lundi 24 avril 2017 - par COLBERT

Crise du cacao en Côte d’Ivoire

Des rapports en provenance de la Bad, du FMI, de la Banque Mondiale continuent de congratuler le régime ivoirien pour ses prouesses en matière de développement. Ces apologistes du régime Ouattara choquent une partie de l’opinion nationale et internationale car au moment où ces milieux de la finance et de l’économie congratulent leur bien-aimé collègue Alassane Dramane Ouattara, un vent de fronde souffle sur la Côte d’Ivoire.

 

 La partie cachée de l’iceberg

La crise du cacao qui sévit en Côte d’Ivoire est la preuve que rien ne va plus dans ce pays dont les dirigeants sont blanchis par des apologétiques du monde de la finance et de l’économie.

« APOLOGIE DU CRIME » ?

La chute du prix du cacao est la preuse que rien ne va plus en Côte d’Ivoire. Le secteur agricole représente entre 25 et 35% du Pib, entre 40 et 70% des recettes d’exportations. Il offre 2/3 des emplois et induit 3/4 de la croissance économique du pays. C’est ce monde agricole qui vient d’être effondré par la chute du prix du kilogramme du cacao qui passe de 1100fcfa à 750fcfa. Pourtant des apologétiques du monde de la finance et de l’économie soutiennent que le taux de pauvreté a baissé et que Ouattara gouverne bien la Côte d’Ivoire. Les planteurs ivoiriens de cacao pleurent depuis le début du mois de décembre 2016. Le cacao ne s’achète plus. Plusieurs familles ont mal passé les fêtes de fin d’année 2016. On se demande alors où est cette embellie économique dont parlent les médias occidentaux, la Banque Africaine de Développement, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ? Ces planteurs n’ont même pas eu le droit de manifester contre le désagrément survenu dans leur filière puisque la police les a violement gazés et plusieurs parmi eux ont été gravement blessés. Et la campagne intermédiaire vient de sonner le glas : le kilogramme du cacao est passé de 1100Fcfa à 750fcfa ! Le café et le cacao ont toujours été les deux poumons de l’économie ivoirienne. Ce binôme a fait le succès de la Côte d’Ivoire. Et tous les régimes qui se sont succédé en Côte d’Ivoire s’en sont servi pour réussir leur politique. Pour renverser le régime de Gbagbo, Ouattara a eu recours aux grands réseaux du cacao. Même son épouse a mené la campagne contre le travail des enfants dans les plantations de cacao. Dès son accession au pouvoir, un conseil de ministre du 17 aout 2011 avait promis aux coopératives de la filière café-cacao un dédommagement de 3,61 milliards fcfa pour le cacao et 96 millions de fcfa pour le café puisque c’est lui Ouattara qui avait imposé l’embargo sur le café et le cacao durant la crise postélectorale. Or depuis que, Ouattara dirige la Côte d’Ivoire, les difficultés des opérateurs de la filière café-cacao ont véritablement accru. Il n’arrive même pas à faire mieux que Laurent Gbagbo.

Dans une interview accordée au quotidien ivoirien Soir Info n°6065 du 18décembre 2014, Fulgence Nguessan, a fait des révélations sur la filière : « Les difficultés des coopératives aujourd’hui sont nombreuses. Les coopératives constituent le maillon faible de la chaine : manque de financement, manque de ressources humaines qualifiées, manque d’encadrement, manque d’organisation et de véhicules de collecte, les questions de sécurité…Pour toutes ces raisons, les producteurs sollicitent une rencontre avec le président de la république pour solliciter un appui de 500 camions de ramassage… » Fulgence Nguessan est l’un des acteurs actifs de la filière café-cacao en Côte d’Ivoire. Il est le président de trois importantes structures de la filière à savoir l'Alliance nationale des producteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire(ANPCCI), l'Union des coopératives exportatrices de café et de cacao de Côte d'Ivoire (Ucoopexci) et la coopérative Kavokiva. C’est un véritable témoin de la vie de la filière café-cacao. En fait les politiciens se servent de la filière café-cacao sans jamais prendre en compte les acteurs. Plusieurs responsables de coopératives reconnaissent que les reformes entreprises par le régime Ouattara ont certes apporté des améliorations au niveau de la qualité grâce aux actions du Conseil café-cacao mais le prix ne convient pas aux producteurs. Le problème en Côte d’Ivoire c’est qu’on ne tient pas compte du coût de production du cacao avant de fixer le prix du kilogramme. En effet pour définir le prix du kilogramme du cacao, le gouvernement ivoirien ne se demande pas combien le planteur dépense pour réaliser une tonne de cacao. Mais il tient seulement compte de combien il gagne dans la caisse selon le prix du kilogramme sur le marché mondial. C’est dommage ! Le prix est certes garanti comme aime le clamer très haut le gouvernement ivoirien mais il n’a jamais été proportionnel au coût de production. Or aujourd’hui les planteurs sont confrontés à la hausse des prix des engrais et les pesticides sans oublier la main-d’œuvre. Le planteur dépense plus d’argent pour produire une tonne de cacao. C’est pourquoi selon des ong, il faut définir combien le planteur dépense pour réaliser une tonne de cacao avant de fixer le prix du kilogramme. Hélas le gouvernement ne tient pas compte de ce facteur de production pour fixer le prix du kilogramme de cacao en Côte d’Ivoire.

Selon une étude récente, si le gouvernement tenait compte du coût de production, les planteurs vendraient le cacao à au moins 1500fcfa le kilogramme depuis 2012. Le secteur agricole est pauvre. Pour le constater il faut se rendre dans la boucle du cacao ivoirien. Beaucoup de plantations sont délaissées par faute de moyens financiers pour payer la main-d’œuvre, les engrais et pesticides. Les difficultés des coopératives de la filière café cacao sont nombreuses. Elles manquent de financement. L’État favorise plutôt l’intrusion de personnes étrangères dans la filière. Des hommes d’affaire ont pris la filière en otage. Ce qui a pour conséquence aujourd’hui le blocage de toute la filière. La crise est totale dans la filière cacaoyère. Les prix ont chuté de façon drastique. Alors que les planteurs ivoiriens s’attendaient à une belle traite 2017, ils ont déchanté. Pourtant les médias occidentaux et le gouvernement clament partout que le taux de pauvreté a fortement baissé en Côte d’Ivoire.

 Quelques Réactions des internautes Ivoiriens :

Le taux de pauvreté a fortement baissé : pourtant le milieu paysan ne connait pas la joie. On ne paie pas le cacao, les fonctionnaires manifestent... La paupérisation en Côte d'Ivoire est plus ressentie en milieu rural qu'en zone urbaine. Sur les réseaux sociaux, des internautes réagissent quotidiennement pour dénoncer le mensonge du gouvernement ivoirien qui prétend que le taux de pauvreté a chuté en Côte d’Ivoire. « Hé !! Les ivoiriens yako ! Mais Dramane Ouattara-là, il est méchant dèh ! En tout cas, tu peux mentir à ceux qui ne vivent pas ici en Côte d'Ivoire, mais pas à nous les Ivoiriens qui subissons les coûts de la pauvreté… » écrivain un internaute. « Dramane est un président mytho. Ma voix c'est la voix des millions d'Ivoiriens qui souffrent, qui peinent à se soigner, qui meurent dans les hôpitaux et qui vivent dans l'insécurité » écrit un autre. On ne peut pas toujours mentir au peuple.

Colbert Kouadjo



25 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 24 avril 2017 10:57

    et la crise du caca mou ? personne n’en parle ......


  • njama njama 24 avril 2017 11:26

    Le cacao ne s’achète plus.

    Dans la réalité ce sont peut-être des mouvements spéculatifs ? ... pour acheter à bas prix. On arrête d’acheter, les prix baissent car il FAUT que les producteurs vendent leurs récoltes.

    Les traders misent sur les variations des cours pour gagner le jackpot !

    Je me souviens d’un documentaire passé à la TV qui montrait un grand courtier anglais en cacao et autres matières premières qui avait acheté en masse incroyable des tonnes et des tonnes des meilleurs cacao qu’il stockait dans des hangars pour créer en quelque sorte sur un court terme comme une pénurie artificielle ce qui ne manqua pas de faire grimper les prix du « chocolat » ... pour se faire une super marge, et bingo quand il a revendu  !

    La consommation mondiale de cacao augmentent, les prix baissent cherchez, l’erreur  !?


    • Doume65 24 avril 2017 12:34

      @njama
      Paraitrait que c’est ce mécanisme qui fait monter les prix et la pénurie au Venezuela.


    • njama njama 24 avril 2017 14:11

      @Doume65
      Je n’ai pas suivi les articles sur l’actualité au Venezuela, mais chaque fois qu’il y a un embargo officiel ou tacite qui peut affecter les exportations et/ou importations d’un pays, effectivement le peuple trinque ...

      La baisse des prix de pétrole n’est peut-être pas directement liée à la situation politique au Venezuela, elle est peut-être plus globale par rapport à d’autres régions genre Moyen-Orient ... et ce pays en tant que producteur en subit les conséquences puisque cela porte préjudice à sa balance commerciale et diminue ses ressources budgétaires


    • baleti baleti 24 avril 2017 16:59

      @Doume65


      Le venezuéla, produit un cacao de haut de gamme, qui représente meme pas 5% de la production mondial.

      le COPAL (Cocoa Producing Countries) se sont eux les vrais responsable, corrompu jusqu’a l’os, ils organise le mécanisme décrit par najama, pour le profit des traders et chocolatier mondial.

      Voila le plus gros responsable, le montre
      Le boycotté au moin partiellement pour commencer, et la seul façon qu’il arête d’explorer injustement les terre et les producteur de tous genre a travers le monde.

  • njama njama 24 avril 2017 11:38

    Quand on regarde les variations du prix du cacao dans le temps, on voit bien qu’il joue au yo-yo, or cela ne pourrait correspondre à des variations aussi importantes de la production agricole

    Cours du CACAO - LONDRES
    aujourd’hui 1423 £ la tonne
     
    Graphique historique
    variations sur un an ... (le prix à la tonne avait passé les 2.000 £ pendant plus de 6 mois)

    voir aussi les Onglets « 5 ans », et « 10 ans »

    https://investir.lesechos.fr/cours/matiere-premiere-cacao-londres,wmpcb,lcc,lcc,opid.html


  • microf 24 avril 2017 14:29

    @jama
    @Colbert Kouadio

    Au lieu de ce plaindre de la chute des cours de cacao, la Côte d´Ivoire devrait transformer son cacao et non plus le vendre brut, non seulement la Côte d´Ivoire, mais toute l´Afrique.
    Car rien qu´avec la transformation de cette matière qu´est le cacao, la Côte D´Ivoire serait l´un des pays les plus riches du monde, hélas.

    L´Afrique a tout et ne transforme rien, l´Asie n´a rien mais transforme tout.
    Un cas bien typique de la transformation sur place de ses matières premières, la Malaisie.
    Le « Dr. Miracle » l´ex-Premier Ministre Mahathir qui est á l´origine de la prospérité en Malaisye, avait misé sur la transformation des produits Malais sur place.
    La Malaisye était plus pauvre que ya Côte d´Ivoire il ya 30 ans.
    La Malaisye á la même superficie, le même climat, la même population, les mêmes ressources ( cacao, pétrole, Hévea ) que la Côte d´Ivoire.
    Tout l´hévéa produit en Malaisye par exemple est transfomé sur place en pneus, préservatifs en gants, ect, et comme la transformation est faite sur place, les prix ne sont plus fixés á Londres, mais á Kualalumpur.
    Un Ivoirien d´origine Chinoise M. Thierry TAN, sorti de l´ENA en France de la même promotion que DSK qui est d´ailleurs son ami, au lieu de rester en France oú il devait faire bonne carrière, refusa malgré les offres alléchantes qu´on lui faisait en France, alla s´installer en Côte d´Ivoire afin d´apporter son savoir á ce pays, donne dans ce lien, https://youtu.be/AOTG380KS9g une formidable interview oú il fait des propositions et donne des conseils á la Côte d´Ivoire son nouveau pays, comment faire pour s´en sortir de la misère pas par le cacao, mais par un autre produit que la Côte d´Ivoire produit en grande quantité, á savoir le MANIOC.

    Dans cette interview, il dit que rien qu´avec la transformation du manioc que la Côte d´Ivoire produit á profusion, la Côte d´Ivoire serait extrêmement riche. 
    Avec le manioc on obtient de amidon, du bio-carburant, de l´ATTIÉKÉ, une spécialité alimentaire que les Ivoiriens et de nombreux pays affectionnent, et que veulent aussi maintenant les chinois á qui Thierry Tan l´a fait gouté, et que les Chinois ont beaucoup apprécié et en demandent.
    Dans cette interview qui fait couler des larmes, il dit que rien qu´avec la Chine, la Côte d´Ivoire serait extrêmement riche si elle transformait rien que le manioc en « ATTIÉKÉ » et l´exportait vers la Chine.
    Du milliard de Chinois, si rien que 100 Millions de Chinois mangeaient une fois par mois cet ATTIÉKÉ qui coûte sur le marché mondial 350 CFA = 0.50 Euro, les revenus Ivoiriens seraient de plus de 35 milliards x 12= 420 Milliards de CFA par an, rien qu´avec le manioc, et si que le nombre de consommateurs Chinois augmentaient, ce serait des milliers de milliards de revenus pour la Côte d´Ivoire rien qu´avec ce produit presqu´insignifiant qu´est le manioc transformé une sorte de couscous frais.
    En ajoutant alors les autres produits agricoles telles la mangue, le cacao, le café pour ne citer que ceux lá que la Côte d´Ivoire produit á profusion, et en les transformant sur place, la Côte d´Ivoire serait extrêmement riche et prospère.

    Les autres matières premières telles le pétrole, diamant, or et autres minéraux qui généralement font la richesse des pays, n´ont pas été cité dans cet interview, alors ceci pour dire que la Côte d´Ivoire a des atouts et ne devraient que les mettre en valeurs exactement comme la Malaisye plus pauvre que la Côte d´Ivoire il ya trentre ans est arrivé aujourd´ hui grâce á la transformation de ces produits agricoles sur place, á être un des pays les prospère de la planète.

    A l´exemple de la Malaisye, on attend un Dr. MIRACLE en Côte d´Ivoire, mais lá, c´est une autre affaire tant que la Francafrique sera toujours en place.
    https://youtu.be/AOTG380KS9g


    • baleti baleti 25 avril 2017 07:45

      @Descartes


      Il y a pas de besoin de capitaux et de technologie, dans le sens que tu l’entend.
      Le petit chocolatier de ton quartier transforme le cacao

      Sachant que se sont toute des productions familial, et qu’ils ne gagne que 10% maxi, de la valeur marchande, se serai possible sans la main mise de la France sur le franc CFA, et leur politiciens.

      Transformer, le produit aurait, les même problèmes, comme toute les richesses de se continent 

    • microf 25 avril 2017 10:50

      @baleti
      Merci baleti pour la replique, vous avez tout dit et je n´ai plus rien á ajouter.
      Il n´a de Descartes que de nom, le vrai Descartes était plus intelligent, mais ce Descartes qu´il est..., il ferait mieux de changer de nom et de mettre...


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 13:00

      @baleti
      le chocolatier l’achète brut
      et le manque de capitaux et de technologies empêche la compétitivité sur le marché mondial !!!!!
      de plus, il y a des filières où c’est le vendeur qui a la main, d’autres où c’est l’acheteur, comme dans le cas du cacao.
      il n’y a qu’à regarder où sont faites les cotations !
      il n’y a qu’à regarder la monnaie !
      je ne serai même pas étonné de voir que les champs soient détenus par des capitaux occidentaux !
      et vous me dites que c’est de leur fait ?!

      dans les grandes exploitations de volailles, c’est grosso modo pareil : l’exploitant ne décide pas des cotations, c’est l’acheteur qui a la main, l’exploitant dépend des vendeurs de nourriture... c’est comme si vous lui disiez de transformer son poulet pour ne pas se plaindre de la chute des cours ! à la différence que lui a accès aux capitaux (en théorie) !

      dans ce contexte, vous ne pouvez RIEN.


    • baleti baleti 25 avril 2017 14:32

      @Descartes


      C’est un peu l’idée que je m’en fessais, rien a voir avec le manque de capitaux, si tu transforme ton cacao, le vendeur achète un produit fini, point barre. Le problème est que les acheteurs, via les banques, on payer le cacao avant sa production, ou plutôt c’est les producteur qui on dépenser l’argent avant d’avoir récolter. Se système est mis en place par les coopérative et l’état, en connivence avec les acheteurs, pour qu’il ne puissent le vendre au prix qu’il veulent.
      Les terre son hypothéquer, le producteur vend au prix que l’on lui offre, c’est a dire un prix ou il aura juste pour bouffer, pour qu’il puise recultiver ses cacaotier l’année d’après.

      Savait tu que la plupart des producteur, sont « ficeler », a cause de 3 ou 4 miles euro. Tu imagine que 30 personne avec seulement 100 euro, peuvent rendre la liberté a un producteur, et ses salarier.
      Le plus gros problème, se sont les mafia local, qui bosse pour le franc CFA et les cacaotier dans notre cas.Les gens doivent se déplacer pour les aider, et non passer par des associations, qui pour la plupart sont au ordre des marchants.
      La bataille c’est sur le terrain, et non depuis notre clavier.
      Comme ils ont réfléchie, pour mettre en place ses méthode d’esclavagisme, et faux réfléchir pour les « déstabiliser ».

      La France est gravement responsable du chaos en Afrique, on n’a pas le droit de l’ignorer, cela nous rendraient complice.

      Tous sa provoque l’immigration en Europe, une chose voulue, pour que toi tu haie cette immigré qu’y vient bouffer ton pain, et que tu n’est aucune compassion pour lui, et surtout pas de l’aider chez lui. La même chose avec les syrien et autre.

      Je suis d’accord avec toi, tous les producteurs de matière première alimentaire, sont dans le même cas, on les pousse a dépenser de l’argent qu’il n’ont pas, pour les .........


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 15:05

      @baleti
      je suis assez d’accord avec toi, tu as ajouté des éléments supplémentaires

      toutefois, comme je le disais, il y a un problème de capitaux et de technologies.

      ils ont leurs machines mais combien de temps après l’Occident ?
      c’est comme les rigolos qui disent que la Chine est une puissance montante mais qui produit des avions depuis même pas une décennie (et par un espionnage industriel/transferts de technologies massifs).

      il y a du retard, il y a aussi la mainmise claire que tu soulignes des acheteurs.


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 15:14

      @Descartes
      pour bien illustrer le besoin de capitaux et technologies

      regardez les machines ^^^^^^^^^^^^^^^faut pas mal de FCFA pour les acquérir^^^^^^^^^^


    • microf 25 avril 2017 15:28

      @baleti
      Merci encore pour ce commentaire.
      Les solutions aux questions que nous nous posons et sur lesquelles nous commentons sur ce sujet, se trouvent dans le lien de M. Thierry Tan que je vous prierai de visionner si vous ne l´avez pas encore fait.

      M. Thierry Tan dit lui même qu´il n´ya pas de fatalité, la preuve, la Malaisye qui hier était plus pauvre que la Côte d´Ivoire, est devenue plus riche non seulement que la Côte d´Ivoire, mais que la FRANCE, FRANCE qui malgré ses nombreuses colonies oú elle puise tout pour rien, connait une crise économique.
      La Malaisye á la même superficie, la même population, le même climat, les mêmes genres de matières premières et produits agricoles que la Côte d´Ivoire, a fait de la transformation de ses produits agricoles sur place, une priorité, et aujourd´hui, elle est une des Nations les plus prospères du monde.
      L´exemple du MANIOC un produit presqu´insignifiant est lá pour bien montrer que c´est possible.
      Alors, la Côte d´Ivoire n´a qu´á emboiter le pas et suivre ce conseil, que la Côte d´Ivoire laisse même le cacao comme il ne rapporte plus, et ce concentre á la production et á la transformation du MANIOC afin qu´ en moins d´une décénnie, la pauvreté ne soit plus qu´un lointain souvenir, comme cela l´est aujourd´hui en Malaisye.


    • baleti baleti 25 avril 2017 16:25

      @Descartes


      C’est sur que se genre d’unité de production, coute un bras.

      Mais je pense que l’on peu démarrer une transformation de cacao, avec de petite machine, et voir des machine d’occasion.
      Le principal,comme le café d’ailleurs , c’est la maitrise des mélange, et de la torréfaction. Je pense que les producteurs n’auront pas de mal a trouver des capitaux, même privé et local,pour se développer, si il maitrise les différente étape de la transformation.
      Ils ont un tatous de taille, le climat. Cette matière première transformer dans sont climat naturel, peu donner de meilleur résultat.
      La volonté local, politique entre autre, est primordial, pour se lancer dans des « essaie », c’est réellement se qu’il manque.

      Mais je pense qu’aucun défie est insurmontable, et il est de notre devoir d’encourager les producteurs de toute sorte, du monde entier, a optimiser leur production. Déjà pour qu’ils gagne mieux leur vie, mais surtout pour arrêter d’alimenter les sphère de la finance mondial, qui on de plus en plus d’argent, donc de pouvoir, et qu’ils n’en ont jamais assez. Et en prime, les filières ayant moins d’intermédiaire, les produis, se retrouve moins cher sur nos étales.



    • Descartes Descartes 25 avril 2017 17:38

      @baleti
      tu parles de ça ????
      ou de ça ???? et c’est qui qui a les capitaux, là ????

      qui va acheter le premier vu le process et la qualité ?
      qui va acheter le premier vu que en Occident, on produit davantage à l’heure et pour moins cher ?

      comme je disais, on ne rivalise pas sur le Marché mondial sans avoir les capitaux et les technologies.


    • baleti baleti 25 avril 2017 19:10

      @microf


      J’ai vu la video
       l’Afrique a besoin de volonté avant quoi que se soit d’autre.
      J’aime les gens optimiste, ils vivent

    • baleti baleti 25 avril 2017 19:17

      @Descartes


      Ni l’un ni l’autre
      Quelque chose entre les deux, pour commencer.

      c’est pas tous noir ou tous blanc, c’est même pas gris, c’est du noir et du blanc qu’y s’entremêle, et sa pour cassement tous.


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 19:34

      @baleti
      je suis d’accord qu’il faille qu’ils soient indépendants
      mais depuis le temps, ils ont bien compris qu’il leur fallait transformer.
      ils sont pas bêtes. ils n’ont juste pas la capacité, rien d’autre.


    • baleti baleti 25 avril 2017 20:21

      @Descartes


      C’est pas une histoire de capacité, mais de volonté politique des deux coté.

      Tu te rappelle, le quatari, qui a acheter des centaine de pilier d’hectare au soudan, au bord du nil.
      Pourquoi croit tu qu’il na jamais pu exploiter ses terres ?
      Je ne crois pas que c’est une histoire de moyen, mais seulement une volonté du monde de la finance, a garder le monopole sur la nourriture dans le monde.

    • microf 25 avril 2017 21:16

      @baleti
      Bien d´avoir visionné la vidéo, les propositions faites sont facilement applicables, il suffit d´avoir la volonté, un exemple de volonté, le Brésil.

      J´ai été au Brésil il ya quelques années passer quelques mois pour comprendre comment ils sont arrivés á faire de ce pays, le deuxième pays agricole, place jusque lá tenue par l´UE. qui aujourd´hui se retrouve á la troisième place.
      A TOLEDO dans l´État du PARANA oú se trouve la plus grande Coopérative Agricole du Brésil, la COOPAVEL, j´ai rencontré les Responsables qui m´ont raconté l´histoire du développement de l´agriculture du Brésil.
      Jusqu´en 1974, en dehors de quelques grands producteurs, la majorité des agriculteurs Brésiliens cultivaient encore avec la traction animale.
      Alors un groupe de 14 petits agriculteurs s´est mis ensemble pour former une Coopérative afin de mieux produire, transformer et distribuer, et au fur et á mesure se joignaient d´autres personnes, pour donner ce qui existe aujourd´hui á savoir une agriculture ultra moderne.
      Les premières années ont été très difficiles, manque d´argent, manque d´expériences, blocages de toutes sortes, mais ils ont tenu et cela a marché.
      A la question de savoir si l´État les a aidé, ils m´ont répondu que NON, au contraire, l´État cherchait tout le temps á entraver leur travail, tout ce succès a été obtenu grâce aux capitaux privés.
       J´ai visité une ferme de production de porcs le producteur dit avoir été ouvrier agricole dans une porcherie et élévait chez lui quelques porcs, et grâce á la Coopérative, il a commencé sa propre production avec quelques porcs, et au moment oú je visitais sa ferme, il avait 1000 porcs que j´ai compté, et lá bas, c´est une petite unité qui n´était même pas moderne.

      Au fur et á mesure que ce développait l´agriculture, les investisseurs et Brésiliens et étrangers venaient, et aujourd´hui, ces petits producteurs exportent dans le monde entier et sont devenus très riches.

      Alors comme vous dites, s´il ya la volonté, on y arrive.
      C´est pourquoi M. Thierry Tan demande aux agriculteurs de laisser le « binome cacao et café et autres » et de s´investir dans une production et transformation du MANIOC qui est facile á produire et á transformer, cela ne demande pas une technologie très avancée, du moins, au début, en plus c´est une denrée que les Ivoiriens consomment en grande quantité, pas comme le cacao qui est exclusivement exporté.
      Avec la volonté, ils peuvent commencer et au fur et á mesure qu´ils gagnent de l´argent car le marché est lá, investir dans les machines modernes.
      Si les agricuteurs attendent l´aide de l´État, ils n´en auront jamais car ceux qui forment cet État, travaillent de connivence avec les groupes qui spolient les agriculteurs.


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 21:24

      @baleti
      j’ai une idée
      avec ta volonté, tu n’as qu’à faire une machine de ce genre.
      tu vas comprendre qu’il faut la technologie et les capitaux.


    • Descartes Descartes 25 avril 2017 21:25

      @Descartes
      toutefois, il faut aussi la volonté de part et d’autre, j’en disconviens pas.
      mais je vois mal l’Occident se saborder.^^
      quand on a le pouvoir, on s’en défait difficilement.


    • Doume65 26 avril 2017 15:05

      @microf
      La vidéo et tes commentaires sont intéressants, mais sais-tu une décennie après, concrètement, ce qui en est ?


  • microf 27 avril 2017 14:15

    @Doume65
    Merci de l´intérêt, ce sont des sujets trés passionnants.
    Je ne saurais vous dire de ce qui en est sorti concrêtement des propositions de M. Thierry Tan, je ne suis pas de la Côte d´Ivoire, j´ai été en Côte d´Ivoire bien avant ces propositions et depuis, non plus.
    J´essaye de me renseigner auprès des Ivoiriens de la Diaspora, mais sans succès jusqu´á présent, j´ai écris á m. Thierry Tan il ya deux ans, sans réponse, j´espère toutefois que les Ivoiriens á l´exemple de la Malaisye, vont finir par trouver un Dr. Miracle et s´investir dans la transformation de ce produit le MANIOC, ceci pour le bien de la Côte d´Ivoire.


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