mardi 28 avril 2020 - par hugo BOTOPO

L’HYDRE de la DETTE PATAUGE, de nouveau, dans les MÉNINGES LIQUÉFIÉES des POUVOIRS

La DETTE publique gonflée pour secourir en 2008/2009 les banques contaminées par "subprimevirus" avait disparu des préoccupations des médias du fait d'un regain de croissance économique, de réductions des déficits publics et de forte baisse des taux d'intérêts. PATATRAS, la pandémie a fait plonger les bourses financières de plus de 30% : les banques qui avaient "investi ou spéculé" avec une grande partie des fonds obtenus par le QE, ont vu leurs cours s'envoler puis s'écrouler, jusqu'à -50%. La BCE, la mère des banques de l'Eurogroupe, et les gouvernements en charge des économies nationales "confinées" mitonnent des solutions de sauvegarde des banques et de relance des activités économiques avec des bouquets d'emprunts portant les DETTES nationales à des niveaux si vertigineux que l'on n'ose évoquer les modalités des remboursements. L'Europe de Maastricht et des traités ultérieurs, en pleine déconfiture, joue sa survie en se retranchant derrière des éléments de langage convenus. L'Allemagne, dans son égoïsme prédateur va-t-elle faire éclater l'UE ou, avec sincérité et solidarité partagée, va-t-elle se sauver dans l'Union ?

Si les pays de l'UE ne veulent pas s'enfoncer dans une grande dépression mortifère et suicidaire, ils doivent négocier avec leurs banques centrales, surtout avec la BCE pour les pays de l'Eurogroupe, des créations de liquidités, de monnaie, non pas seulement pour indemniser les victimes économiques des confinements, mais sutout pour financer des activités nouvelles complémentaires et créatrices d'emplois, pour retrouver une autonomie, une sécurité, dans les domaines essentiels de la santé : alimentation de qualité (bio sans pollutions) (sans la multitude d'additifs, de sucres...) atmosphère saine sans polluants, eaux de surface et des nappes naturellement potables, systèmes de soins performants accompagnés de "réserves de moyens" (médicaments, équipements, lits, locaux, personnels mobilisables en réserve sanitaire). En complément, les politiques liées aux consommations d'énergies doivent être reformulées pour les logements (isolations et économies de chauffage), ainsi que les politiques des transports (efficacité énergétique, pollutions sonores et atmosphériques (gaz et particules),  les nouvelles relations au travail (réseaux de télecommunications et logements adaptés au télétravail de masse, nouvelles répartitions des unités de production, à taille humaine) et les politiques de l'enseignement et de la formation professionnelle.

 

Les propositions en cours de la BCE, de l'Eurogroupe ou de l'UE

Les formules financières d'emprunts actuellement envisagées via le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) ou via des emprunts souscrits par la Commission de Bruxelles, par des banques ou organismes spécialisés (BPI, BEI...) en passant par les marchés financiers mondiaux, ne sont pas viables et n'apportent rien de plus que les emprunts nationaux actuels (hors un petit effet sur les taux). La formulation des "coronabonds" où tous les pays de la zone euro seraient solidaires pour les remboursements (en cas de défaillance d'un bénéficiaire) est refusée par l'Allemagne (avec les Pays-Bas en porte-parole) : l'Allemagne refuse toute solution qui ne maintiendrait pas ses énormes avantages qu'elle a aquis sur le dos de ses voisins et partenaires depuis des décennies. Il serait enfin temps qu'elle renonce à ce scandaleux PACTOLE.

Les 750 Md€ débloqués par la BCE en QE "assoupli", (le 19 mars 2020) en complément des 20 Md€ mensuels depuis décembre 2019 et des 120 Md€ débloqués le 12 mars 2020 pour cause de coronavirus, ne sont que des mesures d'assainissement du bilan des banques, la BCE acceptant en garantie des titres d'emprunts de moindre qualité et même des obligations pourries ou décotées, d'états (Grèce incluse), d'entreprises en difficulté... Toutes ces dispositions sont au bénéfice des banques pour qu'elles se remettent de leurs erreurs systématiques de gestion spéculatives. Si une entreprise titulaire d'un prêt racheté par la BCE fait faillite, cette dernière absorbera l'ardoise et la banque ne sera pas concernée. Par contre, si ce sont des entreprises titulaires de prêts garantis par l'état qui font faillite, les prêts ne seront pas annulés et resteront inscrits sur les comptes publics de cet état : merci la BCE, les états n'avaient qu'à ne pas garantir les prêts !! Pour rappel et pour confirmation, les 2600 Md€ débloqués entre le 22 janvier 2015 et le 31 décembre 2018 par la BCE sous la forme de QE (rachat de titre de bonne facture, Grèce exclue), (avec prolongations à rythme réduit en 2019), transfère les emprunts/obligations d'états des banques privées à la BCE, les états étant tenu de verser les intérêts et de rembourser le capital à l'échéance  : quitte pour cela à emprunter de nouveau auprès des banques !

Comme l'on ne sait pas quels types de bénéficiaires (états, entreprises, organismes, banques.. ;) seront conernés par les eurobonds on peut comprendre la réticence allemande pour s'engager en garantie de dernier recours. La BCE se contente de protéger les banques sous son autorité et sa protection. Elle agit aussi sur les différents taux de base pour protéger l'euro et éviter aux économies de l'Eurogroupe de sombrer dans la déflation ou dans l'inflation excessive. La santé financière des états, les équilibres financiers et économiques entre les états de l'Eurogroupe ne sont pas "encore" dans ses attributions.

Les comportements systémiques des véritables banques centrales

Pour la FED, la banque d'Angleterre (BoE), la banque du Japon (BoJ), la banque de la Chine (Banque centrale de la république populaire, PBC ou PBOC), une mission principale est d'échanger des devises : par exemple, un exportateur national chinois présente ses avoirs en $ ou€ à sa banque centrale qui lui délivre de la monnaie nationale en échange pour payer ses employés, ses charges, ses fournisseurs, ses impôts et taxes et ses bénéfices. La banque centrale crée si besoin de la monnaie nationale en cas de manque dans ses caisses. C'est ainsi que la PBOC crée, chaque année, des masses de yuans correspondant à la masse énorme d'excédents commerciaux chinois (200 Md$/an). La PBOC se chargeant de "placer" la grande masse de devises accumulées sur les marchés financiers étrangers, en particulier sur les Bons du Tresor US.

À ce stade, la BCE fait de même avec la masse d'excédents commerciaux de l'Allemagne sur les USA (50 Md$/an), en les transformant en euros. Mais au lieu de placer les $ accumulés, elle laisse le soin aux entreprises de placer directement lune partie des $ aux USA ou sur les marchés financiers, car ces 50 Md$ ne sont qu'une partie des excédents commerciaux (>200 Md€/an) de l'Allemagne, ces excédents étant la base de l'épargne de la maison Allemagne en tant que différence entre les ventes et les achats, entre la production de biens et services et la consommation au sein du pays.

Au sein des pays de l'Eurogroupe, la BCE n'intervient pas dans les échanges commerciaux entre les entreprises des pays car ils sont tous libéllés en € : les pays déficitaires s'appauvrissent et les pays excédentaires s'enrichissent selon les déficits ou excédents de leur balance commerciale. Ainsi, hors les pays-Bas avec lesquels la balance allemande est déficitaire de quelques Md€/an (dus au fait que une grande partie des importations allemandes de pétrole se fait via Rotterdam avec du raffinage sur place et est comptabilisée en fourniture des Pays-bas !) tous les pays de l'eurogroupe ont une balance commerciale déficitaire avec l'Allemagne, au total, de plus d'une grosse centaine de Md€. Tous ces pays s'appauvrissent, leurs ressources baissent au niveau des entreprises et aussi des états : dans la grande centaine de Md€/an d'achats de biens et services allemands, il y a une part d'une bonne trentaine de Md€/an qui correspondent aux cotisations sociales versées aux organismes allemands de protection sociale et une part de taxes et impositions publiques ; les pays acheteurs/consommateurs ne touchant que la TVA, (taxe sur la consommation), leurs consommateurs en faisant le choix d'un "échange" fortement déséquilibré sont doublement punis car ils devront subir une majoration compensattoire de leurs prélèvement sociaux et de leurs impots (sous la contrainte des critères de Maastricht et sous les injonctions allemandes) et devront assumer des prélèvements supplémentaires pour subvenir à la survie des chômeurs !

Les diverses banques centrales -à l'exclusion de la BCE- financent en partie et directement les budgets publics des états sans passer par les marchés financiers. Aux USA, la part de la dette publique -dont le remboursement est systématiquement repoussé- atteignait environ le tiers de la dette publique totale (avant les 1,5 à 2 milliers de Md$ votés aux USA pour lutter contre la crise du coronavirus, et un déficit public fédéral attendu de 3700 Md$ soit 18,9% du PIB). Pour le Japon, la dette totale s'éleve à 250% du PIB, dont près de 2000 Md$ de dettes qui est "financée" par la BoJ. La Banque d'Angleterre (BoE) continuera de financer les besoins gouvernementaux pour lutter contre la crise en cours et pour relancer la machine économique. Pour ces trois nations, il ne sera jamais question de rembourser les "dettes" ainsi créées. Pour la Chine, dont le gouvernement met en place des financements pour atténuer les effet de la crise et pour relancer l'économie nationale il n'est pas question d'une augmentation d'impôts qui aggraverait la situation présente. Alors la PBOC qui sait si bien créer de yuans pour "payer " la grande masse des excédents commerciaux" et pour participer aux financements de grands équipements (trés grand réseau férré à grande et très grande vitesse (60 000 km), grands barrages (3 gorges), grand canal d'interconnexion entre les grands fleuves), va créer, ab nihilo, toute la monnaie nécessaire pour créer des richesses à grande durée de vie et non pas pour financer la consommation de chômeurs improductifs.

 

Les impératifs de la BCE pour éviter l'implosion de l'eurogroupe et donc pour sa survie !

Pour que l'Eurogroupe et l'UE restent viables économiquement et fnancièrement, il est impératif que la BCE soit dotée de tous les attributs et pouvoirs d'une vraie Banque Centrale et ne se contente pas de son rôle de supervision des banques européennes et de fixateurs des différents taux de base. La BCE doit pouvoir financer les états, directement, avec des restrictons définies par l'Assemblée de ses états-actionnaires et administrateurs :

- La BCE doit pouvoir financer des programmes partagés par tous et liés à la transition énergétique (avec réduction des émissions de gaz à effet de serre), tels les isolations complètes de tous le batiments chauffés (habitations, bureaux, entrepots, usines...) et l'amélioration énergétique des systèmes de transports, de production industrielle et de production agricole.

- la BCE doit aussi financer les programmes liés à la protection des citoyens, en particulier de leur santé depuis les produits de leur alimentation, sains et non pollués jusqu'aux dispositifs de soins curatifs dans les établissements de santé, par la fourniture de médicaments adaptés à leur cible médicale et la fourniture et le développement de vaccins.

- La BCE doit enfin pouvoir participer aux financements des dispositifs de lutte contre le effets du réchauffement climatique, à savoir contre les conséquences des inondations, des sécheresses, des nombreux cataclismes, et pour la protection de la biodiversité terrestre et marine.

Critères de participation aux financements et de remboursements :

A priori, les financements purement sociaux sont à prendre en charge par les états et par la Commission de Bruxelles. Les couvertures, les garanties d'emprunts devraient dès maintenant être clairement définies : par exemple la durée des emprunts et les taux devraient résulter de négociations entre les banques, les entreprises et l'organisme garantissant les prêts en cas de défaillance : un taux faible (1 à 2%) avec des remboursements étalés sur une assez longue période (10 à 30 ans) devraient permettre aux entreprises de repartir tout en dégaeant des bénéfices imposables et des dividendes.

Les financements des programmes phares ci-dessus, assurés en partie (50%) ou en totalité par la BCE devraient être à taux nul et sur de longues durées (20 à 50 ans) ; une commission de 1 à 2% sur les annuités de remboursement pourrait être incluse au bénéfice de l'organisme gestionnaire assurant la perception des annuités. Lorsqu'il y a un financement partagé avec les états ou des collectivités territoriales, cette participation devrait être sous la forme de subventions.

 

Sélection et/ou choix des programmes à financer par la BCE

La sélection est liée au bénéfice escompté pour les populations nationales, européennnes et mondiales. Parmi les programmes déjà engagés mais à un rythme insuffisant citons :

-1- La transformation des exploitations agricoles en fermes agrobiologiques et à permaculture : les programmes en cours ont un financement limité (reconversion et mise en service) ne répondant pas aux besoins. Un programme de plusieurs dizaines de Md€ permettrait de créer des centaines de milliers d'exploitations viables employant plus d'un million de personnes. Les retombées en terme de cotisations sociales (maladies, retraites, chômage) et de réduction du chômage seraient importantes. En outre, une alimentation bio saine sans pesticides, sans additifs chimiques est à la base d'une bonne santé, naturelle et équilibrée, physique et aussi psychique : d'où une amélioration des conditions de vie et une réduction des déficits sociaux. Après 5 ans l'exploitation agricole biologique est viable et dégagera des recettes en charges sociales, en taxes et impositions. Le financement serait soit à100% de la BCE sans remboursements, soit un mixte avec des fonds européens (PAC)

-2- L'isolation de tous les logements et locaux chauffés, bien au-delà du minuscule programme d'isolation des combles des maisons particulières (à l'exclusion des immeubles), avec l'isolation des baies vitrées, des murs, des combles, des plafonds de caves et garages (en partie basse des logements), concernerait une dizaine de millions de logements et autant (en m2) pour les bureaux et autres locaux professionnels. Là encore c'est quelques centaines de Md€ de travaux à effectuer en quelques années (5 à 10 ans). Et la création de plusieurs centaines de milliers d'emplois (pour la France). Du fait que les travaux vont dégager des réductions de dépenses d'énergies (électricité, fioule, gaz, bois), la durée de remboursement doit être telle que l'annuité reste inférieure aux économies réalisées annuellement. La fourniture et la pose de doubles vitrages étant onéreuse, les durées globales d'ammortissement des prêts (pour toutes les isolations et les programmmations/régulations) pourraient atteindre entre 30 et 50 ans ! La gestion des remboursements incombant aux syndics et organismes HLM.

Pour les propriétaires particuliers, en cas de vente du logement ou de l'immeuble, les restes à rembourser à la BCE seraient prélevés sur le montant de la transaction.

-3- Les transformations en biogaz (et compost) de déchets agricoles, de lisiers d'élevage, de produits fermentescibles ménagers et industriels seraient aussi éligibles à des financements de la BCE, avec des remboursements étalés sur la durée de vie des installations (20 à 50 ans).

-4- Les travaux forestiers, agricoles et en zone urbanisée pour améliorer l'infiltration des eaux de pluies dans les nappes phréatiques, pour adapter les cours d'eau et les surfaces de rétention aux crues et autres calamités climatiques, et aussi pour régénérer les qualités bilogiques des terres, seraient aussi éligibles au financement par la BCE. Il en est de même pour les protections des rives de fleuves, de rivages maritimes. Une grande partie des financements de la BCE ne devrait pas être remboursé, car de très grande utilité publique !

-5- Études et recherche en bactériologie et virologie positives  : actuellement tous les professeurs en virologie , bactériologie et maladies infectieuses, dont une faible partie intervient sur nos écrans TV, se préoccupent essentiellement des pathologies déclenchées par ces microorganismes et de la lutte contre les maladies induites. Depuis un siècle (Félix d'Hérelle en 1917) avec la découverte des virus bactériophages capables d'éliminer des bactéries pathogènes et donc "inventeur" de la "bactériophagothérapie", et plus récemment avec la découverte du rôle indispensable du "microbiome" avec ses milliers de milliards de bactéries dans le tube digestif, sur la peau et les muqueuses du corps humain, le rôle positif des bactéries sur la santé et sur la vie mérite autant d'attention et d'études que les rôles négatifs pathologiques. Et même des recherches préliminaires se penchent sur le "virobiome" comparable au microbiote, mais recelant 10 fois plus, en nombre, de virus dont les rôles restent à préciser. Déjà la phagothérapie est capable de lutter contre toute sorte d'infections bactériennes, même à bactéries multirésistantes aux antibiotiques ! Sa généralisation selon des protocoles à établir, devrait permettre d'une part, d'éviter un grand nombre d'amputations de membres infectés et d'autre part, de lutter contre les infections ou maladies nosocomiales qui en France font 9000 morts/an (environ 50 000/an en UE) avec des pathologies uniques ou avec des multipathologies (comme les morts de la grippe). En outre, il serait nécessaire d'étendre les études de protection par phagothérapie, aux différents élevages qui, aujourd'hui, en traitement curatif et/ou préventif, consomment de très grandes quantités d'antibiotiques, au point de transmette la résistance aus antibiotiques aux humains consommateurs ! Les grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux ignorent volontairement cette famille thérapeutique car les phages, ces virus tueurs de bactéries sont des éléments de la nature, non brevetables !! Évidemment, les études et les protocoles d'application sont à financer par la BCE, sans remboursements. Les laboratoires de cultures, de sélections et de mise à disposition des traitements par phagothérapie sont à financer par le système de santé public et privé.

-6- Un plan "Marshall" pour l'Afrique : ce plan avait un double but : reconvertir les usines "militaires" américaines (en leur évitant le chômage) vers des activités civiles (matériels agricoles (tracteurs, moissonneuses-batteuses...) et aider l'Europe à lutter contre la pénurie alimentaire causée par des exploitations agricoles ravagées par la guerre et trop peu mécanisée. La mécanisation agricole libérait des ouvriers, des bras pour la reconstruction des immeubles et des usines. Les "dons" n'ont pas été attribués aux paysans mais aux états qui ont vendu les équipements à leurs paysans (avec souvent des financements remboursables du Crédit Agricole). Comme l'Afrique est en train de développer le Covid-19, calamité qui se rajoute aux famines, à la surpopulation, ce continent a donc un grand besoin d'aides qui devraient être fournies sous la forme d'équipements, de matériels, comme pour le plan Marshall, en direct et surtout pas sous la forme de subventions, de donations en capitaux, qui seront captéés par les classes dirigeantes pour leurs intérêts personnels. Ce nouveau pan Marshall donnerait donc du travail aux Européens et des moyens physiques et technologiques de développement aux Africains.

 

CONCLUSION sur la VIABILITÉ de ces PROJETS

Aussi intéressantes et justifiées soient-elles ces propositions risquent de se heurter au "NIET" de l'Allemagne, pour énorme entorse aux critères de bonne gestion de l'UE. Ce n'est pas un "ce que je veux" de notre cher Président qui changera la donne. Il faut sortir du piège, du dilemne en se poitionnant sur un autre champ de bataille :

- les clauses et articles fondateurs de l'UE n'ont plus rien à voir avec celles solidaires et équilibrées, du marché commun à six et de la CEE. La Constitution, sous l'ingérence anglaise et anglo-saxonne, définit l'UE comme un espace économique de marché unique, de libre-échange, où règne une concurrence libre et "non faussée" pour la circulation des marchandises. La libre circulation des citoyens européens dans tous les pays de l'UE, pour le tourisme et le travail est instituée. En article complémentaire, les pays membres harmoniseront progressivement leurs réglementations sociales (conditions de travail, salaires minimum, protections sociales) et fiscales (impositions et taxes). Aucune harmonisation d'ampleur n'a été faite, chaque état voulant conserver ses avantages concurrentiels pour ses entreprises, et la libre concurrence "non faussée" reste naturellement FAUSSÉE par essence.

- la clause démocratique de libre circulation des personnes a été détournée dans son application à la circulation des travailleurs, de façon à fausser la concurrence. D'une part le Commissaire BOLKESTEIN voulait permettre à des travailleurs d'un pays d'aller offrir leur force de travail dans un autre pays, mais aux conditions de salaires et de protections sociales de son pays d'origine : cela permettait de ne plus se soumettre aux réglementations sociales du pays d'accueil, un Bulgare ou un Roumain se "vendant" initialement pour 200 €/mois, avec des charges sociales très réduites payées au pays d'origine ! Devant des oppositions syndicales et de patrons pour concurrence faussée, la directive a été fortement édulcorée, avec des réglementations correctives. Il n'en reste pas moins que cette directive corrigée a été encore détournée par des entreprises sans conventions collectives comme dans l'agro-industrie allemande où les salaires minimua n'existent pas, et où on trouve en encore des Bulgares travaillant plus de 40 heures par semaine, sans paiement des heures supplémentaires et pour 500€ /mois. D'autre part, les migrations de travailleurs avec installation permanente en Allemagne, sont à l'origine des déséquilibres budgétaires en faveur de l'Allemagne et endéfaveur des pays d'origine. L'Allemagne a transformé une forte baisse de sa natalité depuis le milieu des années 70 en un pactole budgétaire : La natalité qui dépassait le million/an dans les années 60 et descendu vers 650 000 , bien en dessous des décès. Les premiers effets ont été une baisse des effectifs dans les classes puis une fermeture de classes, d'écoles, de collège et de lycée. Avec une baisse de l'enveloppe budgétaire consacrée à la prise en charge des enfants. Puis vers les années 1995/2000 les manques de jeunes entrant sur le marché du travail a été largement compensée par de l'immigration de travailleurs déjà formés (et élévés) dans leur pays d'origine. Rien qu'entre 2000 et 2015 (avant l'aflux des réfugiés) c'est au rythme moyen de 350 000 /an que sont venus des travailleurs européens. L'immigration turque importante dès la fin de la guerre pour rebatir l'Allemagne détruite, est restée stable vers 1500 000 (entre 2000 et 2015) même avec une légère diminution. Ces travaileurs issus des pays européens ont été élevés et formés aux frais de leur pays d'origine : selon le niveau de formation les coûts -estimés selon les coûts fraçais ou allemands- pour le prénatal, les allocations familiales, la santé, les frais de cantine et de transports scolaires, de stade et de piscine, d'études et de formation professionnelle, et de réduction d'impôts par le quatient familial, et hors dépenses personnelles complémentaires des parents, vont de 200 000 € à 250 000€ par jeune immigré de travail ! En se contentant de la fourchette basse, l'Allemagne a ainsi fait une économie budgétaire de 70 Md€/an soit plus de 1000 Md€ entre 2000 et 2015. Cette économie a été faite sur le dos des pays d'origine, ces pays villipendés pour leur piètre gestion budgétaire !! Ces pays européens seraient bien avisés de crier haut et fort comme Margareth Thatcher "Y want my money back"  !!!

 

Donc en dehors de revoir les articles de la Constitution Européenne du fait de leur non application systèmatique, et des déséquilibres ainsi créés, il est impératif de revoir le mandat confié à la BCE pour lui donner toutes les prérogatives d'une Banque Centrale.



1 réactions


  • REMY Ronald REMY Ronald 1er mai 2020 20:57

    Bonjour.

    Merci pour cet article économique

    (long comme parfois les miens. Souvent inévitable).

    Grande incitation à contribuer à son enrichissement.

    .

    Pour l’heure, une grande inquiétude :

    Le précieux travail du commissaire Thierry Breton

    dont je faisais référence il y a quelques jours semble être sapé (taillé en pièces ?) par le Pays Bas et l’Allemagne. Des négociations vont se relancer la semaine prochaine autour de 1.000 Milliard € au lieu des 1.600 Millards € prévus dans son évaluation temporaire.

    .

    Conclusion évidente :

    Comment tenir un volant d’ambulance ou de camion de pompier avec 27 conducteurs au milieu de chacun des sinistres ou de chacune des crises.

    Et pourtant, un minimum d’unité et de coopération collective entre Etats est nécessaire. Je dirais plutôt VITAL. (le chacun pour soi est suicidaire)

    .

    Après cette crise (peut-être même pendant cette crise), il faudra sérieusement réfléchir au moyen de faire avancer des projets concrets sans que d’autres pays moins intéressés ne les sabotent.

    D’où notre projet d’Europe à géométrie variable

    , plus protectrice des Nations, plus transparente, plus démocratique, plus dynamique, plus efficace.

    D’où notre projet de crédits DTSL

    (pour se libérer une bonne fois pour toute du continuel pinaillage des allemands et des hollandais).

    Il y a du taf pour les ateliers de réflexion « En Marge » (en marge de tous les partis qui ont échoué jusqu’ici).

    Heureusement qu’il y a le web pour relier les bonnes volontés de manière trans-partis...


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