Dérives alternatives (2/2) : l’inflation et son camouflage en Argentine
La faillite du néolibéralisme, éclatante avec les crises de 2001 et 2008, et toutes les failles de notre modèle économique, n’a, pour l’instant, pas encore produit un véritable changement de direction politique, si ce n’est dans quelques pays d’Amérique latine. Et si un manque de distance avec les failles des politiques des pays dirigés par des alternatifs freinait le véritable changement que nous attendons ? En ne faisant pas toujours assez le tri entre le bon grain et l’ivraie, sans pour autant tomber dans les caricatures véhiculées par les tenants de la pensée dominante, le premier ne peut-il pas en être souillé politiquement ?
Bien sûr, on peut penser, sans doute à raison, que les faiblesses des administrations Kirchner sont au final mineures, y compris par rapport à celles de ceux qui nous dirigent depuis des décennies. Mais il est aussi malheureux de prêter ainsi le flanc à la critique et ternir un bilan largement favorable, qui démontre l’intérêt de bon nombre de politiques alternatives que l’Argentine a menées de 2002 à 2015.