samedi 31 janvier 2009 - par Ma crise bien aimée

Citigroup : Obama s’oppose à l’achat d’un avion d’affaire

Malgré la crise, le comportement des banquiers pose question. Cette fois, il s’agit de la banque américaine Citigroup.

Le New York Post a révélé que la banque allait prendre livraison d’un avion d’affaire d’un coût de 50 millions de dollars alors que la banque, suite à la crise, a reçu plus de 45 milliards de dollars d’aide de l’Etat américain. Bien qu’elle ait commandé l’avion deux ans plus tôt, la banque pouvait annuler la commande (contre une pénalité certes, mais loin de coûter 50 millions de dollars, prix de l’avion). Les représentants de Citigroup ont d’abord pris cette affaire à la légère. Le porte-parole de Citiflight Inc, la filiale de Citigroup en charge de la flotte d’avions de l’entreprise, a déclaré aux journalistes du New York Post : « Pourquoi devrais-je vous aider quand ce que vous écrirez le sera au détriment de mon entreprise ? ».

Cette affaire fait scandale aux Etats-Unis où les contribuables n’ont pas du tout apprécié de voir passer une partie de leur argent dans l’achat par une banque soutenue par l’Etat d’un avion d’affaire, de plus au profit d’une entreprise étrangère (française en l’occurrence puisqu’il s’agit de Dassault).

L’affaire du jet de Citigroup est remontée jusqu’à la Maison Blanche où le porte-parole de Barack Obama, Robert Gibbs, a déclaré que le plus grand soin devrait être apporté dans l’utilisation de l’argent des contribuables et que le président des Etats-Unis « ne croyait pas que c’était [l’achat d’un avion d’affaire] la meilleure utilisation de l’argent en ce moment. » rapporte le site internet de Fox News.

Sous la pression politique et sous celle de l’opinion publique, la banque Citigroup a renoncé à l’achat de cet avion.

Espérons que les banques françaises ne tombent pas dans ce piège et utilisent l’argent en provenance de l’Etat à bon escient.



13 réactions


  • John Lloyds John Lloyds 31 janvier 2009 14:21

    De la même manière, Obama a poussé un coup de gueule contre les bonus des banquiers, à l’instar de notre empereur français qui l’avait précédé. "Messieurs les banquiers, c’est pas gentil de faire ça" smiley

    Euh ... Moi, entre 20 milliards et la remontrance, j’aurais choisi les 20 milliards. Tout ça n’est que le cinéma de la marionnette Obama qui a été dans l’obligation de reconduire, financement électoral oblige, rappelons-le, ceux qui ont provoqué la crise.


  • Emmanuel Aguéra LeManu 31 janvier 2009 16:35

    Tiens, il n’a pas décidé la mise en application d’un paquet fiscal, lui ?


  • Gugu Gugu 31 janvier 2009 18:33

    "Espérons que les banques françaises ne tombent pas dans ce piège et utilisent l’argent en provenance de l’Etat à bon escient."

    oui, espérons qu’elles noublieront pas leur dividendes de leurs actionnaires, les primes de leurs dirigeants ni les bonus de leurs traders smiley


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 31 janvier 2009 21:20

    Bonjour,

    Non en France, pas de risque : c’est l’Etat qui jette l’argent par les fenêtres pour s’assurer de moyens de transport princiers. Tout le monde a déjà oublié l’A330 racheté à Air Caraïbes, pourtant ça vaut facilement une bonne centaine de millions d’euros, même d’occasion (estimation d’autant plus minimaliste qu’il devra être aménagé pour répondre à tous les critères de confort présidentiel).

    Cordialement


  • calypso calypso 1er février 2009 00:02

    C’est pas très bon pour notre production nationale ce type de nouvelle (les usines d’assemblage des Falcon sont en France). Surtout si Obama persiste à flinguer de ce type d’avion venant "de l’étranger".
    D’après des annonces récentes sur le net : 25% de réduction de production des falcons a venir chez dassault ...
     


    • Thierry 2 février 2009 11:33

      Certes c’est une mauvaise nouvelle pour la France mais Obama a quand meme raison ! On ne prend plus le contribuable pour un imbécile ! j’espère que ça donnera une lecon d’humilité et de modeste à notre monarque !!! N’oubliez pas que Dassault est un de ses proches amis ! Ce contrat avait été signé sous l’ère de Bush et on sait à quel point les deux hommes étaient proches au moins politiquement... 


  • calypso calypso 1er février 2009 09:33

    Obama n’a par contre pas poussé de coup de gueule contre le lancement de l’appel d’offre pour remplacer les trois avions présidentiels (dont air force one qui date de 1990). Son secretaire de la défense Robert Gates a annoncé cette semaine que l’appel d’offre serait relancé avant le printemps ( suite au retrait d’Airbus qui a décliné l’appel d’offre en estimant qu’il n’y avait aucune chance que le président américain vole dans un avion qui ne soit pas américain).

    http://news.yahoo.com/s/afp/20090129/ts_alt_afp/ustransportaviationboeingob ama_20090129084515
     


  • gdm gdm 2 février 2009 10:36
     
    @Ma crise bien aimee
    Si cette information est confirmée, cela montre qu’Obama s’immice dans la gestion des sociétés. Si Citygroup avait décidé d’acheter un avion, c’est que cet achat était alors rentable. Si la direction de Citygroup pense que, désormais, cet achat ne l’est plus, elle négociera avec son fournisseur pour payer des dommages et interets en echange d’une annulation de cette commande d’avion.

    Un Président des USA s’immice comme gestionnaire de Citygroup pour savoir si tel achat est bon ou mauvais pour l’entreprise. Obama commet une erreur qui vise à controler la gestion d’une entreprise a la place du directeur de l’entreprise.

    • Thierry 2 février 2009 11:37

      Je ne suis pas d’accord avec vous. Obama ne se mele pas de la gestion de cette entreprise à mon sens, je pense qu’il veille plutot a ce que l’argent du contribuable soit gérer à bon escient. Je ne vois pas d’erreur dans ce jugement. Par ailleurs, si l’appel d’offre pour Air Force one est confirmé et qu’il demande a ce que l’appareil soit uniquement américain, ce serait alors les prémices du protectionnisme, ce qui semble etre la seule solution pour nous en sortir. A savoir faire travailler nos concitoyens pour les besoins et les biens de notre pays. Et ce qu’il s’agisse des USA comme de la France...


    • gdm gdm 2 février 2009 14:37
       
      @Thierry
      Obama ne connais pas la gestion et les besoins de Citygroup. Obama ignore le modele d’avion qui conviendrait le meiux à cette entreprise. En un mot, Obmama ignore tout de la gestion et du marketing, de la société citygroup. Néanmoins, malgré cette totale ignorance de la gestion de l’entreprise, obama veut imposer au directeur tel choix de gestion. Obama s’immice donc évidement dans les choix économiques de gestion internet de l’entreprise. C’est une erreur politique évidente. Mais, si Obama a décidé de suivre la voie de la démagogie, alors, il en aura qq breves satisfactions à tres court terme et des catastrophes a moyen terme.

    • Traroth Traroth 4 février 2009 00:19

      @gdm : Vu la situation catastrophique de Citygroup, je pense que les dirigeants de cette banque, eux, ignorent clairement la bonne manière de la gérer. A partir de là, mettre un hola à leur mégalomanie me parait une bonne idée.


    • gdm gdm 4 février 2009 00:54
       
      @Traroth
      Vous dites que les dirigeants de citygroup seraient incompétents. Si le dirigeant de Citygroup est incompétent, c’est aux actionnaires de le remplacer. C’est le fric des actionnaires qui est ainsi dépensé, et peut-etre gaspillé. Chaque dépense d’une entreprise, c’est du fric en moins pour les actionnaires. Obama est moins informé sur la gestion de l’entreprise que les dirigeants eux-memes. Obama ne peut donc pas savoir comment gérer la question de cette commande d’avion.

  • chourave 4 février 2009 12:03

    Il a du temps libre M.Obama pour surveiller les dépenses de fournitures des banquiers.

    Ceci dit il a quand même bien raison. Moi ca me fait bien rigoler ces hommes d’affaires qui sillonnent la planete avec leur attaché case pour négocier des contrats mirifiques, il ne faudrait pas faire un calcul de productivité. Idem pour les grands sommets, G7, G20 Davos etc....

    A l’heure ou les traders font leurs transactions la vitesse de la lumière il leur faudrait un Concorde pour suivre.


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