lundi 15 février 2010 - par ProfesseurForex.com

Crise grecque : Chronologie et analyse

Depuis maintenant plusieurs mois, les marchés sont très inquiets de la situation catastrophique des finances publiques grecques. La Grèce traverse en effet actuellement la pire crise budgétaire de son histoire, et les investisseurs craignent une propagation de ces difficultés au sein de la Zone Euro.

Il faut dire que peu avant cette crise, les marchés avaient été paniqués par la cessation de paiement de Dubai. L’Emirat, très affecté par la crise, avait tout bonnement annoncé qu’il ne pourrait pas régler ses créanciers avant plusieurs mois...

Sur le Forex, l’influence du dossier grec saute aux yeux, la paire EUR/USD ayant perdu plus de 1500 pips depuis le début du mois de décembre, revenant ainsi à des niveaux qui n’avaient plus été connus depuis le mois de mai 2009.

Jeudi, les pays membres de la Zone Euro ont effectué une déclaration selon laquelle ils s’engagent à apporter leur soutien à la Grèce. Aucune modalités concrète de cette aide n’a encore été dévoilée, mais il nous semble utile, à ce stade, de faire un point complet sur ce dossier.

Pour remettre tous les faits en perspectives, reprenons tout d’abord la chronologie récente de ce dossier :

Chronologie synthétique :

22 octobre 2009 : L’agence de notation Fitch Ratings dégrade de "A" à "A-", avec perspective négative, la note financière de la dette de la Grèce.

08 décembre : Fitch passe de A- à BBB+

16 décembre 2009 : L’agence Standard & Poor’s a abaisse la note de la Grèce

09 décembre 2009 : L’impasse financière "menace la souveraineté nationale de la Grèce", pour la première fois depuis le retour de la démocratie en 1974, a affirmé le Premier ministre grec Georges Papandréou.

10 décembre 2009 : Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, appelle le gouvernement grec à prendre des mesures "courageuses" pour réduire son déficit budgétaire et sa dette.

14 décembre 2009 : Le Premier ministre Georges Papandréou annonce un programme de rigueur visant à rétablir les finances publiques grecques.

22 décembre 2009 : Après Fitch et Standard & Poor’s, l’agence de notation Moody’s a abaisse la note de la dette de l’Etat grec de A1 à A2 en raison de la dégradation de la situation financière du pays.

14 janvier 2010 : La Grèce présente les grandes lignes de son plan d’assainissement des finances publiques mais sans parvenir à convaincre les marchés de sa capacité à régler la crise de sa dette.

3 février 2010 : Le conseil des gouverneurs de la BCE "approuve" le plan d’assainissement des finances publiques présenté par Athènes, qui prévoit le retour du déficit public grec dans les limites du Pacte de stabilité européen en 2012.

11 février 2010 : L’UE annonce un plan d’aide à la Grèce, sans donner de détails satisfaisants.


Maintenant que les principales articulations de ce dossier ont été rappelées, il convient d’analyser plus en détail les tenants et les aboutissants de cette crise :

  • Quelle est la situation des finances grecques ?

Tout bonnement catastrophique : Un déficit public prévu à 12,7 % du PIB pour 2009 et 9,4 % du PIB en 2010. Une dette publique de 300 milliards d’euros fin 2009 (113 % du PIB) et attendue à 120 % du PIB en 2010, alors que la limite imposée par l’UE est de 3% du PIB

  • Pourquoi ce problème a-t-il si soudainement inquiété les marchés ?

Parce que l’ancien gouvernement de la Grèce avait falsifié les chiffres... Le gouvernement précédent annonçait un déficit public de 6 % du PIB en 2009. George Papandréou, arrivé à la tête du gouvernement le 4 octobre, dévoile la réalité des chiffres : un déficit de 12,7 % du PIB.

  • Pourquoi la Grèce plus que les autres pays européens ?

Parce que la Grèce était déjà en grande difficulté bien avant la crise, et avait d’ailleurs obtenu en 2001 son admission dans la Zone Euro en 2001 grâce à des comptes falsifiés. Par ailleurs, l’économie souterraine prend des proportions de véritable fléau en Grèce, et est estimée à environ 20% du PIB, réduisant ainsi considérablement les recettes fiscales. Enfin, c’est un pays qui exporte très peu, et qui affiche donc structurellement un déficit du commerce extérieur.

  • Quel est le pire des scénarios ?

Le pire des scénarios est évidemment la cessation de paiement, autrement dit la faillite. C’est ce qui s’est passé en Argentine en 2001, et le pays n’a toujours pas finit de remonter la pente... Mais toutes les voix sont unanimes et excluent cette possibilité : La Grèce fait en effet partie de la Zone Euro, et sa faillite entrainerait l’ensemble de l’union monétaire dans sa chute. C’est donc inenvisageable, ce qui veut plus ou moins dire qu’en dernier recours, les partenaires de la Grèce seront bien obligés de lui porter concrètement secours...

  • Que fait la Grèce pour remédier à cette situation ?

La Grèce a mis en place un plan d’austérité et de réduction des dépenses publiques assez ambitieux : Réduction de 10% des dépenses de l’Etat, ainsi que des primes du secteur public et des dépenses de santé, recul de l’age des retraites, suppression des bonus dans le secteur bancaire public, arrêt des embauches dans le secteur public, et encore bien d’autres mesures drastiques.

  • Que peu faire l’Union Européenne ?

A part essayer de rassurer les marchés en affirmant son soutien, l’UE ne peut malheureusement (en théorie) pas faire grand chose... Les traités européens excluent en effet le sauvetage d’un pays membre de la Zone Euro par ses pairs, et la BCE ne peut pas accorder de prêts aux Etats. Toutefois, comme on l’a dit plus haut, il est totalement exclu que la Grèce se retrouve en cessation de paiement. De plus, les interdictions stipulées par les traités européens sont facilement contournables. En dernier recours, l’UE sera donc obligée d’aider la Grèce. Jeudi, les dirigeants européens ont d’ailleurs fait une déclaration selon laquelle ils viendraient en aide à la Grèce

  • Le FMI peut-il intervenir ?

En principe, le FMI pourrait apporter un soutien financier à la Grèce. Mais dans la pratique, le Fonds monétaire international se contentera de déléguer des experts auprès de la Commission Européenne et de la BCE. La raison de cette non implication est très simple : Si le FMI apportait une aide directe à la Grèce, cela enverrait un signal alarmant aux marchés, le FMI ayant plutôt l’habitude de venir au secours de pays du ’’tiers monde’’. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle plusieurs officiels européens multiplient les déclarations excluant catégoriquement toute intervention du FMI.

  • Pourquoi la situation des finances grecques fait chuter l’Euro, et plus particulièrement la parité Euro-Dollar ?

Parce que les opérateurs craignent que les difficultés de la Grèce se propagent au sein de la Zone Euro. Plusieurs autres pays membres se débattent eux aussi avec des déficits budgétaires énormes, et les investisseurs estiment qu’il y a un risque de défaillance de la Zone Euro dans son ensemble. Personne ne veut donc acheter d’Euros, et les investisseurs se reportent volontiers sur le Dollar, particulièrement plébiscité en cette période d’incertitude sur la reprise mondiale, en raison de son statut de valeur refuge.

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23 réactions


    • jullien 15 février 2010 15:21

      Il semblerait que personne sur Agoravox, du moins parmi les Agoravoxiens qui s’expriment, ne prête attention au détail qui fournit la réponse à la question de Chantecler : les Grecs ont menti pendant des années.
      Cela a deux implications : premièrement, plus personne ne fait confiance à la Grèce. On craint en effet de découvrir qu’ils cachent encore des informations embarrassantes ou qu’ils ne mentent de nouveau escroquant encore d’autres gogos.
      Deuxièmement et cela (comme par hasard) n’est pas dit dans les médias mainstream : la Commission européenne a failli à son devoir de « veille[r] à l’application des traités ainsi que des mesures adoptées par les institutions en vertu de ceux-ci » (art. 17 du TUE). Que les Grecs soient parvenus à rouler dans la farine (?) la Commission et la BCE alors même que dès 2004 il était annoncé que les statistiques officielles grecques avaient été modifiées pour ne pas faire apparaître le déficit dû aux jeux olympiques de la même année m’amène à proposer 3 hypothèses : ou bien les fonctionnaires européens sont d’une scandaleuse incompétence ; ou bien les commissaires ont délibérement refusé de sanctionner la Grèce pour des raisons politiques ; ou bien il y a une histoire de corruption quelque part.
      Dans les trois cas, nous avons de gros problèmes en perspective...


    • rastapopulo rastapopulo 15 février 2010 19:53

      http://www.lesechos.fr/info/finance/020365945542-goldman-sachs-mis-en-cause-pour-son-role-dans-la-crise-grecque.htm

      Quand à la triche, qui ne se limite pas à la Grèce, ça découlle logiquement de la finance anglosaxonne de type impérial qui veut asservir les nations et provoque la faillite.

      Le prétexte de l’usure pour décourager l’emprunt est stupide :

      1° les investissements en technologie et infrastructure sont soumis à l’usure, ce qui est une aberration intellectuelle même avec le dogme anglosaxon.

      2° l’usure sur les emprunt pour couvrir les dépenses de fonctionnement aggrave la situation.

      Quand on sait que la France hors usure aurait une dette de 20 milliards... et que sa dette est à 60% dans des mains étrangères.

      Une saine gouvernance oui ! avec la finance anglo-saxonne impossible !


  • Gabriel Gabriel 15 février 2010 10:14

    Quel paradoxe, les marchés inquiets de la situation des finances grecques. A mourir de rire, ce sont ces mêmes marchés qui mettent en faillite les états en spéculant sans retenu sur la monnaie. Cela s’appel la tyrannie des marchés ! La Grèce est entrée dans l’Europe grâce à d’importantes aides financières de la communauté. Peut-être aurait-il fallut attendre mais les spéculateurs trop impatients de faire de cette Europe un vaste supermarché qu’ils pourront piller ont fait leur loi. Tout comme l’argentine que vous citez, endettée et écrasée par les dettes et les taux d’intérêts calculé par les voleurs des banques centrales. Des états seront mis en faillite afin de mieux contrôler et presser leurs peuples. Cela s’appel la dictature des marchés ! Il suffirait de faire fonctionner la planche à billet et de rayer la dette comme certain pays l’on fait pour Haiti. Seulement voilà, les bandits spéculateurs veulent encore s’enrichir en créant de la misère ! Un gouvernement Européen digne de ce nom doit être mise en place et abolir l’indépendance de la banque centrale européenne afin de contrôler sa monnaie. Quant au FMI il interviendra correctement quand il ne sera plus géré pas ces mêmes voleurs qui pillent la planète ! Tous ces conseils des soi-disant techniciens de la finance donne envie de vomir !


    • Romain Desbois 15 février 2010 20:48

      Etonnant d’entendre sur le sondes que la Grèce doit encore rembourser 40 milliards d’euros des J.O.

      Pendant que nos télés publiques font la propagande des J.O. d’hiver, après le Pourri-Dakar....

      Quelles valeurs défendent ces J.O. ?

      Gouffre financier, c’est l’occasion aux pays sélectionnés de raser « gratis », virer les pauvres de leurs quartiers pour faire place nette aux jeux et leurs intendances.

      Comment peut-on cautionner des jeux qui acceptent que des esclaves chinois enlevés enfant à leurs parents participent à cette mascarade ?

      Honte aux sportifs parasites professionnels !


    • olivier 9 mai 2010 11:14

      C’est pas aussi simple que tu ne le dis et puis ce n’est pas avec des raisonnement anti-capitaliste comme les communiste en faisaient si bien il y a 50 ans que les gens vont y voir plus clair. Tu accuses les grandes institutions européennes dans la crise grecque mais ce n’est pas du tout sa faute, cette crise aurait pu être réglé il y a bien longtemps si l’ancien gouvernement grecque n’avait pas menti sur ses chiffres. Tu me diras, on peut se poser la question : pourquoi la commission européenne ne vérifie pas les chiffres des Etats ? ça je te l’accorde.

      En ce qui concerne les spéculateurs, il ne s’agit pas d’un groupe de sorcière qui s’amuse à faire chier. Il s’agit tout simplement d’une logique de marchés, les gens achètent et vendent dans leur intérêt : si la Grèce est défaillante alors les gens n’achètent plus d’obligation grecques et revendent celles qu’ils avaient et c’est logique, ils sont comme toi et moi, ils n’ont pas envie de perdre de l’argent.
      Enfin ne compare pas la crise grecque avec Haiti : ça m’étonnerait que ce dernier ait 300 milliards de dettes.

  • ZEN ZEN 15 février 2010 10:22

    La Grèce a certes ses faiblesses (corruption, etc...), mais les hedges found ont attaqué le « maillon faible » (?) pour spéculer sur l’euro
    On connaît au moins un précédent : Soros et la £

    "Si c’est aujourd’hui la Grèce et au-delà les pays faibles de l’eurozone qui tiennent le devant de la scène, leur cas n’est qu’une illustration parmi d’autres des difficultés partagées par l’ensemble des pays dits développés.
    Les finances des USA, du Japon, de la Grande Bretagne sont dans une situation à peine moins déplorable et la Grèce ne doit son triste privilège qu’au fait qu’elle est la proie la plus facile dans un troupeau d’éclopés
    .
    La masse de capitaux flottants censée représenter la richesse du monde cherche avant tout à se protéger en ces temps troublés, mais les réflexes prédateurs sont toujours là. Au moindre signe de faiblesse, excités par l’odeur du sang (c’est le vocabulaire en usage dans les salles de marché), les traders parient à la baisse et amplifient les désordres du monde, en une spirale destructrice. L’Europe n’est pas absoute pour autant, loin s’en faut.
    Depuis trop longtemps, elle vit dans un état de somnambulisme, entre incantations incessantes à ses principes fondateurs, sa vocation universaliste, et un déni de réalité. Pourvue des attributs d’une institution politique rassemblant les peuples, elle n’en assume aucune responsabilité sur le plan social ou économique, nos dirigeants ayant choisi en une coupable facilité de s’en remettre à l’intervention de la main invisible.
    ."(CI)


  • ZEN ZEN 15 février 2010 11:06

    Salut Chantecler
    ça marche !
    Question de professionalisme, mon cher  smiley

    Les spéculateurs attisent l’affolement des marchés


  • le naif le naif 15 février 2010 11:51

    C’est quoi cet « article » Copyright (c) 2010 ProfesseurForex.com. Tous droits réservés. De la publi -désinformation ???

    L’euro n’est pas plus mal en point que le dollar, la livre ou autres, le système est moribond, débrancher la planche à billet US ou GB et le patient meurt immédiatement. Personne ne paiera l’Océan de dette, car c’est tout bonnement impossible. Aujourd’hui les Marchés s’inquiètent de la faiblesse toute relative de l’euro vis à vis du dollar, hier c’était le contraire, demain ils s’inquièteront d’autre chose..... qu’ils crèvent et vite (les marchés et les spéculateurs avec).

    Le plan de désendettement concocté pour la Grèce est une stupidité économique de plus. Le seul moteur du capitalisme c’est la consommation et ce n’est pas en diminuant les revenus de la population qu’on la fera repartir !!! Les Grecs ne sont pas des américains, ils ne se laisserons pas tondre sans bouger eux.

    Comment réagiront nos « chers marchés » aux émeutes et à quelques banquiers pendus haut et court professeur Forex ??? Il faudrait peut être réaliser que la crise n’est pas purement financière et virtuelle mais qu’elle va surtout avoir des répercutions sociales impossible à mesurer et qu’in fine c’est sur ce terrain là qu’elle se règlera.


  • Daniel Roux Daniel Roux 15 février 2010 12:48

    De la réclame pour inciter à jouer (et à perdre) sur le Forex ?

    Je conseillerais aux médiateurs d’Agoravox d’interdire ces fausses nouvelles et ces vraies pubs d’autant que les « informations » données sont douteuses.

    Il y a un an, c’était l’Ukraine qui risquait d’entraîner toute l’Europe dans le gouffre, aujourd’hui c’est la Grèce et demain, le Vatican ?

    La Grèce pèse très peu dans la zone euro, c’est comme si on écrivait que les dettes d’Angoulème entraînait la faillite de la France entière. Les cas de la Grande Bretagne et des USA sont autrement catastrophiques. La Livre et le Dollar ne valent guère plus que le papier sur lesquels ils sont imprimés.

    C’est pour contrôler le pétrole et sauver le dollar que les américains et leurs satellites anglais ont détruit l’Irak et menacent l’Iran, parce qu’ils veulent vendre leur pétrole en Euros.

    Le soi disant euro faible est en réalité l’une des rares monnaies, qui servira de refuge lorsque les situations américaines et britanniques apparaîtrons publiquement.

     


  • dohc 15 février 2010 14:50

    J’imagine assez bien le sourire amuse d’un cadre de Goldman Sachs a la lecture de cet article...


  • franchamont franchamont 15 février 2010 17:32

    Ah oui, parlant de Goldman Sachs ! (mais ne tirons pas trop sur le trop candide ProfesseurForex qui prend soin quand-même d’enseigner gratuitement quelques bases utiles) Goldman Sachs, ce démon des marché internationaux, est la première pieuvre qui a étranglé la Grèce alors qu’elle était sous la férule d’un gouvernement pourri de droite qui s’est acoquiné avec les banquiers véreux. Voilà, bon plaisir à vous pour digérer cette info du week-end :

    LJDD : Grèce : Goldman Sachs accusée
    La banque d’affaires américaine aurait aidé la Grèce, actuellement confrontée à d’immenses difficultés financières, à « camoufler » sa dette.



    • Augustule pipo 15 février 2010 18:23

      Ce midi sur BFM TV ils titraient Goldman Sachs conseille la Grèce mais parie sur sa chute !

      Le journaliste, apres avoir dit qu’aujourd’hui pour etre un gagnant, comme GS, il faut savoir créer des bulles, s’est quand même posé la question de savoir s’il est bon que GS soit juge et partie !

      Ca n’avait pas l’air de le pertuber plus que ca non plus....


    • le naif le naif 15 février 2010 19:11

      Je m’interroge

      Qu’est ce qu’un conflit d’intérêt ???
      Qu’est ce qu’un délit d’initiés ???


  • snoopy86 15 février 2010 18:31

    « La Grèce fait en effet partie de la Zone Euro, et sa faillite entrainerait l’ensemble de l’union monétaire dans sa chute. C’est donc inenvisageable, ce qui veut plus ou moins dire qu’en dernier recours, les partenaires de la Grèce seront bien obligés de lui porter concrètement secours... »

    Pas évident du tout ....

    Risques pour les détenteurs de la dette, nouveaux soubresauts sur les marchés financiers sans doute mais pourquoi pas ?

    Le flou autour des décisions de l’UE concernant la Gréce laisse même à penser que les pays du nord qui déjà ne voulaient pas des cueilleurs d’olive dans la zone euro sont trés réticents à aider la Gréce

    Si faillite, seuls les grecs et 2/3 banques paieront les pots cassés...

    Pour les grecs retour vers le tiers-monde et l’austerité mais l’auront-ils vraiment volé ?

    Et un tel avertissement ne serait-il pas salutaire pour tous les pays qui comme la France vivent largement au dessus de leurs moyens ?




  • franchamont franchamont 15 février 2010 19:05

    D’une manière ou d’une autre, qu’on aide la Grèce ou pas, tôt ou tard nous passerons tous à la casserole dans les pays dits développés, à commencer par UK et USA.


    Ce sont les gens les mieux placés pour savoir qui disent ça, comme ce spécialiste franc et lucide qui aide les grosses fortunes à placer leurs capitaux sans être un banquier pourri. Cet article vaut la peine de se remettre à l’anglais si vous ne l’avez pas encore fait.

  • rastapopulo rastapopulo 15 février 2010 20:05

    Le pire des scénarios est évidemment la cessation de paiement, autrement dit la faillite. C’est ce qui s’est passé en Argentine en 2001, et le pays n’a toujours pas finit de remonter la pente... Mais toutes les voix sont unanimes et excluent cette possibilité

    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=17522

    Résister au FMI n’est pas un moyen très uti­lisé, mais l’Argentine a montré la voie. En 2001, au vu des pronostics désastreux selon lesquels l’économie pourrait s’effondrer en l’absence de crédits étrangers, elle a défié ses créanciers et s’est détournée de ses dettes. A l’automne 2004, trois ans après un défaut de payement record de plus de 100 milliards de dollars, le pays était sur la voie du redressement et il avait réussi cette prouesse sans aide étran­gère. La croissance économique fut de 8% pendant deux années consécutives. Le volume des exportations augmenta, la monnaie était stable, les investisseurs revenaient et le chômage diminua. Selon l’économiste Mark Weisbrot interrogé en 2004 par le New York Times, « c’est un événement historique remarquable qui remet en cause 25 ans de mauvaise politique. Alors que d’autres pays avancent cahin-caha, l’Argentine vit une croissance très saine dont rien ne permet de penser qu’elle ne durera pas, et elle l’a réussie sans faire aucune concession pour attirer des capitaux étrangers. »

    Weisbrot est le co-directeur du laboratoire d’idées Center for Economic and Policy Research basé à Washington qui a publié en octobre 2009 une étude sur les 41 pays débiteurs du FMI. Selon cette étude, les politiques d’austérité imposées par le FMI, notamment la réduction des dépenses et le resserrement de la politique monétaire, risquaient de faire plus de mal que de bien aux économies de ces pays.

    C’est également la conclusion d’une étude publiée en février 2009 et due à Yonka Özemir de la Middle East Technical University d’Ankara, qui compare l’assistance du FMI à l’Argentine et à la Turquie.10 Ces deux marchés émergents ont subi en 2001 de graves crises économiques précédées de déficits budgétaires chroniques, d’une croissance insuffisante des exportations, d’un important endettement, d’une instabilité politique et d’une inégalité dans la répartition des richesses.

    Tandis que l’Argentine faisait bande à part, la Turquie suivait les conseils du FMI. Le résultat final a été que l’Argentine a rebondi alors que la Turquie connaît encore la crise financière. La confiance de la Turquie dans les investissements étrangers l’a rendue très vulnérable à la récession mondiale. L’Argentine, elle, a choisi d’investir dans le pays, de développer l’économie indigène.

    Pour trouver l’argent nécessaire, elle n’a pas eu besoin d’investisseurs étrangers. Sa banque centrale a émis sa propre monnaie et accordé ses crédits.

    MERCI DE REGARDER L’HISTOIRE DANS SON ENTIERTE

    voir même de se désintoxiquer des économistes néoclassiques qui calculent l’inflation sur les produits de consommation délocalisés !!!!


  • ddacoudre ddacoudre 15 février 2010 20:43

    bonjour proffesseur

    rien a dire sur l’analyse professorale, mais ce ne sont jamais les qui nous ont sorti des difficulté, ce sont les décisions politiques. nous l’avons vu récemment, les banquiers ont fait disparaitre grâce à leur agence de cotation 50 000 milliards de dollar de monde financiers avec leur crise des supprimes et, ce sont les citoyens des états qui sont venu à leurs rescousses, et il faudrait aujourd’hui que l’on salue comme courageuse la décision de la Grèce de faire encore payer admission aux populations pour juste un maquillage de quelques pour cent quand l’on pense à toutes les sommes que le marché spécule et « blanchi » dans les paradis fiscaux. c’est vraiment prendre les populations pour des bœufs, ce qui me ferait plaisir, c’est que les analystes économiques prennent un peu la mesure de leur inconsistance dans l’analyse politique.

    les états redistribuent leur endettement qui se retrouve dans les mains de ceux qui le leur prête, ces histoires de dettes et de taux ne sont que de l’agitation cérébrale pour les bœufs que sont devenus les populations qui gobent tous.

    mais l’a


  • BA 21 février 2010 00:20

    Entre 1501 et 2002, quels sont les Etats qui ont été en défaut de paiement ?

    Réponse :

    1- L’Espagne : l’Espagne a été 13 fois en défaut de paiement.

    2- L’Equateur : 9 fois en défaut de paiement.

    3- Le Venezuela : 9 fois.

    4- La France : 8 fois. Rappel : le dernier défaut de paiement de la France remonte au 30 septembre 1797 (les historiens l’appellent « la banqueroute des Deux Tiers »).

    5- L’Allemagne : 8 fois.

    6- Le Mexique : 8 fois.

    7- L’Uruguay : 8 fois.

    8- Le Brésil : 7 fois.

    9- La Colombie : 7 fois.

    10- Le Liberia : 7 fois.

    http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2010/02/sov-default_21.png

    Et d’ici 2014 ?

    Quels sont les pays qui vont être en défaut de paiement d’ici 2014 ?

    La dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB.

    La dette publique de la France sera de 95,5 % du PIB.

    La dette publique du Royaume-Uni sera de 99,7 % du PIB.

    La dette publique de la Belgique sera de 111,1 % du PIB.

    La dette publique des Etats-Unis sera de 112 % du PIB.

    La dette publique de l’Italie sera de 132,2 % du PIB.

    La dette publique de la Grèce sera de 133,7 % du PIB.

    La dette publique de l’Islande sera de 134,1 % du PIB.

    La dette publique du Japon sera de 239,2 % du PIB.

    C’est à la page 30 :

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/spn/2009/spn0921.pdf


  • vinvin 22 février 2010 05:30

    On s’ en fout.


    Qu’ ils aillent se faire voir chez les grecs !





    VINVIN.

  • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 5 mai 2010 19:55

    Qui spécule sur la dette grecque et attaque l’€ ?

    Les banques et les financiers, les mêmes qui ont été renfloués par les états occidentaux alors qu’ils ont par leur avidité provoqué une crise qui a eu pour résultat une hausse sans précédent du chômage.

    Qu’est-ce qu’on attend pour demander des comptes à ces rapaces ?
    On en a collé au mur pour moins que ça.
    Si les autorités ne s’occupe pas de ces bandits, est-ce que c’est au peuple d’intervenir ?

    Aux armes citoyens, formez vos bataillons, marchons etc... 


  • Jacques Jacques 10 mai 2010 01:19

    Le second hold-up des marchés financiers, sur les dessous de bruxelles :
    http://ellynn.fr/dessousdebruxelles/spip.php?article118


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