vendredi 23 octobre 2009 - par Jean Claude BENARD

Faillites d’entreprises vs Créations : Une escroquerie communicante !

Si vous êtes au chômage ou que votre entreprise va mal et que ça commence à « sentir le sapin » pour votre avenir professionnel, n’hésitez pas une seconde : Allez voir la photo de Christine Lagarde et Hervé Novelli en pleine hilarité sur le portail du Gouvernement

Vous remarquerez d’ailleurs ces derniers temps que c’est très "tendance" pour les ministres d’afficher un sourire ... qui ne rassure personne !

Mais pourquoi la Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et le secrétaire d’Etat aux PME sont-ils de si bonne humeur ?

Serait-ce à cause de la "brillante réussite" de la baisse de la TVA dans la restauration ?

Et bien non, c’est parce qu’ils annoncent un : "Nouveau record historique de créations d’entreprise avec 56 548 créations en septembre"

Intégralité du communiqué du 21/10/09

"Malgré la crise économique, le nouveau record de créations d’entreprise en septembre 2009 annoncé par l’Insee confirme deux tendances : le succès durable du statut de l’auto-entrepreneur, lancé le 1er janvier 2009, mais aussi le dynamisme des créations d’entreprise en France, tous régimes ou statuts confondus.

Selon les statistiques publiées le 20 octobre par l’Insee, le nombre de créations d’entreprise a atteint un nouveau record historique : 56 548 en septembre. Soit une hausse de 36,8 % par rapport au mois précédent. Avec ce nouveau chiffre, le nombre cumulé de créations d’entreprise de juillet, août et septembre est en hausse de 80,3 % par rapport aux mêmes mois de 2008.

Un record impressionnant en cette période de crise, qui confirme le développement d’une culture entrepreneuriale en France. En dépit de la crise, "l’objectif de 500 000 créations d’entreprise en 2009 sera largement dépassé", a déclaré Hervé Novelli.

424 209 entreprises ont été créées sur les neuf premiers mois de l’année 2009, soit 68 % de plus que sur la même période en 2008. Source Bercy.

Les secteurs qui contribuent le plus à cette hausse sont le soutien aux entreprises et le commerce. Des bons chiffres également pour la construction ou l’ensemble santé-enseignement-action sociale. Ainsi, les créations d’entreprise ont concerné en septembre tous les secteurs, et pas seulement ceux où les auto-entrepreneurs sont le plus présents.

Christine Lagarde et le secrétaire d’Etat aux PME se félicitent de ce nouveau record et font deux constats :

le succès du régime de l’auto-entrepreneur se confirme : il concerne plus d’une création d’entreprise sur deux depuis janvier ; mais les créations hors auto-entrepreneurs enregistrent, elles aussi, une forte hausse, de plus de 21,1 % par rapport au mois d’août 2009. Le régime de l’auto-entrepreneur ne cannibalise donc pas les créations d’entreprise.

des créations d’entreprise depuis janvier ont été faites sous le statut d’auto-entrepreneur (soit plus d’une création d’entreprise sur deux). Source Insee" - Source Le Portail du Gouvernement
 
Clairement, les nouvelles entreprises qui font se pâmer le couple ministériel (et qui sont pour beaucoup des entreprises qui ont été créées dans le but de se faire un complément de revenus) représentent 50% des nouvelles entreprises créées !

Mais qu’en est-il des autres entreprises qui ne relèvent pas du statut d’auto entrepreneur et qui, elles, emploient plusieurs salariés et qui, il ne faut pas l’oublier, ont d’autres obligations que celle de se faire une "petite augmentation de pouvoir d’achat" ?

Première réponse : Le Point

" .../ ... Septembre a été le deuxième mois le plus noir pour les faillites en France avec 6.598 défaillances d’entreprises, un chiffre en hausse de 12% par rapport au même mois de 2008, annonce l’assureur-crédit Coface. Le record historique avait été atteint en mars 2009 avec 6.773 faillites ... / ... "

Deuxième réponse : Le Figaro du 21/10/09 (cité par le blog Chomeur93), c’est à dire de la même date que le communiqué du Gouvernement

Les faillites de petites entreprises se poursuivent

" Un nombre record de défaillances a été enregistré en septembre.

Les chefs d’entreprise ne voient pas de signe de reprise et demeurent plus prudents que jamais, notamment dans l’industrie. Avec raison. Selon la deuxième édition de l’observatoire des faillites de Coface, 6 598 entreprises ont jeté l’éponge le mois dernier contre 5 898 en septembre 2008. Septembre s’arroge ainsi un triste record.

Il devient le deuxième mois le plus lourd en nombre de faillites qu’ait connu l’économie française après le record historique de mars 2009 (6 773 faillites). Sur un an, le nombre de défaillances s’élève à 65 833 à fin septembre contre 53 197 à fin septembre 2008. Soit une augmentation de 24 %.

Conséquence directe, l’ardoise est de plus en plus lourde pour les fournisseurs qui travaillent avec les sociétés au tapis. Elle a augmenté de 71 % par rapport à fin septembre 2008 pour atteindre 5,6 milliards d’euros ... / ... "

Et le Figaro, à la manière de Christine et Hervé d’argumenter sur le "formidable succès des créations d’auto entrepreneurs"

" Les chômeurs prennent leur destin en main

Les Français tirent également les conséquences de la crise. Ils sont un nombre grandissant à prendre leur destin en main. Les créations d’entreprise ont atteint un chiffre record en septembre. Selon l’Insee, les créations se sont élevées à 56 548. Ce niveau n’avait jamais été atteint. Au total, les créations en juillet, août et septembre ont progressé de 80,3 % par rapport à la même période de 2008. Les secteurs qui contribuent le plus à cette hausse sont le soutien aux entreprises (+ 118,7 %) et le commerce (+ 72,1 %).

... / ... Les chômeurs sont nombreux à choisir cette solution. Selon une enquête récente de l’Ifop, 41 % des autoentrepreneurs sont des demandeurs d’emploi. Si cette tendance se confirme, Hervé Novelli pourrait gagner son pari : atteindre 500 000 créations d’entreprise cette année dont 300 000 autoentrepreneurs.

Avant de tempérer un peu le "formidable succès"

Mais il ne l’emportera que si le chiffre d’affaires réalisé par les autoentrepreneurs est considéré comme significatif. Selon les premières statistiques connues, leur chiffre d’affaires mensuel est de 1 400 euros. Un chiffre considéré comme faible par les opposants les plus farouches dont l’Union professionnelle artisanale (UPA) qui regroupe les artisans français. D’autres soulignent que les jeunes entreprises qui disparaissent presque aussi rapidement qu’elles ont été créées sont nombreuses.- Source Le Figaro Entreprises

Nous attirons votre attention sur un article : "Quel est le VRAI salaire d’un auto-entrepreneur ? 600€ par mois ?" écrit par Gautier Girard, auteur d’un blog portail sur les sujets suivants : "Création d’entreprise, gestion d’entreprise, entrepreneuriat, tableau de bord de l’économie… ce portail de l’entreprise et de l’économie contient toutes les informations sur l’entreprise et l’économie pour les chefs d’entreprise et les entrepreneurs"

Que dit-il ?

" ... / ... Sur les 70 000 auto-entreprises créées au premier trimestre et qui devaient déclarer leur chiffre d’affaires semestriel fin juillet, si elles en avaient réalisé un, 30 000 ont effectué cette démarche. Au final donc, cela représente 43% des auto-entreprises qui ont effectivement déclaré un CA.

"Les auto-entrepreneurs ont déclaré des revenus globaux de 54 millions d’euros pour le 1er trimestre 2009 et de 126 millions d’euros au second trimestre 2009, ce qui représente 4 200 euros de chiffre d’affaire par auto-entreprise au 2ème trimestre 2009.

On remarque un souci de formulation ici. Ce que M. Novelli présente comme un revenu est en réalité un chiffre d’affaires, qui est taxé d’emblée entre 13% et 23,5% selon que l’auto-entreprise soit dans le commerce ou les services (source). Et surtout auquel on doit soustraire tous les frais courants de l’entreprise.

A priori donc on peut être contents de ces 4 200 euros de “revenus” comme dirait M. Novelli. Mais comme il y a ce souci évident de formulation, je me suis intéressé à partir de ces chiffres à chercher le VRAI salaire d’un auto-entrepreneur.

Quels sont les VRAIS revenus d’un auto-entrepreneur ?

On peut s’aider du chiffre suivant : “une auto-entreprise a réalisé en moyenne 4 200 euros de CA au 2ème trimestre“.

4 200 euros pour 3 mois, cela fait 1 400 euros de chiffre d’affaires pour 1 mois d’activité des 30 000 auto-entrepreneurs qui ont déclaré un Chiffre d’Affaires.

Si on retire les cotisations sociales, il reste : Pour une auto-entreprise qui a des activités de commerce :

1 400 x 13% = il reste 1 218 euros sans compter les dépenses courantes de l’entreprise et le paiement des fournisseurs.

Par commerce on entend : les restaurateurs, opticiens, magasins de vêtements et chaussures, etc.

Pour une auto-entreprise qui a des activités libérales :

1 400 x 20,5% = il reste 1 113 euros sans compter les dépenses courantes de l’entreprise et le paiement des fournisseurs.

Par activités libérales on entend : les architectes, les psychologues, les consultants, etc.

Que reste-t-il après toutes les dépenses ?

C’est la question que l’on doit se poser !

Dans l’achat-revente les marges sont faibles. Cela veut dire qu’une grosse part du chiffre d’affaires rentré par l’entreprise repart illico pour payer les fournisseurs.

Dans les activités libérales et de services, les marges sont importantes mais il y a d’une part des coûts parfois “cachés” (frais de déplacement par exemple). Et surtout, ces activités prennent beaucoup de temps. Par exemple, l’auto-entrepreneur va passer en 1 heure de prospection pour facturer 1 heure de son temps.

Liste de frais d’une petite entreprise

Voici une liste de frais que l’on peut considérer pour une auto-entreprise lambda.

J’ai mis en italique les postes moins fréquents sur ce type d’entreprise :

Fournisseurs
Assurances
Matières premières
Essence & usure du véhicule
Électricité, eau
Local
Fournitures, outils et équipements
Communication & publicité (j’inclus la création et la maintenance du site internet)
Téléphone & internet
Frais administratifs
… tout ce que j’oublie

Tous ces frais, il faut les retirer des 1218 ou 1113 euros du Chiffre d’affaire restant après avoir soustrait les charges.

Cela peut aller vite comme vous pouvez l’imaginer.

Combien reste-t-il ?

De mon expérience, (et vous me direz si cela vous paraît loin de la réalité), je dirais donc que le vrai salaire moyen d’un auto-entrepreneur lambda qui déclare son chiffre d’affaires tourne autour de 600 euros par mois.

Vous noterez que je n’ai pas inclus les 40 000 personnes qui n’ont eu AUCUN chiffre d’affaires mais qui ont tout de même eu certains des frais indiqués ci-dessus. Si je les comptais, on tomberait certainement à 400 de mon point de vue "

C’est étonnant que lorsqu’on explique clairement les choses, on voit beaucoup mieux la façon dont les illusionnistes qui nous gouvernement excellent !

Cette démonstration à laquelle le Gouvernement ne répondra pas, mais qui aurait, pourtant, de quoi gommer instantanément le sourire de nos deux Ministres et de tous ceux qui essayent de nous persuader que lorsque les salaires ou revenus du travail des français auront atteint de 300 à 600 € mensuels, nous serons à nouveau compétitifs !

Merci qui ?

Crédit Photo
Portail du Gouvernement



41 réactions


  • Dzan 23 octobre 2009 11:41

    Combien en ai-je connu après les licenciements ( euh pardon, suppressions de postes ), dans mon entreprise,de mes anciens collègues, qui sont devenus« auto entrepreneurs », et qui au bout d’un an ont mis la clef sous la porte.

    Il serait intéressant que Lagarde, et Novelli, nous disent dans 1 an, combien de ces 425000 auront survécu.


  • Alain-Goethe 23 octobre 2009 12:12

    Bon article !

    Donc d’après le Portail du Gouvt , + d’1 entreprise sur 2 parmi les 424.000 créées sur les 9 1ers mois de 2009 est « un auto entrepreneur » = entre 210.000 et 250.000 env.
    En effet, combien vont résister d’ici 1 an, d’ici 2 ans ?? car la Crise « pour l’économie réelle » a commencé bien après les crises « subprimes », financière, bancaire  !

    Chiffre donné de 600 Euros/mois de revenus est plausible !

    Mon exp perso :
    En 2003, j’étais à env 4 ans de la retraite et « offreur de compétences ».
    Ingénieur(avec bonne pratique de anglais et allemand et connaissances en brevets), je me suis lancé comme traducteur freelance.

    En 2005 ( en bossant comme un dingue, comme sous traitant de sous traitant de Donneur d’ordres), j’ai dégagé un B.N.C de  :

    6218 Euros pour 12 mois


  • truffe puante truffe puante 23 octobre 2009 12:15

    Les français n’ont que ce qu’ils méritent : le gouvernement établi par celui pour lequel ils ont voté. Et ce gouvernement ne fait que son travail : monter en épingle les apparences. Pourquoi se plaindre ?

    Le jour où il voudra vraiment que ça change, le peuple ira voter extrême, ou il n’ira pas voter, ou il remettra en cause la démocratie électorale ... En tous cas il arrêtera de proroger toujours les mêmes.

    En attendant que la farce continue, que le peuple souffre atrocement, qu’il crève à petit feu, que les SDF deviennent légions ... Et que la blague se poursuive en 2012, quand on demandera à ces braves gens de se prononcer.


  • wesson wesson 23 octobre 2009 12:15

    Bonjour l’auteur,

    tout juste. La création d’entreprise - souvent individuelle - est un cache misère, et permet de faire sortir les chômeurs des statistiques en se transformant spontanément en « louffiats ».

    Et effectivement, même pas la moitié des auto-entrepreneurs ont un revenu à déclarer.

    Ce qui leur donne le sourire, c’est effectivement que le gouvernement fait de la statistique. Ils n’arrangent aucun problème, mais arrivent parfaitement à le cacher !

    " [...] lorsque les salaires ou revenus du travail des français auront atteint de 300 à 600 € mensuels, nous serons à nouveau compétitifs !"

    En fait, pas vraiment. Vous avez des pays qui, en plus d’une fiscalité nulle vous fournissent une main d’œuvre esclave que vous n’avez même pas besoin de payer, et des matières premières à vil prix. Tout juste il faut prévoir 1 à 2 % de CA pour la corruption des politiques....
    La vrai compétitivité salariale, c’est le retour à l’esclavage, mais sans qu’il soit necessaire de faire manger vos esclaves : ça coute trop cher !


  • fredleborgne fredleborgne 23 octobre 2009 12:41

    C’est vrai que ces « sourires » sont indécents. Néanmoins, je suis pour le statut d’auto-entrepreneurs qui peut permettre à certains de gouter à la liberté et de se battre pour leur gamelle plutot que pour celle d’un patron. Tout le monde ne peut pas, mais il faut du courage pour entreprendre, et sans ce statut, il était vraiment difficile de se lancer.

    Attention donc à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain


  • Yohan Yohan 23 octobre 2009 12:42

    S’il suffisait de changer de GVT pour créer de l’emploi, ça se saurait. Le pire c’est qu’il y en a ici pour le penser. En réalité, la France paie de prix de son immobilisme passé et présent. On continue à décourager et à faire chier les créateurs qui ne sont perçus que comme des robinets à pognon destinés à être pompés par tout un tas de vampires.

    Et puis, malgré la crise, les gens sont déjà en vacances, du moins dans leur tête. Pas un coup de téléphone au boulot cette semaine, il n’y en aura pas plus pendant la Toussaint et puis après il leur faudra une semaine pour se remettre de leurs vacances.

    Heureusement qu’il nous restera au moins un avenir dans le tourisme smiley


    • Yohan Yohan 23 octobre 2009 18:31

      Pas de chance, je nai voté pas Sarko, mais Bayrou. Et des problèmes j’en ai, mais je ne passe pas mon temps à imaginer que mon salut viendra du retour de la gauche. Et pourtant, j’ai voté à gauche pendant de longues années.


  • Jean-paul 23 octobre 2009 13:45

    Il faut etre absolument completement inconscient pour vouloir monter une entreprise en France .
    Labyrinthe administratif et fiscal ,les plus lourdes charges sociales et patronales obligatoires d’Europe ( penalisees de 10 % apres la date limite d’envoi , bien sur la mentalite francaise anti petits patrons ,la bureaucratie extrement complexe ( besoin d’un expert comptable pour signer son bilan )etc......
    Et cela quel que soit le president des Francais .
    Si malgre cela vous decidez de vous mettre a votre compte ,les statistiques ne vous epargneront pas et vous fermerez avant 2 ans ,completement degoute ,deprime ,parano .


    • foufouille foufouille 23 octobre 2009 17:44

      creer une entreprise est pas magique
      il faut des competences diverses
      certains font meme pas la difference entre CA et benef .............


  • Thierry LEITZ 23 octobre 2009 14:43

    Je travaille à mon compte depuis près de 20 ans (1990).

    La liberté, je la chéris, et j’en paie le prix  : revenus aléatoires, variables, responsabilités, obligations de payer les tiers avant soi-même. (fournisseurs, cotisations et taxes)
    Mais l’indépendance vaut cela. Si on sait varier son train de vie (=> peu d’endettement) et qu’on est rigoureux (pas confondre CA et revenu) c’est une voie d’épanouissement possible.

    Mais ce qui menace les petits entrepreneurs, c’est les pertes de revenus dans l’ensemble de la société, et çà, on y va, lentement mais surement.

    Tant que les revenus seront absorbés en masse par des loyers ou remboursements d’emprunts excessifs, par des coûts d’énergie en hausse constante, par le soutien aux jeunes qui ne décollent pas professionnellement, il sera difficile de se payer les services de travailleurs indépendants, même en allant faire ses courses au hard-discount du coin.

    Sinon, le calcul des 600€ de revenus nets partant d’un CA de 1400 est assez réaliste. Tout dépend du niveau de dépenses pro qu’on a, et de sa capacité à les comprimer au maximum sans compromettre le fonctionnement de l’affaire. Mais un CA n’est pas un revenu, juste un volume d’activité, base de calcul du revenu réel.

    Avoir une mise en perspective des chiffres est toujours fécond. On évite ainsi d’avaler goulument la propagande gouvernementale, art dans lequel ce pouvoir est passé maître.
    « Gouverner, c’est faire croire » (Machiavel)


  • Céphale Céphale 23 octobre 2009 14:54

    Hallucinant, mais l’article aurait gagné à être plus court et plus synthétique.

    Pour faire dans la dérision, on pourrait dire que la femme de ménage de ma voisine qui se fait péniblement 300 euros par mois, avec son faciès africain, pourrait se mettre auto-entrepreneur, ce qui améliorerait encore les statistiques de Novelli.


  • BA 23 octobre 2009 15:19

    Que les gouvernements aient le courage de dire la vérité aux Européens.

    Voici la conclusion de la dernière étude de Natixis (page 12) :

    Synthèse : quelle politique publique face à cette situation ?

    Les gouvernements, au lieu d’annoncer une reprise cyclique normale, feraient mieux d’expliquer les difficultés :
    • pertes irréversibles d’emplois sans, pour l’instant, la capacité à créer de nouveaux emplois en nombre suffisant ;
    • contraction du commerce mondial et, pour la zone euro, risque d’appréciation de l’euro ;
    • impossibilité de redémarrer le modèle de croissance soutenue par l’endettement ;
    • nécessité, dans le futur, de passer à des politiques budgétaires restrictives ;
    • accélération des délocalisations ;
    • déformation du partage des revenus au détriment des salariés.

    La réponse efficace à long terme consiste à créer des emplois nouveaux dans les secteurs pour lesquels les pays ont un avantage comparatif, mais il s’agit de politiques de long terme (innovation, développement des PME, réindustrialisation) dont l’efficacité est de plus incertaine.

    A court-moyen terme, il faut malheureusement prendre acte de ce que le niveau de production et de revenu des pays européens va être durablement réduit (graphique 28).

    Ceci implique de recalibrer les économies en fonction de ce nouveau niveau d’activité, d’où, inévitablement, réduction en conséquence des salaires, des dépenses publiques.

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=49177

    En clair : Natixis prépare les esprits à un triple effondrement.

    Natixis prépare le terrain pour :

    1- l’effondrement du nombre de fonctionnaires recrutés
    2- l’effondrement des dépenses publiques
    3- l’effondrement des salaires.

    Comment le peuple français va-t-il réagir à ce triple-choc ?

    Les années qui viennent seront sanglantes.


    • Yohan Yohan 23 octobre 2009 18:37

      BA
      Commentaire très lucide et vision que je partage. Pourtant, il y en a qui croient encore à la baguette magique de la fée Kipromet-Deslendeminmeyeur


    • nortydal 23 octobre 2009 22:04

      C’est vrai qu’il y a de quoi se réjouir de ces statistiques, sachant que ces travailleurs n’ont aucun droit. Créer son entreprise en France c’est le meilleur plan pour s’en sortir, les taxes, l’urssaf, les cotisation retraite, les frais, les impôts, les marchés complètement saturés, la surèglementation, la concurrence du travail au black etc...

      A moins d’avoir déjà un chiffre d’affaire AVANT de créer son entreprise, il est complètement illusoire de se lancer la dedans maintenant.

      Un type au RSA toucherait plus que ces gogos, franchement vu la situation ridicule des européens et de l’euro, si vous voulez vraiment devenir entrepreneur c’est à l’étranger que ça se passe... La différence entre les devises vous donnera un avantage CONSEQUENT pour démarrer votre activité.


  • anwe 23 octobre 2009 16:16

    Ne pas oublier non plus que le statut d’auto-entrepreneur est formidable pour ne pas avoir à passer par :
    - les conventions collectives
    - le Droit du Travail

    Dans ce statut, les frais ne peuvent être inclus, la TVA n’est pas récupérable.
    Qui plus est, si le CA dépasse la somme prévue (32 000 euros pour les prestations de services, 80 000 pour les ventes de fournitures et objets) l’entrepreneur est à la tête d’une EI avec le statut fixcal et social d’une micro-entreprise.

    Bonne façon pour faire baisser les chiffres du chômage (on ne parle pas de faire baisser le chômage !)

    http://www.auto-entrepreneur.fr/presentation.php


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 octobre 2009 16:40

    Bonjour JCB,

    " Cette démonstration à laquelle le Gouvernement ne répondra pas, mais qui aurait, pourtant, de quoi gommer instantanément le sourire de nos deux Ministres et de tous ceux qui essayent de nous persuader...« 

    Nous persuader du bien fondé de leurs magouilles cachées derrière le masque de leurs sourires sadiques...Tenez, un article passé en silence sous la pluie battante autour de l’immense audience mobilisatrice de l’affaire du petit jean :

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-reforme-des-tribunaux-de-63414

    Cet article qui est loin d’être anonyme est dénoncé par une victime du processus de vautourisation de notre économie et autrement plus révélateur de la faillite totale de notre système industriel et de ces grands responsables qui s’auto réjouissent des petites courbes en hausse de leurs rustines éphémères.

    Exactement comme la courbe de l’immobilier de l’ancien dans Paris même, elle croît encore en nombre de transactions bien qu’étant uniquement soutenue par la vente forcée au plus mauvais moment du patrimoine de l’Etat, c’est à dire nos biens communs, alors qu’en réalité, des quantités d’hôtels particulier sur jardins privatifs sont vendus sans réels appels d’offres puisque seules les banques et les riches étrangers qui les gèrent ne peuvent se les offrir à prix réduits ! Notre Etat accorde des dizaines de milliards de prêts aux banques pour qu’elles puissent racheter notre patrimoine à vil prix et l’essor de l’emploi de service et de l’autoentreprenariat n’est en fait que l’autorisation ultime qui nous est donnée d’aller faire le ménage chez eux.

    c’est Emmanuelle Mignon, chef de cabinet de NS qui avait raison en déclarant : » Les sectes sont un non problème " http://www.google.fr/search?q=les+sectes+sont+un+non+probl%C3%A8me&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rlz=1R1GGGL_fr___FR345&client=firefox-a et pour déclarer une chose pareille, c’est forcément qu’on l’annonce de l’intérieur...


  • lechoux 23 octobre 2009 18:14

    Il y a de quoi être fier de la création de 20 Kébabs lorsque 1 entreprise industrielle de 500 personnes disparaît. D’ailleur c’est quoi l’industrie ? Ca existe en France ? C’est encore l’exemple de l’amérique sous Reagan qui a favorisé les services au détriment de l’industrie, avec 25 ans de retard.

    Concernant les auto-entreprises de service, compter un revenu au tiers du CA est plausible. Concernant les auto-entreprises de vente, la marge doit être supérieure à 15 %, cela contraint pas mal d’activités.

    @ BA : « En clair : Natixis prépare les esprits à un triple effondrement.

    Natixis prépare le terrain pour :

    1- l’effondrement du nombre de fonctionnaires recrutés
    2- l’effondrement des dépenses publiques
    3- l’effondrement des salaires.

    Comment le peuple français va-t-il réagir à ce triple-choc ? »

    Avec le sourire mon cher BA !!! Ce n’est pas moi qui vais m’opposer à la diminution du nombre de fonctionnaires, ni à la baisse des dépenses publiques qui nourrissent toujours les mêmes grands groupes : Bouygues, Eiffage, Vinci, Decaux, ... Nationalisez tout ça, c’est notre argent !!! Pour une fois tu as fait une BA.


  • tvargentine.com lerma 23 octobre 2009 19:10

    Personnellement,je ne fais pas la même lecture que vous.

    Oui,la « loi de modernisation de l’économie » à apporté un boom pour les personnes souhaitant monter une petite entreprise à moindre frais et surtout sans charge sociale comme les travailleurs indépendants qui paient des charges mêmes quand ils ne travaillent pas.
    Oui la loi de modernisation à permis cette réussite en pleine crise financière et soyons certain qu’avec la reprise économique (dans 3,6 ou 9 mois) ,les créations effectifs d’emplois et de rentrées fiscales se feront à plein

    La loi de modernisation de l’économie est une véritable révolution par rapport au passé et on se demande pourquoi elle n’a pas été votée plutôt

    Ensuite,vous avez beaucoup d’indépendants qui ferment leurs structures pour le statut de l’auto-entrepreneur qui est beaucoup moins lourd

    Ce qu’il manque à cette loi révolutionnaire c’est tout simplement de pouvoir permettre aux créateurs d’entreprises d’accèder sans aucuns délais aux marchés publics et surtout aux appels d’offres.

    Pourquoi ?

    Comme vous le signalez dans votre article :

    les donneurs d’ordre - à savoir les plus grosses entreprises ne soutraitent qu’aux grosses sociétés et ensuite celles ci sous-traitent vers les petites et moyennes entreprises quand elles le souhaitent

    Dans le marché de l’informatique (qui correspond à l’activité économique en général) les grosses sociétés informatiques se sont transformées en structures financières et facturent aux prix fort en s’allignant souvent sur leurs « concurrents » qui font parties des « short-list » c’est à dire des sociétés référencées principalement sur des critères financiers et non de compétences techniques humaines.

    Bien souvent,si la petite entreprise ou la PME pouvaient accèder aux marchés publics ou aux appels d’offres elles proposeraient de meilleurs tarifs sans que cela représentente une contrainte sur les avantages sociaux de ses salariés ou des salaires tirés vers le bas comme dans le système actuel

    Pourquoi ??? tout simplement parce que les grosses sociétés de services informatiques ,qui sont des structures financières sont detenues par des fonds de pension anglo-saxon dont leur objectif c’est la délocalisation pour réduire les coûts ou la sous-traitance (aux boites d’intérims principalement et donc aux travailleurs clandestins (voir cas classique de la RATP) pour rémunérer leurs actionnaires.

    Le cas est identique pour les entreprises de gardiennage,de nettoyages ....et du BTP

    Faire sauter le verrou de l’exigence des critères selectifs aux appels d’offres permettraient d’avoir une meilleure répartition des richesses et une meilleure rémunération des travailleurs des entreprises sous-traitantes sans parler de la création de véritables emplois
    assujetis à cotisations sociales.

    En ce qui concerne l’activité économique,il convient ici de constater le décalage entre les statistiques et la réalité dans la rue car la reprise est déjà présente par une augmentation du trafic routier le matin (par rapport au creux de la crise) et à l’éxception de l’immobilier qui purge sa folle spéculation entretenue principalement par les grandes villes (Paris à touché 700 millions d’euros sur des taxes sur l’immobilier)

    Rappelez vous des années 96-97 ,les commentaires économiques etaient tous gris mais la reprise économique étaient déjà enclenchée et Chirac avait dissous l’Assemblée Nationale sur les statistiques sombres que Bercy lui avait communiqué

    http://www.tvargentine.com


  • Marc Bruxman 23 octobre 2009 19:16


    Concernant le rapport de Natixis

    « Les gouvernements, au lieu d’annoncer une reprise cyclique normale, feraient mieux d’expliquer les difficultés :
    • pertes irréversibles d’emplois sans, pour l’instant, la capacité à créer de nouveaux emplois en nombre suffisant ; »

    Tout a fait, j’ai écrit de nombreux articles et commentaires ou je parle d’une révolution technologique en cours. De 1995 à 2009 (et cela continue) on a développé des centaines d’outils qui augmentent la productivité.

    La récéssion a fait que les entreprises se sont mis à utiliser tout ce qui a été développé et beaucoup de postes supprimés ne seront pas recrées même si l’économie repart. La hausse de la productivité est très forte en ce moment. Quand au progrès technique, il continue.

    « • impossibilité de redémarrer le modèle de croissance soutenue par l’endettement ; »

    Et oui ! Et c’est tant mieux. L’endettement appauvrit, il n’enrichit pas ! Cela signifie juste que la croissance va se réorienter vers des choses utiles et que la production industrielle va se réduire. L’ajustement dans l’automobile a déja eu lieu. Il a aussi eu lieu dans la construction. Au final c’est salutaire. Changer de bagnole tous les 3 ans ne servait pas le bien être ou quoi que ce soit d’autre.

    « • nécessité, dans le futur, de passer à des politiques budgétaires restrictives ; »

    Ah ben ca, oui. Vu la catastrophe des finances publiques, il va falloir privatiser plein de trucs ! ! !

    « En clair : Natixis prépare les esprits à un triple effondrement.
    Natixis prépare le terrain pour :
    1- l’effondrement du nombre de fonctionnaires recrutés
    2- l’effondrement des dépenses publiques
    3- l’effondrement des salaires. »

    L’effondrement du nombre de fonctionnaire recrutés est inévitable, de même que pour la dépense publique. Les obligations d’état ne trouveront bientot plus preneur et le niveau de taxation est déja au maximum supportable. Toute nouvelle taxation entrainera le départ des capitaux, des destructions d’emplois qui endommageront encore plus les finances publiques.

    Concernant les salaires nous pouvons éviter un effondrement à condition de prendre les mesures suivantes :

    • Réduction drastique de la dépense publique. 
    • Création d’une armée commune européenne. Transfert de la bombe atomique sous l’autorité du futur président de l’union européenne et mutualisation des frais de défense nationale entre les différents pays d’europe. 
    • Mise en place d’une sélection à l’entrée du lycée, orientation vers les fillières courtes des élèves qui n’ont rien à y faire. Restructuration de l’éducation nationale.
    • Privatisation de tout ce qui est privatisable (Poste, EDF, Autoroutes, SNCF...). Affectation du produit de la vente au désendettement. 
    • Vente de biens d’états (monuments historiques, immobillier, ...) et affectation du produit au désendettement.
    • Suppression de l’intégralité du budget marketing et communication des collectivités locales.
    • Suppression des subventions publiques aux associations. Une association doit vivre des dons ou des cotisations de ses membres sinon elle n’a pas de raison d’être. 
    • Réduction progressive (fin de l’indexation sur l’inflation sauf en cas de déflation) des revenus de transferts (RMI, Allocs).
    Si l’on fait tout cela, la dépense publique pourra revenir à l’équilibre mais il faudra bien sur l’imposer si il y a une grêve.

    Une fois les dépenses publiques revenus à l’équilibre, on paiera encore pendant des années pour la gabegie. Bien sur les privatisations et la vente des biens immobilliers permettra surement de repayer une partie de la dette mais cela ne permettra pas de baisser les impôts qui restent très élevés.

    Mais si on fait tout cela, on pourra au moins sauver la peau de la plupart des salariès et celle du pays.

    Il ne restera plus qu’à dissoudre les nations dans l’europe pour créer enfin une grande puissance européenne et recommencer à exister sur la carte.


    • foufouille foufouille 23 octobre 2009 19:34

      Mise en place d’une sélection à l’entrée du lycée, orientation vers les fillières courtes des élèves qui n’ont rien à y faire. Restructuration de l’éducation nationale.

      dis plutot pour les fils de pauvres, esclavagiste !!!!


    • Eloi Eloi 23 octobre 2009 21:41

      Si l’on fait tout cela, la dépense publique pourra revenir à l’équilibre mais il faudra bien sur l’imposer si il y a une grêve.

      La dépense publique en déséquilibre est uniquement due au remboursement de la dette. Le remboursement de la dette est uniquement du au transfert du droit d’émettre de la monnaie du public au privé. Ce transfert du droit, c’est une signature sénile sur un bout de papier...

      Ce que vous voulez privatiser, c’est ce qui marche encore en france.
      C’est ce qui permet à l’état de n’être pas qu’un centre de coût, et vous voudriez privatiser ET réduire les impôts ? rigolo
      C’est ce qui fait que l’état à un rôle non économique, mais STRATEGIQUE.
      Ce que vous voulez privatiser, c’est ce que la « planche à billet » a pu financer en termes de recherche et développement.

      Quelle ironie...
      Quel piège...


    • herve33 23 octobre 2009 22:08

      @Marc Bruxman

      Vous ne jurez que par la propriété privée , or c’est bien le problème d’excès de richesses entre les mêmes mains qui sont à l’origine de cette crise .

      Le fait de transférer la totalité des biens et fonctions de l’Etat va peut-etre dans le court terme faire baisser la dette mais le bien etre et le niveau de vie des Français va en prendre un sacré coup . Il est évident que les services publiques ainsi privatisés seraient achetés par des multinationales dont il faudrait ensuite payer de gros dividendes aux actionnaires alors que les employés seront pressurisés au maximum .

      Il y a une chose qu’a beaucoup de mal à faire le privé . Ce sont les investissements sur le long terme car ce qui intéresse le privé ce sont les profits immédiats , pas ceux dans dix ou vingt ans . En général , les gros investissements sont faits par l’Etat aux frais du contribuable pour mieux privatiser le service public ensuite .

      La seule solution pour faire baisser la dette publique est une taxe sur les transactions financiaires et faire en sorte que tout le monde paie des impôts équitables même les plus riches .

      Il faut savoir aussi que derrière les emplois publiques se cachent des emplois privés , le fait de supprimer massivement des fonctionnaires , empêchent d’une part les jeunes d’entrer sur le marché du travail d’une part et d’autre part détruit des emplois privés .


    • nortydal 23 octobre 2009 22:25

      @ Marc Bruxman : à qui profite la dette de la France ?

      Vu l’argumentaire que tu développes pour résorber cette dette tu dois surement connaitre la réponse.
      Si tu traines sur agoravox j’imagine que tu ne fais pas parti des 0.1% de personnes qui ramasse le magot, c’est d’autant plus intéressant lorsque des gens de « base » qui ne font pas parti de la caste dominante défendent des idées qui vont contre leur intérêts de simple citoyen.


    • ninou ninou 24 octobre 2009 10:13

      @Marc Bruxman,
      autant donner tout de suite les clefs de la France à Rockfeller & co, ne faisons pas de chichis....
      La dette de la France... quelle blague....On va faire porter le fardeau d’une gestion déplorable de l’économie, établie sur la base d’un modèle international, aux gens qui sont les premiers à en subir les conséquences, à ceux-là mêmes qui ont permis l’avénement de ce système : les gentils travailleurs et gentils consommateurs, gentils emprunteurs... Tout ça pour....quoi déjà ? Ah oui, payer la dette pour pouvoir recommencer à emprunter !
      Les gens qui vivent au crochet de la société ça vous dérange, mais que l’état vive à crédit au crochet des banquiers, non.
      Cherchez l’erreur.
      Mieux encore : la France est à vendre : tout doit disparaître !
      Laissons donc nos vies dans les mains des grosses entreprises internationales. De toute façon, ils gèrent déjà l’eau que l’on boit, l’électricité, les carburants, la bouffe qui nous engraisse et nous intoxique, les médocs qui nous gardent sous contrôle, les programmes télés abrutissants, les médias compatissants...

      Vu ce que l’on a fait de la démocratie, de toute façon, autant y renoncer aussi !

      Et puis la fée technologie descendra sur le monde et en fera un paradis, n’est-ce pas ?

      Je vous souhaite un bon réveil, pas trop brutal.


    • Marc Bruxman 25 octobre 2009 12:34

      Si ca me dérange que l’état vive à crédit au crochet des banquiers comme tu dis. C’est pour ca que je parles de réduire la dette publique. Et on ne vivra alors plus à crédit.


    • Marc Bruxman 25 octobre 2009 12:53

      « Vous ne jurez que par la propriété privée , or c’est bien le problème d’excès de richesses entre les mêmes mains qui sont à l’origine de cette crise . »

      Non c’est un excès d’endettement privé du au fait que des crétins bushistes ont baissés les taux d’intérêts pour être réelus et crées par la même une bulle immobillière. 

      « Le fait de transférer la totalité des biens et fonctions de l’Etat va peut-etre dans le court terme faire baisser la dette mais le bien etre et le niveau de vie des Français va en prendre un sacré coup . Il est évident que les services publiques ainsi privatisés seraient achetés par des multinationales dont il faudrait ensuite payer de gros dividendes aux actionnaires alors que les employés seront pressurisés au maximum . »

      Dans tous les cas, les Français vont en prendre un sacré coup. Ca on ne l’évitera pas. On a vécu à crédit, on ne peut plus le faire. La vente des biens immobilliers de l’état ne changera pas le niveau de vie des Français. Si plutot que d’avoir les chevaux de la république à coté du musée du quai branleur on avait un siège social ca ne changerait rien au train de vie des français. SI on n’avait plus de chevaux du tout, personne d’ailleurs ne s’en appercevrait à part pour la Military Pride du 14 Juillet. Prenez l’armée, ok on a la bombe atomique et de quoi la lancer, on est bien content. Mais on fournit un service à toute l’europe sans en facturer le prix. Est ce normal ? Et pourquoi ne pas mettre en commun notre défense avec les autres européens, en se focalisant sur l’essentiel ? (La bombe, les sous-marins, les portes avions, les drones, pas les chevaux ;)

      Pour les études, si la caissière du carrouf’ avait arrété au brevet des collèges plutot que d’être allé à Bac + 2 cela ne changerait pas son niveau de vie ni sa vitesse de scannage des articles. Enfin si, elle gagnerait de la thune plus tot et couterait moins cher en éducation. 

      Quand aux privatisations, tout le monde ou presque y gagne. Prenez France Telecom. Il y a certes quelques suicides suite à la dernière mode. Mais globalement la ou on payait son téléphone 1000 Francs par mois on paie aujourd’hui 30 € avec internet et la télé. Merci Free ! Et bien pour que TOUS les français bénéficient de meilleurs prix sur le téléphone, cela valait bien quelques sacrifices pour quelques uns, auparavant nantis puisque payés de façon disproportionnée par rapport à leur productivité. 

      « Il y a une chose qu’a beaucoup de mal à faire le privé . Ce sont les investissements sur le long terme car ce qui intéresse le privé ce sont les profits immédiats , pas ceux dans dix ou vingt ans . En général , les gros investissements sont faits par l’Etat aux frais du contribuable pour mieux privatiser le service public ensuite . »

      Faux, les chemins de fer ont dans la majorité été finançés au XIXème siécle bien avant que l’état vienne foutre son nez la dedans. Le métro a été financé par le privé avant d’être nationalisé. (Cf compagnie Nord Sud). Et rappelez vous, dans les années 90 l’état voulait financer « les autoroutes de l’information pour 2020 ». Le privé l’a fait sans l’attendre. Et vous avez aujourd’hui internet, c’est 100% privé. Si le privé sait investir sur le long terme... Et il continue de le faire. 

      « Il faut savoir aussi que derrière les emplois publiques se cachent des emplois privés , le fait de supprimer massivement des fonctionnaires , empêchent d’une part les jeunes d’entrer sur le marché du travail d’une part et d’autre part détruit des emplois privés . »

      Vrai ! Mais ce sont des emplois qui ne coutent plus que ce qu’ils rapportent. Ils sont donc financés au détriment des autres emplois. Si vous les supprimez, à court terme effectivement l’économie en souffre car le produit va au remboursement de la dette. Mais au bout de quelques années, le montant des intérêts à diminué et vous pouvez baisser les impôts. Le privé embauchera alors des gens qui rapportent plus que ce qu’ils coutent, ce qui financera à son tour de nouveaux emplois. Et donc au final on y gagnes. 

      Et notez que c’est pour cela que je parles avant tout de privatiser et de vendre les biens immobilliers avant tout. Parce que ces biens ont une très grande valeur et qu’en les vendant tous, on peut réussir à abaisser grandement la charge de la dette. Ce qui donnera des marges de manoeuvre pour travailler. 


  • TSS 23 octobre 2009 19:49


    auto-entrepreneur ! ou comment devenir son propre esclave à 400€ par mois... !!


  • Frabri 23 octobre 2009 20:04

    Comme il y a beaucoup de pression sur les chômeur-se-s par le pouvoir et Pôle emploi de nombreux-se-s chomeur-se-s deviennent auto-entrepreneur pour faire des petits boulots qu’avant ils faisaient au noir comme le jardinage, le ménage, la garde d’enfants, le bricolage...etc

    Cela fait baisser les statistique mais accroit la fracture sociale, comme aux USA et en Angleterre.

    S’il n’y avait pas eu la crise en 2012 il y avait 5% de chomeur-se-s, ce qui est considéré comme le plein emploi dans une économie libérale. Et Sarkosy aurait été facilement réélu ?


  • Plus robert que Redford 23 octobre 2009 21:34

    Tu oublies une dernière injonction :
    Croire au père noël !


  • Atlantis Atlantis 23 octobre 2009 22:39

    Evidemment qu’ils ont le droit de se taper un fou rire. Ils ont réussit à chopper (et mettre prochainement sur la paille) autant de biiiiiiiip qui croient encore aux conneries que les Sinistres racontent à la mitraillette et aux pièges à cons qu’ils inventent tous les 4 matins. Franchement, je serai à leur place je serai plié en deux, c’est clair.


  • Yohan Yohan 23 octobre 2009 23:13

    Les politiques sont tellement dépassés qu’ils en sont à opposer destructions et créations en trouvant matière à se réjouir, alors que sur le plan du résultat net, c’est quand même la bérézina.
    Pour autant, je ne vois pas matière à brocader le statut d’auto-entrepreneur, quand bien même la moyenne des gains actuels serait en deça d’un smic soit- précisons le - souvent plus ce que gagne un gars qui se lançe en Sarl dans sa première année et qui aujourd’hui affichera peut-être 7 fois le SMIC. 
     Après tout, chacun sera un jour heureux d’en trouver un pour lui réparer sa chaudière ou monter ses meubles de cuisine à un prix raisonnable et demain, qui sait, proposer un job à ses enfants. 
    D’ailleurs ceux qui crtiquent ne proposent rien d’autre que de changer des têtes au sommet de l’Etat. On en connait l’efficacité....


  • lechoux 24 octobre 2009 11:51

    J’ai assisté à la présentation du statut d’auto-entrepreneur par le rédacteur de l’étude présentée au gouvernement pour sa création. Il a dit qu’il avait déjà fourni cette même proposition en 1992 au gouvernement de l’époque. Ne cherchez plus d’où vient notre vautrage économique actuel, s’il faut 15 ans à nos gouvernants pour réagir.

    Et le piège du statut d’auto-entrepreneur c’est l’externalisation de l’employé par une entreprise qui n’est plus employeur, avec un salarié à nourrir à l’année, mais devient donneur d’ordre à un soutraitant, qu’elle utilise quand elle en a besoin. Les petites annonces sont pleines de ce genre de proposition : VRP, commercial, BTP.

    Là Bruxman tu m’impressionnes ! Je te croyais l’esprit ouvert et tourné vers le monde, je découvres un ultra-libéral. L’Etat français ne privatise que les privilèges, aux amis des gouvernants bien sûr. L’Etat ne privatise pas une entreprise soumise à la concurence ; tu as raison sur le fait qu’il y a beaucoup de domaines desquels l’Etat doit se désengager et parce qu’il n’a rien à y faire. Je ne souhaite pas non plus nourrir des fonctionnaires qui se branlent les couilles à longueur de journée, cela fait 25 ans qu’on le dit qu’ils sont trop nombreux et pendant la même période le budget des collectivités locales a été multiplié par 3. Avant de taper sur le RMIste, qui finalement n’est qu’un fonctionnaire de plus, il y a du nettoyage à faire en haut de la pyramide. C’est vrai que pour un ultra-libéral, l’agent économique qui est sorti du système n’est pas représentatif de la théorie.

    Privatiser les monuments publiques, les rues, les droits divers. Là tu nous dévoiles l’objectif du jeu auquel se sont investis les financiers. De plus, le montant de ce type de vente n’est qu’un pet de lapin au regard des besoins de notre économie : nous avons besoin aujourd’hui de : 80 % de 1500 Milliards de PIB, plus le déficit de la sécu, plus le déficit de la retraite, qui est une pyramide de ponzi soit dit en passant. Il y a des richesse en France et elles ne sont pas cachées, elles sont très visibles au contraire...


  • lechoux 24 octobre 2009 11:53

    J’ai eu un bug ce qui suit doit remplacer mon estimation :
    « La dette publique (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 86,5 milliards d’euros au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1 413,6 milliards, soit »approximativement« 72,9 % du PIB, avait annoncé l’Insee fin juin. » Le Monde du 30/07/2009


  • lisca lisca 25 octobre 2009 11:38

    Bruxman :

    • "Création d’une armée commune européenne. Transfert de la bombe atomique sous l’autorité du futur président de l’union européenne et mutualisation des frais de défense nationale entre les différents pays d’europe. 
    • Privatisation de tout ce qui est privatisable (Poste, EDF, Autoroutes, SNCF...). Affectation du produit de la vente au désendettement. 
    • Vente de biens d’états (monuments historiques, immobillier, ...) et affectation du produit au désendettement. « 
    L’URSS dans toute sa splendeur  ! C’est d’ailleurs le plan Rockefeller. Le jour où la France aura »transféré" totalement sa bombe atomique aux mains de ces épouvantables banquiers/ploutocrates, le pauvre Français, déjà très appauvri à 400 euros par mois, n’aura plus qu’à courber sa tête d’esclave de peur de se retrouver en hosto psy ou en taule ou au cimetière.
    Seule solution : quarante millions d’auto-entrepreneurs courageux, immigration zéro, services sociaux réservés aux Français de sang, re-nationalisation de la SNCF, de la Poste, d’Areva/EDF etc. Obligation pour les étrangers et leurs enfants nés sur le territoire français de prouver une viabilité économique et une utilité pour mon pays sinon retour au leur, re-formation d’une Educ Nat de qualité littéraire et scientifique, changement intégral des décideurs politiques, économiques, judiciaires, financiers, médiatiques les premiers responsables de notre dette éternellement croissante. Liberté de création, de recherche et d’expression, appuyée par le financement prioritaire à la recherche scientifique.
    Surtout pas de bradage de nos monuments, de notre patrimoine ! Surtout pas de confiance dans les institutions €péennes !!!
    J’ajoute : on fait les comptes de la dette, on fait payer les endetteurs et profiteurs grands et petits (même les fraudeurs à la sécu, les polygames) sur leurs biens perso récupérables dans le pays : ça fait déjà quelque chose. On renationalise ce qui a été privatisé, on fout en taule les politicards traîtres au peuple français une bonne fois pour toutes !!!!
    Bruxman, bobo, le peuple aura leur peau !
    La France a besoin du travail d’un chirurgien, pas de celui du croque-mort !!!
    Voilà quarante ans que ces mondialistes, privés pour eux communisants pour nous, nous étranglent et nous saignent !

    • Marc Bruxman 25 octobre 2009 12:31

      Régler les comptes de la dette, vous êtes mignon ;) 


      On ne pourra régler les comptes de la dette que lorsque l’on sera en position de force c’est à dire que l’on aura plus besoin de souscrire de nouvelle dette. La vous voulez régler quoi au juste ? Cesser de payer ?

      Et bien faites le, le lendemain, les personnes concernées cesseront de préter, au bout d’un mois, l’état n’aura même plus dans les caisses de quoi payer ses fonctionnaires autrement qu’en monnaie de singe. Monnaie de singe qui ne vous permettra de ne rien importer vu que personne à l’étranger n’en voudra. 

      Vu que l’on ne produit plus rien en France et que tout est interdépendent vous aurez techniquement mis le pays dans la même situation que Cuba, félicitations ! 

      Maintenant si vous êtes tristes que l’état Français doivent vendre certains bijoux de famille et bien c’est avant qu’il fallait y penser. Quand vous avez applaudi le RMI, les 35 Heures et le social en général. 

      Maintenant est venu l’heure de réduire drastiquement la dépense publique. Tout le monde le sait, mais le gouvernement n’a pas le courage de le faire. Et pourtant, on ne va pas tarder à y être confrontés contraints et forcés. 




  • lisca lisca 25 octobre 2009 14:31

    "Maintenant est venu l’heure de réduire drastiquement la dépense publique. Tout le monde le sait, mais le gouvernement n’a pas le courage de le faire. Et pourtant, on ne va pas tarder à y être confrontés contraints et forcés. "
    D’accord. Maintenant A QUI devons-nous de l’argent, et QUI NOUS EN DOIT ?

    Je tiens pour responsables de la dette bancaire et celle du tiers-monde immiscé en France et en Europe à nos frais, les penseurs, stratèges et autres bilderbergs avec leurs laquais : nous devons exiger le remboursement de tout profit personnel qu’ils auraient réalisé sur notre dos. Nous connaissons leurs noms. Mais sont responsables aussi les pays des gens du tiers-monde eux-mêmes qui ont passé des années à ne rien faire en pesant très lourd sur nous et nos enfants. Il faut qu’ils sachent qu’ils auront endetté leurs propres pays.
    Cette dette est aisément calculable. Elle est à soustraire de tout paiement que nous ferions à l’un ou l’autrre de ces pays. Elle est à réclamer sous n’importe quelle forme (pétrole, matières premières) en cas de passif d’eux à nous.
    Quant aux autres créditeurs, il faudra s’arranger avec eux ; et bien sûr réduire nos dépenses.
    Là-dessus je suis d’accord.
    Comme principes de base : on ne vend pas son patrimoine, son cul ni celui de ses enfants, ses ancêtres, son sang, son histoire. On vend son travail au prix juste : de quoi se loger, se nourrir, se vêtir et s’informer, pour soi et sa famille. On ne donne pas le pain de ses enfants à des étrangers, des apatrides et des escrocs.
    Voilà.


  • lisca lisca 25 octobre 2009 14:36

    J’ai oublié dans les principes de base le plus important : on assure sa propre défense, on ne compte pas sur des bureaucrates incapables pour cela !
    On ne donne jamais sa bombe atomique ! C’est le seul respect qu’on obtienne quand on a tout donné pour rien. Voyez comme a été traitée la Yougoslavie qui n’avait pas de bombe à elle.


  • BA 25 octobre 2009 14:59

    Eric Laurent vient de publier « LA FACE CACHEE DES BANQUES » aux éditions Plon. Ce livre est ahurissant par les scandales qu’il révèle. Présentation de l’éditeur :

     

    Les banques ont provoqué la crise la plus grave survenue depuis 1929. Pour la première fois, un livre nous entraîne dans les coulisses de Wall Street et de certaines banques européennes, et nous révèle les secrets les plus inavouables d’un scandale financier sans précédent : falsifications des comptes, contournement des lois, systèmes clandestins. Un seul but : l’enrichissement des dirigeants.

     

    Ce livre en démonte les rouages et permet de mieux comprendre pourquoi les banques sont aujourd’hui les seules bénéficiaires de la crise qu’elles ont provoquée. Au fil d’une enquête aux révélations étonnantes, on rencontre des dirigeants à la morgue insupportable et à l’incompétence parfois inqualifiable, inondant le marché de crédits « déchets » remaquillés en produits de qualité.

     

    On apprend que l’administration Obama a tout fait pour cacher l’insolvabilité de certains établissements, que des dirigeants d’entreprises au bord de la faillite se sont octroyés des bonus indécents avec l’argent du contribuable, que Paris et Washington ont dissimulé plus de 230 milliards de crédits toxiques détenus par des banques européennes.

     

    De découvertes en découvertes, l’auteur nous fait pénétrer dans un univers qui repose sur le mensonge et l’opacité. Cette avidité, ce cynisme ont conduit le monde au bord du gouffre. Et maintenant ?

     

    http://www.amazon.fr/face-cach%C3%A9e-banques-r%C3%A9v%C3%A9lations-financiers/dp/225921052X/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1256477946&sr=1-2


  • MortytheReaper 25 octobre 2009 19:27

    au lieu de sortir le statut auto-entrepreneur novelli et son équipe aurait mieux fait de réformer le statut micro-bnc qu iest une gageure en refusant de prendre en compte la vraie comptabilité. Prétendre que l’abattement de 34% permet de couvrir les frais réels (loyers, EDf, telecom ET cotisations sociales etc) est une escroquerie intellectuelle.

    En N+3 les micro-bnc sont à 52% de charges sociales, puis après il faut prévoir la cotisation fiscale...puis enfin vivre avec le solde négatif ou si faible quand créditeur zt ne pas oublier de payer la taxe pro (5% de son CA facturé) meme si il est déficitaire au final.

    Le medef, cgpme ces syndicats se taisent. ils préférent fréquenter les PDG... qui ne sont QUE des salariés et pas des entrepreneurs qui chaque mois risquent de ne pas pouvoir se verser ..l’équivalent d’un RMI.
    Mais bon c’est tellement démago de fredonner « ma petite entreprise elle connait pas la crise.. »

    Autre esroquerie intellectuelle oser le calcul du CA moyen a 4200€... ;et Lagarde qui est à Bercy elle a pas honte de cautionner ??


  • dom y loulou dom 26 octobre 2009 00:38

    votre colère apparente... d’abord contre les politiciens-là vous finissez par la tourner contre les auto-entrepreneurs ?

    quelle solution préconisez-vous en fait ? les formidables multinationales ? tous au RMI ? 
    Je ne vois pas oû vous voulez en venir.


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