jeudi 10 novembre 2011 - par chapoutier

Hold-up sur nos salaires

Cette crise n'est pas notre crise, mais c'est nous qui la payons : en effet ces 25 dernières années, la part des salaires a baissé de 11 % par rapport au PIB. Au début des années 1980, les salaires et les cotisations représentaient 78 % du PIB mais ne représentent plus que 67% actuellement.

Or 11 points de baisse sur un PIB de 1.800 milliards, ce sont, rien que pour une seule année, près de 200 milliards d’euros qui sont allé dans les poches des plus riches et donc 200 milliards d’euros de perte sur les salaires !

Comment s'étonner que les bénéfices des sociétés explosent.

Mais ces 200 milliards qui n'ont pas été versé sous forme de salaires et de sur-salaires représentent également un formidable manque à gagner pour les caisses sociales de la retraite et de la sécurité sociale.

Mais ceux là même qui ont organisé ce vol de nos salaires commencent à s'en inquiéter.

« J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires » car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer ». « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché ». C'est ainsi que s'est exprimé Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine qui expose ses craintes au Financial Times.

Il redoute que les gens se soulèvent contre le capitalisme et les marchés dont les profits deviennent indécents.

Ce en quoi il tout à fait raison, la situation faite au peuple grec devient chaque jour plus insoutenable. Vont-ils accepter encore longtemps les dictats de la troika pour le seul bénéfices des banquiers et des rentiers ?

Mais alors comment comprendre que la question des salaires ne soient pas au centre de tous les débats en France alors même que le gouvernement nous promet encore plus de rigueur, la remise en cause de nos droits sociaux (retraite à 67 ans, baisse des remboursements sécurité sociale etc).

Et comment comprendre que le peuple travailleur se soit fait spolier de telles parts de salaires sans explosions sociales.

Il faut peut-être chercher un début d'explication dans le tournant opéré sous le gouvernement Mitterrand par Jacques Delors en 1982 avec la suppression de l’échelle mobile des salaires , dispositif basé sur la négociation permettant d'indexer les salaires sur l’indice des prix et permettant de maintenir le pouvoir d’achat des salariés.

C'est en effet au début des années 1980 que commence le chômage de masse : prétexte tout trouvé pour demander un effort aux salariés pour le bien de l'économie nationale. De mauvaises langues diront que le chômage à été créé de toute pièce afin de constituer une armée de chômeurs, permettant de faire un chantage permanent aux salariés encore en poste.

Et c'est juste après les années 80 que les entreprises réalisent des bénéfices toujours plus importants, du fait des salaires économisés et pour accroitre leurs bénéfices elles restructurent à tour de bras et délocalisent vers des pays à bas coût de main-d’œuvre.

Le quotidien Les Echos précisera « Le revenu salarial net n’a pratiquement pas augmenté depuis ces vingt-cinq dernières années ».

Pour preuve que tout allait pour le mieux dans le meilleurs des mondes pour les capitalistes, il suffit de se souvenir que c’est en 1987 que naissait le CAC40, avec un indice 1000. Il cotait 6000 points il n'y a pas très longtemps. Une augmentation de 600%, comme quoi les sacrifices demandés aux salariés n'ont pas été perdus pour tout le monde.

À cela s'est ajouté la précarité, l'intérim, les petits boulots, le temps partiel. Devenu jetable, malléable, l’emploi est la seule variable d'ajustement des entreprises.

Mais ce n'est jamais assez pour la bourse, il faut désormais cotiser plus et plus longtemps pour des retraites plus faibles, verser la contribution sociale généralisée (CSG) et des franchises médicales pour que les remboursements diminuent toujours, etc.

Par le biais du chômage de masse, le patronat et les gouvernements successifs ont réussi leur opération chantage.
Les capitalistes aidés par les gouvernements successifs ont rusé afin de culpabiliser les travailleurs qui se battaient pour leurs droits et pour leurs salaires.

Combien de fois n'a t-on pas entendu de la part des commentateurs et des politiques que l'intransigeance des revendications salariales mettraient le pays à genoux.

Il faut bien admettre que ce discours culpabilisant à porté ses fruits et on à vu les organisations syndicales mettre un bémol à leurs revendications.
Depuis les années 80 la classe ouvrière de France à perdu des acquis arrachés par de longues luttes au cours des décennies passées.
Le principal acquis étant le droit démocratique de négocier collectivement le niveau de salaire.

Par le biais du chantage à l'emploi dans un premier temps, les grands patrons ont réussi à corseter les organisations syndicales, les amenant peu à peu à participer à la bonne gouvernance des entreprises, non seulement en les dissuadant de défendre les intérêts des travailleurs mais aussi en tentant d'impliquer les syndicats dans l'application des plans des patrons, soit disant dans l'intérêt de la « collectivité économique », comme si les travailleurs et les représentants de la finance internationale avaient des intérêts communs !

Comme on l'a vu, les intérêts bien compris du marché ont soustraient 200 milliards d'euros aux salariés rien que pour l'année 2010.
les directions des organisations syndicales et les représentants des partis se réclamant des travailleurs n'ont pas su résister au chantage des capitalistes et ont céder sur la question des salaires.

Quel candidat à l' élection de 2012 soulève la question de ces milliers de milliards d'euros soustraient aux travailleurs et à leurs familles depuis 1983 ?
Or cette question est vitale au regard des menaces de plans de rigueurs toujours plus brutaux. Cette question est d'une acquitté sans précédente dans le cas de la Grèce.

En effet tout recul devant les exigences des « marchés » entraine immédiatement d'autres exigences encore plus insoutenables.

C'est les reculades consécutives depuis 1983 devant les exigences des capitalistes qui leur ont permis d'amasser un immense trésor de guerre qu'ils utilisent pour délocaliser les entreprises et la production, parachevant ainsi leur chantage exigeant toujours d'avantage de sacrifices de notre part, dans l'intérêt générale ont-ils l'impudence de déclarer alors qu'années après années, ils annoncent des bénéfices toujours plus grands.

Sous le prétexte de crise économique, alors que les bénéfices explosent années après années, les grands patrons de l'industrie ont jeté au chômage et dans la précarité des millions de travailleurs, permettant ainsi aux capitaines d'industrie de parfaire leur chantage. « tu n'es pas content, des dizaines de chômeurs seront heureux de prendre ta place. Nous avons tolérer la transformation d'une partie croissante des ouvriers en chômeurs chroniques, en miséreux vivant des miettes d'une société en décomposition.

Le droit au travail est le seul droit sérieux que le travailleur ait dans une société fondée sur l'exploitation. Cependant, ce droit lui est enlevé à chaque instant.
Les travailleurs doivent donc se réapproprier les syndicats et mettre au centre de leurs revendications l'échelle mobiles des salaires mais aussi l'échelle mobiles des heures.

Ils ne s'agit pas des 35 heures mais du véritable partage du travail existant avec maintient du salaire.

En effet est-il tolérable que des millions de travailleurs soient en état de précarité alors que la finance internationale exhibe sans aucune pudeur leurs réussites.

« Les syndicats et les autres organisations de masse doivent lier ceux qui ont du travail et ceux qui n'en ont pas par les engagements mutuels de la solidarité. Le travail disponible doit être réparti entre tous les ouvriers existants, et cette répartition déterminer la longueur de la semaine de travail. Le salaire moyen de chaque ouvrier reste le même qu'avec l'ancienne semaine de travail ! Le salaire, avec un minimum strictement assuré, suit le mouvement des prix. Aucun autre programme ne peut être accepté pour l'actuelle période de catastrophes. » Ecrit en 1938 mais plus que jamais d'actualité si l'on veut sortir du cycle infernale de la paupérisation que nous impose la finance internationale.

Les banquiers et autres grands patrons nous ont bel et bien enfumés avec leur chantage sur le sauvetage de l'économie. C'est le peuple seul qui s'est serré la ceinture.

Contre ceux qui ont résister, les journalistes et les politiques ont glosé sur les miettes des régimes spéciaux, sur ces « bénéficiaires de lois obsolètes », sur ce « privilège intolérable ».

Mais ces journalistes ont oublié de mentionner le « privilège intolérable » des actionnaires, ces « bénéficiaires » d’abattements fiscaux, sur la « nécessité économique et démocratique » de taxer leurs revenus financiers.

ils ont oublié d'expliquer que « les millionnaires, toujours plus nombreux, sont lancés dans une course sans fin au plus grand, au plus beau, au plus luxueux yacht... Dans ces châteaux des temps modernes,où le robinet à 8 000 euros plaît beaucoup  » !

Mais ils n'ont pas fait le moindre lien entre la misère des uns et l'opulence affichées sans retenues par ceux qui nous demandent de faire des efforts et de se serrer la ceinture.

Alors il est certain que face aux revendications de l'échelle mobile des salaires et des heures, ceux là même qui exhibent leurs richesses démontreront l' "impossibilité de réaliser" ces revendications.

Il s'agit de nous préserver de la déchéance, de la démoralisation et de la ruine.

C'est un combat vitale, on le voit d'ores et déjà en Grèce. Le peuple grec va sans aucun doute nous frayer le chemin et nous montrer la voie de la résistance en jetant hors de la Grèce le FMI et l'Union Européenne.

De l'argent, il y en a, il suffit de confisquer les milliers de milliards d'euros qui ont été soustrait par les rapaces de la finance.

Ce n'est pas aux peuples de payer la crise des trusts, des financiers et des banquiers.



29 réactions


  • miha 10 novembre 2011 10:42

    Bien d’accord avec votre article !

    « Ah ! oui, la loi qu’il fallait faire

    je vous l’dis messieurs les députés

    c’est pas la taxe sur les salaires

    c’est la taxe sur les financiers. »


    • chapoutier 10 novembre 2011 20:21

      bonsoir

      ils en rajoutent une couche :

      ils viennent d’annuler la taxe de 2% pour les hôtels de luxe :

      "Ouf de soulagement du côté des hôtels de luxe. La taxe de 2% appliquée depuis le 1er novembre sur les nuitées d’hôtel supérieures ou égales à 200 euros TTC sera retirée, annoncent ce jeudi les organisations professionnelles du secteur.

      Le secrétaire d’Etat au Commerce, à l’artisanat, aux PME et au Tourisme, Frédéric Lefebvre, a formulé cet engagement lors d’une réunion avec les représentants de l’hôtellerie-restauration, précisent ces derniers dans un communiqué."


  • Micromégas 10 novembre 2011 13:28

    C’est parce que la part des salaires a baissé et que les profits ont augmenté que le système capitalisme s’est grippé. Henri Ford, qui veillait tout particulièrement aux salaires qu’il distribuait, l’avait bien dit : c’est le plein-emploi et des salaires corrects qui permettront à la consommation de se maintenir. Pas de consommation et de croissance sans pouvoir d’achat fort, c’est une évidence mais les décideurs préfèrent l’oublier ces temps-ci et la faire oublier. Se focaliser sur la réduction de la dette au moyen de l’austérité est pourtant une absurdité économique et une vue à court terme.

    Cela étant dit, augmenter la croissance n’est pas forcément souhaitable pour des questions écologiques. Notre planète a déjà trop été pillée et polluée pour cela. C’est là qu’intervient la notion de partage du travail que vous évoquez et qui est plus pertinente, mais elle n’est économiquement viable que si elle s’accompagne d’une diminution des profits des entreprises et d’une redistribution des gains de productivité.

    Voir sur mon site les positions de Pierre Larrouturou et Paul Jorion sur ces sujets.


    • chapoutier 10 novembre 2011 20:24

      bonsoir
      effectivement vous avez raison :" Se focaliser sur la réduction de la dette au moyen de l’austérité est pourtant une absurdité économique et une vue à court terme"

      ils sont en train de créer une bulle spéculative basée sur la dette des nations.
      cela promet des dégats terribles quand elle va éclater.


  • eric 10 novembre 2011 17:59

    Toujours le même n’importe quoi. Et toujours pas de réponse à mes questions :
    1) En 1980, les prélèvements obligatoires représentent 42% du pib, si on rajoute vos 78% quelle part de PIB reste aux entreprises ? Même question pour aujourd’hui : Vos 67% plus 52% de prélèvements obligatoire cela fait combien ?

    2) Depuis les prélèvements obligatoires ont augmenté de 11 points de PIB, si la part desménages à baissé de 11% où est passé leur argent.

    3) êtes vous sur de savoir la différence entre le PIB et la valeur ajoutée ?

    4) Le mensonge systématique est il légitime en politique ?


    • chapoutier 10 novembre 2011 20:30

      un fonctionnaire de moins cela fait un chômeur de plus.

      l’économie réalisée permet de financer un peu plus messieurs les banquiers et d’appauvrir le peuple.


    • paoum 11 novembre 2011 10:22

      on n’additionne pas les pourcentages....


  • Le péripate Le péripate 10 novembre 2011 18:51

    Il y a bien un hold-up sur nos salaires : quand je porte 100 euros à ma banque ou sous mon matelas, c’est 100 autres euros qui sont partis dans le Grand Trou où ils disparaissent (pas pour tout le monde à voir l’acharnement de certains à continuer).
    Sacré hold-up en effet.

    Réclamons notre salaire complet et la liberté de le dépenser à notre idée.


    • chapoutier 10 novembre 2011 20:25

      on voit le résultat aux états-unis, ils appliquent vos principes.


    • Le péripate Le péripate 11 novembre 2011 02:01

      Ah, refuser d’être volé est un principe ? Si vous voulez. Que vous soyez un adepte du masochisme est votre affaire pourtant et vous seriez bien aimable de faire vos cochonneries avec des personnes libres et consentantes.
      Et je ne consens pas. Merci.


  • eric 10 novembre 2011 19:47

    De vos chiffres absurdes ou vous mélangez tout, (VA, PIB, Maximum conjoncturels et moyennes tendancielles de long terme) il ressort toujours +11 points pour l’État, - 11 point pour les ménages, et vous continuez à accusez les actionnaires, cela se nomme très précisément ne pas savoir compter jusqu’à trois.
    Par ailleurs je ne remarque aucune « indignation » ou manifestation de soutien à Berlusconi, mis à la porte par les « marchés ».... Où sont vos hululement démocratiques ?

    Au péripate, salut et fraternité, j’avais craint que vous n’ayez disparu. je lis les autres pour m’instruire sur la pensée de gauche et vous pour m’instruire tout court.


    • chapoutier 10 novembre 2011 20:17

      eric
      vous trouverez ci-dessous
      mes sources puisque vous contestez la réalité des chiffres  :
      http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/colloques/acn/pdf11/texte_canry.pdf

      http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/2-80.pdf

      http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---dgreports/---dcomm/documents/publication/wcms_116501.pdf

      bonne lecture eric

       ( je précise qu’il ne s’agit pas de sources « gauchistes » mais de l’insee, science-po et l’organisation internationale du travail)


    • Le péripate Le péripate 11 novembre 2011 02:04

      Bonjour eric, j’étais simplement parti sur les rives du lac Léman pour préparer une nouvelle conspiration destinée à dominer le monde.
       smiley


    • eric 11 novembre 2011 08:32

      A chapoutier : dans votre cas à vous, il me semble commencez à saisir.
      Vous n’avez pas lu les liens que vous envoyez. les chiffres sont différents de ceux que vous écrivez. (bon, confondre 67 et 78, cela peut arriver) Vous confondez effectivement VA et PIB.
      Vous avez repris la comparaison spécieuse des sites orientés qui prennent un plus haut historique conjoncturel pour le comparer à un plus bas historique conjoncturel en « oubliant » de remarquer : qu’au plus haut salrial, les entreprises étaient endettées jusqu’au cou et que c’est là que le chômage a commencé à monter, Qu’en longue pèriode le partage de la VA est stable avant impôt.
      Surtout : qu’après impôts, la part relative des ménages dans la VA a effectivement baissé, mais que c’est la part de l’État qui s’est élevée.
      Mon impression est que vous seriez plutôt dans la catégorie des gens de bonne foi, mais qui prennent des slogans pour des faits au point de perdre tout esprit critique.
      On part du présupposé qu’il existe des voleurs et on cherche à le démontrer.
      Si les ménages s’adjugeaient 67% du PIB, comme tous le monde sait que l’État en prélève à tous le moins la moitié et que selon vous les entreprises en auraient piqué au moins 11% de plus, et que malgré tout elles en percevaient déjà au moins un peu dans le passé, vous en arrivez à un PIB qui serait chaque année de l’ordre de 130- 150% du PIB sans que cela ait l’air de vous choquer. Les autres se contentent de garder ce qui les arrange, mais en essayant que cela ait l’air de rester raisonnable.
      En cela, vous faites parti des cas graves. Ceux qui mentent en toute conscience, on peut espérer qu’il connaissent un peu le réel et qu’arrivés au pouvoir, ils mettraient en œuvre des politiques malgré tout basées sur le réel. ( genre PS)
      Des gens comme vous risquerez n’importe quoi en s’énervant de plus en plus que cela ne marche pas.


    • eric 11 novembre 2011 08:33

      Au péripate !? Etonnant que nous ne nous soyons pas croisé....


  • platon613 10 novembre 2011 21:33

    Ca vaut le détour !

    S&P : La France dégradée « par erreur ». Précipitation ou manipulation ?

    Mauvais signe pour les jours à venir ? Erreur, précipitation ou manipulation ? L’agence de notation Standard and Poor’s a annoncé « par erreur » ce jeudi que la France avait perdu son précieux « triple A ». Suite à une « erreur technique », un message a été automatiquement diffusé aux abonnés du portail de S&P. Mais comment peut on faire une telle « erreur » ? D’ailleurs, peut-on croire à une véritable erreur ?...

    http://www.news-26.com/cosmopolite/...


  • Ptetmai 10 novembre 2011 21:47

    Le PIB est un indice idiot et baser sur lui un raisonnement (ou résonnement ?) l’est aussi

     Dès les années 1970, Laurence J. Peter (1919-1990), le célèbre auteur canadien du Principe de Peter, qui s’y connaissait en évaluation de l’incompétence des « Terriens d’en haut de tous les pays » avait, entre autres, souligné l’ineptie de ce faux indicateur économique qu’est le PIB (Produit intérieur brut ) qui amène à ce que plus il y a de gestions et de réparations de catastrophes dans un pays, plus son PIB, soi disant indicateur de la richesse de ce pays, augmente.

    En particulier dans notre soi-disant pays cartésien, on devrait donc en déduire logiquement, puisque, comme tous les pays européens, la France est sensée ne pas avoir un déficit budgétaire national supérieur à 3% du PIB, que plus il y aura d’accidents de circulation, plus il y aura d’inondations, plus il y aura de feux de forêt, plus il y aura bien d’autres problèmes désagréables, plus la dite dette constante ne sera pas supérieure à 3 % du PIB.

    Que c’est beau l’intelligence humaine de l’homo sapiens.

    Le PIB ça ne tient pas debout, alors que, par ailleurs, les organismes gouvernementaux de certains pays le trafiquent.

    C’est probablement des gens illustrant le principe de Peter, c’est à dire ayant atteint leur niveau d’incompétence, qui expliquent la persistance de l’utilisation de cet « outil » trompeur faussement informatif et encore moins comparable entre pays.

    En sus, « Notre PIB prend en compte dans ses calculs, la pollution de l’air, la publicité pour le tabac et les courses d’ambulances qui ramassent les blessés sur nos routes. Il comptabilise les systèmes de sécurité que nous installons pour protéger nos habitations et le coût des prisons où nous enfermons ceux qui réussissent à les forcer. Il intègre la destruction de nos forêts de séquoias ainsi que leur remplacement par un urbanisme tentaculaire et chaotique. Il comprend la production de napalm, des armes nucléaires, et des voitures blindées de la police destinées à réprimer des émeutes dans nos villes. Il comptabilise les programmes de télévision qui glorifient la violence dans le but de vendre les jouets correspondants à nos enfants.

    En revanche, le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaîté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie, ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en compte notre courage, notre sagesse, ou notre culture. Il ne dit rien de notre sens de la compassion, ou du dévouement envers notre pays. En un mot, le PIB mesure tout sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. »
    Robert Kennedy.


    • titi titi 10 novembre 2011 23:08

      « Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. »

      Vu ce qu’on nous propose, je crois que nous ne perdons pas grand chose...


  • titi titi 10 novembre 2011 23:04

    @L’auteur

    « les salaires et les cotisations représentaient 78 % du PIB mais ne représentent plus que 67% actuellement. »

    Et quelle est la part du PIB créée par les salariés (au sens « qui percoit un salaire ») ?

    Tant que vous ne nous fournissez pas cet indication, votre intervention se résume à vouloir comparer des choux et des navets.

     

     

     


    • chapoutier 11 novembre 2011 06:22

      titi
      il ne s’agit pas de comparer choux et navets
      il s’agit simplement de constater que les très très riches sont de plus en plus riche et que la pauvreté augmente,

      les inquiétudes de Alan Greenspan quand à la pérénité du systême sont réelles car même lui se rends compte que la situation n’est plus tenable «  J’ai attendu et j’attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires » car « la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l’inverse d’une productivité qui ne cesse de s’améliorer ». « ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre (...) une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché  ».

      les chiffres ne sont pas les miens, ci-dessous mes sources :

      http://www.insee.fr/fr/insee-statis...
      http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/...
      http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/pu...


    • titi titi 11 novembre 2011 23:23

      En l’occurence il s’agit bien de comparer des choux et des navets.
      D’ailleurs le document de l’INSEE que vous mettez en lien pose la question : comment évaluer la rémunération des travailleurs indépendants qui ne percoivent pas de salaire...

      Car comparer l’évolution des salaires avec le PIB n’a de sens que si le PIB est intégralement produit par des salariés. Or ce n’est pas le cas.



  • oj 11 novembre 2011 03:42

    oui cette situation est tolérable puisque la majorité des francais la tolère.

    c’est ca la démocratie !


  • lerenard lerenard 11 novembre 2011 08:56

    pour moi la première solution à la crise c’est l’interdiction de spéculer sur les matières première
    surtout celle concernant l’agro alimentaire


  • chapoutier 11 novembre 2011 12:16

    eric
    il y a le salaire individuel et la masse salariale de l’ensemble de la société. ce n’est pas la même chose.
    la masse salariale de la totalité des français a baissé de 11 points car depuis les années 80 il y a eu augmentation de la productivité d’une part, et d’autre part l’augmentation du chômage et de la précarité de masse.
    de ce fait des millions de français se retrouvent hors du monde du travail ou condamnés à de petits boulots ( pas un véritable emploi salarié ). ces millions de français ne participent plus ( ou très peu) à la « vie économique » du pays. de plus ils ne cotisent plus aux régimes généraux, accroissant le « déficit » des caisses sociales.
    ces 11% de PIB que les grosses entreprises ( c’est surtout elles qui ont licencié en masse et délocalisé) ont donc récupéré 11 points de PIB ( 200 milliards d’euros rien que pour 2010). à quoi servent ces sommes colossales ? à spéculer sur les dettes des nations comme on peut le voir en ce moment.

    pour le reste, vous oubliez que les salariés payent un impôts sur le revenu ( environ 15% de leur revenu, soit en réalité 15% de 67% du PIB consacré à la masse salariale au quel il faut ajouter 20% de TVA sur l’ensemble , malgré ces chiffres très grossiers vous verrez que l’on retombes sur nos pattes, c’est à dire un certains pourcentage de prélèvement).
    dans votre manière de voir les choses, vous refuser juste d’admettre que les salariés ( quelque soit leurs niveaux de salaire) ne thésaurisent pas, mais bien au contraire vivent à découvert.


    • titi titi 11 novembre 2011 23:47

      « c’est surtout elles qui ont licencié en masse et délocalisé »...

      Euh... le I de PIB ca veut dire « interieur »... Donc une entreprise qui délocalise, elle fait baisser le PIB, mais en aucun cas elle ne peut générer d’écart entre la masse salariale et le PIB...


    • charlie 21 novembre 2011 23:41

      A titi

      Vous vous trouvez malin de prendre les gens pour des imbéciles ?

      UNe entreprise qui délocalise ne peut selon vous faire augmenter le PIB ?
      Ce n’est pas parce qu’elle délocalise sa production à l’étranger et fait donc baisser ses coûts de production, qu’elle ne fait pas gonfler le PIB !
      Ses ventes étant réalisées à l’intérieur le PIB augmente !

      Elle augmente donc ses bénéfices tout en réduisant :
      1) ses charges (moins d’employés moins d’usines en France moins de taxes)
      2) la massa salariale !


    • charlie 21 novembre 2011 23:54

      A Eric

      Où avez vous vu que ce que préconisait cet article était lié à l’impôt ?

      OUvrez votre esprit : ne pas être de droite ne signifie pas avoir l’amour de l’impôt pour l’impôt en lui même... l’impôt n’est préconisé qu’à cause de sa fonction redistributive, dans un but d’équité sociale, c’est un MOYEN et non pas une FIN en soi...

      Enfin, je n’ai pas lu les sources avec les chiffres qui font débat dans cette discussion

      Mais une chose prouve que votre raisonnement, ERIC, est totalement erroné :

      11% dans les caisses de l’état ne signifie pas, selon vu, une perte d’argent pour les salariés et un gain pour les banquiers
      mais ouvrez les yeux !!!!

      L’argent de qui a servi a renfloué toutes ses banques qui distribuent pourtant d’énormes bonus à leurs traders, et à leurs dirigeants !!!!!

      L’argent de QUI finance les intérêts que les états doivent à ceux qui leur prete sur les marché ?

      et ce fric, dans la poche de qui se retrouve t’il ???

      CEci, mon cher, est la méthode du contre-exemple

      Un seul exemple qui met à mal votre théorie vous montrer que celle-ci ne tient pas la route et est donc, par conséquent, totalement bidon


  • eric 11 novembre 2011 17:02

    A Chapoutier, et vous refusez de voir 1) que si la part des salaire a baissé de 11% et celle de l’État a augmenté de 11% cela veut dire que la part des entreprises est en gros restée stable.
    2) Que sur un PIB multiplié par 4 en monnaie courante, tous cela s’est passé avec une hausse du pouvoir d’achat des salariés en tendance. 3) Que l’ensemble de vos raisonnements est donc absurde. 4) Qu’ils débouchent sur une préconisation qui l’est plus encore : augmenter les impôts des au lieu de contrôler les dépense de l’État.


  • eric 11 novembre 2011 17:07

    Maintenant, là ou on progrès, c’est que vous semblez vous être rendu compte que vous parliez avant impôt, ce qui n’a aucun sens dans une période ou les prélèvements obligatoire ont pris 11 points de PIB d’augmentation. Est ce que maintenant, vous comprenez :
    1) que ces 11 point sont passé dans l’État plus que dans les mains des riches ?
    2) Que la vraie question est , est ce que nous en avons eu pour notre argent : après tout, on pourrait se rejouir que l’Etat nous ai prit 11 point de PIB si en échange on avait des services géniaux...


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