vendredi 3 octobre 2008 - par Michel Santi

Crise financière : ultime examen de passage pour l’Union européenne

Les dirigeants européens n’ont eu de cesse ces derniers mois à propos de la crise financière de renvoyer les Etats-Unis vers leurs responsabilités arguant d’un problème américain provoqué par une régulation inepte et exacerbé par un appât du gain typiquement anglo-saxon... La semaine dernière encore, le ministre des Finances allemand Steinbrück déclarait avec emphase à la tribune du Bundestag que cette crise coûterait aux Etats-Unis leur "statut de superpuissance" tout en balayant de la main une proposition américaine d’un plan de sauvetage commun américano-européen des établissements financiers.

Ne voilà-t-il pas que, quelques jours plus tard, ce même M. Steinbrück mettait en place la plus importante opération de sauvetage d’une banque allemande, la Hypo Real Estate, en y injectant 35 milliards d’euros ! Au même moment, la Belgique assistée par les Pays-Bas nationalisait Fortis, joyau vieux de trois siècles symbole de la finance flamande, et que la France le lendemain faisait le bouche-à-bouche pour sauver Dexia d’une déconfiture totale... Quelques heures plus tard, c’était l’Irlande qui émettait des garanties en faveur de six de ses plus importantes banques pendant que la France dédiait un montant de 300 milliards d’euros destiné à de futures interventions similaires...

M. Steinbrück reconnaissait alors que l’Europe "regardait en direction des abysses".

La réalité était là, crue et incontestable : les banques européennes étaient aussi engluées dans des créances toxiques et dans des opérations à effet de levier que leurs consœurs américaines. Tous ces effets de manche vouant aux gémonies le "capitalisme sauvage" anglo-saxon ne parvenait plus du coup à masquer les zones d’ombre de la finance européenne.

Qui sait que Mme Lagarde, ministre française des Finances, avait supplié quinze jours plus tôt M. Paulson, secrétaire d’Etat américain au Trésor, afin de ne pas laisser AIG sombrer dans la faillite ? Pourquoi ? La réponse est qu’AIG avait intégré dans ses livres une garantie de protection des banques européennes à hauteur de 300 milliards de dollars. Plus grave encore : cette garantie avait à l’époque été sollicitée par des banques européennes dans le but de satisfaire aux ratios exigés par les organes de réglementation. Autrement dit, ces établissements financiers européens étaient si investis dans des opérations à levier qu’ils ne satisfaisaient plus aux critères élémentaires relatifs à leurs fonds propres. Un effondrement d’AIG aurait donc provoqué une réaction en chaîne au cœur même du système bancaire européen !

M. Paulson sauveur de l’Europe ?

Les attentions sont certes toutes braquées sur les Etats-Unis mais la pièce qui se joue outre-Atlantique risque fort de tourner au drame. Dans les années 90, les économistes consultés par la Commission européenne avaient mis en garde cette dernière que l’euro pourrait ne pas survivre à une crise aiguë et que le système des taux d’intérêts uniques ne pouvait convenir à des nations structurellement aux antipodes comme le bloc germanique ou les pays du "Club Med"... Les pères de l’euro, qui souhaitaient cimenter l’union politique par la monnaie unique, espéraient que les tourmentes financières futures seraient utiles car permettraient de tirer des enseignements bénéfiques.

Il semblerait pourtant que, à mesure que la crise s’enracine, cette tourmente financière se transforme progressivement en crise pour l’Union elle-même. L’Espagne est au bord de la crise systémique du fait de l’implosion de son marché immobilier et d’un chômage s’étant aggravé de 8,3 % à 11,3 % en un an. Le différentiel entre les obligations italiennes et allemandes - baromètre infaillible de la santé de l’Union européenne - est à son plus haut historique ! Dans ce contexte, on ne peut qu’approuver les réactions d’incompréhension espagnoles et italiennes vis-à-vis de la hausse des taux d’intérêts européenne de juillet dernier, hausse due à du lobbying allemand sur la BCE... Pour certains, la BCE, aveuglée par sa lutte contre l’inflation, aurait commis l’erreur de trop et serait tombée dans le piège classique des banques centrales.

Les marchés commencent par ailleurs à se demander légitimement si l’Europe est dotée de l’arsenal lui permettant de combattre efficacement une telle crise ! Une Trésorerie de l’Union n’existe pas, la BCE n’est du reste pas habilitée à secourir des banques à l’instar de la Réserve fédérale américaine. Dans un tel contexte et au vu des contraintes administratives européennes légendaires, un plan "à la Paulson" concocté en quelques jours est virtuellement irréalisable car il nécessiterait l’approbation préalable de vingt-sept membres... Cette perspective n’est guère encourageante dans une conjoncture dramatique où un système bancaire est susceptible de se liquéfier en quelques heures !

L’heure de vérité semble avoir sonné pour l’Union européenne et, comme diraient les Anglo-Saxons, "make or break" : "ça passe ou ça casse".



20 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 3 octobre 2008 10:39

    en effet , l’Europe n’a pas les moyens de la FED pour affronter la tourmente , et chaque état tente de colmater les brêches chez lui comme il peut . Même si les banques sont plus contrôlées en Europe qu’aux states , il n’empêche que certains ont pu se livrer à des placement aventureux .

    Bientôt , l’écureuil devrait faire payer à ses clients la pertes de ses noisettes placées sur les marchés immobiliers pour jouer dans la cour des grands ( 6,5 milliards fondus au soleil ! ) smiley


  • Forest Ent Forest Ent 3 octobre 2008 11:08

    Bonne remarque. L’Union affronte pour la première fois les conséquences de ses structures économico-politiques :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44363

    "Est-ce la monnaie qui fait le Roy ?", nous allons le savoir. Ca a déjà commencé à friter entre Sarko et Markel.

    Au pied du mur on voit le maçon. Les événements vont se précipiter. Sarkozy est président en titre. Il y aura une réponse organisée ou le souk. Sarkozy a une chance et une seule de gagner ses galons de chef d’état.


    • geko 3 octobre 2008 12:09

      Le rôle de la BCE s’est cantonné à la maîtrise de l’inflation par les taux d’intérêt. Le spectre de l’inflation, avec en mémoire les gens allant chercher le pain avec des brouettes chargés de DM, est bien présent chez les allemands semble-til ! On peut les comprendre aux vues de ce qui s’est passé ensuite avec l’arrvée du petit moustachu !

      Par ailleurs les situations économiques de chaque pays sont très variables ! Les banquiers espagnols ont utilisés allègrement les subprimes, mais l’Espagne dispose aussi d’un trésor de guerre dont ne dispose pas la France, dû à une forte croissance ces dernières années !

      L’Europe est au bord de l’implosion ! Ceci dit on ne peut pas reprocher à Trichet de respecter les règles qui lui ont été fixées ? Celui-ci attend une réponse commune des gouvernants de l’UE qui n’arrive pas !
      Trichet : "J’ai appelé les gouvernements à être aussi réactifs que possibles lorsque nous-mêmes ne pouvons aller plus loin"

      Par ailleurs "La BCE a maintenu jeudi son taux directeur à 4,25% mais en laissant la porte ouverte à une baisse de taux avant la fin de l’année" AFP Boursorama

      Le rôle de la BCE n’a pas évolué depuis sa création laissant à chaque pays le pouvoir régalien de sa gestion budgétaire ! N’est on pas en train d’observer les limites d’un grand écart entre une Europe monétaire avancée et une Europe politique inexistante ?

      Pas de stratégie de réserve de devises => Aucune volonté politique d’être indépendante des USA semble t-il ?

      On ne juge pas de la solidité d’une équipe quand elle gagne mais dans les moments difficiles !


    • Forest Ent Forest Ent 3 octobre 2008 13:32

      La dépression est inévitable, mais la manière dont l’UE la gèrera ne sera pas indifférente, ni économiquement, ni politiquement. J’aurais bien aimé avoir quelqu’un d’autre, mais c’est ainsi et il faut faire avec. Il faut de plus être juste et ne pas préjuger de son comportement en période de crise. Je prie donc pour m’être trompé et pour que M Sarkozy se révèle dans l’épreuve un vrai leader. J’espère dans ce cas être capable de le reconnaître humblement.


    • Forest Ent Forest Ent 5 octobre 2008 13:04

      Bon ben finalement le miracle n’a pas eu lieu. Les dirigeants européens se sont réunis et ont constaté qu’ils n’étaient d’accord sur rien et ont pondu un texte général et lénifiant comme prévisible. Sarkozy reste une grande gueule. Merkel peut toujours pas le blairer. Et l’UE reste incapable d’affronter la crise.

       smiley  smiley  smiley


    • Michel Santi Michel Santi 5 octobre 2008 13:35

      oui et c’est bien piteux mais je n’en attendais pas moins des Européens. En plus, le sauvetage de la banque allemande Hypo Real Etstate tourne au vinaigre...Le Dollar va monter !


    • Forest Ent Forest Ent 5 octobre 2008 16:59

      Le dollar va monter ? Pas si sûr. La seule valeur qui me semble d’une solidité à toute épreuve en ce moment, c’est la volatilité. smiley


  • Marc Viot idoine 3 octobre 2008 11:28

    Certains assimilent l’argent à du papier, alors que l’argent, c’est seulement du crédit, qui vient du latin “credere” croire - L’argent, c’est donc d’abord de la croyance/confiance que l’on accorde à ceux qui le possèdent. Sans confiance, pas d’argent.

    La banque, quand elle vous prête de l’argent, ne va pas en
    chercher dans son coffre, mais s’en procure auprès des marchés financiers qui le lui en fournissent sans lui poser de question, ni lui faire remplir aucun dossier.

    La banque, grâce à la “confiance” qu’on lui accorde, obtient très facilement plusieurs milliards de crédit chaque jour, crédit qu’elle vous rétrocède à un prix plus ou moins élevé selon qu’elle a plus ou moins confiance en vous.

    Mais évidement, tout ceci ne fonctionne que si les banques sont dignes de confiance et gèrent consciensieusement l’argent (la confiance). Et c’est bien là le problème actuel : comment continuer à échanger si on ne peut plus faire confiance à ceux qui était jusqu’alors le garant de l’échange.

    Une des solutions qui semblent se profiler est l’évolution vers des systèmes d’échange locaux interconnectés où les moyens d’échange ont une contrepartie tangible.


    • Internaute Internaute 3 octobre 2008 12:31

      On a envie de dire que la contre-partie tangible serait un retour à l’étalon-or mais en creusant un peu la question on s’apperçoit vite que la création monétaire est nécessaire pour absorber la croissance quant il y en a. Tout le problème est de contrôler la création monétaire pour que l’équilibre soit maintenu. Je ne vois pas de système miracle. Seule compte en définitive l’honnêteté de ceux qui tiennent les rênes.


    • Marc Viot idoine 4 octobre 2008 17:11

      La contrepartie tangible est la reconnaissance de la valeur d’un bien matériel ou immatériel par deux personnes (un acheteur et un vendeur) dont la "qualité" des transactions peuvent être consultés et notés par d’autres.


  • ZEN ZEN 3 octobre 2008 12:09

    "C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nageaient tout nus" (Warren Buffet)____________


    - "Si l’on tire les leçons de la crise actuelle, comme de toutes les précédentes, les mesures qu’il conviendrait de prendre pour empêcher leur retour peuvent être élevées au niveau de principes, et inscrites à ce titre au sein d’une constitution. Le seul obstacle à procéder de cette manière est l’absence de volonté : les causes de la crise actuelle sont connues, elles sont identiques à celles de la crise précédente, dont les causes étaient déjà connues en son temps - même si l’oubli a été imposé à ce savoir." (P.Jorion)

    P.Jorion va au coeur du problème :


    Comprendre la crise :


    • geko 3 octobre 2008 13:04

      "C’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nageaient tout nus" et c’est pas beau à voir smiley


  • Internaute Internaute 3 octobre 2008 12:19

    Dans le traitement de ce chapitre j’ai remarqué que les médias essayent de l’utiliser pour justifier un gouvernement supranational selon leur propagande habituelle. Chaque journaliste qui interroge un responsable commence par lui poser cette question sournoise « Nous sommes en retard sur les américains car nous n’avons pas de gouvernement centralisé en Europe. Comment comptez-vous vous en sortir sans cela ? ». C’est une façon vicieuse de faire croire au public non averti qu’un pouvoir supranational est indispensable pour sortir de cette crise.

    Par contre, les responsables n’y sont pas du tout favorable. JC Trichet l’a dit clairement dans son entrevue télévisée et Gordon Brown l’a répété de son côté. Tant mieux, on l’a échappée belle !

    Je n’aime pas cette façon qu’ont les journalistes de toujours utiliser les événements pour faire passer leur idéologie.

    Pour aider Fortis, cela s’est trés bien fait à 3 pays concernés, sans aucun besoin d’un hyper-machin qui dirait combien les français doivent payer pour les autres ou vice-versa. Le sauvetage de Fortis et Dexia montre que la meilleure Europe possible est celle des associations de nations sur des sujets précis et surement pas un pouvoir mondial. Heureusement que nous faisons l’économie d’un Paulson qui s’est rempli les poches chez Goldman Sachs et voudrait maintenant distribuer tout seul l’argent pris aux contribuables. Laissons aux américains cette manière d’aborder les problèmes.


    • xa 3 octobre 2008 16:16

      Vous vouliez parler du sauvetage de Dexia (pour lequel la France est intervenu) probablement.


      Dexia, pour mémoire, est le N°1 mondial du financement des collectivités locales. Le manque de liquidités de Dexia signifie aussi que les collectivités empruntrices n’ont plus de liquidités pour payer les dépenses locales. ( donc arrêt des constructions d’hopitaux, de lycées, de tous les investissements des régions, des départements, ...). Pire, Dexia Crédit Local pourrait, pour éviter la faillite, exiger le remboursement de certains emprunts des collectivités .... en une seule fois.



      Mis à part ce point technique, le "besoin" d’un niveau européen pour la gestion de ce genre de problème se ressent par la gestion d’une crise de cette ampleur.

      Reprenons le cas Dexia. Vous noterez que c’est essentiellement la Belgique (Dexia est une grosse banque de détail là bas) et la France (le Crédit Local de France, c’est Dexia) qui "finance" la sécurité de Dexia, alors que Dexia est aussi la première banque des collectivités allemandes, anglaises, italiennes ... Donc VOUS financez la sauvegarde des financements des collectivités allemandes et anglaises, les allemands et anglais n’ayant pas mis un centime sur la table dans cette affaire.

      Ne serait-ce pas plutôt à l’ensemble des pays concernés de mettre la main au porte monnaie ?

      Impossible avec l’Europe actuelle. Faute d’un niveau de décision européen, c’est l’unanimité des ministres des pays membres qui est nécessaire. 1 seul en désaccord, et pas de décision possible.


      Imaginez qu’une décision en France nécessite l’unanimité des 22 Régions. Ou encore qu’au sein de votre propre foyer la moindre décision (on mange quoi ? on va voir ... au ciné ?) nécessite l’unanimité. Ca vous donnera une bonne idée du fonctionnement de l’Europe.



  • herve33 3 octobre 2008 12:49

    Pour l’Europe , la tempête sur les banques serait encore devant nous .

    Selon le FMI, les banques européennes sont exposées aux crédits hypothécaires US à hauteur de 75% par rapport aux risques encourus aux USA, auxquels viennent s’ajouter les emprunts souscrits lors des bulles immobilières espagnole, anglaise, irlandaise, etc...

    source : http://contreinfo.info/rubrique.php3?id_rubrique=50


  • JONAS JONAS 3 octobre 2008 13:01

    JONAS à : Forest Ent,

    J’aime beaucoup votre observation que je mettrais aux pluriels " C’est aux pieds des murs que l’on voit les Maçons "…..

    Bonne journée.


  • ZEN ZEN 3 octobre 2008 14:13

    Peu impliquée dans les problèmes financiers us et européens, très peu endettée,la Russie tirera sans doute assez bien son épingle du jeu


  • sisyphe sisyphe 3 octobre 2008 15:14

    Petit communiqué d’Attac France

    La crise financière a atteint l’Europe, malgré les discours qui, depuis un an, se voulaient rassurants, mais qui témoignaient d’un aveuglement total sur ses causes et son ampleur. L’intégration financière a atteint un tel degré que toutes les banques et institutions financières ont été mêlées à la bulle immobilière et ont participé à la spéculation sur les titres hypothécaires. L’économie réelle est maintenant touchée, puisque plusieurs pays membres de l’UE sont entrés en récession.
    	 	 	 	 	

    Dans l’urgence, le Benelux et la France sont obligés de nationaliser Fortis et Dexia. Mais les dirigeants européens comprennent enfin qu’il ne suffira pas de colmater des brèches. Messieurs Trichet, Junker et le président en exercice de l’UE, M. Sarkozy, en appellent à la mise en place d’un plan d’ensemble. Aussitôt, les contradictions de l’Europe politique actuelle éclatent en plein jour. Mme Merkel oppose à ce projet une fin de non recevoir. Et l’absence de coordination conduit le Royaume-Uni à garantir une partie des dépôts bancaires, tandis que l’Irlande annonce son intention de garantir la totalité des dépôts au sein des banques irlandaises seulement.

    Voici donc venu le moment où se révèle l’impasse de la construction européenne néolibérale. En ayant inscrit le principe de circulation des capitaux sans entraves dans tous les traités européens et en ayant dérégulé et libéralisé systématiquement, l’UE se préparait à subir de plein fouet la tempête financière. D’autre part, en ayant fait de l’UE une construction non démocratique, confiée à une armada de politiques et de technocrates inféodés à l’idéologie du marché et incapables de penser autrement qu’en termes de concurrence des marchands et jamais en termes de coopération entre les peuples, aucune autorité politique démocratique n’est aujourd’hui en mesure de parer la plus grave crise depuis l’entre-deux guerres.

    C’est donc la double crise : parce que l’UE a été insérée dans le gigantesque Maelstrom de la financiarisation mondiale, et parce qu’elle est une entité non démocratique, elle est aujourd’hui en panne.

    L’association Attac, que l’on avait accusée de jouer les Cassandre, tant contre la mondialisation libérale que contre les traités européens anti-démocratiques, redit encore l’urgente nécessité de mettre un terme à la logique financière. Elle appelle les citoyens, en ces jours porteurs de tous les dangers pour l’économie, la société et la démocratie, à se mobiliser pour que soient mises en œuvre immédiatement des mesures qui empêchent le retour des crises, notamment par un nouveau partage de la richesse en faveur des salariés et non plus des actionnaires :
     remise dans le secteur public des principaux pôles du secteur bancaire au sein de l’UE ;
     limitation drastique des flux de capitaux par la taxation des transactions financières ;
     fermeture d’urgence des paradis fiscaux et des marchés à terme en attendant la mise en place d’un contrôle très étroit ;
     imposition très progressive des revenus du capital pour que les spéculateurs soient les payeurs ;
     arrêt des réformes dites structurelles du marché du travail, de la protection sociale, retour sur la privatisation des services publics ;
     action de l’UE pour que se tienne une conférence internationale sous l’égide de l’ONU et non pas du G8.

    Le 15 octobre, toutes les Attac d’Europe rendront public l’ensemble de leurs propositions pour sortir de la crise.


  • MAIKEULKEUL 4 octobre 2008 00:55

    L’auteur, néocon convaincu (relire ses articles), essaie de détourner l’attention sur les causes de la crise en pointant le doigt sur nos problèmes européens.

    Les subprimes, les produits dérivés ont été créés par qui ?
    La déréglementation forcenée a été imposée par qui ?
    Le torpillage systématique de l’Europe politique a été organisé par qui ?

    Arrêtez de nous raconter des salades

    Quant au "Dans les années 90, les économistes consultés par la Commission européenne avaient mis en garde cette dernière que l’euro pourrait ne pas survivre à une crise aiguë, QU’EST CE QUE C’EST QUE CETTE BALIVERNE ? Vous avez trouvé cela au doigt mouillé ?

    Les pays européens, pour l’instant, ont su réagir dans l’ordre, et la BCE a, pour l’instant, fait son travail.

    Il convient maintenant de tirer toutes les conséquences de ces dérapages et éviter, pour notre continent, le retour de ces pratiques financières de voyous

    La prochaine étape est l’écroulement du dollar.

    Espérons que notre politique monétaire ne sera pas modifiée, et nous protégera de la folie des néocons liberticides us


  • poetiste poetiste 4 octobre 2008 09:50

    Questions.

    Quel rôle joues-tu dans la comédie humaine ? Si tu ne comprends pas la question : Quel est l’état des lieux en ta propre vie, ce que tu décides, ce que tu subis. Quelle est ta responsabilité en ce qui concerne l’avenir de la planète, quelles sont tes compromissions et tes omissions ? Quelle valeur a ton ego par rapport à la survie de l’humanité ? Tu comprendras que je ne pouvais pas te demander seulement ton métier, c’est trop restrictif pour une personne intelligente comme toi. En toi : inquiétude passive, stress, peur, bras baissés, paix derrière des œillères ou une véritable paix dont le monde aurait tant besoin en chacun de nous ? Vois-tu les choses dans un cadre holistique ou dans ce qui peut t’apporter richesse et confort à court terme ? Quel temps donnes-tu au temps ? Je m’explique : Quel degré de passion de l’homme est en toi comparativement à ton individualisme ? Es-tu plus consommateur de nourritures matérielles que de nourritures spirituelles ? Quelle est ta place et ton point de vue dans la vague déferlante du « Chacun pour soi, Dieu pour tous », du profit sans état d’âme ? Te considères-tu comme berger ou mouton ? Es-tu enclin à te réfugier dans des particularismes corporatifs pour te sécuriser et tenter de donner un sens à ta vie ? Bref, que penses-tu de la crise monétaire internationale et d’une issue possible à cette débandade ? Quelle est ta passion pour une issue heureuse de cette crise ? Ah ! Mais j’allais oublier : quel est ton métier ? On simplifie toujours les questions faute de prendre le temps de les poser. S’il te plaît, ne simplifie pas la réponse. Merci.


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