vendredi 5 octobre 2007 - par cambacérès

Faut-il avoir peur du rapprochement ANPE-Unedic ?

On en parle depuis si lontemps... Faut-il vraiment avoir peur du rapprochement ANPE-Unedic, alors que tout y invite, et que tout le suggère : intérêts des demandeurs d’emploi, meilleur service aux employeurs et valorisation des missions du personnel ?

Les grands axes de l’action du quinquennat pour la refondation de notre pacte social ont été fixés clairement le 18 septembre par Monsieur le président de la République : la vivacité du débat ouvert est à la mesure des blocages qu’ils confirment et des conforts qu’ils dérangent.

Or l’essoufflement de notre compétitivité et l’ampleur croissante de nos dépenses de protection sociale ne peuvent plus prospérer comme depuis soixante ans, sur un pacte noué essentiellement autour de préoccupations liées à la maladie et au retrait d’activité.

A bien y réfléchir, ce modèle social apparaît même débilitant et démotivant à long terme - au point qu’il n’est pas abusif de lui imputer une part de responsabilité réelle dans le sentiment de déclin plus ou moins fondé auquel le pays se prête depuis trop années, et en tout cas dans notre incapacité à combattre les déficits.

C’est, au contraire - et prioritairement - autour du progrès de l’activité, des compétences, et de l’emploi qu’il faut refonder notre pacte social.

Rapprochement/fusion à brève échéance de l’ANPE et des Assedic, autonomie financière de l’Unedic et gel temporaire du développement des Maisons de l’emploi sont les grands axes des propositions du gouvernement pour la mise au niveau des standards européens des composantes actuelles du service public de l’emploi, au plan institutionnel comme au plan des normes d’activité.

Félicitons-nous de cette première étape, sans toutefois perdre de vue ce qui reste la clé d’un succès de fond contre cette curieuse exception française qui veut qu’en matière de lutte contre le chômage on mène séparément action sur l’emploi et action pour la formation alors qu’il serait bon de globaliser dans une même problématique et avec des outils communs les moyens d’une action efficace contre le chômage par une gestion combinée des problèmes d’emploi et de qualification.

L’Etat ne peut se désintéresser, pour la compétitivité même de notre économie, des situations de pénurie d’emploi et de compétences qui caractérisent le marché du travail depuis des décennies, quel que soit le rythme d’une croissance qui, d’ailleurs, en pâtit du même coup - tout spécialement lorsqu’elle est faible, et que l’embauche, rare, est primordiale pour le carnet de commandes de l’entreprise.

Situation de tension quasi chronique qui affecte qualifications et main-d’œuvre, et qui n’est pas sans rappeler celle, qui après-guerre, a conduit, dans d’autres domaines, à la création d’outils d’intervention destinés à redonner au pays stabilité et indépendance, - énergétique, économique et alimentaire.

A la faveur du rapprochement ANPE-Unedic, l’Etat pourrait ainsi redéployer et concentrer rapidement son dispositif autour de la création d’un établissement public d’intervention régionalisé, de quelques centaines d’agents publics seulement, après cette fusion que le bon sens impose et dont la régionalisation permet d’envisager la mise en place, au plus près des responsables, des acteurs et des usagers concernés.

Sur le modèle de l’Acofa, dans le secteur des offices du domaine agro-alimentaire, une structure de gestion séparée pourrait porter le rapprochement au quotidien des ressources humaines et des statuts différents des personnels concernés par cette fusion/régionalisation.

L’intérêt collectif et les moyens d’une lutte plus efficace contre le chômage priment évidemment sur les intérêts spécifiques des agents concernés, qui ont du reste, et contrairement aux idées reçues, beaucoup à gagner d’un tel rapprochement, sur le plan professionnel et social.

Les hostilités qu’il suscite en termes de garanties statutaires et d’emploi sont choquantes au regard d’une mission essentiellement tournée vers ceux qui en sont privés : alors qu’ils promettent une forte mobilisation contre ce projet de fusion les syndicats de l’ANPE devraient réaliser qu’ils ne sont pas suivis par l’opinion.

Puisqu’il n’est pas certain que les partenaires sociaux parviennent spontanément, au niveau de réforme nécessaire, l’Etat et le législateur auront peut-être à peser prochainement de tout leur poids pour amener le marché du travail de ce pays au niveau de modernité voulu.

Puisse la réforme du marché du travail prendre enfin le chemin d’une approche articulée où emploi et formation professionnelle ont nécessairement partie liée.



57 réactions


  • Tzecoatl Tzecoatl 5 octobre 2007 14:53

    A ce train de fusion-privatisation des services publiques, d’ici quelques, on aura un président de la république privé.


  • Yohan Yohan 5 octobre 2007 15:07

    Votre souhait va peut-être être exaucé, car il est question d’y adjoindre l’AFPA et la DGEFP. Une grosse machinerie, trop grosse pour la faire entrer ensuite dans une Maison de l’emploi. Il est probable que la grosse étouffe la petite, ainsi que tous les petits sous-traitants de la commande publique. En effet, DGEFP + AFPA + UNEDIC + ANPE se suffisent presque à eux-mêmes. Personnellement, je me méfie de la grosse cavalerie qui écrase tout sur son passage. Je préfère les chevaux légers bien drivés et bien attelés. smiley


  • tvargentine.com lerma 5 octobre 2007 16:45

    Nous pouvons rajouter qu’il convient de mettre en place le financement public des organisations syndicales afin d’avoir de la transparence dans les organismes gérés par les partenaires sociaux afin d’éviter de considerer les budgets sociaux comme des vaches à lait de financement occultes.

    Ensuite,cette utilisation « en vache à lait » à permis aussi au département et au région de s’enrichir et d’enrichir « des associations sur l’emplois » qui loin d’apporter des réponses à des problèmes,ne justifaient que la facturation de « leurs services »

    Ce rapprochement est une très bonne chose


  • 62PETRUS 5 octobre 2007 20:28

    marcher sur la tete est devenue une spécialité française problème de souplesse intellectuelle ? ah oui on va toucher aux sacro-saints statuts. on finira par en crever ;au plus vite au mieux. demandez donc aux premiers concernés si ce rapprochement leur convient et vous verrez le bon sens triomphera enfin. on a oublié que ces organismes sont au service des chomeurs et non l’inverse.il me semble qu’il est plus facile de faire déplacer plusieurs milliers d’employés que plusieurs centaines de milliers de chomeurs. une mesure simple pour la planète !!!


    • roberto 9 octobre 2007 10:39

      Venant de quitter une Assedic après y avoir travaillé 25 ans je me permets de réagir en tant que « professionnel » de l’assurance-chomâge. Le parcours du combattant évoqué par Sarkozy est une grossière erreur:nous disposons ,en réalité du système le plus simplifié d’Europe :présence physique du demandeur d’emploi exigée une seule fois pour s’inscrire ;toutes les autre démarches se font par téléphone,internet ou bornes télématiques,alors que dans plusieurs pays le demandeur doit se présenter physiquement à son « bureau de main d’oeuvre » une ,voire plusieurs fois par semaine. Il va de soi,que la fusion ANPE/UNEDIC ne créera aucun emploi.Par contre ,la nouvelle entité aura un rôle de contrôle accru sur la recherche effective d’emploi des « chômeurs » ;la sanction est d’ailleurs l’une des armes principales pour faire baisser les chiffres du chômage ; les demandeurs d’emploi,premiers concernés par le rapprochement, n’ont malheureusement pas grand chose à en espérer de plus.

      A bientôt


    • aristocarte 9 octobre 2007 21:25

      çà, on l’entend ou on le lit à chaque tentative de réforme.

      marre, vraiment marre que toute idée d’appui indivdualisé soit immédiatement traduite en termes de flicage, contrôle, radiation etc...


    • cambacérès cambacérès 9 octobre 2007 21:37

      C’est effectivement un vieux débat,battu et rebattu. Reste que l’opinion publique est loin d’etre contre cette fusion dont la logique n’achappe à personne.

      Seuls les syndicats des institutions concernées s’y sont de tout temps montrés hostiles.Est-ce étonnant ? Quand on vit du chomage, a-t-on intérêt à ce qu’il baisse ? C’est tout le triste - et brutal - fond du débat.


    • roberto 10 octobre 2007 09:55

      les statuts n’ont rien à faire içi !le but est de faire baisser le taux de chômage à %5 en 2012 . je souhaite que vous m’expliquiez en quoi la fusion ANPE/UNEDIC va faire baisser le chômage en France . de + la suppression déjà prévue de nombreuses agences de proximité vont éloigner des milliers de demandeurs d’emploi,en particulier ceux de zones rurales de ces nouvelles structures . Bonjour le bon sens triomphant !!!


    • cambacérès cambacérès 10 octobre 2007 13:51

      Il y a mieux à offrir aux demandeurs d’EMPLOI que le traditionnel guichet de CHOMAGE de proximité.

      Pour les aider plus personnellemnt : ils le demandent depuis lontemps.

      Pour faire baisser le taux de chomage : si celà y concourt, pourquoi cracher dessus ?

      Et internet, c’est pour qui ?


    • roberto 10 octobre 2007 20:52

      « Quand on vit du chomage, a-t-on intérêt à ce qu’il baisse ? C’est tout le triste - et brutal - fond du débat. » Brutal et indécent ! vos propos que je reprend ci-dessus sont grotesques et insultants pour les employés ANPE/ASSEDIC qui travaillent dans des conditions bien + difficiles qu’on ne le pense et « produisent » des chiffres qui frisent environ le triple de ceux qu’annoncent Christine Lagarde (150 à 200 demandeurs d’emploi par « portefeuille » d’agent ANPE et non 60 comme annoncé...) Oseriez-vous proclamer que médecins et infirmières ont intérêt à ce que leurs malades ne guérissent pas ? que police et gendarmerie ont intérêt à ce que la délinquence ne diminue pas ?etc...etc... Si vous n’avez qu’internet à proposer pour la personnalisation du suivi des demandeurs d’emploi,excusez l’expression ,mais « on est mal barrés »..... @ +


    • djerzinski 11 octobre 2007 03:37

      Ce n’est pas insultant de constater que le budget, les effectifs etc... sont conditionnés par l’évolution du chomage, dont la hausse aua été constante depuis des décennies. En revanche, c’est etre démagogue que de vouloir l’ignorer. Et c’est faire preuve d’une démagogie encore plus facile que d’oser une comparaison avec les métiers de la santé.

      Ces métiers nécessitent beaucoup d’années d’étude et d’expérience et n’ont rien à voir avec les critères de recrutement des organismes que vous citez.

      Quant à internet, c’est effectivement très commode et suffisant pour la partie administrative du problème. Il ne s’agit en rien du suivi personnalisé et c’est de la polémique à quatre sous que de faire semblant de répondre à une suggestion de suivi personnalisé à distance.

      Rien ne vaudra jamais un bon échange et un bon contact.

      Mais peut etre allez vous maintenant nous parler du flicage des chomeurs ?


    • cambacérès cambacérès 11 octobre 2007 03:46

      A 120 ou 160 demandeurs d’emploi en portefeuille, personnels et syndicats protestent. On leur propose de descendre à 60 voire 30 : ils râlent encore... Défendez les si vous pouvez.


    • roberto 11 octobre 2007 09:50

      je ne parlerais pas de flicage ,je n’utilise jamais ce terme qui ne veut rien dire. je vois bien,par contre que (pour les « non-démagogues »)hors la fusion point de salut !que ceux qui ne le voient pas ainsi sont des imbéciles qui n’y comprennent rien...je rappelle à tout hasard,que je suis un ancien professionnel (qui à donc vécu du chômage comme vous dites ...)et que je connais les problèmes « de l’intérieur » aussi bien que quiconque. Je n’ai d’ailleurs obtenu ici aucune réponse à la question essentielle :quid en terme d’offres d’emploi pour les chômeurs ?? vous n’êtes pas sans savoir que les agents concernés (ANPE/ASSEDIC voire AFPA,DDTEFP etc)conserveront leurs emplois,leurs statuts respectifs seront même « tirés vers le haut » aurait affirmé Christine LAGARDE...) Les maisons de l’emploi (Plan Borloo pourtant récent)au sein desquelles cohabitaient les différents services (sans fusion)allaient semble t’il dans le bon sens ,hélas leur construction est « gelée » .Vous avez dit gabegie ??? A bon entendeur...........


    • roberto 11 octobre 2007 09:54

      pour leur Ministère de tutelle ,ils seraient déjà à 60 !! En tout cas ,vous aimez bien le service public de l’emploi vous !!!


    • cambacérès cambacérès 11 octobre 2007 16:24

      Pas assez d’emplois ? Certes, mais pas assez de qualification non plus.

      Il s’agit donc de pouvoir offrir une activité professionnelle constructive : pourquoi ps également, nue offre valable de formation ou de qualification ?


  • cambacérès cambacérès 5 octobre 2007 21:15

    PEUT-ETRE EST-IL UN PEU INDECENT DE SE CITER SOI-MEME, MAIS UNE BONNE PART DES REPONSES POSSIBLES AUX DEUX INTERVENTIONS PRECEDENTES SE TROUVE ICI :

    Quand le paritarisme en vigueur étouffe le progrès social et sa pièce jointe...) http://www.agoravox.fr/ecrire/articles.php3?id_article=17518

    Après le rapport de la Cour des Comptes sur l’argent de la Formation Professionnelle http://www.agoravox.fr/ecrire/articles.php3?id_article=19260

    SI çà peut répondre...


  • anamo 6 octobre 2007 06:27

    Que de mots pour dire que l’ANPE n’a pas les moyens de son action.

    Quand on apprend, par l’expérience,

    - que très peu de formations sont ouvertes aux demandeurs d’emploi faute de financements,

    - que les formations sont, par contre, ouvertes sans restriction à toute personne en activité avec une multiplicité aberrante de financements

    - que le demandeur d’emploi est fiché pour un métier unique(même avec une expérience multiple)

    comment la ré-insertion peut-elle aboutir au travers d’un organisme, sans vrais moyens, tel que l’ANPE.

    Ne serait-ce pas logique de , disposant de budgets conséquents, rémunerer les chomeurs, tout en agissant pour leur ré-insertion professionnelle.

    La fracture ASSEDIC/ANPE est un exemple flagrant de ce type de gabegie.

    Y aurait-il des personnes, des organismes ou des corporations qui s’opposeraient à la mesure ... dans quels intérêts ?


  • cambacérès cambacérès 6 octobre 2007 06:54

    « La fracture ASSEDIC/ANPE est un exemple flagrant de ce type de gabegie.Y aurait-il des personnes, des organismes ou des corporations qui s’opposeraient à la mesure ... dans quels intérêts ? »

    La réponse est dans la presse, spécialisée ou on : 1°) les syndicats ne sont pas chaudement pour, c’est le moins qu’on puisse dire... 2°) ceux des personnels de l’ANPE, tout spécialement : s’occuper en profondeur de quelques dizaines de chomeurs par agent au lieu d’une petite centaire actuellement les rebute...après tant d’années passées à déplorer des « cadences infernales » qui empêchaient, parait-il, de bien traiter le demandeur d’emploi ! 3°) d’après un récent sondage, 86% de l’opinion serait favorable à cette fusion ANPE-UNEDIC : ce niveau d’adhésion ne peut manquer d’inclure une part non négligeable de demandeurs d’emploi.


  • aristocarte 9 octobre 2007 07:03

    çà se fera tout simplement parce que celà doit se faire.

    les syndicats de l’ANPE se battent uniquement par rapport à leur charge de travail, derrière le paravent de la qualité du service.

    on voit ce qu’il en est résulté, de leur sens de la qualité !!!


  • roberto 11 octobre 2007 17:32

    nous nous écartons complètement du sujet !tout ceci existe dèjà depuis longtemps..... justement ,vous qui parliez des agents ASSEDIC/ANPE qui vivent du chômage ,et non donc pas intérêt à ce qu’il diminue n’oubliez pas d’y ajouter les organismes de formation « de tout poil » qui pour %95 d’entre eux fermeraient leurs portes sans les financements « ASSEDIC ».


  • zoiseau 12 octobre 2007 02:22

    Je suis conseiller à l’anpe et comme beaucoup de mes collègues je suis pour la fusion anpe/assedic même si cela occasionne quelques inquiétudes. La fusion permettra de simplifier les démarches des « usagers » (demandeurs d’emploi et employeurs) et d’optimiser les moyens.

    Le leurre est de faire croire que ce dispositif permettra le plein emploi ! Depuis 20 ans, l’état se sert du service public de l’emploi comme amortisseur des tensions sociales. Si des chomeurs n’arrivent pas à trouver d’emploi, c’est la faute de l’anpe qui ne fait pas le necessaire. Il est toujours amusant d’écouter les hommes et femmes politiques utiliser cette diversion pour mieux fuire leur responsabilité. Je vais vous confier un secret ! : l’anpe applique quasiment en temps réel les consignes données par l’état. Les banlieues brulent, l’état ordonne à l’anpe de recevoir tous les jeunes des citées pour leur proposer un emploi. Et l’anpe s’execute. Sans renfort de personnel. Sans budget supplémentaire pour qualifier ces jeunes souvent très éloignés de l’emploi. Sans se plaindre. Sans trop d’illusion car il s’agit d’une opération de communication de l’état comme bien souvent. Mais avec volonté. Avec volonté car l’une des fonctions de l’anpe est de servir d’amortisseur des tensions sociales. L’état n’a jamais donné les moyens à l’anpe d’accompagner réellement les chomeurs car l’état sait que la créaton nette d’emploi est trop faible par rapport aux nombres de demandeurs d’emploi. A quoi bon dépenser de l’argent ? Après la communication de l’autruche en regrettant que l’anpe s’occupe insuffisamment des chomeurs, voici venu le temps de la communication spectacle. Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort. On peut effectivement imaginer que si un malade a de la température, c’est parce que le thermomêtre est défectueux. Eurêka : le chomage serait la conséquence du mauvais fonctionnement de l’anpe et de l’assédic. Il vous faut une preuve ? 400 000 emplois ne seraient pas pourvus tous les ans. La faute à qui ? Bon, le chiffre ne dit pas la durée moyenne de ces emplois, ni leur nature, ni la recurrence d’année en année du besoin. Combien de charpentiers traditionnels OHQ ? Combien de cuisiniers traditionnels expérimentés ? Combien d’ingénieurs ? On ne peut pas nier que si l’état donne de vrais moyens pour l’accompagnement des chomeurs, le retour à l’emploi sera plus rapide. Mais ce n’est pas la fusion de l’anpe et de l’assedic qui permettra le plein emploi. Sauf, si l’on adopte le système anglais d’exclusion massive : officiellement le plein emploi et officieusement un taux de pauvreté bien plus important qu’en France.

    Je parlais au debut de mon post des inquiétudes des conseillers à l’emploi. La plus sérieuse est celle de conserver la délégation de pouvoir de radiation. M.Sarkozy trouve logique que le payeur puisse sanctionner les fraudeurs. Et le courageux travailleur Français approuve en général ... Voyez-vous la perversité du système ? D’un côté l’état qui peut chercher à tout prix à faire baisser le chomâge. De l’autre une enveloppe budgetaire d’indemnisation chomage à équilibrer coûte que coûte avec des règles dictées par l’unedic. Et peut-être des primes conséquentes de résultats versées aux conseillers à l’emploi.

    Il faut impérativement la séparation des pouvoirs. Il est normal que le payeur puissent contrôler et signaler toute suspicion de « fraude ». Mais il faut que le pouvoir de radiation soit exercé par un organisme indépendant.


    • roberto 12 octobre 2007 10:49

      Enfin l’avis d’un « pro » ! Pour ma part ,des structures type « maisons de l’emploi » suffisaient à simplifier les démarches des usagers en évitant « l’usine à gaz » que va être la mise en place de la fusion. Dans mes précédentes interventions ,je voulais juste insister sur le fait que cette « manipulation » n’aura aucune incidence sur le marché du travail et que les chômeurs auront toujours autant de mal a trouver des emplois.c’est tout !

      Bon courage !


    • cambacérès cambacérès 13 octobre 2007 07:52

      A cette heure, les principaux syndicats de l’ANPE (CGT-FO-SUD-SNU)suggèrent aux personnels d’associer leur hostilité contre la fusion avec l’UNEDIC...à la grève du 18 octobre, qui porte, elle, sur la défense des régimes spéciaux de retraite !

      Comprenne qui voudra, ou qui pourra....

      A moins qu’il vaille mieux noyer dans le vacarme d’une mobilisation plus large un mouvement qui, isolé, se révèlerait faiblement suivi, puisque le personnel semble plutôt favorable à la fusion.


    • zoiseau 14 octobre 2007 11:43

      Il est urgent de réformer le syndicalisme en France. Le blocage systématique est dangereux et nous précipite dans le mur. La cgt, fo et quelques autres confédérations sont davantage préoccupées à « défendre » des idéologies d’un autre temps que par la négociation. Ces syndicats appellent les salariés de l’anpe et de l’unedic à la grève le 18/10/07 non pas pour dénoncer le projet de fusion mais dans l’intention de mobilier des troupes pour défendre les régimes spéciaux de retraites. C’est un comble .... Eux qui prônent l’égalité de salaire pour tous. Que l’on soit compétent, mou, actif, glandu, tire aux flanc, dynamique : même emploi, même gratitude, même salaire. Que dis-je même petit salaire pour tous. Que diable ne s’offusquent-ils pas qu’un agent EDF parte à la retraite 5 ans avant un ouvrier de la sidérurgie ? J’entendais, il y a quelques jours, un responsable syndical déplorant que 15% des agents de la scnf avaient une retraite inférieure à 1000 euros. « Vous voyez, c’est quand même loin d’être des nantis a-il rajouté ». Certes. Mais que dire des 85% qui perçoivent une rente supérieure à 1000 euros quand celle des ouvriers agricoles est à peine de 700 euros ? Ces syndicats ne défendent pas l’intérêt de l’ensemble des salariés mais celui d’une poignée de sympatisans et par la même leurs propres intérêts. Ils ne défendent pas les plus faibles mais ceux qui les nourrissent.


    • cambacérès cambacérès 14 octobre 2007 12:32

      Très juste, votre commentaire...

      De toute façon les syndicats de l’ANPE sont bien souvent minoritaires par rapport à leurs confédérations...

      Et le personnel qui croit voter pour eux se retrouve, finalement, à contribuer aux scores de dissidents marginalisés.

      De façon plus générale, les défenseurs des « acquis sociaux » de 1945 sont ceux-là mêmes qui les étranglent et, si on laisse faire, le paritarisme achèvera (tout en s’en défendant !) de tuer une expression syndicale dont le pays a pourtant besoin.

      A lire ou à relire, « quand le paritarisme en vigueur étouffe le progrès social » : http://agoravox.fr/article.php3?id_article=17518


  • roberto 14 octobre 2007 01:51

    Cambacérès a toujours raison !toute opposition est fallacieuse ou démagogique !il n’a aucun argument « qui tienne la route » mais il a la science infuse ! il comprend tout !il sait tout ! dans quelques mois il ne restera en France que %5 de chômeurs ! Je lui donne RDV et lui souhaite un bon week-end !


  • cambacérès cambacérès 14 octobre 2007 09:50

    Je vous souhaite également un bon week-end, après tous les efforts intellectuels que vous venez de nous faire partager, et vous laisse volontiers le champ libre dans ces domaines de l’opposition et du doute systématiques où le talent ne semble pas vous manquer.

    La contradiction est toujours utile - pas l’opposition doctrinaire...il n’y a qu’à voir où en est ce pays pour comprendre ce que lui ont apporté un demi siècle de querelles sociales franco-françaises.

    L’essoufflement de notre compétitivité et l’ampleur croissante de nos dépenses de protection sociale ne peuvent plus prospérer comme depuis soixante ans, sur un pacte noué essentiellement autour de préoccupations liées à la maladie et au retrait d’activité.

    A bien y réfléchir, ce modèle social apparaît même débilitant et démotivant à long terme - au point qu’il n’est pas abusif de lui imputer une part de responsabilité réelle dans le sentiment de déclin plus ou moins fondé auquel le pays se prête depuis trop années, et en tout cas dans notre incapacité à combattre déficits et chomage.

    C’est, au contraire - et prioritairement - autour du progrès de l’activité, des compétences, et de l’emploi qu’il faut refonder notre pacte social.

    Et d’urgence...


  • djerzinski 15 octobre 2007 13:34

    Je reste médusé de voir les réactions dès qu’on recherche une alternative à l’assistance et à l’oisiveté rémunérées.


  • Nino 15 octobre 2007 15:14

    Oser dire que « vivant du chômage, le personnel de l’ANPE n’a pas intérêt à ce qu’il baisse » est diffamatoire et insultant. De plus, dire que c’est « le fond du débat » révèle le niveau d’analyse...

    Arguer que l’opinion publique est pour une fusion ne me convainc pas : en regardant la ministre affirmer que 60 chômeurs sont suivis AUJOURD’HUI par conseiller à l’emploi alors que la réalité est de 150, l’information est erronée et modifie le jugement. Vouloir passer de 150 à 30 est tout simplement irréalisable, sauf à faire des entretiens de 4 minutes, autrement dit du simple pointage...

    Pourquoi les agents ANPE sont en grève le 18/10 ? Parce qu’il n’y a pas d’autre « fenêtre médiatique » possible, malheureusement. Ne serait-ce que pour argumenter que « s’occuper en profondeur de quelques dizaines de chomeurs par agent au lieu d’une petite centaire actuellement les rebute » est une ineptie : une expérience de cette ordre est en cours (Cap vers l’Entreprise, 5% des chômeurs) mais elle nécessite des moyens humains tels qu’il est impossible de la généraliser sans devoir embaucher des dizaines de milliers de personnes... la quadrature du cercle !

    Si pour Djersinski, être demandeur d’emploi est synonyme d’« oisiveté rémunérée », je lui souhaite de ne jamais devoir chercher d’emploi, il comprendrait que le mépris ne résoud rien.

    Quant à savoir si la fusion est une bonne chose... imaginez que vous froissiez une aile sur votre voiture, un banal accident, en somme. Bien sûr que d’avoir votre assureur et votre garagiste sur le même lieu va simplifier et accélerer les démarches. Je suis pour. Mais sérieusement, est-ce que vous demanderiez à votre garagiste de rédiger votre contrat d’assurances, avec toutes ces clauses et tous ces avenants ? Est-ce que vous obligeriez votre assureur à mettre la cotte et à plonger sous le capot, sans formation, pour un résultat aléatoire ? Est-ce que, sous prétexte de « rationaliser », vous demanderiez aux secrétaires de l’assureur et du garagiste de mettre aussi les mains dans le cambouis et de ne plus répondre au téléphone ?... Alors, pour répondre au titre de cet article, oui, il faut avoir peur du rapprochement ANPE-Unedic, dans les conditions où il va se faire.


  • Le péripate Le péripate 15 octobre 2007 15:53

    Puisque le monsieur nous dit que ce n’est qu’une affaire de bon sens ! C’est qu’il est convaincant, même s’il n’a aucun vrai argument... Alors, pourquoi il y a l’ANPE d’une part et les ASSEDIC-UNEDIC d’autre part ? Peut-être que les missions étaient, au départ tout du moins, differentes. Que l’ANPE était censé aider les chômeurs à retrouver un emploi, et les ASSEDIC à les indemniser. Donc deux missions differentes. Que d’autre part qui sait comment fonctionnent les ASSEDIC, organisme de droit privé, machin assez opaque. Qui sait que les cotisations sont aujourd« hui »titrisé", en bourse, oui ! Le chômage est en bourse ! Alors, depuis que la mission principale de l’ANPE est devenu la chasse aux fraudeurs, en fait de faire du chiffre pour exclure les demandeurs d’emploi, à coup de rendez vous pour la veille, de stages bidon qui engraisse les officines privées,etc.... Mais il reste un obstacle.... la loi. Pour sucrer les indemnités d’un chômeur, il faut respecter la loi... alors ça serait si commode que celui qui décide de l’indemnisation et l’organisme payeur soit confondu, un petit coup de cuisine interne, et hops, le tour est joué ! La ficelle est énorme, mais puisque le bon sens....


  • djerzinski 15 octobre 2007 16:01

    qui paye est maitre...

    ce n’est pas un tour de passe passe que d’y parvenir enfin.


    • Le péripate Le péripate 15 octobre 2007 16:14

      Qui paye est maitre ? Seriez vous favorable à des élections ouvertes à tous les cotisants ? Voyons voir, il y a t’il quelqu’un qui se rappelle quand ont eu lieu les dernières à la Secu ? Et s’il y en a déjà eu à l’UNEDIC ?  smiley


  • djerzinski 15 octobre 2007 17:02

    élire des incompétents ou des inconnus au nom d’un paritarisme dont on se demande maintenant, si j’ai bien compris, qui le nourrit, de l’UIMM ou de ses cotisants....


  • djerzinski 15 octobre 2007 17:03

    élire des incompétents ou des inconnus au nom d’un paritarisme dont on se demande maintenant, si j’ai bien compris, qui le nourrit, de l’UIMM ou de ses cotisants....


    • Le péripate Le péripate 15 octobre 2007 19:27

      Elire des incompétants ! Vous n’auriez pas l’outrecuidance de vous présentez, tout de même ! smiley


    • Le péripate Le péripate 15 octobre 2007 19:40

      @l’auteur On aimerai débattre, mais même une deuxième lecture attentive ne m’a pas permis de dégager le début d’un argument que l’on pourrai critiquer. Mots creux et slogans umpéistes, vous touchez le fond avec cette remarque que seuls ceux qui fraudent peuvent avoir peur d’une fusion. Affligeant.


    • cambacérès cambacérès 16 octobre 2007 08:27

      personnellement, je n’entreprendrais pas les autres sur le thème de l’outrecuidance avec un sens de l’orthographe aussi fragile...

      il faut lire « outrecuidance de vous présenter »


    • cambacérès cambacérès 16 octobre 2007 08:30

      pourquoi tout ce qui vouss parait bête ou creux serait-il forcément « umpéiste » ?

      dans les cours d’école, les enfants disent « c’est celui qui le dit qui y est » : seriez vous à court d’arguments ?

      A force de polémiquer sans discuter, on finrait par le croire.


  • cambacérès cambacérès 15 octobre 2007 19:15

    l’exemple du garage et de l’assurance est excellent : chacun sait que maintes mutuelles et maints garages fonctionent désormais ensemble.Agréés, conventionnés etc...peu importe la formule.

    La formule la mieux adaptée sera certainement retenue pour ce fameux rapprochement ANPE-ASSEDIC.

    N’ont décidément peur de cette fusion que ceux qui craignent les contrôles ou la perpspective d’un travail plus affiné envers les demandeurs d’emploi.

    On en est aux combats d’arrière garde.


    • Le péripate Le péripate 16 octobre 2007 12:02

      Je vous promets de faire plus attention à mon orthographe smiley L’ANPE a pour mission, principalement, de collecter des informations sur les gisements d’emploi, et de les diffuser, afin que le travail rencontre le travailleur. Elle doit, aussi, s’assurer, horrible mot, de l’employabilité du demandeur d’emploi. En quoi le fait d’être le payeur améliorerai son fonctionnement ? D’autant que sur ses missions principales, elle sous traite déjà à des officines privées, sans résultats bien probant. Bien sûr, si l’on pense que le chômeur est forcément un fraudeur, on voit bien l’amélioration amenée par la fusion. Ce serait le même type d’amélioration qui serait amenée par la fusion de la justice et de la police. Et c’est bien là le problème. Quand à l’Assedic-Unedic, il faudra bien un jour essayer de soulever le voile sur une institution de droit privée, cogéré par la CFDT et le Medef, institution qui titrise les cotisations sociales sans débat sur le bien fondé d’une telle démarche. En l’état, le principe de séparation des pouvoirs cher à Montesquieu me semble préférable à la con-fusion smiley


  • Nino 16 octobre 2007 11:25

    A Cambacérès : n’ironisez pas sur « le sens de l’orthographe fragile » de Le Péripate si, quelques lignes plus bas, vous trébuchez sur une conjugaison assez simple (« mutuelles et garages fonctionent »...)

    Et puisque vous semblez approuver l’exemple de l’assureur et du garagiste, reconnaissez que s’ils doivent travailler ensemble (comme le font aujourd’hui l’Unedic et l’Anpe), leurs métiers ne sont pas les mêmes.

    « La formule la mieux adaptée sera certainement retenue » ne serait-elle pas une incantation de la méthode Coué ? smiley

    Enfin, d’affirmer que ceux qui ont peur des conditions de la fusion ne sont que ceux qui auraient quelque chose à craindre... c’est comme de dire que ceux qui refusent la vidéo-surveillance auraient forcément quelque chose à se reprocher !


  • cambacérès cambacérès 16 octobre 2007 13:10

    Dans ce pays, c’est à croire que depuis la Révolution, tout le monde a toujours de grands principes hérités des lumières à opposer à la moindre tentative réforme.

    Et voilà qu’on appelle Montesquieu à la rescousse contre la fusion ANPE UNEDIC, au nom du principe de la séparation des pouvoirs !!!

    Autant interdire à mon pied gauche de me faire avancer avec mon pied droit, sous pretexte de leur séparation !!!


  • djerzinski 16 octobre 2007 13:20

    Et pourquoi pas demander à voir Laurel sans Hardy ? Et pourquoi pas un tour en ascenseur en demandant à ROUX de laisser tomber COMBALUZIER...

    çà craint ce débat !

    Il est évident qu’on ne peut séparer éternellement « indemnisation » et « recherche d’emploi » sans quoi l’une durera indéfiniement sans que l’autre se garde d’aboutir...


  • Nino 16 octobre 2007 13:28

    Eh, Cambacérès et Djerzinski !

    Plutôt que d’invoquer votre pied gauche et votre pied droit, Laurel et Hardy, ou Roux et Combaluzier, merci de répondre avec de vrais arguments au lieu d’amuser la galerie... (et notamment à mon msg de 11h25)

    Séparer « indemnisation » et « recherche d’emploi », c’est refuser d’être juge et partie, tout simplement.


  • cambacérès cambacérès 16 octobre 2007 16:38

    Sans vouloir me substituer à l’auteur de l’article, je dirai que l’affaire n’est nulleent d’être juge et partie.

    Il est parfaitement normal qu’une période de chomage soit soutenue par des allocations de recherche d’emploi.

    Le soutien ne peut être aveugle, point barre.


  • djerzinski 16 octobre 2007 17:35

    ah bon, le message de 11 h 25 contiendrait,lui et lui seul, de « vrais arguments » ?

    Contredire les tenants de la pensée unique en la matière est nécessaire puisqu’il s’agit de penser « chemin vers l’emploi » là où visiblement on préfère dissocier définitivement chomage et recherche de travail


  • Fenzy 16 octobre 2007 19:39

    Le but du rapprochement anpe-unedic est de diminuer le nombre de fonctionnaires en France, qui est de toute façon bien trop élevé. Les autres raisons sont secondaires ...


    • aristocarte 16 octobre 2007 19:50

      Ce n’est pas le but n°1 : disons que c’est le but 1 bis.

      C’est amplement compréhensible car les majorités qui se sont succédé depuis 1958 ont conduit les gouvernements correspondants à s’assurer des relais fidèles à tous les niveaux de l’administration.

      Ces recrutements ont concouru sensiblement à l’accroissement exponentiel du nombre des fonctionnaires, avec toutes les charges salariales et de retraite que l’on imagine.

      Le problème est plus aigu encore en période d’alternance, statut et syndicats aidant : il faut recommencer, car on ne peut qu’écarter dans des « placards » plus ou moins dorés ou plus ou moins utiles, nombre de fonctionnaires qui peuplent notamment ces multiples commissions, comités et établissements publics en tous genres dont on nous promet sans cesse une diminution qui, de fait, ne viendra jamais, et pour cause...

      Et l’on recrute à nouveau, cumulant sans fin augmentation d’effectifs, charges budgétaires et perspectives de pensions supplémentaires... avec au bout du compte, emprunt et déficit.

      Dans notre pays qui ne connaît pas le « spoil system » américain (qui n’a pas que des inconvénients - notamment en termes de compétences et de mobilité) ces « mécanismes infernaux » ont longtemps été aggravés par les spécificités démographiques de notre pyramide d’age, qui permet maintenant d’en envisager le soulagement partiel.

      Si l’heure est aux non-remplacements, elle est aussi aux métiers nouveaux, donc à de nouvelles embauches : puissent-elles, toutefois, être menées différemment, avec une politique et dans un cadre de recrutement rénovés, puisque le contexte n’est plus le contexte de 1945 aux repères duquel, comme en matière de protection sociale, il est devenu surréaliste de se cramponner en ce début de XXI° siècle.

      Dès lors, peut être faut-il revoir tout un dispositif qui trouve son fondement dans les articles 20, 21 et 34 de la Constitution, essentiellement.

      Ainsi, dans le respect des articles 34 et 40, ne pourrait-on songer à ce que le financement de la fonction publique fasse l’objet d’un débat et d’un vote spécifique et séparé sur le modèle des lois de financement de la sécurité sociale qui déterminent les conditions générales de son équilibre financier et fixent ses objectifs de dépenses, dans les conditions et sous les réserves prévues par une loi organique.

      La modernisation du pays et le débat budgétaire s’enrichiraient grandement de cette triple discussion des objectifs, des missions et des moyens.

      Endettement de l’état, déséquilibre des régimes sociaux et surendettement des ménages conjugués, dans la France de 2007, on rembourse désormais sa vie avant de l’avoir gagnée.

      L’enjeu est donc simple : se redonner les moyens de l’action et de la décision politique, en restaurant des marges de décision budgétaire perdues depuis tant et trop d’années

      Bref, renverser la vapeur économique et sociale sans fuir un débat public devenu nécessaire si l’on veut redonner espoir et confiance à des Français dont l’activité et le travail sont plus que jamais, et pour longtemps, indispensables au redressement de leur pays.


    • zoiseau 16 octobre 2007 23:58

      Au risque de vous décevoir, la fusion anpe/assedic ne diminuera pas le nombre de fonctionnaires. Et pour cause... Le personnel de l’assédic est sous contrat privé et les agents de l’anpe sont sous contrat cdi avec l’état (et non pas fonctionnaire ...). La nuance peut vous paraitre subtile mais il est prévu dans leur statut actuel de pouvoir les licencier. Je ne vous jète pas la pierre - Pierre - car nos Hommes politiques adorent berner l’auditoire ...

      Ne nous y trompons pas l’objectif de la fusion est de faire reculer plus ou moins artificiellement le chomâge... Et d’accroître surtout la paupérisation.

      La paupérisation est « inéluctable » dans l’économie de libres échanges actuelle car tous les pays n’ont pas le même niveau de développement ni de couverture sociale. Auparavant, un taux de chomage important permettait la stagnation des salaires : il s’agit d’un effet « mécanique » naturel lorsque la demande est plus importante que l’offre. Aujourd’hui, les économistes pensent qu’il faut aller plus loin. La france a pris du retard dans cette stratégie. Grâce à l’élaboration d’un cadre rigide définissant une « offre valable d’emploi », grâce à l’augmentation des moyens permettant l’accompagnement et le contrôle des chomeurs, grâce à une communication efficace envers les entreprises, nous devrions rapidement ratrapper notre retard. Avez-vous compris ? Avant, un employeur pouvait rencontrer des difficultés à recruter lorsque le salaire proposé n’était pas en adéquation avec les compétences attendues. Bientôt, cette difficulté appartiendra à la Préhistoire (sauf pour quelques métiers qualifiés en tension) ! Cette nouvelle orientation du traitement du chomâge associée à la nécessaire modification des conditions de rupture des contrats de travail (voire pourquoi pas la suppression du smic ...), permettra de « fluidifier » le marché de l’emploi très rapidement !!! Courageux amis qui vous levez tôt pour aller travailler, ne soyez pas jaloux, votre tour viendra bientôt de connaître l’efficacité redoutable de cette nouvelle stratégie. Pour vous rassurer quelque peu, vous pourrez demander à votre employeur de réaliser des heures sup pour améliorer votre quotidien.

      Mes arguments vous paraissent peut-être pessimiste voire fallacieux. Je ne prétends pas détenir la vérité. Mais alors comment expliquer que l’Anglerre connaisse parait-il le plein emploi alors que son taux de pauvreté est bien supérieur à celui de la France ? Par définition, la nature du chomâge en Angleterre est dite « frictionnelle » (taux de chomage incompressible lié à la courte période nécessaire pour retrouver un emploi). Quel phénomène peut expliquer la paupérisation d’une frange importante de la population quand il suffit de lever le petit doigt pour trouver un emploi ? Mon explication est la suivante : 1) l’Angleterre n’est pas du tout dans une situation de plein emploi. 2) Sa politique d’activation de la recherche d’emploi permet de faire pression uniquement sur la partie de la population en capacité d’être très productive. Le taux de chômage affiché est le résultat d’une segmentation des personnes sans emploi. Cette pression ciblée limite l’inflation liée à l’augmentation de la masse salariale et augmente ou maintient la compétitivité des entreprises.

      Bref, le « poids lourd » gagne en boxant comme un fou, le « poids moyen » prend des coups mais survit, le « poids-plume » est disqualifié car trop léger pour entrer sur le ring. Espérons que l’arbitre ne soit pas en même temps le bookmaker. Autrement dit que le payeur soit celui qui sanctionne ...


  • cambacérès cambacérès 17 octobre 2007 06:33

    Excellente et très pédagogique concusion.

    La situation anglaise est le fruit de politiques remontant à vingt ans et plus, du temps de dame THATCHER, dont les conséquences dramatiques ont laissé au bord de la route des villes et des couches sociales entières.

    Comme parfois chez nous, en Lorraine etdans les bassins miniers : le tout est que ces zones sinistrées ne s’étendent pas au territoire dans son entier...

    Quant à la diminution des effectifs de l’ANPE à charge de l’Etat, elle est certainement à rechercher dans ses structures fonctionnelles siège, délégations régionales et surtout départementales.


  • Le péripate Le péripate 17 octobre 2007 08:33

    Drôle de fil... où l’auteur n’est plus l’auteur, où l’auteur ricane à propos des fôtes d’ortograf en commettant pire, et où, finalement il semble se ranger à l’avis de zoiseau et de moi-même ! S’est-il aperçu de la vacuité de son argumentation ? Mystère. En tout cas ce n’est pas ici que j’aurai appris pourquoi il faudrait fusionner. smiley


  • djerzinski 17 octobre 2007 10:49

    Suugestion à celui qui a lancé l’argument de la séparation des pouvoirs qui s’opposerait au raprrochement ANPE-UNEDIC :

    Au nom du même principe demandez donc à votre employeur de découpler votre rémunération de votre travail...

    P.S. qui n’a rien à voir : Le Péripatéticien n’a jamais eu un clavier fatigué sous les doigts ?


  • aristocarte 17 octobre 2007 10:52

    Le monsieur, il risque de travailler plus pour gagner moins !!!!!


  • Yohan Yohan 19 octobre 2007 23:11

    Ce soir, je vous la fais Rugby

    Avec des adversaires qui embrouillent la mélée systématiquement, le Pack gouvernemental ne sait même plus où est le ballon. Résultat, on va encore une fois se prendre la patée smiley


  • cambacérès cambacérès 20 octobre 2007 10:05

    Les syndicats, en confondant les revendications, brouillent leur propre message : le gouvernement saura tirer les marrons du feu !


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