Bourses : A qui profite la rumeur ?
La rumeur fait basculer les bourses mondiales....
On le voit avec le déclassement récent des USA, ou bien avec la menace du déclassement de la France. Dans un précédent billet, je pointais du doigt les agences de notations, mais ensuite il y a la bourse, et les cris d’Orfraie des traders, des médias, et des multi nationales.
Depuis début août, c’est la danse. Non pas avec les loups, mais avec les requins. Pas de répit pour les vacanciers et les petits épargnants. Même sur la plage, vont-ils se retrouver sur la paille ? Du coup, frein sur la consommation. Il n’est plus rare de voir des touristes se partageant un sandwich pour trois, ou bien dormir à quatre dans une chambre réservée pour deux.
Rebond le matin, repli l’après midi, nervosité des marchés, vulnérabilité à la rumeur. Il faudrait installer des boutiques vendant des yoyos à l’entrée des bourses, comme ça, pas de soucis, vous sauriez ce qui va se passer.
La chute brutale des titres des banques françaises a modifié à l’étranger la perception des risques et fait douter de la solvabilité de l’Europe. Récemment, une banque d’Asie a coupé ses lignes de crédit avec les banques françaises, tandis que les gérants de fonds spécialisés désertent valeurs et titres souverains de la zone euro, l’union monétaire n’ayant plus, à leurs yeux, assez de répondant.
Nous avons aussi le traditionnel coup de violon du gouverneur de la banque de France, Mr Christian Noyer, qui déclare « Les banques françaises sont solides et, depuis le début de la crise, prouvent leur capacité de résistance… » Ouf, on est rassuré…. Je me demande si l’ouverture d’un compte au Luxembourg ne serait pas mieux…. Bon allez, restons cocorico.
Les bruits inter-boursiers vont bon trains : Hier, des bruits ont évoqué également la vente du titre Groupama, filiale de la Générale. Mais surtout, l’agence de notation Fitch, faisait entendre une possible dégradation de la note souveraine française. Interrogée, Fitch démentait cette rumeur. Faudrait savoir, oui ou non ?
Mais alors qui sont les grands gagnants de ces rumeurs ? Les spéculateurs, et parmi eux, ceux qui se livrent aux ventes à découvert, qui consiste à jouer un titre boursier à la baisse sans l’avoir acheté ni même emprunté, pour le céder à moindre coût. De la haute voltige, presque de l’escroquerie. D’ailleurs, l’AMF (Le gendarme boursier français) a interdit ce type de vente sur les valeurs financières de onze banques et assurances cotées à Paris (AXA, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole etc….), et ce, pour 15 jours. Oui, faut pas exagérer, pas plus de 15 jours et après ça repart comme avant….. Incroyable mais vrai.
Conclusion : Toujours les mêmes qui s’en mettent pleins les poches, au détriment des citoyens lambda qui préfèreraient avoir une économie saine ou chacun pourrait gérer sa vie en vivant correctement. Mais ce système fou ne le permet pas. Peut être dans un siècle de lumière, en tout cas c’est à souhaiter.