jeudi 3 septembre 2009 - par Charles DEREEPER

Economie en 2010 : la troisième voie, celle du milieu

Entre les pessimistes et les optimistes, voici un scénario économique alternatif pour 2010.

Bien que de nombreux internautes commencent à douter du diagnostic macro économique qui a été posé par les éditorialistes qui interviennent sur les sites boursiers (euh doute est un mot bien faible si on regarde le vocabulaire assez narquois qui est employé), et surtout, bien que de nombreux français recommencent à consommer comme avant, persuadés que tout est fini, je souhaiterais répondre par une image.
 
Elle résume à elle seule le côté paradoxale de la situation actuelle et en même temps, son aspect unique dans les annales économiques.
 
La situation économique est dégradée à un haut niveau. Les entreprises sont plombées. Les bénéfices sont au plus bas… tandis que les cours de la Bourse anticipent un retour à la normale pour dans six mois, en grimpant quasi non stop.
 
Conséquence, des distorsions d’une ampleur exceptionnelle ont lieu.
 
Voici mon image :
 
 
Autour de moi, il y a deux catégories : la première a retourné sa veste en étant convaincue que le pire est derrière nous. La deuxième dit en substance : rira bien qui rira le dernier car il est impossible que tout redémarre comme avant entre le papy boom, la flambée des déficits et le désendettement des ménages.
 
Pour être franc, aucun des deux scénarios ne m’attire. J’adhère aux deux en même temps… n’y aurait il pas une troisième voie, celle de la stagnation durable, pendant plusieurs années, où nous n’aurons pas de croissance à cause des blocages désormais structurels, mais nous n’aurons pas non plus de dépression économique.
 
En quelque sorte, pourquoi une pause de trois ou quatre ans ne permettrait-elle pas le désendettement progressif, un rattrapage à plat pour l’immobilier en valeur faciale, donc une correction par défaut, et une réduction des capacités de production des entreprises dans la douceur relative (c’est-à-dire, sans une faillite massive des intervenants) ?
 
Concernant la hausse actuelle de la Bourse, il faut arrêter de s’en servir comme d’un argument et mélanger macro économie et tendance du CAC 40. J’étais déjà derrière les écrans dans les années 90. Le nombre de fois que le CAC 40 a eu tort est aussi élevé que celui où il a eu raison...
 
Charles Dereeper
 
 


8 réactions


  • John Lloyds John Lloyds 3 septembre 2009 13:23

    Belle posture de tiédeur de l’auteur pour continuer à vendre ses livres. Hélas les jugements motivés par des objectifs commerciaux sont toujours suspects, et cet article n’échappe pas à la règle.

    Inutile de nous coller un chart, Mr Dereeper, alors que tout le monde sait que l’on vit une rupture nette depuis depuis plusieurs mois entre les places boursières et les réalités économique (rupture que même les Golman Sachs et consorts n’auront le pouvoir de faire durer)

    S’il y a une seule courbe à retenir de la situation de crise actuelle, c’est celle là, où vous pourrez constater la jolie envolée de l’argent virtuel, conclue par une superbe verticale. Je peux encore comprendre les victimes de la propagande convaicues que tout cela n’était qu’un mauvais rêve, ou ceux qui ont interêt à faire vivre cette propagande, mais pas ceux censés connaître cette création astronomique d’argent compensée par une dette publique incontrôlée.

    Alors un peu de réalisme ! C’est soit l’effondrement financier imminent qui nous (l’occident) attend, soit la situation du Mexique, après la progressive disparition de tous nos acquis sociaux. A choisir, je préfèrerais la première solution, violente et rapide, qui nous donnerait l’opportunité de tout reconstruire sur des bases saines, plutôt que la seconde, qui pourrait réinstaller durablement un nouveau moyen-âge.


    • monbula 4 septembre 2009 12:56

      Merci à john Lioyds pour votre réponse cinglante.

      Certains essaient toujours de nous faire croire que ça peut repartir comme avant.
      Nous sommes au bord du précipice et avons 2 choix :

      1/ Tomber dans le précipice
      2/ Reculer d’un pas et réfléchir.


  • MKT 3 septembre 2009 16:46

    Oh, le bel article !
    La réflexion de l’auteur se veut profonde, elle est seulement...creuse.

    Je lui propose d’autres thème comme « S’il est annoncé de la pluie, doit on exclure qu’il y ait des éclaircies ? » ou encore « je sais pas si je vais prendre fromage ou dessert, et si je prenais les deux ? »

    Bon trève de persiflage, cher monsieur l’auteur, achetez vous le logiciel suivant : « Machines à écrire », il pondra automatiquement des textes assez insolites mais qui au moins auront plus d’intérêt.



  • yoananda 3 septembre 2009 17:19

    Oui, c’est un scénario possible, mais pas sur 4 ans, vu le contexte, c’est plutot en décénies qu’il faudra le chiffrer, et en espérant que pendant tout ce temps, il n’y ai pas de catastrophe naturelle ou pas qui ne viennent perturber cette longue convalescence.

    De plus, vu la direction prise par les USA, ca reste tout de même peu probable. Ils vont continuer d’aggraver leur déficit alors même que les investisseurs vont se faire plus rare, jusqu’au moment crucial ou la bulle du dollar va éclater / dégonfler...


  • arturh 3 septembre 2009 17:31

    On connaît ces « crises de 1929 ». Celle-ci va encore durer comme la précédente : 20 ans au moins. Elle va entraîner des mutations politiques, économiques, sociales et culturelles phénoménales (pensez à la précédente qui a duré en réalité de 1919 à 1949) !

    Celle ci avait en réalité commencé en 2000 et va durer jusqu’en 2020/30.

    http://www.lewrockwell.com/rothbard/kondratieff.gif

    http://tinyurl.com/nnpzke

    http://tinyurl.com/nrz8ey





  • nortydal 3 septembre 2009 18:43

    Ou sont les chiffres, les articles, qui peuvent accréditer votre théorie ? une analyse de tendance ? ok, il y a un graphique...
    Le P/E est très élevé, en seulement 5 mois... Le marché est donc très cher, donc d’après vous on continue comme ça, sans qu’il ne se passe rien du tout et ce pendant des années ?????????
    Les marchés vont tanker, les bénéfices ne sont pas au rendez vous et les actions sont surrévalué, les aides gouvernementales vont s’arreter dans de nombreux pays. Maintenant il manque l’élément déclencheur...
    la faillite d’une grande banque, l’effondrement de l’immobilier commercial, de très mauvais chiffre du chomage ? Personne ne sait.


  • xray 4 septembre 2009 21:04


    Lorsque vous cesserez de croire que ce sont les élus qui ont le pouvoir, on pourra peut-être avancer. 

    Vos chers élus se moquent de vous. Ils ont bien raison. 
    Ils ne sont que des marionnettes d’un grand guignol. 
    Le pouvoir est dans les mains de ceux qui contrôlent le capital de la Dette publique. (Pour la France, cinq fois le budget net de l’État.) 

    Le « capital de la Dette publique » gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. C’est de cette façon qu’il s’est construit. (Misères et maladies) 

    Le capital de la Dette publique est entre les mains de ceux qui bénéficient de la loi 1905. La loi 1905 défiscalise les immenses revenus des « curés ». 

    Le Grand Guignol politique 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

    Google antisémite 
    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/17/google-antisemite.html 



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