jeudi 25 mars 2010 - par zenko08

Contrefaçon : du foie gras Périgord… chinois !

 

La Chine avance sur notre foie gras ! Depuis quelques années on assiste au pillage des anciens savoir-faire de nos terroirs. Et le foie gras en fait partie.

Bien que “protégé” depuis l’an 2000 à travers le label IGP (Indication Géographique Protégée), il semble qu’une entreprise taïwanaise fabrique un produit dit foie gras sous marque « Pehigord » sous les registres mais sous marque « Périgord » sur le label de la boîte de conserve !!! Vous n’avez qu’à aller jeter un coup d’œil… Il paraît que nos amis américains s’en sont rendus compte et ont fait virer l’offre du site américain B2B « Made in china » qui contenait la demande d’importateurs (vers le monde entier, y compris l’Europe !). Qui sait où ce foie gras est passé…

Pourquoi le foie gras français est unique 

Parce que l’on l’aime tel qu’il est, avec son goût et ses caractéristiques distinctives du savoir-faire ancestral ! Et c’est grâce à l‘initiative des producteurs et l’appui du gouvernement français, que des homologations des produits du terroir ont été mises en place afin de garantir les strictes normes et de qualité et sanitaires qui le rendent unique.

Ainsi, notre foie gras est reconnu Label Rouge + IGP. Ces homologations certifient non seulement l’origine mais la haute qualité des produits et de l’élaboration, ainsi que des conditions spécifiques d’élevage, résultat du savoir-faire de nos terroirs.

Le Label Rouge, homologué par l’INAO, atteste qu’un produit possède un niveau de qualité supérieure à celle d’un produit courant similaire, à toutes les étapes de la production et de l’élaboration. Les volailles Label Rouge ont une origine régionale bien limitée, pouvant être indiquée sur l’étiquette et sont obligatoirement fermières « élevées en plein air ou en liberté ». Aujourd’hui il existe en France environ 500 produits sous label rouge pour un chiffre d’affaires à la production de 1,4 milliards d’euros.

Les liens entre le label rouge et l’IGP européen. Pour renforcer ces traditions fermières régionales, les volailles fermières Label Rouge sont majoritairement identifiées par une IGP déposée et protégée au niveau européen. Actuellement, il existe 31 IGP en volailles. Elles apportent une proximité et une garantie d’origine rassurantes pour les convives mais aussi des saveurs spécifiques en fonction des terroirs.

Les essais de protection

La validation des IGP par l’OMC en 2005. Suite à la demande de l’UE et rejetant les arguments des États-Unis et de l’Australie, l’OMC a considéré que le système communautaire de protection des « indications géographiques » était fondamentalement compatible avec les règles de l’OMC, y compris les exigences de l’accord ADPIC. L’OMC a confirmé en particulier que les IGP peuvent coexister avec des marques de commerce existantes. La décision entérine les droits des titulaires des quelques 700 IGP européennes, y compris le foie gras.

Même si la loi d’orientation agricole de 2005 appuie la stratégie de défense de la production du foie gras français tant au plan national que communautaire, elle ne vise qu’à la sauvegarde de l’activité en tant que telle face aux détracteurs de la technique du gavage.

L’ année où le foie gras était reconnu par l’Europe comme étant IGP, la France émettait un Décret (n°2000-1245 du 21 décembre 2000 - art. 1 JORF 22 décembre 2000) sur la production et l’appellation du foie gras : entier, bloc, truffe, parfait, mousse, galantine…

Curieusement, ce décret autorise la commercialisation de préparations à base de foie gras légalement fabriquées ou commercialisées et conformes aux usages loyaux dans les autres Etats membres de l’Union européenne et les pays signataires de l’accord sur l’Espace économique européen sans exiger une origine géographique particulière.

L’appât du gain combiné au vide juridique a laissé place au pillage des techniques et des savoir-faire des terroirs européens : ce n’est plus une menace mais un constat. 

Ça se passe avec le jambon de Jabugo espagnol, avec le gorgonzola italien, les vins français d’AOC. Non seulement on risque de voir dans nos caddies des produits de basse qualité mais on risque aussi de perdre notre patrimoine gastronomique et des emplois… C’est lamentable !

Photo. La preuve de la contrefaçon.

Bottled-Foie-Gras-Goose-Liver-Boiled-with-Truffle-1.jpg

Lien : http://209.85.135.132/search?q=cache:TN2HPa0LtAUJ:wap.made-in-china.com/showroom.do%3Fxcase%3DprodDetail%26comId%3DVeXnIdBZrYRL%26prodId%3DneYQCUzoORrj+%22Da+Hsin+Food+Enterprise%22&cd=4&hl=es&ct=clnk&client=safari



19 réactions


  • Tarouilan Tarouilan 25 mars 2010 16:04

    Pauvres Oies......

    Le gavage est interdit dans plusieurs pays, dont certains étaient encore récemment producteurs de foie gras. Les rares pays où le gavage est encore toléré et pratiqué sont ainsi de plus en plus isolés.

    Beaucoup de pays n’ont même pas jugé nécessaire d’adopter une loi interdisant explicitement le gavage : il y est illégal simplement au regard des lois qui protègent les animaux contre les mauvais traitements. Ainsi, dans ces pays, une personne qui tenterait de suralimenter un canard est condamnable au même titre qu’une personne qui enfoncerait un tuyau dans la gorge d’un chat pour le forcer à ingérer de la nourriture en quantité excessive pour sa santé.

    Pays de l’Union Européenne

    Les pays de l’Union Européenne sont soumis à une directive concernant la protection des animaux dans les élevages, et à une recommandation concernant la production de foie gras.

    Selon la directive, le gavage est illégal puisqu’elle stipule que « aucun animal [ne doit être] alimenté ou abreuvé de telle sorte qu’il en résulte des souffrances ou des dommages inutiles ».

    La recommandation interdit le gavage partout où il n’est pas déjà pratiqué (article 24).

    Au-delà de la réglementation européenne, chaque pays de l’Union Européenne a aussi sa propre législation en ce domaine.

    • Allemagne :
      La législation de protection animale datant de 1993 indique qu’il est « interdit de nourrir un animal de force, sauf pour des raisons impérieuses de santé » (section II, article 3, alinéa 9).
    • Autriche :
      Six provinces autrichiennes (sur neuf) ont une législation interdisant explicitement le gavage d’animaux « sauf s’il est nécessaire pour des raisons de santé ».
    • Danemark :
      La loi de protection animale de 1991 indique que « les animaux ne doivent pas subir d’alimentation forcée sauf si c’est nécessaire pour soigner des animaux malades » (article 5).
    • Finlande :
      « Les animaux ne doivent pas être nourris de force dans l’objectif de les engraisser ou d’accroître leur production. » (article 11, chapitre 2, loi sur la protection des animaux – 04/04/1996).
    • Irlande :
      L’article 5 de la loi irlandaise de protection des animaux de ferme (1984) proscrit les mauvais traitements aux animaux et est interprété comme interdisant le gavage.
    • Italie :
      « Mutilations et autres pratiques - à partir du 1er janvier 2004, le gavage des canards et des oies et le plumage d’oiseaux vivants est interdit » (implémentation de la directive européenne 98/58 dans le cadre du « Decreto Legislativo » du 26 mars 2001, n.146, article 2, sous-section 1, point b et alinéa 19 de l’annexe).
    • Luxembourg :
      La loi du 15 mars 1983 ayant pour objet d’assurer « la protection de la vie et le bien-être des animaux » indique, Chapitre VIII, Art. 20 alinéa 6 : « Il est interdit de gaver un animal ou de le nourrir de force à moins que son état de santé n’exige cette mesure. »
    • Pays-Bas :
      La pratique du gavage est interdite par la réglementation générale sur la protection des animaux (articles 36.1 et 37 de la loi de 1992 sur la santé et le bien-être des animaux).
    • Pologne :
      La loi de protection animale d’août 1997 reconnaît que « l’animal, étant une créature vivante, capable de souffrir, n’est pas un objet. L’homme doit le respecter, le protéger et prendre soin de lui ». L’article 12.7 du chapitre 3 stipule qu’il est « interdit d’engraisser les oies et les canards de façon à obtenir une dégénérescence graisseuse de leur foie ». A la suite de cette législation, aucun nouvel élevage pour le foie gras ne fut autorisé à ouvrir, et les établissements existants alors avaient jusqu’au 1er janvier 1999 pour fermer. La Pologne était auparavant un important producteur de fois gras, au 5e rang mondial.
    • République tchèque :
      La loi sur la protection des animaux (19 mai 1993 No. 162 et 27 septembre 1994 No. 193) rappelle que « Les animaux, comme les hommes, sont des créatures vivantes et peuvent donc ressentir divers degrés de douleur et de souffrance ; ils méritent ainsi l’attention, les soins et la protection des hommes. » La section 4, point P interdit de « gaver des animaux ».
    • Royaume-Uni :
      Il n’y a pas de loi spécifique sur le foie gras et le gavage. Toutefois, les différents ministres de l’Agriculture successifs ont affirmé que quiconque envisagerait de se lancer dans cette production se verrait interdire de le faire sur la base des articles 22-24 des Farm Animals Regulations, et de l’implémentation de la directive européenne 98/58 sur la protection des animaux dans les élevages.
    • Suède :
      Les articles 3 et 4 de la loi générale de protection des animaux (Swedish Code of Statutes, SFS 1988:534) sont interprétés comme interdisant le gavage.

    • TSS 25 mars 2010 17:52


      la Pologne et la Tchequie ont bonne mine ,interdire le gavage des oies sous pretexte de torture

      alors qu’ils plument les oies vivantes(et cela entre 3/4 fois par animal) pour faire des doudounes

      ou des oreillers... !!


    • Bail Channis 26 mars 2010 12:28

      Foie Gras + Contrefaçon = Nos amis les animaux + Grand Capital ???

      Mais où est le rapport ??


    • Bail Channis 26 mars 2010 13:56

      Encore une fois, je ne vois pas le rapport entre le sujet de l’article et des histoires d’eclavage ou de torture.

      L’amalgame est trop facile et masque mal le fait que tu détournes le sens de cet article. Etre contre la torture et pour les droits de l’homme c’est vachement bien, mais ça n’a rien à voir avec un sujet qui dénonce les pratiques commerciales très douteuses de la Chine.


  • Tarouilan Tarouilan 25 mars 2010 16:23

    Des entreprises françaises vont en Chine pour la fabrication de leur foie gras, revendu en France sous l’appellation de foie gras du Périgord, c’est mieux...... ?

    Pour le consommateur, c’est la qualité qui compte.... c’est bon, très bon ou médiocre..... l’étiquette n’a plus aucune importance...... vive les excellents produits génériques.... avec l’industrialisation, nous ne trouverons plus jamais la qualité des produits alimentaires (de fabrication réellement artisanale à l’ancienne) d’autrefois..... soyons sérieux.....


  • Tarouilan Tarouilan 25 mars 2010 16:33

    P.S. ...... le gavage des oies et des canards existait en Chine depuis 4000 ans.... quand les périgourdins n’existaient pas encore .......


    • zenko08 25 mars 2010 18:30

      D’où est ce que tu tiens cette information (la Chine pratique le gavage depuis 4000ans..) ?, si elle vient de wikipedia elle n’est pas justifiée..
      La Chine a facilité la venue de producteur français afin d’effectuer un transfert de savoir-faire pour innonder leur marché intérieur (embargo sur le foie gras français) puis de conquérir le marché international dans un second temps.


    • Tarouilan Tarouilan 25 mars 2010 19:22

      De base de données en Chinois.......

      En fait le gavage des oies et canards à l’origine n’était pas destiné au fois gras ; Les Chinois, le sud-ouest de la France ont pratiqué le gavage des oies et des canards pour avoir des animaux à chair grasse dont la graisse était utilisée pour la conservation des aliments, pour l’éclairage et pour faire la cuisine et non pas précisément pour obtenir des foies gras.


    • brieli67 25 mars 2010 21:21

      alsace c’est surtout la cuisine à la graisse d’oie


      le Sud-Ouest : le confit


       

  • Ali 25 mars 2010 18:52

    alors, ce foi gras, Chinois ou Taïwanais ?? oui bien sûr !! pour les Chinois, Formose appartient à la Gde Chine !!


  • brieli67 25 mars 2010 21:17

    Parce que l’on l’aime tel qu’il est, avec son goût et ses caractéristiques distinctives du savoir-faire ancestral !


    Le Sud-Ouest ? 

     “L’Histoire merveilleuse du Foie Gras de Strasbourg et de ses fabricants” de Marius Veyre

    De Clause un Lorrain on fait un Normand Close !!!

    Périgord

    L’appellation « Foie Gras » s’appliquait jusqu’au début du XIXe siècle aux Foies de poulardes et de chapons. Il faut attendre 1835 pour trouver une recette propre au Foie Gras de l’oie gavée. Auparavant, les traditionnels pâtés du Périgord étaient des pâtés de perdrix rouges richement truffé. 


  • jack mandon jack mandon 26 mars 2010 07:20

    @Zenko08

    Intéressant d’y voir de plus près vous avez raison.
    Une image m’est venue à l’esprit, relativement à l’industrialisation
    de la nourriture et à la contrefaçon.
    Le film de Claude Zidi,« l’aile ou la cuisse » une anticipation
    du phénomène, qui me renvoie par la même occasion au temps moderne
    de Chaplin...mais cette fois on en bouffe.
    Je ne peux oublier qu’un être humain en Chine n’a peut être pas le même
    statut qu’un européen...les droits de l’homme ?


  • Bail Channis 26 mars 2010 10:24

    Quelle histoire ! L’industrie française est en train de totalement disparaître en raison des délocalisations, et maintenant la Chine nous pille le peu de chose qu’il nous reste !

    C’est bien beau de protester contre le gavage, mais ce n’est pas ça qui va nourrir nos agriculteurs !

    Si nous voulons réformer la PAC, il faut également trouver des solutions pour faire de l’agriculture européenne une activité viable.

    Nos campagnes sont en train de devenir des déserts, et le peu de travail qui y reste est très largement dû à l’agriculture. Défendons ces derniers bastions à Bruxelles et à l’OMC.


  • Johans Benelman 26 mars 2010 11:18

    Bonjour,

    ce message est pour Tarouilan,

    sur ton commentarie :

    "Pour le consommateur, c’est la qualité qui compte.... c’est bon, très bon ou médiocre..... l’étiquette n’a plus aucune importance...... vive les excellents produits génériques.... avec l’industrialisation, nous ne trouverons plus jamais la qualité des produits alimentaires (de fabrication réellement artisanale à l’ancienne) d’autrefois..... soyons sérieux..... "

    Je suis désolé, mais je peux dire que plusieurs français sont contre manger de la bouffe pour chat...


    • Bail Channis 26 mars 2010 11:50

      Je crois mon ami que c’est toi qui n’a pas très bien compris le sens de ce post. Ton approche très spirituelle de la campagne en dit long.

      Je ne crois pas que lutter contre une perte d’emploi doublé d’une perte de traditions soit l’affaire de « bidochons ».

      Il est très facile de faire du parisianisme autocentré et ne pas voir plus loin que le périphérique, se délecter sur des discours convenus sur le bio et le végétalisme, mais il n’empêche que des gens vivent de cette activité.

      Et effectivement à tout prendre je préfère manger du vrai foie gras plutôt qu’un produit douteux issu d’un pays où les normes sanitaires n’ont pas l’air d’être respecté.


    • Bail Channis 26 mars 2010 14:07

      Mais il n’a jamais été question d’écologie dans cet article. Là encore l’amalgame est douteux : Rapprocher la production de foie gras, activité d’élevage domestique depuis des siècles, avec des pratiques telles que la pêche sauvage et le braconnage est absolument infondé.
       
      Dramatiser le propos ne change rien à la question de fond de cet article qui dénonce une contrefaçon nocive pour l’emploi et pour la santé.

      Sur la question du gavage, libre à toi de ne pas manger de foie gras. Mais traiter « d’arriérés » tout les français qui en mangent me choque profondément.

      De même l’argument « dérive capitalistique » ne repose sur pas grand chose, si ce n’est de vagues postulats idéologiques. En revanche, les liens entre contrefaçon et risques sanitaires, exportation de nos savoir faire en Chine et désertification des campagnes sont très clair.

      Je crois qu’ici il n’est pas question de « faire du pognon, » mais bien de réflechir à comment préserver notre patrimoine face à une montée en puissance de pays émergents aux pratiques commerciales aggressives.


  • Tenamax 26 mars 2010 11:46

    @Tarouillan, le debat ne se pose n est pas sur la legislation du foie gras et les mouvements du stop gavage, a ce moment il faut changer les habitudes de millions de carnivores, car la cruauté se trouve egalement dans l abbattage des vaches et d autres animaux, et pourquoi pas egalement dans la cruauté vegetals lors qu on coupe du mais ou blé avec des machines et non pas a la main !!


    Tarouillan le debat se trouve dans la perte des traditions, a quand mangerons nous tu foie gras cantonnais....pour quoi pas leur dire aux petits artisans, gardien de nos traditions et patrimoine culinaire d aller vivre en chine...

    Nous avons des pratiques certes qui ne sont pas dignes de Mahatma Gandhi, mais c est une tradition il ya plus de 4000 ans, et c est pas chez les chinois comme tu le dit, d ou tu sort cette information ? surement du WikiPedia dont tu peut changer toi meme les articles...

    Foie Gras Chinois c est l apocalypsis pour la Tradition....laissons pas les predictions des mayas frappé nos patrimoines culinaires, faissons barrage aux apostat des pertes de traditions. !!!



  • Fabric L 26 mars 2010 15:01

    Bonjour,

    Je m’interroge sur le fondement des réponses apportées à la suite de cet article. On me parle de délocalisation d’une tradition française, d’un pillage de nos savoir-faires, et l’on rétorque sur le gavage...Quel rapport entre les 2, je vous le demande. Ce n’est pas l’animal,le fondement de l’article, mais la technique et sa disparition.Je reprendrai la dernière phrase de la réponse de la personne précédente, "
    Ce n’est que de la logique et de l’ethique. Pour le reste, personnelement, le débat sur la tradition ne m’interesse pas, mais pour le coup c’est un point de vue personnel"
    On voit donc bien que le gavage n’est en aucun cas le thème de cet article, et c’est donc d’un opportunisme sans gêne que d’avoir dérivé sur ces propos d’éthique.
    Je me sens outré de la façon dont nos traditions disparaissent. On parle ici de foie gras, mais il en est de même pour la moutarde, le sel de guérande, j’en passe et des meilleurs...
    Comme beaucoup de français, je ne m’imagine pas manger du foie gras chinois.
    Alors certes, on peut laisser faire, comme depuis des années, et finalement accepter la fatalité de tout perdre, ou bien essayer de bouger et garder ce qu’il nous reste...


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