vendredi 14 septembre 2007 - par Aimé FAY

La croissance pour les béotiens !

Le terme de croissance est au cœur de nombreuses préoccupations. Quelles soient celles de nos politiques, de plusieurs commissions ad hoc ou simplement celles du citoyen lambda. Pas un jour sans des nouvelles d’elle en provenance du FMI, de l’OCDE, d’Eurostat ou bien d’un membre du gouvernement qui veut nous redire toute sa confiance en elle. Pour la planète elle sera de 5 % en 2007. De 2,8 % pour l’UE27, 2,6 % pour UE13, 2,6 % pour l’Allemagne et de seulement 1,9 % pour la France. Pourquoi tant d’égard vis-à-vis de ce terme que le Club de Rome, au milieu des années 70, souhaitait pourtant proche de 0 % ?

C’est simple, la croissance est le moteur de toute économie. D’où son importance capitale !

Pour un pays, la croissance exprime l’augmentation en volume de sa production. Mais, il ne s’agit pas pour autant d’additionner simplement toutes ces augmentations de productions, car certaines productions sont utilisées par d’autres entreprises pour produire leur propre production. La croissance sera donc mesurée, d’une période calendaire sur une autre, par la variation de tout ce que les entreprises résidentes ont produit, c’est leur production (P), moins tout ce qu’elles ont acheté à d’autres entreprises, en termes de biens et services, c’est leur consommation intermédiaire (CI), puis transformé pour obtenir leur propre production. Cette différence entre P et CI, prise entreprise par entreprise, est nommée par la comptabilité nationale, la valeur ajoutée. Au niveau d’un pays, la somme des valeurs ajoutées de toutes les entreprises est appelée le PIB (produit intérieur brut), aux taxes et subventions près.

La croissance exprime donc la variation du PIB d’une période par rapport au PIB de la période antérieure.

Pour mieux comprendre ce mécanisme, notamment celui de la valeur ajoutée qui est à la base du PIB, prenons l’exemple simplifié d’une entreprise de boulangerie :

Un boulanger achète pour 100 de farine et pour 18 de sel, d’eau et levure. C’est sa consommation intermédiaire (CI). Il malaxe le tout en y ajoutant intelligence, savoir-faire et amour, de son métier. Laisse reposer. Met au four. Puis, vend le tout sous forme de pain, pour 318. C’est sa production (P). La valeur ajoutée de cette boulangerie sera de : 318 - 100 - 18 soit 200. Ces 200 représentent la richesse créée par cette entreprise. En termes de comptabilité nationale on a bien : PIB boulangerie = VA = P - CI = 200. La valeur ajoutée est donc bien le "plus" que ce boulanger a su créer et ajouter aux produits de base qu’il a achetés pour pouvoir faire sa production de pain. La croissance de son entreprise sera dépendante du développement de sa production (P) et de la maîtrise de sa consommation intermédiaire (CI). Le tout, lié au fait qu’il vendra sa production en ayant su répondre précisément aux besoins de sa clientèle en termes de qualité, de quantité, de prix et d’accueil. Plus cette entreprise vendra, plus elle devra produire et plus elle devra embaucher et/ou faire des gains de productivité.

Cet exemple montre que la croissance est bien l’affaire des entreprises.

Les entreprises ont à produire ce qui répond aux besoins du marché. Dans l’exemple ci-dessus, la demande de pain existe bien mais, la croissance de ladite boulangerie repose uniquement sur le fait qu’elle saura répondre parfaitement et durablement aux besoins de sa clientèle. A elle de faire en sorte que les besoins de sa clientèle augmentent et que sa zone de chalandise progresse.

La production, par son adéquation aux besoins du marché, va stimuler la demande, donc la croissance et, in fine, la création d’emplois, le versement de nouveaux salaires, le développement d’une nouvelle demande et aussi... des rentrées fiscales pour l’Etat, les organismes sociaux, facilitant ainsi leur gestion budgétaire.

La croissance appelle donc la croissance. Encore faut-il que la confiance des entrepreneurs et des consommateurs ne soit pas perturbée par une succession de mauvaises nouvelles. D’où l’utilisation de la méthode "Coué" par de nombreux gouvernements.

Cependant, contrairement à l’idée reçue, la demande ne fait pas toujours le bonheur de la croissance d’un pays. En face d’une demande il faut obligatoirement une offre de biens et services domestiques - c’est-à-dire produite sur le territoire du pays - qui y corresponde. Dans le cas contraire, la demande ne s’annulera pas. Elle se portera sur des biens et services produits à l’étranger, favorisant ainsi la croissance des autres pays.

De tout façons dirait M. de Lapalisse, il faut quand même favoriser la croissance ! Oui, mais comment ?

1° - Par la relance ?

  • Faut-il diminuer les impôts du plus grand nombre tout en défiscalisant les heures sup pour relancer la demande ? Non, sûrement pas. Car pour 1 000 ou 1 500 euros gagnés par le contribuable, la nouvelle demande aura forte chance de se placer sur les produits comme les écrans plats, les ordinateurs personnels, la hi-fi, la photo ou tout autre produit fabriqué en Chine, au Japon, en Corée, en Turquie, au Maghreb...
  • Faut-il diminuer les charges des entreprises, notamment via la TVA sociale (voir notre article du 19 juin 2007), pour qu’elles puissent diminuer leurs prix ? Attention, une diminution des charges n’a jamais été suivie d’une baisse corrélative des prix. Les entreprises en profitent souvent pour reconstituer leurs marges.
  • Faut-il faire du keynésianisme ? Une relance de ce type aurait de grandes chances de favoriser les croissances des pays asiatiques (cf. supra).

Mais que diable, pourquoi beaucoup d’autres pays font mieux que nous en termes de croissance ?

2° - Faudrait-il stimuler la croissance par une offre plus adaptée à nos besoins ?

  • On peut peut-être se poser la question suivante : faut-il fabriquer des produits qui plaisent à ceux qui les produisent - cela étant bien français - ou faut-il plutôt en fabriquer qui plaisent au plus grand nombre d’acheteurs potentiels ? La France serait-elle condamnée à produire du "gros" pour l’exportation, tel que du nucléaire, de l’aéronautique, du ferroviaire... et ne pas être à même de fabriquer du "moyen" et du "petit" qui conviennent à la majorité d’entre nous, que l’on soit obligé de l’importer ?

Pourtant, la demande est là. Avec ses hauts et ses bas, bien sûr. Nos entreprises doivent absolument œuvrer pour avoir une offre à même d’accroître le taux de capture de notre demande domestique. Pour cela elles doivent investir, plus qu’elles ne le font, dans les études de marchés et dans la prospective.

Beaucoup des produits de consommation courante qui seront consommés les prochaines années n’existent pas encore. Quelle part nos entreprises grandes, moyennes et petites pensent prendre dans la production de ceux-ci ?

L’avenir de la croissance française passe par une réponse satisfaisante à ces questions relatives à la pertinence de nos offres. C’est aussi là-dessus que le pays attend la commission Sarkozy-Attali. Cela est trop important pour qu’on la laisse accoucher, comme beaucoup de ses consœurs, d’une souris.

Rappelons-lui que la croissance est aussi et, peut-être d’abord, une affaire d’adéquation de l’offre, c’est-à-dire de la production, à la demande et non l’inverse !



56 réactions


  • Francis, agnotologue JL 14 septembre 2007 10:28

    Je lis : «  »C’est simple, la croissance est le moteur de toute économie. D’où son importance capitale !«  »

    Or l’on sait que les catastrophes augmentent le PNB, donc la croissance.

    Je veux dire que si le reste de l’article est du même tonneau, on peut faire une économie smiley en allant voir ailleurs.


    • NPM 14 septembre 2007 11:41

      « Or l’on sait que les catastrophes augmentent le PNB, donc la croissance. »

      Non, on sait pas.

      Va falloir m’expliquer ca. Par exemple je balance le SIDA à 50 millions d’Africains. Et donc d’aprés toi, tout à coup, ces gens la aurait de la croissance ? Mais C’EST SUPER ! Pourquoi on n’y avait pas pensé avant !? Putain, on est con nous parfois les économistes, hun !


    • wiztricks 14 septembre 2007 12:48

      Le PIB mesure les échanges « marchands ».

      Si vous faites sechez votre linge au soleil, l’activité « faire secher le linge » n’a aucune incidence sur les échanges marchands.

      Par contre, acheter un sèche linge, et consommer ensuite de l’énergie electrique pour le sécher à un impact sur le PIB qu’on dira positif puisqu’il augmente...


    • idyllique 15 septembre 2007 07:50

      En effet, les hommes ont des politiques à courte vue. .. A regarder l’histoire des civilisations les catastrophes majeures les ont réduites à néant. L’Afrique subit catastrophes sur catastrophes (guerres, despotisme, corruption, climat, pandémies...)alors que ce continent est le plus riche de toutes les matières premières du monde ! La première des richesses que l’humanité a à sa portée c’est son cerveau ! Hélas, les cerveaux sont en friches ! on apprend pas aux enfants à s’en servir ! En France au bout de 18 ans d’école à 60 milliards d’euros par an, nos enfants sont incapables de s’exprimer et d’écrire notre langue sans faire de fautes ! Heureusement le CESU leur permettra d’arrondir leur RMI !

      Autrefois,en France, on se targuait d’avoir des idées à défaut de pétrole, force est de constater qu’aujourd’hui nous n’avons même plus d’idées.. nous les avons délocalisées en Chine !!!

      Pour doper l’économie Française nous avons inventé le CESU pour que les chômeurs se remettent petit à petit au boulot !! Et quel boulot : pousser le fauteuil roulant de mémé, couper la haie de pépé... on appelle cela « la société des services »...


    • Gilles Gilles 15 septembre 2007 09:45

      Mais non NPM. Un autre exemple.

      L’entreprise A pollue l’air, l’eau, ses produits. Bénéfice un, en s’affranchissant des règles, elles augmente ses marges, donc la croissance.

      Ensuite l’entreprise B, filiale de l’entreprise A, propose des méthodes de dépollution qu’il faut bien acheter. Un nouveau secteur high tech est né, créateur de croissance.

      Ex : les émissions de CO2. Trop cher à limiter à écouter les entreprises, mais par contre tout un secteur de dépollution est en train de naitre. Plus cher que de prévenir, mais moteur de croissance.

      Autre exemple ! 10 millions de français sont atteint d’une maladie, amiante, ogm vérolé, antennes, la dengue (récemment arrivée en France cause réchauffement climatique) ou n’importe quoi d’autres). Il faut financer la recherche, créer des remèdes, etc etc du coup la croissance augmente.

      La croissance est là et macroéconomiquement la France va mieux, même si les citoyens non.

      Et en ce qui concerne le SIDA, la maladie de tes 50 millions d’africain engraisse certaines firmes qui participent à la croissance de leurs pays (et pas des africains)


    • Francis, agnotologue JL 15 septembre 2007 20:51

      @ Gilles, vous êtes d’une patience admirable envers cet âne d’NPM, âne même s’il le fait exprès. Pardon aux ânes, les vrais, ceux qui sont dans les campagnes et qui ne se piquent pas de braire nan à tout bout de champs ici. smiley

      Merci d’avoir dit ce qu’il fallait dire, au sujet de l’influence des catastrophes sur la croîssance.


  • LE CHAT LE CHAT 14 septembre 2007 10:40

    c’est ce que me disais Katsuni hier , sans croissance , je suis au chômage technique ! smiley


  • ZEN ZEN 14 septembre 2007 10:43

    C’est de la bibine, cet article. Serait mal noté au Bac SES...


  • Tzecoatl Tzecoatl 14 septembre 2007 11:45

    Les pays de l’OCDE qui ont la plus forte croissance l’ont fait au prix d’un endettement excessif (taux de 285% d’endettement par américaine, endettements ménages/entreprises/état confondus). Bref, aucun discours sur la croissance, tant que les dés sont pipés, ne tient.

    Je conseille à l’auteur de lire ou relire Maurice Allais : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/La_crise_mondiale_d_au jourd_hui_Maurice_Allais_1998.htm


    • NPM 14 septembre 2007 11:50

      « taux de 285% d’endettement par américaine, endettements ménages/entreprises/état confondus »

      Effectivement, il ne faut pas tout confondre.

      « Bref, aucun discours sur la croissance, tant que les dés sont pipés, ne tient. »

      Bien sur, bien sur...


  • NPM 14 septembre 2007 11:45

    Une autre raison importante d’avoir de la croissance, c’est la hausse de productivité. Si elle augmente de 2% par ans (exemple), et forcément elle augmente du fait de la science, de l’investissement interne ou mondial, forcément, avec une croissance Zéro, je DOIS licencier 2% de mes effectifs. Avec 2% de croissance, je suis juste stable.


    • wiztricks 14 septembre 2007 12:33

      La croissance macro-économique ne présage en rien de sa répartition sur les différentes activités. Les entreprises pourront s’en tirer plus ou moins bien quelque soit le nombre de points de croissance.

      Certes, si la productivité d’une entreprise augmente, cela signifie que pour réaliser un certain volume de production, il faudra moins d’heures de travail. Et travailler moins si l’entreprise ne trouve pas de nouveau marchés.

      Ceci dit, une entreprise investit généralement pour produire plus plus rarement pour produire mieux. Ne serait ce que parce qu’il faut un certain temps pour amortir l’outil de production.


    • mat 20 septembre 2007 20:53

      Donc les « bienfaits des sciences » ne peuvent pas retomber sur les salaries ? pourquoi ne pas augmenter les salaires s’il ya une hausse de productivité ? Les salariés pourront en outre participer mieux à la demande.


    • Totor 14 septembre 2007 12:52

      oula attention NPM va nous prouver qu’il ya encore plein de pétrole et une vraie corrélation entre le cours du caviar er celui du light sweet crude ! un grand moment en perspective ! smiley


  • wiztricks 14 septembre 2007 12:57

    La croissance du PIB ne mesure que l’accroissement des échanges marchands - des flux. Il ne mesure pas la « richesse » résultante : le stock.

    L’Etat à particulièrement intérêt à mesurer le PIB puisqu’il donne des indications sur les impôts qu’il pourra prélever et redistribuer, les possibilités de gestion de la dette,...

    Il n’y a pas de relation directe entre la croissance du PIB et celle d’une entreprise donnée : tout dépend de ce qu’elle produit, du marché auquel elle s’adresse, ...


  • Surcouf 14 septembre 2007 13:53

    Monsieur HEC,

    les dés sont pipés ! votre article c’est du pipot !

    Votre croissance à vous ne tient absolument pas compte des dommages qu’elle cause à la biosphère.

    Vos chiffres ne ressemblent en rien à la réalité physique et biologique de l’environnement dans lequel nous vivons.

    Il est franchement temps que les économistes néo-classiques (et affiliés) retournent à leur fondamentaux.

    Cordialement quand même...


    • Totoro Totoro 15 septembre 2007 23:57

      suffit de donner un prix à ces « matières premières » (air, eau l’environnement en général) pour que le raisonnement sur la croissance reste juste...


    • Surcouf 17 septembre 2007 23:06

      non mais cela fait près de 80 ans que les économistes y travaillent, et pas toujours avec ardeur, c’est le moins que l’on puisse dire. Vous débarquez. L’internalisation des externalités négatives, comme ils disent. Quand comprendrez-vous que c’est le minimum que vous puissiez faire. Et encore, je vous souhaite bien du courage pour évaluer la valeur d’un écosystème. Par exemple, pour une zone humide, quel est la valeur de filtration de l’air, d’épuration des eaux, de l’habitat pour les plantes et animaux qui forment le lien crucial entre toutes les formes de vie, l’oxygène produit pour que nous puissions respirer ??? Notez bien qu’ « historiquement, des substituts aux ressources naturelles ont été trouvés ou développés mais la croissance de l’économie et sa technologie associée n’est pas un substitut aux écosystèmes, sains, divers, propres et durables. » J’ose vous signaler que les matières premières font déjà l’objet d’évaluation financière. Mais cela ne tient absolument pas compte de la réalité biologique et physique dans lequel nous vivons. Par exemple, essayez de donner une valeur au phénomène d’entropie lors de l’utilisation de matériaux ferreux rares... C’est peut-être à ce prix là, que l’économie deviendra une science. Ou plutôt non, l’éco-nomie fera place à l’éco-logie !! smiley


  • Internaute Internaute 14 septembre 2007 14:53

    La bonne croissance est celle qui vient d’une augmentation des besoins associée à un augmentation de la production. Quand la population passe de 40 millions à 65 millions ils vaut mieux que le PIB suive.

    La mauvaise croissance, devrait-on dire conscience, est celle qui ne satisfait pas de besoins grandissants mais qui est une fuite en avant pour payer les intérêts d’une dette grandissante, elle-même due à une baisse de production des biens de base. La mauvaise croissance ne fait aussi que cacher l’inflation. A quantité de pain constante s’il augmente de 5% on aura automatiquement 5% de croissance. Les USA on une croissance double de l’Europe mais le dollar coule.

    Le développement des nations ne peut que suivre une courbe qui atteint une asymptote horizontale. La population croît sur le territoire jusqu’à atteindre une densité telle que tout le monde s’entretue. La consommation s’arrête à ce niveau. Votre boulanger aura bien du mal à me faire manger 2 pains par jour l’année prochaine si avec un seul j’ai déjà des gonflements intestinaux. Quand on est plein on est plein.


  • Barbathoustra Barbathoustra 14 septembre 2007 15:08

    Qu’est ce qu’on peut nous faire chier avec cette croissance, c’est pas Dieu possible ! A croire que certains, comme ce cher Aimé FAY et quelques autres esprits médiocres ne peuvent concevoir de se réaliser autrement que dans la perspective de ce renouvellement matériel constant ; dans l’achat d’une baraque plus grande, d’une bagnole plus grosse, que sais je ...

    Aujourd’hui, c’est devenu une telle obscession qu’on ne parle même plus de progrès mais de croissance. Et ne demandez surtout pas à Aimé Fay ce que cela signifie, je suis sur qu’il n’en sais fichtre rien. Il imagine peut-être que le progrès va lui sauver les fesses ... le rendre immortel, je ne sais pas. Peut être quelqu’un pourrait-il tenter de lui expliquer que le progrè dépend de la science et la science essentiellement d’un empilement de théories.

    En tout cas, qu’on compte pas sur moi pour aller me sacrifier pour une croissance dont personne n’est foutu de nous en expliquer la finalité. Que ce soit clair ; je suis bien trop égoiste pour ça.


    • Barbathoustra Barbathoustra 14 septembre 2007 15:21

      La production, par son adéquation aux besoins du marché, va stimuler la demande, donc la croissance et, in fine, la création d’emplois, le versement de nouveaux salaires, le développement d’une nouvelle demande et aussi... des rentrées fiscales pour l’Etat, les organismes sociaux, facilitant ainsi leur gestion budgétaire.

      — >

      In fine ; tout ceci ne fait que démontrer comment le capitalisme d’aujourd’hui en est arrivé à ne plus stimuler que la médiocrité de l’individu, en l’avilissant et en le réduisant à l’état de simple consommateur/producteur/reproducteur.


    • Barbathoustra Barbathoustra 14 septembre 2007 15:47

      Prenez un rat et donnez lui la possibilité de maitriser son propre système nerveux à l’aide de stimilis et substances chimiques diverses ; lui donnant accès à tous les plaisirs qu’il affectionne et ce, sans le moindre effort ( nourriture en abondance, sexe, anti dépresseurs , etc ... ). Que se passe t’il ? Il meurt en moins de 15 jours. Conclusion : le rat n’a pas été capable de se raisonner. En espérant que l’homme lui, cet animal doué de ce que l’on appelle intelligence, en soit capable ...


    • Totoro Totoro 24 septembre 2007 20:52

      c’est sûr qu’il y a un siècle l’homme était moins « médiocre », du moins intégré sur toute sa vie...il ne vivait que 40 ans ! Il travaillait à partir de 13 ans (second empire je crois), 12 h par jour et 6 jours par semaine, 52 semaines par an...bravo ! Vous jetez le bébé avec etc...


  • Emmanuel 14 septembre 2007 15:12

    « Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. »

    Kenneth Boulding


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 14 septembre 2007 16:19

    « La croissance est le moteur de toute économie »

    Mon pauvre ami, vous êtes complètement à côté de la plaque, la croissance est une mesure, pas une force agissante. C’est comme si vous disiez que la température rectale est le « moteur » de la santé. On aurait plutôt dû dire « la croissance révèle la quantité de marge brute (ou de valeur ajoutée) accumulée dans le pays ».

    Ce genre d’expression laisse croire qu’on peut « agir sur la croissance », avec des « mesures incitatives », comme si la croissance était un animal rétif, qu’il faudrait amadouer. De même qu’on pourrait « agir sur le chômage », alors qu’il s’agit en fait d’embaucher plus de gens.

    Et la vraie question à se poser, c’est à mon avis : quelle est la part de la croissance consacrée au développement et aux investissements ? Par ce qu’en France, cette part chute (relativement et en valeur absolue), et c’est peut-être une partie de la réponse.

    Mais bon, nos politiques parlent de la même façon, alors au point où on en est...


  • Sébastien Marchi 14 septembre 2007 16:31

    Monsieur Fay,

    Si vous voulez instruir le béotien, commencez par la base. Croissance = augmentation du PIB. Et à partir de là, il faut détailler ce qui est contenu dans le PIB. Un cambriolage avec effraction va participer à l’augmentation du PIB de par les impacts matériels de réparation et rééquipement que cela implique (je ne parle même pas des actions policières et judicières) (cela rejoint un commentaire précédant sur l’exemple d’un catastrophe). Dès que l’on sait ce genre de chose, on comprend que cet indicateur est complètement absurde. Comment se fait-il qu’il y ait encore tant de personnes aussi bien instruite que vous semblez l’être qui puissent suivre cet indicateur et son augmentation comme le messie et malheureusement prendre les décisions économiques en conséquence au mépris de tout réalisme humain et environnemental. Concernant l’impossibilité de l’augmentation indéfinie de la croissance citée précedemment par Emmanuel, c’est même pire que ça. « Une augmentation annuelle de 2% sur cent ans viendrait à multiplier par 7 le »PIB« . Aujourd’hui vous possédez une voiture, dans cent ans vous en aurez 7 (51 dans 200 ans). » (Albert Jacquart) Comment la planête pourrait supporter cela !!??? J’attend sincèrement une explication éclairée sur la solution mais j’ai bien peu d’espoir.


    • Totoro Totoro 16 septembre 2007 00:04

      un indicateur imparfait n’est pas pour autant stupide... Il faut être aveugle pour ne pas voir de corrélation entre amélioration du niveau de vie et croissance économique (même si cet indicateur integre parfois de grosses conneries). Demandez aux chinois. Merde, nous sommes parmis les plus riches du monde et ce n’est pas une « vue de l’esprit » d’économiste !!


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 14 septembre 2007 16:52

    Oui, très juste, j’en avais oublié le plus important, toute augmentation du PIB n’est pas bonne à prendre. Les conneries de « catastrophe créatrice » (mauvaise compréhension de Schumpeter), c’est à flanquer à la poubelle, c’est du flan pour nous faire avaler les dégâts de l’économie de prédation.

    L’usine de mon voisin vient de brûler (authentique), il a dû racheter des locaux, mettre son personnel au chômage de façon transitoire, et racheter une ligne de machines. Globalement, le PIB a dû augmenter, vu la quantité de fric dépensée à acheter des nouveaux locaux et matériels (français). S’est-on enrichi ? Ben non, au bout du compte, il manque toujours une usine complète, réduite en fumée.

    De même, quand je passe une après-midi avec ma fille à me balader dans la forêt et à lui expliquer les sciences, je ne produis rigoureusement aucune valeur ajoutée comptable. Si je la mets devant la télé avec une pizza surgelée, je crée de la richesse comptabilisée dans le PIB. Qu’est-ce qui est mieux ?

    Et si je salope mon environnement, et qu’une entreprise vient tout décontaminer, en brûlant du gas-oil pour ses machines à décontaminer, j’ai aussi augmenté le PIB. Même question.

    Non, mais je vous jure, le « moteur » de l’économie, qu’est-ce qu’il faut pas entendre ....


  • Paul Kayat 14 septembre 2007 17:01

    Afin un article compréhensible. En plus il va dans le sens de la commission des experts qui ont rendu leur copie ce matin. Comme le dit M. FAY, le pb de France est l’OFFRE et non la Demande. Il convient donc que le gouvernement de Nicolas Sarkozy travaille la-dessus.


    • Gilles Gilles 15 septembre 2007 10:03

      Tu peux toujours rêver Paul. Le problème numéro un, selon Sarkozy lui même, c’est la consommation.

      Notre croissance en France est grandement dépendante de la consommation des ménages (voir les commentaires catastrophiques en cas de stagnation de la consommation). C’est pour ça que le paquet fiscal est né, entre autre. Pour donner plus d’argent au Français, créer un choc de confiance et donc alimenter cette croissance.

      Evidemment ce genre de politique peut augmenter la croissance d’une année sur l’autre et Sarko pourrra se branler sur les plateaux télés. Mais sur le long terme, non car ce n’est pas vraiment producteur de richesses stables, d’autant plus que cette consommation se reporte pour beaucoup sur les produits d’import.

      Nos amis Allemand qui nous larguent ces temps-ci, eux ont basé plus leur résultat sur une offre de production basé sur des produits haut de gamme (donc innovation, investissement, recherche...) et trouvés des débouchés internes et externes. Leur commerce est excédentaire malgré l’euro trés fort. Merkel à ouvertement critiqué le paquet fiscal sarkozyste... et elle est de droite ! Sarko serait-il incompétent ?


  • Harald 14 septembre 2007 17:09

     smiley

    La croissance pour les béotiens !

    Joli titre pour un article illisible d’un rédacteur néophyte.


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 14 septembre 2007 17:09

    AAAAARGH !


  • Barbathoustra Barbathoustra 14 septembre 2007 17:28

    Pour ceux qui ne savent pas ; les Béotiens ( habitants de la Beotie ) étaient considérés par les Athéniens comme un peuple d’ignorants. Et là il faudrait rapeller qu’à cette époque merveilleuse ; on avait un atout majeur dès lors qu’il s’agissait de ramener un esclave ou autre « imbécile » récalcitant à la raison ; atout que monsieur FAY, même avec une toge, n’a pas : les chaines !

    Et oui, il y’a un peu plus de 2000 ans, on avait déjà compris que les marchands ( comme les prêtres d’ailleurs )ne prospèrent jamais aussi bien que sur le dos de l’ignorance. Et que les esclaves étaient tout sauf des cons !


  • Barbathoustra Barbathoustra 14 septembre 2007 17:51

    Et de tous les ânes qui m’ont votés en négatif ; y’en a même pas un seul qu’a été fichu de m’expliquer pourquoi ma vie serait mieux avec plus de croissance ? Mais je sais pourquoi : La réalité c’est que votre croissance et votre progrès ne génére AUCUNE VALEUR par lui même ! Et c’est pour ça qu’il est obligé de se régénérer continuellement et vous de nous en rabattre les oreilles en permanence ! Oui, votre croissance est porteuse des mêmes germes de nihilisme que l’église ! Alors, est-ce ma faute à moi si je crois plus dans votre Dieu progrès ? A qui dois je me confesser ?


    • Harald 14 septembre 2007 18:31

      Hop ! Un bon point.

      Pour vous calmer.

      Je suis tout à fait d’accord avec vous et le Canard : l’accroissance de la croissance pour résoudre les maux sociétaux n’a aucun sens quand on ne sait de quelle croissance il s’agit.

      Si je m’empiffre d’anti-dépresseurs parce que je sais plus comment je pourrais sortir du chômage, de la pauvreté, je participe à la croissance, aussi... des industries pharmaceutiques.

      Et là : quel bonheur ! mon moral remonte.


    • Totoro Totoro 17 septembre 2007 18:36

      Ton PC dernier cri pour 2 sous connecté à une box qui crache le feu qui te permet de t’exprimer, ta bagnole pleine d’airbags, ton top scanner à l’hosto, ton systême de soins, tes vacances, l’école de tes enfants, ton téléphone portable etc... à moins que ton grand père ait eu tout ça et que tu n’en ais pas (pour le PC c’est réglé). P.S. : je ne t’ai pas voté négatif...


  • Nemo 14 septembre 2007 18:11

    @ l’auteur,

    Là où je peux rejoindre certains de vos détracteurs, c’est que la croissance est une mesure de l’activité, et non pas l’activité elle-même. De plus, vous n’adoptez qu’une seule méthode de calcul du PIB, celle par la somme des valeurs ajoutées. C’est d’ailleurs celle qui est la plus contestée, car la plus difficile à comptabiliser.

    Vous passez sous silence la méthode de calcul du PIB par les dépenses, et celle par les revenus. Inutile de dire que les trois méthodes donnent à chaque fois des chiffres différents, avec les incertitudes que cela comporte. L’écueil principal de cette question est que, partant de là, la plupart des débats sur la croissance sont fondés sur des hypothèses généralement non maîtrisées.

    Quitte à rédiger un article didactique (La croissance pour les Nuls), autant qu’il soit complet. Quoique puissent en dire les sabreurs des programmes de l’Education nationale, c’est n’est pas en amputant les faits de pans entiers qui les caractérisent que l’on fait progresser la connaissance. C’est en exposant de manière claire et intelligible des choses compliquées.

    Vos 1° et 2° sont tout à fait sujets à caution.

    La défiscalisation des heures supplémentaires doit s’analyser en fonction d’abord de la propension à l’épargne des catégories les plus concernées par ces mesures d’une part, et de la fraction de cette épargne affectée à l’investissement d’autre part. De plus, il faut avoir une idée de la réaffectation des gains financiers issus de ces placements. Je ne possède pas ces chiffres, je ne me permettrait donc pas d’affirmer péremptoirement si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

    Diminuer les charges des entreprises, voilà encore un débat « tarte à la crème ». Tout dépend de quelle taille d’entreprises l’on parle, sous quelles conditions ces baisses sont accordées, dans quels secteurs. J’attends de voir le rapport de M. Besson pour avoir une idée du sérieux avec lequel le sujet de la TVA sociale a été abordé. N’ayant pas cela entre les mains, je n’ai pas non plus la prétention d’avoir une opinion arrêtée à ce sujet.

    « Faire du keynésianisme », « relance des pays asiatiques »... Là on tombe dans le Café du Commerce (mondial). Les produits asiatiques dont vous parlez, à quel prix rentrent-ils sur le territoire ? De ce point de vue là, la hausse de l’euro est une bonne chose : leur coût d’entrée relatif est moins cher, puisqu’il faut moins d’euros pour autant de dollars. Et si les prix se maintiennent, toutes choses égales par ailleurs, les marges de nos entreprises locales augmentent. Ces marges supplémentaires, en fonction de la situation financière de ces entreprises peuvent soit limiter les dégâts d’une situation auparavant difficile, soit dégager des marges de manoeuvre pour monter en charge (engager du personnel, racheter un concurrent, ouvrir un nouveau site,...), soit aller dans la poche des actionnaires et du patron. Mais comme vous le voyez, tout n’est pas blanc ou noir. Mais tant qu’on n’a pas les chiffres précis, fondés sur de réelles études solides, on ne peut pas se prononcer.

    Je pourrais encore passer du temps à montrer que vos allégations, qui ne s’appuient que sur un parti pris idéolgique, sont toutes éloignées, et de la réalité du terrain, et de la rigueur théorique nécessaire à une étude économique sérieuse.

    En revanche, je trouve dommage que vous ne développiez pas plus la seule idée vraiment intéressante de votre article, à savoir la question de la culture d’innovation et de conception des produits dans notre pays.

    L’exemple de la mutation du marché du vin, et le passage progressif d’un système plus que centenaire de classement à une logique de vins de pays à cépages définis aurait été judicieux. Le succès de la formule est avéré, et beaucoup d’enseignements peuvent être tirés de cette expérience.


    • Harald 14 septembre 2007 18:49

      Et hop ! Un bon point pour rattraper le mauvais qu’on vous a collé.

      100% d’accord avec vous.


  • FlashStony 14 septembre 2007 18:44

    Mais à quoi sert cet article ? Et à quoi sert la croissance ? Ce n’est pas l’article qui y répond. Relire le Rapport Viveret de toute urgence : http://www.caracoleando.org/IMG/pdf/Rapport_Viveret_pdf.pdf


  • ZEN ZEN 14 septembre 2007 21:41

    Le rapport Viveret ? Oui,C’est sans doute ce que j’ai lu de plus intelligent sur la question...Ainsi que son livre :« Reconsidérer la richesse »


  • Pak 14 septembre 2007 22:40

    je crains que cela ne soit un peu court et pas très convainquant. En réalité il est très difficile de bien expliquer les choses à des « Béotiens ». Je pense que vous pourriez refaire l’article à une autre occasion :)

    Par exemple : on ne comprend pas très clairement le « besoin de croissance ». Si on accélère pas, cela ne signifie pas que l’on est arrêté non ?

    Je comprends que l’on veuille réduire le chômage, la croissance en elle même n’est qu’un indicateur non ? Je suppose que le raisonnement est « entreprises plus riches = économie en bonne santé = moins de chômage » ?


  • Gilles Gilles 15 septembre 2007 10:34

    Ces discussions sans fins sur la croissance, ou du moins sur l’indicateur de croissance, sont intéressantes, permettant de voir qu’en fin de compte, les citoyens n’argumentent et ne se forgent une opinion que sur des sujets proposés par l’intelligentsia et les apparatchik d’en haut.

    Car qui parlent de la croissance du PIB sans cesse ? D’où vient cette obsession ? Et d’ailleurs pourquoi est ce le PIB qui est l’indicateur phare de la santé économique d’un pays ? Et bien, se sont les patrons d’entreprises capitalistes et les gouvernants de pays capitalistes qui place la production de pognon à court terme au dessous de tout.

    Pourquoi ne parle t-on jamais les indicateurs alternatifs qui intègrent le PIB mais aussi d’autres facteurs ? D’ailleurs, certains ici parle bien des dommages environnementaux de la croissance de certains secteurs et déplorent que ces effets néfastes sur le long terme ne soient pas décompter. Il y a donc espoir....

    ET bien, jetez un œil sur http://www.bip40.org/lettre/BIP40-2.pdf

    présentant divers indictaures dont le GPI :

    « Un bon exemple d’indicateur de ce type, construit avec un souci de réflexion approfon-die sur la méthode, est le GPI (Genuine Progress Indicator, ou indicateur de progrès vérita-ble), que propose depuis 1995 un institut californien (Redefining Progress) en pointe sur les questions d’environnement. La méthode (qui s’inspire des travaux précurseurs et controver-sés de Nordhaus et Tobin en 1972) consiste à partir de la mesure traditionnelle de la consommation des ménages. On y ajoute diverses contributions à la »vraie« richesse et au bien-être (par exemple l’activité bénévole, le travail domestique). Puis on soustrait la valeur estimée des »richesses perdues« , notamment naturelles (destruction de la couche d’ozone, autres dommages à l’environnement, destruction de ressources non renouvelables), mais aussi sociales (coût social du chômage, des délits, des accidents de la route, progression des inégalités). Dans cette »comptabilité nationale élargie« , on évalue (tant bien que mal) en unités monétai-res tous ces effets ajoutés ou retranchés, par exemple la valeur (ajoutée) du travail béné-vole, la valeur (perdue) liée aux dommages à l’environnement, etc. »

    On découvre que le GPI/tête diminue alors que le PIB explose.....


    • Gilles Gilles 15 septembre 2007 10:38

      ... ce qui montre que sur le long terme, les phénomènes pris en compte dans le GPi et pas dans le PIB, tendent à envisager un atterrissage brutal de notre économie et civilisation, compte tenu des problèmes sociaux et environnementaux en pleine croissance.


    • Gilles Gilles 15 septembre 2007 10:44

      ..... mais bien sûr un tel mode calcul ne peut vous faire traiter que de gaucho. Le travail bénévole et domestique comme facteur de progrès ? Seuls les bobos peuvent y penser, non ? Quel investisseur accorderait ne serait-ce qu’une seconde d’attention à ces conneries ? Comment y gagnerait-il du blé pour se payer ses Rolls et ses yachts, voir plus modestement, sa retraite ?

      Quant au dégât environnementaux et l’épuisement des matières premières, et bien, « les génération futures se démerderont » (dixit un élu UMP), car moi pour l’instant ça ne m’empêche pas de vivre confortablement.

      Voilà pourquoi la pensée unique du « There is no alternative » a de beaux jours devant elle.


    • Barbathoustra Barbathoustra 15 septembre 2007 13:23

      C’est bien pour ça qu’aujourd’hui, la gauche n’est plus en mesure de gagner des élections ; non seulement en France mais dans tous les pays riches. C’est simple de comprendre que la gauche progressiste, en partageant avec ses ennemis libre-échangistes le même économisme congénital ; et en se contentant d’un simple replatrage réformiste et d’une socialisation des moyens de production, sera toujours perdante.

      La contre culture de 68 est devenue le discours publicitaire d’aujourd’hui et l’alterconsommation à la côte dans la grande distribution. Même Manu Chao compose ses hymnes à l’alter mondialisme sur son Ordinateur Personnel, c’est dire !


    • Totoro Totoro 16 septembre 2007 00:17

      monde = jungle = loi du plus fort = le plus de tank, avion etc... = le plus riche (au sens ou le vilain capitaliste l’entend). Voilà pourquoi le monde tourne ainsi. Et le jour où les tanks américains viendront occuper la France parce que le camenbert sera décrété ressource stratégique par les ricains (cf Irak et pétrole) alors vous comprendrez...(je caricature mais l’idée est là)


  • skof 15 septembre 2007 11:13

    Comment mesurer quoi ?

    Peut-être as-tu une idée. On pourrait mesurer le dynamisne d’une économie à la vitesse de croissance de ses arbres fruitiers. Ou la vitesse à laquelle les vols s’effectuent dans les villes de moins de 5 545 habitants. En fait on peut tout imaginer. Le PIB peut aussi être envisager. Beaucoup de pays l’on pris pour cela. Voir aussi ce que dit L’insee sur cet agrégat.


  • moebius 15 septembre 2007 21:45

    ou celle de votre connerie


  • skof 16 septembre 2007 17:22

    Cet article est excellent. Il colle exactement au constat fait par le groupe d’experts. De plus il est didactique à travers l’exemple du boulanger. J’ai enfin compris ce qu’était vraiment le PIB. Le probléme de la France est bien l’Offre qui ne correspond pas aux besoins des français. C’est la-dessus que la commission Attali doit travailler.

    Bravo Monsieur FAY.


  • step1 18 septembre 2007 09:55

    La croissance, quelle que soit la manière dont on la calcule, peut n’être qu’un indicateur d’après ce que certains écrivent sur ce forum, mais elle n’en est pas moins considérée par l’immense majorité des hommes politiques, des économistes et de l’opinion comme une fin en soi, une nécessité admise une bonne fois pour toutes pour le bien de l’humanité alors qu’il ne s’agit que d’une fuite en avant vers toujours plus. Une fois qu’on a admis définitivement qu’il faut de la croissance à tout prix, il ne reste plus qu’à proférer les incantations et discours propitiatoires que l’on entend de tout bord depuis des années. Sans dire que ces chers indicateurs indiquent aussi que la croissance n’empêche pas les inégalités de se creuser au contraire. Or la réalité s’apparente fortement à la comparaison suivante : Sarkozy ou Fillon ou qui que ce soit d’autre qui prône la croissance à tout prix entre dans une maison où des enfants sont réunis pour un anniversaire. Il y a 10 enfants et 40 gâteaux. 40 gâteaux pour 10 enfants ! Sarkozy ou Fillon ou X s’aperçoivent que le partage est le suivant : 35 gâteaux pour 2 enfants, 5 gâteaux pour 6 enfants et rien pour les 2 qui restent. Qu’est-ce que n’importe quelle personne sensée ferait ? Je ne vais pas répondre. Par contre, la réalité de leur décision est la suivante : il faut faire plus de gâteaux ! Y’a pas assez ! Il faut produire encore ! Toujours plus ! Pour que les 2 « derniers » aient au moins un demi gâteau, les 6 du milieu 6 gâteaux et les 2 du haut 53 gâteaux (pour ceux qui sont déjà sur leur calculette, ces chiffres sont donnés au hasard et n’ont aucun rapport avec la réalité. C’est juste pour donner un ordre d’idée).


  • Thierry LEITZ 24 septembre 2007 14:09

    Enfin ! Merci step1 de parler du partage (de la valeur ajoutée) car c’est le VRAI problème.

    La VA globale, le « gâteau » annuel qui doit absolument grossir de x% sinon on est mal, est réalisé collectivement par les salariés, de l’ouvrier à l’ingénieur. Mais le partage est décidé en petit comité, dans les conseils d’administration.

    La tendance lourde actuelle c’est d’allouer une part toujours plus grande de cette VA aux actionnaires, là aussi, les « gros » sont peu nombreux. On les voit aussi parmi les décideurs. Eux qui se goinfrent ont toujours faim...

    Oui à un partage plus productif de la VA : aux salariés d’abord, à l’investissement juste après, et loin derrière aux rentiers de l’actionnariat qui sont DEJA riches et n’ont plus a travailler. Place aux jeunes, aux productifs et aux créatifs !

    On a besoin de la VA pour les salaires, la sécu, l’avenir. Logiquement moins pour le reste. Que les banques, au lieu de se goinfrer à leur tour, jouent leur rôle de soutien à l’investissement et ces financiers avides et oligarques cesseront de se croire indispensables. Les cimetières en sont remplis, d’ailleurs...


    • Totoro Totoro 24 septembre 2007 23:26

      Ben oui ! Le salaud c’est le Capital qui exploite les travailleurs ! Il faut donc partager le gateau ! Et collectiviser le Capital ! Et tout le monde sera heureux ! Qu’ en pense monsieur Marx ?


  • Totoro Totoro 24 septembre 2007 20:53

    ou celui qui n’a pas compris que la richesse peut être immatérielle...


  • Hesoneofus 18 novembre 2007 07:52

    J’ai pas lu l’article, mais seulement le titre. Béotien signifie bien ignare, stupide... mais seulement aux raffinements, aux arts et à la culture. Un peu comme vous chez HEC, techniquement vous êtes bon, mais intellectuellement un peu limité. Mais c’est bien, il faut des gens comme vous pour reproduire les techniques. Par contre, la théorie vous échappant, oubliez, je vous prie, la pédanterie : « C’est simple, la croissance est le moteur de toute économie. ».


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