mardi 11 mars 2008 - par antoineray

Hausse des prix : les causes et les solutions

La hausse des prix dans le secteur alimentaire en France est le fait d’un oligopole. Afin d’instaurer la concurrence qui manque à ce secteur, l’Etat doit faire pression sur les prix en devenant patron de sa propre enseigne.

Etat des lieux

On le constatait dans la vie de tous les jours, c’est maintenant « officiel » : les prix de l’alimentaire explose.
Dans son numéro du mois de mars, le magazine 60 millions de consommateurs estimait que cette hausse pouvait atteindre 48 % sur certains produits. La répression des fraudes, elle, la chiffre entre 11,5 % et 18,2 % dans son étude comparée des prix du mois d’octobre 2007 à ceux de mars 2008.
Mais cette hausse n’est ni nouvelle ni spontanée, elle s’est étalée dans le temps depuis le début des années 2000.
Déjà en 2004, alors que M. Sarkozy n’était que ministre des Finances de M. Raffarin, il avait demandé aux responsables des grandes enseignes alimentaires de faire « un effort sur les prix des aliments de consommation courante » par le biais du désormais célèbre « panier type » de la ménagère. Une solution qui avait permis sinon de faire réellement baisser les prix, au moins de limiter les augmentations brutales à court terme. Mais quatre ans après, force est de constater l’échec de ces mesures, inefficaces à moyen terme.
Comment expliquer cette hausse vertigineuse des prix lorsque l’inflation est au plus bas ? Par quel moyen l’Etat peut-il intervenir efficacement, afin, non pas de réguler les prix, mais de faire pression vers le bas sur ceux-ci ?

L’oligopole du secteur alimentaire, une concurrence monopolistique qui tire les prix vers le haut

Afin de comprendre ce qui se trame dans le secteur des super et hypermarchés français, il est nécessaire de revenir à la base de la théorie économique.
C’est lors de la Révolution industrielle, durant la seconde partie du XIXe siècle que les économistes ont, pour la première fois, tenté de théoriser l’analyse économique par le biais du « marché de concurrence pure et parfaite ».
Sur un marché de concurrence pure et parfaite, le prix de chaque bien est au plus bas possible, chaque entreprise est contrainte de vendre ses produits à leurs coûts de revient sous peine de ne plus rien vendre compte tenu de la concurrence.
Il existe cinq conditions de base au marché de concurrence pure et parfaite :

1. L’atomicité : il doit y avoir, sur un même marché (celui des aliments par exemple) un grand nombre d’entreprises si petites qu’elles ne peuvent influer sur les prix. Par exemple, si je souhaite entrer sur le marché des bananes, je ne pourrai imposer un prix, je devrai indexer le prix de mes bananes sur celui de mes concurrents afin de rester compétitif.

2. L’homogénéité des produits : il faut que les produits vendus par les entreprises en concurrence soient équivalents, c’est-à-dire, de même qualité. Si je désire entrer sur le marché des bananes, mes fruits doivent être de qualité égale à ceux de mes concurrents.

3. La libre entrée sur le marché  : il est nécessaire que chacun puisse entrer sur le marché qu’il désire, au moment où il le désire, sans aucune contrainte. Cela signifie que je dois pouvoir entrer sur le marché de la banane sans avoir à payer de taxe ni tout autre forme de restriction. Il en va de même pour la sortie du marché ; si je désire ne plus vendre de bananes, je dois pouvoir me retirer du marché quand bon me semble.

4. La transparence : l’information doit être transparente, illimitée et gratuite, ce qui signifie que, si je veux acheter des bananes, je peux avoir accès à une grille des prix de tous les producteurs de bananes du marché sans payer et à tout instant. Je peux donc voir où les bananes sont le moins chers.

5. La mobilité des facteurs de production  : à tout instant je peux changer de marché, aussi bien sur le plan géographique que sectoriel. Je peux, du jour au lendemain aller vendre mes bananes à Lille plutôt qu’à Paris. Je peux aussi du jour au lendemain vendre des pommes plutôt que des bananes.

La suite de cet article ne débattra pas des bienfaits et méfaits de la concurrence pure et parfaite, mais se centrera sur un fait : elle permet les meilleurs prix possibles en instaurant une réelle concurrence sur le marché.
Afin de connaître le problème du secteur alimentaire, il convient donc de se demander quelles sont les conditions non respectées par celui-ci. Elles sont au nombre de trois : l’atomicité, la libre entrée sur le marché et la mobilité des facteurs de production.
Il est en effet impossible de dire que le secteur alimentaire se compose de plein de petits vendeurs, mais plutôt de quelques grandes enseignes. Chacun ne peut pas entrer sur le marché aussi facilement que cela, le seul coût de construction d’un supermarché peut être considéré comme une barrière. Enfin, il est évident que les facteurs de production du supermarché ne sont pas mobiles, vous ne pouvez pas changer de secteur ni de lieu géographique si facilement.
Au contraire, la transparence est plutôt respectée ; vous pouvez assez aisément connaître les prix pratiqués dans les supermarchés proches de chez vous. L’homogénéité est aussi plutôt respectée ; vous trouverez à peu de choses près les mêmes produits dans chaque enseigne.
Puisque trois conditions ne sont pas respectées, le marché de l’alimentaire en France n’est pas un marché de concurrence parfaite, il est même tout le contraire : un oligopole.
Un oligopole est présent lorsque qu’il n’y a que quelques producteurs sur le marché, et c’est bien le cas ici : quelques grandes enseignes composent le paysage de l’alimentaire en France. Cela pourrait ne pas être un problème si celles-ci étaient en concurrence, mais ce n’est pas le cas. Plutôt que de perdre leurs marges en se concurrençant sur les prix, les grandes enseignes ont choisi de mettre en place un cartel : se mettre d’accord sur des prix afin de ne plus se faire concurrence. De ce fait, les consommateurs ne peuvent pas faire marcher la concurrence et sont contraints de consommer au prix fort, au profit des supermarchés.
La hausse des prix dans le secteur alimentaire français n’a donc rien à voir avec une supposée hausse du prix des matières première, mais est simplement le résultat d’une concurrence monopolistique due au manque d’acteurs sur le marché.

Pour la création d’une enseigne publique !

Face à ce problème, que faire ? Madame la ministre de l’Economie a choisi, comme le fit son prédécesseur M. Sarkozy avant elle, de réunir les responsables de la grande distribution afin de leur demander plus de concurrence. Monsieur le Premier ministre a, quant à lui, repris la désormais célèbre technique du panier type qui n’arrangera aucunement les choses sur le long terme.
Faut-il alors revenir à un contrôle des prix qui stopperait net toute augmentation ? Cette solution pourrait paraître attrayante puisqu’elle permettrait de garantir le pouvoir d’achat. Mais au-delà même d’une impossibilité de la mettre en œuvre, une telle proposition n’est pas souhaitable dans la mesure où elle mettrait fin à toute concurrence et donc à toute innovation. La concurrence permet la baisse des prix, mais elle incite aussi à l’innovation. Si l’on fixe les prix, on met fin à la concurrence et donc à l’innovation et la marche en avant d’une société.

En revanche, il existe une solution bien plus réaliste et extrêmement plus ambitieuse : mettre en place une enseigne de supermarché publique !
Il n’est pas question de financer celle-ci par un impôt afin d’y faire des prix plus bas, mais, au contraire, de faire de cette enseigne la même que les autres... En concurrentielle !
Une enseigne qui joindrait l’oligopole, mais sans accepter le cartel, une enseigne qui viendrait concurrencer le cartel en instaurant de vrais prix de marché et non des prix d’entente. Une enseigne qui ferait des bénéfices comme n’importe quelle société et qui n’aurait de public que l’éthique, la volonté d’instaurer une vraie concurrence.
Cette idée permettrait de faire pression vers le bas sur les prix, et les concurrents de cette enseigne publique n’auraient qu’à baisser leurs marges pour ne pas perdre leurs clients.

Le seul moment où l’Etat doit intervenir sur le marché, c’est quand celui-ci n’est pas concurrentiel. Certains pensent que le meilleur remède est alors que la fonction publique se substitue au marché en fixant les prix, ils ont tort. Je pense que l’Etat doit au contraire devenir un acteur sur le marché, guidant celui-ci à la concurrence pour l’intérêt général.



115 réactions


  • Yohan Yohan 11 mars 2008 10:12

    Ce qui se passe en France est un véritable scandale. Deux amis reviennent l’un des Pays Bas, l’autre de Norvège. Les deux trouvent les prix de l’alimentation hors de prix chez nous. Ainsi, la Norvège propose des tomates grappes espagnoles à 1.30€ le kg (en plein hiver). Chez nous c’est autour de 3€. ça m’étonnerait que nous achetions les tomates espagnoles 3 x plus cher. C’est la même chose pour les laitages, importés de France, moins chers que chez nous. De plus, les coûts d’acheminement devraient être théoriquement moindres.

    Trop d’intermédiaires, trop de commerçants qui se sucrent. Une seule solution, le boycott

    De qui se moque-t-on ?

     


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 10:14

      Je voulais dire nos coûts d’acheminement


    • Finwë 11 mars 2008 10:48

      Vos amis sont allés aux pays bas acheter des tomates, quand vous allez a Carrouf , Auxprés ou Intermarket, achetez vous la même chose ?

      au final vous avez bien sur des tomates de qualité équivalente dans votre panier, mais vous avez aussi payé un service, le metier des hyper/super n’est pas vraiment de vous vendre des produits, mais un confort de vie : on y trouve tout, en quantité et variété avec une belle présentation, un beau parking, des caisses par dizaines, des gens dans le srayons pour vos demandes, un facing des rayons pour que tout soit visible etc...du coup c’est plus cher, si vous voulez d’autres services il y a en vrac : le hard discount qui vend du pouvoir d’achat, le marché du dimanche matin, le producteur etc

      les prix sont différents, leur métier aussi et vous avez plus de contraintes de temps pour le faire , c’est plus long mais vous avez le choix de payer assez cher le service des hyper ou le faire autrement, ce que permet la concurence qu’il ne faut pas resumer aux choses qui se ressemblent ( hyper concurent des hyper mais pas seulement).

      Je termine par mon avis personnel, les grandes surfaces je les trouve trop cher également, donc au lieu de raler je fait jouer la concurence et je vais acheter ce dont j’ai besoin aillleurs, si vous ne le faites pas c’ets que vous etes inconsciemment en accord avec le prix, l’effort demandé pour faire ses courses autrement ets rop grand par rapport au gain espéré ( non pas que vous soyez fainéant mais que niveau marketing bha les hyper ont sut mettre leur prix la ou il faut pour que, malgrés le fait que ca vous agace, ca reste encore assez dans les clous pour que vous vous payiez leurs services, ils sont donc bons en terme d’ajustement à leur cible)

      PS :

      Lerma je vous pensais libéral, interdiction de ces strucures de centrales d’achats c’ets tres interventioniste ça, ça ne plaira pas aux gens que vous adulez.


    • ronchonaire 11 mars 2008 11:13

      Libéral ne veut pas dire non-interventionniste !

      En l’ocurrence, lerma a raison : éviter toute concentration dans une branche est généralement un bon moyen de tirer les prix à la baisse.

      Et c’est une proposition éminemment libérale car cela permet d’éviter qu’une ou plusieurs entreprises aient un pouvoir de marché (la base du libéralisme étant la concurrence telle que décrite dans l’article.) Il n’y a rien de moins libéral que de laisser 2 ou 3 gros poissons se partager un marché sans mécanisme concurrentiel.


    • Finwë 11 mars 2008 11:27

      sauf que le marché de l’alimentaire compte bien plus que quelques gros poissons, il ne se réduit pas aux hyper, evidemment avec le biais marchéde l’alimentaire=hypers on arrive à la conclusion d’un oligopole sous entente, le consommateur a bien d’autres choix que ça cepandant il opte globalement pour cette possibilité, en connaissance de cause ( prix connus/multiplicité des possibilités/libre choix) ou est le problème de concurence au nom duquel on agirais en interdisant un modèle économique choisi par des entreprises ?


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:30

      Je suis parfaitement d’accord avec vous sur le constat mais hélas, le boycott est impossible sur ce genre de produit : il faut bien que l’on mange !


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:37

      Hélas non, le consommateur n’a pas d’autres choix ! Tous les concurrents des supers et des hypers font eux aussi parti de l’oligopole, ils fixent le prix de leur marchandise, or, en concurrence pure et parfaite, les entreprises le subissent, elles ne le fixent pas. Regardez par exemple le secteur informatique où les produteurs chinois nous sortent de nouvelles cartes mémoires tous les mois en grand nombre, résultat : les prix sont au plus bas !


    • Finwë 11 mars 2008 13:40

      Ne "boyccotez" pas le produit, mais le service....achetez ailleurs, les grandes surfaces sont rentables avec ces prix car y ont beaucoups de clients exclusifs ( logique de clients captifs), libérez vous un peu, il y a à manger en dehors des grandes surfaces, tant que le client achete, le fournisseur a raison dans sa fixation des prix, on n’est pas dans un marché si fermé , sauf si on tiens tant à tout avoir au même endroit rangé dans des rayons, ce qui à une valeur que l’on connait bien à travers l’actualité.


    • brieli67 11 mars 2008 14:37

      c’est si bon ça sent bon et c’est ......................PAS CHER

       

      http://www.cfaitmaison.com/pain/pain_intro.html


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 14:59

      Certes certes.

      Cependant, je trouve les associations de consommateurs bien molles et bien naïves de penser qu’en se tournant vers le gouvernement, celui-ci pourrait y remédier efficacement.

      Il me semble qu’aux US, on réagirait avec plus de virulence avec incitation immédiate au boycott.

      Par ailleurs, on peut se passer de certains produits jugés scandaleusement chers sans mourir de faim. Il suffit que les associations en dressent la liste précise en appelant au boycott et vous verrez alors qu’il y aura un impact.


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 11 mars 2008 17:05

      Bravo Brieli 67 pour votre site c’fait maison . Je me le suis mis illico en favori et y reviendrai. Je conseille à tous d’y aller. Peut-être aurez-vous vous aussi besoin de faire un bon nombre de choses chez vous en premier parceque cela permet d’être meilleur, plus goûteux et finalement plus économique. A rechercher aussi des producteurs locaux : paysans, maraîchers etc. ... Demain sera un autre jour qui s’annonce bien gris, et qui sait si une économie de subsistance ne sera pas notre lot ?


    • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 01:02

      Yohah c’est de moins en moins vrais.

      Les centrales d’achat des hyper sont en train de tuer les MIN. Ce circuit ne sera bientôt plus utilisé que par les restaurateurs ou les vendeurs ambulants.


    • brieli67 13 mars 2008 05:34

      ou ses dérivés sur le même site..........

      Plein de petits robots pour vous faciliter les tâches !


  • tvargentine.com lerma 11 mars 2008 10:28

    Interdire toute concentration de centrale d’achat dans un pays afin d’éviter de voir un alignement des prix au même niveau

    Cette concentration nuie à la libéralisation et à la liberté des prix du marché

    Ces structures essaient de faire ce que seul l’Etat est en droit de faire,elles régulent pour l’interet de leurs actionnaires le marché de la bouffe en France en faisait fluctuer les prix

    Un tres grave danger

     


    • Philou017 Philou017 11 mars 2008 12:17

      Vous vous faites de fausses idées. La concentration fait partie intégrante du libéralisme. Les gros rachetent les petits, puis d’autres gros, jusqu’au moment où il ne reste plus que quelques entreprtises qui dominent le marché. A partir de là, elles s’entendent pour pratiquer une politique qui va leur permettre de réaliser un maximum de bénéfices.

      C’est ce qui se passe avec les chaines de super/hypermarchés. Une fois qu’ils ont bouffé le petit commerce, ils peuvent augmenter progressivement leurs prix. Comme tout le monde fait pareil, les gens n’ont plus le choix.

      Le capitalisme non controlé amene toujours aux pires dérives. L’idéologie libérale est un leurre à gogos destinés à enrichir les magnats de ce monde. Une économie au service de quelques intérêts privés ne peut être au service de la collectivité. Une évidence que les "experts" des médias ont soigneusement démontée, au profit de leurs maitres, les magnats de la finance. La propagande est la mere de toutes les exploitations. Et ca marche toujours.

       


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:39

      Je pense que si ces hypers étaient fortement concurrencés, ils n’hésiteraient pas à réduire leurs marges !


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:42

      Je suis parfaitement d’accord avec votre commantaire. La concurrence apporte les prix bas jusqu’au rachat des petits par les plus gros au service de la rente. Mais c’est justement là que l’Etat doit intervenir et

       

      1 : Interdire les rachats d’entreprises s’ils mettent la concurrence en danger

      2 : intervenir directement en tant qu’acteur sur le marché si la concurrence y est trop faible


    • brieli67 11 mars 2008 14:45

      La France pour raisons de financement des partis politiques en plus des scandales a en porportion le plus de grandes surfaces du Monde !

       

      On prèfère bétonner et en construire encore plus................. au lieu de les ouvrir 24 h sur 24 copmme au Brésil aux USA à Singapoure.

       

      Sampa/ Sao - Paulo était engorgée par les voitures.. les magasins ouverts la nuit. Plus de pbs de pollution et de constructions d’autoroutes pouyr uyn certain nombre d’années !

       

       

       


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 15:13

      Qui peut les concurrencer dès lors qu’ils ont annihilé la concurrence ?. D’ailleurs, les discounters français sont déjà aux mains des grandes enseignes.

      Les lobbies sont puissants à contrer la concurrence étrangère (seule capable de soutenir une guerre des prix)

      Des enseignes étrangères comme Aldi ou Métro s’y essayent actuellement et elles sont une menace de taille pour les grosses enseignes françaises. Que croyez vous qu’il se passe ?

      Les gros manipulent l’opinion en laissant croire (et c’est d’ailleurs vrai ) que ces magasins vont porter le coup de grâce aux petits commerçants des alentours.

      C’est quand même marrant cette situation. Les gros se servent des petits pour contrer l’implantation de discouters étrangers, et ça marche puisque les élus tombent dans le piège. Une autre forme d’entente passive qui fera une victime, la même : les consommateurs 


    • ze_katt 11 mars 2008 17:29

      C’est sur que c’est la panacée.

      Je me vois bien mettre mon reveil a 3 heures du matin pour aller faire mes courses au milieu de la nuit.

      C’est pas en ouvrant un magasin 24/24 que mon budget nourriture de 100 euros se déboublera. Par contre le magasin sera obligé de payer plus de personnel et augmenterra ses frais de fonctionnement. J’ai du mal a imaginer comment il fera pour baisser ses prix si ses charges augmentent à revenu egal.

      Je n’ose meme pas imaginer les conditions de travail des employés quand je sais que deja certaines caissières ont plusieurs heures de coupure au milieu de la journee. On pourrait imagniner une modernisation des 3/8 qui deviendraient 3 heures de travail toutes les 8 heures ?


  • brieli67 11 mars 2008 10:56

    Décembre, le paquet de spaghetti Barilla 500g dans mon Monop’, la base de mon alimentation, composant 80% du nombre d’articles que j’achète dans mon supermarché : 0,83 €

    Janvier : 1,00 €

    Là, je reviens du même monop’ : 1,21 €
     

    Ah ben oui, quand même. +46% en 2 mois. Y a qu’au Zimbabwe qu’on fait pire je crois.


    • Finwë 11 mars 2008 11:04

      et bien je vois trois possibilités :

      1) c’est supportable pour vous et vous continuez d’aller acheter des barilla 500g à monop’

      2) ce n’est pas supportable et vous changez de marque de pâtes

      3) ce n’est pas supportable et vous ne les achetez plus à monop’

      voire vous mixez 2) et 3), je vous épargne l’hypothese jusquauboutiste qui dirais , je ne mange plus de pâtes. C’est bon les pâtes.

       

      Et bon appétit bien sûr !


    • Philou017 Philou017 11 mars 2008 12:36

      Finwë

      Votre capacité d’analyse et votre profondeur de vue sont étonnantes. On voit que vous avez bien appris votre leçon sur TF1. Eviter de réfléchir evite les migraines, quoique...


    • Yifu66 11 mars 2008 13:08

      @Finwë

      4) Vous vous faites offrir les pâtes.

      5) Vous volez les pâtes.

      6) Vous vous suicidez.


    • Finwë 11 mars 2008 13:32

      Ni TF1 ni quoique ce soit dans le genre, juste que je bouge mes fesses au lieu de raler et que quand une offre ne me conviens pas j’en change et je parviens tres bien à mes fins ainsi, ou alors un complot TF1no-sarko-capitaliste a truqué mes relevés de compte à partir desquels je mesure mon pouvoir d’achat ?

      votre propension a râler sans essayer d’agir et votre attentisme m’écoueure, ouin on ne fait rien pour moi, ouin sans rien faire je perd du pouvoir d’achat, remuez vous, reflechissez au lieu d eralez et vou verrez on peut facilement le retrouver ce pouvoir d’achat plutot que de se pleindre des prix que sont libres de fixer les enseignes de grande distribution.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:47

      Hélas, cette proposition implique que seule le prix de cet article n’ait augmenté, or l’augmentation est globale et dans toutes les enseigne : la concurrence n’existe pas !

      Les pattes sont un bien inférieur : leur élasticité prix fait que plus elles sont cher, plus on en achète en les substituant aux autres produits que l’on ne peut plus s’offrir.

       

      La solution à long terme est de réimplanter la concurrence dans le secteur des supers et hypers


    • Finwë 11 mars 2008 13:53

       ??

      Cherchez vous ou trouver ces prix ? je cherche, je trouve, hard dicount ( qui parfois appartiennent à ces groupes), marchés...c’est moins cher, allez voir plus loin sur le fil je vous ai même mentionné les écarts de mes achats en ayant eu une réfléxion sur le lieu d’achat des produits et la nature de mes achats, dans ce genre de sujet rien ne vaut le fait de mettre la main à la patte pour y retrouver ses pâtes.


    • Yifu66 11 mars 2008 13:56

      @Finwë

       

      7) Vous mettez tous les étrangers dehors, il y aura trop de pâtes, les prix baisseront.

       


    • Yifu66 11 mars 2008 13:59

      @L’auteur

      "Les pattes sont un bien inférieur"  : Si les pattes étaient un bien supérieur, elles s’appeleraient des oreilles.

       


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 15:16
      Qui peut les concurrencer dès lors qu’ils ont annihilé la concurrence ?. D’ailleurs, les discounters français sont déjà aux mains des grandes enseignes.

      Les lobbies sont puissants à contrer la concurrence étrangère (seule capable de soutenir une guerre des prix)

      Des enseignes étrangères comme Aldi ou Métro s’y essayent actuellement et elles sont une menace de taille pour les grosses enseignes françaises. Que croyez vous qu’il se passe ?

      Les gros manipulent l’opinion en laissant croire (et c’est d’ailleurs vrai ) que ces magasins vont porter le coup de grâce aux petits commerçants des alentours.

      C’est quand même marrant cette situation. Les gros se servent des petits pour contrer l’implantation de discouters étrangers, et ça marche puisque les élus tombent dans le piège. Une autre forme d’entente passive qui fera une victime, la même : les consommateurs


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 15:23

      @ l’auteur

       

      Et à Washington, c’est comment là bas côté prix de l’alimentation ?


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 15:25

      @ l’auteur

      Chez vous à Washington, ça se passe comment côté prix ?


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 16:26

      Je ne serais pas capable de comparer les Etats Unis et la France sur le prix de l’alimentaire. Premièrement parce que je suis seul donc, le coup de l’alimentaire n’"est pas trop élevé pour moi, et deuxièmement parce que je reçois de l’argent de France en Euro et que la conversion en dollar m’avantage terriblement ! Mais globalement, on ne peut pas dire que la situation américaine soit beaucoup mieux que la situation française, les gens trouvent aussi la vie cher.


    • Philou017 Philou017 11 mars 2008 17:48

      @Finwë

      Excusez-moi d’avoir été un peu sec. Mais cet argument de faire jouer la concurrence est un leurre que les médias reprennent à l’envie, et que vous avez repris.

      Le probleme est ailleurs. Si vous allez en hard-discount, vous trouverez des marchandises de bien moindre qualité, notamment en alimentation. Et derriere les petits prix, il y a beaucoup d’exploitation et des producteurs qui souffrent devant les conditions imposées par les centrales d’achat.

      Encourager une concurrence effrénée, c’est encourager des conditions de travail et de rémuneration de plus en plus dures, car les réseaux de distribution trouveront toujours le moyen de faire d’enormes bénéfices.

      Mon pain que j’achete en supermarché vient de passer brutalement de 0,95E a 1,15E. Rien ne justifie cette augmentation brutale, sinon que ca se vend bien et que le distributeur a décidé de faire une marge supplémentaire. Les chaines de distribution n’ont aucun egard pour le client, mais vendent de plus en plus cher ce qui se vend bien, et soldent ce qui se vend mal.

      Rien à voir avec un juste bénéfice et un juste prix. Le consommateur est obligé de payer de plus en plus cher pour avoir une marchandise d’une qualité minimum.

      Aucune morale dans ce systeme qui se pervertit de plus en plus.


    • Finwë 11 mars 2008 19:14

      pas de problème, je suis aussi sanguin par moments^^

       

      sinon pour la qualité, il y a oins de références c’ets vrai, mais j’ai toujours mon nutella de chez ferrero pour le petit dej, je passe en grande surface pour le minimum de choses que je ne trouve autre part mais rien de comparable avec des vraies courses et oui l’augmentation réelle des grandes surfaces est due au bon plaisir d’accroitre les marges, mais bon a leur place....je ferais la même chose, j’augmente ma marge et je perd peu de clients qui ne veulent pas passer a autre chose car quasi "captifs" de ce système car il demande des changements d’habitudes si on ne veut pas subir cette hausse, une entreprise apres tout ce n’est pas fait pour servir la société donc je ne vois pas pourquoi les blamer.


    • plume plume 11 mars 2008 22:01

      les consommateurs sont trop C...

       

      au lieu de pleurniché et de brassé de l’air

      il suffit de tous ce passer le mot pour ne plus allé dans un supermarché ( temps qu’a faire le plus gros )

      et quand je dis ne plus y aller , c’est au moins pendant 1 mois ,le temps pour que le GRAND patron de cette enseigne de se pauser quelque question et si ça suffit pas beh 2 mois de désertification du supermarché

      et ne venais pas dire "oui mais moi le super marché il est à coté de chez moi ..." ou " non , moi j’aime trop les marques "

       

      .Temps que les gens ne ferront rien de concret ,ils (les grande enseignes ) serrait bien con de baisser leurs prix

       

      .LA balle est dans notre camps ....


    • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 01:14

      Pour ma part je ne peu que vous confirmer que la Suisse qui était inarbordable pour un français, il y a 8 ans et aujourd’hui mois cher que la France. Je suis pacsé avec une suisse, et j’ai vu peu à peu l’écart se faire. D’abord sur l’electro ménager et la tv ou hifi (mais je mettais ça sur le compte de la tva bien moindre)

      Au jourd’hui le lait est moins cher en Suisse et ça c’est totalement incompréhensible, quand on connait les conditions de production en montagne, à comparer avec nos élevages en batteries. La viande est au prix fançais (enfin je parle chez le producteur, c’est là que je me fournis en Suisse comme en France)

      Et les magasin ferment dès 18h (sauf certains hyper certains jours) la journée salariée est souvent terminée dès 16h et pas question d’ouvrir le dimanche malgrès quelques tentatives. En suisse on considère toujours que les parents doivent avoir le temps d’éduquer les enfants, et non pas de les confier au policier du coin.


    • antoineray antoineray 12 mars 2008 13:10

      Effectivement, mais si il était en concurrence, votre supermarché n’aurait pas pu augmenter le prix du pain de cette façon, ce n’est pas une idée fabriquée par les médias, ce sont les bases de l’analyse économique !


  • brieli67 11 mars 2008 10:57

    Décembre, le paquet de spaghetti Barilla 500g dans mon Monop’, la base de mon alimentation, composant 80% du nombre d’articles que j’achète dans mon supermarché : 0,83 €

    Janvier : 1,00 €

    Là, je reviens du même monop’ : 1,21 €
     

    Ah ben oui, quand même. +46% en 2 mois. Y a qu’au Zimbabwe qu’on fait pire je crois.


  • ronchonaire 11 mars 2008 11:06

    Le rôle de l’Etat n’est ni de fixer les prix, ni de vendre lui-même des tomates ; son rôle est de fournir une réglementation adéquate pour faire en sorte que les axiomes de la CPP que vous rappelez soient aussi respectés que possible.

    D’ailleurs, les stratégies d’entente sectorielle sont (en théorie) interdites à la fois par la législation française et européenne. Avant de vouloir faire de la France une nouvelle URSS, commençons par faire respecter les lois existantes. S’il y a entente, ces entreprises doivent être sanctionnées.

    Votre proposition, même si elle était souhaitable (et elle ne l’est pas), serait de toute façon inapplicable en pratique car contraire à la législation européenne (qui interdit à des entreprises publiques de faire concurrence à des entreprises privées.) La seule solution serait de quitter l’UE, ce qui reviendrait à remettre des droits de douanes sur les produits en provenance d’autres pays européens. Pas sûr que cela fasse baisser les prix des tomates espagnoles vendues en France. Sans parler du fait qu’il faudrait du même coup abandonner l’euro pour revenir au franc, avec des conséquences catastrophiques sur notre taux de change réel.

    De toute façon, vous vous trompez de problème : l’oligopole du secteur alimentaire ne date pas d’hier et ne peut donc pas expliquer à lui seul la hausse de prix observée depuis 5-10 ans. Ce qui est nouveau en revanche, c’est la recherche d’augmentation des dividendes à tout prix. Il n’y a pas si longtemps les entreprises (y compris dans la distribution) cherchaient avant tout à vendre quelque chose, avec bien évidemment des objectifs de rentabilité. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, les entreprises cherchent avant tout à maximiser les dividendes versés à leurs actionnaires ; ce qu’elles vendent et comment elles le vendent n’importe plus guère : la stratégie financière a pris le pas sur la stratégie commerciale.

    Cette stratégie conduit à des hausses de marge unitaire sans fin, qui se traduisent elles-mêmes par les deux phénomènes bien identifiés dans la grande distribution : la hausse des prix (répercussion sur les clients) et des conditions d’emplois déplorables (répercussion sur les employés.) Soit dit en passant, cette stratégie est d’ailleurs contreproductive car ces entreprises feraient bien plus de profits si elles vendaient moins cher mais en plus grandes quantités.

    Il serait grand temps pour les dirigeants et actionnaires d’accepter que lorsque la conjoncture économique est défavorable, ils doivent eux aussi revoir leurs objectifs à la baisse, quitte à rogner un peu sur leurs dividendes. En d’autres termes, il est grand temps que les patrons au vrai sens du terme reprennent le pouvoir dans les entreprises et virent tous ces pseudo-gestionnaires qui ne comprennent rien à l’économie. 


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 13:59

      Vous avez raison, le rôle de l’Etat n’est ni de fixer les prix, ni de vendre ses propres tomates mais d’assurer la concurrence dans un secteur. Alors comment faire quand le droit ne suffit pas, que faire lorsque les barrières à l’entrée du marché sont tellement fortes qu’il est impossible d’apporter plus d’acteurs sur celui-ci ?

      Vous parlez du droit européen à juste titre mais je vous rassure, je ne demande pas que l’on se retire de l’Union Européenne, ni que l’Etat fixe les prix façon URSS et je dis bien que cela n’est pas souhaitable pour la société !

      Mais je vous précise que ce que le droit européen interdit c’est la concurrence publique subvantionnée qui fausse évidemment la concurrence. Ce que je propose moi, c’est que l’Etat soit un acteur comme les autres, sans aucune subvention mais avec comme seule différence de faire une concurrence réelle.

      Enfin, vous terminer pas expliquer que la hausse des prix n’était pas due à l’oligopole mais aux actionnaires qui demandaient plus de bénéfices. Mais c’est exactement cela un oligopole ! L’oligopole peut, lorsqu’il le souhaite, augmenter ses marges, cela serait impossible dans une situation plus concurrencielle


    • SciFi SciFi 11 mars 2008 15:52

      Personnellement, je suis d’accord avec ronchonaire : ce n’est pas le rôle de l’état et de plus, sur le plan pratique, cela soulèverait beaucoup de questions. Bref, cela me paraît être un gros chantier.

      Il me semble aussi qu’il faudrait clarfier le système opaque qui existe aujourd’hui et mettre en évidence les ententes.

      Le titre de votre article parlait de "solutions" au pluriel et je m’attendais à en trouver plusieurs, mais comme dirait l’autre, si c’était facile, on n’en parlerait plus.

      J’ai une proposition intéressante, ce serait de pouvoir trouver sur Internet un affichage des prix dans toutes les grandes surfaces de France (prix réels en magasins et non prix d’achat via Internet). DPour réaliser cela, on pourrait  :

      - Soit utiliser la bonne volonté des gens qui font leurs courses, mais cela me paraît difficile en pratique (manque d’exhaustivité, risques de trollage, risque de décalage entre la récolte de la donnée et le dépôt sur le site, etc.).

      - Soit créer un modèle économique qui permettrait d’employer des gens pour faire cette récolte (bon Ok, là, je rève peut-être, amis pourquoi pas ?).

      - Soit imposer aux grandes surfaces de faire elles-même ce travail.

      En faveur de cette dernière possibilité, il y a plusieurs arguments :

      1/ Il existe des métiers où l’affichage des prix est obligatoire.

      2/ Les magasins eux-mêmes font réaliser et distribuer régulièrement des catalogues en papier pour afficher leurs promos et autre produits moins promos.

      3/ Il existe des moyens informatiques qui permettraient d’automatiser cette tâche, les informations existant déjà dans les système de gestion des grandes surfaces.

      4/ Cela mettrait fin aux discussions et aux renvois de balles de toutes parts (voir les dernières contestations médiatisées).

       


    • ronchonaire 11 mars 2008 15:55

      Non, le critère déterminant pour considérer une entreprise comme étant publique ou pas est la propriété du capital, pas les sources de revenus ou les subventions. Si on suit votre raisonnement, pratiquement toutes les exploitations agricoles françaises (voire européennes) sont des entreprises publiques puisqu’elles sont largement subventionnées. Or ce n’est évidemment pas le cas.

      La réglementation européenne interdit que des entreprises publiques, c’est-à-dire détenues majoritairement ou totalement par l’Etat, soient en concurrence avec des entreprises privées. La raison est simple : l’Etat pourrait trop facilement avantager ses propres entreprises par rapport aux autres. Toutes les privatisations récentes (télécom, électricité, gaz) sont d’ailleurs dues à la mise en concurrence de ces secteurs. Les subventions n’ont donc rien à voir là-dedans : EDF avait des statuts de société de droit privé, n’était plus subventionnée depuis très longtemps et a quand même due être privatisée lors de l’ouverture du marché à la concurrence.

      Enfin, il y a un point crucial que vous ne prenez pas en compte : oligopole ou pas, les distributeurs sont là pour satisfaire la demande. Or, aucune étude sérieuse de la demande n’existe en France, nous n’avons même pas la moindre idée des élasticités-prix pour les produits courants. Ce genre d’études permettrait à coup sûr de démontrer que l’optimum pour les distributeurs (même sans concurrence) serait atteint grâce à une baisse des marges unitaires, donc des prix, qui serait largement compensée par une augmentation des volumes. Ou l’on revient sur l’inculture économique des dirigeants d’entreprises...


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 16:32

      En effet je me suis mal exprimé. Je ne voulais pas parler de subvention mais de financement par l’Etat. C’est à dire faire payer le service vendu moins cher que ce qu’il coûte et financer le surplus par l’impôt. C’est cela la logique d’une entreprise publique et c’est pour cela que l’UE interdit la concurrence d’une entreprise publique sur le privé.

      Pour ce qui est de ma proposition, je suis on ne peut plus réaliste et je sais bien qu’elle est irréalisable mais je pense que dans la théorie, ça serait la meilleure chose à faire.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 16:42

      Exellente idée que celle de l’affichage des prix ! Cela tendrait à une information en temps réel et parfaite, mais cela ne changerait finalement pas grand chose puisque les distributeurs se mettent d’accord sur les prix. Vous gagnerez 2 centimes par ci mais en perdrez 2 par là, finalement, pas de quoi changer de supermarché, cette solution ne s’attaque pas au fond du problème qui n’est pas le manque d’information mais le manque d’acteurs sur le marché


    • SciFi SciFi 11 mars 2008 17:25

      Pas exactement, @antoineray.

      Comme je le faisais remarquer plus bas sur un commentaire de Finwë, il est possible de diminuer la facture des dépenses courantes (nourriture, entretien), mais en achetant dans plusieurs enseignes (2 minimum). Comme je le disais, il faut réévaluer la répartition de temps en temps. La différence sur les produits n’est pas de l’ordre du centime d’euro, mais de 20% à 50% selon les produits, sans perte de qualité (voire en l’augmentant).

      Je compense le désagrément de la visite de plusieurs enseignes en stockant, de façon à ne pas avoir à faire les courses tous les jours. Le gain est substantiel.

      Cela fonctionne actuellement parce que les grandes surfaces ne peuvent pas s’entendre sur la totalité des produits.

      Le système que je proposais devrait fonctionner car il faut bien que les enseignes se distinguent les unes des autres et il y a forcément une limite à l’entente. De plus, cela aurait l’avantage de mettre plus facilement en évidence les ententes sur les prix : le travail de la répression des fraudes en serait facilité.

       


    • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 01:26

      ronchonaire,

      vous ignorez sans doute les pratiques de la grande distribution ? Je prends tel produit et je te laisse faire ce que tu veux avec tel autre. J’ai assité à des réunions entre bleux, jaunes et rouges (leclerc, inter, et U) et je vous promets que ce n’est pas toujours à couteaux tirés. Les ententes sont quotidiennes, mais pas le jour J, mais souvent entre J-30 et J-15, car il faut passer la commande auprès du fournisseur, et lui à intéret à ce que toutes les promos ou anniverssaires ne tombent pas ensemble, puis élaborer le catalogue pour le donner à l’imprimeur, et distribuer le tract, et ce avant la promo tant qu’à faire. D’ailleurs si deux promo ont lieus au même moment, vous contaterez que soit les prix sur la pub sont identiques (à quelques centimes d’euro près) soit plus probablement, le produit sur lequel porte l’effort, est choisi dans une gamme différente.


  • Lucrezia 11 mars 2008 11:22

    Rien ne vaut le Bon vieux Système Communiste : Des Magasins d’état avec des Prix fixé par un Polype-bureau ....

    Bon, il faudra prendre sa matinée pour aller faire ses courses, mais de toute façon, comme nous n’aurons bientôt plus que ça comme pour seule activté en France pour cause de délocalisation généralisée de toute activité de production ...

     Vive La Mondialisation "Internationale" !

    (MDR) !


    • Finwë 11 mars 2008 12:12

      pas faux, me suis retrouvé a voir que si je continuais a me payer ce que je n’avais pas besoin mon banquier allait faire la gueule, j’ai changé mes habitudes pour des achats raisonnés, resultats je suis passé de 35€ de courses pour moi tout seul , à 38€ de courses pour deux personnes, sans baisse de niveau de vie même que du coup le budget loisirs/cadeaux il est plus grand.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 14:00

      Est-ce que c’était un commentaire sérieux ?


    • Finwë 11 mars 2008 14:10

      exact, la réalité de quelqun qui cherche et ne reste pas en position d’attente, je ne reproche pas aux grandes surfaces leurs prix, je constate juste qu’ils ne me conviennent pas et fait autrement, si un gros segment de la clintèles reste au stade, je grogne mais je consomme toujours la même chose...les grandes surfaces les regarderont grogner, feront un peu de com pour l’image et garderont leur ligne de prix et d’augmentation droits dans leurs bottes avec un gros sourire à leurs actionnaires et ils auront bien raison.


    • SciFi SciFi 11 mars 2008 15:28

      Je confirme ce que dit Finwë, ayant moi-même fait ce type d’évaluation après le passage à l’euro, en observant le marché avec un moins bon rapport cependant.

      L’inconvénient, c’est qu’il faut revoir les offres de temps en temps, les données ne restent pas constantes par enseigne.

       


    • ze_katt 11 mars 2008 17:39

      Et quand cette démarche a déja été faire, que reste-t-il ? Effecitvement, c’est toujours possible de comparer, revenir vers l’essentiel, raisonner ses achats, mais cela n’a qu’un temps. Et un temps restreint compte tenu des augmentations observées.


  • tmd 11 mars 2008 12:07

    Une grande enseigne publique non. Mais pourquoi pas une association, une fondation, une mutuelle, bref une société à but non lucratif ?

    Clea permettrait de se rendre compte de plusieurs choses. Tout d’abord, que la part qui va dans la poche de ces salauds de patrons n’est pas si énorme que cela. Ensuite que même si les salariés ne voient rien de plus sur leur compte en banque chaque mois, ils coûtent de plus en plus cher au patron (35h ?). Et enfin que la société à but non lucratif n’est pas la panacée, car la recherche du profit est au final ce qui pousse à l’amélioration du système (en gros : la différence de prix avec les enseignes à profits diminuerait et s’annulerait).


    • Philou017 Philou017 11 mars 2008 12:47

      Ha ha . La ritournelle sur les salariés qui coutent cher. Ce qui coute cher, c’est le libéralisme qui produit chomage, pauvreté, délocalisations et bénéfices énormes pour les financiers.

      Une société prospere peut assumer des salaires décents et la protection sociale qui va avec. Une société qui s’appauvrit, tout en enrichissant une élite, n’en a plus les moyens. Surtout quand le seul objectif des entreprises est le bilan de fin d’année , avec un maximum de benéfices à degager sous la pression des actionnaires.

      Votre raisonnement est réactionnaire, passéiste et faux. Dans les années 70, les entreprises n’avaient aucun mal à assumer leurs salariés. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, et pourtant elles réalisent d’énormes bénéfices. Cherchez l’erreur.

       


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 14:10

      Mais pourquoi répondre sur ce ton là ?! Avez-vous lu dans mon article ne serait-ce qu’une phrase anti entreprise ou anti patron ?! Ce n’est ni mes convictions, ni mon raisonnement.

       

      Je dis ici, et c’est un fait, que la concurrence n’existe pas dans le secteur alimentaire. Vous avez raison lorsque vous dites qu’elle est bonne pour le marché et si vous aviez lu mon article correctement vous constateriez que je le dis dans les mêmes termes que vous !

       

      Ce que je propose, ce n’est pas la fin de la concurrence, ce n’est pas les prix fixés, ce n’est pas anti entreprise, anti concurrenciel ni anti patron. C’est simplement partir d’un constat : la concurrence et bonne et nécessaire pour tous et il n’y en a pas sur le secteur de l’alimentaire. Alors il faut l’apporter puisque, vous le dites vous même, elle fait évoluer le marché. Mais on en peut pas apporter de la concurrence si facilement sur un marché aussi couteux que celui de la grande distribution, alors, l’Etat peut devnenir un acteur du marché. Pas un acteur qui plombe ou fausse le marché par des subventions, mais un acteur qui instaure de la concurrence là où il y a un oligopole.

      Cette proposition n’est en aucun cas celle d’un anticapitaliste, anticoncurrence anti tout, bien au contraire !


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 16:34

      Quelle solution proposez-vous ?


  • Frederic Stephan 11 mars 2008 12:28

    La hausse des matières premières est une des raisons évoquées pour certains produits, notamment laitiers et céréaliers.

    Si le gouvernement, ne peut pas augmenter nos salaires, ni demander aux magasins de diminuer les prix, il peut cependant changer la politique agricole en augmentant les quotas laitiers et la production de céréales.

    Or, je suis peut-être aveugle ou sourd, mais je n’ai ni vu, ni lu, aucun article ou interview politique allant dans ce sens, ne serait-ce que pour rassurer les français à long terme.

    Quelqu’un pour me rassurer ?


    • Finwë 11 mars 2008 12:32

      il y a bien eut le traditionnel

      " je vais négocier avec l’Europe afin que nous ayons une réforme de la PAC qui puisse défendre nos agriculteur" ou un truc de ce gout la du président ( dommage le ministre concerné aurait bien aimé qu’on lui laisse son boulot), mais bon je pense que la promesse n’engage que ceux qui y croient pour le coup, pour ce qui est de l’impact des matières premières je suis sceptique sur leur importance réelle si quelqun a trouvé une source documentée la dessus...


  • Forest Ent Forest Ent 11 mars 2008 12:42

    Ce qui est décrit dans cet article touche la plupart des secteurs économiques. Voir quelques exemples là :

    http://forestent.free.fr/l4206.html

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14840

    Le comportement normal du capitalisme non régulé est de conduire aux oligopoles et aux rentes de position dominante. Allez sur le site du Conseil de la Concurrence et tapez le nom de n’importe quelle grande entreprise exerçant en France : vous l’y trouverez. Mais ce Conseil n’a aucun pouvoir pénal, et le Parquet paralyse systématiquement les enquêtes pénales.

    La solution n’est pas la nationalisation, sauf à espérer le communisme, ce qui n’est pas mon cas. La solution, c’est tout simplement d’appliquer les lois existantes et de distribuer des sanctions pénales pour faire réfléchir. Ce n’est pas à la mode en période de "dépénalisation des affaires".

    A propos, le premier actionnaire de Carrefour est Bernard Arnault, accessoirement patron de presse sans succès et ami personnel de Sarkozy.


    • brieli67 11 mars 2008 13:02

      Décembre, le paquet de spaghetti Barilla 500g dans mon Monop’, la base de mon alimentation, composant 80% du nombre d’articles que j’achète dans mon supermarché : 0,83 €

      Janvier : 1,00 €

      Là, je reviens du même monop’ : 1,21 €

      Ah ben oui, quand même. +46% en 2 mois. Y a qu’au Zimbabwe qu’on fait pire je crois.


    • brieli67 11 mars 2008 13:46

      etat et GM se sont fait des fouilles en or

       

      Décembre, le paquet de spaghetti Barilla 500g dans mon Monop’, la base de mon alimentation, composant 80% du nombre d’articles que j’achète dans mon supermarché : 0,83 €

      Janvier : 1,00 €

      Là, je reviens du même monop’ : 1,21 €

      Ah ben oui, quand même. +46% en 2 mois. Y a qu’au Zimbabwe qu’on fait pire je crois.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 14:17

      Vous avez raison, le fonctionnement de l’économique conduit chaque marché à l’oligopole, puis au monopole s’il n’est pas régulé.

      Encore une fois, si vous avez lu mon article, dites moi où je parle de nationalisation et de communisme !

      Je suis pour une concurrence réelle et non faussée, or, sur ce marché, vous pourrez faire ce que vous voulez, il y aura toujours un manque de concurrence à cause des barrières à l’entrée.

      Quelle est votre solution alors pour faire pression vers le bas sur les prix sans concurrence ?

      La mienne est d’y mettre un acteur vraiment concurrentiel. Il pourrait être privé mais hélas, je pense que seul le public pourrait nous assurer de vouloir faire une vrai concurrence.


    • Forest Ent Forest Ent 11 mars 2008 14:53

      Comme je l’ai dit plus haut, la solution, c’est amha d’appliquer les lois pénales existantes. Le Conseil de la Concurrence ne peut mettre que des amendes et en plus plafonnées.

      Regardez l’exemple du GSM : la plus grosse amende jamais infligée par le Conseil représentait à peine un an de bénéfices, n’a eu aucun effet, et il n’y a eu aucune poursuite pénale. Une condamnation pénale de Bouygues, Breton et Fourtou aurait eu un peu plus d’effets.

      Vous proposez de l’interventionnisme sur un secteur qui n’en a amha pas besoin, pas plus que de nouvelles réglementations. La régulation pourrait suffire. Commençons par là. Si ça foire, il sera temps de passer à l’étape suivante.

      Mais vous imaginez sérieusement Sarkozy lancer les chiens contre Arnault, Leclerc et Naouri, tous des intimes ?


    • brieli67 11 mars 2008 15:18

      Quant à moi je me suis mis définitivement au kvas comme boisson hygiénique et familiale. http://www.enrussie.fr/2007/06... en anglaishttp://www.russlandjournal.de/... en allemandhttp://www.hexenkueche.de/mona...

      Trés simple ! Le pain grillé avec sucre ou miel épices et herbes et arômes 4 heures dans l’eau bouillante. Refroidie on filtre et on rajoute la levure de bière . Mise en bouteilles en plastic et 6 h à chaleur ambiante. Puis 3 jours au frigo. En final une limo-bière avec ses 4-5 % d’alcool avec une superbe mousse.

      Attention aux jus de fruits aux fruits et aux fruits secs souvent des sulfites qui entravent vos levures de fermentation. Sinon on peut s’amuser comme des vrais oenologues http://www.chefsimon.com/arome... Attention ces essences se fixent dans les plastics. Donc entre votre cuvée truffe et votre suivante caviar ou violette ; une bouteille ’neuve’ s’impose. Aromatisez et colorez après fermentation passe que ben les levures tes amies peuvent en faire des choses surprenantes.

       

      et Tchinn tchinn Santé


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 11 mars 2008 17:19

      à Brieli 67 : les liens ne passent pas. Je suppose que le kvas est la komboucha ? Quant aux pâtes : il doit bien y avoir une recette sur votre site et le prix de revient est divisé par deux, même en y incorporant de l’oeuf voir "spaetzlé". A guater !


    • Yohan Yohan 11 mars 2008 17:52

      Recette de pâtes d’Argo soumise au prix de la Vongole : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37079


  • docdory docdory 11 mars 2008 13:29

     @antoineray

    Les conditions de concurrence pure et parfaite que vous évoquez me rappellent mes cours de physique de seconde : on nous y enseignait une loi dite " des gaz parfaits " ( à laquelle je n’ai jamais rien compris ) et ensuite le professeur de physique insistait sur le fait qu’aucun gaz , dans la réalité , n’obéissait exactement à cette " loi des gaz parfaits " . 

    Vous êtes manifestement adeptes de la théorie libérale de l’économie , qui n’est rien d’autres qu’une " loi des producteurs et consommateurs parfaits " . Le problème est que la réalité des producteurs et consommateurs est qu’ils sont encore moins " parfaits " que de banals gaz , mais néanmoins cette loi fait office de dogme politique incontrovertible dans l’UE .

    Là ou je vous rejoins , c’est dans l’idée d’une chaîne de supermarché publique , laquelle ferait évidemment baisser les prix , mais pas pour les raisons que vous évoquez : quand vous achetez une boite de pâtes au super-marché privé , une partie non négligeable du prix est détournée pour le profit des actionnaires et les salaires exorbitants des PDG de la grande distribution . Tout ceci serait bien entendu économisé dans une chaïne de supermarché publique . 

    Mais évidemment , l’idée d’une chaîne de supermarché publique , pour excellente qu’elle soit , serait immédiatement censurée par les satrapes ploutocratiques de Bruxelles comme étant contraire aux dogmes économiques de la concurrence libre et non faussée qui fondent l’Union Européenne !


    • brieli67 11 mars 2008 14:05

      dans une baguette entre 0,03 et 0,05 euro de blé

       

      http://www.champagne-ardenne-tech.fr/-spip/article.php3?id_article=3291

       

       !!!! mes BARILLAS !!!

      Décembre, le paquet de spaghetti Barilla 500g dans mon Monop’, la base de mon alimentation, composant 80% du nombre d’articles que j’achète dans mon supermarché : 0,83 €

      Janvier : 1,00 €

      Là, je reviens du même Monop’ : 1,21 €

      Ah ben oui, quand même. +46% en 2 mois. Y a qu’au Zimbabwe qu’on fait pire je crois.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 14:22

      Je vous assure que ces lois du marché parfait sont biens plus utiles et réalistes que ce que l’on pourrait croire.

      En ce qui concerne l’UE, elle interdit, comme vous le dites, la concurrence déloyale. Mais c’est exactement ce que nous avons au jour d’aujourd’hui ! Elle interdit aussi la concurrence à coup de subventions et elle a raison de le faire ! Ce que je propose c’est une VRAIE concurrence de la part de l’Etat, sans subventions, donc, une concurrence parfaitement libre et non faussée qui n’est pas en contradiction avec les textes européens.


    • docdory docdory 11 mars 2008 14:55

       @ l’auteur 

      Je ne pense pas que les eurocrates Bruxelliens qui ont édictés , en dehors de toute démocratie et de tout contrôle populaire , les textes européens , soient d’accord avec vous sur la compatibilité d’une chaîne publique de supermarché avec lesdits textes européens !


    • brieli67 11 mars 2008 15:09

      http://de.wikisource.org/wiki/MKL1888:Brausepulver

      une demi-caf de bicarbonate dans un demi verre deau citronnée ou vinaigrée........

      du jus d’O etr une pincée de bicarbonate............... et vous avez votre Orangina

       

      ou la version Seltzer..........

      http://www.truetex.com/carbonation.htm

       

      E t finie la corvée des bouteiles


  • foufouille foufouille 11 mars 2008 14:01

    les AMAP existe

    il n’y a pas de monopole la mais bien une entente entre gro producteur et la SAFER. pour achetez des terres il faut un BTA durant lequel on vous bourre le crane de productivisme et de DHS. tous les legumes non conforme sont jetes (regardez "notre pain quotidien"). les terres sont vendus en gros....

    seule solution, investir bcp d’argent. creer une scoop de maraicher/paysan. mais il faut bcp de M€


  • antiholiste 11 mars 2008 14:29

    Comme dit plus haut, l’Etat n’a pas a devenir acteur, il doit simplement faire appliquer la loi.

    Une réforme à venir qui vient du rapport Attali est la création d’une Haute Autorité de la Concurrence. Outre le nom qui change, souhaitons qu’elle ait autant de pouvoir que la commission européenne.


    • docdory docdory 11 mars 2008 14:51

       @ antiholiste

      Le meilleur moyen d’enterrer un problème , c’est de créer un " observatoire " ou bien une " haute autorité " !


  • haddock 11 mars 2008 14:40

    Et si on aime pas les bananes ?


  • Len 11 mars 2008 17:28

    Le problème est aggravé par l’individualisme des citoyens-consommateurs. Quelles sont les "forces" en présence ?

    * Les centrales d’achat : elles sont toutes puissance du fait qu’elles sont un passage quasi-obligé pour les industriels et producteurs qui veulent vendre leur production

    * Les industriels de l’agro : étant + ou - organisés en lobby, et de tailles suffisantes, ils sont en mesure de faire contre-poids aux centrales d’achat (ex : quelle centre d’achat déréférencerait Danone pour prix abusifs ? aucune)

    * Les petits producteurs : éclatés et sans réels pouvoirs (de nuisance), ils subissent la loi des distributeurs : ’la grosse marge pour moi, la survie pour toi"

    * Les supermarchés : malgré les vociférations de notre Michel-Edouard nationale, ils ne semblent pas à plaindre. Je parle des propriétaires de magasins, pas des caissières

    * Le consommateur : aucune organisation, degré d’invidualisme maximal, il subit sans ne rien dire.

     

    Dans toute cette affaire, seuls ceux qui ont sû se regrouper et s’organiser sont en mesure de faire valoir leurs interets. Les autres sont là pour subir le "jeu de l’offre et de la demande" et se faire bouffer. Il est indispensable que les consommateurs commencent à s’organiser, dénoncent les pratiques de telle ou tele marque et, par des boycotts, fasse ainsi pression sur les industriels.

     

    Quant à la "solution" de Mme Lagarde qui consiste à faire jouer la concurrence ... "j’ai passé l’age de croire au Père Noel"


    • Len 11 mars 2008 17:29

      Il est temps que les citoyens se prennent en main, et arrêtent de tout attendre de l’Etat (qui ne peut rien, et qui continue de faire semblant)


  • Johan Johan 11 mars 2008 17:54

    Très bon article

     

    1) Selon moi il n’y a pas de transparence, puisqu’il y a un coût non négligeable à relever et à comparer le prix des produits. France 2 a noté une grande différence entre les prix des mêmes produits de marque de deux grandes enseignes (Auchan et Casino si je me souviens bien). Ce qui prouve que les problèmes de seuils de revente à perte et de prix catalogue sont loins d’être les seules raisons de la fixation des prix en supermarchés.

     

    Le rapport Attali vise à les supprimer rapidement (Châtel est d’accord avec lui sur ce point), ce qui ne suffira donc pas. Au contraire, la pratique des produits d’appel (quelques produits vendus pas trop chers pour attirer le consommateur, va s’intensifier).

     

    Je suis donc plutôt réservé quant à cette réforme.

     

    2) La généralisation des offres de fidélisation masque un petit gain de pouvoir d’achat. Les prix montent, mais il y a souvent des réductions ou des produits gratuits en échange de ses informations personnelles (problème démocratique) et de la captivité du consommateur (qui contribue à faire baisser la concurrence).

     

    C’est pourquoi je pense que l’Etat devrait interdire ces pratiques pour les grandes surfaces de vente.

     

    3) De l’aveu d’un cadre d’une grande enseigne, les consommateurs se rendent naturellement au point de vente le plus proche. Nous pouvons donc envisager la subvention de petits points de vente de proximité pour l’alimentaire, ou la réservation d’emplacements pour des enseignes se conformant à des exigences de prix. Rien ne nous l’interdit, et ce serait une bonne façon d’intensifier la concurrence.

     

    4) Une méthode assez vicieuse pour lancer une guerre des prix serait de boycotter purement et simplement une seule enseigne afin que celle ci, piégée, se voit obligée de se lancer dans une guerre des prix avec les autres. Ce boycott aurait vocation à s’arrêter lorsque les prix seront redevenus raisonnables.

     

    5) Les supermarchés font une marge importante sur les produits frais. Pourquoi ne pas encourager des distributeurs alternatifs, coopératifs, sur ce secteur ? Leur réserver des emplacements à proximité des grandes surfaces permettrait de pénaliser les intermédiaires.

     

    6) Ceci étant dit, la régulation et l’incitation ont des limites, comme vous l’avez justement fait remarquer. La nationalisation ou la création publique d’une chaîne de distribution serait un moyen d’insérer dans un secteur oligopolistique un acteur jouant le jeu de la concurrence.


    • antoineray antoineray 11 mars 2008 20:40

      Enfin un commentaire qui semble avoir compris le fond de mon article !!! Merci !

       

      Exellente idée que celle de ne boycotter qu’une seule enseigne ! Je n’y avais pas pensé mais il est vrai que cela pourrait être efficace...Hélas, sans doute pas à long terme dans la mesure où cela ne traite pas le fond du problème mais une solution à étudier tout de même !

       

      Merci encore pour ce commentaire intelligent !


  • Le péripate Le péripate 11 mars 2008 18:18

    Je serais plutôt en faveur de régies municipales (ou de quartier) en lieu et place d’un organisme national. La concurrence entre communes pourrait ainsi jouer. Et, surtout, il y aurait l’immense avantage de relocaliser l’économie, moins de transports et du travail, donc des salaires sur place. Bien sûr, ce n’est pas valable pour les bananes ou le café. Il y a aussi la question de la monnaie. Une commune pourrait utiliser une monnaie locale, non thésaurisable, comme les bons de réduction. Il y a d’ailleurs de nombreuses pistes du côté monétaire. Les sanctions, comme le suggère Forest, ont leurs limites, et, surtout, elles supposent un appareil policier important, des enquêteurs, du judiciaire, avec des preuves d’entente toujours difficile à apporter.


    • Forest Ent Forest Ent 11 mars 2008 22:36

      Si la loi a ses limites, supprimons la loi et il n’y aura plus de problème.

      Le Conseil de la Concurrence avec des moyens très limités arrive à déceler et prouver des tonnes d’ententes. Il manque juste la volonté de sanctionner.

      Les pouvoirs publics devraient se lancer dans toutes les activités économiques parce qu’il y a des ententes. Il faudra qu’ils vendent des abonnements GSM ? Qu’ils fabriquent des ponts ? Des parfums ? Qu’ils posent des panneaux publicitaires ? etc, etc, etc ...

      Ca s’appelle le communisme.

      Et avez-vous simplement réfléchi à ce qu’est le métier de la distribution dans lequel vous voudriez engager les pouvoirs publics ?

      Créer une centrale d’achat ? Aller négocier en pluriannuel avec les paysans boliviens ? Organiser une logistique internationale ? Vous pensez que la distribution consiste à aller avec un camion à Rungis pour garnir son étal ? Et quel prix pensez-vous que lui feront les marques productrices ?

      Tout cela est irrelevant, et cet article est naïf.


    • Le péripate Le péripate 11 mars 2008 23:29

       Tu as raison... hélas. Je vois en effet assez mal une régie municipale vendre des abonnements de mobile.

      Il n’empêche que de manière limitée, pour l’alimentaire notamment et sur des productions locales, des régies municipales pourraient avoir un rôle à jouer. Ca marche très bien pour l’eau, alors... Et que ça ressemble à du communisme n’est pas pour me géner, du moment que le fait que ce soit local minimise l’aspect bureaucratique qui est, à mon sens, le défaut du communisme. Les soviets sans l’Etat.


    • Forest Ent Forest Ent 11 mars 2008 23:42

      Pour la flotte, ce n’est pas toujours la joie. Le mélange public-privé est toxique. La flotte se porterait mieux complètement publique.

      Il faudrait déjà commencer par préserver ce qui existe, en particulier les transports et l’énergie. Parce que la facture d’UE-Enron risque d’être plus salée encore que celle de Carrefour.


  • foufouille foufouille 11 mars 2008 19:12

     les flics faudrait deja qu’ils soient competent et honnetes


  • docdory docdory 11 mars 2008 21:54

     @ antoinerey

     

    A une époque , le regretté Georges Marchais expliquait les nombreux dysfonctionnements de l’URSS par le fait que le communisme n’était pas encore appliqué dans sa totalité .

    Maintenant , nous avons les chantres de l’ultralibéralisme qui nous expliquent que , si le monde capitaliste actuel est dans le désordre le plus total , et si le pouvoir d’achats des citoyens s’amenuise , c’est parce que les doctrines libérales ne sont pas appliquées dans leur totalité !

    Ne comprenez vous pas qu’il n’y a aucune différence de fond entre le dogmatisme des anciens communistes et celui des ultra-libéraux : les deux courants de pensée nient les faits qui ne cadrent pas avec leurs théories . ils voudraient soumettre les faits à la théorie et non pas soumettre la théorie à l’épreuve des faits !


  • moebius 11 mars 2008 22:43

    mais c’est pourtant simple ; yaqua

     


    • moebius 11 mars 2008 22:46

      Pour lutter contre la hausse des prix, baissons les. La vila la solution que c’est la bonne !


    • moebius 11 mars 2008 22:52

      que n’y ais je pas encore snger. Diantre ! peste ! peste ! rage ! h ! sots ! que nous sommes..nous errions dans des déserts incultes mais la vérité était là et nous la foulions du pieds.


  • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 00:57

    antoineray sur le principe je suis d’accord avec vous.

    Pour moi si la concurence n’existe pas on peu y voir trois raisons principales.

    La Première est née, de la pression des grands distibuteurs, du principe de réfrencement (Le fabricant doit payer pour être référencer. AU début c’était la marque, mais c’est devenu la gamme, et à présent le produit. Ricard, fort de sa marque avait refusé de payer le référencement pour Pacific son pastis sans alcool, chez une célèbre enseigne bleue. Il pensait que les consomateurs feraient pression sur le distributeur. Et bien Ricard a perdu cette bataille et a du se faire reréférencer chez Edouard.)

    La seconde a découlé de la première : Pour éviter les pressions trop forte les producteurs se sont alliés, parfois par entente, mais souvent par rachat. C’est le début de ce qu’on appelle à présent la mondialisation, mais qui au départ était une réaction, contre "la meilleure distribution du monde" selon nos ministres de l’époque. En fait il reste beaucoup de marque, mais très peu de producteur différent. Pour contrer les fabricants, les distributeurs se sont mis à racheter des petits producteurs, en achetant toute leur production dans un premier temps, puis en organisant leur faillite, en prétant pour leur dévellopement mais avec des conditions d’achat telles que les unités de production n’étaient plus viable.

    Certains producteurs ont réagi en se délocalisant pour éviter le rachat. Les acheteurs ont suivient en faisant produire à la limite de la contrefaçon dans les pays dit émergeant. C’est ce jeu qui se joue au dessus de nos tête, et contre lequel nous ne pouvont rien. Du moins on voudrait nous le faire croire grace à des gros mots. L’OMC par exemple : organisation mondiale du commerce, qui n’a de mondiale que le nom, puisque la France est a peu près la seule à faire semblant de la respecter. Les Etats Unis, eux n’hésitent pas à fermer leur frontières si on les chatouille de trop, et il en va de même de certains pays européen. Je passe sur l’angleterre, qui joue de son double statut pour nous refourguer des produits australiens. Je passe sur le FMI qui est du même tonneau, et qui agit comme une super centrale d’achat, pillant les pays pauvres en échange du remboursement d’une dette que nous créons nous même. Je ne m’étends pas ici mais ca vaudrait un article.

    Comme la concurence ne joue plus vraiment du coté distributeurs et producteurs, il reste les consommateurs.

    Car, nous le savons tous, aujourd’hui chaque enseigne à ses produits d’appel, mais marge très fort sur le reste. Donc au consommateur de faire jouer la concurence. Passons sur les produits brun et blanc (eléctroménager et tv) puisque là il n’y a pas de concurence, mais un catalogue avec prix de vente indicatif. (le plus fort étant Darty et son contrat de confiance qui rembourse la différence, se servant ainsi du consommateur pour faire son boulot marketing) Bref pour ces produits on se demande pourquoi les amandes pour ententes illicites ne pleuvent pas. tant que j’y suis j’évite soigneusement les matériaux de construction, le ciment lafarge et les bois pinaults.

    Reste l’alimentaire donc. Et fillon à la solution, acheter le spetits poids dans un super marché et les carottes dans l’autre.

    Mais ceci est irréaliste à double titre. Le consomateur, ne va pas faire des kilomètres avec sa voiture, (même si l’essence est moins cher chez les grands distributeurs) pour gagner quelques centimes d’euro, d’autant que comme il travaille le temps lui est compté. Et on sait que la distribution ne rembourse pas le temps passé chez elle.

    L’autre raison ce sont les cartes de fidélité et autre ticket de caisse avec réduction si on revient vite dans le même magasin. Je pense que d’un point de vue européen, cette pratique est contestable. Toute personne achetant la même quantité de marchandise qu’un e autre personne est censée payer la même chose. Hors ce n’est pas le cas. Non seulement ces cartes et tickets sont des ristournes déguisées, mais en plus on trouve à présent des prix différents si vous présentez ou non votre carte à la caisse. D’ailleurs quel est le prix relevé par L’INSEE dans ce cas ?

    Bref si vraiment l’Etat voulait une concurence réelle, il commencerait par interdire ces cartes de fidélité, et imposerait le même prix pour tous(au nom des principes européens, même pas besoin de se mouiller sur ce coup là).

    Mais l’état n’a bien sur aucun intéret à faire baisser les prix. Sa ressource principale c’est la TVA, et la hausse des prix vient compenser les baisses d’impôts. Mais chut, il ne faut pas réveiller le citoyen qui dort dans chaque consomateur.


    • antoineray antoineray 12 mars 2008 01:23

      Je suis d’accord avec vous sur la majorité du commentaire, mais je ne pense pas que le rôle de l’Etat soit de fixer les prix, mais plutôt de faire pression vers le bas sur ceux-ci.

      En ce qui concerne la TVA, je pense que cela joue peu, en effet, l’argent économisé dans l’alimentaire servirait aux loisirs donc la TVA resterait inchangée pour l’Etat.


    • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 01:38

      Quand je disais le même prix pour tous, c’est à l’intérieur d’une grande surface le même pris pour un kilo de barilla (pour pas changer) et non un prix pour le consommateur lambda et un prix décrenter pour celui qui à une carte du magasin. Bruxelles interdit cette pratique et pourtant...


    • vieuxcon vieuxcon 12 mars 2008 01:40

      D’ailleurs Johan avait relevé ce point dans son commentaire qu je viens de lire.


  • gnarf 12 mars 2008 09:25

    Ce qui est drole (triste a mourir en fait) c’est le fait que les Francais n’arrivent pas a y voir clair.

    Ils sont victimes d’une hausse des prix qui vient clairement d’un manque de concurrence, d’une absence de libre-concurrence.

    Et ils sont persuades que ce probleme vient de l’economie de libre-marche.

    Et pourtant il suffit de reflechir un peu pour voir la realite :

    - avant, dans les annees 60 par exemple, le prix des choses augmentait-il ainsi ? Non

    - avant, dans les annees 60, y avait-il plus ou moins de magasins d’alimentation (enseignes differentes) ? Plus

    - avant, dans les annees 60, y avait-il donc plus ou moins de concurrence ? Euh...plus, forcement...

    - donc il y avait plus de concurrence, plus de liberalisme, et pas d’augmentation de prix ? ah oui...

    - peut-on donc dire que liberalisme implique hausse des prix et baisse du pouvoir d’achat ? et bien non.

     


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