vendredi 13 février 2009 - par Forest Ent

Il n’y a pas de porte de sortie ?

Je pensais avoir clos définitivement ma rubrique macro-économique il y a six mois. Mais je lis depuis tous les jours dans agoravox et dans la presse beaucoup d’affirmations parfois bizarres sur les moyens de résoudre la dépression économique, venue après avoir été tant annoncée, et je me sens malheureusement tenu de ne pas rassurer les lecteurs à ce propos, en revenant sur quelques points pour la plupart déjà traités. Cette crise sera longue quoiqu’on fasse, et non décidément il n’y a plus de "solution". Ca fait bien longtemps qu’on n’en est plus là, malgré les litanies des dernières décennies : "une crise systémique n’est plus possible", "nous saurions aujourd’hui éviter une grande dépression", ... Il eut fallu prévenir.

Par où est-on entrés ?

Je ne traiterai pas à nouveau ici de la question de la responsabilité de cette dépression. Qu’on l’impute directement à la politique monétaire américaine ou à un manque de surveillance de leurs établissements financiers, cela montre dans les deux cas que le politique et l’économique restent indissociables, qu’un marché sans règles ne fonctionne pas, et que l’on ne peut se passer de dirigeants honnêtes et responsables, rubriques dans lesquelles George W Bush a établi des records difficiles à battre.

Par contre, il est impossible d’identifier des solutions sans avoir porté un diagnostic sur les causes. En effet, il s’agit bien d’un mouvement structurel, et pas d’un épiphénomène conjoncturel. C’est un cancer, pas un rhume.

Cette crise est l’aboutissement d’une guerre civile qui s’achève, comme toutes les guerres civiles, sans vainqueurs. Cette guerre a opposé les riches aux pauvres et les vieux aux jeunes, fronts en partie convergents. C’est la faillite d’une société patricienne vieillissante, et la réalisation de ce qu’historiens et démographes ont décrit il y a 30 ans comme le suicide démographique de l’occident.

Le symptôme terminal est l’écroulement brutal de la demande de biens et services. Celle-ci vivait depuis quelque temps dans l’acharnement thérapeutique de perfusions monétaires croissantes. Son asphyxie finale entraîne l’écroulement d’un château de cartes financier de dettes dérivées de dettes dérivées de ... Mais comment se fait-il qu’une part importante de la population ne puisse tout simplement pas se loger ou se nourrir dans le pays le plus riche du monde à son apogée à une époque où la productivité n’a jamais été aussi élevée de toute l’histoire de l’humanité ? Cela provient de l’explosion des inégalités. En effet, la demande de biens n’est pas proportionnelle aux revenus. Les riches investissent, ils ne peuvent consommer tout leur avoir. Par contre, les pauvres épargnent peu ou pas. Une répartition inégale des richesses tue la demande. Une société avancée se caractérise par l’existence d’une classe moyenne.

Cette augmentation des inégalités s’est caractérisée par un déséquilibre entre rentes et salaires, i.e. entre capital et travail. Les salaires ont stagné ou diminué en termes réels depuis 15 ans là où le capital a eu dans le même temps une rentabilité exceptionnelle, souvent de 10%/an. Ceci a été mis en oeuvre, nous l’avions vu en 2008, grâce à la mondialisation qui a permis de transférer les coûts de main d’oeuvre vers des pays à salaires de plus en plus bas, et exercer ainsi une pression à la baisse sur les emplois restant. Côté pays consommateurs, par exemple aux Etats-Unis, cela a bénéficié à une petite noblesse d’affaires impliquée dans le processus, aux actionnaires en général, c’est à dire aux rentiers, et à leurs chargés de pouvoirs, une ingénierie financière disproportionnée, bouffie et suffisante, qui a prospéré dans le chaos naissant. Côté producteurs, par exemple en Chine, cela a bénéficié à une noblesse d’affaires cousine, qui s’est chargée de fouetter les esclaves pour le compte de tiers, et d’amasser des dollars aussitôt réinvestis aux Etats-Unis, à l’abri croyait-on. Mais pourquoi la rente patricienne a-t-elle pris une telle importance, au point d’y sacrifier franchement la plèbe, ce qui est quand même violent ? Parce que le monde vieillit. Ceci est une crise démographique d’un genre nouveau et d’une ampleur sans précédent.

Habituellement, les ménages n’épargnent que progressivement. Ils débutent très endettés, avec des petits enfants et des charges importantes. Ce n’est que tardivement que leur bilan financier devient globalement positif, ce qui leur permet d’assurer une retraite ou même de construire un patrimoine. En temps normal, les banques sont des intermédiaires entre vieux et jeunes : elles prêtent aux jeunes l’épargne des vieux, en substitut des structures claniques qui s’en chargeaient directement il y a longtemps. Les dépôts sont l’épargne et le patrimoine des vieux. Leurs revenus sont les rentes du capital, constitués des intérêts des prêts faits aux jeunes. Ces prêts permettent la création de l’économie future : une génération peut difficilement reconstruire une société à partir de zéro. Il n’y a de revenu de l’épargne qu’autant qu’il y a des salaires.

Chaunu, précurseur français de l’école d’histoire quantitative, a mis en évidence un phénomène particulier à la fin du moyen-âge, qu’il a appelé le "monde plein" : toutes les terres cultivables ont été cultivées. L’âge moyen de nuptialité a ensuite augmenté de 7 ans. Contrairement à une idée reçue, la nuptialité à l’époque moderne n’était pas précoce : en gros 30 ans pour les hommes et 25 ans pour les femmes contre 23 et 18 auparavant, voire bien moins à certaines époques. Ce recul massif aurait fait diminuer la fécondité de 30%, et aurait engendré les "grandes découvertes" et la colonisation : il devenait très tentant d’aller conquérir de nouvelles terres ailleurs. De nombreuses guerres et épidémies ont accompagné la période de transition. Une nouvelle explosion démographique ne s’est produite qu’à la révolution industrielle.

Il n’est pas un secret que le même phénomène vient de se produire à l’échelle mondiale (les études de l’INED sont sur ce sujet incontournables). La fécondité s’est écroulée presque partout dans le monde (sauf dans des régions d’Afrique à forte mortalité infantile). Ceci doit induire une baisse de la population mondiale à partir d’environ 2035. En France, l’âge moyen de nuptialité a augmenté d’environ 7 ans en une génération. L’humanité vieillit d’une manière qui n’a aucun précédent historique. La "décroissance" n’est plus une idée, c’est un fait inéluctable. Nous abordons l’âge de la "planète pleine", et il n’y a pas de nouvelles indes à conquérir.

On peut interpréter cela de plusieurs manières.

Soit nous avons déjà buté sur la limite des ressources naturelles mondiales, et la baisse de fécondité est la réaction d’adaptation de l’espèce. Nous reproduirions alors le schéma médiéval. Ceci est relativement simple à argumenter en constatant la disparition des dernières forêts primitives.

Soit le progrès technique actuel surtout tertiaire n’est pas créateur d’emplois, voire destructeur. Contrairement à la révolution industrielle, la révolution tertiaire n’aurait pas de successeur : il n’y a pas de secteur quaternaire vers lequel transférer la main d’oeuvre. La production moderne n’a pas besoin d’employés, et beaucoup d’emplois tertiaires auraient même été fictifs. Ceci est relativement simple à argumenter en constatant que seuls la moitié des emplois perdus sont délocalisés.

Soit, et c’est là que nous rejoignons la guerre entre riches et pauvres, la structure actuelle de la société mondiale ne permet pas la redistribution des richesses produites. Les gains de productivité ne se traduisent pas en salaires et la demande est progressivement asphyxiée. Dans ce cas, nous avons aboli dans les 15 dernières années deux siècles de progrès social et sommes revenus vers la société médiévale ou antique sans classe moyenne. Ceci pourrait être argumenté par le fait que la mondialisation et les bulles financières ont vraiment "décollé" vers 1990, au moment où l’URSS s’est effondrée. Une société impériale, avec son adversaire traditionnel, aurait perdu ses garde-fous.

Mon opinion personnelle est que ces trois interprétations sont vraies, concourantes, et que nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour distinguer effets et causes. Il me semble que nous pouvons constater des convergences de mouvements sans les identifier. Je ne sais pas si le vieillissement a engendré les inégalités, mais je peux constater que les deux mouvements se renforcent : ils ont conjugué leurs effets pour faire peser une charge de plus en plus lourde des rentes sur les salaires.

Cela ne signifie pas que tous les vieux sont riches ni tous les riches vieux, mais que les deux ont trouvé un intérêt commun. Cela ne signifie pas non plus que les riches et les vieux étaient conscients de sacrifier pauvres et jeunes. Ils étaient simplement indifférents. Ils n’ont pas fait attention à l’explosion du chômage des jeunes, de leur précarité, de leur parcours de plus en plus difficile et même parfois humiliant vers le monde du travail. Ils n’ont pas réalisé qu’ils détruisaient dans une génération toute confiance dans la société et l’avenir. Ils n’étaient pas gênés de voir délocaliser les emplois secondaires et tertiaires au nom de la "nécessaire adaptation" à l’accroissement de leurs rentes. Ils proposaient à la place des "emplois de proximité", c’est à dire ce que Sauvy a prédit il y a 40 ans : le "retour à la domesticité" du prolétariat comme conséquence du progrès technique mal réparti. Un symbole de tout cela est le fait que notre président actuel a été élu par les personnes âgées de plus de 65 ans qui ont voté pour lui à plus de 75%, ce qui ne s’était jamais vu et a suffi au résultat, le tout sur un programme proposant l’aggravation de la "flexibilité" et de la précarité ... des jeunes.

La baisse de fécondité a eu dans un premier temps des tas d’avantages. Moins d’enfants, moins de dépenses, moins de scolarité et d’enseignement, plus de temps libre. Ca fait du pouvoir d’achat en plus, ce qui permet d’épargner pour assurer ses vieux jours. Et c’est là que le bât blesse ! Je sais que ce n’est pas immédiat, mais il n’existe aucune épargne qui ne soit gagée sur les revenus des générations suivantes. Nous avons vu que les rentes du capital sont constituées des intérêts payés par les jeunes. Mais plus généralement la valeur de tout bien est indexée implicitement sur l’économie future. Il est évident que si la population diminue, il y aura moins de demande de logement, et que leur prix baissera. Il est moins immédiat mais tout aussi vrai que la valeur des actions baissera, puisque les marchés se réduiront aussi. Et quid des oeuvres d’art ? Y aura-t-il toujours autant d’amateurs si tout le monde est fauché ? Il n’existe aucun moyen pour les vieux de ne pas dépendre à terme des jeunes : ils n’auront de richesses que celles que les générations suivantes produiront car on ne se nourrit pas d’écus. En résumé, les rentes ne peuvent durablement augmenter plus vite que les salaires.

Le poids excessif des rentes a donné aux riches et aux vieux l’illusion d’un patrimoine, en fait placé chez Madoff, et a étranglé la jeunesse et l’industrie. La vieille génération se réveille en constatant que son épargne-action, ses mutual funds, ses 401(k), son medicare, ses dollars sous le canapé, tout cela ne vaut plus rien parce que ses jeunes sont sans emploi, sans avenir et sans espoir. Au bout de l’égoïsme, de l’indifférence et du cynisme, une génération d’hédonistes découvre ses cassettes sans valeur et ses fils perdus.

Où est la sortie ?

Une quantité colossale - et je ne pense pas que ce mot soit excessif - d’actifs a une valeur indéfinie potentiellement nulle. La demande de biens disparaît, ce qui entraîne faillites, chômage, baisse de la demande, etc... Nous terminons une partie de Monopoly où les gagnants acceptaient de prêter aux perdants pour faire durer l’illusion de la richesse. Le crédit excessif des 15 dernières années a constitué une "avance sur consommation" qu’il va falloir rembourser. Le niveau de vie va fortement diminuer. Les actifs indexés sur l’économie réelle, c’est à dire in fine tous, vont perdre leur valeur, dans une proportion imprévisible. C’est pour cela que les banques ont tant de mal à évaluer et provisionner leurs créances douteuses : toutes les créances sont douteuses. Il n’existe aucun titre sûr. Il n’existe aucun bilan évaluable. Le tranchant de l’épée de Damoclès est constitué des produits dérivés. Les CDS (assurances sur la faillite d’une entreprise), produits tranquilles et juteux il y a 2 ans, sont devenus des bombes atomiques. Tout ce qui était gageable a déjà été gagé. Il est en fait nécessaire que les riches et les vieux réalisent qu’ils viennent de perdre leurs économies, et qu’ils l’acceptent pour laisser une chance à l’avenir.

Ayant fait ce constat, nous pouvons aborder l’examen des "solutions". Les principales "solutions" dont on entend parler sont les "sauvetages de banques" et les "plans de relance".

Le "sauvetage des banques" est un terme ambigü. S’agit-il de sauver le crédit futur ou bien passé ? Dans le deuxième cas, on aggrave la situation, car les actifs doivent inexorablement s’aligner sur les revenus et tout retard pourrit la situation. Que les états sauvent les créanciers n’est qu’un moyen d’aggraver la situation qui a conduit à la dépression : le déséquilibre capital/travail. S’il s’agit de sauver le crédit futur, il y a intérêt à ce que les établissements qui le consentiront aient un bilan propre, et il ne faut donc surtout pas revaloriser les créances toxiques ni leurs détenteurs. Les états n’ont pas besoin du bilan actuel des banques pour injecter de la monnaie dans le circuit. Ils peuvent attendre au moins que la valeur de marché devienne nulle pour apurer le bilan puis nationaliser. Tous les sous qui seront consacrés à tenter de revaloriser des actifs sans valeur manqueront quand on voudra relancer la demande. Actuellement, personne n’a envie de prêter, tout étant risqué, et chacun cherche à retirer ses billes du système. Si les monnaies comme le dollar ne se sont pas encore écroulées, c’est parce qu’elles apparaissent comme le support le moins risqué de la richesse, relativement par exemple aux actions. C’est dire le niveau de confiance qui règne sur l’économie réelle...

Les plans de relance ont l’air plus sensés, car visant ce qui crée le problème : l’absence de demande. On peut distinguer ici plusieurs variantes. Dans la catégorie "keynésienne" des "plans fiscaux", consistant à ce que les états donnent des sous aux gens, directement ou par réductions d’impôts, nous butons toujours sur la mondialisation. Rien ne dit que les sous vont être dépensés localement. Par exemple, la "prime à la casse" va favoriser l’achat de petites voitures fabriquées en Roumanie. Ca ne résoud pas les délocalisations, le chômage, les salaires trop bas. Et il faut encore que les états trouvent des prêteurs. Or un certain nombre d’entre eux commencent à avoir du mal, y compris dans la zone euro. Il y aussi la catégorie "colbertienne" des grands travaux, par exemple la construction d’infrastructures. Or on peut constater que le BTP n’arrivait de toutes façons pas à recruter à hauteur de la demande depuis longtemps. Dur et mal payé, il emploie massivement clandestins et étrangers. Dans le contexte actuel de l’UE, une relance par le BTP pourra faire affluer la main d’oeuvre des pays voisins. Ces deux exemples illustrent le fait que ce sont bien les fondamentaux de l’économie qui sont malades : depuis bien longtemps un accroissement de la demande n’accroît plus les salaires, mais les rentes.

D’une manière générale, la logique de la mondialisation a mis Robin des bois au chômage : on ne peut pas, pour rééquilibrer les richesses, diminuer les inégalités et relancer la demande, prendre aux riches et donner aux pauvres.

Avec une totale liberté de circulation des capitaux, taxer plus les riches ne fait que les pousser vers les Bermudes. Mais il est probable que la très grande majorité, qui n’est pas nécessairement bête, y ait déjà entreposé ses noisettes. Il est bien sûr techniquement possible de rayer les paradis fiscaux de la carte d’un trait de plume. Mais cela ne se fera pas, car il faudrait une décision universelle simultanée. Le premier qui le fera aura pour seule certitude de ne jamais voir revenir le pognon.

Quant à donner aux pauvres, il n’appartient pas aux états d’augmenter les salaires. Et les entreprises auront bien peu de motivation à le faire, dans un contexte de baisse des ventes, d’augmentation du coût de la trésorerie, etc ... Si les états tentent de les y forcer, elles auront de bonnes raisons de râler, et seront sans doute hors d’état de le faire car la concurrence mondiale ne le permet pas.

Pour relancer l’emploi et les salaires, il n’y a qu’une possibilité, et nous l’avions indiquée tout au long de notre chronique : le retour brutal du protectionnisme, en commençant par l’industrie automobile. Mais contrairement à ce que nous avions annoncé ici il y a trois mois, le phénomène n’a pas commencé aux Etats-Unis, mais en France. Le "buy american act" d’Obama a été refusé par le congrès américain, alors que M Sarkozy a conditionné l’aide à Renault et PSA à des conditions d’emploi local. Que le lecteur ne s’y méprenne pas : ma chronique a suffisamment critiqué le libre-échange pour que je ne puisse être considéré comme un opposant de principe au protectionnisme, mais tout est question de minutage. Le retour brutal au protectionnisme massacrera les pays dont l’économie a été orientée de manière excessive vers l’exportation par la mondialisation, comme en premier lieu la Chine. Cela y introduira le chaos, et il serait tout à fait naïf d’imaginer que nous pourrions y échapper durablement.

Le protectionnisme est aujourd’hui la "grande tentation" : contrairement aux autres "solutions", il est si simple à mettre en oeuvre que l’on peut même ne pas s’en rendre compte. Il va être tout à fait immoral de constater que ce sont les mêmes qui nous ont bassinés pendant vingt ans avec les bienfaits de la mondialisation heureuse et inéluctable qui vont s’accorder maintenant sur les bienfaits des relocalisations. Il est pitoyable que M Sarkozy, qui a été élu sur un programme de "compétitivité", "flexibilité", etc ... ait effectué un demi-tour complet en trois mois tout en parlant de "continuer les réformes". Soyons honnête : il n’est pas particulièrement responsable de la crise actuelle. Mais son discours, ses idées affichées, et ses premières réalisations ont visé à l’alignement sur un modèle de société qui vient de s’effondrer, alignement qu’il aurait pu réaliser s’il avait eu trois ans. Ce n’était qu’il y a un an que l’on entendait parler du "choc de confiance" que devait créer une politique de l’offre. La légitimité de ce gouvernement pour faire l’opposé, contraint et forcé, est nulle. Je ne m’en réjouis pas, car dans la tempête on a besoin d’un capitaine et pas d’un bateleur.

En conclusion, malgré toutes les similitudes, cette dépression n’est pas celle de 1929. Elle est nouvelle et sans doute plus violente. C’est le premier choc démographique planétaire. Il y a, pour une raison de décalage entre baisse des naissances et baisse de la population, une génération de trop sur terre. Le bon côté, c’est que les belligérants des années 1935-1945 n’ont plus la démographie galopante qui avait à l’époque avivé les tensions militaires. Espérons que cela suffise à éviter le pire... Mais une économie de guerre est l’ultime "solution rationnelle" à une dépression. A mon avis, ce n’est pas tant parce que la production d’armemements permet d’occuper les chaînes de fabrication et ré-enrichir les industriels, c’est tout simplement parce que, pendant quelques années, les jeunes gens mobilisés dans les armées et les usines ne sont pas payés et que les vieux peuvent mourir de faim dans l’indifférence générale. Disons que c’est une manière de s’occuper l’esprit et les nerfs dans une période d’austérité imposée. Sinon, il y a aussi les canicules et les épidémies, comme la Grande Peste de la fin du moyen-âge qui a clôturé la transition vers le monde plein et limité la population pour un moment.



285 réactions


  • nortydal 13 février 2009 13:18

    Les différents plans de relance ne serviront a rien car tout ce qui sera gagné sera détruit par la spéculation.

    Effet de levier toujours trop important on peut lever largement plus de 100 fois sa mise de départ pour un cout très faible 2%...

    bear stearn avait 8 milliards de fond et a pu lever 13 000 milliards en bourse. Imaginez la panique chez ceux qui ont preté et vous comprendrez la crise actuel du crédit.

    Mais crise du crédit uniquement pour vous travailleur ou entrepreneurs de PME. Pourquoi donner de l’argent a des acteurs qui sont limité a du 8 à 20% de retour sur investissement, quand je peux avoir du 30 ou 50 % sur des opérations boursieres ?

    La crise elle vient de la... les cash machines que sont ou qu’etaient les fonds speculatif.

    Les gouvernements ne sont pas décidé a changer quoi que se soit...

    Il n’y aucun changement de règlementation RIEN. Depuis l’été 2007 il me semble que ça commence a faire long...

    Les paradis fiscaux sont toujours la, remplit de fond spéculatif qui ne sont toujours pas controlé. RIEN.

    Il y a très peu d’enquête sur ces grosses boites qui ont perdu des dizaines de milliards. Pour l’instant j’ai juste vu un article sur AIG et encore.

    La vrai guerre financière est devant nous... si vous croyez que les plus gros market maker sont pret a laisser s’envoler leur privilèges vous revez.

    Le foutage de gueule est permanent, ça tourne a l’humiliation ont donne des milliards en echange de signature sur du PQ... Et quand on vous dit que tout ceci ne coute rien du tout regardez uniquement jusqu’ou va monter la dette publique.

    Visiblement ça reste une affaire rentable pour certains financiers.

    Regardez ce séminaire sur la finance (juin 2008)... bien plus instructif que tout ce bruit médiatique autour de fausses solutions.

    Les interventions de Mr Sapir sont particulierement interessantes.


  • vincent p 13 février 2009 13:24

    Malheureusement nous ne préparons pas du tout les gens à une possible transition brutale de notre mode vie en société c’est cela qui m’inquiète beaucoup, pourquoi persister dans l’erreur jusqu’au boutisme quelle grande irresponsabilité de la part de nos dirigeants.


  • hand87 13 février 2009 13:37

    Article brillant si l’en est .
    L’egoïsme d’une generation a précipité le capitalisme dans ses propres failles.
    Ce qui me rend malade c’est que génération (la mienne) est celle de Mai 68 et du "Flower power".
    Les baba cool d’alors sont devenus des monstres d’égoisme et de materialisme...
    Le réveil va-t-être sanglant !!!!  smiley


  • Triodus Triodus 13 février 2009 13:37

    "N’importe quel gouvernement préfère gérer une guerre extérieure qu’une révolution, ils risquent moins pour leur petite personne, demandez à tous les dirigeants ayant eu à le subir :"

    Ne risquons pas aujourdh’ui d’avantage tout simplement un prise en main totalitaire de la population ? Notre société, nos moyens technologiques et les infrastructures sont déjà pas mal mises en place. Re-basculer dans une machine de guerre me semble plus difficile, non ? On a bien mis en pièces nos armées depuis quelques années..


    • Mouche-zélée 13 février 2009 16:01

      Bof je ne suis pas certain, notre entrée dans l’OTAN pour 420 millions d’europ en pleine crise économique

      C’est un peu too mutch pour un type qui disait "pourquoi voulez-vous que je continue de vider des caisses qui sont déjà vides" (3 mois après avoir été élu)
      Le totalitarisme fais partie de la guerre et porte le nom de "loi martiale " , en cas de guerre la loi martiale permet de faire taire tous les opposants interne au pays, les USA pensent déjà à l’instaurer chez eux ...


  • Echo Echo 13 février 2009 13:44

    Voila un des meilleurs articles qu’il m’ait ete donne de lire sur Agoravox.

    L’auteur, Forest Ent, pose le bon diagnostic sur la situation economique.

    Emmanuel Todd, de son cote, me semble tenir un bonne part du traitement a appliquer. Du moins, en ce qui concerne l’Europe :

    www.marianne2.fr/Todd-il-faut-dissoudre-le-Conseil-d-analyse-economique_a175010.html



  • Tristan Valmour 13 février 2009 13:45

    Salut Forest

     

    Je suis d’accord avec toi sur l’ensemble de ton article moins le protectionnisme. Celui-ci n’a dans l’histoire économique pas été une porte de sortie. J’ajouterai que les crises démographiques dont tu parles n’ont pas provoqué d’exode de la population française, à l’inverse des anglais, irlandais, espagnols et italiens.

     

    Cette crise est bien une crise des inégalités car les règles du monopoly mondial permettent l’accroissement de fortunes individuelles illimitées, et la constitution de grands trusts qui écrasent les petits concurrents. Je sais de quoi je parle puisque quotidiennement les patrons de PME que je connais et moi-même sommes confrontés aux pratiques maffieuses de ces multinationales qui ne reculent devant rien pour gagner. La concurrence libre et non faussée est une illusion ; les lois du marché sont une tromperie. Tout est vicié, sclérosé, contrôlé !

     

    A cette crise des inégalités il faut répondre par le partage. La finitude des ressources, l’abondance d’une main d’œuvre formée et compétente et l’automatisation ont entraîné une tension aujourd’hui intenable sur l’Economie. Et la science n’est même plus là pour ouvrir de nouveaux horizons puisque la recherche fondamentale a été laminée au profit de la recherche technologique qui a capté l’essentiel des crédits. On peut donc déduire que nous sommes trop nombreux, mais on peut aussi déduire qu’il faudrait partager les ressources et l’emploi.

     

    Et je penche, tu t’en doutes, pour le partage. S’il sera difficile de rapatrier les capitaux placés dans les paradis fiscaux, on peut en revanche leur faire perdre toute valeur. C’est nous, les consommateurs, qui décidons, encore pour quelques temps.

     

    Il convient donc de boycotter au maximum les produits et services proposés par les grandes entreprises, celles qui assurent leur pouvoir économique et politique aux rentiers qui placent leur argent dans les paradis fiscaux. Le boulanger doit refuser de vendre son pain aux grandes fortunes, et lorsqu’elles s’exileront toutes aux Bahamas, leur argent ne vaudra plus rien. Leurs actions fondront encore plus, leur patrimoine immobilier (qu’ils ne pourront délocaliser) ne sera plus entretenu et s’appliquera alors la législation adéquate. Elles seront obligées de brader leurs biens, et ceux-ci seront redistribués. Naturellement, si l’Etat était dirigé par des gens qui avaient le souci de l’intérêt général, cela aiderait considérablement. Mais l’appareil d’Etat est au service de quelques intérêts particuliers, aucun secours à attendre de ce côté-là.

     

    Et pour éviter le chaos qui en résulterait, il faut dans le même temps fonder des entreprises éthiques, comme je l’ai déjà proposé, et comme je l’applique moi-même à mon secteur, imité en cela par quelques autres personnes :

    - plafonnement des revenus et des fortunes ;

    - diminution des inégalités par une indexation de la rémunération la plus élevée sur la plus faible (rapport maximal de 1 à 5, et pourquoi pas 1 à 2 pour commencer) ;

    - réaffirmation du caractère social de l’entreprise au côté de son caractère économique.

    - Circuits courts ;

    - Limitation de la taille des entreprises et de leur secteur d’activité

     

    Plutôt que de donner des centaines de millions à des associations caritatives qui ne peuvent combler le tonneau des Danaïdes, il faut agir à la source, et tous ensemble, fonder ces entreprises éthiques… tant qu’il nous reste un peu d’argent !

     

    Et si le partage du travail signifie « tout le monde à 20h par semaine », eh bien, il faut le faire ! Le travail sera ainsi mieux effectué, les relations sociales plus saines, la délinquance diminuera, etc. C’est un cercle vertueux qui s’amorcera. Je détaillerai quand j’en aurai le temps.

     

    Projet à commencer filière, par filière, afin d’en contrôler l’intégralité. D’abord l’alimentation. Quand on pense que le prix du bœuf dans les hyper a augmenté de 30% et que dans la même période les producteurs ont perdu 30% (source : France Inter), on se demande : où va l’argent, qui sont les esclaves ????

     

    Je reviens d’Asie où j’ai séjourné pendant quelques mois. Et je constate de visu la différence entre la France que j’ai quittée et celle que je viens de retrouver. Il faut réagir au plus vite, sans violence ni acte illégal et inconstitutionnel.

     

    Et pour terminer, voici une citation de l’homme le plus riche du monde, Warren Buffet : « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner » 


  • worf worf 13 février 2009 13:52

    excellent article !
    La guerre comme seule solution adoptée par l’un ou l’autre gouvernement pour régler ce problème ?
    Le protectionnisme total (car il est déja pratiqué par chacun en équilibre avec du libre échange) comme autre solution ?
    Et pourquoi pas une remise en cause de notre système pour en établir un autre plus équitable, basé sur les biens de nécessité, une économie stable ?


  • tomasi75 13 février 2009 13:57
    Article tres interressant en voici d’autres :
    http://voxx.over-blog.com/

  • mcm 13 février 2009 13:59

    @Forest Ent,

    Votre article est sans aucun doute l’article le plus clair et censé que j’ai lu sur la crise économique actuelle.

    Bravo et merci.


  • Sébastien Galliot Sébastien Galliot 13 février 2009 14:03

    Super article. Merci !


  • Mouche-zélée 13 février 2009 14:04

    Rien à dire de moins que BRAVO à l’auteur, ça change de ceux qui demandent encore plus de libéralisme pour guérir le libéralisme ....

    Il faut ôser tout de même ....
    Les commentaires et leurs auteurs parlent d’eux même (leurs blogs également), un moment d’anthologie que j’ai sauvegardé pour leur futur  smiley


  • Lulu de Pantin 13 février 2009 14:06

    merci l’auteur ça m’a bien plu.
    Est-ce que ça veut dire que les riches ont gagné la guerre civile en s’accaparant tous les jetons, mais que pour ça ils ont faussé la correspondance entre le jeton et ce qu’il représente ?

    Si tel est le cas on dirait qu’ils ont scié la branche sur laquelle ils sont assis....on va peut être revenir au troc des tribus nomades.


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 14:12

      Est-ce que ça veut dire que les riches ont gagné la guerre civile en s’accaparant tous les jetons, mais que pour ça ils ont faussé la correspondance entre le jeton et ce qu’il représente ?

      Tout à fait. Ils ont tous les terrains, avec des hôtels, où personne ne s’arrête plus.

      L’équilibre à long terme entre rentes et salaires est la forme ultime d’expression de la nécessaire solidarité qui doit animer les sociétés humaines, solidarité entre citoyens et entre générations.


    • Triodus Triodus 13 février 2009 14:17

      Bonjour (et merci) Forest,

      Donc, si ils ont gagné par KO, leur système ne va-t-il pas s’éteindre, faute de main d’oeuvre, faute de consommateurs, faute de tout. ? Ou alors, les travaux forcés ?

      Cordialement,



    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 14:23

      Vous avez bien résumé le sujet en une phrase. smiley

      Mais les siècles sont longs. On trouve un nouvel équilibre et on repart vers de nouvelles aventures.


  • civis1 civis1 13 février 2009 14:17

    Face à Forest , Tonton continue à Tall’ment le prendre de haut  que nous vient ce cri du coeur :
    Merci Forest et ô combien pour cette synthèse brillante et les perspectives de rélexions qu’elle offre !
    Si d’aventure elle était entendue de quelques "décisionnaires".

    Une remarque :


    N’y a-t-il pas un glissement sémantique dans le discours officiel qui consiste à assimiler ce qui est de l’ordre de la demande et ce qui est de l’ordre du besoin qui revêt un caractère d’urgence que la demande n’aurait pas celle d’assurer, en terme de production et avant tout la satisfaction des besoins fondamentaux ?


  • mimine mimine 13 février 2009 14:19

    le problème de la démographie peut aisement être remplacé par un problèma de distribution des richesses, et je suis plutôt d’accord avec votre analyse.

    quant au protectionnisme, c’est encore, comme d’habitude une manière de canaliser la haine des population loin de la classe dirigeante.
    A ce propos, voir la manipulation des grèves des britanniques contre les ouvriers italiens et portugais : en fait les manifestations n’étaient pas du tout contre les étrangers, mais contre les dirigeants qui les mettent en concurrence.

    Cela dit, vu la situation, le protectionnisme ne servirait à rien : avec le pouvoir d’achat en berne, on achete chinois, ou on n’achete pas du tout, comme quend on a essayé de remettre les quota chinois sur le textile.. (il faut une bonne memoire pour contrer Big Brother). L’industrie occidentale ne peut pas être sauvée, comme la sidérurgie dans les années 70 (même remarque), surtout pas l’automobile. d’ailleur, quel intêret ? l’industrie ne produit que le 16 % de la richesse antionale !(encore une manière de détourner l’attention), on aura perdu bien plus du PIB avant de pouvoir voir le bour du tunnel !

    Il n’y a pas en effet à l’heure actuelle de porte de sortie.
    aucun plan de relance ne marchera , comme vous le dite, avant que le bilan des banques ne soit épuré, et ce n’est pas demain la veille, la classe dirigeante économique va chercher de presser le citron juqu’au bout, entre "bad banks" et autre sauvetages, jusqu’au jour où il n’y aura plus rien à en tirer, et "l’assouplissemnt monataire"(lire "planche à billets") aura effacé la dette par l’inflation.

    Là, un nouveau Bretton woods remettera les pendules à l’heure, nouvelles monnaies, réglementation stricte, interdiction des paradis fiscaux, revenum minimum d’existence... (mais je rêve peut-être)

    mais pas avant qu’on se soit tous rencontré faisant la queue au Resto du coeur...

    dans l’espoir de voir, d’ici là, notre petit chef à tallonettes pendu par les pieds comme Mussolini.

    je mes suis rejouie (et inquiétée) de voir qu’il envisage de ne pas se représenté en 2012, il sait ce qui va se passer... par contre il va faire un max de dégâts, s’il ne vise plus la réélection : il faut ramasser un maximum pour lui et ses copains...

    la perspective d’une guerre n’est évidemment pas exclue, ça relance l’éocnomie, c’est pour cela que les USA sont en guerre depuis 60 ans (perdant régulièrement quand ils ne s’appuient pas sur d’autres qui combattent pour eux).
    Instiller la haine dans les peuples, le "divide et impera", diviser pour mieux regner, fait toujours recette...toujours avec les mêmes résultats.
    Mais pour le moment, on n’en voit pas trop les premisses (sauf si Israel attaque l’Iran), mais en 1929 aussi on n’en voieait pas, ça s’est vu à partir de 1938...
    mais la situation était différente, l’Allemagne de l’époque pouvait trouver les capitaux nécessaires au réarmement, aujourd’hui les capitaux justement font défaut... qui peut encore se permettre de payer Halliburton et Blackwater ?


  • Marsupilami Marsupilami 13 février 2009 14:21

    • fourminus fourminus 14 février 2009 00:08

      LEAP/GEAB a effectivement bien prédit le début de la crise. Tout comme le blog "la déflation arrive" de Loïc Abadie.
      Les auteurs de ces 2 blogs viennent presque simultanément de révéler leurs orientations politiques : ultra libéraux.

      Franck Biancheri directeur de recherche à LEAP se présente aux européenes comme tête de liste des "newropeans" un parti assez discret sur ses orientations économiques mais qui cite parmis ses partenaires l’ultra liberal Institut Molinari

      Loïc Abadie vient de publier sa proximité avec les thèse du parti "alternative libérale".

      Les ultra-libéraux étaient donc bien informés sur la crise bien avant qu’elle ne survienne.

      Les 2 sources se rejoignent essentiellement dans leurs conseils aux investisseurs pour faire face à la crise : dans un premier temps, il faut se préparer à la déflation en conservant du cash et achetant un peu d’or (7% de votre patrimoine pour Abadie et 1/3 selon le GEAB). Puis viendra l’inflation (et à coup sur le conseil d’acheter encore plus d’or)

      Comme l’a expliqué (entre autre) Naomi Klein citée ci dessus dans le commentaire de JL les ultras liberaux aimeraient troquer les monnaies pour de l’or.

      Je me demande donc si ces sources si bien informées sur la crise n’accréditent pas la thèse de Naomi Klein : un grand choc pour faire passer de nouvelles réformes. Certes des individus n’ont surement pas le pouvoir de manigancer un tel fait social. Mais rien ne leur interdit d’en profiter pour orienter l’histoire dans un sens qui les arrange.

      fourminus



    • David Carayol David Carayol 15 février 2009 14:12

      Bonjour Fournirus,

      Il se trouve que je suis membre de Newropeans, dont Franck Biancheri, que vous qualifiez d’ultra libéral est président fondateur. 
      Nous nous présentons aux élections européennes de 2009 dans plusieurs pays européens pour démocratiser l’Union européenne, condition préalable à tout changement en profondeur, notamment d’une Union européenne qui est effectivement ultra-libérale dans ses orientations actuelles. 

      Voir les positions de Newropeans pour démocratiser l’UE ici : http://www.newropeans.eu/spip.php?article=126&lang=fr 

      et la proposition socio-économique ici : http://www.newropeans.eu/spip.php?article1135&lang=fr 

      dans cette dernière Newropeans propose entre autres un modèle économique durable, plus de démocratie dans les décisions touchant au marché commun européen notamment la gouvernance de la zone Euro, un système social européen concernant notamment le chômage et un accès des PMEs aux organes de décision du marché commun... 

      Si après ça vous qualifiez Franck Biancheri et le groupe de réflexion qu’il dirige d’orientation ultra-libérale, alors on peut vraiment s’interroger sur vos motivations en écrivant ce genre de commentaires.. 

      Par ailleurs où avez vous vu qu’il y’avait quelque lien que ce soit entre Newropeans et l’institut Molinari ? 

      Cordialement
      David


    • fourminus fourminus 16 février 2009 10:35

      Bonjour David,

      Vous demandez : "où avez vous vu qu’il y’avait quelque lien que ce soit entre Newropeans et l’institut Molinari ?"

      Réponse : (newropeans-magazine/partners)

      Dans mon commentaire je vous disais discret sur vos propositions économique. Mais m
      aintenant que vous niez j’en viens à me demander si vous n’avancez pas masqués ? Avez vous eu ce débat au sein du parti ?

      Il y a quelque mois j’avais poussé mes recherches sur Europe2020, le "Think tank" de M. Banchieri. J’avais trouvé mention de son soutien financier par de grandes banques européenes. Malheureusement, depuis, le site europe2020 a été néttoyé et ne mentionne plus ses généreux donnateurs.

      Cela n’ote rien à la sincérité de votre engagement, peu de partis politiques (aucun ?) ne communique sur la liste de ses bailleurs de fonds privés.

      Bien à vous,

      fourminus



  • djib 13 février 2009 14:25

    Forest ... faut plus que tu partes ...
    Chaque jour je vérifie si il n’y a pas un article de toi.
    je ne suis pas toujours d’accord avec toi mais ça fait tellement de bien d’avoir sur ce site des articles clairs, concis, et réalistes comme le tien.
    Pendant que tu t’absentes Bernard Dugué nepeut s’empêcher de proclamer bien haut :
    1° la crise n’aura pas lieu
    2°la crise aura lieu mais ne sera pas aussi forte qu’on le prétend
    3°la crise sera forte mais moi Bernard Dugué j’ai la solution ...

    ... t’imagines pas le calvaire. Moi je suis jeune, pauvre ... alors écrire des articles ca doit devenir pour toi une oeuvre de salut public ...

    Continue Forrest
    Nous abandonne pas.


  • bumpdat 13 février 2009 14:25

    Excellent article qui confirme ma vision de notre société... En effet nous ne sommes plus à l’époque des 30 glorieuses, ni celle des conquistadors, et les possibilités d’expansion sont aujourd’hui quasi nulles ce qui explique en grande partie le désenchantement des nouvelles générations face à l’engorgement auquel elles doivent faire face dans à peu près tous les domaines se rapportant à notre mode de vie.


    • bumpdat 13 février 2009 14:48

      Quand Forest évoque "une génération de trop sur terre", je suppose qu’il veut dire que les générations antérieures ne lui ont rien laissé, pas qu’elle aurait dû être éradiqué !


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 15:10

      C’est une simple question d’arithmétique : pendant une durée moyenne de vie humaine, la baisse de la fécondité induit un âge moyen croissant. Les pyramides des âges s’inversent. Il est nécessaire de passer d’une phase de croissance à une phase de stabilité démographique, et pendant la transition il y a un papy boom. L’histoire montre que ces transitions ne se font pas sans douleurs.

      Sinon, il est possible qu’il y ait trop d’humains relativement aux ressources naturelles. Selon l’INED, le pic sera à 9 milliards. Selon nombre de spécialistes, la terre pourrait théoriquement nourrir ces 9 milliards, mais ne le fera pas pour des raisons politiques. La mondialisation et la spécialisation vers l’exportation ont des effets dramatiques sur la capacité de nombre de régions à assurer leur propre subsistance. C’est le sujet "Riches Vs Pauvres".


    • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2009 16:33

      Les autres religions répondant à l’adage : "tout ce qui peut exister doit exister..."


    • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2009 16:37

      J’ajouterai que l’athéisme est également indispensable (mais quel oubli impardonable de ma part, et de la votre), afin de rationaliser les affaires humaines. Amis athés, excusez cette utilité et non en tant que finalité de l’athéisme chez le croyant.


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 16:43

      A quoi se rattache cette observation ?


    • Parpaillot Parpaillot 13 février 2009 21:46

      @ Tzecoatl :

      Effectivement Tzecoatl, comme l’écrit Forest Ent :

      " A quoi se rattache cette observation ? "

      Pouvez-vous préciser vos propos ?...
      Votre remarque fait-elle référence au contrôle et à la régulation des naissances, incompatibles avec certaines religions ?

      @ Forest :

      Concernant " une génération de trop sur terre ", j’avais bien compris que c’était juste une question d’arthmétique ...

      Cordialement !


    • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2009 23:48

      Ah mince, ça devait faire suite au post de Forest Ent :

      "L’orientation religieuse que l’on pourrait lire implicitement dans mes articles n’est pas faite exprès, mais découle de convictions que j’ai pu énoncer de manière - je pense - transparente sur AV depuis 3 ans : je suis déiste, pas religieux au sens où je n’arrive pas à penser qu’une seule religion détiendrait toute la vérité à l’exclusion des autres, mais plutôt poly-religieux, au sens où j’essaie de retirer ce qu’il y a de bon dans chaque, en pensant que dieu a bien dû les créer pour quelque chose. Il y a à mon sens plein de bonnes choses dans les évangiles, la torah, et les enseignements bouddhiques.

      La "doctrine sociale de l’église catholique" est sans doute le meilleur texte que j’aie pu lire sur l’économie, son fonctionnement et sa finalité.

      Mais, si j’ai beaucoup de sympathie pour le christianisme et le catholicisme, je ne peux arriver à me sentir entièrement l’un ou l’autre."


    • Forest Ent Forest Ent 14 février 2009 01:38

      Oui, j’ai mentionné christianisme, judaisme et bouddhisme. Pour les autres, soit je ne les connais pas ou mal, soit je ne les aime pas. Pour ce qui est de l’athéisme, je ne saurais l’encourager car c’est une religion dont je ne vois pas les bienfaits. En revanche, l’agnosticisme me semble indispensable à la pensée. Le doute est fécond dans la recherche, alors que la foi l’est dans l’action.


  • jjwaDal marcoB12 13 février 2009 14:41

    Nous avons des échappatoires si nous n’avons pas la volonté de les mettre
    en oeuvre. Par ex il suffit de lire/écouter Amory lovins pour comprendre que
    les USA pourraient complètement se passer de pétrole sans débourser un $.
    Le coût de la refonte du système serait plus que remboursé par les bénéfices
    de l’indépendance énergétique. Un investissement rapportant plus que 36 fois
    la mise (à long terme) qu’ils n’ont pourtant pas mis en oeuvre...
    Dans cette crise exceptionnelle nous avons à mon sens des tas de moyens pour
    nous en sortir. Pour commencer nous pouvons faire imploser nos dépenses sans
    altération majeure de notre "train de vie", car notre niveau de gaspillage a dépassé
    la démence depuis longtemps (on pourrait économiser entre 1/3 et 50% de notre
    consommation énergétique à services reçus équivalents et c’est peu ou prou le
    cas dans de nombreux domaines).
    Pour mémoire un adulte économise de l’ordre de 1000 euros/an en devenant
    végétarien et en faisant un peu de cuisine, il se nourrit pourtant parfaitement
    en sollicitant 7 à 10 fois moins de surface agricole, bien moins de matières 1ère
    (dont l’eau) et d’énergie, de stockage, transports.
    Dans de très nombreux domaines nous pouvons faire un pas de côté et basculer
    vers une frugalité collective nous sauvant la mise une fois encore.
    Par contre cela nécessiterait qu’une génération de décideurs ayant tous adoptés
    le même "prêt-à-penser’ cassent le moule. On n’en est pas là.
    Quant aux peuples ce sont des drogués dépendants depuis longtemps, le
    système l’a voulu et la résistance était faible...
    C’est à la fois "yes, we can" et "but we’re not gonna make it".


  • civis1 civis1 13 février 2009 14:49

    Quelques remarques au passage.

    Quand Valmour dit qu’il est d’accord avec Forest ent sur l’ensemble de ton article moins le protectionnisme est-il sûr d’employer le terme « protectionisme » dans le même sens puisqu’il propos de boycotter au maximum les produits et services proposés par les grandes entreprises, celles qui assurent leur pouvoir économique et politique aux rentiers qui placent leur argent dans les paradis fiscaux.

    Quid de Total,  entreprise française qui est loin d’appartenir  Totalement aux français, qui vient de faire 90% de ses bénéfices à l’étranger en spéculant sur le prix du pétrole et en asphyxiant la planète et jusqu’aux papous qui n’ont rien demandé ?

    On voit bien pourquoi « le boulanger doit refuser de vendre son pain aux grandes fortunes » mais Valmour ne dit pas comment.

    Le mot protectionnisme devient un « gros mot » dès qu’il est associé à celle des gens qui travaillent pour produire la richesse en leur servant un salaire décent et une façon de réduire la circulation des marchandises en réduisant les marges et l’enrichissement de leurs bénéficiaires.  Libre circulation des marchandises oui mais assortie de  normes qui empêche  les  délocalisations selon le principe du moins   disant social cette forme moderne d’esclavage qui ne consiste plus à déplacer les esclaves mais les moyens de les atteler à leur charrue. Le chantier est ouvert.

     


  • civis1 civis1 13 février 2009 14:51

    Ah ! j’ai aussi oublié cette remarque ci concernant la démographie et le vieillissement de la société planétaire :

     La crise mériterait aussi une lecture d’ordre éthologique que les mouvements écologistes n’explorent pas suffisamment.  


    • Jojo 13 février 2009 21:31

      Furtif,
      "Un article est censé avoir du sens quand il contient des propos sensés"
      J’aurais une question siouplait :
      Faut-il d’autorité encenser les propos sensés ou sommes nous juste, censés proposer de l’encens aux autorités ?

      Oui je sais ! Pardon !


  • FYI FYI 13 février 2009 15:02

    La "décroissance" n’est plus une idée, c’est un fait inéluctable. Nous abordons l’âge de la "planète pleine", et il n’y a pas de nouvelles indes à conquérir.
    Vous oubliez l’espace, ainsi que le progrès technique victime aussi de la financiarisation...

    Un symbole de tout cela est le fait que notre président actuel a été élu par les personnes âgées de plus de 65 ans qui ont voté pour lui à plus de 75%, ce qui ne s’était jamais vu et a suffi au résultat, le tout sur un programme proposant l’aggravation de la "flexibilité" et de la précarité ... des jeunes.
    Ce seront les vieux qui finalement, quoi qu’il arrive, payeront la facture finale de cette crise, le tout est de savoir quand et comment ...


  • bumpdat 13 février 2009 15:06

    Pour moi votre analyse pose une question cruciale concernant un élément fondamental de notre société : Le patrimoine.

    Comment peut-on léguer un patrimoine considérable à ses enfants sans léser en partie ceux qui n’ont rien, sachant que nous ne sommes plus dans une époque qui pourra garantir à tous "la création de richesses" ? On voit bien qu’au final la situation aboutie à une dérive terriblement inégalitaire...

    Comment peut-on accumuler des biens immobiliers au titre de patrimoine, pendant que des millions de familles souffrent d’un besoin existenciel dans ce domaine ?

    Il faut que l’humanité comprenne que l’accumulation de richesses nuit à la société toute entière et n’est au final profitable à personne !

    Et je ne pense pas que ces affirmations remettent en cause le capitalisme dans sa totalité, seulement une bonne partie de ses dérives...


  • Icare 13 février 2009 15:09

    @ Forest :

    Excellent article, je me suis délecté du début à la fin, vous avez su assembler des éléments apparemment indépendants pour en faire une synthèse complète et pertinente.

    Mon seul regret, article trop court !! J’aurais préféré être « obligé » de vous lire pendant une heure ou deux ^^


  • FYI FYI 13 février 2009 15:10
    				 				Les bad banks pourraient couler l’euro et faire éclater l’UE 				 				
    				 				 				

    Le quotidien britannique The Daily Telegraph affirme avoir consulté un document confidentiel de la Commission européenne, avertissant que les Etats membres de l’UE courent à la faillite en cherchant à créer des structures de défaisance, les fameuse bad banks, en charge de neutraliser les « titres toxiques » des banques européennes. Le document aurait été discuté par les ministres des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles mardi. D’après le quotidien, c’est l’UE qui risquerait de voler en éclats avec cette politique.

    Le mémorandum évalue le montant total des « actifs toxiques » des banques européennes à 16300 milliards de livres anglaises, c’est-à-dire 44% du total de leurs actifs estimé à 36900 milliard (41200 milliards d’euros) ! Comme le note un lecteur, cette information « anxiogène » fut rapidement retiré du site du journal.

    The Daily Telegraph note que « les dirigeants nationaux et les autorités de l’UE craignent qu’un "deuxième renflouement" des banques, accroîtra l’endettement des Etats à un moment où les investisseurs, en particulier ceux qui prêtent aux gouvernements européens, ont de plus en plus de doutes sur les capacités de remboursement de ces derniers, en particulier quand il s’agit de pays comme l’Espagne, la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Italie ou l’Angleterre ».

    Le document, cité par le quotidien, affirme qu’il « est essentiel que les plans de sauvetage des gouvernements, prenant en charge des actifs, ne devraient pas se faire à une échelle créant des inquiétudes sur le surendettement ou les capacités de financement ».

    Par conséquent, « compte tenu de ce risque, et des faibles performances de certaines économies européennes par rapport à d’autres, les investisseurs exigent des taux d’intérêts de plus en plus élevés pour prêter de l’argent à des pays comme l’Italie tout en acceptant des taux plus bas pour l’Allemagne. Les ministres et les autorités de l’UE craignent que le gouffre qui se creuse puisse engendrer une spirale vicieuse capable d’emporter aussi bien l’euro que l’UE elle-même ».


    • Triodus Triodus 13 février 2009 15:36

      Question très naïve, ça permetterait pas de "rebooter" le système en laissant
      la liberté ainsi à chaque état d’avoir une approche réelement adaptée à sa situation,
      hors des pressions et des dogmes liés à l’UE et à l’euro ?


    • faxtronic faxtronic 13 février 2009 16:54

      Pas sure du tout. Une non coordination peut engendrer :


      - Des effets secondaires non prevus

      - Une conocurrence entre les peuples et une xenophobie intra-europeenne accrue

      Bref, une merde potentiel,


  • Yohan Yohan 13 février 2009 15:52

    1960 émergence de la classe moyenne 2008 érosion de la classe moyenne
     60 les banques prêtent  08 elles prêtent peu
     60 les salaires augmentent  08 les salaires stagnent ou baissent
     60 plein emploi  08 chômage de masse
     60 natalité française   08 natalité étrangère 
     60 solde commercial trèsexcédentaire 08 solde commercial déficitaire 
     60 logement =18% budget ménage 08 logement =38% budget ménage 
     60 ascenseur social tout neuf  08 ascenseur social en panne
     60 tourné vers l’avenir 08 tourné vers le passé
     =  =
    60 boom économique  08 récession
    Comment pourrait-il en être autrement


  • easy easy 13 février 2009 15:58

    Puisqu’il n’y a pas de porte de sortie, j’en viens à oser émettre une proposition complètement folle.

    Puisque ton analyse est plutôt juste, puisque c’est disons l’esprit rentier qui nous aura conduit dans cette impasse, pourquoi ne pas réserver le droit de gouverner, le droit de vote qu’aux seuls jeunes ?

    Le principe selon lequel seule une classe d’âge ou seule une caste ou seul un sexe pouvait dirigier une Nation a toujours prévalu. Et à l’heure actuelle, en notre pays, il prévaut toujours.

    Mais quelles que soient les nuances, ce principe aura, partout sur la planète, favorisé les vieux, ceux qui ont leur passé derrière et qui n’auraient, comme préoccupation envers la jeunesse, plus que celle qui concernerait leur seule descendance.
     
    Rien ne serait plus renversant que d’édicter une règle évinçant du pouvoir régalien tous ceux qui auraient dépassé les 40 ans, par exemple.
    Ce serait tellement renversant que nous ne parvenons même pas à imaginer que des djeuns puissent gouverner correctement.

    Il nous faut vérfier dans l’Histoire pour constater qu’il y a eu énormément de gens qui se sont montrés très talentueux avant leurs 40 ans et nous convaincre qu’une Assemblée de jeunes peut gouverner avec bon sens.



  • spartacus 13 février 2009 16:02

    Bon alors faut s’y préparer ? quand va-t-elle éclater ?

    "Woopee........we’re all gonna die"

    Super ! on va tous mourir...

    www.youtube.com/watch


    • faxtronic faxtronic 13 février 2009 16:38

      ben oui, on va tous mourir, mais c etait prevu des la naissance. Neanmoins j aimerias pas me faire tuer pour des conneries.


  • alberto alberto 13 février 2009 16:10

    Bonjour, Forest et autres agoravoxiens :

    Arrivant un peu tard sur le fil, j’ai pu lire la plupart des commentaires et joins mes félicitations à celles de mes collègues pour la clairvoyance et l’originalité des arguments avancés sur les origines, les developpements en cours et à venir de la « crise » financière mondiale.

    Pour ma part, je pense que l’accroissement continu de la démographie depuis plusieurs siècles, d’abord en Europe, puis en Amérique, puis sur le restant de la planète a constitué le principal carburant des autres croissances : croissances des connaissances, industrielle, des richesses etc…

    Le problème qui pointait à l’horizon était celui de l’accroissement infini de cette population dans un monde fini : comment s’effectuerait l’inévitable régulation permettant de concilier l’existance d’un certain nombre d’habitants de la planète avec les ressources que celle-ci pourrait fournir , compte tenu de « percées technologiques » supposées mais probables ?

    Dans ce contexte, je voyais le ralentissement de la croissance démographique comme un signal positif pour l’avenir de l’humanité, tout en m’interrogeant sur les origines de ce ralentissement, et me demandant si allait-on vers sinon une décroissance, une stabilisation de la population mondiale ?

    Par ailleurs, l’obsevation des modes de penser et d’agir de certains de mes contemporains me pose aussi ce problème : comment se fait-il qu’au moment ou les ressources devenant rares et qu’alors  il faudrait plutôt penser à  les partagers, le spectacle des classes dirigeantes montre l’image d’une voracité sans égale et d’une boulimie égoïste de richesses. Tous les repères moraux qui semblaient retenir, un peu, les riches d’écraser les pauvres, semblent avoir disparus : à quoi sert de gagner 1500 fois (et plus !) le smig ! Peur du lendemain ?

    Enfin cette « crise » semble arriver à point pour permettre de s’interroger sur la généralisation de l’imbécile course au fric qui détruit toute idée de morale et peut par ailleurs permettre à quelques dirigeants de s’accorder quelques instants de lucidité pour envisager une économie plus ouverte sur le partage des richesses !

    Ma conclusion étant que si les hommes n’y parviennent pas, la Nature s’en chargera, et de manière brutale ! Et de mon point de vue les guerres dont le but essentiel est de tuer des gens sont un phénomène naturel.

    Bien à vous.


  • srobyl srobyl 13 février 2009 16:26

    Bravo et merci pour cette belle analyse.


  • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 16:30

    @L’auteur,

     Il y a un règle fondamentale : "il faut avoir les moyens de sa politique et la politique de ses moyens".
     Grande balance mondiale qu’il faut tenir à l’œil et qui quand un plateau vient à peser trop lourd, doit trouver du répondant de l’autre coté, dans l’autre plateau.
     L’argent, le nerf de la guerre, l’outil de toutes les énergies et de tous les projets, doit pouvoir rouler.
     On a dit que la crise est venue par les subprimes.
     Les subprimes ont suivi la perte du pouvoir d’achat et la précarité endémique et en progrès qui arrivait en faisant râler plusieurs des rédacteurs de l’époque. Cela à juste titre. Il faudrait les reprendre pour en saisir les fondations. 
     Actuellement, quand les liquidités disparaissent, il faut renflouer avec les moyens du bord, en puisant sur des potentiels futurs en espérant que ceux-ci génèreront ce qu’il faut pour les générations suivantes et suivantes. Ce sont des emprunts sur le futur.
     En attendant, il y a une dévaluations de toutes les monnaies qui, insensiblement, vont continuer à ronger les économies, rogner les budgets, créant des stocks invendables si fournis à la même cadence. Seuls les soldes pourront rétablir la consommation. Ce ne sera pas une économie de travailler plus mais de travailler mieux et mieux réparti dans les forces vives.

    Objectifs dans l’ordre : Diminuer les stocks, restaurer la confiance et un pouvoir d’achat suffisant dans une classe moyenne et suffisamment large, redonner du tonus aux entrepreneurs.


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 16:33

      J’ai oublié l’inflation qui a accentué les problèmes de départ.


    • Mouche-zélée 13 février 2009 16:37

      la dette de l’état aussi smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 16:41

      Mouche-zélée,

       Absolument. Je n’ai pas voulu remonter à Mathusalem dans notre évolution darwinienne en réduction. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 16:59

      Mouche-zélée,

       Je continue à me documenter avec les articles sur Darwin.
       Intéressant. Nous n’avons rien inventé.
       Un chapitre dont le titre est "Se sacrifier pour le groupe". Les insectes ont développé des stratégies étonnantes pour leur survie. Il y a les fourmis et les abeilles ouvrières stériles qui continuent à exister alors qu’elles ne peuvent se reproduire. Une foumis brésilienne qui, chaque soir, ferme le nid de la colonie pour la protéger et qui meure le soir même. 

       Un petit coléoptère rend invivable le désert de Chihuahua qui avait en grande partie des prairies auparavant. Il modifie la croissance des buissons pour que la nourriture revienne à ses larves. La terre épuisée ne peut plus produire d’herbe. Intensification de la désertification. 

       Amusant, non ?


    • Mouche-zélée 13 février 2009 17:39

      L’enfoiré

      J’ai évoqué la dette de l’état parce que tout le monde aime à minimiser 2009 par rapport à 1929 :


      - Cependant, les actifs toxiques n’étaient pas aussi nombreux et invisibles.

      - La pierre ne faisait pas l’objet de tant de spéculation .

      - Les états n’étaient proportionnellement pas aussi endettés.

      - L’évololution technique de cette époque était en plein boum, avion, voiture, électricité, médecine, technologies et sciences diverses ...

      Nous ne sommes pas sur un terreau aussi favorable à une reprise ...


    • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 18:07

      Mouche-zélée,

      Une crise n’est que la prémonition, un répis avant la suivante.

      Elle est naturelle et aussi une réponse à un excès de quelque chose.

      Jusque avant 2008, il y a eu la période de réchauffement, en plein boum, comme tu le dis. L’ébullition et la goutte qui a fait débordé, on les appelle des bulles comme en 2000-2001 en informatique. Cette dernière n’a touché que la technologie et n’a pas fait trop de vagues ailleurs. L’argent était là, il avait seulement changé de main. Des fusions ont suivi et l’eau froide a calmé. Cette fois, la solvabilité et la confiance ont cassé la machine. La toxicité des actifs, qu’on appelle les responsables « junk bonds » à l’époque, « hedge funds » ensuite, ils font partie des excès de permissions du système. Les Etats ne sont endettés en général que vis-à-vis de l’intérieur et du public. Les banques qui manipulent des montants avec des garanties de moins de 10% de fonds propres est une roulette russe quand la confiance perd du terrain. La virtualité des 90% est le risque fatal. Le système de la pyramide est la base du système bancaire. 


  • finael finael 13 février 2009 16:31

    Bien que j’aie de nombreux désaccords avec vous, je plusse cet article extrêmement intéressant.

    Pour ce qui est des causes, si celles que vous énoncez en font partie, il faut aussi - à mon avis - regarder plus loin en arrière et sur une échelle plus globale.

    Y a-t-il surproduction ?


    -  Quand tant de personnes de par le monde vivent dans le dénuement, cela me semble aller un peu vite en besogne. Le problème vient essentiellement qu’il y a surproduction de ce qui est inutile à la majorité de la population, mais sous-production de ce qui serait utile.


    -  Regardons le monde simplement autour de nous, il y manque déjà tant de choses !


    - "Le progrès technique n’est pas créateur d’emploi". Je serais plutôt d’accord avec ça, mais si au lieu d’allonger la durée du travail, aussi bien au niveau annuel que sur toute la vie des actifs on le répartissait mieux entre plus de monde cela permettrait au plus grand nombre de mieux profiter de la vie, au lieu de dépenser l’argent pour atténuer les effets du chômage de masse on redistribuerait les salaires, augmentant donc la demande, donc la consommation, etc ...

    Y a-t-il explosion des inégalités ?


    - Certes, mais aussi explosion de la richesse mondiale, ce qui l’explique aussi. En 150 ans la richesse produite a augmenté dans des proportions incommensurables (qu’on ne peut mesurer), mais le nombre de ceux qui en ont profité n’a pas augmenté dans les mêmes proportions.

    Les délocalisations sont-elles à l’origine du chômage de masse ?


    - Absolument pas, elles n’expliquent qu’environ 6% des licenciements, et elles diminuent : les entreprises commencent à en mesurer les coûts (prix et fiabilité du transport, baisse de qualité), en réalité il y a des dizaines d’années que certains produits sont fabriqués en Asie par exemple (et même plusieurs siècles pour certains)

    Quant aux solutions, ou à l’absence de solution, je tiens à rappeler


    - que les guerres - toutes les guerres - n’ont jamais résolu les problèmes économiques ou démographiques : démographiquement elles ne comptent quasiment pas (moins de 1% de la mortalité sur les 2 derniers siècles) et économiquement les années d’après-guerre du XXème siècle furent des années de crises économiques (la crise de 1929 couvait depuis 1919 en raison de l’inutilité de produire ce que les surplus de la guerre fournissaient en abondance) et ce fut aussi le cas en 1945, même si les crises de décolonisation et le plan Marshall ont masqué le problème chez nous.

    Je n’ai pas l’ambition de refaire une anti-analyse dans un commentaire, surtout qu’il faudrait que je me plonge longuement dans mes dossiers et documents pour discuter de cet article que je trouve très intéressant sans pour autant être d’accord. Mais je pense qu’il y a des solutions même si je converge sur le pessimisme du ton général, persuadé que je suis qu’il faudra beaucoup de larmes et de souffrances avant de les envisager.


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 17:08

      Le problème vient essentiellement qu’il y a surproduction de ce qui est inutile à la majorité de la population, mais sous-production de ce qui serait utile. 

      Il me semble que nous sommes en accord sur ce point.

      Si au lieu d’allonger la durée du travail, aussi bien au niveau annuel que sur toute la vie des actifs on le répartissait mieux entre plus de monde cela permettrait au plus grand nombre de mieux profiter de la vie.

      Certes mais il faudrait que cela soit fait simultanément partout. Quand on voit que l’UE n’arrive pas à imposer un plafond de 45h...

      Les délocalisations n’expliquent qu’environ 6% des licenciements. 

      J’en doute fort. La fin de l’accord multifibres a fait en son temps beaucoup plus. Vous avez des études qui ne relèvent pas de l’OCDE, FMI ou WB ?

      Les guerres n’ont jamais résolu les problèmes économiques ou démographiques.

      Je ne l’ai pas prétendu dans l’article. J’ai juste dit que cela permettait d’extérioriser le mécontentement que l’on pouvait ressentir pendant une période d’austérité forcée.

      Mais je ne suis pas d’accord sur le fond. Il y a bien eu des guerres qui ont servi de régulation démographique. C’était même un procédé répandu dans des sociétés primitives contingentées.


    • Parpaillot Parpaillot 13 février 2009 22:16

      @ Finael :

      Vos remarques sont intéressantes, même si vous n’avez "pas l’ambition de refaire une anti-analyse dans un commentaire", pourquoi n’écririez-vous pas un article pour exposer vos thèses ?...

      Bien à vous !

      PS : Vous écrivez plus bas : " la guerre de 14-18 que nous n’aurions pas fini de solder " ? Il me semble que la 1ère guerre mondiale a surtout impacté l’Europe ( Allemagne, France, Benelux, etc. ...), les Etats-Unis dans une moindre mesure. En quoi cette guerre aurait-elle eu un impact important sur la crise actuelle ?

      Merci !


  • finael finael 13 février 2009 16:35

    Juste un oubli :

    Pour faire lapidaire je dirais que la crise économique et politique actuelle est la conséquence de la guerre de 1914 - 1918 que nous n’avons pas fini de solder !


  • darthbob darthbob 13 février 2009 16:45

    Bravo Forest pour cet article qui donne à réfléchir !

    Il a le mérite d’élever le débat et de ne pas se focaliser sur l’instant présent

    Une question me vient. Tu indiques que les inégalités salaires/rentes se sont amplifiés grandement depuis 15 ans (donc vers 1994). Et que cela a, en quelques sortes, été le début de la fin.

    Ce n’est pas la première fois que je lit cette affirmation. D’autres personnes font cette lecture et citent ce délai d’une quinzaine d’années.

    J’aimerais bien savoir exactement pourquoi ! Quels sont les faits qui accréditent cette thèse ?


    Pour moi, une des dates charnières du début de la fin est 1989 (soit il y a 20 ans). C’est à dire l’ année de la chute du mur de Berlin, qui a sifflé la fin du match USA / URSS et qui a donc donné le top départ de la course effrénée de tous les pays versle capitalisme "autorégulé".

    La guerre froide a, pour moi, agit comme un couvercle sur l’expansion financière des USA et a également freiné les velléités des pays en voie de développement. Obligés de choisir un camp, ils n’étaient pas autant soumis à la loi de la jungle et bénéficiaient de l’appui d’un grand frère. Bref, chacun chez soi, à condition de ne pas changer de camp (sinon, dictature) !

    La chute du mur a été comme faire sauter le couvercle : tout le monde a voulu profiter du gateau financier.

    Qu’en penses-tu ?


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 17:00

      La chute du mur a été comme faire sauter le couvercle : tout le monde a voulu profiter du gateau financier.

      Il me semble avoir avancé cette hypothèse dans l’article.

      Sinon, 15 ou 20 ans, c’est à peu près pareil. Je me suis basé sur l’évolution de la rentabilité des produits financiers. Mais il y a entre 1992 et 1994 trois dates très intéressantes :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44363

      Maastricht. Copenhague. Marrakech.



    • L'enfoiré L’enfoiré 13 février 2009 17:10

      Dartbob,

      Absolument 89 a été un année charnière. Le début du siècle probablement aussi. 
      J’ai fait semblant d’imaginer cela autrement dans un article à épisode


    • Mouche-zélée 13 février 2009 17:40

      l’enfoiré

      répondu plus haut, je pense pas être irréaliste ...


    • darthbob darthbob 13 février 2009 22:07

      @Forest Ent :

      1994 : les accords de Marrakech ! ok, je ne voyais pas à quoi ça correspondait. Merci de l’info.

      @L’enfoiré :

      1989 : je me revoie à l’époque, comme tout le monde, fasciné par l’événement. On était sûrs que c’était historique mais on comence à deviner pourquoi maintenant !


      Si on résume ces 20 dernières années, la conjonction de plusieurs facteurs à entraîné la chute actuelle :


      - écroulement du bloc de l’Est

      - élargissement de l’UE sans garde-fous sociaux-politiques face à l’économie et la finance dérégulées

      - financiarisation américaine à outrance

      - Chine, Inde et Russie entrant dans la danse capitaliste

      - Tensions sur les matières premières (pétrole, gaz, eau, céréales...)

      J’ai peur que le point de convergence de ces facteurs ne soit proche (2009 ?) ou même qu’il soit déjà passé et qu’on ne le sache pas encore...


    • L'enfoiré L’enfoiré 14 février 2009 08:40

      Darthbob,

      1989 a été l’année charnière. La révolution ratée de Pékin, le mur de Berlin, l’URSS et pour la noël, la Roumanie. Je m’en souviens comme si c’était hier de cette année-là.

      Nous sommes 20 ans après. Nouveau cycle ? Suite à l’écran... smiley

       


  • Bernie73 Bernie73 13 février 2009 16:56

    Très intéressant

    Ce n’est pas sans rappeler les thèses d’Emmanuel Todd
    J’encourage Finael à réaliser sa contre analyse
    ses débuts d’arguments me semble tout aussi intéressants


  • Internaute Internaute 13 février 2009 17:43

    Bien d’accord sur tout la ligne à quelques détails prés.

    Je ne crois pas que la source de nos problèmes se trouve dans la démographie ou le conflit des générations. Il y a des cycles de disparition d’une classe d’âge, en général les forces vives. L’etat de la démographie française à la sortie de 1918 n’était pas belle à voir. Peu d’hommes en âge de travailler, des vieux et des femmes aux champs. Cependant la France s’est trés bien redressée. L’exemple de l’Europe aprés la 2° guerre mondiale contredit aussi la thèse d’une dégringolade liée à la baisse démographique.

    La baisse de la démographie aurait pû trés bien être compensée par l’augmentation phénoménale de la productivité. Les campagnes sont vides mais on a jamais produit autant de nourriture. Le problème pourrait venir comme vous le dites d’un etat d’esprit délétère qui se fiche du futur de ses enfants. C’est tentant comme explication mais croyez-vous vraiment qu’il en a été autrement au cours des siècles passés ?

    Tout bien pesé, j’en reste à l’énorme erreur de Bretton-Woods et d’une économie basée sur la dette. Ce système ne pouvait pas fonctionner longtemps quoi qu’on fasse. Ensuite et conjointement, les politiques mondialistes on fait le reste.

    Quand vous dites que le système est voulu par les vieux, 75% d’entre eux ayant voté Sarkozy, alors là vous y allez fort. Citez-moi un seul homme du PS qui ait exprimé trés clairement son intention de lutter contre le mondialisme. Il n’y en a pas un seul. Ils sont tous mondialistes et chez eux c’est historique depuis l’Internationale Socialiste. Est-ce que Royal propose de taxer les importations, de revoir notre participation à l’OMC, d’établir un protectionnisme européen ? absolument pas. Par conséquent le problème n’est pas Sarkozy même s’il n’a fait qu’empirer la situation. Le problème est l’imbécilité des citoyens en général qui croient toujours que ce que nos élites n’ont pas pu résoudre se résoudra comme par enchantement avec des élites inconnues constituant un pouvoir mondial. L’UE est un attrape-couillons. Pourtant il est évident que s’il y a un gouvernement mondial il aura une teinte démocratique, un homme une voix. Par conséquent le président du monde sera chinois, le premier ministre indien, le ministre du tavail pakistanais et le ministre de la justice indonésien. Vont-ils se préoccuper des salaires en France ? Laissez-moi rire. C’est ce vers quoi nous poussent ceux qui croient à une solution mondiale.


  • dezanneau 13 février 2009 18:41

     Pour moi, tant que le sujet sur la dette publique n’est pas traité, on ne révèle pas la structure du système...La classe politique ne joue plus son rôle depuis la mort de De Gaulle...On est dans la pente depuis 1973 et l’abandon de la gestion de la dette publique à la sphère bancaire privée, le reste en découle...Je présente à cette adresse http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com/ ma contribution sur la question centrale de la dette dans nos économies, l’impôt sur le revenu partant dans la poche des créanciers de la République, ainsi qu’ une solution portant sur plus de 1200Md d’euros dans le cadre de la Francophonie pour une sortie de crise et l’émergence de fait d’un monde multipolaire...


  • Reinette Reinette 13 février 2009 18:43

    LACHE TON CADDIE ET SORT TON MOUCHOIR !


    Savez vous que les entreprises de grande distribution, c’est à dire principalement les supermarchés, rapportent plus que le secteur du luxe ?

    1) Gérard Mulliez (1) le vendeur de petits pois mais aussi propriétaire d’un empire au sein duquel on trouve les tapis et moquettes Saint Maclou, Norauto, Brice, Flunch, Boulanger, Decathlon, Kiabi, Top office, Cultura, Pic Wic, et Kiloutou, détrône donc le PDG de LVMH Bernard Arnault et se retrouve en tête du classement des plus grandes fortunes de France en 2008 - ce qui leur a permis d’accumuler une fortune de 21 milliards d’euros, grâce à une progression de 30% soit un milliard d’euros du résultat global d’Auchan. 

    2)
    Bernard Arnault possède patron de LVMH possède une fortune de 18,307 milliards d’euros avec les entreprises Château d’Yquem, Moët & Chandon, Hennessy, Louis Vuitton, Ruinart, Veuve Clicquot, Canard Duchêne, Guerlain, Parfums Christian Dior, Givenchy, Kenzo, Céline, Berluti, TAG Heuer, Glenmorangie, et Hublot, mais cela n’a pas suffit à rester en première position dans la liste des hommes d’affaire les plus riches de France. 

    3) Liliane Bettencourt des cosmétiques L’Oréal et sa famille possèdent une fortune de 13, 576 milliards d’euros.
    ENCORE UNE PETITE CREME ?

    4) Romain Zaleski, homme d’affaires aussi mystérieux qu’il est fortuné, possède une fortune de 11,314 milliards d’euros répartie entre autres dans Arcelor, Eramet, Edison, et Vinci.


    5) Robert Louis-Dreyfus et sa famille du groupe Louis Dreyfus Group possèdent une fortune de 10 milliards d’euros.


    6) Bertrand Puech et la famille Hermès possèdent une fortune de 7,423 milliards d’euros.


    7) François Pinault et sa famille qui dirigent PPR (ex Pinault, Printemps Redoute) possèdent une fortune de 7,329 milliards d’euros.

    8) Serge Dassault et sa famille qui fabriquent des avions et des armes possèdent une fortune de 6 milliards d’euros.

    9) Les familles Duval et Aubert des forges du même nom possèdent une fortune de 5, 851 milliards d’euros.

    10) Alain Wertheimer et sa famille dont son frère Gérard Wertheimer possèdent une fortune de 5 milliards d’euros, principalement dans les marques Bourjois et Chanel et quelques beaux vignobles français dont Rauzan-Ségla, et Château Canon.


    (1) "L’argent, c’est fait pour développer des entreprises, pas pour consommer", Gérard Mulliez

    Reçu Gérard, 5 sur 5 !


  • antitall antitall 13 février 2009 18:55

    Eté 2009,faillite du dollar,l’Euro emboite le pas........cessation de paiement à suivre,graves troubles sociaux et émeutes,que du bonheur.... !! la suite est sûrement encore plus sombre..... smiley 


  • Lucien de Rubempré 13 février 2009 19:23

    Excellent article. Cela fait plaisir à lire.


  • Reinette Reinette 13 février 2009 19:59

    Harvard

    Entre juin et décembre 2008, l’usine à larves diplômées censée produire les plus brillants économistes de la planète a elle-même perdu en placements spéculatifs 8 milliards de dollars sur les 37 milliards qu’elle détient (The Wall Street Journal, 4/12/2008)


  • Lulu de Pantin 13 février 2009 20:37

    Les riches gagneront toujours la guerre civile  :

    1-ils ne s’intéressent qu’aux choses pas aux gens (http://www.lefigaro.fr/sciences/2009/02/12/01008-20090212ARTFIG00677-les-riches-moins-attentifs-aux-autres-que-les-pauvres-.php)

    2-leur cupidité est si forte, qu’ils ne peuvent la contrôler. Dès que la finance "se libère", elle réinvente l’usure (http://fr.wikipedia.org/wiki/Usure_(finance))

    3-les pauvres ont toujours un coup de retard pour comprendre la nouvelle technique d’usure.

    Merci l’auteur de nous expliquer la crise, mais ne croyez vous pas qu’ils sont déjà en train d’utiliser les subventions pour payer les mathématiciens nécessaires à la nouvelle usure ?


  • Le brésilien Le brésilien 13 février 2009 20:39

    A mon avis, l’occident a bâti tout un système basé sur l’exploitation de l’argent facile et fictif, et pas sur le travail. Et les gouvernements sont très rapides à aider les banques, mais à chaque fois qu’une entreprise sollicite un sauvetage financier (sauf les cas où les entreprises aidées s’achètent des avions exécutifs) les politiciens se posent des questions. La logique d’aider les banques au lieu d’aider les entreprises est celle d’alimenter le système de crédit, mais le problème c’est que les banques au moment de la présente crise ne prêtent pas d’argent à ceux que vraiment le nécessite, ou au moins, il faut prouver aux banquiers qu’on ne nécessite pas du tout de l’argent pour qu’ils puissent penser à nous prêter, parce que tous ceux qui ont des moyens pour rassurer les banques, en éprouvant un gros patrimoine pour garantir l’argent prêté, ne nécessitent vraiment pas d’argent, n’est-ce pas ?

    Le vrai problème a commencé quand l’ancien président des États Unis M. Richard Nixon a annoncé au monde en 1971 que le dolar serait dissocié de sa correspondente valeur en or et, ensuite, la planète entière a été inondée par un papier vert sans aucune valeur réelle.  


  • Le péripate Le péripate 13 février 2009 20:39

     Même les montres arrêtées donnent l’heure juste deux fois par jour. Donc, oui, la sortie de crise sera longue, longue, longue....
    Pour le reste..... la démographie... Faute des outils théoriques adéquats, un deus ex machina est nécessaire, alors la démographie, le réchauffement climatique, le pouvoir des puissants, tout est bon.

    Forest cherche à comprendre. Cours Forest, cours.


    • Forest Ent Forest Ent 13 février 2009 21:26

      C’est amusant, cette idée qu’il faudrait des "outils théoriques adéquats" pour comprendre l’histoire. Mais ils existent : ce sont l’artihmétique et le dénombrement. Comment croyez-vous que Braudel et Chaunu ont bouleversé nos connaissances historiques ? En passant des heures fastidieuses dans les archives à compter et recompter. D’où pensez-vous que provient la théorie du "monde plein" ? Des gens ont passé des années à lire des contrats de mariage, bapteme, deces, et en ont déduit les âges significatifs de la vie de l’époque. Ils ont reconstitué la démographie en comptant et recomptant. Les modèles théoriques n’apportent pas grand chose à tous ces sujets. La réalité de notre époque est inscrite dans quelques chiffres qu’il faut séparer des autres et accepter de regarder en face.


    • Le péripate Le péripate 13 février 2009 21:50

       Ah oui ? Et comment faîtes vous pour séparer le bon grain de l’ivraie ?

      Vous avez une conception naïve de la science. Non, pas naïve. Magique.


    • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2009 22:54

      Ne sais tu pas, le péripate, toi qui prêche du haut de ta chaire la bonne parole de la liberté perdue (dans un triste état, de par l’état), que le préalable à toute vérité est soit une troncature, une étourderie, ou plutôt un réductionisme ?


    • Le péripate Le péripate 13 février 2009 23:18

       Ne renversez pas les rôles : je n’arbore pas le symbole d’une civilisation de prêtres, civilisation sacrificielle et totalitaire. Quant au reste du post, je dois être trop con, je n’ai rien compris.


    • Dudule 13 février 2009 23:53

      Quand il ne restera plus qu’un libéral, ce sera le Péripate.

      Seul sur une île déserte, il mettrait en concurrence des bouts de bois et regarderait la main invisible construire sa cabane. La main invisible, quel outil théorique puissant !

      Mais soyons sérieux...

      Si seulement Forest et ses semblables mécréants disposaient d’outils théoriques aussi puissants, aussi assérés, que ceux du Péripate, alors ils brûleraient leurs fausses idoles, renonceraient à leur magie impie, et se convertiraent à la Vrai Foi. Saint Milton et ses kilomètres de systèmes récurrents d’équations différentielles non-linéaires nous a montré la Voie. Ça, si c’est pas de la putain de bonne science rationnelle pas magique pour un rond, des tas et des tas d’équations ! Ça c’est de l’outil sérieux, c’est pas fait pour la pensée magique des impies ! Si y a des équations différentielles même pas linéaires, c’est du solide, pas vrai ? Et le Péripates et ses disciples en connaissent les Très Saintes Solutions d’Equilibre du Saint Marché Friedmanesque !

      Forest, homme de peu de foi, abandonne ta magie impie et vient rejoindre la Très sainte Foi Rationnelle de Saint Milton Friedman et tu connaitras enfin la Vérité, comme son disciple Péripate, qui maîtrise parfaitement l’algèbre linéaire et le calcul différentiel, ce qui lui donne la Connaissance des Très saintes Solutions Rationnelles.

      Amen.


    • Tzecoatl Tzecoatl 13 février 2009 23:58

      Et quand je vous dis :

      Le libéralisme a quand même plus ou moins perpétré la terreur de 1792.

      Prélude à la terreur que le français connait sous la mondialisation. Vendez un peu de votre protection pour de la liberté, et vous la connaiterez, la terreur.

      Vous comprenez ?





    • Tzecoatl Tzecoatl 14 février 2009 00:06

      Effectivement, on l’aime bien le péripate, sauf qu’il est dans la foi libérale, il professe et ne pratique quasiment pas la réthorique, il n’essaye même pas de s’égarer dans les démonstrations forcément foireuses des sciences humaines. Il dit : lis autrichien, et tu sauras.

      Bref, il ne périlpate pas plus haut que les paquerettes.

      Pour ma part, si j’ai envie d’entendre quasiment tout le temps la même chose, au contenu récurrent, et bien je vais à la messe, et pendant le sermon, je regarde les gonzesses.


  • moebius 13 février 2009 20:46

    Soyons optimiste le pire est encore à venir. 


  • moebius 13 février 2009 21:01

    ..ce sont les guerres... et autre guerre mondiale qui ont été la porte de sortie de la crise de 1929, pas les plans de relance... mais restons optimiste, nous nous en sortirons. Les plans de relance sont en train de discréditer les états et leur signature et quand il n’y aura plus d’états tous sera possible parce qu’il n’y aura plus rien, plus rien ne garantira quoi que ce soit, vos statuts, vos existences, votre être même tout sera remis en question et alors mes lascards...


  • moebius 13 février 2009 21:02

    vous comprendrez ce qu’est une crise...


  • moebius 13 février 2009 21:03

    ..mais je rigole..ha ! ha !


  • moebius 13 février 2009 21:07

    parce que ça ne pourra de toute maniére pas etre pire que ce que certain vive actuellement et que je vois par exemple faire réguliérement les poubelles sous mes fenétres..Non ?


  • finael finael 13 février 2009 22:07

    Comme je l’ai écrit auparavant, je n’ai pas le temps ni les documents sous la main (je vis dans un mobil-home et ma bibliothèque est dans un garde-meuble) pour argumenter sérieusement, à la manière de Forest Ent qui a fouillé le sujet de manière approfondie.

    Pour donner quelques pistes de réflexion :


    - Le commerce international n’a retrouvé son niveau de 1913 qu’en 1995.


    - La plupart des états actuels datent du traité de Versailles de 1919, et ils sont en train de se déliter. Et il ne s’agit pas seulement des Balkans ou de la Tchéco - Slovaquie, mais aussi des états du proche et du moyen orient : Arabie, Irak, Palestine, Syrie, Liban ...


    - L’arrivée au pouvoir des bolcheviks n’aurait pu se faire sans la guerre.


    - La France et l’Angleterre ont mobilisé massivement les populations de leurs colonies, leur donnant ainsi l’occasion de mieux percevoir leur condition.


    - Les états européens se sont ruinés pour le plus grand profit des U.S.A


    - L’épidémie de "grippe espagnole" a tué presque deux fois plus de personnes que la guerre.

    Il me faudrait développer tous ces faits historiques et leurs conséquences, mais les racines de la crise institutionnelle et économique qui frappe actuellement sont à chercher dans les conséquences de tous ces bouleversements du monde jusque là régit par le traité de Vienne de 1815.


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 13 février 2009 22:26

    Bonsoir,

    Je doute que la sortie de la crise économique soit économique. Si vous demandez une solution à un expert de la marine il vous propose un débarquement, à un expert psy une thérapie en 17 ans de divan, ou à un expert informatique Seven... smiley Je m’amuse un peu... Mais tout de même, on voit où l’obsession économique, ou plutôt financière, nous mène. Mendès-France a quelques fois raconté, dans sa génération, on ne trouvait pas un économiste dans les cabinets ministériels et que cela manquait tout de même un peu. Maintenant, l’économie paraît être naturellement le centre permanent du monde : je pense que c’est tout simplement une erreur, une petite folie de notre temps. Et quand est-ce que les économistes sérieux nous explique un peu les succès de Linux ?

    On voit bien, en tous cas, que la finance en temps de crise nous ramène vers la politique.

    A Sauvy et E Todd ont au moins fait la preuve de la puissance de l’impact de la démographie sur la macro-économie. On peut aujourd’hui légitimement se poser des questions sur le peak oil et sur la finitude des biens naturels de la planète. Pour rester très politique, je crois comme Forest Ent que la retraite par capitalisation est l’une des plus graves fumisteries que l’on ait inventé ces dernières décennies et qu’au niveau macro-économique la solidarité entre les générations est la seule sécurité sociale au sens quasiment ontologique de l’association de ces deux termes. Cet article ne dit pas cela aussi directement, il en développe néanmoins brillament la thèmatique. Et, en l’occurrence, j’y vois un autre aspect qui interfère avec les questions touchant au thème mondialisation/protectionisme que je soumets à la réflexion : nous sommes dans un monde globalisé, comment assurer une solidarité quand l’équilibre entre les générations nécessite de s’affranchir des limites politiques nationales, certes décadentes, mais toujours dominantes ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 14 février 2009 21:02

      Céline,

      Je dirais en suivant une émission de FR3 « Faut pas rêver ».

      Tout a une valeur comptable aujourd’hui. Y a pas photo la dessus.

      Même la solidarité a un prix.

      La retraite sans capitalisation se serait le cimetière des éléphants. Les homes ne sont pas gratuit. Les familles ne peuvent plus assuré les parents chez eux dans leur petit appartement exigu.

      Une fumisterie qui vit depuis plus longtemps que les dernières décennies.

      Elle existe depuis les Lombard et leurs banques.

      La thématique de l’article ne va pas jusque là, d’après moi. Ce serait une extrapolation dangereuse.

      Le monde est devenu un village. Que ce soit en virtuel ou en réel.

      La mondialisation n’a pas de marche arrière, même si elle a créé beaucoup de problèmes mal analysés.

      « comment assurer une solidarité quand l’équilibre entre les générations nécessite de s’affranchir des limites politiques nationales, certes décadentes, mais toujours dominantes ? » 

      >>> Bonne question. Avez-vous la réponse de contre partie ? Car il y a toujours un débit et un crédit qui doivent tomber en balence smiley


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 15 février 2009 10:02

      Attention, je ne dis pas que la capitalisation est une fumisterie. Je dis que faire reposer l’assurance retraite sur la capitalisation est une fumisterie, nuance. Pour une raison simple, c’est que la valeur d’un patrimoine est instable à long terme.

      Quant à la question du coût de la solidarité, là aussi nuance : oui, la solidarité à un coût. Mais il n’est pas aussi certain que cela que l’on puisse tout traduire en valeur comptable. Je cite :

      Illich, même si c’est un abus au niveau étymologique, oppose vernaculaire (ou local) à économique (ou universel).« Vernaculaire, c’est un terme technique emprunté au droit romain, où on le trouve depuis les premières stipulations juquu’à la codification par Théodose (le « Cado Théodosien »). Il désigne l’inverse d’une marchandise : « vernaculum, quidquid domi nascitur, domestici fructus ; res quae alicui nata est et quam non emit » (Du Cange, Glossarium Mediae et Infimae Latinitatis, vol. VIII, P. 283). » (source : http://www.paris-philo.com/article-6052867.html )

      L’assurance retraite, la sécurité sociale ou la solidarité ont un coût mais ce ne sont pas des marchantises. Si on veut faire de la valeur économique evec cela, on fonce dans le mur.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 15 février 2009 10:12

      « comment assurer une solidarité quand l’équilibre entre les générations nécessite de s’affranchir des limites politiques nationales, certes décadentes, mais toujours dominantes ? »

      >>> Bonne question. Avez-vous la réponse de contre partie ? Car il y a toujours un débit et un crédit qui doivent tomber en balance


      En comptabilité oui ! Et justement la solidarité n’est pas une comptabilité : la transmission entre générations, l’éducation des petits ou l’entretien des vieillards, n’a jamais été comptabilisée. Et cela ne peut probablement pas se raisonner avec cohérence exclusivement sous l’angle comptable. Je ne parle pas d’un point de vue moral, en tous cas pas seulement, je critique l’obsession économique qui veut nous faire croire que l’économie est naturellement le centre de tout : je pense que c’est faux, tout simplement.

      Merci à toi, l’Enfoiré, de m’avoir obligée à préciser ma pensée !


  • plancherDesVaches 13 février 2009 22:45

    L’aboutissement d’une guerre civile... ????? Où ça ?
    L’aboutissement d’une exploitation du système économique, oui.
    Pas comme 1929.... ???? Pardon ????
    Comme 1929.
    A la différence près qu’il y a un truc qui s’appelle mondialisation. (avec des systémique, confiance et historique en plus, c’est tout !!!!!!)
    Simplement, vous n’étiez pas nés en 1929.
    L’économie des US s’est d’abord écroulée, puis, par contagion, tous les autres pays.

    La différence, maintenant, là, tout de suite, en ce moment, à cet instant, en 2008-9-10, c’est simplement que la contagion va BEAUCOUP PLUS VITE.
    Et la seule différence est que l’ensemble des états injecte des MONTAGNES de liquidités, l’argent du contribuable, des enfants de nos enfants de nos enfants...
    Pour essayer de sauver les pompes à fric.

    Les milliardaires ont faim.

    Je propose que vous veniez donner lors de ma quète que je ferais samedi matin sur les marches de l’église... non, je viens de changer : sur les marches du centre commercial Pouvoirdachat2000 de Rennes, les dons en liquides sont bienvenus. smiley


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