mercredi 10 août 2011 - par olivier cabanel

Ce cher nucléaire

Au moment où les opinions mondiales se détournent petit à petit de l’option nucléaire, sous la pression populaire suite à la catastrophe de Fukushima, il serait temps de s’interroger sur le vrai prix du kilowatt nucléaire.

A la lumière d’un article paru dans « le Canard Enchaîné », qui évoquait le démantèlement de « super » Phénix, à Creys Malville, on apprenait que la facture allait être salée.

Cette installation prévue pour être révolutionnaire n’aura fonctionné que 176 jours en dix ans, avec un parcours parsemé de fuites et d’accidents divers.

Ce surgénérateur, heureusement abandonné en 1997, est en cours de « déconstruction » et celle-ci parait complexe puisque depuis 12 ans on n’a pas encore réussi à le vider totalement de son sodium, produit très instable puisqu’il s’enflamme spontanément au contact de l’air, et explose au contact de l’eau.

Sur cette vidéo on peut constater le résultat plutôt détonnant de quelques grammes de sodium mis en contact avec l’eau.

A Malville, il y en a 5500 tonnes, et aucun pompier dans le monde ne peut éteindre un feu de plus d’une tonne de sodium. lien

Alors pour neutraliser le sodium, on le fait tomber goutte à goutte dans un environnement d’azote afin de le neutraliser.

Aujourd’hui, au rythme de 5 tonnes par jour, le sodium est transformé en soude, puis coulé dans des cubes de béton, dont EDF nous assure qu’ils ne seront pas plus radioactifs qu’un bloc de granit.

On ne demande qu’à le croire.

Cela représente un millier de jours de travail, soit en comptant les jours fériés, au moins 4 à 5 ans de travail, si tout se passe bien.

En effet, s’il y avait un départ de feu de sodium on n’imagine pas ce qui pourrait se passer car tout le combustible nucléaire étant resté sur place, (14 tonnes de plutonium) la situation deviendrait délicate.

En avril 1994, à Cadarache le prototype de Superphénix, « Rhapsodie », que l’on tentait de vidanger, avait joué une bien mauvaise partition, provoquant la mort d’un homme. lien

Revenons à Malville.

Sa construction a couté 9 milliards d’euros, et le démantèlement, prévu pour finir en 2026, coutera entre 9 et 18 milliards d’euros, alors qu’à l’époque, comme le rappelle Isabelle Barré dans son article du « Canard », il était estimé à 900 millions d’euros. lien

Certes, cette centrale nucléaire n’est pas une centrale ordinaire, mais à la lumière des 58 autres réacteurs, on commence à deviner le prix du démantèlement de l’ensemble du parc nucléaire français.

Aujourd’hui EDF estime le démantèlement d’une centrale nucléaire à 260 millions d’euros, (lien) mais à la lumière de ce qui se passe à Malville, on serait tenté de rajouter un zéro au chiffre estimé, soit 2,6 milliards d’euros, pour une facture totale de 150 milliards d’euros pour tout le parc français.

Mais démanteler n’est pas tout, il faut encore s’occuper des déchets.

Rien qu’à Malville, il y aura 70 000 tonnes de béton plus ou moins radioactif, sans oublier les 14 tonnes de plutonium stockées sur place dans une piscine de refroidissement, plutonium dont 1 millionième de gramme inhalé suffit à provoquer un cancer.

En France, annuellement, ce sont 840 millions de tonnes de déchets qui sont produits, et 0,05 % de ceux-ci sont des déchets radioactifs, ce qui représente tout de même annuellement 16 800 tonnes, soit pour 40 ans  au moins 672 000 tonnes de déchets radioactifs. lien

A la fin 2007, l’Andra estime à 1 153 000 m3 la quantité de déchets radioactifs. lien

Bien sur, ils n’ont pas tous la même dangerosité, et il faut séparer les déchets issus du cœur des réacteurs, des autres déchets de faible à moyenne activité (matériaux contaminés). lien

La première centrale nucléaire française est celle de Chinon, dont l’exploitation a commencé en 1963, cela fait donc près de 50 ans que l’industrie nucléaire produit des déchets dont nous ne savons que faire.

Jusqu’en 1973, la France a rejeté à la mer 770 tonnes de déchets nucléaires. lien

Ils étaient dans des conteneurs en béton censés rester étanches pendant 500 ans, mais d’une part, certains déchets, notamment ceux contenant du plutonium ont une période (demi vie) de 24 000 ans, et la protection de béton parait bien illusoire, d’autant qu’il a été constaté que certains étaient fissurés ou ouverts 29 ans après leur immersion. lien

Après le tsunami de décembre 2004, des containers nucléaires ont refait surface en Somalie provoquant des « saignements de la bouche, hémorragies abdominales, infections dermatologiques, difficultés respiratoires…, tout cela porte la signature du nucléaire » lien

Ceux qui sont stockés à La Hague, sont dans d’immenses hangars qui ne résisteraient pas à la chute d’un avion (photos) avec, comme l’ont constaté des enquêteurs, des piscines de « refroidissement » peu ragoûtantes. lien

En 1981 un incendie s’était déclaré dans un silo de l’usine de retraitement. lien

Pour garantir le meilleur résultat possible, il faudrait limiter à 2 ou 3 kilos la matière radioactive dans une enveloppe de verre de quelques millimètres, au cœur d’une masse de béton d’un mètre cube, ce qui rend illusoire toute solution raisonnable lorsque l’on songe aux 672 000 tonnes de déchets à traiter.

Si l’on s’en tenait aux règles évoquées plus haut (3 kg de matière radioactive pour un mètre cube de béton) cela ferait théoriquement 224 millions de mètres cubes à stocker…mais ou ?

Certains préconisent l’enfouissement.

Mais, même en superposant ces cubes d’un mètre cube empilés par couches de 10, cela représente une superficie de 224 hectares définitivement perdus, soit une surface de près de 5 km de coté uniquement pour stocker des déchets de combustible nucléaire usé.

Comme certains déchets ont une période de 24 000 ans, ils seront dangereux pendant 100 000 ans et dans quel état sera le béton au bout de quelques milliers d’années ?

A cela, il faut ajouter les déchets du démantèlement : du béton, de l’acier plus ou moins contaminés…ce qui est une masse au moins 10 fois plus importante.

Le site d’enfouissement profond de Bure a déjà couté plus de 35 milliards d’euros. lien

Alors certains on évoqué la solution d’envoyer les déchets les plus dangereux dans l’espace.

Mais est-ce bien raisonnable ?

La fusée Ariane 5 peut charger près de 10 tonnes en orbite de transfert géostationnaire lien et chaque vol coute 160 millions d’euros. lien

Il faudrait donc plus de 67 000 envois dans l’espace afin d’évacuer le combustible usagé, soit une facture de 10 720 milliards d’euros, ce qui est totalement irréaliste.

Mais c’est sur le prix de la santé qu’il faut aussi se pencher.

En France, plus de 500 000 personnes meurent tous les ans, et pour un français sur trois, le cancer en est la cause, ce qui représente annuellement  150 000 français. lien

Or s’il est vrai qu’on ne peut pas imputer tous les cancers à la radioactivité, une étude internationale réalisée en 2003 par le CERR (comité européen sur le risque de l’irradiation) affirme que, depuis 1945, sur 123 millions de cancers dans le monde, la moitié d’entre eux est imputable au nucléaire. lien

On constate par exemple que le taux de leucémie autour de La Hague est en augmentation, même si officiellement ce résultat est attribué au hasard. lien

Selon une étude parue en 2007, l’impact de la maladie se situe dans une large fourchette entre 35 et 88 milliards d’euros. lien

Soigner un cancer coute entre 3000 et 6000 euros mensuellement et la sécurité sociale estime que le cancer lui coute 11 milliards d’euros (lien), ce qui n’arrange pas son déficit lequel a atteint en 2010 plus de 20 milliards d’euros. lien

Voila donc la facture théorique du nucléaire en France : 150 milliards d’euros pour le démantèlement, 10 720 milliards pour se débarrasser des déchets dans l’espace, et 11 milliards pour traiter les cancers, soit un total de 10 881 milliards d’euros.

Pour faire bon poids, il faut y ajouter le prix de fabrication de l’électricité nucléaire, qui est pour l’instant quasiment le seul à être répercuté sur nos factures d’électricité.

Et puis, dans ces calculs théoriques, les conséquences des accidents prévisibles ne sont pas prises en compte, et depuis Tchernobyl et Fukushima, on a une idée plus précise du prix d’une catastrophe.

Tchernobyl a couté plus de 500 milliards de dollars, et la catastrophe de Fukushima estimée, pour l’instant, à 130 milliards devant dépasser largement Tchernobyl, l’addition nucléaire commence à être lourde, et on sait d’avance qui devra la payer. lien

Ce qui n’empêche pas Eric Besson d’affirmer sans la moindre hésitation : « sortir du nucléaire coûterait cher, très cher à la France  ».

En attendant, les séismes récents qu’a connu le sud de l’Ardèche, entre Marcoule, le Tricastin, et Cruas-Meysse (lien) ont provoqué des fissures dans les murs de l’enceinte de confinement de la centrale nucléaire de Cruas Meysse (lien) et au Japon, le corium des trois réacteurs continue son petit bonhomme de chemin contaminant toujours plus l’eau, l’air, et la chaine alimentaire…

Comme dit mon vieil ami africain :

« je ne sais pas si Dieu existe, mais s’il existe, j’espère qu’il a une bonne excuse  » à moins que ce ne soit de Woody Allen ?

L’image illustrant l’article provient de « gilblog.fr »



224 réactions


  • stefreggae stefreggae 10 août 2011 09:03

    http://www.mobypicture.com/user/biofoodparis/map

    bonjour Olivier,

    un japonais qui a fait des mesures,certaines sont inqietantes

     


  • Marco07 10 août 2011 09:10

    Et bonjour Olivier :)


    Cette installation prévue pour être révolutionnaire n’aura fonctionné que 176 jours en dix ans, avec un parcours parsemé de fuites et d’accidents divers.

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 09:56

      marco
      je connais ce vieux débat,
      de quel bout que l’on le prenne, l’information réelle est bien de 176 jours de fonctionnement en dix ans.
      que ce soit pour des raisons administratives, ou des réparations, ne change pas grand chose.
      la cuve etait parsemée de multitudes de micro-fissures : il aurait fallu carrément la changer.
      un poids de plus d’une tonne était tombé sur le dome du réacteur, et avait manifestement provoqué des faiblesses dans le béton,
      il aurait fallu le refaire.
      il était plus que temps d’arrêter le gâchis.


    • SergeL SergeL 10 août 2011 10:43

      @marco007

      En 2011,polémiquer sur Superphénix,il faut oser.mais alors imaginer 6 Superphénix à Fukushima Daiichi et sa vague : 30 000 t de soduim liquide à 500° ...


    • Marco07 10 août 2011 11:12

      Je ne parle pas de polémique, de sodium liquide, fissures ou autre, juste de jour de fonctionnement.

      51 mois ça fait 1590 jours (grosso modo) de fonctionnement et pas 176 jours.

      C’est le genre de détails qui plombent un article. Un article, c’est long à écrire, à faire et à corriger et agoravox ne donne pas la possibilité d’éditer. Autant rectifier pour les prochains.

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:43

      marco
      wiki fait parfois des erreurs,
      tous les autres liens que vous trouverez donneront le même chiffre que le mien
      la preuve des erreurs de wiki ?
      ici :
      « La production d’électricité aurait dû rapporter 12 milliards de francs, elle n’en a fourni que 2 milliards »
      en fait, aujourd’hui, les comptes de malville sont négatifs : depuis sa fermeture, elle consomme l’énergie d’une ville de 20 000 habitants...
      et oser dire qu’elle a fourni 2 milliards est totalement farfelu.


    • Marco07 10 août 2011 13:39

      Oser tenter de dresser un bilan comptable d’un prototype qui a été interrompu presque de moitié sur la durée de fonctionnement est assez farfelu....


      C’est un prototype. Vous voulez qu’on s’amuse à juger les prototypes solaires/autre sur la même base ?

       smiley

    • Marco07 10 août 2011 13:42

      D’ailleurs en parlant disponibilité, il me semble avoir lu sur diverses sources que superphénix a fait sa meilleur année juste avant sa fermeture... Mais peut-être des problèmes de mémoire, dans ce cas vous m’excuserez.



       smiley

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:22

      marco
      super (?) phénix a fonctionné la plupart du temps en très basse activité, et je pense que les 176 jours (en dix ans) sont ceux qui sont comptés lorsque la centrale fonctionnait à plein régime,
      il est donc normal de retenir ce chiffre.
      n’est-ce pas...
       smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:25

      marco,
      le coup du « prototype » on nous l’a déjà fait.
      le prototype était a cadarache, et s’appelait rapsodie
      super (?) phénix etait le premier d’une chaine qui s’est arrêtée assez rapidement comme on sait mais en tout cas pas un prototype,
      c’est lorsque les ennuis ont commencé que le terme de « prototype » a été utilisé
      juste de la com, rien de plus.
       smiley


    • Marco07 10 août 2011 16:45

      Dommage, vous admettiez tout à l’heure une erreur, vous auriez pu admettre celle-ci. Mais je constate une amélioration :)


      J’ai d’autres sources qui donnent 18 mois de couplage au réseau (540 jours) sur les 53 mois de fonctionnement, et sur une machine en test, soit vous comptabilisez le temps de fonctionnement, soit vous ne comptabilisez pas, mais ne soyez pas mauvais joueur au point d’amputer une partie des faits. (7,7TWH d’injecté sur le réseau, soit 7700 GWH soit 7 700 000 MWH, la centrale avait une puissance de 1200 MW électrique, à pleine puissance ça nous fait du 6416h à 100% soit 267 jours de fonctionnement 24/24 à 100%, soit presque 9 mois) dites-moi si j’ai foiré les calculs, mais quoiqu’il arrive, que ce soit niveau fonctionnement global ou fonctionnement global en production (en revente), vous êtes en dessous de la réalité.

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:50

      marco
      d’accord, je prends votre calcul.
      sur le fond ça ne change pas grand chose,
      on peut ergoter sur les jours ou super(?) phénix a fonctionné normalement, mais de toutes façons en dix ans, il a été prouvé que c’était une grosse erreur technologique, et que ce qui semblait fonctionner a petite échelle a été un échec à taille normale.
      outre le risque du feu de sodium, au lieu de « manger » des déchets radioactifs (ce qui était prévu) on a hérité d’encore plus de déchets, et pas des moindres puisqu’il s’agit des plus dangereux (plutonium), et que la plaisanterie nous a couté quelques milliards d’euros, et ce n’est pas fini.
       smiley


    • Eloi Eloi 10 août 2011 19:43

      @ Marco07

      Cabanel a dit : « je pense que les 176 jours (en dix ans) sont ceux qui sont comptés lorsque la centrale fonctionnait à plein régime, il est donc normal de retenir ce chiffre. »

      Le jour où Cabanel se met à concevoir des centrales nucléaires, je deviens antinuke !


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 10:02

      Scalpa
      ce fonctionnement à faible niveau de puissance était du à des fuites à répétition.
      des micro-fissures en réalité.
      il a fallu d’abord plus d’un mois pour que la direction de l’usine réalise qu’il y avait réellement une fuite de sodium, car ils ont cru pendant des semaines que c’était seulement un défaut d’électricité et que les alarmes qui se déclenchaient n’étaient pas du à une éventuelle fuite.
      lorsqu’ils ont réalisé leur erreur, il y avait des tonnes de sodium dans l’espace intercuve.
      lorsqu’ils arrêtaient l’installation, les fuites s’arrêtaient, car les fissures se resseraient.
      et lorsqu’ils remettaient en route, les fuites reprenaient de plus belle.
      des fuites surégénératrices en quelque sorte.
       smiley
      il semble que l’acier de la cuve n’était pas de la meilleure qualité.
      merci de ton commentaire.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:45

      Scalpa,
      il faudrait que je retrouve l’article, mais à l’époque ils avaient admis que l’acier de la cuve aurait du être de meilleure qualité...
      si quelqu’un le retrouve, merci d’avance.
       smiley


    • Eloi Eloi 10 août 2011 19:47

      Salut Olivier, je travaillais a l’ époque dans la filiale nucléaire et il y avait des discussions a ce sujet d’ ou il ressortait que la moindre micro fuite était problématique en raison des pression élevées du circuit, on savait deja que ca plomberait l’ exploitation de ce type de centrale.

      Par curiosité, vous y avez travaillé où ? Parce que pour trouver de la haute pression dans le circuit primaire de Superphénix, il a fallu vous tromper de centrale.

      Pour information le circuit sodium d’un réacteur à neutrons rapide est entre 1 et 1,2 atmosphère absolus.


  • gaijin gaijin 10 août 2011 09:36

    salut olivier
    je connaissais pas les détails de l’histoire du sodium
    c’est tellement incroyable que ça ressemble a de l’humour .....

    ces mecs sont des malades juste bons pour la camisole de force et la chambre capitonnée
    là ils pourraient concevoir de nouveaux trucs

    par exemple
    pour pallier le problème d’un éventuel feu de sodium on pourrait envisager de construire la centrale sur un lac de nitroglycérine ( si c’est bien : l’effet de souffle éteint les incendies ) comme ça en cas de pépin paf on fait tout sauter
    en plus en en mettant assez ça devrait pulvériser suffisamment la matière radioactive pour « étaler le problème »
    où encore envoyer directement la centrale dans l’espace .... ça ce serait le top
    quand au risque de tremblement de terre il suffit de faire une loi pour les interdire .... et hop
    putain j’aurais du être ingénieur
    bon excusez moi mais c’est l’heure de ma piqure


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 10:04

      gaijin
      c’est a peu pres ça !
      il n’y avait qu’une parade à un feu de sodium de moins d’une tonne, une poudre appelée marcalina (je crois) et elle pouvait éteindre le feu à condition que le sodium ne s’étale pas !
      de grands malades !
       smiley


  • Clojea Clojea 10 août 2011 10:06

    Bonjour Olivier : Pas cher le nucléaire ! Bien joué ta démonstration, comme quoi quand on aligne les chiffres, le nuc revient hyper cher sans compter la pollution, et les morts. A propos, il y a eu un mort lors de la manifestation contre l’installation du superphénix, il s’agissait d’un prof de philo venu manifester. Merci pour les infos sur le sodium, je ne connaissais pas.


  • Harfang Harfang 10 août 2011 10:07

    En parlant de Superphoenix, rappelons que les japonais ont aussi un surrégénérateur à Monjou lancé en 1993 et qui a fonctionné... 2 ans, avant d’être stoppé pendant 14 ans suite à une fuite de sodium. Relancé en mai 2010... puis re-stoppé suite à la chute d’une partie du couvercle de la cuve...
    A l’heure actuelle, cette centrale présenterait des risques suite au séisme qui a provoqué la catastrophe de Fukushima. Rappelons que tout comme Superphoenix, le réacteur de Monjou contient des centaines de tonnes de sodium (liquide de refroidissement) et du plutonium.


    • Harfang Harfang 10 août 2011 10:08

      erratum : le sodium est en fait plutôt le fluide caloporteur si je ne m’abuse, mais ça ne change rien aux quantités présentes.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 10:26

      Harfang
      effectivement Monju a connu une grave fuite de sodium sur le circuit secondaire (2m3) en 1995 et il faut lire le détail de l’accident sur le lien qui suit pour se rendre compte de ce qui s’est passé,
      http://www.dissident-media.org/infonucleaire/accident_monju.html
      une fois de plus, il y a eu des manoeuvres destinées à cacher l’accident.
      par contre pour l’affaire de la barre de combustible et de la grue, il semble qu’ils aient réussi à s’en sortir au bout de 24 tentatives.
      mais pas sur que nous sachions tout !
      http://www.fallout-3.com/forum/showthread.php?t=5265&page=29


    • Harfang Harfang 10 août 2011 12:01

      C’est rigolo, j’arrive à me faire moinsser en ne faisant que donner des informations qui sont tout à fait officielles... Je n’ai pas exprimé à proprement parler une opinion dans mon commentaire. Hu hu hu... ^^


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:27

      Harfang
      c’est pas grave, c’est le 2 ou 3 lobbyste pro nuke qui sont énervés, rien de plus.
      faut pas faire attention.
      ils sont tombés du coté obscur de la force.
       smiley


  • joletaxi 10 août 2011 10:31

    Salut marco



    Il ne cesse de rabacher les mêmes sornettes.

    J’avais fait remarquer que selon moi, il s’agit d’une technique délibérée:répéter sans cesse le mantra,qui peut séduire des gens non informés,quitte à se faire passer pour un ..... vis-à-vis des autres.

    D’autres semblent arriver à la même conclusion.Perseus l’autre jour ,lors d’un autre article,le rappelait.
    Les publicitaires l’ont compris depuis longtemps et vous pouvez avaler 10 tonnes de leur yaourt miracle, cela ne changera rien à votre santé,mais cela se vend.

    Sur cet article,je ne dirai rien car ils est tellement idiot, que cela ne vaut pas la peine.

    Et puis ce matin, j’ai trouvé une autre « perle », qui ravale l’article ici au rang de vieux mode d’emploi antinuc des années 60.


    Comme quoi, quand on veut battre son chien....



    ,bonjour le coriumcabanelclub,les Robespierre de pacotille

    Sinon, pas de nouvelles du corium ? Toujours à la recherche du corium perdu ?
    Pas de nouvelles du couvercles du 3 ? à la recherche du couvercle perdu.
    Le batiment 4 penche toujours ? à la recherche d’un fil à plomb
    Et la poche de méthane du golfe du Mexique ?à la recherche du pet géant.

    Allez les gars, les révolutionnaires en pantoufles,faites bouillir le net.

  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 10 août 2011 10:34

    Cher Olivier,


    Je me prends parfois à imaginer que ce qui pourrait conduire à la fin du nucléaire sera tout simplement la crise financière mondiale qui finira par révéler ( à l’image d’efforts de guerre ruineux que l’on conduit en écartant les règles de prudence comptable) son coût insupportable et l’effondrement financier , sans cesse artificiellement écarté ou repoussé, qui s’ensuivra inéluctablement.

    La question est très sérieuse, d’ailleurs traitée dans un ouvrage dont on trouvera ci-après les références :


    On lira avec intérêt les notices qui suivent :



    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:08

      Renaud
      merci d’avoir rappelé la décision de Jospin...
      en effet, il semble qu’on s’achemine vers une sorte de privatisation en matière d’énergie,
      déjà edf n’a plus le monopole.
      le risque, concernant le nucléaire, c’est que « pour une meilleure rentabilité » on prenne encore moins de précautions en matière de sécurité ;
      on l’a vu en grande Bretagne avec la privatisation du chemin de fer, et le nombre plus important d’accidents.
      edf, lorsqu’elle fait de la sous-traitance surtout en ce qui concerne « les sacrifiés intérimaires », a décidé ça depuis assez longtemps.
      depuis l’accident de Nogent, dans lequel des employés edf avaient été irradiés.
      du coup « les intérimaires » ce n’est plus « son affaire », et elle s’en lave les mains.
      en tout cas merci de tous ces liens, pleins d’informations, et qui auront de graves conséquences, à moins qu’on ne sorte enfin de cette énergie si dangereuse.
       smiley


  • Julius Julius 10 août 2011 10:53

    L’article est tellement absurde qu’il ne même pas besoin d’une réaction.

    Juste une chose concernant le coût : Oui, la centrale nucléaire coûte plus cher que la central charbon ou pétrole. Mais le combustible (uranium) est beaucoup moins cher. Ainsi, la répartition des coûts est différent : Dans le nucléaire, vous payez pour la construction, dans thermiques vous payez pour le charbon / pétrole. Et il est préférable de payer pour la construction parce que nous sommes capables de faire nous-mêmes. Et combustibles doivent être importés, souvent à partir des etats instables ou agressifs. (Il est un autre avantage connexe de l’uranium en comparaison à petrol : l’uranium est assez bien répartie sur Terre et il est facile à transporter.)


    • SergeL SergeL 10 août 2011 10:58

      Rassurer nous votre intervention c’est un fake...


    • Harfang Harfang 10 août 2011 11:08

      Hu hu hu...

      "Il est un autre avantage connexe de l’uranium en comparaison à petrol : l’uranium est assez bien répartie sur Terre et il est facile à transporter."

      S’il est si bien réparti, pourquoi Areva doit-il aller le chercher au Niger (état pas du tout instable ou agressif, n’est-ce pas ?) plutôt que d’exploiter des mines en France ou dans un pays proche ? En outre, son abondance est assez restreinte, la pénurie d’uranium fissile ne devrait pas beaucoup tarder après celle du pétrole d’après les études sur la question...


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:11

      julius
      merci du compliment,
      je me permet aimablement de vous le retourner, car vous semblez oublier que l’argument majeur pour se tourner vers le nucléaire était de nous donner une « indépendance énergétique »
      on voit ce qu’il en est, puisqu’aujourd’hui, il vient du Niger, et d’ailleurs,
      et dire que l’uranium est moins cher est une absurdité,
      d’abord parce que c’est une énergie qui n’est pas inépuisable, et dont les prix, comme pour le pétrole, finiront par monter eux aussi,
      d’autre part, parce que les pays africains qui le bradent aujourd’hui, pourraient bien demain changer d’avis...
      on en reparle ?
       smiley


    • Julius Julius 10 août 2011 11:17

      Parce que l’uranium du Niger est aujourd’hui moins chère et plus simple à obtenir (aussi à cause de « relation spéciale entre la France et le Niger »). Mais il ya assez d’uranium aux Etats-Unis + Canada et même en Europe.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:21

      julius,
      ça ne change rien, le prix augmentera au fur et a mesure de la rareté.
      qu’il vienne d’Afrique ou d’ailleurs.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:37

      cogno,
      ça c’est de l’argument béton.
      bravo !
       smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:29

      soulmanfred
      sans parler de la pollution qui est générée par l’extraction, et dont les touaregs font les frais.
      merci areva.
       smiley


    • mick_038 mick_038 10 août 2011 23:03

      Les touaregs, les pauvres...
      Déjà qu’ils attendent depuis 1965 qu’on dégage nos merdes radioactives qu’on a laissé trainé dans le sahara à la fin des essais nucléaires (à ciel ouvert)...


    • mick_038 mick_038 12 août 2011 17:40

      Cassino, je parle de la montagne qu’on a fait exploser lors d’un essai qui a mal tourné. Même le premier ministre de l’époque, présent sur les lieux, a fini à poil pour être décontaminé.
      On s’est cassé comme des voleurs vite fait bien fait, en laissant le merdier sur place.
      D’ailleurs aujourd’hui on peut aller visiter ce lieu, à condition de bien vouloir encaisser quelques µs (une dizaine).....
      Je rechercherais les liens un peu plus tard, un mailing à finir....


  • grangeoisi grangeoisi 10 août 2011 10:56

    Dans le fond il aurait peut-être dû rester architecte....

     

    Combien de morts sur les routes ? Combien de morts par an dans les maisons et immeubles par explosion de gaz ménager ?

    Combien de tués par l’électricité nucléaire en France ?

    As-tu beaucoup pédalé pour produire du courant afin de faire paraître cette tartine habituelle ?

     

    Combien d’algues vertes as-tu ramassées ?

     

    Supprimons le lit, cet « engin » aussi mortifère !

     


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:20

      grandgeoisi
      votre comparaison avec les morts sur la route, et le nucléaire ne tient pas,
      pour la bonne raison c’est que lorsque vous prenez un véhicule, vous en avez fait le choix, ce qui n’est pas le cas pour le nucléaire, qui nous a été imposé, sans le moindre référendum,
      ensuite pour le nombre de tués par l’électricité nucléaire en france, vous avez manifetement lu en diagonale l’article, puisque le chiffre des morts par cancers du au nucléaire y est donné,
      enfin, je vous rappelle qu’une étude très sérieuse faite aux usa a conclu que tchernobyl avait provoqué la mort de 985 000 personnes :

      « Thus the overall mortality for the period from April 1986 to the end of 2004 from the Chernobyl catastrophe was estimated at 985,000 additional deaths. »

      Alexey V. Yablokov, Vassily B. Nesterenko et Alexey V. Nesterenko, consulting editor Janette D. Sherman-Nevinger, « Chernobyl. Consequences of the catastrophe for people and the environnement », Annals of the New York Academy Of science, Volume 1181, Chapitre II, Paragraphe 7.7

      En francais courant ça signifie qu’un travail sérieux basé sur des données scientifiques officielles, indépendant des écologistes ou des pronucléaires (académie des sciences de New York) évalue le nombre de morts dus à Tchernobyl à près de 1 million entre 1986 et 2004.


    • grangeoisi grangeoisi 10 août 2011 12:09

      Ca va pas Cabanel, tu es tombé sur un article d’enfumeurs en gros !

       Comment veux-tu que 985.000 personnes meurent des suites de Tchernobyl ? Le maximum des suites en tenant des cancers lesquels peuvent , éventuellement, être des conséquences, serait de 20.000 . Ceci hélas est dû à l’incurie de tout les services de sécurité tant nucléaires que civiles (quasi inexistants) ou militaires de l’époque.

       

      Compte tenu aussi concernant la sécurité nucléaire au fait que les équipes étaient très mal gérées, mal payées avec un absentéisme délirant, bref le foutoir du communisme en déliquescence du moment.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:30

      grangeoisi
      j’ai peur que les 985 000 morts ne partagent pas votre avis, mais hélas, ils ne sont plus là pour vous le faire savoir, et vous pourriez avoir au moins un peu de respect pour leur mémoire.


    • mick_038 mick_038 10 août 2011 23:05

      Ce qui est fort, c’est qu’il n’existe aucune définition « officielle » d’un mort par irradiation nucléaire : pas de durée sur laquelle on peut les compter, pas de définition sur les effets secondaires des irradiations (cancer, leucémie & co...), bref pas d’accord international sur la définition de la mort par accident nucléaire... Alors du coup, forcément, on donne le chiffre qu’on veut bien donner, le minimum sera le mieux...


    • Julius Julius 10 août 2011 11:25

      Il n’ya rien dans cet article qui m’a contredit. Le charbon de l’Australie est moins cher que de la France. Alors quoi ? Il est encore beaucoup plus cher que l’uranium (par kW). Et nous sommes capables de faire des centrales thermiques qui n’émettent pas de SO2 et de poussières. Bien sûr. Cela ne change pas le coût du charbon. Et que dire d’autres poluants (CO2) ? Savez-vous que l’effet des rayonnements sur la population est plus élevée à partir des centrales au charbon que par les centrales nucléaires ? Incroyable, mais vrai. Le charbon est faiblement radioactif et vous devez prendre en compte l’énorme quantité de charbon brûlé.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:35

      julius
      j’en ai parfois entendu de très bonnes, genre « le granit de bretagne plus dangereux que les rejets de tchernobyl », mais là vous êtes au top !!!
       smiley
      vous avez écrit :
      "Savez-vous que l’effet des rayonnements sur la population est plus élevée à partir des centrales au charbon que par les centrales nucléaires"
      de quel rayonnement parlez vous ?


    • Julius Julius 10 août 2011 11:56

      Je travaillais sur ce problème après l’accident de Tchernobyl (j’étais un scientifique nucléaire). Le résultat a été sans aucun doute : la dose radioactive de la population est beaucoup plus importante à partir des centrales au charbon que par les centrales nucléaires. Plus généralement : Si on calcule le nombre de décès (par kW d’électricité produite), en prenant en compte toute la chaîne (donc des milliers de mineurs de charbon morts chaque année, mais aussi l’accident nucléaire multiplié par sa probabilité, ... ), nous constatons que l’énergie nucléaire est de loin la plus sûre. Même plus sûr que l’énergie hydraulique (barrage Bangiao - 170 000 morts). Je n’ai pas nos résultats (c’est plus que 20 ans apres), mais courte recherche dans Google m’a donné :


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:31

      julius,
      avec vous comme « expert » le nucléaire a de beaux jours devant lui.
       smiley


    • sto sto 10 août 2011 19:52

      Julius : nimporte quoi.

      Une centrale en fonctionnement « normal » est bien sur relativement propre. (si tout se passe dans les meilleures conditions, ce qui n’est jamais le cas)

      Par contre, apres utilisation, la ca commence a fuir, que ca soit les restes des centrales, ou pire, les reacteurs.

      Contenir est utopique a long terme. Le nucleaire « normal » tue donc bien plus que Tchernobyl ( 1 million), mais sur des decennies et des siecles.


  • Tall 10 août 2011 11:11
    Olivier Cabanel, le gars qui utilise une calculette verte. Le modèle sans pile qui ne fonctionne qu’à la bouse de vache fermentée.
    Et quand la vache part en vacances, il utilise son boulier à petits pois.
    Le problème c’est que pour compter le mégas et les gigas, il manque des pailles au boulier, d’où de temps en temps une petite erreur de calcul genre exposant 6 ou lieu de 12.
    Mais bon, vu que ce ne sont que des zéros, ça ne compte pas, comme dit son ami africain.

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:22

      Tall
      vous devriez enlever votre nez rouge, on ne comprends pas ce que vous écrivez.
       smiley


    • Pyrathome Pyrathome 10 août 2011 11:23

      Le modèle sans pile qui ne fonctionne qu’à la bouse de vache fermentée.

      Merci de nous donner ton secret de fonctionnement, effectivement 0 x 0 = 0 ...
      Tu te situe où exactement dans ce produit du néant ? smiley


    • Tall 10 août 2011 11:38
      Cabanel
      Demande à ta vache quand elle reviendra, elle t’expliquera ...

    • gaijin gaijin 10 août 2011 11:43

      D’un autre coté ce n’est pas grave si olivier ne sait pas compter puisqu’il sait qu’il peut compter sur vous pour nous éclairer
       smiley


    • Tall 10 août 2011 11:47

      Pyra

      Ce sont les atomophobes qui calculent avec ça, et ça ne marche évidemment pas, d’où leurs délires genre : remplacer une centrale nucléaire par une armée d’un million de types qui pédalent dans un grand stade, ce qui ferait un million de chômeurs en moins !
      C’est pas génial, ça ?
      Bien sûr, le KW /H passera alors à 500 euros, mais justement c’est encore un avantage, car grâce à la cherté de l’électricité, on consommera beaucoup moins inutilement.
      Fabuleux, non ?

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:47

      tall
      pour de la répartie, c’est de la répartie.
       smiley
      et ça fait vivre le débat.
      bravo.
       smiley


    • Pyrathome Pyrathome 10 août 2011 11:50

      Tall, c’est une grande lumière !! ....noire
      Il nous éclairera quand il aura fait sa bonne action à Fukushima, tout phosphorescent qu’il sera.... smiley smiley .


    • Tall 10 août 2011 11:57

      gaijin


      Remettre le nucléaire en question suite à un tsunami hors-normes est aussi idiot que de remettre l’aviation en question suite à un crash aérien.
      C’est de la pure phobie irrationnelle.

      Il faut être drastique avec les normes de sécurité, c’est tout.
      Les Japonais n’ont pas poussé les limites assez loin et ils le payent très cher.
      Mais le nucléaire a tué beaucoup beaucoup moins que la route ou l’avion sur le même laps de temps.
      Quand on fait la balance du pour / contre de manière pragmatique et objective, le nucléaire a un bilan hyper-positif depuis 60 ans.

      Mais allez donc discuter contre une phobie .. c’est jamais évident. La preuve par l’Allemagne où la démocratie ouvre un boulevard à l’irrationnalisme atomophobe.

      J’en connais même qui se font payer pour étudier cette irrationalité de près afin de mieux la manipuler.

    • Pyrathome Pyrathome 10 août 2011 12:05

      Quand on fait la balance du pour / contre de manière pragmatique et objective, le nucléaire a un bilan hyper-positif depuis 60 ans.

      Je vois que ton cerveau ne fonctionne toujours pas......ton dernier neurone en état de fonctionnement t’as lâché ?


    • Tall 10 août 2011 12:13

      Pyra

      Au vu de ton pict, tu devrais arrêter la crême solaire à l’uranium.

    • Sonya V... Sonya Vardikula 10 août 2011 12:23

      Remettre le nucléaire en question suite à un tsunami hors-normes est aussi idiot que de remettre l’aviation en question suite à un crash aérien. 


      Si un crash aérien, même dans des conditions hors-normes, avait les mêmes conséquences qu’un accident nucléaire (irradiation des personnes vivant aux alentours du crash, évacuation des populations sur des dizaines de km à la ronde, liquidateurs envoyés à la mort, nuages radioactifs ne connaissant pas les frontières, terres impropres à la culture sur des milliers de km2, etc), l’aviation serait remise en question, plutôt deux fois qu’une... 
       

    • gaijin gaijin 10 août 2011 12:28

      Tall
      le problème c’est bien sur qui fixe les normes ?
      fukushima n’éclaire en rien la dangerosité du nucléaire ça démontre que l’on ne peut pas confier un truc pareils a des attardés qui sont incapables de sortir de sortir d’une vision en terme de rentabilité courtermiste

      un problème c’est l’équation enfants plus allumettes voyez vous ?
      même au boulier on y arrive

      un autre problème c’est de croire que les mathématiques et les stats vous donnent une vision objective de la réalité : allez expliquer aux habitant de foutushima que ce n’est pas si grave puisqu’ ils ne sont pas morts

      quand au chiffre des morts demandez vous comment on chiffre l’incidence du nuclaire sur l’augmentation des cancers depuis nos différents « exploits » ( bombes accidents de sous marins déchets immergés sous marin coulés etc )
      a ben oui c’est vrai on ne chiffre pas on n’étudie pas .....interdit
      comme ça pas besoin de boulier


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 13:12

      t’as raison sonya
      d’ailleurs je me demande pourquoi on a remis en question le concorde ?
      pas assez de morts ?
       smiley


  • Pierre29 Pierre29 10 août 2011 11:12

    Bravo à l’auteur pour sa persévérance et sa vigilance plus que nécessaires. Certaines réactions sont tellement absurdes et dans le déni qu’effectivement on voit bien les effets d’endoctrinement de la « nouvelle religion » des experts et de ceux et celles qui savent mieux que nous ce qui est bon pour nous.
    Tout va très bien Madame la marquise, continuons ainsi !
    Personnellement entre mourir d’une énergie destructrice et dangereuse ou restreindre un peu mes besoins et vivre avec moins, le choix est vite fait. Je choisis la Vie !
    J’ai déjà fait à plusieurs reprises ce choix de vivre plusieurs années sans voiture par exemple ou avec un demi-salaire. On n’en meurt pas ! et la vie devient stimulante et passionnante !
    Pierre


  • Gargantua 10 août 2011 11:20

    Cette question sur le prix du nucléaire , il faut l’avouez n’était à l’ordre du jour lors des constructions des centrales. Cela est devenue évident quand en Allemagne, il ont démonté une centrale est qui à dépassé plus de 4 fois le budget de sa construction. 
    Je ne sait pas si en France il y a une véritable estimation pour tous nôtre parcs Nucléaire, civile et militaire, à mon avis la France n’a pas véritablement les moyens pour l’assumer ? Ce qui expliquerait
    la politique de pérennisation du nuclèaire en France par nos politiques ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 11:30

      Gargantua
      grace à l’article du Canard, pour la première fois, ou presque, on a soulevé le couvercle.
      on s’aperçoit du cout monstrueux du démantèlement,
      et le problème des déchets nucléaires n’étant toujours pas résolu, l’addition va être lourde,
      d’ou l’immobilisme du gouvernement qui préfère faire tourner de vieilles centrales rafistolées que d’arrêter le gachis.
      merci de ce commentaire.


    • Harfang Harfang 10 août 2011 11:32

      Oui, ça me parait évident : c’est le syndrome de la fuite en avant, comme pour la dette des états.


  • Pyrathome Pyrathome 10 août 2011 11:38

    Bonjour Olivier, et merci de nous envoyer la facture...

    Alors certains on évoqué la solution d’envoyer les déchets les plus dangereux dans l’espace.

    Mais est-ce bien raisonnable ?

    C’est une solution, effectivement, mais avec nos fusées de feu d’artifice désuètes et honteusement chères et incertaines, ce n’est pas du tout raisonnable.....ça serait même de la folie furieuse !!

    Quant aux prix de démantèlement du parc, on en parle même pas...de plus les cons qui ont conçu ces machines infernales ne se sont jamais posé la question....surtout pas ! D’ailleurs on ne sait pas faire.....

    Si ce n’est pas du bricolage d’apprenti-sorciers, ça, je m’y connais pas...

    Je dirais bien pire, des crimes contre l’humanité, rien d’autre.....


  • SergeL SergeL 10 août 2011 11:42

    Le démantèlement va coûter cher.

    Estimation : UK 2006 (gouvernement Blair) 103 Milliards € pour 36 réacteurs.

    Provision France 2003 (Cour des Comptes) 2,3 Milliards € pour 58 réacteurs.

    En 2012 pour la France on peut estimer le besoin pour démanteler au mini 200 Milliards € fourchette basse.

    Ne pas oublier le cout humain : les liquidateurs (la viande nucléaire) : combien de 100 de milliers d’ hommes sacrifiés ?


    • Pyrathome Pyrathome 10 août 2011 11:46

      En 2012 pour la France on peut estimer le besoin pour démanteler au mini 200 Milliards € fourchette basse.

      Très basse !! c’est peut-être 5 fois plus....
      et encore c’est simple !! on ne sait pas faire !!


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 12:56

      Serge
      au dela des estimations des uns et des autres, nous pourrions nous baser sur celles qui sont en cours, pour ’super" phénix,par exemple
      ce que j’ai fais,
      ensuite, des que fessenheim ou une autre le sera a son tour, on aura une idée encore plus précise du cout du démantèlement,
      et j’ai bien peur d’être, dans mon article, encore très optimiste.
       smiley


  • grangeoisi grangeoisi 10 août 2011 11:44

    C’est la saison de l’antinucléaire, il y a même des soldes genre dangerosité de Fessenheim, d’ailleurs pour être plus crédible elle serait même mal protègée contre un tir de roquette qui atteindrait à coup sûr le coeur nucléaire !

    C’est si bon d’avoir peur ! Et d’avoir un gourou qualifié de persévérant et de vigilant.

     

    Heureusement on ne meurt qu’une fois, dommage ! Ha ! si on pouvait mourir plusieurs fois et dans les conditions si horribles et si bien décrites par nos vigiles.

     

    Comme disait mon vieil ami indien (si si, d’ailleurs ne dit-on pas indien vaut mieux que deux tu l’auras) :« Je en sais pas si Dieu existe mais qu’est-ce qu’on en aura parlé ».


  • Roosevelt_vs_Keynes 10 août 2011 12:04

    Oliver Cabanel, vous avez peur de prendre le risque de découvrir des « choooooses inconnues », indispensables à la libération de l’homme de la servitude scientiste de l’oligarchie.

    La machine à vapeur de Denis Papin planquée par Newton pendant un siècle à la Royal Society de Londres ; le Maglev détruit dans les années 60 - tout comme la fusion thermonucléaire par laser de Jean Robieux - par l’oligarchie française ; Superphénix stoppé par la verte finance, bavant de plaisir spéculatif sur la bulle des renouvelables...

    Conscient ou non, vous faites le jeu de l’oligarchie financière qui nous tue.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 13:00

      roosevelt
      je ne sais pas si je fais le jeu de l’oligarchie financière, mais au vu des réactions des attardés pro-nuke, j’ai plutot l’impression d’avoir donné un coup de pieds dans un nid de guepes.
      le ciel vous tienne en joie
       smiley


    • Roosevelt_vs_Keynes 10 août 2011 13:12

      1) Quand je dis que vous faites le jeu de l’oligarchie, je ne dis pas que vous avez tort dans les raisons qui vous font vouloir sortir du nucléaire : ce sont deux choses absolument différentes.

      2) Ne confondez-vous pas pronucléaires et nucléocrates ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:35

      roosevelt
      je ne suis intéressé que par le débat,
      lorsque la mauvaise foi s’installe, il devient difficile.
      n’est-ce pas ?


    • Roosevelt_vs_Keynes 10 août 2011 20:10

      Je pourrai vous retourner l’argument, mais je vais aller droit au but :

      J’ai dit :

      "1) Quand je dis que vous faites le jeu de l’oligarchie, je ne dis pas que vous avez tort dans les raisons qui vous font vouloir sortir du nucléaire : ce sont deux choses absolument différentes."

      L’oligarchie veut détruire tout outil industriel (et pas que le nucléaire). Vous, vous dénoncez un outil industriel qui est rendu parfaitement dangereux - car entretenu à coup de rustines - par une oligarchie qui a pour but de le détruire complètement, avec le plus de dégâts possibles.

      Je fais donc une différence entre l’effet - votre position - et la cause - l’oligarchie. Par contre, votre effet entretien la cause, c’est là que vous faites le jeu de l’oligarchie.

      Or, l’oligarchie tient le progrès scientifique en horreur, d’où ma deuxième remarque :

      J’ai dit ensuite :

      2) nucléocrate ou pronucléaire ?

      La nucléocratie considère le nucléaire comme un produit financier.

      Les pronucléaires de l’AEPN se battent pour que le meilleur du nucléaire soit accessible aux plus pauvres. D’ailleurs, tout le monde a entendu parler de l’AEPN...

      Je vous mets au défi, M. Cabanel, de publier un article qui dénonce la nucléocratie ET qui vulgarise l’hormésis, les irradiés de TaÏwan, Guarapari, Ramsar, et tout ce que vous savez mais dont vos croyances vous interdisent de parler.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 21:45

      roosevelt
      je ne suis pas dans le domaine de « la foi »
      ce n’est pas une question de « croyance »
      j’essaye seulement d’informer, en tentant d’être objectif, donnant des liens pour étayer ce qui est écrit, et pour faire vivre le débat, alimenter la réflexion.
      un travail de journaliste, rien de plus.
      je n’ai pas l’intention d’agir comme un « lobbyste de plus »
      les lecteurs ont les infos, peuvent les vérifier, et ensuite, ils font leur choix.
      rien de plus.
      espérant avoir été assez clair ?
       smiley


    • Roosevelt_vs_Keynes 10 août 2011 22:38

      "j’essaye seulement d’informer, en tentant d’être objectif, donnant des liens pour étayer ce qui est écrit, et pour faire vivre le débat, alimenter la réflexion."

      Ok. Alors donnez-moi une seule référence d’un de vos écrits mettant en relation radioactivité naturelle dans les endroits du globe que j’ai nommé ci-dessus, et les normes de radioprotection en vigueur dans l’industrie nucléaire.


    • olivier cabanel olivier cabanel 11 août 2011 10:48

      roosevelt
      il faut différencier la radioactivité naturelle et celle produite par l’industrie nucléaire,
      pour que le granit breton soit dangereux, il faudrait le réduire en poussière et l’inhaler,
      bien sur il y a aussi le radon, et il n’est pas inoffensif, mais la pollution générée par une catastrophe comme celle de fukushima ou tchernobyl est sans commune mesure avec la radioactivité naturelle.
       smiley


  • joletaxi 10 août 2011 12:17

    Tous ces boniments de camelot vendeur d’aspirateurs ne résistent pas une seconde à une vraie étude scientifique(faut toujours faire confiance aux chercheurs, c’est d’ailleurs avec les mêmes calculs que l’on arrive à 1 million de morts à Tchernobyl)

    In the 71 years since Fat Man and Little Boy were dropped on Hiroshima and Nagasaki, great power war has disappeared.

    As one study conducted by the U.S. Strategic Command notes, between 1600 and 1945 wars killed an average of 1-2% of the world’s population each year. Since 1945, that number has averaged 0.1-0.3% of the world’s population — a dramatic decline. In other words, had the rate of wartime fatalities not dropped, an estimated 6.5-13 million people would have died as a result of war in 2010.

    jHad the pre-1945 wartime fatality rate remained 1-2% of the world’s population, 315-630 million people would have died as a result of war between 1950 and 2010. The decline in wartime fatalities saved between 220 million and 440 million of those lives. Those people went on to live, have children and emit untold tons of greenhouse gases.

    Alors elle est pas belle l’énergie nucléaire ?
     entre 220 et 440 millions de gens sauvés par le nucléaire, vos comptes d’épicier vicelard sont de la roupie de sansonnet 

    et le corium ?
    et le couvercle ?
    et le réacteur 4 ?

    tiens le 3 est déjà à moins de 110 °,si ça continue, on va devoir le réchauffer.


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 13:02

      mon pauvre jo.
      c’est dur de voir l’effondrement de quelqu’un qui avait pourtant des compétences,
      non prouvées, mais j’y croyais,
      je parlais de construction en sable...
      quelle débâcle,
      de tout coeur avec vous.
       smiley


    • Gargantua 10 août 2011 13:53

      à Olivier je ne sais si vous devez répondre à joletaxi ?, car il vous amenez à farie un tour de piste au lieux de vous amené à destination.


    • Marco07 10 août 2011 14:01

      Arf, Jo quels sont les risques si la température reste aussi basse ?

      Coldshutdown ? Je suis inquiet, on m’a dit que le corium se baladait un peu de partout, je m’étais fait à cette idée... Brr si tout va mieux, sur quels articles vais-je devoir me tourner ?

    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:36

      Gargantua
      je sais, vous avez raison, c’est surement mon coté « bon samaritain »
      merci du conseil.
       smiley


  • Julius Julius 10 août 2011 12:29

    Autre comparaison intéressante : la dose à partir des essais nucléaires ont été beaucoup plus importante que la dose de l’accident de Tchernobyl. En Europe. Voici les données de la Suisse : http://rikiai.jimdo.com/nucleaire/


  • Julius Julius 10 août 2011 12:36

    En outre, l’abandonne à l’énergie nucléaire n’est pas la réalité. Malgré l’activité frénétique des fanatiques du lobby vert. Chine, Pologne, Angleterre, ... veulent aller encore plus vite.

    http://lenergeek.com/2011/07/19/royaume-uni-priorite-au-nucleaire/

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110624trib00063 2079/ici-la-grande-bretagne-relance-le-nucleaire.html


    • Roosevelt_vs_Keynes 10 août 2011 13:27

      Et oui, même dans ses délires fascistes les plus fous, Goebbels n’aurait je pense jamais imaginé un lobby anti-nucléaire à la propagande aussi dévastatrice.

      Je rêve du jour où, tout en dénonçant à juste titre l’industrie nucléaire actuelle, Olivier Cabanel aura l’honnêteté intellectuelle de parler de Guarapari, des irradiés de Taïwan, de Ramsar, d’hormesis...

      Mais demander à un anti-nucléaire de ne pas être dogmatique c’est un peu comme demander à un prof de fac s’il a déjà vérifié une seule fois les axiomes sur lesquels repose son enseignement...


    • olivier cabanel olivier cabanel 10 août 2011 16:38

      julius,
      je ne lis pas dans le marc de café, mais la réalité dément vos affirmations,
      le bon sens finit toujours par l’emporter, mais j’espère qu’il ne faudra pas une troisième catastrophe pour que le nucléaire soit enfin abandonné.


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