lundi 11 janvier 2010 - par Michel Santi

La Bourse est-elle la Vie ?

Pour Ben Bernanke, Président de la Réserve Fédérale US, comme pour ses prédécesseurs et pour les responsables de la Trésorerie Américaine, les interventions de l’Etat Fédéral sur les marchés boursiers sont une arme contre la déflation.

 En effet, le Gouvernement Américain n’hésite pas depuis plusieurs mois à faire appel à une politique extrême, sans être illégale, consistant à se lancer sur les marchés - à l’instar de tout investisseur - afin d’acheter, et donc de soutenir, les indices boursiers Américains, notamment l’indice Standard & Poor’s 500. De fait, ces actions agressives et répétitives, ayant vu la Fed et le Département du Trésor aller jusqu’à se porter acquéreurs d’actions bien spécifiques de sociétés Américaines, serait supposées représenter une alternative à des injections massives de liquidités porteuses du germe inflationniste tout en autorisant une stabilisation des marchés...

Les termes d’un accord - il va de soi informel - entre le Gouvernement US et les Banques importantes du pays permettent ainsi aux deniers publics d’intervenir sur les marchés - réglementés ou pas, Américains ou même étrangers - afin d’acheter théoriquement toute valeur ou toute marchandise dans le but de pomper de la liquidité vers le système.

Cette priorité - réelle obsession en réalité - des responsables Américains successifs au plus haut niveau accordée à freiner la chute de leurs marchés boursiers ayant abouti à la création au sein de la Fed en 1989 d’un "Plunge Protection Team", véritable commando comprenant également des représentants de ces établissements financiers tentaculaires ainsi que des responsables des principales bourses du pays, ayant pour mission de stopper par tous les moyens, y compris les moins transparents, la plongée des actifs cotés. Les interventions de ce team ont ainsi été couronnées de succès dans la catastrophe évitée de justesse suite à la faillite du fonds Long Term Capital Management en 1998.

Elles expliquent par ailleurs la flambée boursière absolument sans précédent depuis Mars 2008 ayant vu l’indice S&P 500 s’apprécier de plus de 65% en moins de dix mois et alors même que les investisseurs traditionnels - institutionnels, fonds de pension, privés US et investisseurs étrangers - sont restés sur le banc de touche voire se sont avérés pour certains nets vendeurs d’actions. De surcroît, cette progression pharamineuse des indices boursiers en un temps record, une première dans l’historique des Bourses, s’est opérée le plus souvent - particulièrement dès Septembre 2009 - par des interventions discrètes sur l’indice des « futures » S&P 500 et donc après la clôture du marché officiel.

Ces sommes colossales déversées sur les marchés, dont l’origine est très difficile à identifier pour le moment du fait du refus opposé par Bernanke d’ouvrir les comptes de la Fed, ont néanmoins évité aux Banques de subir le processus cauchemardesque du "deleveraging" - consistant à se résigner à prendre les pertes sur leurs placements douteux - par l’entremise des multiples injections de liquidités ayant propulsé les capitalisations boursières.

Ces manipulations boursières étant appelées à se poursuivre jusqu’à ce que le "sentiment de richesse" induit par deux ou trois trimestres consécutifs de croissance économique positive soit rétabli au sein d’une population et d’entrepreneurs ayant la Bourse pour seul et unique baromètre ! Et pour cause du reste puisque la définition même de "bourse", qui englobe aujourd’hui l’intégralité du spectre de l’activité économique, des actions aux obligations en passant par les monnaies, les prêts hypothécaires, les assurances et autres débentures, s’est départie de toute éthique puisque le système ne profite quasiment plus qu’à ceux qui, jouant avec l’argent des autres, prennent des risques excessifs.

Les Banques Américaines ne sont-elles pas en effet toujours en plein processus de vente de leurs hypothèques douteuses à Fannie Mae et à Freddie Mac alors même que nombre de propriétés concernées par ces prêts immobiliers sont ... en voie de démolition ?

Les ventes à découvert, consistant à vendre des actions que l’on ne possède pas, des titres de Lehman, de Washington Mutual et d’autres entreprises ayant fait banqueroute, n’ont-elles pas enrichi d’heureux spéculateurs ?

Ces mêmes ventes à découvert qui, au dire des opérateurs et des organes de régulation, président à la flexibilité des marchés, ne créent-elles pas ce que l’on appelle des "titres fantômes", c’est-à-dire une apparence d’actions ayant abouti par exemple à l’occasion d’une assemblée générale des actionnaires de Bank of America tenue il y a plusieurs mois à compter deux fois plus de votants (présumés actionnaires) que ne laissait apparaître le registre officiel ?

Pourquoi la loi Américaine soustrait-elle à l’imposition sur la plus value les vendeurs à découvert d’actions de sociétés en faillite ayant néanmoins pris leurs profits à temps ? Cette loi n’est-elle pas un appel dément à la spéculation agressive contre les sociétés fragiles de l’économie réelle visant à les précipiter dans une faillite qui sera toutefois profitable à une frange d’investisseurs ?

En vertu de quelle morale le Gouvernement Américain se permet-il donc d’insuffler généreusement et incessamment des liquidités sur des marchés boursiers tout en permettant au passage aux spéculateurs d’en tirer des profits pour le moins illégitimes ?

Contrairement à la propagande officielle assenée par l’establishment financier et largement relayé par les médias traditionnels, la hausse des Bourses n’implique hélas nullement la reprise économique.
 


31 réactions


  • WatchTower WatchTower 11 janvier 2010 11:29

    Peu importe le vocabulaire technique : la crise a été orchestrée, afin d’une part d’affablir les entités nationales au profit de solution supranationales, mais aussi pour réaliser le plus gros hold up du millénaire : 9 000 milliards de dollars !

    Et ne pensez pas que les braqueurs machiavéliques vont dépenser ce fric dans des jets privés et putes de luxe : il va bien être réinjecté dans le circuit via financement d’entreprises, de partis politiques, de missions officieuses (OTAN type gladio par exemple), voir dans la technologie militaire ou simplement pour la corruption !

    Ici une partie du procès, flagrant !


  • herve33 11 janvier 2010 11:30

    Nul doute que la hausse de la bourse depuis mars 2009 est une pure arnaque qui ne profite qu’aux grandes institutions financières de Wall Street et de la City , l’économie réelle continue de s’effondrer , et nous sommes désormais en pleine dépression économique .
    Ces grandes institutions sont encore plus qu’avant la crise « too big to fail » et lorsque celles ci se révèleront totalement insolvables , cela sera ensuite l’effondrement total , et il est vraiment à craindre que l’issue pour ces dirigeants US irresponsables soient la guerre . 

    Souhaitons que le peuple américain soit suffisamment intelligent pour voir que leurs élites les mènent droit dans le mur , surtout qu’il ne cède pas aux diverses manipulations pour rentrer , en guerre , dernièrement en date l’apprenti terroriste à qui on exige même pas de passeport pour embarquer à bord d’un avion , qui d’un amateurisme est évident , mais cela n’a pas empêché les médias du monde entier d’en faire la une et servir de prétexte pour rentrer en guerre contre les tribus rebelles du Yémen . 

    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/temoignage-troublant-d-un-temoin-24801
    http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/todd-et-ppda-sur-le-yemen-24793


  • WatchTower WatchTower 11 janvier 2010 11:31

    Apparement Agoravox ne supporte plus les liens, ce qui est contraire à la politique de libre information !
    Je vous le met de manière rusée, à vous de recomposer le tout, milles excuses.

    9 000 milliards de dolars évaporés :

    http://www
    .dailymotion.com
    /video/x9oxgq_9-000-
    milliards-ont-disparu-de-la-f_news


  • Henri François 11 janvier 2010 11:46

    Bourses et Banques, Fonds de Pensions et Investisseurs Institutionnels, Fonds Souverains et Instituts Financiers de Haut « Vols », Dollars et Euros, Pétrole et Environnement, tout ce qui baigne actuellement dans le fric et que le fric, tous ceux qui se réunissent pour manipuler du virtuel, traders and Co, fins économistes et experts très recherchés, TOUT ce conglomérat de vautours s’entendent actuellement pour savoir à quelle sauce vous, moi et nous, pauvres c...s allons être dévorés, aujourd’hui, ou plutôt demain. 


  • saint_sebastien saint_sebastien 11 janvier 2010 11:47

    bon article, 

    mais que se passe t il exactement ?
    quel est le but de la fed et du gvt américain, créer une bulle dans le but de faire repartir la croissance ?
    je ne comprend plus rien à l’action de la fed ... et personne ne proteste ou s’inquiète ?

  • manusan 11 janvier 2010 12:19

    http://weinstein-forcastinvest.net/wp-content/uploads/2009/10/taylor_nov_04a.jpg

    crise de 1789 à nos jours. Je vous laisse apprécier le schéma. ça fous la trouille.


  • Bélial Bélial 11 janvier 2010 12:31

    @ l’auteur, Michel Santi :
    « Pourquoi la loi Américaine soustrait-elle à l’imposition sur la plus value les vendeurs à découvert d’actions de sociétés en faillite ayant néanmoins pris leurs profits à temps ? Cette loi n’est-elle pas un appel dément à la spéculation agressive contre les sociétés fragiles de l’économie réelle visant à les précipiter dans une faillite qui sera toutefois profitable à une frange d’investisseurs ?

    En vertu de quelle morale le Gouvernement Américain se permet-il donc d’insuffler généreusement et incessamment des liquidités sur des marchés boursiers tout en permettant au passage aux spéculateurs d’en tirer des profits pour le moins illégitimes ? »

    Ne pensez-vous pas que la FED est un pompier pyromane ?


    • plancherDesVaches 11 janvier 2010 13:48

      Déjà, écrire de façon si proche le mot « morale » et les mots « gouvernement américain », vous devriez éviter : ça blesse les yeux.

      Il est par contre bien que vous réalisiez un soupçon de ce quoi ils sont capables...

      En principe, et vu l’american dream qui se casse la figure à tous les étages, leur peuple devrait être suceptible de réagir...
      En votant pour le parti d’extrème-droite Tea-Party aux prochaines élections.

      Les météorologues prévoient des printemps et été très chauds chez eux.
      Ce sera « heat » et ça en aura plus que l’air.


  • wesson wesson 11 janvier 2010 12:33

    bonjour l’auteur,

    Vous soulevez un problème que je qualifierai de « technique », en fait assimilable à une politique de gribouille cherchant à colmater les brèches là ou elles se trouvent. Rien de très nouveau en cela.

    Et pourtant le titre de l’article me donnait à penser que vous aviez un peu élargi le champ.

    La bourse est elle la vie ? Cette question nous mène à faire la l’inventaire critique de son utilité institutionnelle. Parce que il faut bien comprendre que la bourse et sa « nécessité » nous a été vendue au nom du financement des entreprises, puis ensuite du financement des retraites.

    Niveau financement des entreprises on le constate maintenant parfaitement la bourse n’y a servi que de manière très minoritaire (le principal financement restant les banques). Et concernant les retraites, on est en train de se rendre compte que pour cela ça ne fonctionne pas mieux !

    Bref, il n’est à mon sens plus l’heure de se poser la question si la bourse est ou n’est pas la vie, mais si elle est ou non utile ou nécessaire à un titre quelconque.

    Le but étant in fine à briser les ailes de la finance, et à dé sophistiquer tout ces circuits d’argent, afin de réduire très fortement toute possibilité de spéculation.

    réaliste non ?


    • Internaute Internaute 11 janvier 2010 13:47

      Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

      La Bourse est une institution exemplaire sur le plan démocratique, aussi bien par la transparence du mécanisme des cotations que par la facilité avec laquelle n’importe quidam peut placer son argent en participant à la vie économique. (Je sais, ce n’est pas le discours à mode, mais tant pis)

      La Bourse devrait être valorisée et non pas vilipendiée. Il faut changer la fiscalité pour que le financement des entreprises soient denouveau fait par l’épargne plutôt que par la dette. C’est un changement de mentalité essentiel pour notre redressement. Les plus-value sur cessions d’actions achetées lors d’une émission par une entreprise ne devrait pas subir un centime d’impôt lors de la première revente. Il faut changer les règles comptables pour que la part du bénéfice des sociétés versée aux actionnaires rentre dans les charges de l’entreprise tout comme le paiement des intérêts aux banques. Actuellement, elle rentre dans les bénéfices. Ainsi, les revenus de l’épargne sont taxés au niveau de l’entreprise tandis que les revenus de la dette (l’intérêt payé aux banques) réduit l’assiette d’imposition des entreprises. Avec cette réforme, l’imposition ne se fera plus qu’à titre individuel sur les revenus, à moins qu’on ait des participations. Les gros capitalistes paieront plus que les autres en fonction de l’impôt progressif sur le revenu déjà en vigueur.

      Toutes ces règles, pas trop difficile à comprendre on un seul but. Elles favoriseront l’investissement de l’épargne à des fins productives et pénaliseront la haute finance spéculative. La règle comptable actuelle pousse les dirigeants (employés) d’entreprise à endetter la boîte plutôt que de lever du capital en provenance de l’épargne. Cela fait monter le Return On Investment et leur propre bonus mais il s’en suit une spirale de dettes dont on est entrain de crever.

      Le problème aujourd’hui est que les députés ont refusé de séparer le bon grain de l’ivraie. La Bourse a été complètement dévoyée de sa finalité et n’est plus qu’un casino nauséabond. Le principe en est excellent mais il faut maintenant virer les croupiers.

      Sans la Bourse, les prolos resteront des prolos ad vitam aeternam.


    • plancherDesVaches 11 janvier 2010 13:55

      « la transparence du mécanisme »
      Tous les plus gros achats et ventes sont anonymes. !!! La transparence, tu la vois où... ?????????????

      « Sans la Bourse, les prolos resteront des prolos ad vitam aeternam. »
      C’est bien connu : la bourse enrichit le prolo....

      Lire de telles inepties est rare, heureusement. Vu la crise, les pendules commencent à être remises à l’heure.


    • sentinelle 11 janvier 2010 14:14

      @ internaute

      «  »Sans la Bourse, les prolos resteront des prolos ad vitam aeternam.«  »

      avec ou sans la bourse le prolo restera prolos..i la plus de chance de gagner au loto que de faire fortune au boulot ( entreprise coté ou non coté).... ;

      il est grand temps de se debarrasser des vampires et d’aller vers un société de solidarité et de partage...de fraternité et d’equité...


    • Internaute Internaute 11 janvier 2010 15:29

      Les sociétés cotées obéissent à des règles de marché automatiques gérées par les programmes de Nyse-EuroNext. Tout le monde est sur le même pied d’égalité. Ce n’était pas le cas lorsqu’on devait passer par un agent de change. Aujourd’hui, le clampin qui investit 1000 euros est traité comme la BNP.

      L’investissement dans les entreprises a permis à un tas de gens de la classe moyenne de se faire un petit pécule pour les jours difficiles. Les mécanismes offerts sont les bons, aux règles fiscales et comptables prés comme je l’ai expliqué. Ils permettent un capitalisme de masse.

      Si maintenant votre député décide de vous taxer pour renflouer les banques d’investissement qui perdent en spéculant, c’est un problème politique, pas un problème de la Bourse. Votez pour un autre.


    • Michel Santi Michel Santi 11 janvier 2010 15:42

      « Le but étant in fine à briser les ailes de la finance, et à dé sophistiquer tout ces circuits d’argent, afin de réduire très fortement toute possibilité de spéculation. réaliste non ? »

      Absolument et nous sommes sur la même longueur d’ondes. C’est ce que je tente d’articuler / d’asséner ici régulièrement.
      Pour reprendre le terme très approprié de sentinelle, il nous faut un nouveau « paradigme ». Lisez du reste à ce sujet l’excellent article dans le Monde de Morin 


    • zelectron zelectron 11 janvier 2010 21:16

      Affirmatif : les Bourses sont la Vie... la bourse non !


  • Bélial Bélial 11 janvier 2010 12:38

    wesson je vous plusse.


  • apopi apopi 11 janvier 2010 15:55

    Des prolos à la bourse ? La bonne blague, la bourse a toujours fait ses choux gras sur le dos des « petits actionnaires » l’histoire, pour ne pas dire le scandale, d’ Eurotunel est exemplaire en cela. Qui ont été les dindons de la farce, des retraités pas tous très fortunés, des commerçants, quelques « cadres dynamiques » qui ont tous crus qu’a la bourse c’était noël tous les jours. Tout le monde a vu le formidable résultat !! Moralité allez faire l’apéro avec les loups et les chacals (c’est une image) et vous avez toutes les chances de devenir le plat de résistance. Quant aux malheureux prolos, en 2010 ils ont du mal à manger à leur faim, alors la bourse... laissez leur le loto cela ne leur rapporte rien sinon un peu de rêve pour pas très cher.


  • BA 11 janvier 2010 15:55

    Dimanche 10 janvier 2010 :

    Hypo Real Estate Holding AG prévoit de transférer prochainement des actifs toxiques d’un montant de 180 milliards à 200 milliards d’euros dans une structure de défaisance, ou bad bank, rapportait Der Spiegel dimanche.

    http://www.easybourse.com/bourse/actualite/presse-hypo-re-compte-transferer-eur200mds-dans-une-bad-782105

    La banque allemande Hypo Real Estate a 200 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Bon, d’accord.

    Et les banques françaises ?

    Combien de dizaines de milliards d’euros d’actifs pourris les banques françaises ont-elles ?

     

    Prenons par exemple la Société Générale.

    La Société Générale a 35 milliards d’euros d’actifs pourris, sans compter les produits dérivés ! ! !

    Lisez cet article :

    Ces actifs illiquides, c’est-à-dire pour lesquels il n’existe pas de marché, sont d’une valeur comptable de 35 milliards d’euros, hors produits dérivés.

    http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=130981848

     

    Et en comptant les produits dérivés, ça fait combien de dizaines de milliards d’euros dans le bilan de la Société Générale ?

     

    Et la banque BNP Paribas ?

    BNP Paribas : deux dirigeants cèdent des titres.

    Michel Pébereau, le président du conseil d’administration de BNP Paribas, a déclaré à l’AMF avoir cédé, le 15 décembre dernier, pour près de 3,4 millions d’euros d’actions du groupe bancaire, soit 62.000 titres au prix unitaire de 54,6 euros.

    Idem pour Baudouin Prot, le directeur général, qui déclare de son côté s’être allégé pour plus de deux millions d’euros d’actions du groupe bancaire français, soit 37.000 titres au prix de 54,6 euros chacun.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=713d98183302a0b8cd9f62c26327a36f

    Quand le bateau BNP Paribas coule, les rats quittent le navire.

    Michel Pébereau et Baudouin Prot ont un avantage énorme sur 99 % des citoyens français : Michel Pébereau et Baudouin Prot connaissent l’état réel de la banque BNP Paribas.

    Je dis bien : l’état réel.


  • zelectron zelectron 11 janvier 2010 16:54

    @BA
    défaisance ça veut dire deféquance ?


  • BA 11 janvier 2010 18:16

    Non : ça veut dire faillitance !


  • BA 11 janvier 2010 18:52

    - Lundi 11 janvier 2010 :

    Austrian conservative Finance Minister and Vice Chancellor Josef Pröll wants to nationalize Austria’s

    central bankHYPERLINK « \l »«  »l completely.


    http://www.benzinga.com/82342/austrian-vice-chancellor-wants-to-nationalize-central-bank-completely

    Traduction :

    En Autriche, le ministre des Finances et vice-chancelier Josef Pröll (Parti Conservateur) veut nationaliser complètement la Banque Centrale autrichienne. Pour le moment, l’Etat ne possède que 70 % de la Banque Centrale. Dans les semaines qui viennent, l’Etat possédera 100 % de la Banque Centrale.

    Hypothèse : si l’Autriche nationalise la Banque Centrale à 100 %, cela signifie que le pouvoir politique autrichien veut reprendre le contrôle total du secteur financier autrichien. Pourquoi ?

    Parce que les banques autrichiennes ont tellement d’actifs pourris dans leur bilan que le risque est systémique.

    Concernant le secteur financier autrichien, le risque d’effondrement est systémique.

    - Dimanche 10 janvier 2010 :

    Hypo Real Estate Holding AG prévoit de transférer prochainement des actifs toxiques d’un montant de 180 milliards à 200 milliards d’euros dans une structure de défaisance, ou bad bank, rapportait Der Spiegel dimanche.

    http://www.easybourse.com/bourse/actualite/presse-hypo-re-compte-transferer-eur200mds-dans-une-bad-782105

    La banque allemande Hypo Real Estate a 200 milliards d’euros d’actifs pourris.

    Bon, d’accord.

    - Et les banques françaises ?

    Combien de dizaines de milliards d’euros d’actifs pourris les banques françaises ont-elles ?


  • moebius 11 janvier 2010 22:15

     Merci de nous prévenir, c’est bien aimable de votre part, nous allons ouvrir les fenétres


  • Bélial Bélial 11 janvier 2010 22:23

    Oh ne vous inquiètez pas PDV, j’ai bien mon opinion sur la FED, je voulais avoir celle de l’auteur. 

    P.S. : les guillemets sont la fin de l’article.


  • apopi apopi 11 janvier 2010 22:27

    Ancien du gud t’es sérieux ? alors je ressortir le « Trabouc » du papy et préparer des bombes à M.... bon diou d’ bon diou NO PASARAN !!
    Pour ceux qui sauraient pas, un trabouc c’est un espèce de tromblon Catalan, portée maximum 10m mais dans un rayon de 3 il reste même plus une fourmi.


  • WatchTower WatchTower 11 janvier 2010 23:33


    Une petite question :

    Si tout vas péter, faut il acheter de l’OR ?


  • Ecométa Ecométa 12 janvier 2010 12:28

    Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse… et elle cassera cette cruche !

    Tant que nous ne ferons que du « Kapitalisme », et non réellement de l’économie, qui plus est un « Kapitalisme » essentiellement financier : rien ne s’arrangera !

    De l’utilité à l’utilitarisme, et utilitarisme oblige, la micro-économie a eu raison de la macro-économie ! C’est ainsi qu’il n’y a plus de théorie économique, qu’il n’y a que des pratiques systémiques qui quand elles ne s’ignorent pas se combattent les unes les autres !

    Y a-t-il, notamment en économie, des gens encore capables de raisonner « fondamentalement » ?

    A l’évidence Il semblerait que non ! Le problème de l’économie, du système économique, système combien complexe, c’est qu’il n’y a pas d’ingénieur système, qu’il n’y a que des spécialistes englués dans leur spécialité toujours close sur elle-même !

    Positivisme oblige, le « comment sans le pourquoi », incapable de poser fondamentalement les problèmes, pris dans l’action sans réelle réflexion, inv capable de poser les problèmes dans leur complexité, nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes.

    Monsieur Santi, nous devons cesser de relater les faits, rien que les faits, cesser de relater cette réalité, une réalité manipuler, tellement manipuler, et repenser une autre réalité, construire une nouvelle réalité réellement « Economique » ! C’est fait, tout le monde sait que les choses ne vont pas, et qu’il est temps de poser fondamentalement la question de l’économie, de l’économique ; temps de cesser cette fuite en avant rationalo économico technoscientiste qui nous envoie droit dans le mur : temps d’en finir avec le dogme capitaliste comme il en est fini du dogme communiste !

    Nous devons nous poser la question de savoir ce qu’est réellement l’économie, et surtout ce qu’elle ne doit pas être ! En finir avec l’économie comme système de création de richesses, qui généralement ne se partage pas mais se garde jalousement ! En finir avec une économie réduite au seul moyen qu’est le capital : en finir avec le capitalisme ! Il n’est pas question d’être contre le capital qui est utile et nécessaire à l’économie, mais simplement contre la capitalisme pure « dogme »… réduction d’un système complexe au seul de ses moyens considéré comme le plus important ceci en négation de tous les autres ! Peut-on faire de l’économie en utilisant le capital sans tomber dans le paroxysme du capital ? Normalement, au plan de l’intelligence, de l’entendement, la réponse devrait être oui ; à la condition expresse de rester dans l’économie, dans l’économique, et non tout réduire au capital ! Entre une économie capitaliste et une économie communisme, deux extrêmes, il y a forcément une voie médiane qui ne peut être que celle d’une économie sociétale car sans société il n’y a pas d’économie possible !

    A y réfléchir, l’économie, celle que nous pratiquons depuis plusieurs siècles, et on l’a vu avec l’échec de Copenhague, est à l’origine de la plupart des nos difficulté ! Bien sûr, celles environnementales, qui, visiblement, comme par un sursaut de conscience planétaire, intéresse visiblement beaucoup de gens, au moins dans la population, car il semble en être autrement chez nos dirigeants ; également nos difficultés démocratiques et républicaines, qui, apparemment, comme par une sorte de « fatalisme systémique économique », intéressent beaucoup moins ! Résolvons le problème de l’économie, de l’économique, est comme par enchantement, sans pour autant tout résoudre, de nombreuses difficultés disparaîtront !

    Pensons et construisons une économie sociétale… ce qui ne veut pas dire une économie socialiste ; raisonnons l’économie, à la fois, en termes histologiques (de tissu) et d’agents, mais pas exclusivement en termes scientifiques d’individualisme méthodologique, de moyen pour le moyens !

    L’économie est un système de satisfaction des besoins individuels et collectifs ! Construisons, pratiquement et théoriquement une économie, certes du moyen, mais pour la satisfaction de nos besoins individuels et collectifs, et non des seules moyens mis en œuvre qui se regarde technoscientifiquement le nombril !

    Il nous faut à nouveau, pour lui donner du sens, tout son sens, un bon sens perdu depuis longtemps, raisonner l’économie « fondamentalement » et se reposer la question : qu’est-ce réellement que l’économie ? Qu’est-ce qu’elle doit être ? Et, surtout : ce qu’elle ne doit pas être !


  • WatchTower WatchTower 12 janvier 2010 18:29

    Je plussune Ecométa.

    Il faut revoir la notion même de « monnaie » dans notre société.
    La consommation comme moteur d’un systeme, et tout ce qu’elle entraine (marketing, publicité = influence et transformation de l’homme), a d’ors et déjà prouvée sa nocivité !

    Mais n’oublie pas que tout ceci a été consciemment mis en place pour arriver graduellement la ou on va arriver d’ici quelques années !
    Le despotisme éclairé chers amis !


  • BA 17 janvier 2010 10:07

    La crise a coûté (pour le moment) 30 000 milliards de dollars, selon la Deutsche Bank.

    - Slate : La récession de 2009 ne semble finalement pas avoir été beaucoup plus douloureuse que celles du début des années 1990 et du début des années 2000. Est-ce que cette perception correspond à la réalité ?

    - Jacques Attali : Si on parle de la France, cette perception est juste, si on parle du reste du monde, c’est totalement faux. La récession en France est apparemment modérée, même si elle s’est traduite par presque un million de chômeurs de plus, ce n’est pas rien.
    La vraie question est de savoir qui a payé pour que cette récession ne semble pas trop sévère. La récession a été faible mais le coût pour en limiter les effets est considérable : une augmentation massive du déficit budgétaire et de la dette publique. Et les banquiers osent dire qu’ils n’ont rien coûté à la collectivité parce qu’ils ont remboursé les prêts accordés par l’Etat. En réalité, ils ont coûté à la France 500 000 chômeurs et un endettement considérable pour les futurs contribuables.
    Deuxièmement, sur le plan mondial l’année 2009 est épouvantable. La perte de valeur des actifs est, selon les derniers calculs de la Deutsche Bank, de l’ordre de 30 000 milliards de dollars. L’argent que les gouvernements mondiaux ont mis sur la table, la France étant un de ceux qui en a mis le moins, est équivalent à cinquante plans Marshall.

    http://www.slate.fr/story/15515/crise-economie-attali-minc-croissance-chomage-banques


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