mardi 7 août 2012 - par Ceri

Crise bancaire : on n’a pas fini de rire

Cela fait un moment qu’on n’a pas reparlé d’économie, tout simplement parce que la banqueroute généralisée qui se déroule en ce moment, eh bien on l’avait prévue depuis 2007, et depuis aucun indicateur ne permet d’être optimiste. Faisons donc le point, avec un petit tour d’Europe de l’austérité et de la dette, de l’Espagne à l’Irlande, et un peu aux Etats Unis. Parce que ce scénario, on nous l’avait déjà fait l’été dernier quand la Grèce a été ruinée.

Aujourd’hui il s‘agit de prêter 100 milliards aux banques espagnoles, tandis qu’on demande aux citoyens d’économiser 102 milliards d’euros d’ici 2014, à ajouter aux précédentes mesures. En octobre, le pays devra rembourser un prêt de 28 milliards, mais le Trésor n’a que 30 milliards dans ses caisses, et les échéances suivantes poseront un sérieux problème. Début juillet, après que l’Espagne ait demandé le renflouement de ses banques début juin[1], l’Europe avait débloqué 30 milliards d’euros pour recapitaliser les banques espagnoles, et pas l’Etat contrairement à ce que certains médias TV racontent.

Concernant le plan de rigueur de 65 milliards, les économies sont attendues d’une hausse de la TVA à 21% (+3%), et par des baisses des allocations chômage ou des retraites comme le demandaient le FMI et la Commission européenne. On va aussi économiser dans l’administration (3,5 milliards espérés). Cependant, ce poste recouvre une mesure très intéressante : la baisse de 20% des subventions aux partis politiques et aux syndicats, et une diminution de 30% des émoluments d’une catégorie d’élus locaux. On n’en est pas encore à supprimer le Sénat, comme la Belgique en prend le chemin, mais on va probablement y arriver. Les primes de certains fonctionnaires seront aussi fortement réduites.

Evidemment, on obéit aussi au FMI et à la Commission européenne qui appliquent toujours les mêmes mesures improductives (on le sait depuis que le FMI a coulé plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine dans les années 90 et 2000 avec ses plans d’ajustements structurels) en demandant toujours « plus d’austérité ». Accessoirement, le FMI, qui ne participe pas à l’aide à l’Espagne, a quand-même demandé lui aussi plus d’austérité, tout en indiquant que la récession va se poursuivre en 2013. Et encore, le Fmi est connu pour son optimisme à toute épreuve en matière de pronostics économiques.

Même si l’Europe et les banquiers ont réussi à rendre quasiment incompréhensibles les « plans de sauvetage » (qui intervient, pour combien, envers qui, que demande-t-on en échange, à qui, quel est le résultat concret de ces mesures ?), le clampin moyen comprend que :

  1. On demande des efforts considérables à la population,
  2. On renfloue les banques.

En ce qui concerne le point 2, on connaît le refrain : il faut sauver les banques sinon c’est le chaos économique - et donc social. On discutera plus tard sur cette assertion digne des pires sophistes. Surtout qu’en Espagne, ce sont les banques, surtout les Caisses d’Epargne régionales qui sont sous financées et gavées de titres pourris[2], pas l’Etat. Mais, comme

crise espagnel’Etat les a renflouées (et cela n’a pas suffi puisque l’Europe continue à le faire à hauteur de 100 milliards), il se retrouve aussi surendetté. En plus, le gouvernement espagnol a été bien trop complaisant avec ses banques, et d’après certains spécialistes l’Espagne « a restructuré dans l’opacité son secteur bancaire, cachant les chiffres des créances douteuses et des besoins en recapitalisation aux marchés »

Et où en est la Grèce, à qui on a appliqué ces mesures depuis bientôt trois ans ? Dans le mur, et pour un bon moment. 

On peut aussi ajouter qu’en Espagne, un pays où les régions sont autonomes, on a décentralisé les circuits de financement, et de nombreuses régions comme la Catalogne se trouvent hyper endettées. La région de Valence a ainsi demandé 20 milliards d’euros pour rembourser ses dettes, tandis que la région de Barcelone cumulerait de son côté 42 milliards de dettes.

Accessoirement, on peut être étonné de la réaction nationaliste des Allemands qui estiment devoir payer pour les autres (mais la France est en 2e position) après avoir imposé leurs règles, leur euro, leur système monétaire suicidaire au reste de l’Europe.

Bref, revenons à ce sauvetage de l’Espagne qui bat son plein (même si on parle seulement d’une aide pour l’instant[3]), alors que celui de la Grèce n’est pas terminé. Et celui de l’Espagne, 4e économie de zone euro, n’est pas près de finir car les banques sont des gouffres sans fin, et les finances publiques, plombées par les plans d’austérité, n’ont aucune chance de revenir à un niveau acceptable dans les années à venir. Et pour cause, certains estiment que ledit sauvetage devrait couter au moins 300 milliards pour être vaguement efficace. L’équation est simple : pour que l’Etat finance les banques, on demande aux citoyens « faire des sacrifices ». Le même refrain que Balladur dans les années 90…

Et comme la Grèce, l’Espagne est entrée dans le cercle vicieux des économies à la petite semaine imposées par l’Europe, le FMI et les banques : pour rétablir un vague équilibre budgétaire, le gouvernement a coupé sec dans les dépenses publiques (donc baisse des allocations, du chômage etc.) tout en augmentant les impôts qui pèsent sur la classe moyenne. Du coup, la récession est inévitable, et plus le PIB baisse, plus les comptes du pays sont dans le rouge. Et plus l’Europe, le FMI et les banques demandent que le pays se serre la ceinture…

En cette fin du mois de juillet, il est donc question que la BCE rachète la dette espagnole puisque les spéculateurs n’en veulent plus tant elle est risquée. D’ailleurs, on sait déjà que le pays ne pourra jamais tout rembourser, surtout avec des taux d’intérêt à 10 ans de 7,5%[4].

En ce qui concerne l’Espagne, on peut parier que d’ici quelques semaines ou quelques mois, il faudra un plan d’envergure pour que le pays continue à emprunter pour filer l’argent à ses banques. Du coup, l’Europe va devoir trouver un moyen de faire passer ça devant les « Marchés », pour que l’euro passe ce cap. Jusqu’au prochain. Mais, déjà, on nous parle de créer une « structure de défaisance », c’est-à-dire une « bad bank », dans laquelle les banques mettraient tous leurs actifs pourris, avec garantie du gouvernement. L’Irlande avait fait pareil avec la NAMA, tandis qu’aux Etats Unis c’est la FED qui a servi de bad bank. 

De leur côté, les spéculateurs recommencent, comme ils l’ont fait avec la Grèce, à parier sur une banqueroute du pays, c’est-à-dire un non remboursement de la dette. Cela, en pariant à la baisse sur les titres de dette via les CDS (credit defaut swap, des sortes d’assurances contre un défaut de paiement de la dette du pays). Ceux-ci deviennent très prisés, et plus on en achète, moins la dette espagnole sera rentable (car trop risquée) et on s’achemine vers une défiance et un non remboursement.

 

crise-italieItalie

Le cas de l’Italie est très similaire à celui de l’Espagne : les banques sont dans la ligne de mire à cause de leur exposition sur les dettes d’autres pays comme la Grèce ou le Portugal, par exemple. 15 banques italiennes de taille moyenne viennent ainsi d’être dégradées par Standard & Poors. Et comme « les Marchés » paniquent, ils n’achètent plus de dette italienne, ou alors réclament de forts rendements, donc des taux d’intérêt élevés. Les banques françaises, par exemple, sont occupées à revendre leurs titres de dette italienne, qui s’élevait à 120% du PIB fin 2011 (1.950 milliards d’euros).

La thérapie de choc n’est pas très originale, puisque le pays a dû revendre pour 30 milliards d’actifs, pendant qu’on diminuait les dépenses publiques (60 milliards + 33 milliards + 26 milliards en juillet) et qu’on augmentait les taxes. Tout cela a « déprimé l’activité », nous dit-on, le PIB diminue[5] et les agences de notation continuent de dégrader la dette italienne, mais on continue. Les retraites ont diminué[6], on a augmenté les taxes, dont la TVA à 21% (et peut-être bientôt 22%), les impôts locaux, gelé les salaires des fonctionnaires et diminué leur nombre de 10%, on a privatisé l’énergie, les transports, l’eau, et le traitement des déchets qui étaient à charge des collectivités locales, on va baisser les crédits aux hôpitaux, supprimer des tribunaux, des services publics et des administrations. Là aussi, le gouvernement parle de « chasse au gaspillage ».

D’un autre côté, on baisse les « charges sociales » sur les entreprises pour développer encore plus d’emplois précaires et mal payés. Il est également question de faciliter les licenciements au maximum.

Pour l’Italie aussi, certains parlent déjà d’une sortie de l’euro : « Selon les projections de Bank of America/Merrill Lynch, l'Italie et l'Irlande auraient le plus intérêt à quitter la zone euro et adopter leur propre monnaie », nous dit La Tribune.

 

Grèce

Regardons maintenant la Grèce, dont on ne parle plus beaucoup et c’est bien dommage. Car il s‘avère que après quatre ans de crise et de renflouements, « le pays est incapable d’honorer ses engagements budgétaires et financiers, nécessitant une nouvelle restructuration de sa dette ». Tiens donc, les plans de sauvetage successifs n’auraient servi à rien, et on continue à appliquer les mêmes théories à l’Espagne ? Evidemment, on va nous dire que les vilains grecs ne se sont pas

crise-grece-L-5di_zlassez saignés, mais les classes moyennes ont déjà basculé dans la précarité. Que faut-il de plus ? Un pays d’esclaves payés un bol de riz par jour ?

De fait, le PIB grec pourrait chuter de 7% cette année, alors qu’on espérait moins 5% « seulement ». Il faut donc réaliser 11,5 milliards d’économies, et accélérer le rythme des privatisations[7], taxer encore plus les électeurs (pas les armateurs, cela va de soi), en gros baisser les dépenses et augmentées les rentrées d’argent. Et comme c’était prévisible depuis le début, la Grèce ne peut pas payer sa dette, et il va falloir la réduire davantage encore. La dette grecque est ainsi passée de 160% à 120% du PIB en 2010 par un coup de baguette magique[8], et en mars 2012 on a encore laissé tomber 100 milliards. Mais, on n’y est pas encore. Et voilà que le FMI menace de se retirer du jeu, laissant l’Europe seule pour éponger la dette dite grecque, mais qui est aujourd’hui détenue en partie par l’Europe via la BCE et le FESF, mais aussi par les banques et les fonds de pension, qui voyaient dans ce produit hautement spéculatif un moyen de se faire de l’argent facilement.

Après un bon paquet de milliards versés inutilement, voilà que « la sortie de l’euro fait un peu moins peur ». Ce qui passait pour une catastrophe il y a deux ans est devenu une réalité : l’euro nuit à la Grèce, et vice versa. On pourrait dire que ça aussi, c’était prévisible depuis le début. Au passage, rappelons qu’il y a un an, nos brillants économistes croyaient encore que le déficit grec pourrait passer sous les 3% en 2014 ! Une autre blague : en 2007, l’OCDE félicitait la Grèce pour avoir « assaini les finances publiques  » et réduit la dette publique… Comme quoi, les chiffres ne veulent vraiment rien dire, surtout quand ils émanent de Goldman Sachs.

Depuis, la Grèce a drastiquement baissé les diverses allocations, chômages et retraites, les dépenses de santé, d’éducation, a privatisé ses services publics, baissé les salaires, augmenté les taxes, et la situation s’aggrave. Il n’y a qu’un économiste libéral pour croire, comme le lui disent ses livres, qu’une telle recette pourrait être efficace. Ces mesures suppriment toute marge de manœuvre au pays pour pouvoir se rétablir, et la population tombe dans la misère par pans entiers. Car sans argent, pas d’investissement, et pas de réduction du chômage, des inégalités, de renforcement de l’enseignement et de la recherche. Sarko en savait quelque chose, avec son paquet fiscal improductif. A la clé, une baisse de la consommation, de la production, de l’emploi et évidemment des recettes fiscales pendant que le coût social (pauvreté, chômage) augmente.

D’ailleurs, le problème c’est qu’il n’y a pas que le coût social qui augmente, la charge de la dette augmente elle aussi, si bien que la situation du pays ne peut pas se redresser.

Aujourd’hui, donc, la Grèce peut sortir de l’euro[9] sans que les banques n’y perdent trop de plumes : l’Europe a racheté une bonne partie de leurs titres pourris, et les banques ont sorti du pays une grande partie de leur fric (3/5e nous dit la BIRD). Après s’être engraissés sur la bête, les banques et fonds spéculatifs refilent la carcasse aux contribuables européens. D’après Le Figaro du 26 juillet, « Il y a un an, une grande partie de la dette publique était encore détenue par le secteur privé. Ce n'est plus le cas, explique Fabrice Montagné, économiste à Barclays. Moins exposés, les marchés ont moins peur d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro. » Autrement dit : on a transféré la dette des banques (dette constituée par les titres pourris de dette grecque notamment) aux Etats.

Car, la BCE a racheté les titres de dette grecs détenus par les banques, qui ne valaient plus rien, bien au-dessus du prix qu’ils valaient. Et c’est parce qu’ils se sont tous gavés dans un premier temps, avant de parier à la baisse en faisant chuter le titre et grimper les taux d’intérêt, avant que plus personne ne veuille de ces titres de dette, que la BCE les a rachetés et

citi_bank_11_2008accepte même en garantie  ! Et elle hésite à revendre, ses « 40 milliards » de titres de dette grecque, ce qui est bien compréhensible. Ensuite, les Etats doivent « recapitaliser » la BCE.

 

Etats Unis

Parlons aussi des Etats Unis, dont les médias nous vantent étrangement une sortie de crise que les gens ne voient toujours pas venir. Dans ce pays en passe de devenir sous développé, s’il ne l’est pas déjà, certaines villes n’ont plus de police faute de pouvoir la payer, ou plus d’école, plus d’hôpital, des administrations où tout le monde est à plein temps. On continue de raser des maisons pour éviter que des zones entières ne deviennent des chancres urbains, on continue d’expulser à qui mieux mieux, et la dette fédérale est au plus bas malgré que la planche à billets de la FED ait fonctionné à plein.

Les Etats-Unis vont à peu près bien, si l’on ne regarde que les principaux indicateurs habituels, comme la balance commerciale (puisque le déficit commercial se réduit, autour de 46 milliards fin 2011[10]) ou les faillites bancaires, qui sont en baisse. Le chômage ne baisse pas (8,2 % en juin), et la crise en Europe gène les exportations. Mais, on attend une augmentation de 3,4% d’ici 2016. Bon, il y a 10 ans on aurait trouvé ces chiffres très pessimistes, mais les circonstances font qu’aujourd’hui on en serait presque à sabrer le champagne.

Mais d’un autre côté, la pauvreté, en progression constante, a atteint là-bas son niveau le plus élevé depuis 1965. Le taux de pauvreté serait de 15,7% de la population, soit 11.139 $ par an pour une personne seule (9.200€). Ainsi, « l’Université de l’Indiana qui estimait que le taux de pauvreté devrait logiquement continuer à augmenter, étant donné que les anciens emplois sont remplacés par des postes moins bien payés et que les Etats coupent de plus en plus dans leurs dépenses de solidarité ». Dans ce pays, la moitié des américains les plus pauvres détenaient… 1,1% de la richesse nationale, contre 2,8% en 2001. Encore un record. A l’inverse, « 1% des Américains les

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mieux lotis détenait ainsi 34,5% de la richesse du pays en 2010, contre 32,7% en 2001 ».

De fait, le PIB américain est de plus en plus soutenu par les profits des entreprises : aujourd’hui ces profits représentent 15% du PIB US, contre 10% en 2007 et 3% en 1980. Autrement dit, les salaires très bas et la baisse de la consommation sont en partie compensés, selon l’indicateur qu’est le PIB, par les profits des multinationales et autres entreprises.

En outre, les Etats US sont toujours ultra endettés, et c’est normal : les transferts de charges du fédéral vers les Etats, comme chez nous de l’Etat vers les régions et départements, n’a pas été suivi des transferts de trésorerie adéquats.

Depuis le début de la crise autour de 2,5 millions de maisons ont été saisies par les banques, avec le lot de drames personnels que cela implique. Aujourd’hui, on envoie même le SWAT, l’équivalent du RAID, pour déloger les familles.

D’ailleurs, à propos d’expulsions, on avait parlé du foreclosure gate, le scandale des saisies immobilières effectuées alors que les prêts immobiliers étaient totalement illégaux. Eh bien ces irrégularités viennent d’être réglées à l’amiable pour 25 milliards de dollars, alors que ces mêmes banques ont mis des milliers de familles à la rue (encore 69.000 en mars) uniquement par appât du gain et en dehors des règles élémentaires. Toutefois, la dette astronomique des banques à cause de ces subprime (car ce sont encore les conséquences de la crise subprime) est loin d’être apurée malgré toutes les manipulations comptables mises en application. D’aucuns parlent de 175 à 475 milliards de dollars.

 

De fait, les expulsions continuent avec la même vigueur ou presque dans les Etats les plus touchés. En Californie, 1 logement sur 288 est menacé de saisie. Mais le nombre de saisies immobilières avait brutalement augmenté de 21% en décembre, quand les banques doivent rendre leur bilan.

En outre, la dette US ne tient que parce que la dette est rachetée par la FED, qui sert de banque centrale aux Etats Unis. Apparemment, la FED a directement racheté 61% des titres de dette US en 2011, dont plus personne ne veut[11], ce qui permet d’éviter la banqueroute. Mais nous en Europe, on n’a pas le droit de le faire, parce que les Etats doivent emprunter sur « les Marchés », c’est-à-dire vendre leur dette au plus offrant. Pas les Etats Unis, qui demandent à la FED de fabriquer des dollars tout lui demandant aussi de racheter leur dette à des prix raisonnables, par comme la Grèce ou l’Espagne, par exemple.

Et l’endettement continue à augmenter pour diverses catégories de population, comme les propriétaires ou les étudiants[12]… Quant à la dette du pays, elle équivaut à 100% du PIB, soit plus de 15.000 milliards de dollars en décembre 2011, et probablement à 107% du PIB en 2012. Le déficit budgétaire, lui continue à augmenter, à plus de 1.300 milliards de dollars en 2011. La question de la dette et du déficit américains revient régulièrement dans l’actualité, jusqu’à ce que la crise de la dette européenne ne revienne à la Une de la presse écofi. Une dette que les investisseurs craignent de plus en plus de ne pas voir remboursée. La Chine, par exemple, qui détient environ 10% de la dette US (soit environ 1.600 milliards de titres de dette US contre 755 en décembre 2010) demande des garanties[13].

La Chine exige donc que les Etats Unis s’attaquent à « leur problème structurel de dette », nous dit le site Atlantico. On se souvient d‘ailleurs de la crise qui a eu lieu il y a un an, quand il a fallu augmenter le plafond de la dette encore une fois. Et la maîtrise des dépenses est, là-bas comme en Europe, un grand sujet de crispations.

Enfin, les banques US ne sont en relative bonne santé que parce que la FED a injecté des milliards de dollars dans le système financier US avec les différents Quantitative Easing[14]. Mais tout de même quatre d’entre elles dont Citigroup, sur 19 grandes banques, ont raté les stress tests, qui sont connus pour leur manque de dureté.

 

cartoon161110_496581aIrlande

En Irlande, il est aujourd’hui question d’assouplir le « plan de sauvetage », et il est probable que la flagellation prenne bientôt fin. Car l’Irlande s’est montrée bonne élève : le Fmi nous explique ainsi que le pays a mené une « stratégie destinée à lever les éventuels obstacles structurels à une plus grande compétitivité et à la création d’emplois ». Oubliez les emplois, c’est de la rhétorique, par contre les « obstacles structurels » style taxes sur le travail, taxes sur les riches, taxes sur les entreprises, sont à bannir.

L’Irlande passe donc pour le bon élève, qui a bien suivi les mesures de rigueur. Aujourd’hui, le pays peut emprunter sur « les Marchés » à des taux relativement acceptables. Mais, pas de chance pour l’Irlande, comme le reste de la zone euro est en récession, ça bloque un peu au niveau des exportations.

Mais, quel est le bilan de l’Irlande aujourd’hui ? Emplois précaires et sous payés, émigration massive (80.000 personnes par an en moyenne), presque 15% de chômage[15], augmentation du PIB très limitée (1,1% début 2012), endettement en hause[16], secteur de la construction en berne, fermeture des commerces continue… Mais le FMI est content et c’est bien là l’essentiel. Ou il fait mine, histoire de montrer que bien appliquer ses réformes stupides amène au firmament.

Entre parenthèses, un économiste en chef du FMI qui s’occupait des plans de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, a claqué la porte de la brillante institution. Cela, en expliquant qu’il avait «  honte d’avoir été associé au FMI  » pendant 20 ans, et dénonçant l’ « incompétence » dudit FMI. D’après ce que rapporte L’Express, le FMI « avait identifié les causes de la crise de la zone euro "de longue date" et n'a pourtant pas été capable de la prévenir. D'après Peter Doyle, toutes les tentatives du FMI ont été des "efforts désespérés", qui n'ont pas permis d'éviter les "souffrances" des peuples  ». Mais était-ce le but, se demandent les sceptiques. Ne fallait-il pas au contraire mettre les peuples à genoux pour mieux les asservir dans des jobs au rabais, histoire d’étouffer la contestation sociale qui ne va pas manquer d’arriver.

En tout cas, l’Irlande, bien que mise en avant aujourd’hui, risque de devoir bientôt demander un nouveau plan d’aide car son déficit est trop important pour que le pays continue à emprunter comme cela.

 

Et la suite ?

ksgriechnlandsneueattraLa liste des pays à mettre à genoux pour qu’ils cèdent aux sirènes de l’ultra libéralisme économique risque de s’allonger. Alors que la Grèce a coulé, que l’Espagne ne devrait pas tarder, que demande la Commission européenne, qui a la tutelle du pays ? D’ « accélérer les réformes  ». Rendez-vous dans quelques mois pour une nouvelle sortie de l’euro par le Portugal.

Les agences de notation commencent à s’attaquer à l’Allemagne, et Moody’s a décidé lundi 23 d’abaisser la perspective germanique au niveau de « surveillance négative », c’est-à-dire en gros qu’on anticipe un risque de baisse du PIB, voir de récession. D’un côté il est logique que les agences commencent à dénigrer l’Allemagne : d’une part, elle est la première à garantir les prêts de la BCE à la Grèce, au Portugal etc., mais surtout il est probable qu’étant le pays européen le plus solvable a priori, les spéculateurs auront le temps de s’amuser avec les titres de dette allemande avant que le pays ne coule lui aussi. Vous me direz que c’est là une vision bien pessimiste des choses, mais si l’on continue avec des politiques économiques aussi stupides, les indicateurs vont rester dans le rouge très longtemps.

Et pourtant, l’ex de Goldman Sachs qui dirige aujourd’hui la BCE dit que l’institution est « prête à tout » pour « sauver l’euro ». Question : à quoi sert l’euro si les européens vivent dans la misère, avec des taux de chômage à 20%, sans sécu ni retraites, ni écoles, ni hôpitaux, avec une justice et des flics sous financés et plus de services publics ? Et qu’en plus ils sont dirigés par les politiques interchangeables dont le programme se résume à céder aux exigences des lobbys financiers ? Enfin quoi qu’il en soit, la bourse est remontée suite à cette sortie fort peu démocratique, les marchés étaient, nous dit-on, « galvanisés ». Mais l’euphorie est vite retombée parce qu’en fait la BCE n’a pas changé ses taux directeurs et a dit que pour qu’elle aide l’Espagne et l’Italie (en rachetant leurs toutes de dette qui deviennent de moins en moins rentables pour les spéculateurs) il faut que ces pays continuent les mesures d’austérité, ce qui ne servira à rien de toute manière.

Pour sauver l’euro, qui est aujourd’hui à 1,23$, une seule solution : fédéraliser la dette et donc l’Europe. Comme cela, espèrent les spéculateurs, l’Europe (et ses contribuables) seront aptes pendant un certain temps à les renflouer.

imagesizerEt pour fédéraliser la dette, c’est simple, on a les eurobonds ces titres de dette souveraine des Etats européens, qui seraient garantis par toute la zone euro. Les banques y sont très favorables, car cela leur permettrait de spéculer sans crainte pendant encore un, deux ou trois ans, avant que toute la zone euro ne doive emprunter sur 10 ans à 7,5%.

En parallèle de tout cela, la brillante affaire du Libor, ce taux d’intérêt pour els prêts interbancaires fixé par les banques elles-mêmes, et manipulé par les mêmes banques, montrent que la santé de nos institutions financière est toute relative, contrairement à ce que nous disent les chantres du libéralisme dans la presse économique. On ne va pas faire un chapitre là-dessus, mais rappelons qu’une série de grandes banques, de Barclays à la Deutsche Bank, en passant par JPMorgan ou la Société Générale et le Crédit Agricole sont impliquées, et ont manipulé les taux d’intérêt de toute l’économie, finalement, depuis la crise subprime. Et ce sont ces mêmes banques qui prônent l’autorégulation auprès de toutes les institutions internationales, commission européenne comprise.

D’ailleurs, le lobbying des « institutions financières » va toujours dans le même sens : moins de régulation et moins de contrôle. Cela implique de demander moins de fonds propres, ces sommes immédiatement disponible que doivent avoir les banques, ou bien d’inclure dans lesdits fonds propres des actifs pourris type subprime, comme on l’a déjà vu. Et moins les banques ont de fonds propres, plus elles sont vulnérables aux crises.

Eurofi, un groupe de pression qui vise à favoriser le « secteur financier », pose la question en ces termes : « quel rôle et quel évolution pour le système financier et sa régulation afin d’assurer un financement soutenable de l’économie européenne ? ». Traduction : si vous nous régulez trop on ne pourra plus vous financer. Les sponsors de la conférence ainsi intitulée sont Goldman Sachs, la Société Générale, Axa, bank of America Merrill Lynch, JP Morgan ou le Credit Agricole.

can_of_debt_cartoon_web1Une des dernières trouvailles de ce lobby, après les eurobonds repris par Hollande, ce sont les « project bonds  » : l’Europe emprunte sur les marchés pour financer des infrastructures dans le transport, l'énergie et les technologies de l'information. La Commission européenne s’est d’ailleurs empressée de lancer une « phase pilote ».

L’Europe va donc provisionner 230 millions d’euros avec lesquels elle compte lever plus de 4,5 milliards d’euros sur « les Marchés ». Encore une fois, il s’agit de « mutualiser la dette », alors que les bénéfices sont de plus en plus concentrés dans les paradis fiscaux.

Une fois qu’on aura bien « mutualisé » les dettes et le financement, il n’y aura plus qu’à passer au fédéralisme politique, tout cela pour mieux « sortir de la crise »... La propagande à ce sujet a déjà bien commencé, certains illuminés nous expliquant doctement qu’ « Un ordre global de marche du monde est devenu incontournable  ». Quel ton péremptoire ; quasi eschatologique. Mais, depuis Thatcher, DSK etc. et leur TINA (There Is No Alternative), on a l’habitude. L’étape suivante, quand l’Europe entière aura vu sombrer 90% de sa population dans la pauvreté, sera dire qu’il faut un fédéralisme mondial, et une « gouvernance mondiale » pour l’économie, c’est-à-dire un gouvernement économique mondial.

 

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On a compris qu’en Espagne, l’emprunt de 102 milliards servira à payer 100 milliards de pertes des banques. Au niveau européen, c’est la même chose  : les banques européennes sont sous perfusion (plus de 1.000 milliards entre décembre 2011 et février 2012), et on demande aux Etats de garantir des prêts à taux zéro, alors que pays après pays, la situation des banques devient de plus en plus alarmante. Alors, l’Europe demande aux contribuables de se serrer la ceinture, de « faire des économies » pour que les Etats continuent à s’endetter pour les banques. On a compris que ce système est sans fin, enfin jusqu’à ce que les citoyens soient tombés dans l’esclavage et qu’on ne puisse plus rien en tirer.

 


[1] Officiellement, quatre banques publiques avaient besoin de liquidités de toute urgence  : Bankia, Caixa Catalunya, Nova Galicia et Banco de Valencia. Le montant à donner rapidement était de 50 milliards d’euros. Et els régions avaient besoin de 35 milliards, de toute urgence également.

[2] On parle de 200 milliards d’euros de titres pourris rien que pour les Caisses d’épargne régionales.

[3] L’Espagne rechigne même sérieusement à accepter un sauvetage qui en aurait le nom, parce qu’alors la casse serait la même qu’en Grèce. De fait, un sauvetage poserait problème puisque l’Espagne elle aussi garantit les prêts à la Grèce et au Portugal, proportionnellement à son PIB, et sans elle c’est toute la zone euro qui serait sérieusement déséquilibrée.

[4] Accessoirement, l’Espagne emprunte aujourd’hui à des taux similaires que ce soit sur 5 ans ou sur 30 ans.

[5] Et l’organisation patronale Confindustria se montre pessimiste pour 2012 et 2013, « l'économie italienne devrait se contracter de 2,4% en 2012 contre une précédente estimation de -1,6%. Elle devrait également se contracter de 0,3% en 2013, au lieu de croître de 0,6%  ».

[6] « La réforme des retraites annoncée prévoit une augmentation du nombre d'années de cotisation, fixé actuellement à 40 ans, un calcul des pensions fondé sur l'ensemble de la carrière et non sur les derniers salaires perçus et une accélération du relèvement prévu de l'âge de départ des femmes ». 

[7] En 2010 il y avait déjà eu la privatisation des transports, de la distribution d’eau, de l’électricité, des services portuaires, des aéroports, des casinos ou de La Poste, le tout pour 1 milliard par an

[8] En fait, on a demandé aux créanciers privés de laisser tomber 70% de ce que la Grèce leur devait. Et on s’apprête à laisser encore tomber une nouvelle partie de la dette grecque.

[9] Certains disent (les types de Citigroup) que la Grèce a désormais 90% de chances de sortir de l’euro d’ici 12 à 18 mois, ce qui est probablement vrai.

[10] Des importations pour un montant de 223 milliards, des exportations pour 177 milliards, un record paraît-il.

[11] La Chine et le Japon, par exemple, n’achètent plus ces titres de dette, trop risqués.

[12] La dette des étudiants américains s’élèverait à 1.000 milliards de dollars.

[13] Ainsi, « selon une étude datant de 2005 du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, une dépréciation de 25% du dollar se traduirait par une perte de 5,7 points de PIB » à la Chine.

[14] « En 2008 et 2010, elle avait ainsi au total acquis pour 2.300 milliards d'obligations du Trésor et de titres émis par les organismes de refinancement hypothécaire parapublics », nous expliquait Le Parisien. Cela, la BCE ne peut pas le faire, tout en Europe doit être emprunté sur « les Marchés ».

[15] Pour comparaison, le chômage est officiellement à 15,4% au Portugal, et 11,2 dans la zone euro.

[16] Le déficit structurel du pays est le plus élevé de la zone euro, et il « devrait progresser de 108,2% du PIB en 2011, à 120% en 2013, selon la Commission européenne  », nous expliquait Le Monde du 10/07/ 2012.



53 réactions


  • Leo Le Sage 7 août 2012 09:33

    @AUTEUR/Ceri
    Vous dites : « la banqueroute généralisée qui se déroule en ce moment, eh bien on l’avait prévue depuis 2007 »
    Le terme banqueroute n’est pas appropriée mais me plaît pour son ambiguïté...
    Elle n’est pas généralisée : des pans entier de l’économie se portent bien en Europe...

    « (Familier) État d’une entreprise ou d’une autre entité qui ne peut plus faire face à ses dettes »

    (source : banqueroute - Wiktionnaire)

    "La banqueroute est une infraction pénale (délit), consistant pour un commerçant, artisan, agriculteur, dirigeant de société commerciale, en des faits de gestion frauduleuse alors qu’il est en état de cessation des paiements"

    (source : Banqueroute (France) - Wikipédia)

    Bankruptcy est le terme anglais de cessation de paiement

    Vous dites : « Et où en est la Grèce, à qui on a appliqué ces mesures depuis bientôt trois ans ? Dans le mur, et pour un bon moment »
    Si la Grèce va mal cela n’a rien avoir avec l’austérité.
    La Grèce dès le départ est un pays filou :
    Un pays qui n’avait pas de cadastre jusqu’à tout récemment, alors que des pays pauvres en ont, il ne faut pas pousser.
    De plus les grecs ne cherchent même pas à élire des personnes qui vont obliger les armateurs et autres richards à participer par l’impôt au redressement du pays.
    De qui se moque-t’on là ?

    Vous dites : "Accessoirement, on peut être étonné de la réaction nationaliste des Allemands qui estiment devoir payer pour les autres (mais la France est en 2e position) après avoir imposé leurs règles, leur euro, leur système monétaire suicidaire au reste de l’Europe"
    Les Allemands sont allérgiques à l’inflation.
    Payer pour les autres pourraient créer de l’inflation chez eux...
    De toutes les façons qui accepterait de payer pour les autres que ne veulent pas bouger d’un pouce ?

    Vous dites : "Et comme « les Marchés » paniquent, ils n’achètent plus de dette italienne, ou alors réclament de forts rendements, donc des taux d’intérêt élevés"
    Un fort rendement n’est pas assez précis :
    Je préfère l’appelation de prime de risque élevée parce que le risque augmente si on veut de la dette italienne dans son portefeuille.

    « La prime de risque désigne un supplément de rendement exigé par un investisseur afin de compenser un niveau de risque supérieur à la moyenne »

    (source : Prime de risque - Wikipédia)

    Vous dites : « Comme quoi, les chiffres ne veulent vraiment rien dire, surtout quand ils émanent de Goldman Sachs »
    Quels chiffres viennent de Goldman sachs ?

    Vous dites : « D’aucuns parlent de 175 à 475 milliards de dollars »
    Sources ?

    Vous dites : "Apparemment, la FED a directement racheté 61% des titres de dette US en 2011, dont plus personne ne veut[11], ce qui permet d’éviter la banqueroute."
    La première raison qui a poussé la FED à racheter les dettes des USA c’est de pouvoir contrôler sa dette au détriment des chinois qui avaient des Bons du Trésor américain.
    De plus, conrtrairement à ce que vous sous entendez, la FED est indépendante tout comme la BCE.
    A ma connaissance, rien n’interdit la BCE d’acheter des dettes à la manière de la FED.

    Vous dites : « Pas les Etats Unis, qui demandent à la FED de fabriquer des dollars »
    Je vous rappelle que si la FED a fabriqué des dollars, la BCE a mis en circulation [donc fabriqué] des euros.

    Vous dites : "Les agences de notation commencent à s’attaquer à l’Allemagne, et Moody’s a décidé lundi 23 d’abaisser la perspective germanique au niveau de « surveillance négative », c’est-à-dire en gros qu’on anticipe un risque de baisse du PIB, voir de récession"
    L’Allemagne va avoir une croissance atone pour 2012 donc rien d’étrange dans les propos de la Moody’s...

    Vous dites : "Question : à quoi sert l’euro si les européens vivent dans la misère, avec des taux de chômage à 20%, sans sécu ni retraites, ni écoles, ni hôpitaux, avec une justice et des flics sous financés et plus de services publics ?"
    Les européens ne vivent pas dans la misère où alors il faudra m’expliquer votre acception de ce mot qui apparemment diffère de la mienne.

    Vous dites : « Pour sauver l’euro, qui est aujourd’hui à 1,23$ »
    L’euro a 1.23 c’est encore trop haut.
    Il faut que l’euro soit sous les 1.15 pour que la France puisse être compétitive.
    Croyez vous que les Chinois et les USA vont accepter une chose pareille ? Bien sûr que non...

     
    Mon avis
    Le but de votre article est de critiquer le système financier actuel et en particulier la politique monétaire, legislative et fiscale des européens.
    Ce qui m’a ennuié dans cet article bien chargé c’est que sur certains point j’ai l’impression que vous avez manqué d’objectivité.
    Prendre L’Humanité comme référence alors qu’il est très orienté est imprudent.
    Si je vous donnais comme référence « Fox News » on me reprochera d’être un proAméricain primaire.

    Sur le plan géostratégique, la BCE a fait les bons choix [sauf l’austérité à tout crin].
    L’Euro doit descendre en dessous des USD 1.15 si possible pour que l’Europe puisse bien se porter.

    Vous sous entendez que l’Allemagne va être mis à genou pour bientôt.
    Non, l’Allemagne ne va pas bien depuis longtemps. Si ce pays tient encore c’est grâce à son industrie automobile entre autre, mais elle n’ira pas bien loin.
    La preuve, elle va nettement moins bien cette année.
    « La croissance allemande sera par exemple estimée à 0.6% seulement cette année alors qu’elle était de 2,7% en 2011 »

    (source : Cet EURO qui traîne des pieds... - AgoraVox le média citoyen)

    La Grèce n’est pas le pays à présenter lorsqu’il s’agit de problèmes d’endettement pour la simple et bonne raison que la dette grecque est dû au refus des gouvernants de ce pays de taxer les plus riches.
    Ce pays n’aurait jamais dû entrer dans l’Europe ce qui veut tout dire.
    [Absence de droit foncier, laxisme, corruption, pas d’industrie digne de ce nom, etc.]

    La FED a racheté les dettes américaines aux Chinois entre autre parce que les USA ne veulent pas être victimes des pressions chinoises dans les mois à venir.
    Notamment, les fortes tensions au moyen orient et en Afrique devront être résolu sans que les chinois puissent y interférer...

    Pour des infos importantes veuillez nous donner les sources...
    [voir mes questions ci-dessus]

     
    Cordialement

    Leo Le Sage
    (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Traroth Traroth 7 août 2012 12:33

      "les grecs ne cherchent même pas à élire des personnes qui vont obliger les armateurs et autres richards à participer par l’impôt au redressement du pays" : Mensonge ! Mais quand les Grecs ont fait mine de vouloir voter Syriza, l’Union européenne est immédiatement devenue menaçante...

      Je n’ai pas lu plus loin...


    • Yvance77 7 août 2012 14:32

      @ Leo le Sge (sans doute)

      ... mais à côté de ses pompes aussi !

      Revisitez cette célèbre maxime et tout redeviendra clair (enfin j’espère pour vous) :

      "Donnez moi le contrôle sur la monnaie d’une nation,
      et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois."

      Mayer Amshel Rothschild (1743-1812)





    • Leo Le Sage 7 août 2012 15:19

      @Par Traroth (xxx.xxx.xxx.53) 7 août 12:33
      Vous dites : « Mensonge ! Mais quand les Grecs ont fait mine de vouloir voter Syriza, l’Union européenne est immédiatement devenue menaçante... »
      Vraiment ?
      Vous vous fuirez sous la pression de l’europe ?
      En clair, les grecs seraient des lâches ?
      Vous vous souvenez qu’il y a quand même eu DEUX élections ?

      Je vous rappelle que les grecs connaissaient la réalité qu’ils vivent au quotidien, mieux que nous...

      Un peu de sérieux...

      @Par Yvance77 (xxx.xxx.xxx.86) 7 août 14:32
      Yvance j’aimerais bien être à côté de mes pompes.
      Cela m’arrangerait grandement...
      Vous dites : « Revisitez cette célèbre maxime et tout redeviendra clair (enfin j’espère pour vous) »
      « Donnez moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois »
      Tu sais les maximes de ce genre qui datent de 1812...
      Dit par un noble ...

      Je suis heureux pour toi que tu ais confiance...
      Moi, non vraiment pas...
      Perso je constate qu’ils n’arrivent pas tant que cela à contrôler la monnaie...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Leo Le Sage 7 août 2012 17:18

      @Par stabilob0ss (xxx.xxx.xxx.133) 7 août 15:41
      Vous dites : "Je vous rappelle juste qu’entre autre, on nous a pas demandé notre avis sur l’entrée de la Grèce dans l’euro.
      Egalement, c’est pas Goldman Sachs qui a maquillé les comptes afin de la faire entrer ?
      "

      En quoi çà contredit ce que j’ai dit ? smiley
      Même un compte maquillé mais avec un pays relativement saint çà passe, mais un pays avec un problème foncier, c’est un gros soucis.
      [Tous les comptes des pays sont maquillés smiley]

      Dans des pays que j’ai connus où ils avaient une loi foncière, certains artifices juridiques permettaient de spolier les terres d’autrui...
      Or, je me souviens bien de cet absence de cadastre.
      J’avais cru au début que c’était une faute du journaliste [le mot n’était pas le bon], mais comme évidemment il expliquait que les grecs devaient apporter les preuves qu’ils sont propriétaires de leur immeuble en démontrant qu’ils y habitaient, je ne pouvais que reconnaître que c’était bien un problème de cadastre.
      Et comme je connais le problème de spoliation par les lois et règlements, j’ai tout de suite compris le grand danger...

      La faute des grecs c’est de ne pas avoir régler leur problèmes eux-mêmes.
      VG D’estaing lui-même a admis que bien AVANT l’entrée de la grèce, ils savaient que c’était un pays plus que problématique...

      Oui, ils [les tocards de technocrates ?] savaient dès le départ que ce pays EST un problème.

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Leo Le Sage 7 août 2012 20:21

      @Par stabilob0ss (xxx.xxx.xxx.133) 7 août 17:16
      Vous dites : « Notez en gras ce qu’il impute à la seule Grèce (on croit rêver) »
      Meuh non ce n’est pas la seule grèce.
      Mais les premiers responsables sont les grecs...
      C’est comme en France, si le peuple ne va pas voter, il ne faut pas accuser les dirigeants.
      C’est une aberration...

      Question essentielle : qui n’a pas voter pour le bon candidat ?
      Le peuple.
      Un mauvais candidat et tout part en ruine...
      Vous savez, Cameron le Premier ministre qui a trompé son peuple : un mauvais candidat.

      Pour la méthode tout le monde connaît.
      C’est même le premier problème des américains : le crédit sans limite apparent...
      Moi non plus je n’approuve pas : au moins on est d’accord là-dessus ?
      C’est un bon début...

      Tout le monde était laxiste mais je soutiens que c’est au peuple grec de mettre en oeuvre les conditions d’une vraie démocratie.
      Pas aux autres...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Leo Le Sage 8 août 2012 03:03

      @Par stabilob0ss (xxx.xxx.xxx.111) 7 août 23:05
      Vous dites : « Finalement vous ne leur tenez aucune responsabilité » smiley
      Hein ?
      Tout le monde est responsable, les grecs en premier.
      Oui je cite tout le monde : les banques françaises ont aussi prêté à la Grèce hein...

      Vous dites : "N’est ce pas la responsabilité de ceux qui doivent valider l’entrée de demander des adaptations à l’Europe avant entrée, comme ils le font si facilement d’habitude ? Ils l’ont fait sciemment, et vous le dites : ils savaient« 
      Ils savaient mais croyaient à tort que ce n’est pas un soucis.

      Vous dites : »Goldman Sachs« 
      Pourquoi vous me parlez de Goldman Sachs ?
      J’aime pas Goldman Sachs ce sont des personnes qui on volé le peuple américain, donc le reste du monde.
      J’aime pas les voleurs. Vous non plus à ce que je sache.
       »En juillet 2009, le magazine américain Rolling Stone publie un article de l’écrivain politique Matt Taibbi où ce dernier accuse Goldman Sachs d’avoir provoqué la plupart des « manipulations de marché » ou bulles, lors de ces 80 dernières années"

      (source : Goldman Sachs - Wikipédia)
      OU
      Goldman Sachs — La grande machine à bulles

      Vous dites : "Votre conclusion c’est aussi dire que la dette de 1800 milliards de la France, c’est de notre faute.
      Sans entrer dans les détails, si je devais donner une importance quelconque aux promesses et à l’élection, soyons fou, je vous dirais que personne n’a jamais voté pour un tel fait.
      « 
      Ce n’est pas faux.
      Combien de fois j’ai rencontré des personnes qui se plaignent d’un problème dans une société donnée ? Trop de fois.
      Je leur pose une seule question : »êtes vous allé voter ?« 
      Réponse quasi systèmatique : »Non pourquoi faire ?"
      Si voter c’est déjà difficile pour soi, alors pourquoi se plaindre surtout de quelque chose qui est hautement complexe ?
      Je ne suis quand même pas d’accord avec çà... Faut pas pousser là.

      Chaque pays a une responsabilité dans ses echecs.
      J’admets que dans certains pays trop mal organisés ils auraient du mal à faire quelque chose.
      [c’est le cas des pays pauvres]
      Mais pour les autres, ceux qui ont les moyens de peser ne serait-ce que par la voie des urnes, le sens de leur avenir, quelle est leur excuse ?
      Dites le moi ?

      Si a un enfant on lui prévient qu’il doit suivre certaines étapes pour atteindre un objectif et qu’il ne s’en tient pas à ces règles, est-il honnête s’il cherche son voisin comme responsable ?
      Non !

      Vous dites : « Que ce que tout le monde soit sage car le péché originel est en chacun de soi ? »
      Personne n’est parfait n’est-ce pas ?
      Mais certaines erreurs peuvent être évitées.
      Ne pas avoir de cadastre, c’est carrément un foutoir de première !

      N.B. : S’il vous plaît ne me prêtez pas des intentions qui ne sont pas miennes :
      Ce n’est pas digne de vous...

      Liens utiles :
      « La taxe est censée s’imposer à tous les propriétaires pendant deux ans. Mais comme il n’y a pas de cadastre en Grèce, il a été décidé d’utiliser les factures d’électricité pour les identifier. »

      (source : Les ratés de l’austérité grecque - LExpansion.com)
      "La Grèce était encore récemment le seul pays européen avec l’Albanie à ne pas avoir de cadastre. L’occupation ottomane, des catastrophes naturelles, comme des incendies ou des tremblements de terre, avaient détruit les quelques données foncières existantes. Depuis les années 1990, une administration cadastrale se met péniblement en place, avec l’aide de l’Union européenne."

      (source : Les sept plaies de la Grèce | Slate)

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • LEO LE SAGE@

      DES COMMENTAIRES PLUS COURTS SVP....VOUS ENCOMBREZ....LA LIGNE

      FAITES DES ARTICLES SVP


    • alinea Alinea 8 août 2012 13:08

      Stabilobûss : vous oubliez : et qui est bien content de leur vendre des armes, à moudre, aux Grecs ?
      ce qui est pénible dans ce genre de problème c’est qu’on fait toujours l’amalgame entre les gouvernements et le peuple ! Et que c’est toujours le peuple qui trinque !


    • Leo Le Sage 8 août 2012 19:19

      @Par stabilob0ss (xxx.xxx.xxx.133) 8 août 15:00
      Vous dites : « Mais ils ne le font pas inconsciemment. Cette médiocrité est feinte, tout à fait provoquée »
      Mais personne ne dit dans cet article ni dans les commentaire que c’est inconscient !
      Au risque de me répéter : VGD’Estaing savait lui même qu’il y avait un problème [grave].
      Donc ils étaient bien conscient.

      Voulu : je ne sais pas. Un pays qui a des problèmes ce n’est pas trop bon pour les affaires.
      La preuve, ils étaient obligés de prêter à des taux négatifs avec la France entre autre...

      Vous dites : "Pour simplifier, ils mentent, et le savent très bien puisqu’ils le font volontairement afin de substituer leur paradigme à la réalité"
      Mais tout le monde le sait qu’ils mentent, cela n’enlève en rien que les grecs ont bien une responsabilité eux aussi.

      Pour le reste je vous laisse dans votre égarement.
      Je vous excuserais en disant que ce doit être la tension qui règne...

      Le peuple grec a une responsabilité indéniable : il n’a pas fait son travail.
      Jamais GS ou qui que ce soit aurait réussi si le peuple n’avait pas sa responsabilité.
      Regardez les pays qui fonctionnent : le peuple a fait son travail !
      C’est tout. Votre défense du peuple comme s’ils n’ont rien à se reprocher, çà c’est inacceptable.
      Ce qui me démontre que vous n’avez pas compris l’histoire du cadastre.

      C’est quoi cette habitude en France de vouloir toujours accuser l’autre ?
      La faute est partagée. Il n’y a rien à discuter là-dedans !

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Leo Le Sage 8 août 2012 21:29

      @Par stabilob0ss (xxx.xxx.xxx.111) 8 août 20:46
      Vous dites : « Mais le peuple n’a pas de pouvoir. Il n’a pas le pouvoir de création de sa monnaie »
      Je le répète encore :
      vous n’avez toujours pas compris l’histoire du cadastre...

      Mon problème c’est que j’ai un peu tendance à ne pas dire beaucoup de choses.
      J’estime que l’interlocuteur en face est du même niveau que moi.
      Du moins je le présuppose.

      A vous lire, vous croyez que là d’où je suis je ne sais pas ce qui se passe.
      Or, ce n’est pas ce que je ne sais pas qui compte dans notre conversation, c’est plus ce que vous vous n’avez pas compris.

      Dans un pays il y a deux camps qui peuvent changer quelque chose :
      >le pouvoir
      >le peuple

      Dans certains pays, c’est le pouvoir qui a pris les taureaux par les cornes.
      Le Japon après 1945.
      Dans d’autres c’était le peuple.
      France en 1789

      Combien d’années ces deux pays ont mis pour réussir ?
      Je vous laisse y répondre vous même.

      Avec ces deux raccourcis, vous avez compris le problème des grecs.
      Pendant des années ils n’ont rien fait.
      C’est tout.
      Le cadastre n’est que ce que vous et moi pouvons voir comme preuve.
      N’importe quel individu qui a un minimum de jugeote vous dira :
      « Si le foncier va mal, alors il n’y a rien à espérer »

      Que GS ou qui vous voulez ont été assez malin pour corrompre les autres, c’est une chose grave certes, mais comme je l’ai dit les conditions même du droit grec ont permis cet état de faits.
      Notez, que d’autres pays même si ils sont mal, se portent mieux que les grecs.

      Une question que vous ne vous êtes même pas posé dans notre discussion :
      Vous ne trouvez pas louche un pays qui ne fait pas payer aux armateurs des impôts ?
      Perso, je ne connais pas de pays dans cette situation...
      L’Allemagne pays de la rigueur ne se porte pas bien et pourtant elle aussi est victime des banksters...
      C’est tout simplement parce que si on est suffisamment rigoureux que ce soit dans les comptes ou dans la gestion de sa cité, il est beaucoup plus difficile de tomber même si d’autres tentent de le faire.

      Avant donc d’affirmer il faut savoir décortiquer.
      Tous sont coupables, y compris le peuple cela va de soi.

      Moi, Leo Le Sage je n’excuserais jamais une banque qui a volé pas mal de peuple du monde.
      Mais je ne ferais jamais comme vous : prétendre que la responsabilité du peuple est nulle...
      Elle n’est pas nulle mais importante [le problème du cadastre en témoigne].

      Vous dites : "c’est surtout grâce à leur dirigeants moins corrompu, un système politique moins propice à la corruption, des médias moins soumis"
      Au moins on est d’accord, mais le peuple a des devoirs aussi...
      Les grecs honnêtes et compétents ne veulent pas prendre une responsabilité en Grèce : je l’ai comprends.
      [NB : Je connais les différences de contexte.]

      99% décideurs 1% peuple ?
      Sûrement pas : 90%/10% au moins 10 pour le peuple, voire plus...
      Regardez le cas des pays d’Asie lorsqu’ils sont bien gérés : le peuple avait dans le passé fait son travail.
      Ils votent autant que possible pour des personnes honnêtes et les personnes honnêtes acceptent de se présenter.
      Avez vous remarqué des personnes honnêtes se présenter chez les grecs vous ? Moi non.

      Maintenant si vous me dites que c’est facile de gérer un pays, je vous en prie ne vous génez pas, prenez la place de FH.
      Proposez lui de remplacer JM Ayrault...
      Et on verra.
      Même Obama [Harvard diploma] s’est cassé le nez, enfin presque [tout dépend de l’angle de vue].

      Maintenant si vous avez une dent contre moi, dites moi ce que vous me reprochez et je vous dirais ce qu’il en est...

      Vous dites : « Considereriez-vous qu’un prisonnier reste en prison par choix ou irresponsabilité ? »
      Ca peut être les deux aussi mon cher.
      Certains prisonniers paraît-il appréhendent leur sortie prochaine : choix.
      Cas 3 que vous ne présentez pas : ils le méritent amplement.

      Autre chose ?
      (Toujours désireux de discuter avec vous, si vous le souhaitez.)

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • noux noux 8 août 2012 23:59

      rumeur de gros crash prévu pour le 14-15 août, quelqu’un est au courant ?


    • Arafel Arafel 9 août 2012 01:07

      Les grecs ne sont pas à plaindre et je ne les plains pas.
      Ils ont eut le choix au moment des élections, ils ont choisi de continuer à se faire plumer et de sombrer dans la misère avec leurs gosses...............donc pourquoi je vais pleurer sur le sort d’un gars qui choisi en connaissance de cause de crever et de faire crever ses gosses avec lui ?

      Il y en a qui auraient sorti leurs fusils depuis longtemps, et qui aurait chassé toute cette racaille quand ils les auraient pas fusillé....... mais eux tout ce qu’ils savent faire c’est chialer après avoir élus leurs bourreaux.


    • debase 9 août 2012 11:40

      @Léo

      Vous dites : « C’est comme en France, si le peuple ne va pas voter, il ne faut pas accuser les dirigeants. »

      Archi-faux !

      Vous savez très bien que la démocratie est chez nous totalement faussée par les médias qui sont chargés par la ’caste’ de détourner l’attention du peuple.

      Les médias en arrivent à pouvoir ’fabriquer’ la liste des candidats restant en lice pour le pouvoir suprême, ils peuvent tout autant s’efforcer de décrédibiliser certains d’entre eux. Ceci décourage beaucoup d’électeurs qui considèrent que les jeux sont faits d’avance (dernièrement c’était ou Hollande ou Sarkosy et beaucoup ne voulaient ni de l’un ni de l’autre sachant que tous deux n’étaient que des ’politicards’ et de pures émanations du ’système’).

      N’oubliez pas DSK le futur président incontournable d’après les médias il y a 1 an, vu ses exceptionnelles compétences ! On se devait même d’accepter son comportement pourtant inadmissible ! Je me souviens qu’en 2009 ce super-spécialiste annonçait la fin de la crise pour courant 2010 !

      Les médias, qui agissent directement sur notre cerveau 3 ou 4 heures par jour, ont aujourd’hui un pouvoir d’influence sur la société très certainement supérieur à celui de l’église et du prêche du Dimanche autrefois.

      Le problème fondamental de notre démocratie c’est la main-mise de la ’caste’ (ou ’hyper-classe’) sur pratiquement tous les grands médias, tout particulièrement sur ceux dits du ’service public’.


    • Leo Le Sage 10 août 2012 02:36

      @Par debase (xxx.xxx.xxx.199) 9 août 11:40
      Vous dites : "Archi-faux !
      Vous savez très bien que la démocratie est chez nous totalement faussée par les médias qui sont chargés par la ’caste’ de détourner l’attention du peuple
      "

      Rappelez moi de combien avait été l’abstention ? Hm ? smiley

      Les français ont vôté pour FH pas parce qu’ils l’aiment et encore moins grâce aux média mais plutôt parce qu’ils voulaient déloger Sarkozy.
      J’ai trouvé France 2 plutôt à la hauteur par rapport à mes craintes...
      Pour le basic FR2 c’est bien et souvent suffisant.
      M6 pour ceux qui veulent apprendre et comprendre.
      ARTE pour des infos plus recherchées

      La caste [ou le nom que vous voulez] ne s’en ira pas tant que le vote du peuple n’est pas effectif.
      Voilà pourquoi je prégère qu’on oblige les gens à aller voter, au moins ils seront obligés de réfléchir au meilleur choix possible avant de voter.
      Or, les partis politiques n’ont pas intérêt à ce qu’on oblige les gens à voter.
      Donc le taux d’abstention sera toujours élevé...

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • debase 10 août 2012 12:59

      @Léo

      Vous savez bien que les deux candidats Hollande/Sarkosy furent désignés indirectement par le ’système’ qui s’accommodait aussi bien de l’un que de l’autre, sachant que tous deux sont des ’mondialistes’.

      La fracture politique majeure n’est plus ’droite/gauche’ mais ’souverainisme/mondialiste’ (*), les deux candidats étaient du même bord principal, il n’y avait pas de choix véritable cette fois encore...

      (*) l’espace politique est un espace à au moins deux dimensions, pas à une seule !


    • Leo Le Sage 10 août 2012 19:20

      @Par debase (xxx.xxx.xxx.199) 10 août 12:59
      Vous dites : "Vous savez bien que les deux candidats Hollande/Sarkosy furent désignés indirectement par le ’système’ qui s’accommodait aussi bien de l’un que de l’autre, sachant que tous deux sont des ’mondialistes’."
       smiley
      Mais oui je le sais... La question n’est pas là...
      Cependant je vous ai posé une question simple : combien se sont abstenus ?
      Vous ne croyez pas que s’ils sont allés voter, la donne aurait été différente ?
      Pour caricaturer : le premier parti de France est l’abstentionnisme
       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • le-prolétaire 12 août 2012 11:42

      Bonjour Leo,

       

      Vous dites : Le cadastre n’est que ce que vous et moi pouvons voir comme preuve.
      N’importe quel individu qui a un minimum de jugeote vous dira :
      « Si le foncier va mal, alors il n’y a rien à espérer »

      Comment se fait-il qu’ils ont accepté dans L’EU un pays qui vous le dites vous mêmes n’a même pas de cadastre ?

       

      Qui a proposé la Grece ? Qui à voter Oui à la grece dans L’EU ? Est ce que moi je suis responsable de ca ? pourtant je paye


  • gaston gaston 7 août 2012 11:03

    Scie vous pyait,M’sieurs, Dame ?

    Y a combien d’Sous dans les paradis Fisc. CO

    L’âne de service ,bien chargé...

  • Roosevelt_vs_Keynes 7 août 2012 11:49

    Tiens, pas un mot sur le tsunami Glass-Steagall qui est en train de submerger les Etats-Unis...

    Pour ceux qui veulent agir dans l’Histoire...


  • ZEN ZEN 7 août 2012 12:16

    Merci, Ceri, pour cette excellente synthèse
    Avec la gouvernance mondiale, les multinationales vont parvenir à leur objectif
    L’automne ne va pas être triste...


  • dom y loulou dom y loulou 7 août 2012 12:31

    autrefois c’étaient LES CORPORATIONS DE MÉTIERS qui élisaient des représentants pour discuter et décider politique


    puis sont arrivés le cartel des banquiers qui se sont amusés à infantiliser les corporations et les embrigader dans LEURS partis

    aujourd’hui il n’y a plus que la corporation de banquiers qui est représentée PAR TOUS LES PARTIS POLITIQUES 

    et on nous a fait croire que politicard est un métier C’EST FAUX, les politicards sont les valets de la corporation de banquier, comme une vraie secte


    alors quand on voit cela clairement et quel jeu de dupes et de colons ces gens jouent et les mensonges ahurissants et stupides et les abjections de guerres éternelles avec lesquels ils prétendent « gouverner » ON REDEVIENT UN CITOYEN INDEPENDANT de quelconque corporation et on jette les partis aux chiottes de l’univers, aucun d’eux ne représente les citoyens

    ABSOLUMENT AUCUN

    tous ces partis sont une et même corporation de banquiers

    c’est pour cela qu’ils sont si dociles avec cette corporation et se plient à toutes leurs injonctions comme sI les banquiers étaient les chefs de la société toute entière

    IL N’EN EST RIEN, ILS ONT BESOIN DE VOUS, ILS SONT DEPENDANTS DE CHAQUE CORPS DE METIER, PAS L’INVERSE, SINON PLUS AUCUNE SOCIéTé NE PEUT EXISTER

    et en plus ils sont assez vaccinés jusqu’à la lie pour ne pas le voir eux-mêmes !!

    en cas de famine ce seront les bureaucrates les plus dangereux, car ils ne savent rien foutre

    on ne peut leur laisser les rennes du chariot entre leurs mains

    DEMOCRATIE DIRECTE SUR L’EUROPE



  • Login Login 7 août 2012 13:12
    Il est évident que ceux qui devraient apporter les solutions ne sont pas concernés par les problèmes. Leur solution, c’est justement qu’elle ne soit pas un problème.


  • Feuilly 7 août 2012 13:17

    Merci pour cet article. Juste ajouter que tout cela est peut-être voulu. Ce ne serait pas par incompétence que le FMI et la BCE réclameraient toujours plus de rigueur, mais de manière délibérée. C’est une manière d’obliger les Etats a tout privatiser rapidement (pour avoir des liquidités), à abandonner le système social que nous connaissons, à démanteler la législation sur le travail et à précariser la population (ce qui permettra d’avoir une main d’œuvre soumise et bon marché). Bref, en un mot cela permet d’accélérer la mise en place d’un libéralisme pur et dur.


    • perlseb 7 août 2012 17:09

      Comment en douter ? On a eu 1929 et on sait à quoi mène l’austérité et l’acroissement des inégalités. On joue sur l’amnésie du peuple avec un matraquage médiatique, ou propagande de l’esclavagisme (« il va falloir faire des efforts », mais pas nous qui gagnont 10, 100 ou 10.000 fois plus que vous, nous on mérite ce qu’on gagne, hein ...).


    • Richard Schneider Richard Schneider 7 août 2012 17:29

      Je suis assez d’accord avec vous Feuilly.

      Les libéraux purs et durs qui gouvernent le monde ne sont pas des imbéciles. Loin de là.
       Sans parler d’un vaste complot international, on peut quand même avancer l’hypothèse d’une stratégie globale visant à réduire les états souverains à des provinces sans âme, vivant sous un régime démocratique de type anglo-saxon, sans danger pour le Capitalisme mondialisé. Ainsi l’Europe actuelle, dont certains pays pas encore assez soumis à la « mondialisation heureuse », ont besoin d’être mis au plus vite au pas.

  • ZEN ZEN 7 août 2012 13:46

    obliger les Etats a tout privatiser rapidement

    C’est bien de cela dont il s’agit Feuilly
    Un aspect de la théorie du choc


  • rastapopulo rastapopulo 7 août 2012 13:49

    Si vous êtes passer à coté des billets de 500€ (dont 25% se trouve dans l’Espagne en faillite...) alors qu’il y a plus de billet d’€ que de $ en valeur, je vous conseille cette article qui explique comment la BCE à déléguer à la banque des dealers d’opium la gestion des billets € à l’international ( HSBC dont la licence US voulait être retiré mais à été finalement sauvé par Obama en pleine scandale du blanchiments de l’argent des cartels aux USA) :

    http://www.solidariteetprogres.org/Que-sait-la-BCE-sur-HSBC-et-le-blanchiment-de-l-argent-de-la-drogue_08966


  • mortelune mortelune 7 août 2012 14:00
    Cher français,
    L’argent ! L’argent ! Toujours l’argent, il n’y a pourtant pas que ça dans la vie. Moi par exemple je vis très bien au Maroc, je suis même privilégié et pourtant j’ai une retraite de misère.
    signé,
    Nicolas Sarko

    PS. vous m’avez élu pour travailler plus et en mai vous avez voté mon ami François pour payer plus. Vous devriez être comblés, mais non, toujours à se plaindre et il n’y a vraiment pas de quoi. Est-ce que je me plains moi ?




  • BA 7 août 2012 14:44

    Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre, Malte, Slovénie : ces huit Etats européens sont incapables de sauver leurs banques de la faillite.

     

    Ces huit Etats européens foncent vers le défaut de paiement.

     

    Lundi 6 aout 2012 :

     

    L’économie chypriote est dans « un état pire que prévu », jugent les représentants de la « troïka » - Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Union européenne -, selon des documents auxquels Reuters a eu accès.

     

    Les émissaires de la troïka ont visité deux fois l’île depuis que Chypre est devenu le 25 juin le cinquième état de la zone euro à demander une aide financière.

     

    Les deux principales banques chypriotes, Popular Bank et Bank of Cyprus, ont subi des pertes importantes après l’annulation d’une partie de la dette grecque il y a quelques mois, acceptée par Chypre comme par l’ensemble des membres de l’UE.

     

    Selon les représentants de la troïka, qui prévoient une récession à Chypre pour 2012 et 2013, les problèmes chypriotes ne se résument cependant pas au secteur bancaire, mais concernent également des déséquilibres budgétaires qui doivent être comblés. 

     

    "Ce que nous avons vu, c’est que votre système budgétaire est pire que prévu, les perspectives de croissance sont plus faibles que ce que nous attendions, et, en conséquence, il y a un gros écart entre vos recettes et vos dépenses", a déclaré Maarten Verwey, représentant de la Commission européenne, selon le compte rendu d’une réunion à huis clos avec la commission des finances du parlement chypriote.

     

    Maarten Verwey a ajouté qu’il faudrait "une augmentation et un renforcement significatifs de la surveillance du secteur bancaire", et a jugé prématurée une estimation du montant du plan de sauvetage. "Vous ne pouvez pas conserver votre train de vie actuel si cela continue", a-t-il ajouté. "Le gouvernement ne sera pas capable de payer les traitements (des agents de l’Etat), il y a donc un besoin urgent d’ajustement."

     

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/06/97002-20120806FILWWW00286-chypre-la-troika-inquiete-de-la-situation.php


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 7 août 2012 15:01

    Ce qui se passe : les populations européennes seront mises au même régime que les populations des sous-continents latino-américains, afriquains, ou asiatiques.

    La misére pour la plupart, une petite classe sociale moyenne désargentée et une minorité ultrariche (constituëe par le premier cercle des banquiers, affairistes, politiciens, médiateux) qui aura tous les pouvoirs.

    Pour la plupart, adieu santé, retraite, emploi, éducation, habitat, voire même nourriture.

    Nous nous habituerons progressivement à entrer dans ce monde où la misére sera visible partout, mais les miséreux réprimés sytématiquement par la violence la plus sauvage.

    Bien entendu, adieu aussi toute forme de justice, de démocratie, de contestation, de manifestation qui seront progressivement interdites.

    Nous entrons ainsi, grâce aux eurocrates néo-libéraux, dans l’aire augmentée qui aurtefois s’appelait tiers monde.

    Dans ce monde qui vient, nulle justice sociale, nulle aide sanitaire, et au fond, nulle valeur donnée à l’être humain.

    C’est, comme le disait Draghi, le fin du modèle social européen.

    La concurrence libre et non faussée pourra alors s’établir sans entrave.
     
    À moins qu’on ne songe à réagir avant...

    Si le pire est evisageable, il n’est néanmoins pas certain.


    • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 7 août 2012 15:09

      J’ajouterais que dans ce monde qui vient, les plus honnêtes disparaitront, et les plus violents, mafieux, manipulateurs, escrocs, gagneront.

      Être honnête deviendra alors comme un signe de bêtise, et d’idiotie.

      Être escroc sera bien vu, car cela permettra de sortir de la misère ambiante, jusqu’à trouver un pire que soit.

      Bref, ce sera le chaos.


    • herbe herbe 7 août 2012 16:50

      effectivement quand on lit ce type d’article :


      source du guardian :

      On se demande pourquoi une telle indécence de vouloir mettre des gens et des nations au pain sec ?

      Pourtant des sommes pareilles (quels montant énormes ! et échappant à toute taxation !) pourraient permettre de construire d’autres projets pour le bonheur de tous sur terre pour commencer et aller sur Mars ensuite pour ceux que ça intéresse...(il faut avoir de grands rêves pour se dépasser...)

      A ce niveau d’indécence c’est peut-être de la méchanceté ?

      j’espère bien que le pire n’est pas certain...


    • perlseb 7 août 2012 17:23

      Être honnête deviendra alors comme un signe de bêtise, et d’idiotie.

      Signe de bêtise si on cherche à réussir dans le système, d’ailleurs le système ne laisse pas de place à l’honnête, à la responsabilité. La recherche du profit conduit naturellement à la recherche de l’arnaque la plus grosse. On s’enrichit bien plus vite en volant 1000 personnes qu’en cherchant à en satisfaire une poignée.

      On est déjà dans l’obsolescence programmée, la nourriture empoisonnée. Ceux qui produisaient leur œufs à l’ancienne (poules nourries au grain et pas en cages) ont été éliminé par ceux qui on élevé leur poules en batterie et nourries à la farine de poisson. Dans le système capitaliste, le mauvais produit chasse le bon, puis on sort un label avec la corruption qui l’accompagne... Les produits alimentaires doivent être échangés localement, les produits industriels doivent être garantis à vie. Il n’y a pas d’autre solution avec l’esprit humain : les lois sont faites pour des gens responsables alors que tout montre que l’homme se comporte de façon irresponsable.

      Il faut intégrer l’irresponsabilité humaine dans le système, car favoriser l’escroc au détriment du consciencieux n’amène que catastrophes et décadence.


  • Login Login 7 août 2012 17:02

    Vous créez de l’argent à partir de rien, assurez sa circulation, vous le supprimez.
    Vous garantissez l’argent créé à partir de rien, en échange de biens existants ou futurs.
    Vous pouvez fixer un prix aux choses sans en être le vendeur ou l’acquéreur réel.
    Pour supprimer une perte, retour au début.
    Pour supprimer un gain, faites disparaître l’argent du circuit.

     Qui suis-je ?

      

     
     
     
     
     

     
     
     
     
     

  • BA 7 août 2012 17:19
    Mardi 7 aout 2012 :

    Une dépêche AFP très importante :

    En mars, la zone euro avait lancé un deuxième programme d’aide à la Grèce, d’un montant de 130 milliards d’euros, passant par un effacement notable de la dette grecque détenue par le secteur privé. Grâce à ce programme, la dette du pays devait revenir en-deçà de 120% d’ici 2020 contre plus de 160% actuellement.

    Mais le programme est « sorti des rails », selon de nombreux responsables européens, et a pâti de plusieurs mois d’inertie politique en Grèce. Résultat, les besoins financiers de la Grèce ont augmenté.

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    La Grèce pourrait donc être contrainte de négocier une restructuration de sa dette vis-à-vis de la Banque centrale européenne et des Etats de la zone euro.

    Cette idée a déjà circulé en mars dernier mais n’a jamais pris forme, face au refus de la zone euro et de l’institut monétaire.


    La phrase importante est ici :

    « On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux », a estimé un diplomate européen.

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Les prêteurs publics vont perdre des dizaines de milliards d’euros : il va falloir recapitaliser la BCE.

    Les contribuables de la zone euro peuvent préparer leurs carnets de chèques.

    La deuxième restructuration de la dette grecque sera, en bout de chaîne, payée par les contribuables de la zone euro.

  • chmoll chmoll 8 août 2012 07:55

    des milliards de personnes face a quelques 100centaines de costards cravattes

    point barre


  • rhea 1481971 8 août 2012 08:28

    Certains comparent l’économie à un circuit électrique. Dans ce cas on peut faire un lien : énergie avec monnaie ou joule avec dollar.. Dans les années 1950 lors des premières explosions de bombes thermonucléaires de fusion les ingénieurs pensaient maîtriser la fusion nucléaire dans un laps de temps assez court pour produire de l’énergie : vœux pieux. La société occidentale a étè construite avec le paradigme d’une quantité d’énergie infinie, peu chère, à notre disposition. Une réalité nous rattrape : une énergie pas très bon marché et qui ce raréfie.C’est peut être ça la crise.


    • aberlainnard 8 août 2012 12:59

      Rhea

      Les 3 dernières lignes de votre commentaire pointent la cause la plus probable de la crise.
      Moins d’énergie disponible, chute du taux de croissance, récession, chômage, recours à la dette des États et des ménages, crises successives, tentatives de relance économique qui ne sont rien d’autre que des techniques de « cavalerie ».
      Ces dernières se terminent en général assez mal.
      Et nos économistes ne s’en sont pas encore rendu compte !


    • aberlainnard 8 août 2012 13:25


      rhea

      Connaissez-vous cette intéressante intervention à la Commission d’enquête sur le coût réel de l’électricité qui s’est tenue au Sénat en mars dernier ?

      http://videos.senat.fr/video/videos/2012/video12508.html

      Cela va dans le sens de votre commentaire.


  • Marc JUTIER Marc JUTIER 8 août 2012 14:47

    Merci pour cet article très bien documenté. Comme je l’ai dit dans plusieurs articles ici, le problème de la dette est un faux problème dans le sens que toute la monnaie en circulation sur cette planète est de la fausse monnaie depuis le 15 août 1971 (elle l’était aussi en grande partie avant aussi !). En fait nous n’avons jamais été aussi riche et nous n’avons jamais gaspillé autant de ressources naturelles de toute l’histoire de l’humanité. Seulement voilà, nous nous sommes fait rouler dans la farine par une bande de banksters !

    Alors :
    1/ faire connaître l’escroquerie monétaire à nos concitoyens 

    pétition « Pour que l’argent serve au lieu d’asservir ! » : http://www.avaaz.org/fr/petition/Pour_que_largent_serve_au_lieu_dasservir

    lettre n°1 du Mouvement pour une monnaie démocratique (France) : http://bit.ly/LuIURq

    Page d’info relatif à la campagne française de sensibilisation sur l’escroquerie monétaire : http://bit.ly/KmPGGI

    et
    2/ virer gentiment mais fermement ces escrocs !


  • kssard kssard 8 août 2012 16:25

    Bon sang quel article magnifique !!!!


    Magnifique aussi la fin, pour une gouvernance mondiale, laquelle devrait naturellement être assurée depuis JERUSALEM, future capitale mondiale selon le souhait de Jacques Attali : 
    www.youtube.com/watch ?v=wr_yHoUTMEo
    Il va de soi, que cette présidence mondiale devrait être confiée à Goldman Sachs. 

    • Marc JUTIER Marc JUTIER 10 août 2012 23:35

      évidemment ! smiley 

      et Attali avec son intelligence tellement supérieure se proposera surement pour être le président du monde !! smiley car on se demande bien comment l’humanité pourrait se passer de ses services...
      encore un bankster qui s’était fait faire une entrée tout en marbre de carrare pour sa banque de merde, pardon la Berd je crois !

  • BA 8 août 2012 17:14

    Mercredi 8 aout 2012 :

     

    Selon un article du « Wall Street Journal », le FMI - un des principaux bailleurs de fonds de la Grèce - fait pression pour que les Etats de la zone euro acceptent de subir des pertes sur les obligations grecques qu’ils détiennent et que, de son côté, Athènes ramène sa dette publique autour de 100% du PIB.

     

    Jusqu’ici, seul le secteur privé (banques, assurances, etc.) a accepté de subir d’importantes pertes sur la dette grecque.

     

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202208717094-grece-s-p-abaisse-la-perspective-de-la-note-a-negative-351406.php

     

    "On n’a plus de marge de manoeuvre s’il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux", a estimé un diplomate européen.

     

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Cette fois, ce seront les prêteurs publics qui vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

     

    Concrètement : lors de la deuxième restructuration de la dette grecque, la BCE et les Etats de la zone euro vont subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

     

    Conséquence : il va falloir recapitaliser la BCE. Et il va falloir que les Etats de la zone euro subissent des pertes.

     

    France : le Parlement s’inquiète de l’accumulation des engagements pris pour soutenir la Grèce.

     

    Dans son rapport, le député Christian Paul (PS) chiffre à 50,8 milliards d’euros les prêts à la Grèce devant être garantis par la France dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière ; « il ne s’agit pas de prêts, mais bien de pertes que les Etats de la zone euro acceptent de consentir vis-à-vis de la Grèce ».

     

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202205724179-le-parlement-s-inquiete-de-l-accumulation-des-engagements-pris-pour-soutenir-la-grece-351001.php

     

    Contribuables français, préparez-vous à payer.

     

    Contribuables français, préparez-vous à payer pour la deuxième restructuration de la dette grecque.


  • Cassiopée R 8 août 2012 22:18

    C’est une socialisation des dettes, au niveau national comme international, et une privatisation des profits pour les banques. Les mesures d’austérité sont tellement drastiques que les services publics comme le marché du travail sont cassés, avec des contrats de plus en plus précaires, qui ne sont plus des références économiques (comme un cdi), mais une précarisation de plus en plus importante.

     

    Les salaires qui constituent la référence concernant la consommation intérieur, sont baissés puis gelés. Le secteur public qui fait fonctionner des services comme l’éducation, la santé, l’aide sociale ou les transports en communs sont dérégulés (comme la finance), privatiser, mise en concurrence par les services venant de l’étranger, et précariser par des contrats partiels ou à titre gratuit. Et les dettes qui sont dans un fonctionnement cavalier, des emprunts succèdent à d’autres emprunts, sont mutualisés au frais du contribuables, jusqu’aux produits de consommation commun comme la TVA.

     

    Les multinationales qui ne paient pas d’impôts, et voient au contraire par une myriade d’avocats contribués à des reversements provenant des Etats, ont contribués (sans le moindre remboursement) à une destruction du tissu social (local), dont dépendait financièrement les citoyens. Ainsi les collectivités locales ont vus leurs capacités de revenus baissés, associés à une explosion des dettes, par aussi une décentralisation sans transferts de revenus.

     

    Les dettes sont colossales en Chine, représentant près de 220% du PIB, et il en est de même en Inde, ou autres pays qui contribuent à ouvrir ses marchés, avec des emprunts (cavaliers) et des taux d’intérêts très élevés, qui sont mathématiquement non remboursable.

     

    Les pays européens comme en Amérique du Nord sont spécialisés dans l’industrie de masse (hors Allemagne et Pays-Bas qui bénéficient du protectionnisme national), et qui voient les services qui étaient vanter comme l’industrie d’avenir, se délocaliser à leurs tours dans des pays à nearshoring (proche par la langue), qui pourraient être délocaliser en Inde ou en Chine, mais qui ne le sont pas à cause de la spécificité de la langue. De plus, la hausse des prix par la spéculation rends la vie de plus en plus chère, et les circuits économiques de circulation de la monnaie ne favorisent plus les classes moyennes et populaires.


  • oj 9 août 2012 01:51

    concernant le vote et une eventuelle responsabilité des citoyens, il est clair qu’un citoyen ordinaire n’a pas le sentiment de pouvoir contribuer a apporter une solution par son vote.

    D’ailleurs, nous avons eu le droite et maintenant la gauche toutes deux sous le régime de cette crise ; or je ne crois pas que ceux qui ont porté la gauche au pouvoir aient pensé que la crise pourrait etre mieux maitrisée ou bien plus rapidement tout au plus un traitement social plus avantageux pour les citoyens.

    .. et justement cette crise continue de vivre sa propre vie indépendamment de la droite ou de la gauche.

    D’autre part, etrangement, tout les pays européens et meme au-dela sont confrontés au meme probleme d’endettement , j’aurais donc tendance a dire que tous les pays sont fautifs de leurs gestions et decisions alors qu’ils ont des myriades d’agences, de fontionnaires, d’experts de moyens considerables pour GERER justement leurs nation.
    et cela me semble normal quand je vois tellement de préocupations futiles, secondaires et dispensieuses prendre le dessus dans les engagements financiers en particuliers alors que tant de problemes majeurs se dressent devant nous.
    Ainsi le monde semble etre toujours plus souciueux de depenser argent et energie en constructions olympiques inutiles, iles artificielles, villes de buildings somptueux et toujours plus hauts, myriades de logements de villegiatures devenus vides et d’autres......

    Alors l’homme ordinaire qui a conscience de ce qu’est une journée de travail peut penser que tout cet investissement sur l’inutile manquera fatalement a ce qui est necessaire des que les problemes vont survenir c’est a dire quand l’energie va devenir chere, que la production vivriere va peiner pour cause de climat, que les depenses de retraite et santé vont exploser du fait de la pyramide des ages.. etc...

    Cet homme odinaire va peu-etre alors penser que son vote n’est qu’une caution pour on système qui joue au final contre ses interets.

    Peut-etre alors une solution ou tout au moins un scénario est-il envisageable en dehors du vote c’est a dire en dehors du cadre institutionnel.

    Pour ma part j’ai tendance a le penser.
    Une société n’est qu’une construction humaine comme les ponts, les voitures, les avions, les computers , les programmes, les buildings...

    et toutes ces constructions crashent un jour ou l’autre et alors on reconstruit pour mieux faire ou au moins plus complexe.

    Un individu considerant tout cela, hors de portée de son action individuelle et de sa compréhension, a tendance naturellement a considérer les choses de son coté de la lorgnette : en partant son son cercle proche , sa famille, ses voisins, sa communauté et les echanges de services et produits qui sont necessaires a l’equibilbre de cette communauté, le reste n’est que prétention, gabgie et détournement.


  • Razzara Razzara 9 août 2012 03:29

    Allons, allons, allons,

    Il est bien tôt, je viens de finir la lecture de l’article et de l’ensemble des commentaires qui l’accompagne, la fatigue se fait sentir .... alors je vais faire bref et métaphorique. 

    Il ne faut pas s’inquiéter en réalité, tout ce système n’est de longue date déjà plus qu’un cadavre pissant le sang de toutes parts, maintenu à grand renfort de poches de sang ... qui viennent à manquer maintenant. La fin est proche, un collapse final du monde tel qu’il à été érigé par les fous du veau d’or est inévitable, c’est mathématique : l’usure par pourcentage conduit à des lois exponentielles. Mais, toutes les ’bonnes volontés’ qui s’expriment ici, ou pas, qui agissent par ailleurs, ces ’bonnes volontés’ que je perçois en nombre malgré tout croissant, me laissent à penser qu’il faut rester optimiste sur la suite. C’est un peu comme une naissance : un moment intense, douloureux, paroxysme d’un processus qui conduit à une libération et une joie immense, immédiatement suivi de nécessaires et valorisantes responsabilités.

    Bref, il me plait de penser en cette heure tardive, que c’est cela que prétendent annoncer les prédictions relatives à la fin de cette année. La fin de ce monde dystopique tendance 1984 que le libéralisme fanatique promet. Je vous laisse imaginer un scénario ou subitement l’argent fiduciaire se voit ramené à la valeur zéro, ou tous les GAB cessent de fonctionner, ou les banques font portes closes et ou les économies de tous disparaissent dans les limbes du cyber espace ... Un programme assurément joyeux. Il faut prendre le temps de bien méditer les conséquences, à l’échelle de notre pays par exemple ...

    Allez, je vous aime tous, bonne nuit.

    Razzara


  • oj 9 août 2012 11:31

    la situation fait penser a un géant qui n’a que ses deux mains face à barrage qui se fissure en de multiples endroits.

    meme s’il est rapide et reussi ; jusque la , a colmater les fissures, la structure est fondamentalement touchée et se fragilise sans cesse pour finalement ceder brutallement sur tout son ensemble.

    j’aime l’image car elle permet de se soustraire a la complexité pour lui subsituer l’intuition (de l’homme ordinaire) qui a toujours raison au bout du compte car il raisonne toujours sur des fondamentaux réels alors que la complexité tente toujours d’y échapper un temps.

    j’aurais pourtant aimer que cet homme ordinaire ne soit pas juste observateur mais participe a l’action et decide au contraire d’evacuer les villes en aval et d’ouvrir les vannes avant la rupture pour reduire la pression.

    par exemple revenir au franc , un temps, émettre de la monnaie, nationaliser les grands groupes (energetiques, bancaires...etc..) mettre en place une constituante, supprimer une partie de la dette usuriere (les interets qui se montent a 1500 milliards depuis 30 ans) car il est necessaire de définir, au sein de la Nation, un noyau dur d’activité qui doit appartenir a la collectivité.


  • Jean-Louis CHARPAL 12 août 2012 10:22

    D’accord avec cet article, mais ne parlons pas de « crise ».

    La dictature des marchés, la sauvagerie économique, la barbarie financière, bref l’ultra libéralisme sont en place depuis plus de 30 ans.

    Une crise ne dure pas si longtemps. Les résultats du système dont nous constatons les ravages ne sont pas fortuits.

    Ils ont été voulus délibérément : des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres et plus nombreux. Sur fond de massacre des services publics et de toute notion d’intérêt général.


  • Vulcan78 12 août 2012 14:52

    En synthèse, la Finance met les peuples en esclavage. 

    Et donc ? Bah !.. rien de neuf sous le soleil depuis les débuts de la « civilisation ».

  • Dominique TONIN Dominique TONIN 12 août 2012 19:33

    @ l’auteur,

    Si vs me lisez, contactez-moi sur mon mail : [email protected] , j’ai qqchose à vs proposer.
    merci

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