mardi 29 janvier 2008 - par Aimé FAY

Crise financière ou crise boursière ?

Elle secoue la planète, anime les discussions politico-économiques et tous nous y allons de notre couplet. D’ailleurs, politiques et économistes, le plus souvent de salon, se relaient dans les médias pour dire que la crise est financière, spéculative et boursière. En citant tout à la fois, ils sont sûrs de ne pas se tromper et de ne choquer personne. Même Nicolas Sarkozy, naturellement spécialiste de ce sujet, y a été de son grain de sel. Alors, avant de porter un diagnostic et de faire des recommandations, il conviendrait de rappeler ce que sont une crise financière et une crise boursière.

La crise financière, comme son nom l’indique, commence par des difficultés d’ordre financier rencontrées par un agent économique, personne physique ou personne morale. Cette crise relève le plus souvent de l’impossibilité, pour cet agent, d’honorer ses dettes et d’aller droit vers la cessation de paiement, c’est-à-dire l’impossibilité de payer ses créanciers. De fait, elle risque d’entraîner par ricochets - effet de dominos - des difficultés de même nature chez ses fournisseurs. C’est le premier effet systémique d’une crise financière. Son ampleur sera locale, régionale, nationale ou mondiale en fonction du rayonnement et de la place occupée, dans l’économie, par les acteurs concernés. Et, si un ou plusieurs protagonistes de cette crise financière sont cotés en bourse, il y aura un effet de contagion, c’est-à-dire de propagation, à la place boursière entière qui les cote. L’ampleur de l’impact boursier dépendra principalement du poids de ces acteurs dans l’indice général - en France, le CAC40, aux Etats-Unis, le Dow Jones notamment. C’est ainsi qu’une crise financière se transformera en crise boursière. C’est le deuxième effet systémique.

La crise boursière, comme son nom l’indique, commence par la défiance, c’est-à-dire par la perte de confiance du marché boursier vis-à-vis des sociétés dont il apprend la crise financière ou, tout simplement, leur risque de crise financière. Il ne s’agit pas, à ce niveau, de spéculation. Informés des problèmes, avérés ou non, les porteurs d’actions appliquent le fameux principe de précaution en vendant les titres susceptibles de voir leur valeur baisser, compte tenu des doutes qui pèsent sur la santé précaire des émetteurs. On parlera de crise boursière, si la baisse de l’indice général est rapide et forte, de l’ordre de 10 % sur une séance ou de 5 à 10 % durant plusieurs séances. Et c’est là, comme une traînée de poudre, où la spéculation pourra commencer à entrer en jeu. Tel un vol de vautours ayant assisté à un hallali. De fait, la crise d’une place boursière ira contaminer d’autres places, nationales ou mondiales, en fonction de l’influence et de la renommée des acteurs en crises financières (cf. supra), de leur interdépendance avec d’autres acteurs et secteurs économiques et, naturellement, de la masse des capitaux engagés par la spéculation intermédiée et officielle. En effet, aucune spéculation individuelle d’envergure ne peut mobiliser des milliards d’euros ou de dollars sur plusieurs jours et plusieurs places, sans être intermédiée par des sociétés financières ayant l’agrément des autorités de tutelle de chaque pays (sic !). C’est notre intime conviction. Et, certains traders "golden boys" ne la démentent pas !

Alors oui, la crise actuelle est d’origine financière et, par effets systémiques successifs, elle est devenue boursière et d’ampleur planétaire.

Mais, une fois l’inventaire fait et le diagnostic posé, il faut surtout ne pas se tromper de patient pour appliquer les remèdes. On l’a vu, le primo-malade, ce n’est pas la bourse. Elle n’est que le symptôme et les recommandations d’actions ne doivent pas d’abord lui être appliquées. Le vrai malade, celui à l’origine de tout, c’est l’acteur qui, n’étant plus in bonis, a mis les autres en difficultés.

Alors, dans la crise actuelle, quel est l’acteur à l’origine de la maladie des autres ? Les banques américaines ? Les constructeurs immobiliers américains ? Les ménages emprunteurs américains ?

Les ménages américains sont à mettre hors de cause. Pauvres, ils voulaient une maison. Et ils sont allés voir leur banquier sans grand espoir d’avoir leur prêt. Ils étaient déjà fortement endettés et avaient de faibles revenus. Quelle n’a pas été leur surprise de voir leur banquier dire OK et leur prêter au taux alléchant de 1 ou 2 %, mais totalement variable. Qu’importe pour eux que le taux soit variable ou pas, ils n’y ont pas compris grand-chose. D’abord, le spécialiste, c’est le banquier du coin, pas eux ! Eux, ils voulaient simplement une maison et ils l’ont eue. La suite... on la connaît.

Pourquoi le banquier a-t-il prêté à ces ménages pauvres et pourquoi à taux variable non capé, c’est-à-dire non plafonné ? Bon samaritain, sûrement pas ! Faire du business peut-être, mais pourquoi de cette manière ? L’une des réponses que nous avons en provenance des Etats-Unis serait que les banquiers ont aussi beaucoup et facilement prêté aux constructeurs immobiliers. Beaucoup trop prêté semble-t-il ! Les constructeurs ayant un accès facile aux crédits des banquiers ont donc trop construit. Ayant trop construit, ils ont eu des difficultés pour vendre. Pour éviter une crise de liquidités - eux aussi - qui les aurait empêchés de rembourser leur(s) généreux banquier(s), les constructeurs immobiliers ont demandé aux banquiers engagés avec eux d’être moins exigeants pour l’octroi de leurs prêts immobiliers. Ainsi, tous se tiennent donc par la barbichette !

Oui, la crise boursière vient de la crise financière qui elle-même prend sa source dans une crise de surproduction immobilière. Nous rappelons ici, que la crise de 1929 a aussi d’abord été une crise de surproduction, avant d’être financière, puis boursière. Ce qui a amènera la récession américaine, puis la déflation et, enfin, la récession mondiale. Catastrophique !

Il convient donc de prendre au sérieux ce qui se passe actuellement - au jour d’aujourd’hui diraient certains. Sachant que toute erreur d’inventaire, c’est-à-dire d’analyse, va entraîner une erreur de diagnostic qui, elle-même, entraînera des erreurs dans la mise en place des actions correctives appropriées.

A cet égard, nous voyons déjà la différence d’analyse entre la Fed et la BCE. L’une veut relancer les crédits à l’économie en baissant les taux. C’est fait. L’autre veut surtout ne rien faire pour ne pas alimenter à nouveau les crédits à l’économie et donc la surproduction de tout et de n’importe quoi sous prétexte que les taux baissent enfin.

Cela étant, il ne faudrait pas que, par facilité, des hommes politiques inconséquents critiquent trop l’une ou l’autre des banques centrales. Rappelons que Jean-Claude Trichet, comme Ben Shalom Bernanke, sont les employés des gouvernements propriétaires de leur banque centrale et, qu’à ce titre, ils sont remerciables du jour au lendemain. Donc, si telle ou telle autorité politique trouve dangereuse ou inappropriée la démarche de son gouverneur central, elle enverrait un signal fort aux marchés en proposant de mettre fin à ses fonctions. Démarche susceptible de rétablir la confiance qui manque cruellement aujourd’hui dans la capacité de nos politiques, surtout franco-européens, à faire autre chose que des ronds de jambes et du marketing politique.

Alors un peu de courage Messieurs ! La critique est trop facile. Vous avez les manettes. Fini les incantations... indiennes. Il suffit juste de mettre enfin les mains dans le cambouis. Votre rôle est aussi celui-ci !



55 réactions


  • tvargentine.com lerma 29 janvier 2008 09:50

    Enfin un article qui sort du lot ce matin,car un DUGUE qui se prend pour DIEU et un MORICE qui développe la théorie du complôt il est certain,que l’information citoyenne en prend en compte

    Bravo encore pour cet article qui explique bien l’ampleur de la crise financiere


    • wesson wesson 29 janvier 2008 22:21

      Dites Lerma, vous qui aimez notre cher président, pouvez-vous éclairer notre lanterne.

      Lorsqu’une vieille se fait piquer son sac, ou lorsque un chien la mords, notre sarko national demande à notre Dati nationale et au parlement croupion de nous pondre une loi.

      Voilà une semaine que l’on nous présente une racaille qui aurait barbotté 5 milliards dans la caisse, et toujours pas de proposition de loi.

      N’y aurait-il pas là une volonté affichée de ne traquer que les voleurs de poule et laisser faire les autres ...


    • Prêtresse Prêtresse 30 janvier 2008 12:02

  • skof 29 janvier 2008 10:00

    L’auteur tombe encore juste. Comme souvent. Il aurait pu titrer "crises : immobilière, financière, boursière mais aussi d’indécision politique". le courage de nos politiques fait défaut quand il s’agit de prendre de vraies décisions pour le pays. Qui vont-ils accusés ? Bush, Trichet, Bernanke, le Fed, la BCE, la spéculation des banques contrôlées par eux-memes, ou peut-être Kerviel l’employé de la sté générale ?

    Bravo pour votre article !

     


  • MS92 29 janvier 2008 10:02

    Article qui résume très bien, mais qui manque furieusement de sources.

    Je ne prétends pas tout connaitre, et justement je n’ai jamais entendu parler de la coalition banquiers/promoteurs/constructeurs américains qui serait à l’origine des crédits accordés (sans garantis) aux ménages américains pauvres.

    Dans mon esprit il ne s’agissait que d’un appat du gain pour les banquiers ayant décidé de rendre solvable des ménages afin de vendre toujours plus de crédits sur un modèle proche de la vente d’aspirateur porte à porte.

    Merci pour cette article fort interessant mais peu étayé.


  • fourminus fourminus 29 janvier 2008 11:07

    Tres bonne synthese !

    Mais vous ne detaillez pas trop les consequences de tout ca dans notre vie reelle d’europeen... A quoi devenons nous attendre ?


    • jako jako 29 janvier 2008 12:46

      à rien on assiste juste au film "petits meurtres entre amis"


    • logic 29 janvier 2008 15:07

      On ne peut s’attendre qu’à un appauvrissement de plus des citoyens honnêtes qui se responsabilisent ou se sont responsabilisés toute leur vie


  • ZEN ZEN 29 janvier 2008 11:29

    Bon article, qui insiste sur la crise de confiance

    Martin Wolf pointe dans cet article le problème de fond sous les turbulences :

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1618

     


  • Forest Ent Forest Ent 29 janvier 2008 12:13

    Ca me fait mal de l’écrire, mais Trichet a raison et Bernanke a tort : c’est le moment pour tout sauf une baisse des taux. Il faut laisser le marché purger ses excès et apurer ses comptes avant de parler de mesures de relance.

    Je pense que ce qui dicte les comportements aujourd’hui, banques centrales et gouvernements, c’est la peur, voire la panique. La Fed vient de tirer sa dernière cartouche. Il ne lui reste plus que 1% de marge de baisse. Le DJI joue avec les 12 000, et s’il les franchit nettement à la baisse, il n’y a plus aucun seuil de résistance en dessous. C’est le vrai krach.

    Mais, comme je l’ai écrit récemment, le vrai enjeu est à Shangai. Le SSEC a été multiplié par 6 dans les trois dernières années. Si la théorie du découplage avait la moindre réalité, il ne bougerait pas. Or il flagelle.

    L’année 2008 va apporter son lot de révélations sur la croissance, la productivité, les revenus, et surtout la mondialisation.

     


    • logic 29 janvier 2008 21:10

      Avec de tels raisonnements je pense que faites parti de la cour des grands pour ma part je fais partie de la cour des petits cons qui depuis qu’ils sont nés ont tjrs apporté à l’Etat sans jamais rien recevoir de lui

      L’argent ne nait que de la "sueur" des gens et si tous les producteurs de richesses avaient fait comme moi en 91 , mettre une banque nationalisée au tribunal (dont un administrateur s’appelait Mr Duffoix) il n’y aurait jamais eu de CL et bcp moins de nos merdes actuelles

       savez vous qu’aujourd’hui la Chine peut avaler d’une seule bouchée toutes les entreprises françaises côtées à la Bourse Vous pouvez donc échaffauder ce que vous voulez ce n’est pas vous ni moi qui ramasseront les dividendes

       Il y a lgtps que les entreprises productrices sont à la merci de la grosse finance américaine et dans vos grandes théories expliquez moi pourquoi cela fait 30ans que l’on plonge 

       Pour moi 1+1=2 1-1=0 1X0=0 mais 1-2=-1 et quand il y a des pertes ce n’est perdu pour tout le monde

      Maintenant s’il y en a qui sont persuadés qu’à eux tout seul il peuvent créer des richesses mille ou dix mille fois supérieure à n’importe quel entrepreneur ou pruducteur c’est qu’ils ont un grave problème dans la compréhension de l’argent


    • Rage Rage 29 janvier 2008 21:17

      Bonjour,

      Ce qui m’énerve avec Forest, c’est qu’il a toujours raison !

      Sans rire, j’ai la même analyse : l’indice de Shangaï est un excellent indicateur de la "santé" mondiale. Si l’indicateur vient à flancher - ce qu’il n’est pas loin de faire- on verra rapidement la théorie des dominos et surtout la faiblesse des théories économiques "standards" se montrer au grand jour. Et nous sommes tout aussi exposé que les US.

      Une chose diffère néanmoins, et là dessus JC Trichet a raison : il ne faut pas baisser les taux. Il faut laisser le marché encaisser ses excès et s’apurer.

      La Fed n’a pas le même courage parce que la santé US est au plus mal. Rester intangible serait intenable pour beaucoup d’intérêts, du coup la Fed fait ce qu’on lui dicte de faire. Et c’est très dangereux.

      En dilapidant ses marges de manoeuvre sur les taux, la Fed ouvre la voie à l’inflation, mais pire encore, risque de se trouver fort dépourvu si un nouvel "accident" venait à se produire. La BCE est plus solide dans ses positions car l’inflation pourrait s’avérer pire que l’action sur les taux.

      L’équilibre est donc étroit, mais le fait que Fed et BCE n’aillent pas dans le même sens est un signe fort : ça panique au plus haut niveau.

      Les subprimes ont fait de la casse : et ce n’est pas fini.


    • Gilles Gilles 30 janvier 2008 07:31

      logic

      "Maintenant s’il y en a qui sont persuadés qu’à eux tout seul il peuvent créer des richesses mille ou dix mille fois supérieure à n’importe quel entrepreneur ou pruducteur c’est qu’ils ont un grave problème dans la compréhension de l’argent"

      Et ils ont raison...regarder le jérome machin de la société générale, il se faisait les couilles en or en boursicotant. Il y a 3 semaine il a gagné 1,4 milliards d’euros........bon aprés ça a coincé, faute à pas de chance, mais avec plus de prudence et de jugeotte, il s’en tirait. Voilà, le trader est un petit dieu dont tout le monde voudrait le job....ha, l’appât du gain facile ! Regarder ce qu’il dit de son expérience et montre ce que gagnent ses pairs

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/01/29/jerome-kerviel-ma-hierarchie-fermait-les-yeux_1005103_3234_1.html

      Et il y en a encore qui croient qu’on devient riche à la sueur de son front......


  • geko 29 janvier 2008 14:06

    Merci pour cet article très pédagogique.

    Une question : La BCE n’a t’elle pas une position de sagesse laissant le système se purger pour garder ses munitions une fois la stabilité retrouvée ?


    • geko 29 janvier 2008 14:17

      Si ma question vous semble pertinente et si oui, quelles sont ces munitions ?

      Merci


    • logic 29 janvier 2008 21:15

      Feriez vous confiance à la BCE pour défendre les intéréts de l’Europe ? Trichet Bush DSK même combat : nous appauvrir pour s’enrichir eux et leurs potes


  • Céphale Céphale 29 janvier 2008 14:20

    L’article ne m’emballe pas. Il ne fait que répéter ce que nous savons déjà, sans se prononcer sur les politiques de la FED et de la BCE.

     

    Le commentaire de Forest Ent me parait bien supérieur à l’article.


    • Forest Ent Forest Ent 29 janvier 2008 17:55

      Merci.

      Un conseil à tous pour saisir l’évolution et la gravité de la crise : suivez désormais attentivement le SSEC (indice généraliste de la bourse de Shangai). Pendant toute l’année 2007, le FMI, l’OCDE, etc, se sont arc-boutés sur la "théorie du découplage" : "la mondialisation a permis un décollage autonome des pays émergents, qui survivra à la fin du surendettement US".

      Si le SSEC plonge franchement en 2008, vous constaterez que tout ce dont on vous a abreuvés depuis 15 ans en matière d’économie était grossièrement faux, et que la mondialisation a été un gigantesque piège à cons.


    • Nono Ladette Nono Ladette 3 février 2008 15:08

      Pas d’accord Forest : la Chine va peut-être plonger mais pour des raisons endogènes, pour corriger les excès, notamment boursiers, des dernières années. Sa chute ne remettrait en aucun cas en cause la mondialisation.

      L’évolution de l’économie démontre au contraire que la mondialisation profite aux plus pauvres : petit à petit la croissance occidentale ralentit (1,5% en 2008 en Europe, aux USA et au Japon selon le FMI) alors qu’elle se maintient à un niveau fort en Asie et en Américque Latine. En Afrique, elle sera même plus forte en 2008 qu’en 2007, avec 7%.


  • ZEN ZEN 29 janvier 2008 14:22

    "Bon appétit, Messieurs, Ô ministres intègres
    Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
    De servir, serviteurs qui pillez la maison
    Donc vous n’avez pas d’autres intérêts
    Que de remplir votre poche et vous enfuir après !"
    Victor Hugo


  • Black Ader 29 janvier 2008 14:40

    Une bonne crise, c’est le moment idéal pour abandonner le "modéle" français et passer au libéralisme.

    Vivement que l’Etat français fasse faillite !


    • logic 29 janvier 2008 15:03

      On peut prendre le système financier qu’on veut tant que nous le confierons à des malhonnêtes il n’en reste pas bcp pour nous Donc rassurez vous si l’Etat fait faillite quand eux commenceront à maigrir il y a lgtps que vous serez sous les ponts ou que vous serez devenu transparent !!


    • Blackeagle 29 janvier 2008 15:05

      pour abandonner le systéme français et passer au liberalisme qui est à la source de ces crises boursiére et financiére ?

      La chose est simple, les américains se sont bien plus engager dans le liberalisme que la plupart des autres pays (depuis Reagan, c’est eux qui l’on appliqué en premier)

      Ce modéle economique se base sur la déregulation de l’économie et le retrait de l’état du domaine économique. Il promet dans le même temps la réduction des dépenses de l’état, contrepartie des baisses d’impots favorables selon ce modéle au développement économique.

      Malheureusement l’état ne peut pas se désengager sans désaprobation de la population des missions qu’il assumait, conjugué à la baisse d’impot celà crée un déficit budgetaire de fonctionnement et l’accroissement de la dette. Dans le même temps, la déregulation permet aux puissants économiques d’asservir les faibles et ainsi les inégalités s’accroissent drastiquement.

      Conséquence de cet apauvrissement relatif des populations des classes moyennes et modestes, ces derniéres ne peuvent plus entretenir la consomation nécessaire pour la continuation du developpement économique. C’est pourquoi on leur propose de s’endetter (au profit là encore des classe suppérieures) pour maintenir une consomation élevée.

      En gros le systémes liberale revient à :

      L’état donc l’ensemble des contribuables s’endettent pour permettre les baisses d’impot surtout favorables aux classes superieures et accentuant les inégalités.

      Les classes moyennes et modeste s’endettent pour maintenir un developpement économique qui profite en définitive essentiellement aux classes suppérieures.

      En gros tout le monde s’endette pour permettre à quelque uns d’être de plus en plus riche.

      Celà est absurde et il arrive fatidiquement un moment ou l’état comme les classes moyennes ou modeste s ne peuvent plus s’endetter. Ce moment est venu. C’est le systéme par son essence même qui conduit à cette situation et qui est voué à s’autodétruire. Il n’y a pas d’autre issue possible pour un tel systéme. Si aprés la crise actuelle, on repart dans ce systéme, tôt ou tard, ça finira pareil.


  • logic 29 janvier 2008 14:57

    ce n’est pas une crise financière ou boursière mais bien plus grave : une crise de société et de civilisation de moralité par le déplacement de nos valeurs fondamentales qui remonte à plusieurs décennies déjà :

     Trichet était dans les années 90 l’inspecteur des finances de Bercy chargé de surveiller le CL ! pour ses bons et loyaux services rendus à la Patrie des Droits de l’Homme et du Citoyen on lui a donné des responsabilités supérieures : Gouverneur de la BDF pour finir au plus haut Patron de la BCE

     Et aujourd’hui nos grands spécialistes qui pensent pour nous et qui nous gouvernent ne comprennent pas ??!!! Pas étonnant ils n’ont même pas compris pourquoi notre déficit s’accroit tous les jours, ce doit être de notre faute n’est ce pas ? 

     Je crois que si l’on va chercher bien loin les explications c’est parce que l’on ne sait plus gratter le vernis et on se laisse éblouir par l’hypocrisie qui planque bien la merde qui nous cotoie


    • geko 29 janvier 2008 16:28

      C’est vrai qu’à lire tous ces articles j’ai de plus en plus l’impression que le pouvoir est entre les mains de réseaux qui s’apparente plus à des maffias.


    • Rage Rage 29 janvier 2008 23:28

      Ce n’est pas qu’une impression : le pouvoir est dans les mains de mafias organisées, très organisées.

      Elles se cotoient dans les hautes sphères dès l’école. Elles vivent par interdépendance, par réseaux.

      On n’en parle jamais, mais la république a glissé : avec la massification des volumes financiers, ces réseaux pèsent à eux seuls bien plus que l’ensemble de l’économie du pays mais en demeurent toujours dépendantes pour tirer leurs intérêts et argent "primaire".

      On vous dit de bosser plus pour gagner plus ?

      Mais pourquoi faire ? Pour que d’autres puissent dilapider "la banque" ?

      Qui paie au final (cf Credit Lyonnais and co) ?

      Ce système mérite de chutter, et tôt ou tard, il chuttera. Question : qui en sortira gagnant ?


  • ronchonaire 29 janvier 2008 15:03

    Votre avant-dernier paragraphe est faux : Trichet et Bernanke ne peuvent pas être "remerciés du jour au lendemain" car les Banques Centrales qu’ils dirigent sont indépendantes. Ils sont certes nommés par le pouvoir politique mais une fois qu’ils sont en place, ils sont innamovibles jusqu’à la fin de leur mandat (sinon, ils ne seraient pas indépendants, ça semble logique pourtant).

    Votre conclusion est donc totalement erronée : les politiciens n’ont pas à "mettre les mains dans le cambouis", du moins pour la partie monétaire et financière. La politique monétaire est du ressort de la Banque Centrale, pas de l’exécutif, et c’est tant mieux ; ça évite l’inflation par le recours à la "planche à billets", ce que n’aurait d’ailleurs pas manqué de faire notre cher Président, fusse la politique monétaire de son ressort.


    • Skof 29 janvier 2008 16:30

      L’auteur n’a pas totalement tord. Tout est possible. L’article 109 A ne précise pas que le gouverneur est inamovible. Il dit qu’il est nommé par le conseil des gouverments (nommé par le politique) pour une seule fois 8 ans. Feu Win Duisenberg n’a pas fait 8 ans. Il suffit que le conseil retire sa confiance à Trichet pour qu’il parte. Idem de Bernanke. Il faut juste avoir du courage politique. Mais la chose n’est plus très courante.


    • haddock 29 janvier 2008 16:39

      Skof,

       

      Et le tord du .


    • ronchonaire 29 janvier 2008 17:23

      Duisenberg n’a pas fait 8 huit ans parce qu’il s’était mis d’accord dès le début avec Trichet pour lui laisser la place au bout de 4 ans, pas parce que le conseil lui a retiré sa confiance.


    • ronchonaire 29 janvier 2008 17:42

      Article 108 du traité de Rome sur l’indépendance de la BCE (source Wikipédia) :

      « Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions et des devoirs qui leur ont été conférés par le présent traité et les statuts du SEBC, ni la BCE, ni une banque centrale nationale, ni un membre quelconque de leurs organes de décision ne peuvent solliciter ni accepter des instructions des institutions ou organes communautaires, des gouvernements des États membres ou de tout autre organisme. Les institutions et organes communautaires ainsi que les gouvernements des États membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres d’organes de décision de la BCE ou des banques centrales nationales dans l’accomplissement de leurs missions. »
       

      On peut difficilement faire plus clair...


    • logic 29 janvier 2008 21:33

      Cela confirme ce je pense : nos politiques ne sont que des MARIONNETTTES de ces gros financiers qui se foutent de nous comme ils se foutent de la droite ou de la gauche , de Sarko ou de Sego Leurs intentions sont trés claires et la machine qu’ils on mis en place depuis 30ans est devenue toute puissante et inattaquable


    • armand armand 30 janvier 2008 14:44

      Plus drôle dans cette affaire c’est que l’émission de la monnaie, droit régalien qui, en principe,, ne servait autrefois qu’à contrôler des espèces elles-mêmes investies d’une valeur intrinsèque, est dévolue à une banque centrale indépendante, descendant en droite ligne de cette Banque d’Angleterre, fondée à l"origine pour gérer la dette de la Couronne...

      D’ailleurs, le passage à l’euro nous laisse dans une situation de non-droit s’agissant des réserves d’or des banques nationales. De quel droit disposerait-on, en vendant, d’un stock d’or qui était, à l’origine, la monnaie, puisqu’il s’agissait de la contre-valeur stipulée dans la définition de ladite monnaie ? Qui en a le droit ? Je me souviens du sinistre Gordon Brown, alors chancellier de l’échiquier, vendant la moitié des réserves de la Banque d’Angleterre... quand l’or était au plus bas ! D’où tenait-il ce droit démesuré ?


  • Djanel 29 janvier 2008 16:01

     

    Non ces ménages américains qui se sont endettés ne sont pas pauvres à l’origine. Ce sont des employés ou des ouvriers touchant un salaire qui se sont fait piéger avec des emprunts avec un taux d’intérêt variable. Quand on passe d’un taux qui était de 3% à 18% les sommes à rembourser ne sont plus les mêmes ! Je n’ai pas fait le calcul mais au pif çà double ou triple. Beaucoup de ces gens n’ont plus été en mesure de payer leurs mensualités. On a saisi leur maison pour les vendre et comme ces saisies se sont faites en grand nombre ce qui a entraîné une augmentation des offres de ventes provoquant à son tour une baisse des prix dans l’immobilier ce qui a mis en difficulté les entreprises du bâtiment qui deviennent à leur tour insolvable parce qu’elles ont des difficultés à trouver des acquéreurs plus intéresser pour acheter sur les saisies. C’est donc une chaîne de cause et des effets.

     

    L’auteur parle de crise financière. Il a raison puisque au départ c’est insolvabilité des emprunteurs qui ne peuvent plus rembourser même après la vente de leur maison parce qu’il y en a de trop. Les banques sont à leur tour touchées puisqu’elles ne récupèrent plus leurs capitaux ce qui provoque une crise boursière déjà démarré par les entreprises du bâtiment qui se retrouvent dans la situation de plus pouvoir honorer leur créance. Ainsi, on se trouve dans une situation de surproduction.

     

    Ensuite on voit se profiler une crise boursière qui pourrait engendrer des mouvements de panique parce que des valeurs baisseront et des américains verront leurs économies fondre comme neige au soleil entraînant une crise de confiance sur les marchés de la bourse.

     

    Comment sortir de la crise, exiger les actionnaires des banques de recapitaliser mais ils refuseront en disant qu’ils n’en ont pas les moyens à la vue des sommes en jeu. Peut-être au-dessus de leurs moyens. Alors empruntez aux banques centrales ce qui vous permettra de payer demain sur vos prochains bénéfices. Forcément, ils refuseront et demanderont aux banques centrales d’intervenir reniant ainsi leurs idéaux de libéralisme.

     

    Comment les banques centrales peuvent-elles intervenir ? En utilisant la planche à billets parce que personne ne veut payer les pertes ce qui provoquera une crise économique du même type que 1929. C’est à dire le chaos et la misère pour les salariés et les rentiers qui n’ont pas d’autre richesse que de posséder un peu d’argent qui perdra de la valeur à cause de l’inflation provoquer par l’utilisation de la planche à billet. Donc pas de monnaie de singe.

     

    Que reste-il à faire ? Une levée d’impôt contre les riches. Le contraire de la politique mener par Sarkozy. Ouille !!! aille !!!ouille pleure le pauvre capitaliste libéral qui ne veut pas que les états interviennent sur les marchés. Il faudra bien en passer par là car cette crise pourra entraîner une perte de confiance dans l’honnêteté des capitalistes qui veulent jouer et gagner sans payer les pertes. Ta perdu au jeu tu paies comme au casino puisque l’économie n’est qu’un jeu pour toi.


    • logic 29 janvier 2008 21:51

      Conclusion si nos enfants veulent survivrent à toutes ces saloperiesqu’ils achêtent un terrain dans la cambrousse qu’ils y fassent leur cabanon qu’ils cultivent leur patates leur blé leur verger leurs poules quelques chêvres et ils devraient pouvoir conserver leur liberté et ne pas se faire asservir par ces requins sans humanité qui détruisent à petit feu notre civilisation dite évoluée En plus ils auront la satisfaction de respecter la nature et de n’avoir de comptes qu’à rendre aux siens et devraient ainsi s’épanouir sans le stress de nos temps modernes


    • yoda yoda 30 janvier 2008 01:22

      @ logic

      J’aime bien votre logique. Pour ne pas contribuer de pres ou de loin a ce systeme qui marche sur la tete :

      regle1 : Le plus important, ne pas speculer (achat d’obligations, preter avec interets, louer ses biens etc...).

      regle2 : reduire sa consommation au stricte necessaire (logement, nourriture, transport)..

      regle3 : ne jamais demander de credit et si possible ne pas avoir de banque

      regle4 : etre autonome au maximum : velo pour le transport, son jardin pour sa nourriture, connaitre les regles de bases une bonne sante etc...

      regle5 : si pas totalement autonome, avoir un metier d’appoint dans les services de base (fermier, artisan, enseignant, medecin, informaticien etc...)

      Ca revient un peu au mode de vie que vous decrivez et ca demande une remise en question de notre mode de pensee materialiste (pas facile). Apres ca, l’inflation, les crises boursieres, les banques qui speculent frugalement sur votre dos etc... ca ne vous concerne plus tellement.....


  • stephanemot stephanemot 29 janvier 2008 16:02

    Plus qu’une crise financière, nous avons avant tout affaire à une crise de la finance en tant que fin : http://blogules.blogspot.com/2007/07/mondialisation-du-free-market-au-fair.html .

    Par ailleurs, et indépendamment des mouvements actuels, les bourses sont en crise. Et je parle là aussi de questions existentielles plus que conjoncturelles. Les mouvements de concentration entre grandes places trahissent cette crise, et une incontestable désaffection : être listé n’est plus la panacée pour les entreprises, et pas seulement à cause des contraintes imposées*. La masse irrationnelle des investisseurs béotiens, les mouvements telluriques imposés par les hedge funds, l’incompétence des gendarmes et le génie des voleurs achèvent un modèle en bout de course.

    Dans l’immédiat, beaucoup vont perdre et quelques uns vont bien tirer leur épingle du jeu, comme d’habitude. Mais quelque chose me dit que nos contemporains sont mûrs pour passer à autre chose. Les dernières réformes de fond remontent à l’après guerre et tout doit être remis à plat.

    De toute évidence, l’économie de marché doit évoluer pour permettre à l’économie de marcher.

    * en théorie tout du moins (cf transparence et bonne gouvernance)


    • ronchonaire 29 janvier 2008 17:28

      Je doute fortement que la mise en place d’une taxe supplémentaire soit vraiment la meilleure solution pour lutter contre l’évasion fiscale.


    • Forest Ent Forest Ent 29 janvier 2008 17:46

      La lutte contre l’évasion fiscale est une vraie nécessité. La taxe sur les flux financiers est, au moins à court terme, une fausse solution, car comment pourrait-on aujourd’hui taxer des flux qui ne sont pas déclarés ?


  • morice morice 29 janvier 2008 19:35

    A la SocGen, c’est la crise de la CIA y semble. Bad Day !


  • D13D 29 janvier 2008 22:07

    Tout à fait d’accord sur la crise financière. Ce qui l’a transformée en crise boursiére est la "titrisation" des emprunts des ménages par les banques pour diluer dans les marchés actions ce qui pour elles était des créances à risque. Ces actions ont été mises sur le marché et par là ont infecté tout le système.

    Comme dans le même temps les achats de sociétés avec "effet de levier" par des filliales de ces mêmes banques avaient déjà grossi énormément la "bulle financière" des marchés actions et avaient réduit la possibilité d’emprunt, les taux se sont enballés, ajoutant leur propre "effet de levier" à la crise de confiance que les opérateurs des bourses et les actionnaires commencaient à ressentir depuis le début de 2007.


  • Forest Ent Forest Ent 29 janvier 2008 22:34

    "Le monde" du 28/8/2007, Article de Daniel Cohen

    "Comprendre la crise de 1929 est le Graal de l’analyse économique." Ces propos furent tenus par Ben Bernanke, l’actuel président de la banque centrale américaine, la Fed, du temps où, professeur d’économie, il était un spécialiste reconnu de la Grande Dépression américaine. L’interprétation qu’il en a offerte est dans la ligne de celle proposée par Milton Friedman et fait jouer un rôle crucial à la crise du système monétaire et financier.

    Nous voyons un théoricien monétariste confronté à sa théorie. Bonne question de l’article : "...mais s’agit-il vraiment d’une crise financière ? ..."


    • Rage Rage 29 janvier 2008 23:22

      Non, très cher Forest.

      Il s’agit d’une crise d’incompétence et de fermage de gueule de haute voltige.

      Mais au bout d’un moment, les conneries, ça se voit.

      Crédibilité, éthique, confiance : ce sont ces mots qui sont en crise.

      La hiérarchie de la SG - comme d’ailleurs- a fermé sa gueule tant que ça marchait : il fallait un bouc émissaire pour porte la charge de la responsabilité.

      Mais les vrais responsables, ce sont les incompétents notoires majoritairement issus des mêmes moules et des mêmes manières de penser... à leur gueule.


    • Forest Ent Forest Ent 30 janvier 2008 03:38

      Il y a plein de gens compétents. Ils viennent d’ailleurs de trouver la solution :

      Reuters - Mardi 29 janvier, 21h05

      LONDRES (Reuters) - Le président français Nicolas Sarkozy menace d’imposer des mesures de régulations aux agences de notation si ces dernières n’agissaient pas d’elles-mêmes pour améliorer la transparence.

      "Si elles ne font rien, alors nous agirons réglementairement parlant", a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune à Londres, avec la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Gordon Brown, le président du Conseil italien démissionnaire Romano Prodi et le président de la Commission européenne, Jose Manuel Barroso.

      Emmanuel Jarry, Jean-Baptiste Vey

      L’économie est sauvée.

      Ma notation pour cette prestation : BBB-


  • Parpaillot Parpaillot 30 janvier 2008 00:13

    @ Auteur : Merci pour vos rappels sémantiques et votre article en général ...

    Vous écrivez :

    "Les ménages américains sont à mettre hors de cause. Pauvres, ils voulaient une maison. Et ils sont allés voir leur banquier sans grand espoir d’avoir leur prêt. Ils étaient déjà fortement endettés et avaient de faibles revenus. Quelle n’a pas été leur surprise de voir leur banquier dire OK et leur prêter au taux alléchant de 1 ou 2 %, mais totalement variable. Qu’importe pour eux que le taux soit variable ou pas, ils n’y ont pas compris grand-chose. D’abord, le spécialiste, c’est le banquier du coin, pas eux ! Eux, ils voulaient simplement une maison et ils l’ont eue. La suite... on la connaît."

    Toutefois, je ne partage pas votre avis s’agissant de la mise hors de cause des ménages américains au motif "qu’ils n’y ont pas compris grand-chose". En effet, tout individu capable de discernement est responsable de ses choix, de ses actes et comptable de ses engagements. Il faut donc cesser de materner et de déresponsabiliser les citoyens qui sont parfaitement capables de prendre leur destin en mains, pour autant qu’on les traite en tant qu’adultes responsables et non pas en tant qu’en qu’enfants. Mais encore faut-il le vouloir ...

    Cordialement !


  • Yohan Yohan 30 janvier 2008 00:22

    Les traders sont comme les chauve souris. On ne sait pas ce qu’elles font dans la journée, ne font pas parler d’elles très souvent, elles volent en rase motte à l’aveuglette mues par leur sonar. Sauf que de temps à autres, il y en a une qui se fracasse dans la baie vitrée. C’est alors qu’on découvre qu’elles existent.

    Les chauve souris ne sont pas plus folles qu’il n’y a de trader fou.

    Lorsque la chauve souris part en chasse, elle utilise dans son vol l’écholocation pour se situer dans la pénombre. Elle pousse des petits cris qui lui reviennent en écho comme en montagne, ce qui l’aide à se guider et lui évite de se fracasser.

    Le trader lui s’est fracassé en plein vol parce que la montagne qui est autour de lui ne lui renvoie plus d’écho, voire ne lui renvoie plus le bon écho. Et paff, un trader de moins....


  • zelectron zelectron 30 janvier 2008 11:37

    Quid des investissements productifs en direction de l’économie réelle ?

    Les sommes vertigineuses consacrées aux diverses formes de la dévoyance boursicotière, du blanchiment, du racket, du trafic d’influence, du financement de voyous divers et variés sont néfastes quand au commerce, à l’industrie, l’artisanat. Ces sommes qui plus est virtuelles, artificielles corrompent la vie de tout un chacun ; elles contribuent à un asservissement par l’argent de la création, du travail, de l’échange de bon aloi.

    Ces règles de ces jeux sont mortifères, elles conduisent tout droit à l’annihilation de notre civilisation. Les agents moteurs des états sont-ils à ce point paralysés par le serpent financier venimeux qu’ils ne peuvent l’abattre ?

     

     


  • dom y loulou dom 30 janvier 2008 12:52

    elles devienent mignonnes vos tentatives de vous déresponsabiliser toujours sur un seul individu... comme si dans toute maladie il n’y avait à l’origine un seul porteur qui transmet aux autres... c’est bien grisant sans doute, surtout si vous vous dites pur et saint jusqu’au haut des cieux ... mais la réalité est toute autre. Il faut un nombre donné d’acteurs pour infecter une société et des stratégies virales, même chez les virus et les bactéries. vous feriez mieux de vous demander dans quelles poches ont aboutis le vol de 80 milliards de la France puisque personne n’a voulu renflouer le dollar cete fois-ci.


  • Kobayachi Kobayachi 30 janvier 2008 13:14

    Comme le disent beau nombre de specialistes boursiers, le marché se régule toujours entre "greed & fear", a savoir entre l’avarice et la peur. Ils ont été trop avare sur les subprimes et maintenant ils ont peur. La défiance n’est jamais bonne pour les places boursieres.

    Autre petit point sur l’article : vous dites que les gouvernements sont propriétaires de leur banque centrale. Cela n’est pas vrai pour la FED ! La FED ne rend plus de comptes au gouvernement américain et est constitué d’un groupement de banquiers. Leur seuls liens sont des conflits d’influence. 


  • Kobayachi Kobayachi 30 janvier 2008 13:28

    Si vous aviez grandi dans un pays où le systeme éducatif n’est bon que si vous en avez les moyens. Que l’on vous lobotomise a longueur de journée avec des programmes télévisé en dessous de tout. Que vous n’avez pas le temps de vous instruir ou de lire parceque vous avez 2 jobs pour juste survivre. Est-ce votre faute ?

    Ces gens ont fait confiance a leur banquier parcequ’il leur a promis qu’ils en auraient les moyens. Comme le dit le rédacteur de l’article, ils ne sont pas des spécialists et ont simplement voulu y croire. les responsables sont bien les banquiers. 

    le systeme banquier américain est tres different des systemes européens. Aux US si vous n’avez pas de crédit history (pris des crédit dans le passé) on ne vous accorde pas de crédit. 

    Je peut vous dire en connaissance de cause que des gens comme cela il y en a des millions aux US.


  • Petrus 30 janvier 2008 16:14

     Entendu aux infos ce matin : 1,3 millions de logements saisis en 2007 aux USA. Soit environ 5 millions de personnes à la rue. Combien en 2008 ?

    En 29, même phénomène : c’était des millions de paysans qu’on mettait à la rue, en saisissant les fermes, devenues insolvables suite à l’effondrement des cours des denrées agricoles ... (si je me souviens correctement de mes lectures).


  • millesime 3 février 2008 01:37

    une leçon à tirer de tous ces événements :

    lorsque l’on souscrit à une SICAV auprès d’une banque, prendre la précaution de demander le contenu du portefeuille de la SICAV et le faire commenter par le service compétent !

    il est certain qu’en l’état actuel 99% des souscriptions se font sur le recommandation d’un agent au gichet, qui souvent n’en connait pas plus que l’interlocuteur qu’il a en face de lui.

    l’exigence de clarté et d’information avant toute souscription devrait être la régle, sachons l’être à l’égard de nos interlocuteurs banquiers


  • korkma sonmez ANTI—PKK 3 février 2008 12:21

    PRESSION DIASPORA OU COURSE AU MUNICIPAL,

     

    A la demande d’ultranationalistes arméniens, Monsieur Jean Paul Bret, maire socialiste et tête de liste de la gauche à Villeurbanne, a obtenu d’une candidate d’origine turque qu’elle se retire de la liste électorale présentée par les Verts.

     

    Soumise à de fortes pressions, ladite candidate a été sommée dans un premier temps de prendre publiquement position sur les tragiques événements survenus sous l’Empire ottoman en 1915. Sous la contrainte, elle s’exécuta. Cela ne suffit pas ! Monsieur Bret exigea ensuite de la candidate qu’elle confirme sa position devant... un militant arménien ! Cette comparution humiliante, digne d’un interrogatoire stalinien, eut bien lieu ! Mais loin de s’en satisfaire, M. Bret et ses conseillers arméniens imposèrent à la candidate une nouvelle épreuve : aller se prosterner devant le monument arménien de la commune !

     

    Las ! Humiliée, présumée coupable du fait de ses origines et constamment obligée de se justifier sur des événements survenus il y a plus de 90 ans, la candidate turque finit par jeter l’éponge.

     

    Nous condamnons avec force la stigmatisation ouvertement raciste dont a été victime cette candidate et dénonçons la politique communautariste dont M. Bret se fait dangereusement l’artisan à Villeurbanne. Dresser les communautés les unes contre les autres et instrumentaliser des tragédies historiques à des fins électorales sont des méthodes indignes d’un démocrate !

     

    La scandaleuse attitude de Jean-Paul Bret, qui a cédé aux plus radicaux des groupes extrémistes arméniens, est une humiliation pour toute la gauche, tous les républicains, et tous les humanistes, que le collectif CIViC appelle à réagir contre cette dérive turcophobe.

     

    Paris, le 1er février 2008


  • Surcouf 29 juillet 2008 22:12

    merci monsieur Fay. J’ai bien appris pour le coup. Quelques liens pour approfondir ?


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