lundi 3 juillet 2017 - par Sylvain Rakotoarison

L’insincérité des comptes publics de la gestion Hollande

Le "professeur" Migaud a donné un blâme à la gestion Hollande : « Ce n’est pas la première fois que la Cour des Comptes ou son Premier Président observent des éléments d’insincérité dans la construction des prévisions de finances publiques. Elle l’a fait à plusieurs reprises, notamment dans le cadre de ses rapports sur l’exécution du budget de l’État. » (Didier Migaud, 29 juin 2017).



Peu de temps après son arrivée à Matignon, le Premier Ministre Édouard Philippe a commandé le 22 mai 2017 à la Cour des Comptes un audit des finances publiques. Cela devient presque rituel, lors de l’installation d’un nouveau quinquennat, de faire le bilan comptable du précédent et connaître les marges de manœuvre budgétaires et fiscales. Néanmoins, il aurait sans doute été rigoureusement pertinent qu’un tel audit-bilan fût réalisé avant l’élection présidentielle, et pas après, et que les candidats puissent le prendre en compte dans leurs (parfois folles) promesses.

Le Premier Président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud, est donc venu remettre le rapport de cet audit au Premier Ministre Édouard Philippe à Matignon le jeudi 29 juin 2017 à 14 heures (on peut télécharger le rapport ici). Et tout ce qu’on pourrait dire, c’est que la situation n’est pas très optimiste.

Les gouvernements précédents ont quasiment maquillé les comptes publics pour les embellir, et ce n’est pas étonnant puisque le ministre en charge de ce maquillage, le très hollandiste Michel Sapin (qui n’a même pas osé demander le quitus aux électeurs de sa circonscription en juin) est un homme habile et intelligent qui n’a jamais cessé d’utiliser ses compétences au service de sa mauvaise foi politicienne.

Il y a d’ailleurs un côté quasi-masochiste à vouloir faire un bilan négatif des finances publiques alors que le Président de la République Emmanuel Macron a été Ministre de l’Économie et des Finances pendant deux ans, d’août 2014 à août 2016, et que la situation financière de la France en juin 2017 est donc en grande partie la conséquence de son action. C’est l’actuel Ministre de l’Action et des Comptes publics, l’ancien député LR Gérald Darmanin, qui a fait la défense de son nouveau patron, sur deux points : d’une part, Emmanuel Macron a démissionné en août 2016 ; d’autre part, il n’était pas en charge du Budget et de la politique fiscale dont le responsable était Michel Sapin.

Parmi les éléments marquants de l’audit, on peut retenir trois enseignements.


1. La France est à la remorque de ses partenaires européens.

Si le déficit public français décroît depuis quelques années, cela se fait à un rythme très lent et beaucoup plus lent que dans les autres pays européens. Il était de 3,4% du PIB fin 2016 et il est à prévoir qu’il sera de 3,2% du PIB fin 2017 si aucune mesure de redressement n’est prise, loin des 2,7% affichés dans la loi de finances pour 2017.

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L’un des éléments clefs de ce déficit public reste les dépenses publiques : en France, elles ont continué à croître nettement plus que chez nos partenaires européens. Cela fait que le déficit français est parmi les plus élevés des pays européens. La France est une mauvaise élève, mais qui pouvait en douter après la Présidence de François Hollande ? Cet audit d’ailleurs doit encourager a posteriori la décision du groupe socialiste à voter contre la confiance du gouvernement (restons-en aux vieilles méthodes d’opposition systématique).


2. Le montant de la dette publique est cataclysmique.

En raison de la lenteur de la réduction du déficit et de la progression trop forte des dépenses publiques, la dette publique continue à progresser, à 96,3% du PIB fin 2016. Didier Migaud a été sans ambiguïté : « En définitive, la situation des finances publiques françaises est loin d’être assainie, en dépit des progrès réalisés. Elles continuent de présenter des facteurs de vulnérabilité importants, qui ne peuvent manquer d’interpeller les pouvoirs publics. ».

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Alors que la dette publique est loin d’être stabilisée, même sa stabilisation laisse un gros facteur de risque pour les années à venir. Il faut impérativement la réduire ! Car la menace vient de ceci : la France a bénéficié, ces dernières années, de taux d’intérêt historiquement bas, au point que la charge de la dette a parfois été inférieure à précédemment malgré une dette supérieure. Or, tout montre que les taux vont remonter.

Le rapport de l’audit de la Cour des Comptes est assez clair à ce sujet : « En tout état de cause, l’écart entre les dettes publiques rapportées au PIB de la France et de l’Allemagne devrait continuer à se creuser entre 2017 et 2020. Dans un contexte de remontée générale des taux d’intérêt (…), l’accentuation de l’écart entre ma dette publique française et la dette publique allemande rapportées au PB pourrait entraîner un creusement de la prime de risque avec l’Allemagne. Il en résulterait alors une augmentation plus forte des taux d’intérêt français que celle justifiée par la seule remontée générale de l’inflation et le retour à une conjoncture normale en zone euro. ».

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Et le rapport de donner la mesure de la menace : « À titre d’illustration, une augmentation de 100 points de base de l’ensemble des taux d’intérêt à partir de 2018 conduirait à accroître de près de 0,2 points de PIB cette année-là la charge de la dette de l’ensemble des administrations publiques, cet impact montant progressivement en charge pour atteindre près de 0,3 point de PIB en 219, et se poursuivrait les années ultérieures jusqu’à ce que l’ensemble du stock de dette ait été renouvelé aux nouvelles conditions. ». Il faut considérer que 0,1% du PIB correspond à environ 2 milliards d’euros en 2017.



Le candidat François Fillon avait axé son projet présidentiel sur cette grande menace d’une charge de la dette en grande augmentation en cas de hausse des taux d’intérêt et de la nécessité de réduire drastiquement cette dette publique. Des taux élevés mettraient en cause l’indépendance de la France et sa souveraineté budgétaire. Loin de priver la France de sa souveraineté, les règles budgétaires strictes réclamées par l’Union Européenne (et votées notamment par la France) placent au contraire le pays dans le cadre de plus grande indépendance financière vis-à-vis de ses créanciers étrangers en réduisant les besoins de financement extérieur.


3. L’insincérité des comptes publics est une accusation grave.

La Cour des Comptes porte une accusation claire et grave contre la gestion des gouvernements précédents qui ont cherché à maquiller la réalité des finances publiques.

Didier Migaud a constaté ainsi : « Le rapport que nous présentons aujourd’hui met en effet en évidence les biais de construction que présentent ces textes et qui affectent la sincérité des prévisions. (…) En 2017, [l’écart] résulte quasi-exclusivement de sous-estimations des dépenses de l’État, qui se sont traduites par des sous-budgétisations importantes dès l’adoption de la loi de finances initiale, à un niveau supérieur à ce qui avait déjà été critiqué par la Cour dans ses rapports récents sur l’exécution de l’État. » et il a ajouté : « L’écart provient également, mais dans une moindre mesure, de reports de charges de l’année 2016 vers l’année 2017, d’aléas intervenus début 2017 et de mesures nouvelles annoncées depuis le vote de la loi de finances. ».

Les "mesures nouvelles" étaient des mesures électoralistes en vue de l’élection présidentielle pour aider le supposé candidat François Hollande qui, finalement, a renoncé à se présenter, ou alors le supposé candidat Manuel Valls qui a été rejeté lors de la primaire PS.

Le mot de Didier Migaud est très fort : "affectent la sincérité des prévisions", cela signifie que les pouvoirs publics précédents ont volontairement sous-évalué les dépenses de l’État. Encore plus sévère, il a souligné que cette insincérité n’est pas nouvelle et qu’il l’a déjà dénoncée dans ses rapports précédents sur la gestion de ce quinquennat. Manque de sincérité en récidive : la clique Hollande aura vraiment tout fait pour le désastre annoncé.

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Concrètement, deux actes d’insincérité ont été répertoriés.

D’une part, les recettes ont été surévaluées de 2 milliards d’euros (notamment dans la régularisation des évadés fiscaux) : « Si une partie de cet écart entre les prévisions et la réalité peut s’expliquer par des données nouvelles intervenues en 2017, les trois quarts de la surévaluation ne reposent sur aucune justification technique. ». La phrase est là aussi très sévère sur la volonté délibérée de maquiller les comptes publics des gouvernements précédents.

D’autre part, les dépenses ont été sous-évaluées de 7,3 milliards d’euros (essentiellement dans l’agriculture, la défense, la solidarité et le travail) et il faut rajouter 2,3 milliards d’euros de recapitalisation de l’entreprise Areva. Cependant, certaines bonnes surprises devraient réduire les dépenses d’environ 2 à 3 milliards d’euros, ce qui fait que les dépenses de l’État pour 2017 seraient, selon l’audit, supérieures de 5,9 milliards d’euros aux prévisions affichées.

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La conclusion sonne comme un couperet : « Au total, bien qu’il reste encore des incertitudes à cette période de l’année, nos analyses révèlent que la cible de solde public pour 2017 apparaît, à politiques constantes, hors d’atteinte. ». La cible, précisons-le, n’a pas été définie par la Cour des Comptes mais par le gouvernement français dans la loi de finances initiale, qui était de 2,7% du PIB fin 2017.

Il y aurait alors un dérapage du déficit public de 0,4% du PIB par rapport au programme de stabilité (qui a été transmis à la Commission Européenne en avril 2017) et de 0,5% du PIB par rapport à la loi de finances initiale : « Cela signifie concrètement que la France tend à s’écarter significativement de sa trajectoire. Face à cette situation, l’adoption de mesures de redressement est indispensable dès le second semestre 2017. ».

Une solution est proposée pour 2017 : « À ce stade de l’année, [les mesures à prendre] ne peuvent passer que par un report ou une annulation de toutes les mesures d’accroissement des dépenses publiques annoncées mais non encore mises en œuvre. ».

Une telle mesure a pour but de revenir d’urgence à l’objectif initial, mais sur du moyen terme (2018-2020), Didier Migaud a préconisé plus de marge de manœuvre budgétaire : « D’une manière générale (…), la modernisation de la gestion va de pair avec la responsabilisation des gestionnaires, qui repose sur l’octroi de véritables marges de manœuvre en contrepartie d’objectifs contractualisés. Faire confiance aux managers publics est en effet une condition sine qua non de réformes profondes, structurelles, et donc courageuses. Ce principe était déjà au cœur de l’esprit de la loi organique relatives aux lois de finances de 2001, et je ne peux que regretter qu’il soit, pour ainsi dire, resté lettre morte. ». Didier Migaud était, avec le sénateur centriste Alain Lambert, le coauteur de cette loi dite LOLF (loi organique n°2001-692 du 1er août 2001 relative aux lois de finances) qui a révolutionné les finances publiques (régies par une ordonnance de 1959) en y introduisant une culture de la performance et de la responsabilité, et en augmentant les pouvoirs du parlement lors de la procédure budgétaire.

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Parmi les mesures préconisées par la Cour des Comptes pour rétablir l’équilibre budgétaire, on retrouve étrangement …le programme de François Fillon : non-remplacement d’un fonctionnaire à la retraite sur deux, gel du point d’indice et gel d’échelon, augmentation de 1% du temps de travail, rétablissement d’un jour de carence en cas d’absence, suppression des avantages salariaux non justifiés, etc.

Enfin, Didier Migaud a donné la méthode pour atteindre l’assainissement financier : « Trois conditions doivent impérativement être réunies pour que nous réussissions : un effort de pédagogie collective sur la dépense publique, l’établissement de textes financiers sincères et à la portée renforcée, une implication et une responsabilisation de tous les acteurs. ».

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En réaction à cet audit désastreux sur les finances publiques, le Premier Ministre Édouard Philippe n’a pas mâché ses mots : « Nous héritons donc d’un dérapage de plus de 8 milliards d’euros. C’est inacceptable. Je souhaiterais que les Français mesurent l’ampleur de ce dérapage. C’est comme si le gouvernement avait construit un budget en oubliant celui de la Justice. C’est presque trois fois le budget de la Culture. 8 milliards d’euros de promesses non financées. 8 milliards d’euros de chèques en bois. Ce constat sans appel vient s’ajouter à celui dressé par le Conseil d’orientation des retraites sur la situation dégradée de notre système de retraites qui nous était pourtant présenté comme équilibré. Tous ces artifices placent la France dans une situation de grande fragilité, y compris vis-à-vis de nos partenaires européens. ».

C’était évidemment une réaction facile et de bonne guerre, mais c’est peut-être aussi l’occasion d’une réelle prise de conscience au plus haut sommet de l’État. Édouard Philippe semble être le Premier Ministre qui affiche le plus de conviction à réduire vraiment le déficit public : « L’exercice de vérité mené par la Cour des Comptes va nous permettre de reconstruire un budget sérieux, crédible, sur des bases sincères. (…) Aujourd’hui, l’État dépense 20% de plus que ce qu’il perçoit. Ce qui ne serait admis d’aucune entreprise, ni d’aucun foyer, ni d’aucun autre État européen. (…) Notre dette publique a atteint un niveau record : 2 147 milliards d’euros, soit plus de 70 000 euros par personne qui travaille. (…) Nous n’avons pas le droit de faire cela à nos enfants. Il ne leur revient pas de payer cette note. Et ne nous y trompons pas, avec un tel niveau de dette, c’est aussi la souveraineté de notre pays qui est en jeu. ».

Le nouveau gouvernement entend ainsi rester sur un objectif de déficit public limité à 3% du PIB fin 2017, sans augmentation d’impôts, en prenant des mesures d’économies.

Les conclusions de cet audit mettent à mal les propos de François Hollande qui, avant de quitter l’Élysée, estimait qu’il avait assaini les finances publiques et qu’il avait laissé la France dans un meilleur état qu’en 2012. Il ne faudrait pas quérir l’avis de centaines de milliers de demandeurs d’emploi supplémentaires durant son quinquennat. La Cour des Comptes répond négativement en disant que les objectifs affichés sont de la foutaise et que les gouvernements sortants ont voulu juste donner une illusion de bonne gestion mais que celle-ci est loin d’avoir été saine et vertueuse avec 8 milliards d’euros non financés !

Je conviens bien que ce bilan apocalyptique des finances publiques arrive au bon moment pour le gouvernement : les cadeaux fiscaux ou salariaux seront remis à un peu plus tard pour réduire le déficit public.

Mais l’audit de la Cour des Comptes est un audit neutre et purement comptable (ni politique ni électoral). Il démontre que Nicolas Sarkozy a laissé la France en 2012 dans une situation financière nettement plus saine que François Hollande en 2017. Ce n’est pas un propos convenu ou partial, mais les conclusions des deux audits de la Cour des Comptes qui ont été menés par la même personne, Didier Migaud, dont on ne pourra pas évoquer une sorte d’antisocialisme puisque lui-même était député socialiste de Grenoble pendant de nombreuses années.

Le discours de politique générale d’Édouard Philippe devant les députés ce mardi 4 juillet 2017 apportera un début de réponse sur les mesures budgétaires concrètes que le gouvernement entend prendre pour reprendre le chemin de l’assainissement financier.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (03 juillet 2017)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Document : rapport de l’audit de la Cour des Comptes du 29 juin 2017 (à télécharger).
Édouard Philippe.
Didier Migaud.
Audit de la Cour des Comptes du quinquennat Hollande (29 juin 2017).
Audit de la Cour des Comtes du quinquennat Sarkozy (2 juillet 2012).
Un désastreux état des finances publiques en 2016.

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28 réactions


  • kalagan75 3 juillet 2017 09:19

    il y a 3 ans, le budget de l’état, c’était 266 Milliards de recettes pour 372 Milliards de dépenses incluant quasiment 50 Milliards d’intérêts à payer. Il n’y a pas besoin d’être un « matheux » pour comprendre la situation. Entre les partis extrémistes qui balaient d’un revers de la main l’existence même de notre dette, et les autres qui prient pour que les marchés continuent à nous prêter aveuglément l’argent dont nous avons besoin pour maintenir notre niveau de vie, nous allons malheureusement droit dans le mur...

    Depuis 40 ans, nos hommes politiques n’ont eu qu’une ambition : se faire réélire, peu importe que les conséquences de leurs politiques soient néfastes aux générations futures !

    • rogal 3 juillet 2017 09:31

      @kalagan75
      50 milliards d’intérêts payés par l’ État, oui. Et combien en remboursement du capital hors des dépenses publiques, autrement dit derrière le paravent administratif ?


  • zygzornifle zygzornifle 3 juillet 2017 09:44

    Le gouvernement Macron malin comme un singe savait qu’il existait cette dette supplémentaire (grâce aux ténors du PS venus le rejoindre et Macron ministre de l’époque) ça fait parti de son plan mûrement réfléchi pour justifier le report ou l’annulation de certaines de ses promesses électorale ...... Bien manœuvré , pas de ma faute mais celle du gouvernement Hollande .... Malin le Macron ..... Par contre la loi travail version bodybuilding ça il ne vas pas y renoncer .... Faut arrêter de nous prendre pour des couillons (il y en a déjà assez qui ont veautés pour gus en costard de pompe funèbres) ....


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 juillet 2017 10:18

    Une tempête dans un verre d’eau :

    la Grèce dégage un excédent budgétaire, au prix de la ruine de son économie.

    C’est pas bien.


  • Jordi Grau Jordi Grau 3 juillet 2017 10:47

    Cela fait des années qu’on agite l’épouvantail de la dette de l’État pour justifier une casse des services publics et une stagnation ou une baisse des revenus des salariés (et maintenant, une baisse des pensions....). Déjà Fillon tenait le même discours, sous Sarkozy. Naomi Klein, dans La stratégie du choc, écrit que la même propagande a sévi au Canada dans les années 90 pour justifier un démantèlement de l’État Providence.

    A cette propagande, il faut répondre trois choses :

    - Le déficit public est-il si abyssal que cela ? L’Union européenne impose une limite de 3 %. Mais cette limite est en grande partie arbitraire. Est-ce que 3,2 % constituent une catastrophe absolue ?
    - N’y a-t-il pas d’autres moyens de diminuer la dette induite par les déficits publics, comme s’attaquer vraiment sérieusement au problème de la fraude fiscale et de l’évasion fiscale, ou augmenter les impôts des plus riches (et pas seulement des plus riches salariés) ? Pourquoi est-ce toujours aux pauvres et aux classes moyennes de souffrir ?
    - Une politique d’austérité va - au moins dans un premier temps - ralentir l’activité économique, ce qui entraîne une diminution des recettes de l’État et un accroissement de la dette. Ne faudrait-il pas, pour éviter une spirale infernale, faire exactement le contraire de la politique préconisée par Philippe et consort ?

    Pour aller plus loin, je vous transmets des extraits d’un article de Romaric Godin, lu sur Mediapart  :

    "Pourquoi un tel branle-bas de combat ? Parce que l’institution de la rue Cambon a annoncé un déficit public de 3,2 % du PIB. Certes, le niveau est bien supérieur aux 2,8 % du PIB, mais seulement de 0,2 point de PIB au-dessus du niveau des 3 % contenu dans le pacte de stabilité et de croissance. Et surtout, contrairement à ce qu’affirme Édouard Philippe, ce niveau ne traduit pas une « augmentation continue du déficit », puisque c’est une baisse par rapport aux 3,4 % du PIB de 2016… [...]

     Il y a donc une « surdramatisation » d’un dépassement des 3 % du PIB de déficit public. Une stratégie qui, en outre, s’autorise quelques approximations factuelles. Par exemple, lorsque Édouard Philippe affirme que « nous sommes les derniers » à ne pas avoir « redressé nos comptes ». En réalité, tous les pays de la zone euro ont réduit leurs déficits ces dernières années, y compris la France. L’Espagne a encore un déficit supérieur à celui de la France malgré, d’ailleurs, une baisse drastique des dépenses publiques (ce qui affaiblit l’obsession de la Cour des comptes et du gouvernement pour la baisse des dépenses publiques). Mais cette baisse des déficits s’est aussi accompagnée dans la majorité des cas d’un gonflement de la dette par le jeu des multiplicateurs, donc de l’effet négatif de cette baisse sur la croissance. Ce n’est que lorsque l’austérité s’est affaiblie et que la croissance est revenue que la dette a commencé à reculer. Mais le gouvernement préfère simplifier la situation pour imposer ses solutions. [...]

    Pour réduire le ratio d’endettement de la dette, il existe évidemment une autre voie : celle de la croissance ou de l’inflation. Avec un déficit de 3 % du PIB, la dette française se serait en effet alors stabilisée avec un taux de croissance nominale de 3,23 %, soit un point de plus que celui enregistré. Un point que l’on peut obtenir par une hausse du PIB réel ou par une hausse de l’inflation. Contrairement à ce que prétend Édouard Philippe, il existe donc une politique alternative à celle qu’il propose, alternative qui n’est, du reste, pas forcément « keynésienne ». Elle consisterait à stimuler l’activité, y compris par les moyens « libéraux » défendus par le gouvernement. Si les « réformes structurelles » sont bonnes pour la croissance, comme l’exécutif le prétend, il serait plus judicieux de les laisser agir, renforcer la croissance et l’inflation, sans casser cette dynamique par de la rigueur budgétaire. Dès lors, la question du déficit ne se poserait pas : non seulement la croissance du PIB nominal le réduirait mécaniquement, mais le niveau nécessaire à la stabilisation de la dette serait plus faible. On pourrait également passer par des investissements publics permettant de renforcer la croissance potentielle du pays, par exemple dans l’éducation, la formation ou la recherche. En bref : pour réduire la dette, la croissance est plus efficace que l’austérité. Mais pour cela, il faut abandonner le fétichisme des 3 %. L’attachement à cet objectif en France n’est qu’une suite d’échecs dont le gouvernement refuse de tirer les conséquences."


    • eric 3 juillet 2017 11:27

      @Jordi Grau

      Ben non, c’est bien au contraire l’augmentation de la depense publique, des impots et des dettes qui est une suite d’echec, notamment concernant la croissance depuis en gros 1981. C’est bien le controle des finances publiques qui explique croissance et emplois dans les economies comparables. Le plus grave est peut etre ailleurs. Apres tout, la croissance, tous le monde n’est pas favorbale.

      Non, la ou ces politiques debiles de hausse des depenses, font, ou devraient faire vraiment l’unanimite contre elles, c’est qu’il est patent qu’en France, ces deficits permanents se sont accompagnes d’une degradation continue de la qualite des services publics - je vous renvoie a tous les syndicats- et a une augmentation de la pauvrete, voir peut etre meme des inegalites.

      C’est d’abord lour des raisons sociales, qu’il faut remettre nos finances en ordre. Evidemment, les beneficiaires de ce fric sont contre.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 juillet 2017 12:18

      @eric

      Bel exemple de démonstration spécieuse et de faux syllogismes :

      les syndicats dénoncent une dégradation continue des services publics ? C’est donc que c’est vrai.

      Les dépenses publiques augmentent ? C’est donc qu’elles sont moins efficaces et qu’il y a plus de gaspillage.

      Euh.... il ne vous est pas venu à l’idée que la demande est de plus en plus forte, que la population augmente, et que des services publics comme en 1960 seraient intolérables à tous ?

      Entre autres éléments d’explication très très rapides...


    • Jordi Grau Jordi Grau 3 juillet 2017 13:17

      @eric

      Je ne suis pas économiste, mais j’ai lu quelques articles ou quelques livres d’économistes qui tiennent un autre discours que vous. Qu’il faille un contrôle des finances publiques et ne pas dépenser n’importe comment, c’est évident. A ce sujet, on peut se demander si certaines dépenses de l’Etat dans le domaine de l’armement ou du nucléaire sont justifiées. Seulement, le contrôle des finances publiques n’est pas une fin en soi.. La rigueur budgétaire devient catastrophique quand on fait un dogme intangible. L’exemple de la Grèce en témoigne. Il est contreproductif d’imposer l’austérité à un pays dont l’activité économique s’étiole.

      Ensuite, il est également contreproductif de compter exclusivement sur des initiatives privées pour investir dans des projets socialement utiles. D’abord, certains de ses projets peuvent être peu rentables, du moins à court terme, si bien que les investisseurs privés s’en désintéressent. C’est notamment le cas pour ce qui concerne le renouvellement et l’entretien d’infrastructures lourdes (routes, chemins de fer, par exemple). L’Allemagne, qu’on présente comme un modèle économique, a fait le choix de diminuer les investissements publics dans ces domaines, et on voit les résultats, notamment avec la dégradation du chemin de fer. En France, il y a des choses comparables, et pas uniquement dans ces infrastructures. Le personnel hospitalier se plaint, dans bien des endroits, d’une terrible dégradation des conditions de travail, ce qui entraîne une détérioration des soins apportés aux malades. Mais le problème de l’investissement est encore plus général. Dans une économie financiarisée et mondialisée comme la nôtre, il est souvent plus juteux pour des banques ou des multinationales de spéculer à court terme plutôt que d’investir dans des projets à long terme. Ce problème structurel donne des crises comme celle des Subprimes, crises qui sont en grande partie responsables d’un ralentissement de l’activité économique et d’une flambée de l’endettement des États. Plutôt que de faire sans arrêt des cadeaux aux grosses entreprises, comme le CICE, il serait plus intelligent de relancer l’activité économique, soit directement (par le financement d’entreprises publiques) soit indirectement (par des aides ciblées, et conditionnées, telles des incitations fiscales pour les consommateurs qui investissent dans les énergies renouvelables, comme cela s’est fait en Allemagne).


    • eric 3 juillet 2017 13:28

      @Olivier Perriet

      Mais non. Un quelconque profs socialisant inepte a du vous fourrer cela dans le crane. Mais vous pouvez verifier par vous meme. Croissance demographique, hausse du PIB, hausse des prelevements, et hausses des depenses publiques sur les trentes dernieres annees pour l’aspect quantitatif. Pour l’aspect qualitatif, il suffit de signaler qu’un doublement de la depense en euro constant par eleve a l’ecole, a conduit a une inadaptation croissante des formations au marche de l’emploi.

      Les deux trucs qui ont vraiment change, c’est le nombre de gens payes par l’etat par habitant, et le fait qu’ils sont massivement devenu proprietaires de leurs logements. Le parallele dans le domaine social est l’appartion et le developpment de la nouvelle pauvrete a partir de miterrand.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 juillet 2017 13:42

      @eric

      C’est sans doute plus compliqué que de fantasmer à rebours sur les 30 Glorieuses.

      Mais c’est le lot de l’électorat de Fillon, plutôt âgé, retraité, et qui regrette « la bonne époque » en se demandant pourquoi le monde qu’ils laissent est moins prometteur que celui qu’ils ont connu, et idéalisent la France de leur jeunesse sans trop d’immigrés, avec un ascenseur social qui fonctionnait, et des perspectives meilleures.

      Au fond vous vous en voulez vous mêmes, je comprends : c’est un peu un constat d’échec.


    • eric 3 juillet 2017 18:53

      @Jordi Grau

      Oui, effectivement, vous n’etes visiblement pas economiste. Ce que vous recitez ici, ce sont les cours des enseignants de gauche des annes 70, qui avaient du mal a distinguer un prix d’un cout. Il se trouve que les pays comparables qui s’en sont sorti ont fait le contraire. Ceux qui sont dans la difficulte, comme nous. Cela fait notamment trente ans qu’on sait qu’en gros, n’importe quelle politique peu fonctionner si les gens y croient. Y compris des relances keynesiennes . Mais qui en France, peut croire a des relances par la depense publique, geree par des fonctionnaires ?


    • chantecler chantecler 4 juillet 2017 12:11

      @eric
      « Pour l’aspect qualitatif, il suffit de signaler qu’un doublement de la depense en euro constant par eleve a l’ecole,... »
      Exemple même de l’argumentation démagogique ou bureaucratique .
      Car la probité serait de fournir les véritables comptes de l’EN , les exposer , savoir où et comment l’argent a été dépensé , qui en a profité .
      Et ensuite ramener cette somme à chaque élève .
      Si vraiment ça a un sens .
      Si quelqu’un a les documents , les connaissances et veut s’y coller ce serait bien .


  • eric 3 juillet 2017 11:14

    Bravo ! Il etait utile de rapeller que Sarko avait laisse la France en bon etat apres une crise historique, la ou les hollando macronistes ont sut profiter d’une conjecture exceptionellement bonne pour aggraver dramatiquement toutes nos difficultes. Mais c’est du passe. La question actuelle est la credibilite des equipes en places en ce qui concerne l’application du programme de Fillon, alors que de droite ou de gauche, ils s’y sont tous vivement oppose.

    La logique sociologique de l’electorat Macron, ses promesses de pas de hausses d’impot visibles, impliquent qu’il y aura d’abord des baisses de transferts aux plus defavorises et aux plus sans defense. Les precaires de la depense publique, les pauvres, les retraites.

    Cela entrainera la radicalisation de des electorat respectis, contribuant efficacement a la division des opposition. Ainsi, l’arrieres gardes du proletaria sur fond publics, choisira la radicalisation plutot que l’union des gauches. Pauvres et retraites risquant de rester desunis pour defendre leurs interets contradictoires.

    Dans ce contexte, l’initiative de Dupont Aignant, apellant a la solidarite, a la mixite sociale progressiste traditionelle des droites est interessante. Seule cette union populaire pourra entraver les delires egoistes des marcheurs de l’appartheid social.

    Ceux-ci ont un precedent. L’implosion de la Russie apres la perestroika, quand ses elites hereditaires socialisantes ont decide qu’elles en avaient assez de faire semblant de partager avec le « peuple ». La suite, c’est 20 ans de desagregation sociale, humaine, demogrphique et culturelle. Nous avons plus de gras, mais moins xe ressources naturelles. Il est donc difficile de dire si cela sera pire ou meilleur...


  • zzz999 3 juillet 2017 13:53

    « Insincérité » c’est le mot VIP pour dire « mensonge » ?

    Parce qu’un simple sans dents serait lui accusé de faux bilan et mis en zonzon pour moins que ça ! 


    • rogal 3 juillet 2017 14:52

      @zzz999
      Les sans-dent, c’était naguère. Désormais on dit les riens. Plus tard, peut-être, viendra le temps de moins-que-rien. Le problème c’est « et après » ?


  • kirios 3 juillet 2017 18:01

    « la dépense publique » , qu’est ce que c’est ? l’argent donné aux riches , la politique militaire du pouvoir , la participation à l’otan , le détournement d’argent public  ?
    parce qu’à mon avis , ce sont les voyous de la république qui se remplissent les poches et en même temps augmentent la dette pour la plus grande satisfaction des maîtres du monde


  • taketheeffinbus 3 juillet 2017 20:20

    - Étrange, personne pour dénoncer l’inactivité du gouvernement à lutter contre l’évas... L’optimisation (pardon) fiscale des mastodontes, s’élevant à plus de 60 MILLIARDS D’EUROS/AN, et à la base d’une concurrence déloyale vis à vis des moyennes et petites entreprises !

    -Personne non plus pour rappeler que le remboursement des médicaments via la sécurité sociale ne se fait pas sur appel d’offre contrairement à nos voisins, qui se voient proposés ceux ci à des prix très inférieurs et coûtent donc moins chers à la sécu. Mais bon, on ne parlera pas des conflits d’intérêts entre l’industrie pharmaceutique et les pseudos conseils supérieurs en charge des décisions de remboursement ou non...

    -Personne non plus pour parler du coût astronomique de l’armée, dont les écoles d’aviations vont jusqu’à gaspiller du kérosène pour continuer d’avoir les mêmes crédits années après années, ni même la réintroduction de la France au sein de l’OTAN et ce que ces foutues guerres nous coûtent en plus de ruiner notre image et nous ronger la conscience.

    -Personne non plus pour rappeler qu’on s’est fait enfler en payant les autoroutes de notre poche via no impôts, et qu’aujourd’hui les entreprises privées ayant été copines avec les politicards en profitent grassement alors que les caisses pourraient êtres bien remplies.

    -Personne non plus pour rappeler qu’à une époque, France Télécom était public, et que lors de la privatisation, un réseau téléphonique de cuivre que les Français ont payé de leur poche, a été cédé à Orange, qui se prenait alors 15€ par abonnement DSL chez n’importe quel opérateur, par mois ! (Faites les comptes, (15€ x à minima 20 Millions d’abonné) x 12 mois)

    -Personne pour rappeler que Sarkozy a fait exploser la dette publique non plus... Et que plus on est endetté, plus on paye d’intérêts ! Et que cette dette ne pourras jamais être remboursée ! Ni rappeler l’histoire des vaccins contre la grippe A, ni les portiques automatiques...

    Mais bon, continuons de cracher sur ce salaud de voisin petit patron qui s’est payé une BMW et fait de l’argent facile, et ce profiteur au RSA qui vis comme un prince avec ses 450€/mois pour lesquels il a sans doute fraudé d’ailleurs, raison de plus pour surveiller tous ses comptes et lui demander de justifier de toute sa vie.

    BONJOUR, LEVEZ LES YEUX ! Les mecs qui vous entubent vivent sur leur propre mont de l’olympe, pas avec le commun des mortels !


  • demissionaire bonalors 4 juillet 2017 04:50

    les solutions sont simples et honnetes, ne pas les appliquer malhonnete :
    - plafonnement retraite et salaire fonctionnaire
    - reduction drastique du nombre de fonctionnaires et personnel politique
    - reduction drastique des charges des salaries du prive
    - suppression de tous les privileges et regime d exception, depart a la retraite pour tous a 67 ans
    - rappel des retraites parti trop tot a la retraite ou acceptation d une reduction consequente de leur pension

    Voila un programme juste, car aujourd’hui hui seulement des pauvres types comme moi payent les pots casses de toutes vos saloperie ...


    • chantecler chantecler 4 juillet 2017 12:14

      @bonalors
      Ah ça c’est certain !
      Vous êtes les seuls à trinquer : la grosse majorité nage dans le bonheur .


    • demissionaire bonalors 4 juillet 2017 22:19

      @chantecler
      oui bonne remarque, mais je parlais de justice
      Dieu demande beaucoup au mec comme moi car beaucoup trop intelligent alors des fois je m égare eh eh
      La solution mourir jeune, et pourtant ce n est pas faute d avoir essayer, mais la providence m a sauve foutu providence , merde déjà plus de 50 balais


  • zygzornifle zygzornifle 4 juillet 2017 11:11

    A 10 000€ la séance de coiffure d’Hollande pour son caillou on a plus de doute pour le reste et je ne vous parle pas de l’entretient du ticket de métro pour sa Julie ......


  • Alainet Alainet 5 juillet 2017 03:23

    - Hollande se cache au cimetière des éléphants ; lui qui a tout échoué ...
     ---- TOUT A JETER ---- ( libre adaptation que Brassens me pardonnera...).
     

    *Quand leurs soutiens s’envolent
    ils ont dorénavant ,
    des difficultés folles
    à rester dans le vent .


    *le PS est failli , et a tout échoué...

    De ce parti largué, mieux vaut tout liquider.


    *Seuls , ils se demandent
    comment vivre sans Hollande,
    leur social-démocratie
    est donc cramoisie.

    *Ya plus rien chez eux , à quoi se raccrocher
    Dans 1 telle dèche , que voulez-vous sauver .

    *Sans amitiés , leurs têtes
    dépourvues de soutiens ,
    reposeraient par terre
    Et rien n’est plus malsain

    *Rien de bon chez eux , il faut tout jeter
    De ce parti désert , mieux vaut rien emporter

    *Sans de l’argent liquide
    des banquiers enfin ,
    pour vivre de leurs subsides
    et tenir heu.. demain .

    *Ya plus rien chez eux , à quoi se raccrocher
    De ce parti désert , que voulez-vous garder .

    *De leur gloire finie
    j’en passe et des meilleures ,
    leurs cours d’économie
    qu’ils les dispensent ailleurs .

    *Ya plus rien chez eux , à quoi se raccrocher
    De ce parti désert , que voulez-vous garder .

    *A faire quelques infamies
    ils ont vendu leurs âmes ,
    pour une oligarchie
    qui les mena au drame .

    De cette période passée, ya rien à regretter
    De ce parti perdu , mieux vaut s’en éloigner .


  • smilodon smilodon 5 juillet 2017 13:27

    @ l’auteur : J’aime bien les mots. Quelqu’un aurait-il un synonyme du mot : « insincérité » ????......
    .....Juste pour ma culture personnelle. Merci.
    .....Adishatz.


  • karibo karibo 9 juillet 2017 17:45

    Bonsoir .

    Ne voyez-vous pas qu’ ils nous prennent TOUS pour des kons ???
    Leur manière de tourner et détourner le vocabulaire, les racailles sont devenues des « sauvageons » il mériterait que sa fille et sa femme soient prisent dans une tournante on verra s’ il nous parle encore de sauvageons, ou d’ impucelage !!!
     ils sont si KONS qu’ ils n’ arrivent plus à parler Français !
    Chez nous cela s’ appelle un MENSONGE ! le loukoum casqué a menti, trompé, cocufié et nous a mis la quenelle bien profond , qu’ ils ont tellement aimé qu’ ils en redemandent !
    Quant à l’ insincérité de cahuzac, mochekacem , tous les matins j’ en pond une !
    Demain le contraire de la konnerie sera el inkonnery, ou l’ intaubira sera le contaire de singerie : PTDR !

  • alain_àààé 10 juillet 2017 05:49

    excellent article mais avec les milliards de déficit j ajouterais la suppression en catimini ou en douce la suppression il a 5 MOIS du service secret des douanes dont un agent du mossad qui on infiltré la DGSE ignorais que l on pouvait travaillé dans se service et c est donc se service avec qui j ai travaillé Mr l espion juif.je suis en retraite depuis plusieurs années.Voila ce qu a fait cet ordure de HOLLANDE bonjour les faux en habille en sacs etc dont se service faisait la chasse en autre.


  • alain_àààé 10 juillet 2017 05:50

    excellent article mais avec les milliards de déficit j ajouterais la suppression en catimini ou en douce la suppression il a 5 MOIS du service secret des douanes dont un agent du mossad qui on infiltré la DGSE ignorais que l on pouvait travaillé dans se service et c est donc se service avec qui j ai travaillé Mr l espion juif.je suis en retraite depuis plusieurs années.Voila ce qu a fait cet ordure de HOLLANDE bonjour les faux en habille en sacs etc dont se service faisait la chasse en autre.


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