vendredi 25 octobre 2013 - par TDK1

Ce pauvre Montebourg continue à s’agiter... à côté de la plaque !

Free, malgré tous les signes d’allégeance de son patron, ne serait pas "bon Français" !

La nouvelle marotte du ministre de « redressement productif » semble être le sauvetage d’Alcatel-Lucent.

A la suite de l’annonce du plan social d’Alcatel-Lucent (900 personnes en France, 10.000 dans le monde), le ministre du « Redressement productif », Arnaud Montebourg, a assuré mardi 15 octobre qu’à la suite de son intervention, trois des quatre opérateurs télécoms français avaient accepté de faire preuve de « patriotisme » en accordant à l’équipementier franco-américain la « préférence » pour lui passer des commandes. Il a ajouté devant les députés qu’il avait bon espoir d’avoir une réponse positive pour le 4ième, « Free ».

Ce n’est pourtant pas gagné.

D’abord, Free n’a pas l’impression que le gouvernement français soit le mieux placé pour lui dire quels types de matériels acheter et chez qui. Ils ont même plutôt l’impression que leur gestion des réseaux n’a rien à envier à leurs concurrents, en particulier à Orange dont l’Etat est toujours actionnaire. « Nous avons fait le choix de NSN au lancement, on ne change pas d’équipementier en cours de route. Ce sont des architectures spécifiques qui se mettent en place dans la durée », a expliqué Maxime Lombardini (DG de Free).

Ensuite, Free a l’impression d’être un petit plus vertueux que les trois autres opérateurs, puisqu’il achète l’intégralité de son équipement en Europe, en particulier chez le finlandais Nokia Siemens Networks (NSN) quand ses trois concurrents achètent une part significative du leur chez Huawei, fournisseur chinois. »On est les seuls des quatre opérateurs de réseaux à ne pas être client d’un opérateur chinois, et si on ne l’est pas, c’est à la demande du gouvernement précédent et du gouvernement actuel. Pourtant, si les Chinois ne sont plus les moins chers, ils sont parmi les plus performants. »

Enfin, un contentieux existe entre Michel Combes, DG d’Alcatel-Lucent et Free. »Ce n’est peut-être pas politiquement correct, mais quand j’entends Michel Combes faire une critique en règle du 4e opérateur et de la concurrence, ça ne me donne pas spécialement envie de lui mettre immédiatement des contrats dans les mains« , a déclaré récemment à l’Arcep le directeur général de Free Maxime Lombardini. Il faut dire que Michel Combes avait signé dans Les Echos »une des tribunes les plus violentes » contre Free et la concurrence dans le domaine de la téléphonie.

Alcatel, nostalgique du monopole

Invité à s’exprimer par le régulateur français des télécoms, le directeur général d’Alcatel-Lucent Michel Combes a déploré que l’Europe soit « à la traîne » en matière de télécoms, argumentant que ce qu’il appelle « une trop grande fragmentation du secteur » entraîne une concurrence par les prix « dommageables à l’investissement ». Ce nostalgique du monopole plaide pour une consolidation des télécoms en Europe, avec comme modèle les Etats-Unis, et un grand plan national de déploiement du très haut débit, évidemment en totale contradiction avec la vision d’opérateurs comme Free. Il faut dire que l’exemple des USA que Combes cite en permanence ne plaide pas en sa faveur. 

« Je suis choqué aussi quand on m’explique que l’Europe et la France sont à la préhistoire des télécoms. Cette caricature permanente est une tromperie profonde. Le grand absent du discours c’est le consommateur. Le forfait mobile aux Etats-Unis c’est 120 dollars, le fixe c’est 150 à 200 dollars. Si c’est ça le modèle qu’on veut je pense que ça mérite un référendum et c’est pas gagné d’avance« , réplique, sarcastique, Maxime Lombardini.

Concrètement, la consolidation massive qui s’est opérée aux Etats-Unis depuis dix ans a généré des prix de deux à trois fois plus élevés qu’en Europe pour l’utilisateur et la destruction de 500.000 emplois. Michel Combes peut bien garder son modèle, et ses produits par la même occasion.

Article paru sur MavieMonargent



18 réactions


  • Anaxandre Anaxandre 25 octobre 2013 13:45

     Free, c’est :

     - aucun point de vente,
     - pas ou peu de personnel,
     - des sous-traitants généralement étrangers,
     - et un patron propulsé en peu d’années sixième plus grande fortune de France !

     Dans ce type de capitalisme, à qui vendra-t-on encore demain un produit, même bon marché, quant on fait tout pour se passer de salariés ? Après la destruction massive d’emplois dans le secteur primaire, puis dans le secondaire, on assiste désormais à la disparition et à la délocalisation des emplois de service. Et plus le peuple s’appauvrit, plus il consomme de produits (matériels ou non) qui ne demandent que peu, voire pas de main d’œuvre française.
     Pour combien de temps encore ?...


    • Switcher 26 octobre 2013 00:13

      Sauf votre respect, vous ne savez pas de quoi vous parlez… Renseignez-vous svp, avant d’argumenter de la sorte.



  • vladsense 25 octobre 2013 15:34

    @Anaxandre

    Bonjour,
    Il me semble pourtant que les centres d’appels de Free sont essentiellement basés en France (si ce n’est exclusivement), que des Free centers ouvrent un peu partout en France, quand d’autres en ferment dans le même temps
    Quand à la destruction d’emploi, il me semble là aussi, que l’ARCEP a démontré le contraire

    (je réagis sur le vif... si besoin de sources, j’en fournirai volontiers... mais vous saurez aussi bien que moi manier internet, j’en suis sûr)


    • Anaxandre Anaxandre 25 octobre 2013 16:31

        Vous pensez sérieusement que la croissance exponentielle depuis au moins 10 ans de ces secteurs (fournisseurs d’accès internet, forfaits mobiles, chaines numériques, etc) soit accompagnée de créations d’emplois qui soient en rapport avec les gains gigantesques des entreprises concernées, Free le premier ?

        Allons, allons, on peut avancer tous les chiffres qu’on veut : quant Free crée 1 emploi il en a détruit au moins autant chez ses concurrents dont je ne défend pas ici certaines politiques commerciales passées (entente sur les prix par exemple).

        Comparez Free et son ratio bénéfices/nombre d’employés avec d’autres entreprises et vous reviendrez essayer de nous dire que chez Free on crée globalement de l’emploi en France : on crée du milliardaire à haute vitesse, c’est à peu près tout.

    • HELIOS HELIOS 25 octobre 2013 18:03

      ****** Allons, allons, on peut avancer tous les chiffres qu’on veut : quant Free crée 1 emploi il en a détruit au moins autant chez ses concurrents ******

      Ce n’est pas a Free de gerer l’emploi chez ses concurrents.
      Free, fait son business, a des accords de roaming avec Orange et probablement d’autre pour la téléphonie, loue les lignes cuivres a l’operateur historique au même prix que les autres et Free s’en sort.

      Si vous pensez maintenant que le client doit payer plus cher pour faire vivre des entreprises essentiellement financieres qui font autre chose que leur metier, libre a vous, mais jusqu’a present Free est un fournisseur d’acces a Internet et un operateur telephonique qui a des salariés et qui les paye, a des clients et vends ses services et ça marche.

      la preuve que ca marche, c’est que les prix en 2 ans ont fondu et je ne vois toujours pas de faillite chez les 4 « grands » que nous avons.


  • newphoenix newphoenix 25 octobre 2013 22:29

    @Anaxandre 


     Free, c’est :

     - aucun point de vente,
     - pas ou peu de personnel,
     - des sous-traitants généralement étrangers,
     - et un patron propulsé en peu d’années sixième plus grande fortune de France !


    1 - aucun point de vente
    A bon !?! N’importe quoi ! 
    Voici la carte :
    http://www.free.fr/freecenter/
    Et de nombreux autres points de ventes sont prévus smiley
    2 - pas ou peu de personnel,
    6 506 (chiffres 2012) et ça recrute (en France) http://iliad-free.jobs.vocationcity.com/jobs/

    3 - des sous-traitants généralement étrangers, 
    Leurs Calls Centers sont pratiquement tous basés en France contrairement aux 3 autres opérateurs. Et leurs équipementier est Européen Nokia Siemens contrairement autres qui se fournissent en Chine.
     

    4 - et un patron propulsé en peu d’années sixième plus grande fortune de France !
    Et alors jaloux ? Je préfère ce type qui a monter sa boite tout seul en refusant que celle-ci rentre en bourse pour ne pas avoir a engraisser des actionnaires et conserver la destinée de sa boite. On prendra en exemple SFR c’est Vivendi dont le plus gros actionnaire est un fond de pension Américain, rentabilité a tout prix .
    Voila d’ailleurs pourquoi Vivendi cherche aujourd’hui a se séparer de SFR car plus assez rentable pour ces rentiers depuis que Free a casser le marché (Et tant mieux pour le consommateur).
    Pendant des années que ce soit SFR, Orange et Bouygues se sont entendus sur les prix et ont été condamnés pour cela. Pire ils ont mit des bâtons dans les roues de Free pour pas partager le pactole. 






    • Anaxandre Anaxandre 26 octobre 2013 02:34

       La question n’est pas de défendre les « opérateurs historiques », au sujet desquels il y aurait bien des choses à dire ; mais de là à défendre bec et ongles le système Free, on croit rêver !

       SFR prévoit de fermer 150 boutiques sur ses 800 ;
       Orange, 150 sur ses 1200 ;
       Phone House en ferme 79 sur ses 260 ;
       chez Bouygues, c’est restructurations, gel des embauches et départs non remplacés ;
       Et on ne parle là que des « mastodontes » du secteur !

       Pendant cette catastrophe pour l’emploi - une de plus ! -, Free, dont la politique commerciale est selon les experts la cause de ces fermetures en cascade chez ses concurrents, ouvre... 28 boutiques !

       Vous vous foutez vraiment du monde ou Mr Niel vous paye ?


    • Anaxandre Anaxandre 26 octobre 2013 03:20

       ...et le « populo » sera fort aise d’apprendre que Mr. Niel préfère se mettre l’oseille dans la poche plutôt que d’en redistribuer à des actionnaires... ou à des salariés qui n’existent pas (en proportion comparative de la masse salariale existant chez ses concurrents). Free, comme tous les géants du low cost, ne crée pas de richesse en France, il en détruit.

       On attend aussi avec impatience des supermarchés équipés seulement de caisses automatiques, ça vient !, la main-mise totale des Amazon&co sur le marché du livre : non mais qu’est-ce que c’est que ces vielles librairies de quartier !, la fin de ces bistrots trop chers avec leurs serveurs au profit du self-service à la MacDo ou Starbuck avec leurs gentils équipiers, etc, etc,etc...

       Et tout ce système appauvri la Nation ; alors la masse qui n’a bientôt plus le choix économique se jette dépenser le peu d’argent qu’il lui reste chez son séduisant bourreau qui détruit inlassablement son emploi, son salaire et ses conditions de travail. Quelle ironie...


  • vladsense 26 octobre 2013 09:33

    @anaxandre


    Si les autres dégraissent c’est que jusqu’à présent leur politique de prix était : on se gave, on embauche un peu
    Aujourd’hui avec leur système mis à mal : on se gave et on vire... Si on ne se gave pas assez, on vire plus ou on se sépare de ce qui marche pas

    Free n’est pas un idéal certainement. 
    Free et Niel ont juste eu le mérite de remuer ce milieu plus que malsain

    Comme dit plus haut : ils se sont alignés en prix... Sans que la boîte ne coule
    Je n’imagine même pas à quel point ils se sont gaver sur notre dos pendant toutes ces années

    Et qu’on ne me parle pas d’investissements. Free en fait aussi et plus rapidement que les 3 autres en leur temps.


    • Anaxandre Anaxandre 26 octobre 2013 13:58

        Comme si je faisais l’apologie d’Orange, SFR & Co ! Ah, quand on ne veut pas comprendre...

        Écoutez cet allemand ici, de 35:00 à 36:00, vous saisirez mieux le fond du sujet.

    • titi titi 28 octobre 2013 09:58

      « Free en fait aussi et plus rapidement que les 3 autres en leur temps. »

      Ce n’est pas tout à fait vrai. Free utilise le réseau Orange.


  • titi titi 28 octobre 2013 09:57

    L’autre jour j’ai vu un reportage sur la fermeture de l’usine PSA d’Aulnay.

    Était interrogé un cariste qui se retrouve sur le carreau à la recherche d’un emploi.

    Un emploi ? Il en avait trouvé un !!! à 1400 euros/ mois... alors que chez PSA il était à 2300 euros/mois pour le même job.

    Ne rêvez pas : en vendant des abonnements à 2 euros/mois on ne paie pas le mobile qui va avec, mais en fait en vendant des abonnements à 2 euros/mois on ne paie pas tout court.

    La course au prix conduit forcément à la course aux couts.
    Et la course aux couts conduit forcément à l’étranger.

    La bonne question c’est pas si machin se gave ou pas.
    La bonne question c’est « c’est quoi un prix juste » pour un abonnement.


    • vladsense 28 octobre 2013 12:16

      Justement :
      Si Free avec son 2€ qui il me semble représente 50% de ses abonnés, ne perd pas d’argent, c’est que la voix et les sms ne coute rien à un opérateur.
      Que les autres aient vendu cette prestation si cher (rappelez vous combien vous payiez avant Free pour 2h et 50-100 sms) fait comprendre ô combien le prix n’était pas « juste »

      Par ailleurs Free a fait de même sur l’internet fixe.
      A l’époque FT-Wanadoo et AOL étaient je crois les leaders (je n’ai pas vérifié cela, je fais court pour étayer qque peu mon propos) et les forfaits internet bien au delà du 30 €/mois
      Tous les acteurs aujourd’hui proposent pourtant ce service à ce prix et ne s’en sortent pas si mal que cela... (certes au détriment des bénéfices et des dividendes versées... ah non, en virant du monde on allège le tout et l’on peut continuer à en donner un peu)

      @Titi
      et pour en revenir à l’article et à ce que vous dites : Free fait justement moins appel à des fournisseurs étrangers (entendre « chinois pas chers ») que les autres
      Prix bas et investissements en France/Europe ne sont a priori pas si incompatibles que cela


    • titi titi 30 octobre 2013 00:26

      Ce n’est pas parce que free des abonnements à 2 euros et ne perd pas d’argent que c’est un prix juste.

      Aujourd’hui le prix du kilo de porc est proche de rien. Est-ce pour autant un prix juste ?

      Le prix juste c’est celui qui permet de fournir le service, de payer les gens correctement, et de financer les investissements.
      Mais soyons fous... considérons que 2 euros/mois c’est un bon prix.
      Pour la 4G Bouygues + SFR + Orange ont payé 2,6 milliards d’euros à l’Etat.
      Si on prend l’hypothèse extrême que 65 millions de Français ont une ligne mobile et passent tous à des abonnements à 2 euros, cela représente 20 mois d’abonnement. Soit plus de 1,5 ans pendant lesquels aucune marge n’est dégagée... et je parle pas du fonctionnement du réseau du salaire des vendeurs des loyers des boutiques.
      Je vois pas bien comment une activité économique peut se passer de marge pendant 1,5 ans.

      Je ne dis pas que les opérateurs n’ont pas abusé... Je dis juste que si demain tous les Français passent chez Free à 2euros/mois, je ne vois pas bien comment seront financées les infrastructures.

      La France est un pays en voie de low-cost-isation, et de sous développement.

       


    • titi titi 30 octobre 2013 00:31

      « ne perd pas d’argent, c’est que la voix et les sms ne coute rien à un opérateur. »

      Le gratuit ça n’existe pas.
      La voix, les sms passent par des antennes, des cables des serveurs qui existent, qui s’usent et qui sont administrés par des opérateurs. Ils ont forcément un cout.
      Qu’en 2012 ce cout soit beaucoup plus bas qu’il y a 10 ans, je suis d’accord. mais ce ne peut pas être rien.

       

      Autre point : Free ne fournit pas le portable. Alors que les autres inclus la fourniture de l’appareil. IL n’y a pas de magie, ce portable qui est « gratuit » ou à « 1 euro » il faut le payer dans l’abonnement...


  • vladsense 28 octobre 2013 11:49

    Heureusement qu’il ne fait pas que cela
    Il investit aussi (Installations d ’antennes, Modification de leur NRA, etc...) car il doit se défaire d’Orange d’ici 2-3 ans

    Sauf mutualisation qui arriverait pour contrer SFR-BGTEL


Réagir