mercredi 18 novembre 2009 - par Marianne

Faut-il brûler les banquiers ?

C’est le titre d’un livre qui vient de paraître, écrit par Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA. Georges Pauget occupa aussi jusqu’à récemment la fonction de président de la FBF (Fédération Française des Banques) dans les mois tourmentés de la crise financière. Comme l’annonce le titre sous forme de question, ce livre réagit de manière défensive à l’attaque dont les banques sont actuellement l’objet, désignées d’office comme boucs émissaires de la crise financière et accusées de vampiriser les profits au bénéfice de quelques privilégiés, au travers des rémunérations exorbitantes versées sous forme de bonus aux traders et aux dirigeants. Alors, est-ce de l’intox ? De la propagande ?

 
C’est avant tout un livre très pédagogique, qui se lit très bien, s’adressant aussi bien au lecteur non initié à la finance qui apprendra et surtout comprendra les causes de la crise financière, le fonctionnement des marchés financiers, des banques et de l’économie, qu’au lecteur professionnel qui pourra prolonger et approfondir les sujets dans des encadrés plus pointus, qui le conduiront dans les dédales des mécaniques de transmission de la politique monétaire aux comportements des acteurs de l’économie, ainsi que pour finir dans les réflexions stratégiques sur les métiers de la banque et de l’assurance. Ces professions sont en effet à l’aube d’une probable importante recomposition du marché, conséquence de la crise, notamment du fait des récentes nationalisations ou des prises de participation des Etats qui vont conduire Bruxelles à imposer des cessions d’actifs en Europe, également du fait des baisses importantes de cours d’actions bancaires qui vont inciter aux OPA, et enfin des repositionnements des acteurs sur des corps de métiers et sur des profils de risques, des « business models » différents. Mais ne dévoilons pas trop le livre, pour vous laisser le découvrir …
 
Une évidence que rappelle tout d’abord l’auteur : la banque est une industrie comme une autre. Sa matière première est l’argent, dont elle fait commerce, gère des stocks, a des clients et des fournisseurs, doit gérer un prix de revient, une marge pour couvrir ses coûts d’exploitation, ainsi que ses coûts de liquidité et ses risques. Elle fournit un nombre considérable d’emplois (plus encore que l’automobile !), a aussi une utilité publique, nécessaire et indispensable à l’économie. Les banques ont leur part de responsabilité dans la crise, notamment dans une confiance excessive qu’elles ont faite au marché, aux agences de notation, aux modèles censés les prémunir des risques, au développement de produits complexes comme la titrisation, les CDO et les CDS. Mais une grande responsabilité incombe surtout à des gouvernements, des régulateurs, des banques centrales, tout particulièrement aux Etats-Unis d’où cette crise est venue en contaminant ensuite la planète au travers de la mondialisation, telle une réaction en chaîne. Sans oublier les normes comptables (IFRS) et les exigences en capital basées sur une juste évaluation des risques (Bâle II), faites pour une meilleure transparence et une meilleure évaluation des risques et des résultats, qui par leur effet « pro cyclique » ont paradoxalement accentué la crise[1]
 
Reste quand même le reproche fait aux banques sur les rémunérations exorbitantes des traders. Elles n’ont pas été le facteur déclencheur de la crise mais il est clair que la cupidité, l’appât du gain, aussi bien pour les opérateurs de marché que pour les établissements qui les emploient, a incité à des prises de risques parfois déraisonnables, favorisant le court terme au détriment du long terme, cette cupidité est donc aussi une des causes sous-jacentes de la crise. De surcroît, le paiement, en année de crise, des bonus dus sur l’année précédente, est apparu d’autant plus indécent alors que par ailleurs on assiste à une paupérisation et à une précarité croissante, à une montée du chômage due à cette crise ! Enfin, lors d’une crise, la vindicte populaire cherche des boucs émissaires … Et là, Georges Pauget a raison : il ne fait pas jeter l’opprobre sur toute une profession, sur tous ces employés qui font leur travail au mieux et dans des conditions pas toujours faciles, soumise aussi à un stress (le personnel bancaire au guichet, face aux clients en difficultés croissantes, peuvent en témoigner !). Georges Pauget a aussi travaillé avec ses confrères aux propositions d’encadrement des bonus (étalement du paiement sur trois ans avec reprise de malus en cas de perte engendrées en décalé sur les deux autres années, paiement en actions de la banque, etc.), retenues et maintenant imposées par le gouvernement. Quand il justifie leur non plafonnement par l’habituel argument de la concurrence internationale (les traders risquent sinon de s’expatrier et les banques françaises de perdre cette activité, avec les emplois afférents), on se demande si ce serait vraiment une perte (le bouclier fiscal limite la rentrée fiscale sur leurs profits, ils ne sont pas si nombreux ni les emplois directs qui en dépendent …) et est-ce que des traders plus « modestes », gérant des positions moins importantes et donc moins risquées, ne permettraient pas d’assurer quand même un bon service de cotation à la clientèle, avec une moindre marge, certes. Et lorsque Georges Pauget justifie aussi les sommes considérables exigées par les « bons traders », non seulement par la loi du marché et l’intérêt de l’établissement à payer cette somme pour rapporter encore plus à l’établissement, on peut comprendre le raisonnement même si cela ne paraît pas très moral. Mais quand il compare cela aux rémunérations des vedettes du sport qui rapportent beaucoup d’argent aux médias, à leur club, par les recettes publicitaires, ainsi que génèrent des emplois induits, là il y a comme un malaise. En somme, nous vivons dans un monde de compétition générateur d’inégalités parmi des requins et c’est donc normal de se comporter en requin pour survivre dans ce monde …
 
Après avoir lu ce livre, je reste sur ma faim sur trois questions, qui vaudraient bien un second tome :
 
1- Le modèle mutualiste ou coopératif, comme l’est à l’origine le Crédit Agricole (courant dans le domaine de la banque de détail et de l’assurance en France) n’est-il pas justement un môle de résistance, face aux structures capitalistes basées sur un actionnariat financier exigeant des rendements plus qu’un bon service aux client ? Un modèle où les clients sont eux-mêmes sociétaires, reçoivent le surplus de profit dans le cas où les risques ont été moins élevés, le coût moins élevé que prévu. Le groupe Crédit Agricole est toujours sous contrôle des Caisses Régionales, qui possèdent 54% de Casa, la holding détenant les filiales spécialisées dont Calyon, la Banque de Financement et d’Investissement du groupe. Ceci tout en ayant ouvert le capital de Casa, structure cotée en bourse, offrant ainsi un effet de levier sans le risque d’OPA par un prédateur. Néanmoins, Casa a dû ainsi se soumettre à la communication financière, à la séduction des investisseurs, aux préférences du marché, donc à d’autres contraintes que celles de répondre initialement aux besoin du réseau des Caisses Régionales et de leurs clients … Même phénomène avec Natixis, la filiale commune aux Caisse d’Epargne et Banque Populaires, également à la base sur le modèle coopératif.
2- La structure de rémunération des banques, évoquée par Georges Pauget, aurait pu être approfondie pour élucider ce mystère : pourquoi, malgré une forte concurrence, tirant les prix en faveur des clients, les résultats des banques ont-ils été si élevés comparés aux autres professions (mettons les groupes pétroliers à part …) et ceci pendant une très longue période, depuis les années 1980 notamment ? Georges Pauget explique la bancarisation croissante, le développement économique appelant de nouveaux services, des produits à valeur ajoutée etc. Comme il le rappelle, la rémunération d’une banque est faite essentiellement :
a. de commissions de service, sur les paiements par exemple comme sur le conseil en fusion acquisition, le courtage, la gestion d’actif,
b. de marges d’intérêt qui doivent couvrir les coûts d’exploitation, les coûts de liquidité et le coût du risque (non remboursement si défaillance du client),
c. et on pourrait ajouter sur les activités de marché :
 i.  les « mark up » clientèle (différence entre le prix fait eu client et le prix interbancaire de couverture), qui doivent couvrir aussi un coût d’exploitation, de liquidité et un risque de contrepartie,
 ii. les gains sur écart de cotation entre le bid et offer (prix d’achat et prix de vente d’un produit coté), soit quelques points de base appliqués à un volume de transactions,
 iii. les gains sur opérations d’arbitrage entre marchés (par exemple entre Francfort et Paris), entre instruments, entre échéances (spreads de taux par exemple),
 iv. enfin des gains sur positions plus spéculatives, basés sur des intuitions, sur des paris, sur le flair du trader, dans une limite normalement surveillée au quotidien.
Si une banque a gagné beaucoup d’argent, c’est intéressant de savoir si elle l’a fait par un effet volume ou un effet prix et surtout si les risques ont finalement été surévalués, gonflant les marges clientèle a priori (le coût du risque ayant été finalement moins élevé que prévu lors de la cotation au client), soit parce que les clients n’ont pas atteint le niveau de défaillance anticipé car la situation économique s’est améliorée, soit parce que l’estimation du risque était trop prudente. On pourrait peut-être imaginer alors un système de « bonus » sur taux rétrocédé a posteriori aux clients si leur risque de contrepartie s’est amélioré, de même que la situation inverse pourrait aussi se produire. En somme une sorte « d’appel de marge clientèle » rétablissant un équilibre, une justice de prix rétablie a posteriori. L’idée peut paraître saugrenue, mais mériterait d’être creusée. Elle ne peut fonctionner que sur une référence cotée du risque client (CDS ou typologie de clientèle) et sur des notations transparente, encore des agences de notation, réputées fiables.
3-  Enfin, une observation macroéconomique de l’évolution comparée des profits des banques et des entreprises non financières montre que les profits des établissements financiers sont caractérisés par des ROE (Return on Equity) de 25-30% de 40% voire plus dans leurs activités de marché[2], comparé à 15-20% dans les firmes industrielles. La part de profit dans les banques est passée de 10% du total des profits des entreprises françaises en 1980 à 41% en 2007 alors que le secteur financier ne représente que 5% de l’emploi salarié et 16% de la valeur ajoutée. Le secteur financier aurait-il vampirisé la création de richesse au détriment de l’économie réelle ?

Ce livre ouvre donc un débat intéressant, qui touche au modèle de société global dans la mondialisation, à la financiarisation de l’économie, aux limites moralement acceptables de certains excès, plus qu’il ne répond simplement à la question du procès en sorcellerie de la profession bancaire.

 
[1] Voir à ce sujet mon article publié le 2 octobre 2008 « Pour comprendre la crise financière », qui décrivait tous les points repris par Georges Pauget avec plus de détails dans sons livre.
 


31 réactions


  • jaja jaja 18 novembre 2009 10:14

    Faut-il brûler les banquiers ?

    N’étant pas des sauvages la réponse est bien évidemment non ! Il suffit simplement de regrouper les toutes banques dans un grand monopole de service public bancaire placé sous le contrôle des citoyens...

    Les employés de banque dont l’auteur se préoccupe n’en travailleront que mieux...

    Le crédit et la monnaie sont des services publics !


  • Fergus Fergus 18 novembre 2009 10:16

    Pour autant que je puisse en juger à la lecture de cet article, moi qui ne suis pas spécialiste de la question, M. Pauget, qui vole au secours des traders, n’a pas compris l’enjeu de la partie qui s’engage (ou alors quelque chose m’a échappé).

    Car il est évident que l’on est reparti sur des bases sensiblement identiques à celles qui existaient avant la crise, autrement dit sur une activité bancaire essentiellement spéculative et détachée de l’économie réelle. Bref, on est en train de récréer une bulle.

    A cette différence près que lorsqu’elle éclatera, ce qui est, tôt ou tard, le sort de toutes les bulles, cela fera de biens plus terribles dégâts que ceux que nous vivons actuellement car les opinions publiques n’accepteront à l’évidence plus que leurs gouvernements volent au secours des banques.

    Faute de s’être eux-mêmes imposé des règles drastiques de déontologie, nombre de banques disparaitront du paysage, au risque de précipiter, car elles sont nécessaires, l’économie réelle, dans le gouffre. Manifestement, les banquiers seront brûlés. Mais ils en porteront la responsabilité pleine et entière en ayant joué à la fois avec l’essence et avec les allumettes ! 


    • ZEN ZEN 18 novembre 2009 12:04

      Comme Fergus...

      Je me méfie des banquiers qui viennent aujourd’hui nous faire la morale
      C’est aussi crédible que Dame Lagarde parlant de justice sociale...


  • foufouille foufouille 18 novembre 2009 10:43

    nan pas les bruler
    juste les pendre au lampadaire par les tripes :)


  • LE CHAT LE CHAT 18 novembre 2009 10:54

    Les brûler oui , mais après le goudron et les plumes !


    • fwed fwed 18 novembre 2009 11:17

      @ Actias

      Que je meurs à l’instant si je mens. J’ai vu ton message après avoir envoyer le mien qui est en dessous.
      Ca fait bien plaisir d’être carrément d’accord.

      Bonne journée


    • ASINUS 18 novembre 2009 16:16

      yep Actias a raisons
       l etat français a commencé d exister quand Philiipe le Bel a decidé de battre monnaie et de controler la valeur de sa monnaie combien pariez vous que les historiens daterons la disparition de l etat français avec la perte de ce pouvoir regalien devolu desormais a Bruxelles en attendant l affermage a une banque privée


  • fwed fwed 18 novembre 2009 11:14

    « Une évidence que rappelle tout d’abord l’auteur : la banque est une industrie comme une autre. »

    Faux !
    La banque crée et gère l’argent qui est le métabien, un simple numero inscrit dans un bilan comptable. L’argent étant complètement différent des autres biens et services alors la banque ne peut être définie en tant « qu’industrie comme les autres ».

    Attention à ces faux dogmes sur l’argent, ils sont très dangereux.

    http://monnaie.wikispaces.com/


  • Nico Nico 18 novembre 2009 11:44

    Faut il tuer les banquiers ? Bonne question ... perso je ne pense pas qu’on puisse tergiverser sur 300 pages d’un bouquin.

    Ce ne sont plus des banquiers ... Ce terme vieux comme les banques définissait ceux qui autrefois finançaient l’économie réelle ... Or les études démontrent que ce n’est plus du tout le cas...(cf l’historique de la repartions des richesses) ils financent ces bulles spéculatives complètement détachées de l’intérêt des peuples, au services des ultra-riches..... Ces psychopathes de l’argent qui, et c’est un fait, n’ont pas assez de milliards pour sustenter leur faim du pognon....n’est-ce pas une maladie ? Pouvons nous tolérer que ce soient ces malades qui gouvernent notre monde ?
    Par conséquent ...« Banquiers » ... ils ne le sont plus.

    Tuer ? ... La crise est bien réelle...non ?...Les vraies mesures pour empêcher ceci sont à ce jour absentes, les traders ne sont pas responsables, ils font le travail qu’on leur demande de faire....Donc oui, nos législations mondiales doivent définir un cadre très strict pour protéger le plus grand nombre...n’est-ce pas le fondement du mot démocratie , mot si cher dans la bouches de nos politiques ? ...Qui douterait de cette évidence ?

    Il parle de tuer ... Il serait intéressant de s’interroger sur certains meurtres de l’histoire. Un seul exemple et non des moindres ... L’assassinat de J.F.Kennedy ...Affaire si vite résolu malgré l’ampleur du geste...Une fois compris que c’est l’argent qui dirige leurs choix, il n’est pas bien difficile de débusquer le véritable coupable des maux qu’on dénonce.


  • nephilim 18 novembre 2009 13:12

    oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui et encore oui et si on pouvais bruler les banques aussi ca serait sympa !!!


    • Fergus Fergus 18 novembre 2009 15:52

      Sauf que, quoi qu’on en pense, les banques sont nécessaires. Le type qui veut faire terrassier et qui n’a pas un rond, soit se fait prêter les outils, soit emprunte pour les acheter en s’adressant à celui qui a le fric : le banquier dont le prêt sert en l’occurrence l’écononomie réelle.

      Le problème commence lorsque le banquier décide que la plus grosse partie de son fric n’ira pas vers les entrepreneurs, gros ou petits, mais vers les casinos financiers qui lui assurent des rendements nettement supérieurs, quitte à investir dans des produits tueurs de monnaie ou potentiellement destructeurs d’activité. C’est cette dérive scandaleuse qui doit être combattue et même éradiquée pour ses aspects les plus pervers. Ce que n’ont fait ni Sarkozy ni ses potes du G20 qui nous ont servi de bien indigestes salades ! 


    • perlseb 18 novembre 2009 19:29

      Non Fergus. Les banques ne sont pas indispensables.

      Elles profitent de l’individualisation du système, de la suppression de la solidarité entre personnes. Au départ, elles ont été créées pour permettre à des entrepreneurs de s’enrichir plus vite, car c’était ça emprunter. Emprunter à un taux quand on sait que ses propres affaires ont un taux supérieur. Puis on a inventé la bourse des valeurs (autre moyen de financement), toujours pour que certains s’enrichissent plus vites...

      Un système sans argent peut marcher sans être archaïque. Il suffit d’avoir un peu d’imagination. Ce qui compte, c’est échanger, se prêter, savoir mesurer des risques et gérer les cas d’abus. A aucun moment, l’argent ne résout ces problèmes. Les échanges sont bloqués par l’absence de personnes solvables, les banques ne prêtent plus car elles n’ont plus de capitaux propres, les agences de notation (pour les risques) sont totalement corrompus... Où est-ce que l’argent nous aide ?


    • Fergus Fergus 19 novembre 2009 09:12

      OK sur le principe, mais avouez qu’il est utopique : l’argent est un vecteur de transaction pratique, et les dérives des banques n’ont pas grand chose à voir avec ce fait dans la mesure où une régulation permettrait d’éviter l’émergence de comportements dangereux. Même les sociétés de troc ont recours, tôt ou tard, à uen forme d’argent. Les SEL (sysytèmes d’échanges locaux) ne sont rien d’autre qu’une forme de monnaie, tant de bons de SEL équivalent à tant d’heures de travail chez le voisin ou au prêt de tel type de machine.

      Bonne journée.


    • perlseb 19 novembre 2009 17:44

      Merci pour votre réponse.

      Quand toute l’oligarchie aura 99,99 % de la richesse mondiale en argent, il faudra passer le monde entier à une nouvelle monnaie comme le SEL et l’ancien argent ne vaudra plus rien (puisqu’accaparé par une poignée d’imbéciles, donc inutilisable car bloquant).

      Le problème, c’est que le SEL est assez proche de l’argent et pourrait conduire aux mêmes blocages : il faudrait peut-être réfléchir à éliminer ces blocages (empêcher toute forme de thésaurisation...).


  • jps jps 18 novembre 2009 13:37

    @ auteur
    1 - ce n’est pas la Fédération Française des Banques mais la fédération bancaire française
    2- En septembre 2008 Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA, a succèdé ainsi à Daniel Bouton, président de la Société Générale. Donc peu de temps. Mais le fait que vous écriviez « occupa aussi jusqu’à récemment la fonction de président de la FBF » laisse à penser que cela fait longtemps.
    3- vous indiquez :« Reste quand même le reproche fait aux banques sur les rémunérations exorbitantes des traders. [...] Et là, Georges Pauget a raison : il ne fait pas jeter l’opprobre sur toute une profession, sur tous ces employés . » je m’étonne que vous lui donniez raison car il ne sagit pas de l’ensemble du personnel mais des traders et ce sont bien eux qui ont favorisé l’expansion de la titrisation.
    4- etc...
    Article un peu leger ...


  • dup 18 novembre 2009 15:37

    Faut-il brûler les banquiers ?

     OUI


    • Fergus Fergus 18 novembre 2009 15:57

      Même réponse qu’à Nephilim. Il ne faut pas confondre banque de prêt et banque d’affaires, investissement dans l’industrie et spéculation. Un banquier digne de ce nom est un type utile à l’économie dont le service doit être justement rémunéré. Tout est dans le « justement » et dans la part obligatoire de financement aux particuliers et aux entreprises qu’ils sont tenus d’engager.


  • nephilim 18 novembre 2009 16:57

    Non désolé vous avez tord ( à mes yeux) un banquier ne repond qu’aux riches, celui qui n’a rien peut toujours se gratter pour obtenir quoi que ce soit d’une banque si ce n’est l’obligations de rembourser des Agios à des taux plus que delirant, ainsi que des frais de dossier qui n’ont aucunes raisons d’être.
    Bref les banques qu’elles soient d’affaires ou de prets ont le meme objectif voler le plus d’argent possible !!!
    Alors oui que ces banques brulent et leurs putins de banquiers avec.


  • Cipango 18 novembre 2009 17:29

    Tous les banquiers ne sont pas à jeter. Toutefois, j’avoue parfois rêver de mettre certains (pas que les banquiers en fait) au SMIC pendant un an, sans accès à leurs comptes et logements. Bien sûr, ce n’est pas ainsi que l’on va régler les problèmes actuels, mais au moins, cela les ferait réfléchir un peu.


  • bo bo 18 novembre 2009 18:58

    Le rédacteur de l’article aurait du rappeler que M . Georges PAUGET s’est fait voter à l’AG de mai dernier une super retraite (1 millions d’Euros, si mes souvenirs sont exacts).
     Il n’avait AUCUN risque que celle-ci ne soit pas votée car comme il est dit dans l’article toutes les résolutions présentées à l’AG annuelle sont SURES d’être votées car l’auto-contrôle est déjà de 54 % !!!!! . Et le système de gestion des fonds de placement des salariès augmente même ce chiffre, car il faut que l’actionnaire salarié demande expressément un vote particulier par courrier pour s’exprimer différement du gestionnaire du fonds, qui bien sur vote comme le patron..... De nombreux actionnaires minoritaires ont votés contre.
    Enfin, il aurait été intéressant, pour le lecteur, qu’il lui soit présenté l’addition de toutes les provisions passées en perte pendant la « gestion de Georges PAUGET » et du président CARON, (qui laissent leur place d’ici la prochain AG..). Ces chiffres figurent chaque année dans la publication des comptes sociaux....
    On peut enfoncer des portes ouvertes dans un livre, en oubliant d’analyser la constitution des profits. Le « retail » en France est le nerf de la guerre des banques : Quasiment aucun risque sur l’immobilier et très très peu sur le particulier.
    L’argent perdu vient à 95 % de 2 secteurs jamais bien maîtrisé : le premier concerne les DIVERSIFICATIONS internationales des banques où tous les dirigeants (notamment du CA) ont perdus des sommes colossales depuis 25 ans. La responsabilité des dirigeants est TOTALE dans ces investissements internationaux et est à mettre sur leur incompétence :sociétés financières achetées et gérées par l’envoi d’un ou 2 cadres français (ne parlant souvent pas la langue du pays....)
    Le deuxième secteur de perte englobe les contreparties qui étaient analysées en détail dans les années 80/90 par de très solides équipes d’analystes de risques. Et, là il faut dire que de fait, il n’y a plus aucun contrôle interne car par souci d’ECONOMIE les directions des banques ont tout pratiquement supprimé les équipes d’analystes de risques et les ont remplacées par l’analyse et la cotation des agences de rating.........ceci, combiné avec certains nouveaux instruments financiers à base de futures et de fonds de crédits « pourris » (non analysés).
    Voilà, très condensé et très schématiquement la vrai évolution (qui nécessiterait de trop longs commentaires) . Pour finir, juste un petit mot sur l’évolution des rémunérations : elles se sont littéralement envolées depuis 20 ans. Un salaire de DG de 1988 a été multiplié par plus de 20. Quand aux traders, de part leur technique, ils permettent aux banques de déplacer d’énormes sommes d’argent à l’endroit ou elle le désirent..........


    • perlseb 18 novembre 2009 19:34

      Oui il faut bruler les banquiers et en particulier M . Georges PAUGET.

      En fait non, car c’est vrai qu’il ne faut pas qu’ils nous rendent barbares. Mais je les mettrais bien au RSA.


  • dup 18 novembre 2009 20:06

    non seulement il faut les bruler mais leur crever les yeux , les cuire à l’acide . Des ordures pour lesquelles aucun nom a été inventé. La vengeance sera terrible

    http://www.dailymotion.com/video/xb6uhs_radio-ici-et-maintenant-pierre-jova_music

    il y aura jamais d’humains plus châtiés que les banksters .


  • ZEN ZEN 18 novembre 2009 20:34

    Non !!!Pas chez Roseline
    Cruel !


  • pseudo 18 novembre 2009 21:18

    Faut-il brûler les banquiers ? J’ai entendu des notables et des industriels touchés par la crise, ils parlaient de les fusiller ! Donc il va falloir se mettre d’accord, c’est vrai les français préfèrent la guillotine. 




    Attention c’est de l’humour , mais vu que la crise provoquée par les banquiers nous fait de moins en moins rire !

  • PhilVite PhilVite 19 novembre 2009 00:47

    ça brûle pas.

    Suffit de tirer la chasse !


  • verdan 19 novembre 2009 08:45

    Bonjour Marianne

    Autant j’apprecie votre sincérité , mais faire montre d’une telle naïveté , me fait plutôt penser à un être gentil tout plein qui croit à l’idéal du gentil banquier....« le bon sens près de chez-vous »

    C’est dans la publicité , marketing pour gogo que vous devriez bosser...Vous aurez un succès certain.
    Mais cessez donc de voir de gentils banquiers ! Des voleurs, dont le métier est la rapine institutionalisée. Le reste n’est que blabla & baratin pour crédules ...

    Bonne journée.


    • bo bo 19 novembre 2009 09:36

       Monsieur Georges PAUGET avant de sévir à la direction Générale du Crédit Agricole, sévissait et passait des jours « heureux » à diriger la Caisse de Crédit Agricole de Pau, .........où il avait tous les loisirs pour rencontrer le dirigeant du MODEM entre quelques diversifications au pays basque espagnol.....


  • M.Junior Junior M 19 novembre 2009 12:13

    Les banquiers, la finance alors que
    La préférence française pour le chômage


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