lundi 7 avril 2008 - par Fabien 09

L’arnaque monétaire internationale ou la face cachée de la mondialisation

“Par essence, la création monétaire ex nihilo* que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi.”

Maurice Allais, prix Nobel de sciences économiques 1988, La Crise mondiale aujourd’hui (éd. Clément Juglar 1999)

A l’heure où l’on nous rabâche à longueur de temps le problème de la dette publique, qui sert à justifier les réformes liberticides et anti-socialistes que notre cher gouvernement fait passer avec plus ou moins de tact, il importe de se poser la question : Comment un Etat souverain peut-il devoir plus de 1 000 milliards d’euros à différents créanciers ? Lorsque tous les “experts” jurent que la relance de la croissance résoudra tous nos maux en diminuant le chômage et en augmentant notre pouvoir d’achat, il est bon de s’interroger sur les fondements de telles assertions. Quand, enfin, notre modèle de société se caractérise par le flot toujours croissant de monnaie en circulation, il serait sage de se demander : qu’est-ce donc que cette monnaie et d’où vient-elle ? Cet article a pour but de dissiper certaines idées reçues et de vous éclairer sur certaines réalités habilement dissimulées par une oligarchie de la finance prétentieuse, peu scrupuleuse, avide de pouvoir et de richesse...

I - La monnaie n’est pas créée par l’Etat

Contrairement à une idée largement répandue dans le public, la monnaie n’est pas créée par un organisme de l’Etat (autrement dit du peuple).

En effet, depuis le 1er janvier 1999, la Banque centrale européenne (BCE) s’est vu transférer les compétences des Banques centrales nationales (BCN) des Etats membres. La BCE et les BCN devenues ses sous-traitants forment le Système européen de Banques centrales (SEBC).

La BCE a le monopole d’émission de la monnaie fiduciaire, autrement dit des pièces et des billets de banque. C’est une institution indépendante selon le traité de Maastricht et elle ne peut en aucun cas accorder un découvert ni aucune autre forme de crédit “ aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publiques des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite” (article 104).

“L’objectif principal du SEBC est de maintenir la stabilité des prix”. Et : “Sans préjudice de l’objectif de stabilité des prix, le SEBC apporte son soutien aux politiques économiques générales dans la Communauté, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de la Communauté, tels que définis à l’article 2” (article 105, paragraphe 1, du Traité). La Communauté se donne pour objectifs d’obtenir un niveau d’emploi élevé et une croissance durable et non inflationniste (article 2 du Traité sur l’Union européenne).

Autrement dit, l’Etat français doit financer son déficit en vendant aux organismes privés et à quelques riches investisseurs des bons au trésor. Il s’agit ni plus ni moins de prêts remboursables à plus ou moins long terme et auxquels sont associés des intérêts comme pour n’importe quel prêt contracté par une entreprise ou un particulier. Les détenteurs de ces bons au trésor sont donc les créanciers de l’Etat.

II - Le processus de création monétaire

Comme on l’a dit au point précédent, la BCE a le monopole d’émission de la monnaie fiduciaire. Or, on sait bien qu’aujourd’hui la plus grande partie des transactions s’effectuent en monnaie scripturale (chèques, carte bleue, virements, etc.) qui est la forme dématérialisée de la monnaie. En 2006, par exemple, il y avait 7 387 milliards d’euros en circulation (agrégat M3 - bulletin n° 153 de la Banque de France, septembre 2006) dont seulement 552 milliards d’euros de pièces et de billets.

Mais alors comment sont créés les 6 835 milliards d’euros de monnaie supplémentaire ?

Ce sont les banques privées qui créent cet argent par l’intermédiaire du crédit. Certains feront appel ici à une deuxième idée reçue pour se rassurer : “c’est l’épargne qui permet le crédit”.

Malheureusement non, le crédit n’est nullement limité par la valeur des dépôts effectifs dans une banque, comme on pouvait le lire dans un opuscule édité en 1971 par la Banque de France, La Monnaie et la Politique monétaire : “Les particuliers - même paraît-il certains banquiers - ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer de la monnaie ! Pour eux, une banque est un endroit où ils déposent de l’argent en compte et c’est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n’est pas conforme à la réalité, car ce sont les crédits qui font les dépôts”.

Alors, comment ça se passe ?

Disons que vous avez besoin de 15 000 euros pour acheter une nouvelle voiture. Vous allez voir votre banquier qui n’a qu’à inscrire la somme sur votre compte, après vous avoir fait signer quelques papiers, vous engageant à lui rembourser le capital qu’il vous a prêté plus les intérêts convenus sous peine de saisie de vos biens. La monnaie est créée par un simple jeu d’écriture. Le banquier porte à l’actif de son bilan une créance de 15 000 euros et au passif les 15 000 euros qu’il vient de mettre sur votre compte.

Vous pouvez noter que le banquier n’a pas créé les intérêts qu’il vous demande de payer, comme nous le verrons plus loin. Si vous parvenez à rembourser votre prêt, les 15 000 euros disparaîtront de la masse monétaire. C’est pourquoi on qualifie ce type de monnaie de temporaire ou encore de “monnaie de crédit”. Seuls resteront les intérêts que vous aurez versés (souvent équivalents voire bien supérieurs au montant emprunté) et qui représentent la rémunération du banquier pour avoir créé de l’argent à partir de rien. Incroyable mais vrai, désolé.

La seule chose qui permette de limiter l’octroi par les banques de ce type de crédit est une règle prudentielle qui dit qu’une banque ne peut prêter qu’à hauteur de 98 % des dépôts qu’elle détient. Mais il faut savoir que parmi ces dépôts une bonne partie provient de crédits accordés par d’autres banques à leurs clients, selon le même procédé douteux décrit ci-dessus.

III - Le problème des intérêts

Nous avons expliqué que la monnaie n’existait aujourd’hui que sous forme de crédit et donc de dettes. Ni l’euro ni le dollar ne sont gagés sur l’or.

Imaginez un instant que tous les citoyens du monde, las de toutes leurs dettes, décident de les régler toutes en même temps. Eh bien, on peut en déduire alors qu’il n’y aurait plus de monnaie du tout !

En réalité, et c’est ça le plus incroyable, il est impossible de régler toutes les dettes puisque aucune banque n’a créé la monnaie nécessaire pour régler les intérêts demandés...

Commencez-vous à comprendre ?

Il est mathématiquement impossible de payer toutes les dettes car pour cela il faudrait plus de monnaie qu’il n’en a été mis en circulation ! Voilà la vraie raison d’être de la doctrine de la croissance. Nous devons créer toujours plus de crédits afin de pouvoir rembourser les intérêts. Mais en créant ces crédits nous engendrons de nouveaux intérêts qu’il faudra payer en faisant de nouveau crédits et ainsi de suite. C’est une spirale sans fin...

L’intérêt est la cause principale de l’inflation, puisque avec un crédit à 5 % par an par exemple, c’est le double de la somme empruntée qui doit être remboursée sur quinze ans, par le jeu des intérêts composés. L’intérêt est le premier responsable de la pauvreté dans le monde et de l’élargissement de la fracture sociale. Sachez que les prix que vous payez sont constitués à 40-45 % du seul poids des intérêts, comme l’ont mis en évidence dans leurs études Magrit Kennedy et Ralph Becker (vraisemblablement 30-40 % aujourd’hui), vous pouvez imaginer la somme colossale qui est transférée du monde de l’économie réelle au monde financier.

A l’origine les intérêts servaient à rémunérer les épargnants dont les dépôts permettaient d’effectuer les prêts, le banquier se payant grâce à la différence des taux. Mais, dans le contexte actuel, étant donné la façon dont la monnaie est créée, cela n’est plus justifié.

La société civile doit prendre conscience de cette situation aberrante, étudier sérieusement la question et réclamer la fin de ces privilèges absurdes.

Plus le temps passe et plus la finance internationale, avec un cynisme effrayant, s’accapare les vraies richesses du monde (les réserves minières, l’eau, la terre, les biens immobiliers et, depuis peu, les êtres vivants...) qu’elle achète avec de la monnaie de singe !

“Je crois que des institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos privilèges que des armées institutionnelles. Déjà ils ont élevé au sommet une riche aristocratie qui a défié le gouvernement. Le pouvoir d’émission devrait être pris aux banques et redonné au peuple à qui il appartient.

Si les Américains permettent un jour aux banques de contrôler l’émission de leur monnaie, d’abord par l’inflation et ensuite par la déflation, les banques et les sociétés qui grandiront autour d’eux priveront le peuple de toute propriété jusqu’à ce que leurs enfants se réveillent sans abri sur le continent de leurs pères.”

Thomas Jefferson, 3e président des Etats-Unis, lettre au secrétaire du Trésors Albert Gallatin (1802)

IV - Que peut-on faire ?

Pour commencer, il faudrait faire l’effort de comprendre. Les économistes prétendument experts ont bon ton de dire que tout cela est tellement compliqué qu’un non-initié ne saurait s’y retrouver. C’est une façon de dissimuler ce qui se cache derrière ce système économique d’un autre âge. Il nous faut une refonte du système économique.

Et, pour commencer, les citoyens doivent reprendre le pouvoir de création monétaire, cédé par nos “représentants” aux puissances financières alors que la monnaie est et doit rester au service du peuple. La quantité d’argent injecté dans l’économie doit être proportionnelle à l’indice de croissance, qui correspond à la valeur cumulée des biens et services échangeables dans la zone concernée. Actuellement seulement 5 % des transactions mondiales correspondent à l’échange de biens économiques réel. Le reste correspond à la spéculation boursière...

Selon A.-J. Holbecq : “Toute la monnaie nécessaire au développement de l’économie doit être produite par la BCE et confiée contre intérêts aux banques commerciales qui la distribueront aux emprunteurs en faisant payer leur travail et expertise par des honoraires. Et tous les intérêts de toute la monnaie créée dans le passé par les banques commerciales et par la BCE doivent revenir aux États de la zone euro et donc à la population... C’est certainement plus de 350 milliards d’euros par an”.

Un nouveau krach planétaire surviendra bientôt en raison de la chute programmée du cours du dollar qui, je le rappelle, sert actuellement de monnaie de réserve internationale. Ce sera le moment d’exiger de nos élus une refonte complète du système monétaire pour qu’il soit vraiment au service de l’économie et non plus l’instrument de pouvoir d’une minorité de nantis.

La démocratie restera un vœu pieu si les citoyens se laissent désinformer.

Prenez votre destin en main : informez-vous !

La liberté est à ce prix...


* ex nihilo : expression latine signifiant à partir de rien.


Références : Maurice Allais, Irving Fisher, J.-M. Harribey, Denis Clerc, A.-J. Holbecq entre autres... Merci à l’équipe de fauxmonnayeurs.org à qui j’ai emprunté quelques passages. Un grand merci à A.-J. Holbecq pour ses commentaires éclairés.



116 réactions


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:46

      À VincentV

      Votre commentaire du 8/04 11 :17 sur l’or. N’espérez pas seulement que j’en conviens, cela ne m’a jamais échappé !

      Le suivant, sur les bons du trésor. Merci de m’explique ce que sont les bons du trésor. Vous m’expliquez que c’est un bout de papier signé par l’état reconnaissant avoir reçu un montant de monnaie qu’il promet de rembourser plus tard. Mais la planche à billets, c’est pareil. Les billets sont comme les bons du trésor, un bout de papier signé par l’état ou ses sbires disant qu’avec lui on peut payer les autres. La différence, c’est que ce n’est pas l’état qui le rembourse, mais les autres. Dit autrement, les bons du trésor se retrouvant dans les dossiers de la Banque centrale qui a émit de la monnaie pour les acheter, peu importe à qui, c’est bien l’ordre de mettre en route la planche à billets.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:47

      À l’auteur, Crazy Horse, votre réplique du 8/04 12 :11

      Une heure de réflexion, et la moutarde vous est montée au nez. C’est le dérapage incontrôlé. Comme je ne suis pas du tout convaincu que vous êtes un manipulateur démoniaque ou un inculte chronique (dans ce cas, je n’aurais pas mis de commentaires sous votre article), et comme j’aime qu’on se défende vigoureusement, je peux peut-être passer. « Ira brevis furor est » .

      Sur les bons du trésor, voyez ma réponse à VincentV.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:48

      À Pakway, 8/04 10 :35

      Sur les bons du trésor : oui, vos clients vous achetaient des bons du trésor, qu’ils déposaient peut-être chez votre banquier jusqu’à leur remboursement par le trésor. Là, ce n’est pas la planche à billets qui alimentait les caisse du trésor, mais l’épargne de votre client, OK. Mais les bons revendus par vos clients pour se renflouer, ou même pris par votre banque sans trouver à les refiler à des clients, où sont ils passés ? Si les autres banques ne les prenaient pas pour leurs clients, ils se retrouvaient à la Banque centrale auprès de laquelle la banque se renflouait. C’est là où fonctionnait la planche à billets.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:49

      À l’auteur, Crazy Horse, votre réplique du 8/04, 12 :41

      Ah, la rage n’est pas encore retombée, passons.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:50

      À l’auteur, Crazy Horse, votre réplique du 8/04, 13 :53

      Bon, ça s’est un peu calmé, mais ce n’est pas encore tout à fait ça.

      Vous êtes sur la bonne voie, en vilipendant ceux qui se font complices du système, et vous êtes courageux de vous placer dans la minorité qui le refuse. Voyez ici et ailleurs les invectives et même les insultes qu’on m’envoie.

      S’émanciper, c’est depuis sa sortie des cavernes que l’être humain s’y emploie. Il s’est fantastiquement émancipé des contraintes de la nature, mais il n’a fait que tomber de Charybde en Scylla en voulant s’émanciper des despotes. Moi aussi, je me demande s’il y parviendra un jour. Il n’y parviendra certainement pas en s’attaquant à des leurres. Il faudrait d’abord que pendant plusieurs générations, il s’émancipe des éducateurs publics !

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:51

      À Pakway, 8/04 14 :06

      Allez dire ça aux entrepreneurs ! Ah, si vous saviez avec quelle force je le leur ai dit, les aidé à le faire et à être eux-mêmes le loup des banquiers ! Ils appréciaient énormément mes conseils et mon assistance.

       


    • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 22:52

      À jetudie, 8/04 14 :43

      D’abord, vous surestimez les capacités des politiques. Ce n’est pas volontairement qu’ils n’ont fait depuis une trentaine d’années que produire du chômage, ils en seraient incapables. C’est seulement parce qu’ils ne sont capables que de faire des choses absurdes.

      Ensuite, je complimente votre comportement : Vous procurer le nécessaire pour survivre en flouant un banquier plutôt qu’en dévalisant un voisin.

       


    • jetudie jetudie 9 avril 2008 10:49

      Monsieur Verhille,

      Vous me reprochez de surestimer les politiques. Vous savez quoi ? Il ne faut jamais sous-estimer ses ennemis qu’ils soient proches ou lointains, sans cela, c’est une erreur tactique (non pas que j’adore revêtir cette posture mais tout simplement que je ne l’ai pas choisi).

      Et je vous donne raison à moitié, il vaut mieux passer pour un incompétent que pour un cynique qui sait délibérément ce qu’il fait (tel un mec qui tue et se fait passer pour un fou pour obtenir la clémence). Pour le chômage, quand je vous dis NAIRU, je ne l’ai pas inventé, c’est une règle capitaliste institué depuis des années au sein de la République Française....Renseignez-vous, les gens qui en parlent sont loin d’être des imbéciles....C’est un fait et vous ne pourrez pas le dénigrer,cette règle existe bel et bien....(C’est d’ailleurs pour cette raison que la lutte contre le chômage est devenu le principal objectif du programme d’un politique. Evidemment, aucun politique n’a le pouvoir de lutter réellement contre cette mesure qui permet de faire travailler les gens plus par peur de perdre leur boulot, et ça marche : les profits n’ont jamais été aussi énormes !!!) Le bâton dans le cul sans la carotte ? Il paraît que les hommes finissent par adorer leur bourreau.... 

      Moi, Monsieur Verhille, je ne croie pas béatement, je n’attends pas qu’on vienne me bercer le soir dans mon lit et qu’on me dise que tout ira mieux demain. (on est pas chez les bisounours, faut arrêter de nous infantiliser à tout bout de champ) et surtout.... je ne sous-estime pas les politiques. Normal, d’accéder à cette fonction n’est pas réservé à tout le monde. Quoiqu’ aujourd’hui si je voulais trouver un De Gaulle, mes recherches s’avéreraient certainement infructueuses...

      Comment faire pour que les gens ne voient pas la réalité ? On met des gens idiots et incultes au pouvoir et on fait croire à la plèbe que la fonction présidentielle est accessible à tous....Du coup, des Sarko je vous en trouve cinq dans ma rue et hop ! y’a plus de politique..L’art de faire rêver les pauvres est le meilleur outil de manipulation : j’ai nommé "L’idiocratie ". Nous y sommes....Tout ce que se dit dans les médias n’a absolument aucune espèce d’importance et reste dans le secondaire....Est-ce que qu’on se souciait de la femme de de Gaulle ? Je ne crois pas...C’est l’homme qui nous importait....S’il n’est plus désormais, nous sommes en flagrant délit de désaveu vis-à-vis de nous mêmes.... 


  • Roland Verhille Roland Verhille 8 avril 2008 23:05

    Parkway, : « expliquez-nous pourquoi le système se casse la figure ».

    Vous n’avez pas lu mes propos sur le dopage de l’économie voulue par les politiques depuis deux ou trois décennies par injections de monnaie dépassant les besoins de l’économie, cet excès de monnaie sans emploi dans des opérations économiques allant inévitablement dans les mains des spéculateurs tâchant d’en tirer profit ? Je suppose que vous comprenez les conséquences néfastes de pareilles activités spéculatives.

     


    • Francis, agnotologue JL 9 avril 2008 10:25

       

      Partant de l’hypothèse que l’Etat et les banques c’est la même chose, Verhille démontre que les bons du Trésor et la planche à billet c’est pareil. Dans ses démonstrations, il nie la différence entre un Etat qui dispose du droit de battre monnaie et une banque centrale indépendante du pouvoir politique.

      D’un certain point de vue, macroscopique peut-être, ce n’est pas faux : dans un cas comme dans l’autre il y a des spéculateurs qui en tirent profit. Mais cela présuppose que l’on accepte le principe que la fin justifie les moyens.

      Là où il y a tromperie c’est que cet amalgame lui sert à conclure qu’il y a trop d’Etat, ce qui est évidemment un sophisme éhonté. En prétendant que l’Etat et les banque c’est la même chose, il rejette tout le mal sur l’Etat, ALORS QUE CE SONT LES BANQUES qu’il convient de contrôler. La thérapeutique de Roland Verhille c’est de l’homéopathie à dose massive : soigner le mal par encore plus de mal.


  • Roland Verhille Roland Verhille 9 avril 2008 10:58

    Pas un seul de ceux qui me couvrent d’invectives ne m’a montré où et en quoi j’aurais commis une erreur d’analyse qui aurait fait de moi un agent de la désinformation. Je n’ai jamais prétendu être un surhomme à l’abri d’une erreur, mais je ne me laisse pas impressionner par ceux qui y nagent en voulant m’y attirer. Il faut les laisser à leur bonheur comme on y laisse l’idiot du village chez des gens civilisés.


    • Francis, agnotologue JL 9 avril 2008 11:03

      Il n’y a pas plus aveugle que celuiqui ne veut pas voir, je vais donc essayer une fois encore :

      "Partant de l’hypothèse que l’Etat et les banques c’est la même chose, Verhille démontre que les bons du Trésor et la planche à billet c’est pareil. Dans ses démonstrations, il nie la différence entre un Etat qui dispose du droit de battre monnaie et une banque centrale indépendante du pouvoir politique.

      D’un certain point de vue, macroscopique peut-être, ce n’est pas faux : dans un cas comme dans l’autre il y a des spéculateurs qui en tirent profit. Mais cela présuppose que l’on accepte le principe que la fin justifie les moyens.

      Là où il y a tromperie c’est que cet amalgame lui sert à conclure qu’il y a trop d’Etat, ce qui est évidemment un sophisme éhonté. En prétendant que l’Etat et les banque c’est la même chose, il rejette tout le mal sur l’Etat, ALORS QUE CE SONT LES BANQUES qu’il convient de contrôler. La thérapeutique de Roland Verhille c’est de l’homéopathie à dose massive : soigner le mal par encore plus de mal."

       


  • jetudie jetudie 9 avril 2008 14:56

    Monsieur Verhille,

    Vous me reprochez de surestimer les politiques. Vous savez quoi ? Il ne faut jamais sous-estimer ses ennemis qu’ils soient proches ou lointains, sans cela, c’est une erreur tactique (non pas que j’adore revêtir cette posture mais tout simplement que je ne l’ai pas choisi).

    Et je vous donne raison à moitié, il vaut mieux passer pour un incompétent que pour un cynique qui sait délibérément ce qu’il fait (tel un mec qui tue et se fait passer pour un fou pour obtenir la clémence). Pour le chômage, quand je vous dis NAIRU, je ne l’ai pas inventé, c’est une règle capitaliste institué depuis des années au sein de la République Française....Renseignez-vous, les gens qui en parlent sont loin d’être des imbéciles....C’est un fait et vous ne pourrez pas le dénigrer,cette règle existe bel et bien....(C’est d’ailleurs pour cette raison que la lutte contre le chômage est devenu le principal objectif du programme d’un politique. Evidemment, aucun politique n’a le pouvoir de lutter réellement contre cette mesure qui permet de faire travailler les gens plus par peur de perdre leur boulot, et ça marche : les profits n’ont jamais été aussi énormes !!!) Le bâton dans le cul sans la carotte ? Il paraît que les hommes finissent par adorer leur bourreau.... 

    Moi, Monsieur Verhille, je ne croie pas béatement, je n’attends pas qu’on vienne me bercer le soir dans mon lit et qu’on me dise que tout ira mieux demain. (on est pas chez les bisounours, faut arrêter de nous infantiliser à tout bout de champ) et surtout.... je ne sous-estime pas les politiques. Normal, d’accéder à cette fonction n’est pas réservé à tout le monde. Quoiqu’ aujourd’hui si je voulais trouver un De Gaulle, mes recherches s’avéreraient certainement infructueuses...

    Comment faire pour que les gens ne voient pas la réalité ? On met des gens idiots et incultes au pouvoir et on fait croire à la plèbe que la fonction présidentielle est accessible à tous....Du coup, des Sarko je vous en trouve cinq dans ma rue et hop ! y’a plus de politique..L’art de faire rêver les pauvres est le meilleur outil de manipulation : j’ai nommé "L’idiocratie ". Nous y sommes....Tout ce que se dit dans les médias n’a absolument aucune espèce d’importance et reste dans le secondaire....Est-ce que qu’on se souciait de la femme de de Gaulle ? Je ne crois pas...C’est l’homme qui nous importait....S’il n’est plus désormais, nous sommes en flagrant délit de désaveu vis-à-vis de nous mêmes.... 


    • Roland Verhille Roland Verhille 9 avril 2008 17:49

      à jetudie,

      Sincèrement, pour le NAIRU que vous croyez être une loi, ou un règle de conduite de certains, étudiez cela d’un peu plus près, car vous n’y êtes pas du tout. Je ne vous en dit pas plus, car à vos yeux mon crédit est bien maigre. Tâchez de trouver des gens sérieux.


  • gdm gdm 11 avril 2008 10:00

    @Crazy Horse

    Lorsque vous tentez d’expliquer le mécanisme de la creation monétaire, vous dites qu’en echange d’un pret, le banquier vous fait signer qq papiers. Le ton de votre propos est de minimiser l’importance économique de ces "papiers". Or ces "qq papiers" sont des créances. Or une créance est une marchandise, qui a une valeur. Une créance s’achète et se vend. Le banquier fonde sa creation monétaire sur la valeur des créances qu’il possède. La limitation de la creation monétaire est limité par la valeur de la masse des créances possédées par la banquier. Le ratio cooke impose au banquier de posséder 8% de plus que la valeur des créances qu’il possède.

    Pour un banquier, la creance sur l’emprunteur a plus de valeur que les billets de banques pretés. Sinon, la banquier ne preterait pas si ce n’était pas dans son interet. Le pret bancaire est une activité commerciale qui dégage un profit commercial.

    Le mot "créance" n’apparait pas dans votre article. Or c’est la créance est la clé de voute de tout système monétaire moderne.

     


  • Izabella 15 août 2017 16:06

    Sur le sujet, il y a le très bon livre « Création monétaire : Le tour de magie dévoilé », disponible gratuitement à l’adresse suivante : https://www.fichier-pdf.fr/2017/08/11/creation-monetaire-cours/preview/page/1/


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