lundi 14 décembre 2009 - par Galuel

Inverser la vapeur

Electeur+ est un nouveau site citoyen Creative Common (information 100% libre), qui se propose d’inverser la vapeur du mode de décision politique dans le but d’effectuer la transition d’un système monétaire centralisé (système actuel) à un système monétaire décentralisé sur chaque citoyen de la zone économique, par l’instauration du Revenu de Vie Universel.

Electeur+ se propose très simplement de poser la question à tous les candidats des Régionales 2010 puis des élections suivantes sur leur position quant au Revenu de Vie Universel, et donc de mettre l’électeur au centre de cette mesure politico économique fondamentale, sans attendre que les partis l’intègrent dans leur réflexion et donc a fortiori dans leurs programmes.

Electeur+ propose un carte interactive des régions pour se renseigner sur la position des candidats et des listes sur le Revenu Universel.

Clairement, il incite à ne pas voter pour les candidats qui ne se prononcent pas positivement sur ce sujet. Ce qui jusqu’ici était un "choix" impossible à faire, puisque que ce soit au niveau des programmes politiques, que des questions que les médias peuvent poser, l’électeur n’a jamais vraiment eu la main. L’information voulue par l’électeur était donc toujours absente. Nous avons là quelque chose de nouveau qui se rapproche de ce qu’a fait MOVE ON aux USA, qui a fait tomber plus d’un politicien qui n’avait pas vu le coup venir...

Qui est propriétaire de la zone Euro si ce ne sont tous les citoyens en parts parfaitement égales ? Un propriétaire se doit de prendre lui même les mesures de gestion fondamentale de son patrimoine, et de ne pas laisser ses délégués s’en préoccuper à sa place. Il faut donc nécessairement inverser la vapeur.
 
 


27 réactions


  • fwed fwed 14 décembre 2009 13:08

    bravo galuel
    tres bonne initiative


  • plancherDesVaches 14 décembre 2009 14:56

    Vous proposez de niveler par le bas. (et en plus en vivant sur le dos de l’état)(comme les financiers actuellement)

    Or, il faut niveler le haut :
    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/partage-des-richesses-66649


    • ObjectifObjectif 15 décembre 2009 00:42

      Bonjour,

      Je ne comprend pas ce que vous voulez dire en opposant « niveler par le bas » et « niveler par le haut », voire même « niveler »... Pouvez-vous m’expliquer s’il vous plait ?

      « et en plus en vivant sur le dos de l’état » qu’est ce que l’état vient faire avec la création monétaire ? Si l’état faisait la création monétaire, il n’aurait pas besoin d’emprunter...

      « comme les financiers actuellement » les financiers ne vivent pas sur l’état, ils vivent sur les prêts et les intérêts qu’ils peuvent faire parce que vous leur confiez « votre » monnaie et que vous leur demandez des prêts en acceptant des intérêts.

      Commencez par ne plus leur confiez votre monnaie, et ils ne pourront plus la détourner sous vos yeux et avec votre bénédiction.

      Mais encore plus à la source, ce système ne fonctionne que parce que vous attribuez une valeur à de la monnaie, parce que pour de la monnaie, vous acceptez d’obéir.


  • Galuel Galuel 14 décembre 2009 15:08

    Pas du tout, la monnaie n’a aucune valeur intrinsèque, la créer via l’homme au lieu de la créer via le capital en change les effets, pas la nature.

    Par ailleurs dans votre idée qui reprend la sempiternelle idée socialo communiste qui n’a jamais étudié la nature de la monnaie (Georges Marchais : « au dessus d’1 million je prends tout ») à quel moment vous calculez la valeur du patrimoine ? Avant ou après une crise financière ? Avant ou après une bulle d’actifs ? Avant ou après le succès exponentiel d’une petite entreprise qui passe de 5 à 300 salariés et de 1 à 300 millions d’€ de CA ?

    Le revenu Universel ne se pose pas ce genre de questions totalement insolubles. Il dit simplement : La masse monétaire augmente de 5% / an, l’effet de levier de création monétaire n’existe plus, la monnaie créée est répartie entre tous les hommes. Ce qui fait qu’il n’y a jamais de déflation, et que l’inflation ne pénalise pas les plus défavorisés puisque ce sont eux qui reçoivent directement la création monétaire.

    Libre à chacun de s’enrichir, mais pas de s’enrichir en créant de la monnaie.


  • polygarche polygarche 14 décembre 2009 16:38

    Voila une photo intéressante :


  • ddacoudre ddacoudre 14 décembre 2009 19:05

    bonjour galuel

    intéressant. un jour je me suis posé l’équation suivante devant le développement de la technologie et du besoin de plus en plus réduit de mains d’œuvre.
    en restant sur le territoire, si demain 1 millions de travailleur suffisent à faire tourner l’économie, d’où retirerons les autres leurs sources de revenus compte tenu que l’argent n’est qu’un moyen d’échange.

    j’en ai tiré la conclusion que devant notre prospérité au développement du savoir il ne serait pas stupide plus tôt que de rémunérer sous diverses formes d’aides les salariés et plus dépourvu de travail, de les rémunérer pour exercer une activité qui prépare l’incertitude de l’avenir, c’est aa dire de créer des université pour adultes où, dans une nouvelle organisation du travail ils y iraient s’instruire du savoir qui construiraient notre avenir, comme ils vont aujourd’hui dans une entreprise, en échange ils recevraient une rémunération, non récupéré sur la redistribution mais sur un fond de développement de l’esprit humain en créant une banque, pour cet usage. le marché pour créer les universités serait colossal et permettrait une activité dans le BTP. j’avais écrit en 1999 un essai en ce sens.

    ton idée de revenu universel est inteéressant mais n’offre pas la considération sociale que donne la participation à l"élévation culturelle et sociale de soi.

    cordialement.


  • Galuel Galuel 14 décembre 2009 19:27

    @ddacoudre, sauf que la liberté implique qu’on a pas à décider pour autrui de ce qui est élevé ou pas. Chacun est en droit de le décider seul.


    • ddacoudre ddacoudre 14 décembre 2009 21:25

      bonjour galuel

      tu es encore dans l’esprit d’un mythe fondateur, un homme dans un espace uniforme meurt, si on lui met une fleur il organisera sa vie autour de la fleur, c’est ainsi que la liberté se construit dans celle des autres et que l’on ne prends de décisions qu’en fonction d’eux et ainsi chacun d’entre nous décide pour autrui sans le savoir.

      cordialement.


  • Peretz Peretz 14 décembre 2009 20:22

    Le principe est théoriquement valable : faire tourner la machine économique en distribuant de l’argent. Mais c’est incomplet. En effet toute augmentation de la masse monétaire entraîne mécaniquement une diminution de la valeur monétaire unitaire, donc un rattrapage par les prix sur le marché de la consommation. C’est l’inflation que tu dénies. Et qui paiera ? Il faut creuser l’idée avec toutes les conséquences pratiques et économiques pour être crédible. www.voixcitoyennes.fr.


    • ObjectifObjectif 15 décembre 2009 01:31

      Bonjour,

      « toute augmentation de la masse monétaire entraîne mécaniquement une diminution de la valeur monétaire unitaire »

      Tout à fait, et le problème est que cette augmentation de masse monétaire se produit déjà aujourd’hui, à vos dépens.

      Sur la zone Euro, la masse monétaire est passée de 5 768G€ (M3 au 1/1/2002) à 9 386G€ (M3 au 1/1/2008). (G€ = Giga € = Milliard d’€)

      C’est une augmentation de 3618G€ ou 62,7% en 6 ans, soit plus de 10% par an.

      En 2002, 1€ valait 1/5768=1,7x10exp-13 de la masse monétaire de la zone €
      Au 1/1/2008, 1€ valait 1/9386=1,06x10exp-13 de la masse monétaire de la zone €.

      Toute personne ayant conservé une somme en euro de 2002 à 2008 a perdu 62% de son patrimoine.

      Et cela avant de prendre en compte l’augmentation des prix...

      « Et qui paiera ? » Mais surtout qui paye aujourd’hui, ou plutôt qui ne paye pas aujourd’hui ?

      Tous ceux qui ne payent pas sont ceux qui ont reçu les 3618G€ créés en 6 ans, au détriment de tous les autres. Et de qui s’agit-il ? Et bien des établissements de crédit.

      Tous ceux qui payent actuellement sont donc ceux qui ne créent pas de monnaie Euro, c’est à dire tout le monde, sauf les établissement de crédit. Vous et moi...

      On est bien en train de parler de 3618 milliards d’Euros en 6 ans... Et seulement pour la zone Euro...

      Alors les chiffons rouges de bouclier fiscal, ou de TVA à 5,5% c’est du détail, c’est vraiment pour détourner l’attention du vrai détournement de richesse.

      « Il faut creuser l’idée avec toutes les conséquences pratiques et économiques »

      C’est bien ce qu’à fait l’auteur, manifestement.

      Au lieu de laisser la création d’argent aux établissements de crédits, il propose de répartir cette création sur chaque citoyen, qui du coup, reçoit sa part de monnaie créée, qui correspond exactement à la diminution relative de sa part de la masse monétaire totale : la répartition est uniforme.

      Cela peut vous paraître artificiel, mais ce n’est pas plus artificiel que la création actuelle de monnaie par les banques. Par contre, c’est équitable.

      En parallèle, il faut bien sûr interdire à quiconque de prêter de la monnaie qu’il ne possède pas. Le travail d’une banque est de conserver en sécurité et de transférer vos dépôts à votre demande, pas de créer de l’argent.

      « pour être crédible. » beau jeu de mots smiley

      Tant que la situation actuelle continue, l’argent se concentre dans les banques. Les citoyens seront enfin crédibles quand ils refuseront le jeu de dupe actuel.


    • Galuel Galuel 15 décembre 2009 07:37

      Bon ! Eh bien quand l’auteur n’a plus à expliquer les détails c’est plaisant :) ... ObjectifObjectif a parfaitement compris de quoi il s’agit. Il s’agit bien de révolutionner le Système Monétaire (et pas le système capitaliste, ou démocratique pour basculer dans on ne sait quoi).

      Pour ceux qui veulent creuser encore plus la réalité pratique, technique, économique, mathématique, éthique et politique c’est là (faut lire tous les posts, merci de ne pas y revenir sans l’avoir fait...) : www.creationmonetaire.info


  • Galuel Galuel 14 décembre 2009 20:33

    Qui paiera quoi ? Il s’agit de création monétaire. Les 8%/an d’augmentation de la masse monétaire actuellement dédiés à l’augmentations des encours de crédits aux Etats et aux Entreprises sont transformés en augmentation du revenu universel.

    Il n’y a rien à payer. Inflation de 8%/an comme actuellement, pas d’effet de levier de création monétaire par les Banques renvoyées à de simples gestionnaires de monnaie dématérialisée.

    www.creationmonetaire.info

    Il s’agit bien d’une révolution de système monétaire, pas d’une mesurette ou d’une « relance »...


  • Peretz Peretz 14 décembre 2009 23:21

    @ l’auteur. "Il n’y a rien à payer. Inflation de 8%/an comme actuellement, pas d’effet de levier de création monétaire par les Banques renvoyées à de simples gestionnaires de monnaie dématérialisée." Je n’ai pas connaissance de ce 8%. Si c’est le niveau de l’inflation, il me semble que c’est nettement en-dessous actuellement.


  • Mycroft 15 décembre 2009 19:13

    Cette solution, sorte de solution miracle, oublies un fait qui me semble évident : la hausse monétaire qui actuellement ne profite qu’aux établissement de crédit est une bulle dangereuse, et la remplacer par une bulle qui profiterait à tout le monde n’est guère mieux (bien plus morale certes, mais toujours aussi risqué).

    Votre idée part du principe que notre croissance économique à un sens. Qu’elle n’est pas purement spéculative.

    Hors justement, elle l’est. L’occident ne crée plus que peu de richesse, par contre il crée beaucoup de vent, de fausse promesse et de faux semblant.

    Mais la population ne se nourri pas de faux semblant. Au final, ce que vous proposez, c’est vivre sur une poudrière, car c’est mélanger l’économie virtuelle avec l’économie réelle. Hors c’est justement parce que cette économie était virtuelle, qu’elle n’était pas convertie en bien de consommation, que cette ineptie qu’est le système monétaire actuel à pu subsister pendant ces dernières années. Si votre système avait été mis en place, il aurait été claire très rapidement (parce qu’une inflation des prix de produit de consommation courante liés à l’inflation de la masse monétaire utilisé pour cette même consommation aurait inévitablement eu lieux) que la croissance de l’occident ne reposait que sur du vent et que nous vivions au dessus de nos moyen. J’admets cependant que, pour cette raison, votre système est plus saint que l’actuel : les problèmes se verraient bien plus vite (sans pour autant être plus simple à prévenir).

    L’argent ne travail pas, c’est un fait. On ne produit pas des biens matériels, on les transforme, et le plus souvent, on les dégrade. Les riches ont fait travailler l’argent pour s’enrichir. Mais comme ils n’investissent pas leur argent dans le matériel, ça n’a eu qu’un impacte anecdotique. Avec votre idée, la création monétaire cesserait d’avoir aussi peu d’impact qu’actuellement. Regardez la crise, qui justement résulte du mélange entre la réalité et cette absurdité virtuelle. Et encore, dans la crise, une grande partie de l’argent a disparue sans réel effet sur le monde réel. S’il avait été répartie, cette disparition monétaire inévitable aurait été bien plus grave.

    Ce qu’il faut, c’est supprimer la création monétaire, viser la décroissance matérielle soutenable, c’est à dire consommer moins sans vivre moins bien (en utilisant des machines plus robustes, moins gourmandes, entre autre (produite grâce à des idées nouvelles), mais aussi en supprimant toutes la pub et autre pousse à la consommation qui crée un effet de manque quand on ne consomme pas et enfin en réduisant la population sans la vieillir car la vieillir nous rendrait décadent.), sortir l’immatériel du domaine commercial classique (car l’immatériel n’a pas à être la propriété de quelques un, il peut se partager et se dupliquer à l’infini sans perte) et enfin trouver un modèle globale, probablement à forte composante étatique, pour une rémunération juste des producteurs d’immatériel (idée, oeuvre artistique, papier scientifique, ect) qui n’utilise pas la notions de propriété, inadaptées pour ce domaine.

    Il faut également supprimer l’économie virtuelle qui ne repose sur rien, la finance pour la finance, et refaire du banquier le simple gardien de coffre qu’il n’aurait jamais du cesser d’être.

    Enfin, pour que notre misère, toute relative, soit plus supportable, il faut plafonner le niveau de vie des plus chanceux, car c’est non pas notre niveau de vie absolue qui pose problème (pour preuve, en dehors des SDF, même les pauvres vivent mieux que les nobles au moyen âge, principalement grâce à l’évolution scientifique, pourtant, les dits nobles ne se sentaient pas miséreux) mais bien l’inégalité.


  • ObjectifObjectif 16 décembre 2009 11:54

    Bonjour,

    « refaire du banquier le simple gardien de coffre qu’il n’aurait jamais du cesser d’être. » On est bien d’accord la-dessus.

    "Cette solution, sorte de solution miracle, oublies un fait qui me semble évident : la hausse monétaire qui actuellement ne profite qu’aux établissement de crédit est une bulle dangereuse, et la remplacer par une bulle qui profiterait à tout le monde n’est guère mieux (bien plus morale certes, mais toujours aussi risqué)."

    Par contre, cela est faux. L’augmentation de la masse monétaire en soi n’est pas mauvaise, à condition qu’elle soit partagée.

    L’augmentation de la masse monétaire sert à dire que la masse monétaire n’est pas faite pour être stockée, mais pour circuler en permettant les échanges. Il vaut mieux prêter à ses voisins pour faire des projets que stocker.

    Le problème de l’augmentation actuelle, laissée exclusivement aux établissements de crédit, c’est qu’elle sert uniquement à confisquer la masse monétaire existante au profit des établissements de crédit, avec les taux d’intérêt.

    Avez-vous besoin d’un exemple pour bien visualiser le processus ?

    Alors que si la même masse monétaire créée annuellement est répartie sur les citoyens de la zone monétaire, alors il n’y a plus de distorsion...

    En fait, cela signifie que chaque citoyen est un établissement de micro-crédit, et à la responsabilité de l’utiliser à bon escient.

    Un peu comme le capital humain reçu par la naissance, finalement : on reçoit de l’énergie pour la vie, à nous de l’utiliser à bon escient... Il faux que j’arrête, je vais finir philosophe smiley


    • ObjectifObjectif 16 décembre 2009 14:36

      Je viens de faire un calcul de masse monétaire, en prenant le cas où les établissements de crédits prêtent chaque 1er janvier d’une année 10% de la masse monétaire existante au 31 décembre précédent,pour une durée de 20 ans et un taux d’intérêt de 5%.

      On arrive à un régime « de croisière » après un peu plus de 20ans, quand les prêts âgés de 20 ans se terminent.

      Une fois en régime de croisière, on observe alors une croissance annuelle de la masse monétaire de 8%, ce que l’on observe actuellement.

      En supposant que l’on prenne la masse monétaire de 2002, on voit que en 2014, le cumul des intérêts versés sera égal à la masse monétaire de 2002 : ce qui signifie que en 12 ans, les banques sont devenues propriétaires de la totalité de la masse monétaire initiale...

      Comme les prêts n’ont pas débuté en 2002 avec l’Euro, cela montre que si on décidait au 31 décembre de clôturer et de rembourser tous les prêts en cours, les établissements de crédit possèderaient toute la masse monétaire sur terre....

      Et je pense que c’est la raison profonde de la crise actuelle : les financiers possèdent tout, ils ne peuvent plus acheter, donc le système de prêts se bloque ! Cela reste à étudier de manière plus approfondie...


    • Galuel Galuel 16 décembre 2009 17:39

      Alors non on ne peut pas dire ça non plus. Les Banques ne gagnent pas la totalité des intérêts des prêts alloués, ils payent un minimum de frais, ne serait-ce que les murs, les salariés, le système informatique...

      C’est un peu ça, mais pas tout à fait aussi simple et aussi visible non plus...


  • lechoux 17 décembre 2009 12:58

    Vos analyses sont intéressantes, ainsi que vos solutions. Mais vous ne faîtes pas assez la différence entre économie réelle et virtuelle.
    L’équilibre visé par les banques centrales est la correspondance entre la richesse réelle et la masse monétaire.

    L’économie réelle :
    Si la population active croît, la masse de travail fournie croît également et donc la richesse créée croît nécessitant la croissance de la masse monétaire.
    S’il y a emprunt, il y a création monétaire à l’instant t, correspondant à une richesse générée par une activité future. L’emprunt est un pari sur l’avenir.
    Dans le même temps, la valeur monétaire de la monnaie fiduciaire en circulation n’a pas la valeur de la totalité de la masse monétaire car cela serait trop coûteux et inutile. C’est pour cette raison que l’économie virtuelle existe pour qu’une part de la richesse réelle soit virtualisée.
    Les autres richesses physiques, également, ne peuvent égaler la masse monétaire existante.

    Les écueils :
    La population active est constante ou diminue au regard de la population totale croissante.
    Le pari sur l’avenir est perdant, c’est à dire qu’il n’y a pas de richesse générée car il y a perte d’emploi ou pas de commandes pour les entreprises.
    Dans une période instable, les agents économiques réalisent leurs gains, c’est à dire matérialisent leurs gains virtuels : demande de liquidités, ventes d’actions, d’obligations, achat d’or, de biens matériels, d’immobilier ; la demande est trop importante au regard des richesses physiques, bien que l’immobilier soit un refuge intangible et abondant. Les autres biens de consommation courante perdent de leur valeur, donc ne garantissent pas le capital.

    L’économie virtuelle :
    Les banques émettent des prêts qu’elles garantissent à hauteur de X% des richesses en monnaie fiduciaire présentes sur les comptes qu’elles gèrent.
    Le jeu en bourse autorise un taux de couverture de X% des sommes en jeu.
    Le forex autorise un levier jusqu’à 300 %.

    Les écueils :
    Tant que la garantie des prêts n’est pas de 100 %, il y a création de monnaie virtuelle sans rapport avec les richesses réelles.
    Tant que le taux de couverture n’est pas de 100%, même résultat.
    Tant que le levier existe, même résultat.

    En conséquence :
    Il est impossible de différencier la part virtuelle de la masse monétaire correspondant aux richesses réelles de la création de monnaie grâce aux taux de couverture et aux effets de levier, c’est à dire à partir de rien.
    Lorsque les agents réalisent leurs gains, il y a une demande forte de richesses réelles qui ne peuvent égaler les richesse virtuelles, donc une perte de valeur d’achat des monnaies utilisées pour créer ces richesses. Les premiers à réaliser leurs gains seront les mieux servis.
    Le montant de la richesse virtuelle créée à partir de rien, parce qu’il y a eu cumul des taux de couverture et des effets de levier est estimée à 500 000 Mds de $.


    • Galuel Galuel 17 décembre 2009 14:28

      @lechoux

      Votre apport est intéressant mais j’ai déjà intégré tout cela. Je ne suis pas d’accord avec le paradigme utilisé (l’argent dette, le système actuel), ce qui fait que vais m’attarder à l’essentiel pour vous répondre.

      Correspondance entre Masse Monétaire et « Richesses » est une ineptie, parce que la Richesse étant estimée en mesure monétaire, si on décide d’augmenter la masse monétaire cela a un effet sur la mesure de la richesse. Cette notion est fondamentalement source de résonance dans la mesure, et ne signifie rien. Un physicien doit comparer cette erreur fondamentale à l’erreur qui consisterait à mesurer la vitesse en fonction d’une horloge donnée et d’une distance définie par un étalon. Cette erreur oublie une réalité expérimentale qui est que la distance dépend de l’observateur, et qu’en réalité seule la vitesse de la lumière, qui ne varie pas quel que soit l’observateur permet de bâtir un étalon de distance selon le référentiel où l’on se trouve.

      De la même façon, la mesure de la richesse dépend de la masse monétaire (étalon), et du nombre de citoyens (horloge).

      Mais la seule valeur qui ne varie pas sur le long terme (cf Friedman), c’est l’inflation de la masse monétaire long terme à savoir, environ 5% / an.

      Ce qui fait qu’il faut FIXER l’inflation monétaire comme on fixe la vitesse de la lumière, en tant que RAPPOR entre la Masse Monétaire Globale / le Nombre de Citoyens.

      Et par là la seule façon d’y arriver sans léser personne, c’est que cette inflation monétaire soit distribuée aux hommes en tant qu’entités fondamentales et essentielles de micro crédit.

      Le reste suit, parce que le paradigme tout entier de la monnaie change à partir de là. Il n’est plus possible de « créer » du crédit, mais uniquement de prêter ce qui existe déjà comme monnaie.


    • lechoux 18 décembre 2009 15:23

      « ...n’avaient pas vu le coup venir. »
      Nous non plus, nous n’avons pas vu le coup venir ; vous êtes plus locace dans vos réponse que dans votre article. Vous êtes dogmatique : « partageons les biens des autres ».

      @lechoux

      « ...mais j’ai déjà intégré tout cela. » Non, justement, vous n’avez pas différencié la masse monétaire virtuelle, c’est à dire en compte.

      « Je ne suis pas d’accord avec le paradigme utilisé (l’argent dette, le système actuel), »
      Pouvez-vous argumenter ?

      « Correspondance entre Masse Monétaire et »Richesses« est une ineptie, parce que la Richesse étant estimée en mesure monétaire, si on décide d’augmenter la masse monétaire cela a un effet sur la mesure de la richesse. »
      C’est exactement cela, la monnaie est un moyen de mesurer la richesse, mais j’aurais dû parler de valeur d’achat qui ne prête pas à confusion. La monnaie a d’autres fonctions, comme faire le relais dans l’échange de biens(travail, biens matériels) ou de valeurs d’achat.

      « Cette notion est fondamentalement source de résonance dans la mesure, et ne signifie rien. »
      J’ai du mal à vous comprendre ; pouvez-vous développer ?

      « Un physicien doit comparer cette erreur fondamentale à l’erreur qui consisterait à mesurer la vitesse en fonction d’une horloge donnée et d’une distance définie par un étalon. Cette erreur oublie une réalité expérimentale qui est que la distance dépend de l’observateur, et qu’en réalité seule la vitesse de la lumière, qui ne varie pas quel que soit l’observateur permet de bâtir un étalon de distance selon le référentiel où l’on se trouve. »
      Oui, cette théorie est connue et fausse. Elle ne m’impressionne pas.

      « De la même façon, la mesure de la richesse dépend de la masse monétaire (étalon), »
      Oui, dans un même périmètre monétaire, non dans notre situation actuelle du fait du nombre d’échanges et d’interdépendance des économies dont les monnaies utilisées sont différentes.

      « et du nombre de citoyens (horloge). »
      Pas du tout ; croyez-vous que la chine soit plus riche parce qu’elle a plus de citoyens ? Son PIB a dépassé celui de la France en 2004. Elle a une capacité de travail, c’est à dire une capacité de création de richesse, astronomique, ce qui est son point faible ; elle produit la moitié de l’acier mondial et de même pour le béton. 

      « Mais la seule valeur qui ne varie pas sur le long terme (cf Friedman), c’est l’inflation de la masse monétaire long terme à savoir, environ 5% / an. »
      C’est là que vous sortez votre dogme monétariste. Ceci n’est qu’une observation dont vous tirez une loi.

      « Ce qui fait qu’il faut FIXER l’inflation monétaire comme on fixe la vitesse de la lumière, en tant que RAPPOR entre la Masse Monétaire Globale / le Nombre de Citoyens. »
      Etes-vous sûr que la monnaie se comporte comme la lumière ? Votre analyse est lumineuse ! L’autre solution serait de faire disparaître des humains.

      « Et par là la seule façon d’y arriver sans léser personne, c’est que cette inflation monétaire soit distribuée aux hommes en tant qu’entités fondamentales et essentielles de micro crédit. »
      Ca, c’est la couche sociale du dogme de voleurs de richesses, pour faire passer la pilule.

      « Le reste suit, parce que le paradigme tout entier de la monnaie change à partir de là. Il n’est plus possible de »créer« du crédit, mais uniquement de prêter ce qui existe déjà comme monnaie. »
      Je m’incline devant tant d’évidence.


    • Galuel Galuel 18 décembre 2009 15:49

      Vous êtes dogmatique : « partageons les biens des autres ».

      -> Pas du tout, la monnaie est la monnaie, pas les biens. Je ne vous oblige pas à donner vos biens, je définis une monnaie créée sur la base de l’individu. Si vous n’en voulez pas rien ne vous oblige à vendre vos biens dans cette monnaie, gardez vos biens très bien. C’est moi qui suis prêt à vendre les miens dans une telle monnaie et pas du tout dans la monnaie actuelle. N’inversez donc pas la position.

      « Je ne suis pas d’accord avec le paradigme utilisé (l’argent dette, le système actuel), »
      Pouvez-vous argumenter ?

      - > Il n’y a rien à argumenter, je n’en veux pas, c’est tout. Elle est fausse de mon point de vue, si elle vous plaît gardez la, mais non merci.

      « Correspondance entre Masse Monétaire et »Richesses" est une ineptie, parce que la Richesse étant estimée en mesure monétaire, si on décide d’augmenter la masse monétaire cela a un effet sur la mesure de la richesse. "

      C’est exactement cela, la monnaie est un moyen de mesurer la richesse, mais j’aurais dû parler de valeur d’achat qui ne prête pas à confusion. La monnaie a d’autres fonctions, comme faire le relais dans l’échange de biens(travail, biens matériels) ou de valeurs d’achat.

      -> Bon...

      « Cette notion est fondamentalement source de résonance dans la mesure, et ne signifie rien. » 

      J’ai du mal à vous comprendre ; pouvez-vous développer ?

      -> Si je mesure la richesse à partir des échanges en monnaie, pour décider de combien de monnaie je dois créer, c’est évidemment résonnant. Le lieu L1 où je crée la monnaie va se voir développer des échanges dans cette monnaie, je vais en déduire que la richesse est là, et donc réaugmenter régulièrement la création monétaire là, et pas ailleurs en L2 où je constate qu’il n’y a pas d’échanges en monnaie alors qu’il est impossible qu’il y en ait puisque je n’en crée pas en L2 ! (Aux fuites entre L1 et L2 près, qui font illusion)...

      Un amplificateur opérationnel ne fait pas autre chose ! Le courant dans le circuit réalimente l’amplificateur où s’ajoute un surplus de courant, ce qui bâtit une résonance en circuit fermé, aux fuites de courant près.

      "Un physicien doit comparer cette erreur fondamentale à l’erreur qui consisterait à mesurer la vitesse en fonction d’une horloge donnée et d’une distance définie par un étalon. Cette erreur oublie une réalité expérimentale qui est que la distance dépend de l’observateur, et qu’en réalité seule la vitesse de la lumière, qui ne varie pas quel que soit l’observateur permet de bâtir un étalon de distance selon le référentiel où l’on se trouve."

      Oui, cette théorie est connue et fausse. Elle ne m’impressionne pas.

      - > Ouch, alors là évidemment, si on a un anti-relativiste dans la discussion, ça va pas être simple. Vous travaillez en tant qu’ingénieur chez EADS ou chez AREVA, EDF ? Ou c’est juste une position réactionnaire ?

      « De la même façon, la mesure de la richesse dépend de la masse monétaire (étalon), »
      Oui, dans un même périmètre monétaire, non dans notre situation actuelle du fait du nombre d’échanges et d’interdépendance des économies dont les monnaies utilisées sont différentes.

      « et du nombre de citoyens (horloge). » 

      Pas du tout ; croyez-vous que la chine soit plus riche parce qu’elle a plus de citoyens ?

      -> Oui.

      -> Son PIB a dépassé celui de la France en 2004. Elle a une capacité de travail, c’est à dire une capacité de création de richesse, astronomique, ce qui est son point faible ; elle produit la moitié de l’acier mondial et de même pour le béton.

      Je vous ai démontré plus haut que le PIB est lié à la création monétaire, et donc ne mesure rien d’autre localement que le flux de monnaie créé et versé localement en amont. Donc ce que vous me dites ne correspond à rien de mon point de vue, j’espère que vous comprenez ça...

      Si je décide de dépenser 20 Milliards de dollars en Somalie demain, je vous parie ma chemise que le PIB Somalien va bondir dans les 5 ans. C’est totalement débile cette approche.

      "Mais la seule valeur qui ne varie pas sur le long terme (cf Friedman), c’est l’inflation de la masse monétaire long terme à savoir, environ 5% / an."

      C’est là que vous sortez votre dogme monétariste. Ceci n’est qu’une observation dont vous tirez une loi.

      -> Pas du tout. Ce n’est pas une observation, c’est un choix de création monétaire de 5%/an qui a été mis en oeuvre par les hommes, je choisis de ne plus faire ce choix quand ça chante aux responsables d’un système monétaire dépassé, mais de le faire continûment sans cycle en m’appuyant sur l’unité de création de quoi que ce soit fondamentale : l’homme. Je remplace le système de création monétaire Bancaire, par un système de création monétaire individuel par micro crédit : l’homme.

      "Ce qui fait qu’il faut FIXER l’inflation monétaire comme on fixe la vitesse de la lumière, en tant que RAPPOR entre la Masse Monétaire Globale / le Nombre de Citoyens."
      Etes-vous sûr que la monnaie se comporte comme la lumière ? Votre analyse est lumineuse ! L’autre solution serait de faire disparaître des humains.

      -> Comme je comprends que l’homme est la base même de toute valeur, je me refuse à supprimer l’homme je préfère augmenter la Masse Monétaire / Homme. Votre autre solution ne me semble pas acceptable. Je me demande même pourquoi je réponds à ça...


  • lechoux 19 décembre 2009 13:48

    Pour plus de clarté, pourriez-vous éviter de reprendre vos écrits dans vos réponses, merci.

    -> Pas du tout, la monnaie est la monnaie, pas les biens."
     Vous citez des théoriciens qui produisent de dogmes.

    « Si vous n’en voulez pas rien ne vous oblige à vendre vos biens dans cette monnaie, »
    Et si vous me proposez une grande quantité de monnaie pour mes biens, qui me permet d’acheter d’autres biens qui me semblent devenus bon marché, du fait de la possession d’une quantité de monnaie importante ? Cela s’appelle l’inflation, donc la perte de valeur d’une monnaie.

     « > Il n’y a rien à argumenter, je n’en veux pas, c’est tout. Elle est fausse de mon point de vue, »
    Justement argumentez sur cette fausseté. Ne pas en vouloir n’est pas suffisant pour dire qu’elle est fausse.


    J’ai fait une erreur, je n’aurais dû prendre que la deuxième partie de votre phrase :
    « Correspondance entre Masse Monétaire et »Richesses« est une ineptie, »
    Là, je ne suis pas d’accord. Je vous ai expliqué que c’était l’objectif de la banque centrale, cela ne veut pas dire qu’elle y arrive ; vous qui êtes un physicien, vous comprenez l’importance du temps de « feed back » pour réagir à l’évolution du phénomène observé. Vous citez une situation de résonnance, c’est le cas à certains moments lorsque les banques centrales sont pro-cycliques et non lorsqu’elles sont contre-cycliques.

    « parce que la Richesse étant estimée en mesure monétaire, si on décide d’augmenter la masse monétaire cela a un effet sur la mesure de la richesse. »
    Là, je suis d’accord. Voir plus haut.

    « -> Si je mesure la richesse à partir des échanges en monnaie, pour décider de combien de monnaie je dois créer, c’est évidemment résonnant. Le lieu L1 où je crée la monnaie va se voir développer des échanges dans cette monnaie, je vais en déduire que la richesse est là, et donc réaugmenter régulièrement la création monétaire là, et pas ailleurs en L2 où je constate qu’il n’y a pas d’échanges en monnaie alors qu’il est impossible qu’il y en ait puisque je n’en crée pas en L2 ! (Aux fuites entre L1 et L2 près, qui font illusion)... »
    Vous inversez le phénomène. C’est l’activité économique qui créé le besoin de monnaie et non l’inverse. Et si les banques centrales réagissent comme vous le décrivez, alors les crises servent de réajustement.

    «  > Ouch, alors là évidemment, si on a un anti-relativiste dans la discussion, ça va pas être simple. Vous travaillez en tant qu’ingénieur chez EADS ou chez AREVA, EDF ? Ou c’est juste une position réactionnaire ? »
    C’est un autre débat. Je ne peux pas croire que la matière se conduise comme la lumière et se résume à la partie visible. C’est aussi une loi tirée d’une observation. Comment justifez-vous que les astro-physiciens ne savent pas expliquer pourquoi les satellites ne se déplacent pas à la vitesse calculée et qu’ils se situent à des millions de kilomètres de la position souhaitée ? En tout cas, vous savez où se situe la connaissance, çà aussi c’est une erreur, une sorte de dogme.

    -> Oui.(la Chine est plus riche parce qu’elle a plus de citoyens).
    Alors comment expliquez-vous qu’elle ait mis tout ce temps pour atteindre son poids économique actuel ? Et les autres pays du BRIC ?

    « Je vous ai démontré plus haut que le PIB est lié à la création monétaire, et donc ne mesure rien d’autre localement que le flux de monnaie créé et versé localement en amont. Donc ce que vous me dites ne correspond à rien de mon point de vue, j’espère que vous comprenez ça... »
    Oui, je suis d’accord avec vous sur notre désaccord.

    « Si je décide de dépenser 20 Milliards de dollars en Somalie demain, je vous parie ma chemise que le PIB Somalien va bondir dans les 5 ans. C’est totalement débile cette approche. »
    Cela dépend de ce que vous faîtes de cette somme. Connaissez-vous le syndrôme hollandais, c’est à dire un pays riche en ressources conserve une économie pauvre ?
    Le Nigéria par exemple. Ce qui m’a le plus surpris, dans un reportage sur un village d’Argentine, concernant des pièges à rosée pour capter l’eau contenue dans l’air, c’est que ces villageois ont dû développer cette solution, suite au déménagement d’une entreprise minière américaine qui a emporté aussi une pompe à eau qui fournissait également leur village.
    Si vous investissez 20 Mds de $ dans une activité industrielle en Somalie en apportant tous les biens dont vous avez besoin, en faisant travailler des entreprises étrangères uniquement( de votre pays de préférence) et que vous partez en emmenant l’ensemble des biens que vous y avez amené, c’est une opération nulle pour la Somalie. C’est ça, le syndrome Hollandais.

     

    -> Pas du tout. Ce n’est pas une observation, c’est un choix de création monétaire de 5%/an qui a été mis en oeuvre par les hommes, je choisis de ne plus faire ce choix quand ça chante aux responsables d’un système monétaire dépassé, mais de le faire continûment sans cycle en m’appuyant sur l’unité de création de quoi que ce soit fondamentale : l’homme. Je remplace le système de création monétaire Bancaire, par un système de création monétaire individuel par micro crédit : l’homme."
    Cela correspond aux diverses aides sociales, dit différemment.

    « -> Comme je comprends que l’homme est la base même de toute valeur, je me refuse à supprimer l’homme je préfère augmenter la Masse Monétaire / Homme. Votre autre solution ne me semble pas acceptable. Je me demande même pourquoi je réponds à ça... »
    C’était pour faire passer le message à vous et aux potentiels lecteurs, que je crois que les guerres passées et à venir sont faites au nom de dogmes monétaires, en tout cas pour la prochaine.


    • Galuel Galuel 19 décembre 2009 14:20

      -> Pas du tout, la monnaie est la monnaie, pas les biens.« 
       Vous citez des théoriciens qui produisent de dogmes.

      —> Pas du tout encore une fois c’est une définition. : »La monnaie est une quantification mathématiquement contrôlée des échanges de bien« . La monnaie mesure les »Echanges" de biens, pas les biens eux mêmes. De la même façon la vitesse n’est pas la distance (d’ailleurs la notion de vitesse a mis du temps à s’imposer, le blocage existe cf le paradoxe de Zénon).

      « Si vous n’en voulez pas rien ne vous oblige à vendre vos biens dans cette monnaie, »
      Et si vous me proposez une grande quantité de monnaie pour mes biens, qui me permet d’acheter d’autres biens qui me semblent devenus bon marché, du fait de la possession d’une quantité de monnaie importante ? Cela s’appelle l’inflation, donc la perte de valeur d’une monnaie.

      -> Et alors ? Une légère inflation incite à la circulation de la monnaie, ça s’appelle la monnaie fondante. 5% ans de dividende monétaire est une vitesse suffisamment faible pour éviter l’excès de l’hyperinflation. par ailleurs rien ne vous empêche d’acheter un bien intermédiaire si ne savez pas quoi faire de votre monnaie dans les 15 ans qui viennent.

      Là, je ne suis pas d’accord. Je vous ai expliqué que c’était l’objectif de la banque centrale, cela ne veut pas dire qu’elle y arrive ; vous qui êtes un physicien, vous comprenez l’importance du temps de « feed back » pour réagir à l’évolution du phénomène observé. Vous citez une situation de résonnance, c’est le cas à certains moments lorsque les banques centrales sont pro-cycliques et non lorsqu’elles sont contre-cycliques.

      -> C’est le cas, pas « à certains moments » c’est le cas TOUT LE TEMPS. Il n’y a pas un « feed back » il y a une résonance, on ne mesure rien d’autre que ce qu’on a injecté dans le passé. Vous n’avez pas le droit épistémologique de mesurer un étalon par ce même étalon. Un étalon qui est la quantité de monnaie, injectée dans l’économie permet de donner un prix aux richesses. J’augmente cette monnaie les prix montent globalement, je baisse ça chute. C’est tout. Pure résonance, mesure de rien du tout. Il n’y a rien à mesurer car chaque homme a de la richesse une approche incompatible. La richesse est une notion purement individuelle. Quand il y a consensus d’un ensemble d’hommes sur une richesse ça reste un consensus local et relatif, et ça ne dure qu’un temps totalement imprévisible.

      -> Vous inversez le phénomène. C’est l’activité économique qui créé le besoin de monnaie et non l’inverse. Et si les banques centrales réagissent comme vous le décrivez, alors les crises servent de réajustement.

      Pas du tout c’est vous (et tout le système actuel) qui résonnez à l’envers. C’est bien le flux de monnaie dans l’économie qui va se faire développer l’investissement, les échanges. Flux forts investissements et échanges forts, flux nuls stagflation, flux négatifs chute, crise. Quantité de monnaie nulle = pas d’économie.

      Il suffit d’instaurer un flux monétaire individuel positif pour que l’économie croisse, démonstration expérimentale dans un repère pseudo isolé : http://arecom-geneos.com/ fbosque/rev-exe/revenudexistence-et-namibie.pdf

      Il n’y a pas de contre-argument possible à une expérience, un fait. D’ailleurs les crises économiques cycliques plaident toutes contre des visions de la monnaie toutes erronnées.

      -> Oui.(la Chine est plus riche parce qu’elle a plus de citoyens).
      Alors comment expliquez-vous qu’elle ait mis tout ce temps pour atteindre son poids économique actuel ? Et les autres pays du BRIC ?

      -> Simplement parce que l’ensemble des individus qui constituent la Chine ont décidé de commencer à échanger avec l’extérieur. Depuis cette décision le « PIB » monte, c’est l’évidence même. A partir du moment où l’on mesure la gravitation il y a une gravitation mesurée, tant qu’on ne la mesure pas il n’y a pas de mesure disponible. Ca n’a aucun sens.

      Evidemment si dans le Larzac des individus ont créé une richesse inouïe qui reste échangée localement, elle ne sera pas comptée dans le PIB. Elle ne pourra être comptabilisée qu’à partir du moment où elle sera vendue à l’extérieur contre un autre bien valorisé dans la monnaie officielle, donc par injection de monnaie localement... CQFD.

      La richesse n’a jamais attendu d’être achetée pour exister, complètement idiot comme approche.

      "Si vous investissez 20 Mds de $ dans une activité industrielle en Somalie en apportant tous les biens dont vous avez besoin, en faisant travailler des entreprises étrangères uniquement( de votre pays de préférence) et que vous partez en emmenant l’ensemble des biens que vous y avez amené, c’est une opération nulle pour la Somalie. C’est ça, le syndrome Hollandais.« 

      Quand je »je« investis, je veux dire : injection de monnaie locale, individuellement répartie, d’un équivalent de 20 Milliards de $, sur 5 ans, progressivement. Vous m’expliquerez comment dans ce cas vous pouvez envisager de »reprendre" quoi que ce soit, puisque personne n’a jamais rien apporté... On a fait qu’augmenter la masse monétaire, le reste ce sont les hommes qui le font, cf l’expérience http://arecom-geneos.com/ fbosque/rev-exe/revenudexistence-et-namibie.pdf


    • lechoux 28 décembre 2009 16:38

      « —> Pas du tout encore une fois c’est une définition. : »La monnaie est une quantification mathématiquement contrôlée des échanges de bien« . La monnaie mesure les »Echanges« de biens, pas les biens eux mêmes. De la même façon la vitesse n’est pas la distance (d’ailleurs la notion de vitesse a mis du temps à s’imposer, le blocage existe cf le paradoxe de Zénon). »
      C’est du dogmatisme pur et dur. Vous mettez la monnaie au centre de l’échange, c’est à dire qui est génératrice de l’échange, ce qui est faux. Dire que la monnaie ne mesure pas les biens est un aveux qui contredit votre théorie, juste ci-dessous :

      « Si vous n’en voulez pas rien ne vous oblige à vendre vos biens dans cette monnaie, »
      ... par ailleurs rien ne vous empêche d’acheter un bien intermédiaire si ne savez pas quoi faire de votre monnaie dans les 15 ans qui viennent.« 
       »Un étalon qui est la quantité de monnaie, injectée dans l’économie permet de donner un prix aux richesses."

      « -> C’est le cas, pas »à certains moments« c’est le cas TOUT LE TEMPS. Il n’y a pas un »feed back« il y a une résonance, on ne mesure rien d’autre que ce qu’on a injecté dans le passé. »
      Il y a résonance lorsque l’action est pro-cyclique uniquement et l’effet induit n’est pas toujours l’effet souhaité ; c’est pour cela qu’il est irréaliste de parler de résonance, vous supposez que vos économistes maitrisent leur sujet, ce dont je doute fort s’ils sont iso-dogmatiques comme vous.

      « Vous n’avez pas le droit épistémologique de mesurer un étalon par ce même étalon. »
      C’est juste. Et en métrologie votre outils de mesure doit être 10 fois plus précis que l’objet mesuré.

      « Un étalon qui est la quantité de monnaie, injectée dans l’économie permet de donner un prix aux richesses. J’augmente cette monnaie les prix montent globalement, je baisse ça chute. C’est tout. Pure résonance, mesure de rien du tout. »
      Vous vous contredisez :« parce que la Richesse étant estimée en mesure monétaire, si on décide d’augmenter la masse monétaire cela a un effet sur la mesure de la richesse. »
      Et de plus, concernant la hausse des prix, elle n’est pas globale et systématique, c’est une théorie. Les richesses ne sont pas stable dans le temps, comment voulez-vous que la masse monétaire puisse suivre à la lettre ses évolutions : variation de masse de travail, de population, changement de comportements (modes, thésaurisation plutôt qu’achat), incitations gouvernementales.

      « Il n’y a rien à mesurer car chaque homme a de la richesse une approche incompatible. La richesse est une notion purement individuelle. Quand il y a consensus d’un ensemble d’hommes sur une richesse ça reste un consensus local et relatif, et ça ne dure qu’un temps totalement imprévisible. »
      Vous contredisez ici votre approche globale et générique de la monnaie. Vous avez raison sur le fait qu’il peut exister un consensus de valorisation de richesse, c’est le cas des valeurs boursières.

      « Pas du tout c’est vous (et tout le système actuel) qui résonnez à l’envers. C’est bien le flux de monnaie dans l’économie qui va se faire développer l’investissement, les échanges. Flux forts investissements et échanges forts, flux nuls stagflation, »
      Partiellement c’est vrai, si vous parlez de l’émission de prêts. Le prêt accordé génère une activité créatrice de travail, bien ou service. L’emprunteur fait un pari sur l’avenir et rembourse sur un temps déterminé la monnaie créée à l’instant t. Mais cela ne représente pas la totalité des échanges de biens.

      « flux négatifs chute, crise. Quantité de monnaie nulle = pas d’économie. »
      Là, je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Flux négatifs ? Quantité de monnaie nulle ?

      « Il n’y a pas de contre-argument possible à une expérience, un fait. »
      Sauf s’il y a application à la totalité de l’objet analysé les résultats d’une expérience effectuée dans un milieu non représentatif ; ce n’est pas à moi à apprendre cela à un scientifique. Beaucoup d’imposteurs célèbres connaissent ce raccourci.

      « D’ailleurs les crises économiques cycliques plaident toutes contre des visions de la monnaie toutes erronnées. »
      Dont la votre ??

      « -> Simplement parce que l’ensemble des individus qui constituent la Chine ont décidé de commencer à échanger avec l’extérieur. Depuis cette décision le »PIB« monte, c’est l’évidence même. »
      Depuis qu’ils exportent le fruit de leur travail uniquement. c’est une règle que Colbert appliquait. Approximativement « Si nous développons la qualité de nos produits et que nous allons les vendre à nos voisins, notre royaume s’enrichira des richesses que nous rapporterons ».

      « A partir du moment où l’on mesure la gravitation il y a une gravitation mesurée, tant qu’on ne la mesure pas il n’y a pas de mesure disponible. Ca n’a aucun sens. »
      Vous travaillez sur quoi exactement, dans le cas où j’envisage d’acheter un produit sur lequel vous travaillez ?

      « Evidemment si dans le Larzac des individus ont créé une richesse inouïe qui reste échangée localement, elle ne sera pas comptée dans le PIB. »
      Faux. Le PIB est la valeur ajoutée. Croyez-vous qu’il n’y a pas de TVA dans le Larzac ? 

      « Elle ne pourra être comptabilisée qu’à partir du moment où elle sera vendue à l’extérieur contre un autre bien valorisé dans la monnaie officielle, donc par injection de monnaie localement... CQFD. »
      Egalement faux puisqu’induit par le précédant énoncé. De mémoire, la valeur exportée par la France représente 15 % de son PIB.
      Vous faite l’erreur précedante. Vous isolez une zone dans laquelle vous faites une expérience et ensuite vous généralisez à l’ensemble du territoire.
      Votre expérience aurait dû être : si nous imaginons qu’il y ait une monnaie locale dans le Larzac, parce qu’il y a une richesse importante et que les locaux n’ont pas envie de partager cette richesse. Lorsque le Larzac exporte ses biens, il s’enrichit de la monnaie de la zone d’export, ce qui lui permet d’acheter des biens de cette zone ou de thésauriser cette monnaie étrangère.

      Vous en comprenez les conséquences : Un bien exporté entraine l’import d’un autre bien de même valeur acheté par la monnaie reçue en échange de ce bien ou l’épargne de cette monnaie étrangère.
      Et vous comprenez l’importance de posséder une monnaie étrangère, qui ne perde pas de valeur vis à vis de la sienne, qui permet d’acheter des biens que l’on ne possède pas sur son territoire.

      « La richesse n’a jamais attendu d’être achetée pour exister, complètement idiot comme approche. »
      Vous voulez dire que l’humanité ne possédait aucune richesse avant la création de la monnaie ?

      « Quand je »je« investis, je veux dire : injection de monnaie locale, individuellement répartie, d’un équivalent de 20 Milliards de $, sur 5 ans, progressivement. Vous m’expliquerez comment dans ce cas vous pouvez envisager de »reprendre« quoi que ce soit, puisque personne n’a jamais rien apporté... On a fait qu’augmenter la masse monétaire, le reste ce sont les hommes qui le font, »
      Donnez l’adresse de ces gens à notre gouvernement, ils en ont grandement besoin actuellement. Et croyez-vous que les prêts du FMI tendent à n’être jamais remboursés ?
      Et croyez-vous que la population va travailler si vous leur donner de l’argent ? Vous en faitez des assistés.


    • lechoux 28 décembre 2009 16:39

      Passez un bon réveillon.


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