mercredi 26 octobre 2005 - par Jacques Froissant

Bill Gates soutient l’industrie française du logiciel ...

...c’est le moins qu’il puisse faire !

Que retenir de la conférence "Les perspectives de développement des éditeurs de logiciels en France", dont la star était bien sûr Bill Gates, le chairman de Microsoft ?

- Près de 500 personnes (entrepreneurs et VC) pour écouter des discours, assez convenus en dehors de Bernard Charlès qui nous a fait une belle démo de la technologie de Dassault Systémes : des outils "cool et sympa", pour reprendre ses termes.

- Les 100 plus gros éditeurs français de logiciels ne pèsent que 10% de Microsoft... mais le secteur emploie plus de 33 000 personnes, et présente un taux de croissance de 7%.

- François Loos, ministre délégué à l’industrie, a rappelé l’engagement de l’État dans le soutien aux éditeurs : implication réelle, mais beaucoup trop timide selon les entrepreneurs (Jamal Labed, fondateur de Staffandline, dans son rôle du petit éditeur, a rappelé la nécessité d’une mesure du type Small Business Act adaptée à l’Europe).

- Le monde des éditeurs est masculin, et pas très enthousiaste : un peu de fun et d’optimisme ferait du bien !

- Jean-Michel Aulas (PDG Cegid), devant Bill Gates comme un gamin face à Juninho (joueur de foot de l’OL)...

- Le logiciel est la clé de notre avenir, et se retrouvera de plus en plus partout, il devra être cool, breveté et payant (sous-entendu : l’open source, c’est payant aussi à un moment) de préférence ! C’est vrai qu’ en regardant la qualité des softs de Dassault Systèmes, on comprend que cela ait un prix.

- Bill Gates, en éternel étudiant, a rappelé l’importance de la qualité de l’enseignement scientifique dans nos écoles et universités : "Face à l’Inde et à la Chine, il faut que nous renouvelions nos forces, dans la longue tradition de nos universités, qui sont le sang de notre industrie".

Conclusion : l’intérêt d’une telle conférence réside surtout dans l’impact qu’elle peut avoir dans la presse, et dans la prise de conscience que l’État est face à la nécessité absolue de pousser à fond les entreprises innovantes. Quelques photos ici.




Réagir