millions d’Indiens et de Chinois ??

      Sinon, je ne sais pas si tu es au courant, mais Jean Ziegler (qui sait de quoi il parle, probablement un peu plus que toi), dit qu’avec la production actuelle, il y a largement de quoi nourrir 2 fois la population mondiale.

      Comme on dit "quand on fait profession de nier une telle chose", on trouve n’importe quel autre prétexte pour adopter la posture d’en savoir plus que les autres, et on dit des conneries.

      En parlant de poulailler, tu as quitté ton troupeau de bécasses ? ..


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 20:17

      Sinon, peripatate, on attend ton couplet sur la responsabilité des méchants nétats sur la crise alimentaire...

      (pour une fois qu’il y aurait vraiment de quoi dire, on s’étonne que tu n’aies pas encore sauté dessus : un p’tit coup d’mou ? ).


    • Le péripate Le péripate 3 juin 2008 22:18

       Ce n’était pas le sujet, mais il y quelques endroits que je connais, et où des états sont responsables de cherté. Je pense à quelques frontières en Afrique, aux contrôles tatillons, lieux de corruption et de prévarication.(Des petites villes de province peuvent être, par exemple, privée d’essence quelques jours, parce que le camion citerne de ravitaillement est coincé par un fonctionnaire vénal). Nous l’avons un peu oublié en Europe, mais de larges zones du Monde ne vivent pas la liberté de commercer sans entraves.

      Mais, c’était uniquement pour te faire plaisir, Sisyphe, parce que la raison de l’augmentation du prix des matières premières est l’accès d’énormes masses humaines aux classes moyennes, et à la richesse aussi (les Chinois riches, mais les Russes aussi, dépensent des véritables fortunes pour un Cheval Blanc ou un Petrus.) Avec des changements aussi dans même la manière de s’alimenter. Plus de viande, moins de légumes et de céréales. Il serait intéressant de savoir si c’est avec du riz ou du boeuf que Zielgler fait son compte, car le boeuf, c’est dix fois la quantité de céréales pour le nourir (en équivalent repas). Dix fois. Comprenez vous ? Il y a peut-être une production pour nourrir deux Terres, mais si on se met à préférer la viande, il y a forcément une tension sur les prix. Dix fois. Une puissance. Ca pèse plus que le pétrole vert, ça pèse plus que la spéculation, ça pèse plus même que le poids de maladresses politiques ( quoique les grandes famines causées dans des passés pas si lointains par des états démiurges sont tout de même d’importance !).

      Le prix est aussi un signal. Un signal à chaque acteur-réseau. Faites en ce que vous voulez, mangez moins de viande ou vendez du boeuf... Le réseau est souple, résilient, inventif. C’est qu’il s’y cache une main invisible .

       


  • Bulgroz 3 juin 2008 20:00

    Cela a été dit à de nombreuses reprises : la spéculation est un jeux à somme nulle, cash contre cash, pas cash contre blé ou cash contre soja.

    Peut il y avoir encore quelqu’un qui puisse justifier que la spéculation puisse interférer sur le prix du produit ?


    • sisyphe sisyphe 3 juin 2008 20:06

      Effectivement, c’est ce que tu n’arrêtes pas d’annoner , à de nombreuses reprises, même quand tout le monde te prouve le contraire.

      Sinon, si tu sais lire, il y a, dans ce fil, une quinzaine d’intervenants (et de liens) qui te l’expliquent : allez, bulgroz, courage, tu arriveras un jour à sortir de ton autisme ; ne désespère pas...


  • Marc Bruxman 3 juin 2008 20:17

    On spécule sur la bouffe depuis des centaines d’années. Si vous êtes parisien renseignez vous à quoi servait la "rotonde" située Rue de Viarmes (proche des halles). Réponse : C’était une bourse pour matières premiéres et en particulier pour la bouffe.

    Quand aux gouvernements ils ne geulent pour deux choses :

    • Pour la forme. C’est mal on l’a dit et maintenant on le fait tranquilou parce qu’on l’a toujours fait.
    • Parce qu’il sait que la spécul sur les matiéres premiéres c’est dangereux et qu’il a pas envie de se prendre un subprime puissance 10 au cul si la bulle est trop violente.

    Et surtout la spécul sur les denrées alimentaires est une spécul à court terme qui ne fait que peu varier les prix. Cette spécul est responsable de tout au plus quelques pourcents de variation. Et elle rend au contraire un fier service à la société en lissant les prix.

    Bref, on a encore trouvé la un bon "amuse bolchevik" qui permet de distraire la populasse pendant que de vrais choses se passent !

    PS : Méfiez vous quand même de ce produit. Les matiéres alimentaires c’est très risqué comme Paris et plus d’un investisseur s’est retrouvé en calebutt en jouant la dessus. Dans le cadre d’un placement bloqué type assurance vie cela parait être un très mauvais placement. Enfin perso je n’y mettrais pas mon fric. Investissez plutot dans des actions de boites dont les revenus sont corrélés à la hausse des prix alimentaires. Vous pourrez les revendre si ca tourne mal.


  • ZEN ZEN 3 juin 2008 21:39

    Quand ils passent aux aveux...

    -La spéculation sur les matières premières ou comment s’enrichir sur la faim dans le monde

    Bloomberg rapportait le 20 août 2007 les conseils avisés de cinq des plus "respectés" conseillers financiers de la planète. Et ce n’est pas triste... Tous recommandaient d’investir massivement dans le secteur des denrées alimentaires, Goldman Sachs en tête. "S’il y a un ralentissement mondial de l’activité, ça n’affectera pas les produits agricoles car les gens continueront de manger (...) L’acier, le fer et le nickel souffriront, mais les gens continueront d’acheter du pain et des pommes de terre", déclarait Sean Corrigan (Diapason Commodities Management, Suisse) en charge d’un portefeuille de 6 milliards de dollars. "Il y a trois milliards d’Asiatiques (...) qui ne perdront pas leur appétit à cause d’un problème aux Etats-Unis", affirmait aussi Jim Roggers, ancien associé de George Soros. Pour Marc Faber, les prix des matières premières agricoles étaient relativement "attractifs", citant aussi les perturbations climatiques qui menacent et qui feraient monter les prix...


    • Le péripate Le péripate 3 juin 2008 23:16

      C’est proprement ahurissant que d’appeler ces déclarations des "aveux" ! Alors que c’est simplement parce que les prix augmentent qu’il va être intéressant d’investir, et donc, forcément, de produire. Même un enfant de quatre ans comprendrait celà ! Il faut être sacrément "tordu" pour y voir des "aveux" !

       


    • ZEN ZEN 3 juin 2008 23:53

      A l’évidence, Péripate ne sait pas lire ou lit trop vite...le mot "aveu" ici a un sens particulier , que seule donne la lecture de l’article et des liens donnés ici et dans le post plus haut...
      Il se gausse à peu de frais...

      Enfin, on s’amuse comme on peut...fatigué ?


    • ZEN ZEN 3 juin 2008 23:57

      ..et Corrigan and C° se fichent pas mal d’investir !

      Même un enfant de trois ans comprendrait cela...


    • sisyphe sisyphe 4 juin 2008 00:41

      Zen, pour les flemmards et les mal-lisants, je c/c ici un extrait de l’article auquel renvoie ton lien...

       

      C’est sur ce point principalement que l’arrivée des fonds inquiète. “Si on laisse les fonds de pension investir dans l’alimentation, où va-t-on ?”, demande Philippe Pinta, président de l’Association générale des producteurs de blé, qui chiffre la part de la spéculation dans le cours du blé à 20 %. Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est récemment inquiété : il a prôné l’interdiction de la spéculation sur les matières premières alimentaires pour éviter les risques de famine, et une mobilisation des fonds souverains.

       

      Les pratiques des fonds laissent enfin craindre que, pour des raisons indépendantes de l’offre et de la demande agricoles, ils jettent leur dévolu d’un coup sur d’autres valeurs refuges. Leur retrait massif provoquerait une chute des cours. Alors qu’il faut produire plus pour nourrir une planète dont les besoins augmentent, les producteurs risqueraient de délaisser le métier faute de prix rémunérateurs. Cela aggraverait une situation alimentaire mondiale déjà très tendue.

       

      “Aujourd’hui, on crée des bulles spéculatives partout. Il va falloir s’habituer à une volatilité plus forte, explique Jacques Carles, directeur de Momagri, un groupe de réflexion français. J’estime donc qu’il faut créer des mécanismes de régulation. Les banques centrales se consultent bien pour juguler la crise des subprimes.” Lui imagine des suspensions de cours quand la volatilité est trop forte, ou encore la création de stocks minimaux. Le Momagri travaille avec des économistes à la création d’un modèle économétrique agricole qui permettrait d’améliorer les prévisions de production. Y seront intégrées de nouvelles variables comme les risques climatiques, l’environnement et… la spéculation.

      Article disponible ICI

      ouh, ouh, bulgroz !!!


    • ZEN ZEN 4 juin 2008 07:57

      Merci pour le lien, Sisyphe

      A propos des fonds vautours :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26299


    • Le péripate Le péripate 4 juin 2008 12:40

      En pleine forme, docteur Zen... Mais vous êtes un hypocrite de première : aveu, s’il peut se dire d’un amour que l’on avoue, est bien plus souvent le fait de criminels. Et c’est intentionnellement, dans une tentative manipulatoire, que vous l’avez utilisé. Vous êtes transparent, Zen...


    • ZEN ZEN 4 juin 2008 14:04

      @ Péripate

       ?????????????????????????????????????????????????????

      grosse fatigue ?


  • Jean Lasson 3 juin 2008 21:48

    Marc Bruxman a raison, la spéculation sur les produits alimentaires est vieille comme le monde. C’est pour ça que les spéculateurs qui s’y livrent portent un autre nom, plus ancien : des affameurs.

    Et quand le peuple pouvait mettre la main sur un de ces affameurs, il finissait en engrais à cochons...

     


    • Marc Bruxman 3 juin 2008 22:25

      Marc Bruxman a raison, la spéculation sur les produits alimentaires est vieille comme le monde. C’est pour ça que les spéculateurs qui s’y livrent portent un autre nom, plus ancien : des affameurs.

      Et quand le peuple pouvait mettre la main sur un de ces affameurs, il finissait en engrais à cochons...

      Non parce que ton affameur d’antan stockait la matière premiére pour la revendre plus cher (dans son grenier) et opérait au niveau local. Ce qui n’est aujourd’hui plus possible avec la vitesse des échanges.

      Et puis mon coco as tu déja vu un trader stocker du riz chez lui ? La réponse est non. Le trader spécule entre l’émission du contrat à terme et sa maturité. Après soit quelqu’un rachéte le prix au tarif du trader soit il a perdu son fric. Mais un semi remorque de riz à wall street ca fait tache donc il ne se le fera pas livrer. Il ne saurait de toute façon pas le revendre.

      Mais je te comprends, le fait de payer ta baguette de pain 10 centimes d’euros plus cher a un coté rageant. Tu aimerai bien un responsable, et tu aimerai même pouvoir le pendre.

      Mais vois tu, tu as environ deux milliards de responsables entre l’Inde et la Chine qui ont maintenant les moyens de ne plus se contenter d’un simple bol de riz par jour. Ces gens la sont plus faibles et plus pauvres que toi. Mais il sont moins faible qu’avant. Bien sur comme tout gauchiste, tu es pour le partage, mais enfin faut pas déconner, tant que ta baguette de pain n’augmente pas hein ? Il te faut une solution acceptable pour maintenir ton idéologie et tu n’en as pas. Tu ne va tout de même pas les pendre ou leur envoyer une bombe atomique sur la geule dis moi ?

      Alors oui un financier quelquonque fera surement l’affaire pour la vindicte populaire. Mais tu va le choisir comment ? Parce que je te rappelle que les brokers masquent très bien l’origine des ordres. Le choix va être difficile. Fais gaffe, tu pourrais buter un mec qui as mis sa thune dans un fonds éthique ! A mais au fond cela ne sera pas grave. Ce n’était qu’un riche....

      Qu’est ce qu’on se marre à lire les bolchos ici ! ! !

       


    • Jean Lasson 3 juin 2008 23:02

      @ Marc Bruxman,

      D’abord ne me tutoyez pas, nous n’avons pas gardé les cochons ensemble. Et si l’un de nous doit les fréquenter un jour, ce ne sera pas moi...

      Et puis mon coco as tu déja vu un trader stocker du riz chez lui ? La réponse est non.

      A propos du riz, son prix a augmenté en mars de 31 %, en une seule journée ! Peut-être est-ce parce que les chinois ont eu très faim, ce jour-là ?

      Le procès ENRON nous a appris que les charmants traders de cette sympathique société étaient allés jusqu’à faire éteindre une centrale nucléaire en Californie. Il semble bien qu’ils aient été directement responsables d’au moins une des grandes pannes de courant que la Californie a connu. Et pourtant, l’électricité ne se stocke pas.

      De plus, des rumeurs (pour l’instant) font état de vraquiers qui feraient des ronds dans l’eau...

      Alors, vous jouerez au (faux) naïf tout seul.

      Enfin, pour vous retourner votre gracieuse expression : moi, les BOF affameurs et réacs ne me font pas rire.

       


    • Zenobia Zenobia 4 juin 2008 10:00

      Beau discours ultra-liberal rempli de mépris et de sottises, et surtout de méconnaissances des mécanismes financiers !

      Bravo Monsieur Lasson... cependant ....Un petit conseil, retournez donc quelques temps sur les bancs d’une université pour quelques leçons en économie....quoique à votre niveau de compréhension, cela pourrait être plus long que prévu....


  • Dalziel 3 juin 2008 22:30

    "Plus nombreux sont les gens qui périssent de la famine mondiale, plus on se remplit le portefeuille"...

    Ridicule en tant que raisonnement prêté aux spéculateurs !

    Lorsque trop de gens meurent de faim, la demande diminue d’autant et les prix baissent, en vertu de la loi de l’offre et de la demande...

    Il est donc stupide d’affirmer que les morts de faim remplissent le portefeuille de qui que ce soit, en particulier dans des pays arriérés où les pompes funèbres n’existent pas.

    Mais les altermondialistes ne s’arrêtent pas à ce genre de détails, ils foncent tête baissée dans le brouillard de leurs délires

    Dans la mesure où, quoi qu’il en soit, tout le monde s’en fout, ce n’est pas grave...


  • wesson wesson 3 juin 2008 22:33

    " Banques et investisseurs spéculent ouvertement sur la famine mondiale "

    Et dire que il y en as encore pour jouer les étonnés !

    Allez-y les gars, achetez vos actions, épargnez "agressif" pour votre retraite !


  • ZEN ZEN 4 juin 2008 08:08

    Je reproduis ici une partie de l’article que Davis Samadhi avait posté sous l’article concernant les paradis fiscaux :

     

    La spéculation sur les matières premières ou comment s’enrichir sur la faim dans le monde

    Voici un article du Monde du 23 avril dernier concernant la spéculation1 sur les matières premières. Mais avant, on vous livre quelques-unes de nos réflexions sur le sujet.

     

    On pouvait déjà s’inquiéter des rendements exigés aux entreprises par les spéculateurs sous peine de retirer leurs billes pour une autre entreprise ; ces mêmes entreprises étant alors contraintes de délocaliser, de faire des plans sociaux pour tenir les objectifs intenables au mépris des catastrophes que cela peut engendrer dans les familles, les villes, les régions…

     

    On pouvait récemment s’indigner des fonds spéculatifs “vautours” qui rachètent les dettes des pays - africains notamment - puis les trainent en justice afin de réaliser des profits2, les entrainant encore plus bas dans les profondeurs de la misère.

     

    On découvrait l’été dernier la crise des subprimes, ces crédits hypothécaires attribués de manière hasardeuse, responsables aujourd’hui de l’expulsion de plusieurs milliers d’américains de leur logement et qui coûterait la modique somme de 945 milliards de dollars aux banques mondiales (cf Article de libération du 8 Avril 2008).

     

    Mais que dire des spéculateurs qui cherchent à faire du profit sur les produits alimentaires ? Alors que les dernières récoltes ont été dramatiquement basses un peu partout dans le monde, que de plus en plus de surfaces agricoles sont allouées à la production d’agrocarburants, que la demande est de plus en plus forte au niveau mondial, une certaine catégorie de financiers n’hésite pas à spéculer sur la faim et la mort des gens. C’est tout simplement ignoble. Qu’il y ait des échanges sur les marchés de matières premières3 à des fins commerciales nous semblent légitime et même normal, mais quand il s’agit d’échanges à des fins de profit uniquement, c’est insupportable. Lorsque 854 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, ce genre d’activité spéculative est proprement criminel.

     

    Le programme alimentaire mondial (PAM) compare la crise alimentaire actuelle qui est en train de sévir, à un tsunami silencieux (article du Monde du 24/03/2008). Ce genre d’activité n’est pas admissible et devrait être interdite. La régulation de telle activité doit être mise en place au plus vite.

     

    La spéculation sur les matières premières affole le monde agricole

    Le Monde, 23 Avril 2008

    “Du jamais-vu” : depuis des mois, les observateurs du monde agricole répètent tous la même chose à propos de la folie qui s’est emparée des cours des matières premières. Parallèlement à l’envolée des prix du blé, du riz ou du soja, la volatilité s’est accrue. Cela complique la tâche des acheteurs et des vendeurs de grains, et inquiète en pleine crise alimentaire mondiale.

     

    A Chicago, sur la tonne de blé, on a constaté à la fin de l’hiver des variations de plus de 100 dollars au cours d’une même séance, soit environ 20 % de la cotation du jour, selon l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC), un organisme public qui surveille l’évolution des marchés.L’agriculture est certes, par nature, une activité volatile, car l’offre dépend des aléas climatiques et des anticipations de chaque agriculteur. Et le marché des céréales est très étroit : seulement 17,2 % de la production de blé sont exportés, 12,5 % du maïs et 7 % du riz, ce qui explique, selon l’ONIGC, qu’au moindre déséquilibre les cours varient considérablement.Mais ces derniers mois, les déséquilibres se banalisent. De nombreux pays producteurs, soucieux de garantir une alimentation accessible à leur population, ont bloqué ou limité leurs exportations, d’abord de blé (Ukraine, Argentine…) puis de riz (Vietnam, Inde…) ; certains, comme la Chine, redoutant la pénurie, tentent aussi de constituer des stocks stratégiques. Leurs annonces nourrissent la spéculation, déjà intense.Les fonds d’investissement se sont engouffrés sur les marchés agricoles, provoquant une amplification de la volatilité. Le contexte leur convient, comme le rappelle Fabien Bova, directeur général de l’ONIGC : “Alors qu’il y avait auparavant surplus de production, il faut dorénavant s’adapter à la rareté de la marchandise.” Son organisme estime que les céréales pourraient durablement s’inscrire comme valeurs refuges face au pétrole.LA TERRE ET LE STOCKAGE”Les matières premières agricoles se banalisent en tant qu’objets de marché”, résume M. Bova. Depuis 2004, les fonds spéculatifs ont commencé à s’intéresser à ce secteur, jugé sous-évalué, ce qui explique le développement des marchés à terme : à Paris, le nombre des contrats sur le blé est passé, de 2005 à 2007, de 210 000 à 970 000, aussi parce que les prix français sont désormais liés aux cours mondiaux. A Chicago, la majorité des contrats à terme n’aboutissent pas à des livraisons effectives. Et pour cause : les spéculateurs n’ont pas d’intérêt pour la marchandise elle-même, contrairement aux opérateurs commerciaux.Pour les vendeurs de céréales, les prix élevés sont certes une aubaine, mais la financiarisation et la volatilité accrues créent de réelles difficultés. On se demande aujourd’hui si les coopératives françaises, par exemple, auront la capacité de supporter de telles variations, et si toutes les équipes sont assez solides pour s’adapter à des marchés de plus en plus complexes. Réponse en juin, à l’époque des bilans de ces sociétés.Cette volatilité rend la tâche des industriels de l’agroalimentaire complexe et risquée. Les meuniers, par exemple, sont perturbés dans leurs politiques d’achat : quand le prix de la tonne de blé pouvait varier de quelques euros, désormais la différence peut s’élever de 20 à 30 euros.

     

    Signe que l’agriculture est un secteur jugé porteur, certains investisseurs ne se contentent pas d’opérer sur les marchés à terme. Ils achètent des terres en Afrique, en Amérique du Sud, en Ouzbékistan ou au Kazakhstan. Un fonds d’investissement, Whitebox Advisors, a même acquis un silo à grains du groupe Cargill aux Etats-Unis. Les stocks représentent un enjeu majeur : au niveau mondial, la consommation de céréales augmente plus vite que la production, et les réserves sont au plus bas depuis trente ans. Le niveau de deux mois de consommation fixé par la FAO pour garantir l’alimentation de la planète n’est plus assuré.

     

    C’est sur ce point principalement que l’arrivée des fonds inquiète. “Si on laisse les fonds de pension investir dans l’alimentation, où va-t-on ?”, demande Philippe Pinta, président de l’Association générale des producteurs de blé, qui chiffre la part de la spéculation dans le cours du blé à 20 %. Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, s’est récemment inquiété : il a prôné l’interdiction de la spéculation sur les matières premières alimentaires pour éviter les risques de famine, et une mobilisation des fonds souverains.

     

    Les pratiques des fonds laissent enfin craindre que, pour des raisons indépendantes de l’offre et de la demande agricoles, ils jettent leur dévolu d’un coup sur d’autres valeurs refuges. Leur retrait massif provoquerait une chute des cours. Alors qu’il faut produire plus pour nourrir une planète dont les besoins augmentent, les producteurs risqueraient de délaisser le métier faute de prix rémunérateurs. Cela aggraverait une situation alimentaire mondiale déjà très tendue.

     

    “Aujourd’hui, on crée des bulles spéculatives partout. Il va falloir s’habituer à une volatilité plus forte, explique Jacques Carles, directeur de Momagri, un groupe de réflexion français. J’estime donc qu’il faut créer des mécanismes de régulation. Les banques centrales se consultent bien pour juguler la crise des subprimes.” Lui imagine des suspensions de cours quand la volatilité est trop forte, ou encore la création de stocks minimaux. Le Momagri travaille avec des économistes à la création d’un modèle économétrique agricole qui permettrait d’améliorer les prévisions de production. Y seront intégrées de nouvelles variables comme les risques climatiques, l’environnement et… la spéculation.

    Article disponible ICI

     

     


  • karg se 4 juin 2008 13:59

    http://krugman.blogs.nytimes.com/2008/04/20/commodities-and-speculation-metallic-evidence/

    PAS DE STOCK = PAS DE SPECULATION

    MARCHE AGRICOLE=ELASTICITE FAIBLE=INSTABILITE DES PRIX

    DEFICIT DE PRODUCTION ALIMENTAIRE=EXPLOSION DES PRIX

    CQFD

     


  • W.Best fonzibrain 4 juin 2008 14:41

    étant donné que :

    ceux qui spéculent sur les commodity,sont loin d’etre con,ils ont tous fait de haute études

    donc :

    les conséquence concréte gravissime pour des centaines de millions de personnes sont connu de ces personnes

    ils le font donc en toutes connaissances de causes.

    ils sont en train d’afamer des millions de personnes.

    la terre ,village planétaire fait naitre le concept suivant.

    aujourd’hui pas besoin d’enfermer des gens(comme dans des camps) pour les avoir à la merci.

    un dirigeant de camp de concentration,prenant la décision d’affamer ses prisonniers n’a ,selon moi,rien à envier à ceux qui décident en spéculant sur des denrées alimentaire,d’affamer des gens

    comme la grande famine en inde et au bengladesh a la fin du 19 siecle causé par l’angleterre

    Karl Polanyi, dans son ouvrage de 1944, La Grande Transformation. « La source réelle des famines des cinquante dernières années, écrivait-il, est le marché libre des céréales, combiné à un manque local de revenus. » (...)

    « La mort de millions de gens » était en définitive un choix politique : l’avènement de telles hécatombes exigeait (pour reprendre la formule sarcastique de Brecht) « une manière brillante d’organiser la famine (4)  ». Les victimes devaient être déjà complètement vaincues longtemps avant leur lente déchéance et leur retour à la poussière. (...)

    http://www.monde-diplomatique.fr/2003/04/DAVIS/10083

     

    et oui,on ré applique les memes recettes

     


    • karg se 4 juin 2008 15:12

      L’angleterre a toujours foutu la merde dans ses colonies, que ce soit l’Irlande ou les Indes. C’était des colonies d’exploitation, avec un monopole d’état pour la compagnie des Indes ce qui n’a absolument rien de libre échangiste.


  • W.Best fonzibrain 4 juin 2008 15:32

    ce sont les meme qui dictent les loi et profite financierement de ces lois.

    bien sur la compagnie des indes n’existe plus,mais les méthodes sont les meme,l’omc,le fmi,la banque mondiale sont les dignes heritiers des pratiques coloniales,avec les mêmes effets


    • karg se 5 juin 2008 21:07

      Surement pas, l’OMC est neutre, elle lutte contre les subventions agricoles américaines et us. Il lui manque seulement un vrai pouvoir coercitif.


  • Rob 6 juin 2008 14:09

    pourquoi pas plutot en profiter ! quelques gros sous c’est toujours utile ! c’est super des jolis profits a faire sur le ble, le riz et pour les plus pauvres on s’en fout ! Avec les experts golden boyes de Goldman Sachs, BNP Paribas etDiapason Commodities Management c’est possible ! et en plus leur ca a l’air si simple sur leur site internet !

    http://www.bnpparibasindex.com/dci_agriculture_bnp_paribas_enhanced.asp

     


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