jeudi 10 octobre 2013 - par Robert GIL

La dette, arme de destruction massive !

La dette de la France provient des années 80. Les dépenses publiques n’ont cessé de croitre, jusqu’en 1996, alors que les recettes publiques n’ont cessé de décroitre jusqu’à aujourd’hui. Depuis les années 1980, la fiscalité sur les ménages les plus riches est passée de 65% à 41%, la fiscalité sur les entreprises est passée de 50% à 33%, et même à 8% pour les grands groupes du CAC40. Évidement, la baisse des cotisations sociales des entreprises est à l’origine du déficit de la sécurité sociale et de la réforme des retraites. La dette permet un transfert des richesses vers les plus riches, payée par l’ensemble de la population. Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette,le système et les inégalités seront ainsi perpétués.

Mais pourquoi emprunter à des banques privées, alors que l’on pourrait emprunter à bon marché à la BCE ? Et bien en 1973 V.G.D’Estain et G. Pompidou réforment la banque de France en lui interdisant toute possibilité d’avance au trésor, la banque de France perd alors son rôle de service public. En 1976 R. Barre décide que l’Etat payera les intérêts de sa dette au delà du taux d’inflation, et en 1993, F. Mitterrand et J. Chirac, en application du traité de Maastricht, décident que l’Etat doit obligatoirement passer par les banques privées pour se financer.

Ceux qui profitent de ce système, ce sont également ceux qui pratiquent l’évasion fiscale. Ces sommes représentent en gros entre 600 et 800 milliards d’euros, soit environ 50 milliards d’euros par an. Plutôt que de participer au financement des services communs ou servir l’investissement industriel, ces sommes disparaissent dans les paradis fiscaux !Ceux qui pratiquent l’évasion fiscale ce sont ceux qui nous disent aimer la France, produire français, ceux là même qui nous parlent de la grandeur de la France et qui écoutent la Marseillaise la main sur le cœur, mais entre la main et le cœur, il y a leur portefeuille ! La dette et les intérêts de la dette sont donc remboursés à la même catégorie de personnes qui pratiquent impunément l’évasion fiscale ! C’est à dire que ceux qui se plaignent d’être trop taxés, qui fraudent le fisc, et ne payent pas leurs impôts, demandent à ceux qui travaillent de rembourser une dette qui en définitive n’est pas la leur !

La France est endettée, il faut se serrer la ceinture parait-il, et l’on cherche des solutions qui aboutissent au final à une cure d’austérité pour les populations. L’on cherche à baisser le coût du travail , mais l’on oublie les 172 milliards de niches fiscales dont bénéficient les grandes entreprises, et l’on ne parle pas des 200 milliards annuels qui ont été accaparés par le capital sur la part des salaires.

La dette permet d’amplifier les attaques contre les services publics, la protection sociale, les retraites, et d’obéir aux recommandations des marchés financiers. La dette a été l’instrument d’asservissement des pays du sud. C’est la dette qui a été responsable de nombreuses guerres et des vagues d’immigration massives pour fuir la misère. Au sud, avec l’appui du FMI, la dette a été le moyen pour des multinationales et leurs riches actionnaires de contrôler et de piller les richesses et les ressources de ces pays. Maintenant c’est encore par le biais de la dette que l’on détruit tous les acquis sociaux des pays européens. La dette est présentée comme une fatalité, alors qu’en réalité c’est une opportunité de plus qu’ont les très riches pour détrousser les plus pauvres, en mettant cela sur le dos de la fatalité !

Seul un pôle public financier permettra à la France comme aux États Européens, de se libérer de la rapacité des marchés financiers qui n’ont que trop parasité l’économie réelle. La France n’a jamais été aussi riche, mais ses richesses n’ont jamais été aussi mal partagées. La priorité absolue devrait être d’éradiquer la pauvreté, la précarité et de relancer l’économie par le partage, et de mettre fin à ce pillage éhonté au seul profit des actionnaires-rentiers des grandes banques internationales. La captation et la confiscation des richesses produites, par un petit nombre de prédateurs au détriment des peuples deviennent la règle. Faut-il rappeler que les services publics sont la seule alternative à la monétisation et à la marchandisation de la santé et de l’éducation. Pour le secteur privé, un secteur public fort est une source de croissance, capable de fournir des services indispensables, ainsi que de garantir les investissements d’avenir. On est dans une situation aberrante où jamais l’humanité n’a produit autant de richesse, mais la suppression de tous les gardes fous pour libéraliser le marché, et la destruction de toutes les protections et des avancées sociales, entrainent l’humanité vers des jours sombres que l’on croyait révolus. Et ce n’est pas en se lamentant que nous ferons bouger les choses…

Sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2013/10/08/la-dette-arme-de-destruction-massive/

Lire également : L’ARGENT SANS FOI NI LOI

« Donnez moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurais pas à me soucier de ceux qui font ses lois »…M.A.ROTHSCHILD



37 réactions


  • fcpgismo fcpgismo 10 octobre 2013 10:04

    Seule une guerre radicale contre le pouvoir des marchés nous sortira de cette situation.Prix minimum garanti sur toute l’ alimentation aux producteurs ; destruction de l’ agro business.

    Taux maximum de rentabilité pour toute structure financière.Publication de toute la comptabilité et des sommes versées aux intervenants dans toutes les entreprises.( salaires dividendes )
    Un contrôle des citoyens par la participation un seul et unique mandat et non renouvelable dans le temps,( politique associatif...) formation permanente tout au long de la vie pour tout Humain. 
    Instauration du tirage au sort. « imaginons » 20 candidats à lump tiré au sort et un ou une seule gouvernera et pourra être révoqué à tout moment par les citoyens si la fonction est bafoué.La Démocratie sera à ce prix .

  • Alpo47 Alpo47 10 octobre 2013 10:29

    Deux manières de se financer pour un état : percevoir taxes et impots ou emprunter. Généralement il combine les deux.

     Si nous sommes endettés, c’est parce que l’Etat Français a progressivement glissé vers la deuxième et parce que les plus hauts revenus ou les grandes entreprises ne payent que très peu, sinon pas du tout, d’impot. Un système tout à leur dévotion et ce n’est pas la gauche actuelle qui y change quelque chose.
    Qui en profite ? Uniquement environ 1% d’entre nous qui détiennent des capitaux et peuvent se permettre d’acheter des emprunts d’Etat.
    Cherchons l’erreur. Ces « rentiers-actionnaires » payent très peu d’impots, comparés à la « classe moyenne » accablée de taxes . Or, qui rembourse et garantit l’emprunt ? Les derniers à rester imposables, la classe moyenne qui travaille et les PME sur-imposées.

    Par conséquent, le mode de fonctionnement actuel est SURTOUT UN TRANSFERT DE RICHESSE DES TRAVAILLEURS ... VERS LES RENTIERS.

    Qui a dit que la révolution française avait installé plus de justice sociale ou un pouvoir « démocratique » ?


    • mac 10 octobre 2013 17:53

      Il y a une troisième manière pour les états de se financer : faire le boulot fort lucratif des banques à leur place.

      C’est ce qui se passait pendant les trente glorieuses et notamment sous de Gaulle.
      Le circuit de financement de l’état a été détruit et le banques privatisées, ce n’est pas un hasard si les caisses sont vides et si nous devons de l’argent à des gens auprès desquelles nous n’aurions jamais dû emprunter... 


  • Bulgroz 10 octobre 2013 10:48

    On s’en fout de la dette, Hollande a trouvé la solution en augmentant de 7 points l’impôt sur les sociétés. Le taux effectif sera donc de 38% alors que la moyenne des pays de l’UE à 27 est de 23.5% (Allemagne 29.8%, UK 23%, Italie 27.5%).

    Les entreprises enfin compétitives pourront ainsi embaucher.


  • eric 10 octobre 2013 11:26

    Cela me fait toujours un peu mal ce genre de papier. Ce n’est pas tellement le sentiment de relire pour la centième fois les mêmes absurdités, c’est pour leurs auteurs. On sent bien la dévalorisation de soi même, alliée a l’esprit partisan, qui poussent a s’exposer ainsi pour recueillir l’approbation de ses pairs, quitte a abdiquer son intelligence pour la cause. Et on souffre pour ces gens.

    je veux dire que vous avez les chiffres. Cela se voit assez, il y a en a une avalanche. Vous savez aussi un peu compter semble-t-il.

    Il ressort quand même de vos propres chiffres le contraire de ce que vous dites. Les prélèvement obligatoires ont crut sur un PIB croissant. le cout de la dette est tel en poucentage que le probleme est moins dans celui ci que dans son total. Compte tenu de l’inflation, de la croissance quand même, des impots pour les résidents qui achètent de la dette, je dirai que moi aussi si je pouvait obtenir du fric a ce prix, j’emprunterai.

    Dire a la rigueur qu’on ne prend pas l’argent aux bons, pourquoi pas. Prétendre que le secteur public dispose de moins d’argent aujourd’hui qu’autrefois, il faut oser.

    Et puis, il suffit de deux ou trois clics pour constater que les principales cause de la derive de la dette, ce sont : les retraites de la fonction publique de facon structurelle http://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/jaunes/Jaune2012_pensions.pd f et de facon plus conjoncturelle, le cout des 35 heures et des exonération fiscale realisees par Jospin et Fabius au bénéfice de la classe moyenne socialiste ( Les moins riches dans la moitie de français assez riches pour payer l’impôt sur le revenu). En gros les deux tiers des fameux « 600 milliards ».
    Et pourtant, vous le pressentez, que le problème est a l’intérieur de l’État et pas chez d’hypothétiques « capitalistes avides »
    Vous constatez quand même que tous cela commence en 81. A l’époque, rappelez vous, il n’y a plus de banques privées....

    A la fin, vous défendez de facto le paradis perdu du temps ou les droites ont dirige le pays sans discontinuer...acquis sociaux, ascenseur social a tous les étages, fiscalité raisonnable et dettes maitrisées.

    Il faut bien voir que quand l ’état dépense 57% du PIB et que les actionnaires sont heureux quand ils touchent 3% et pas toujours avant impots et prélèvements, l’idée que partager leur argent nous sortira de nos problèmes et parfaitement surréaliste. cela couvre a peine le déficit sans donner un centime de plus pour une autre politique.

    En rendant plus efficace de 10% l’action de l’État, on obtient le double d’argent... On bouche le trou, on commence a rembourser la dette et on peut même faire plus de social !

    Il est difficile de ne pas croire que votre désintérêt absolu pour cette solution simple, facile, claire, raisonnable, et réaliste ( il y a des tas de boites et de foyer qui parviennent a réduire leurs couts de 10% sans souffrances), ne correspond pas a un profond désintérêt sur les solutions possible aux questions de pauvreté et donc aux pauvres.

    Cela doit être pesant d’avoir a entonner a chaque fois le refrain traditionnel sur les pauvres et la pauvreté pour justifier l’appel a plus de contraintes, plus de dirigisme, plus d’impôts, plus de postes, plus de crédit pour l’état alors qu’on en a objectivement rien a cirer...


    • anomail 10 octobre 2013 15:31

      Depuis 1973 on a réalisé de bons gains de productivité.

      http://www.google.com/publicdata/explore?ds=wb-wdi&met=ny_gdp_mktp_cd&idim=country:FRA&dl=fr&hl=fr&q=pib+france#met=ny_gdp_mktp_cd&idim=country:FRA

      Qui dit gains de productivité dit plus de richesses produites, plus rapidement.

      Alors certes, cette productivité consiste beaucoup à remplacer les employés par des machines.

      Mais tout de même, on finit par se demander pourquoi la pauvreté augmente dramatiquement pendant que la productivité est multipliée par 10.

      Question : Ou vont les richesses produites ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 octobre 2013 17:13

      « Qui dit gains de productivité dit plus de richesses produites, plus rapidement. Alors certes, cette productivité consiste beaucoup à remplacer les employés par des machines. Mais tout de même, on finit par se demander pourquoi la pauvreté augmente dramatiquement pendant que la productivité est multipliée par 10.Question : Ou vont les richesses produites ? »

      Non, il n’y a pas de fuites. L’argent est seulement redirigé vers d’autres objectifs. Car le population vieillit, fait nouveau. Il faut faire des réserves. Et quand la rentabilité des opérations n’est pas présente, on emprunte. L’argent est devenu beaucoup plus virtuel. L’or n’est plus la valeur refuge. Il fluctue comme le reste. Il gonfle ses muscles quand la situation va mal et se dégonfle quand la situation redevient plus ou moins stable.

      Ce sont des vases communicants qu’il faut avoir en tête au sujet de la richesse d’un pays. Le PIB en est la forme la plus connue.

      La confiance, elle, est affaire de feeling. Il suffit de suivre la Bourse pour le comprendre. 



    • anomail 10 octobre 2013 19:21

      <<Car le population vieillit, fait nouveau. Il faut faire des réserves.>>

      Ou sont-elles ces réserves ? Tout ce que je vois c’est une dette égale au PIB.

      <<L’argent est devenu beaucoup plus virtuel.>>

      Tellement virtuel qu’il est à présent complètement déconnecté des ressources disponibles dans le monde réel (celui où il faut manger pour vivre, et ou boire ne fait pas remonter le mana).

      << L’or n’est plus la valeur refuge. Il fluctue comme le reste. Il gonfle ses muscles quand la situation va mal et se dégonfle quand la situation redevient plus ou moins stable.>>

      Le corolaire de cela est qu’il suffit de manipuler le cours de l’or pour faire croire que tout va bien.

      <<Ce sont des vases communicants qu’il faut avoir en tête au sujet de la richesse d’un pays. Le PIB en est la forme la plus connue.>>

      Justement, l’augmentation du PIB me semble sans commune mesure avec la proportion de travailleurs actifs.

      Donc :

      - Les caisses de l’état sont vides

      http://www.dailymotion.com/video/x3zjv2_sarkozy-pouvoir-d-achat-les-caisses_news

      (Enfin, ça dépend pour qui)

      http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/non-les-caisses-de-l-etat-ne-sont-38796

      http://levengeurmasque.allmyblog.com/826-les-caisses-sont-vides-il-n-y-a-plus-d-argent.html


      - Le PIB croît bien plus vite que la population active ne décroît.

      https://www.google.fr/search?q=pib+francais

      (promenez votre souris sur le graphique et regardez les chiffres à droite)


      Je repose la question : Où sont les richesses produites ?


      <<La confiance, elle, est affaire de feeling. Il suffit de suivre la Bourse pour le comprendre.>>

      Pour des monnaies de singe comme l’Euro ou le Dollar, c’est plus de la confiance, c’est de l’abnégation smiley

       

      PS : Je sais que la reprise point par point d’un message précédent peut sembler agressif, ici il n’en est rien (enfin je ne crois pas), ce n’est pas une façon de vous « démonter » mais simplement le moyen le plus pratique que j’ai trouvé pour exprimer rapidement mon avis.

      A vous lire smiley



    • sam turlupine sam turlupine 10 octobre 2013 22:24

       les actionnaires sont heureux quand ils touchent 3% et pas toujours avant impots et prélèvements


       smiley smiley 
      le brave éric ! smiley 
      Heureusement qu’il y a des mecs comme vous pour défendre ces pauvres actionnaires grugés par des états rapaces ! 

      quand on vous lit, une question se pose ; est-ce que vous nous prenez pour des cons, ou bien est-ce vous qui l’êtes vraiment ? 

      De toutes façons, la réponse est dans la question.

    • L'enfoiré L’enfoiré 11 octobre 2013 10:15

      Bonjour anomail,


       Rien d’agressif dans votre avis ni pour le fond, ni pour la forme. J’adopte depuis toujours cette manière pour commenter. Alors, voyons les différences d’approches.

      « Ou sont-elles ces réserves ? Tout ce que je vois c’est une dette égale au PIB. »

      Je crois que c’est un problème très commun, mais il y a des spécificités dans certains pays. Il est clair que la dette a été bien plus élevée dans les années 80 par rapport au PIB du moins chez nous, en Belgique. La recherche de l’équilibre budgétaire est en cours. Concernant les retraites, on n’a pas envisagé suffisamment que l’allongement de la vie allait prendre cette voie et leurs réserves ont toujours été très limites, voir déplacée dans les frais de santé qui explosent en permanence. Oui, tout est devenu virtuel. Pas uniquement Internet.

      « Le corolaire de cela est qu’il suffit de manipuler le cours de l’or pour faire croire que tout va bien. »

      Qui manipule ? Vous et moi. Les Etats vendent et achètent de l’or, bien sûr. L’Inde est une grande consommatrice d’or au niveau interne.

      « Justement, l’augmentation du PIB me semble sans commune mesure avec la proportion de travailleurs actifs. »

      Tout a fait. Il y a une distorsion entre les multinationales qui se sont restructurées et qui progressivement en retrouvent les prix et ce que ressentent les travailleurs actifs. Chômage, burnout, suicides sont les résultats les plus visibles.


      « Les caisses de l’état sont vides »

      Le caisses des Etats ne peuvent JAMAIS être vides. Et si elles approchent du fond, ce sont les taxes qui arrivent en plus. Pas entendu, que Madame Lagarde envisage un impôt de crise sur l’épargne privé de 10% au niveau européen pour 15 pays d’Europe ? 


      « Le PIB croît bien plus vite que la population active ne décroît. »

      En fait, il y a trop de mains d’oeuvre dans certains secteurs anciens et trop peu dans d’autres.

      ce qui répond à votre question « Où sont les richesses produites ? »

      Je vois une terrible remise en question de notre manière de penser « travail ». 


      « Pour des monnaies de singe comme l’Euro ou le Dollar, c’est plus de la confiance, c’est de l’abnégation »

      L’euro et le dollars ne seront des monnaies de singe que quand les autres ne les reconnaîtront plus. C’est loin d’être des bitcoins. Il suffit de voyager pour vous en assurer. 

       smiley



  • ionysis 10 octobre 2013 11:32
    Régulièrement, on voit fleurir, dans les commentaires ici ou ailleurs, une délicieuse référence à la fameuse Loi Giscard-Pompidou de 1973 (ref : Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France), qui interdirait à l’Etat de se financer sans intérêt, et qui serait directement responsable de son endettement total (ou pas loin). Et régulièrement, on indique en support à ces assertions les travaux de doctes économistes improvisés et autres vidéos palpitantes expliquant par le menu pourquoi l’Etat s’est vendu aux marchés et comment tout ceci est très méchant.



    Pour le détail sur cette loi et les graphiques fantaisistes représentant la part d’intérêts dans les dettes de l’état français, je vous reporte à l’article du Parisien. L’article y décrit la loi, qui dit en substance :
    « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »

    Il fournit également quelques éléments de réflexions, qui ne semblent pas effleurer les tenants de la théorie quasi-conspirationniste de l’Etat vendant sa monnaie aux intérêts privés : pour ces derniers, avec une telle loi, l’Etat a abdiqué sa souveraineté et ne peut plus battre monnaie comme bon lui semble. Pire, il doit s’acquitter en plus d’un montant de plus en plus énorme d’intérêts créés de toute pièce par le méchant système bancaire.

    L’une des vidéos en vogue sur le sujet (et que vous trouverez sans problème) relate correctement le mécanisme de réserve fractionnaire et la création monétaire par les banques commerciales, sans cependant détailler pourquoi ce système existe, pourquoi il fonctionne ainsi et quel rôle l’état a eu pour en arriver exactement à ça. C’est assez dommage, du reste, la démonstration gagnerait un angle intéressant si ce « petit » détail n’avait été omis. On y apprendrait par exemple le rôle primordial — démesuré, même — de l’état dans la façon dont fonctionnent les banques. Le code bancaire, maquis touffu et particulièrement complexe, est à lui seul la preuve (notamment par l’accroissement rocambolesque de sa taille pendant les trente dernières années) que le premier acteur dans le domaine bancaire est et reste l’état, tout puissant pour décider comment sa monnaie sera utilisée.

    A ce sujet, la fumeuse vidéo n’évoque en rien l’aspect totalement monopolistique de la monnaie étatique : certes, les banques commerciales produisent une partie de la monnaie scripturale, mais force est de constater que c’est sous l’œil parfaitement politique des états qui en décident unilatéralement la dénomination et la force, par une pure politique monétariste.

    En effet, avant 1973, la capacité de création monétaire de l’Etat était limitée par les accords de Bretton Woods, c’est-à-dire par le dollar américain, lui-même convertible en or. La fameuse loi de 1973 a été mise en place juste avant l’effondrement du système pour éviter, justement, que nos joyeux gouvernements n’usent et n’abusent de la planche à billet…

    Évidemment, abroger la loi de 1973 ne redonnerait à l’Etat qu’une seule capacité : celle de faire exploser l’inflation comme bon lui semble, ce qui n’a jamais constitué une source de richesse. Dévaluer une monnaie (= en diminuer la qualité) n’a jamais provoqué autre chose, à moyen ou long terme, que la ruine des épargnants.

    Ce que les tenants de la belle théorie exposée dans ces vidéos et dans ces graphiques ne comprennent pas, c’est que les monnaies fiat qui existent actuellement ne reposent que sur une unique valeur : la confiance qu’on leur donne. Lorsque les états ont, progressivement, décidé d’abandonner ouvertement la possibilité d’imprimer des billets de Monopoly, ils l’ont fait en échange de la confiance dans leur monnaie.

    C’est exactement ce que traduisent les taux d’intérêts des banques privées lors des emprunts contractés par ces états.

    Autrement dit, les états ont décidé de passer par le marché essentiellement pour augmenter la confiance des prêteurs dans leur monnaie. Et c’était indispensable : moins une monnaie inspire confiance, plus l’ensemble de l’économie qui l’utilise peine a générer de la richesse, chaque échange étant alors entaché d’une prime de risque de plus en plus grande (ça se traduit par une monnaie faible, fluctuante sur les marchés des devises, par des taux d’intérêts élevés pour les états et les entreprises, et par une inflation importante).

    L’inflation importante provoque une baisse de l’épargne, baisse qui se traduit directement par un manque à gagner en capital dans les entreprises. Ce manque de capital finit tôt ou tard par se traduire par des pertes d’emplois, des délocalisations, une baisse d’innovations et une fuite des cerveaux. Si cela vous rappelle quelque chose, c’est normal.

    Dans ces vidéos et autres articles, on ne parle du reste jamais de l’éléphant dans le salon. Pourtant, il fait de joyeuses claquettes et se résume à deux questions :
    • a/ qui, exactement, choisit de faire de la dette ?
    • b/ qui, exactement, prête les sommes dont l’état a besoin ?

    Là encore, c’est furieusement dommage de ne pas aborder les réponses à ces deux questions parce qu’elles éclairent d’un jour limpide ce qui se passe sous nos petits yeux ébahis.

  • ionysis 10 octobre 2013 11:32
    En effet, il n’y a aucune raison pour un état de créer de la dette. C’est tellement vrai que des douzaines d’états dans le monde ont l’équivalent de la loi tant décriée, mais qu’ils ont pourtant cette capacité de faire des budgets équilibrés. Et ces budgets équilibrés, ne créant pas de dette, n’entraînent en rien cette accumulation sur quarante années d’une masse colossale à devoir pour les trois ou quatre prochaines générations (en imaginant qu’on puisse vraiment rembourser, ce qui est un doux rêve).

    Pour répondre à la première question, ce sont les politiciens qui ont choisi, clairement, de faire de la dette. Et ils l’ont choisi pour une seule raison : les électeurs ont trépigné pour. Evidemment, c’est nettement moins facile de cogner ensuite unilatéralement sur le système bancaire qui a été pressé d’un côté par l’état et de l’autre par les citoyens pour aboutir au système qu’on connaît maintenant.

    Quant à la seconde question, la réponse est, là encore, très éclairante : ceux qui ont, massivement, prêté à l’état, ce sont … les citoyens eux-mêmes (de leur propre pays au départ, du reste du monde progressivement), tant que la confiance dans l’état et sa monnaie était bonne. Et si ces citoyens l’ont fait, c’est que ces fameux intérêts (qui remplissent d’effroi les vidéastes et économistes amateurs) constituaient pour eux … une échappatoire à l’inflation subie par la création monétaire pas du tout avisée de ces mêmes états.

    Autrement dit, les assurances-vie, les fonds de pension ont massivement utilisé les émissions de dette des états pour obtenir un rendement raisonnable qui permettait de rémunérer ceux qui prêtaient et de leur éviter, tout simplement … de perdre de l’argent.

    Pour résumer jusqu’ici, nous avons donc un état qui ne se gêne pas pour excréter de la dette comme un gros pachyderme mou et complaisant parce que ses citoyens en réclament à qui mieux-mieux, et de l’autre, des intérêts absolument nécessaire pour assurer que la monnaie fasse un minimum confiance, et qu’elle ne spolie pas complètement les épargnants.

    Mais le pompon, c’est de comprendre que l’Etat a poussé le vice de la création de dette à son paroxysme en créant de la dette à chaque remboursement (ce qu’on appelle un roll-over). Ce roll-over peut fonctionner tant que la croissance est bonne (ce qui veut dire que l’inflation et la création réelle de richesse aident à gommer le montant des intérêts sur la nouvelle dette contractée). Evidemment, comme la croissance se réduit au fur et à mesure que l’état grossit (et pour cause), le montant des intérêts n’est plus gommé et vient s’empiler.

    Là encore, conclure que l’Etat paye maintenant très majoritairement des intérêts, c’est une erreur grossière : l’Etat paye un credit-revolving qui a très mal tourné parce que ses revenus n’augmentent pas aussi vite que ses dettes. Et ses revenus n’augmentent pas assez vite parce que l’épargne a été, consciencieusement, sabotée pendant toutes ces années, par l’inflation et des taux d’emprunts artificiellement bas (là encore, demandez-vous qui, au final, fixe les taux directeurs, si ce n’est … des politiciens).

    Autrement dit, l’Etat a absolument tout fait pour que le capitalisme soit découragé, et il a atteint la « vitesse de libération » lorsqu’il est clairement intervenu directement dans les banques commerciales les plus joufflues pour en éviter la faillite : théoriquement, la création monétaire est limitée par le ratio minimum de réserves, mais dans la pratique, l’existence même du nouveau paradigme introduit par nos politocards alter-comprenant du Too Big To Fail a fait sauter cette obligation en un clin d’oeil.

    Dès lors, le reste n’est qu’histoire : au fur et à mesure que les problèmes de dettes se sont faits plus aigus, la capacité de l’état à assurer ses remboursements s’est érodée, et avec, la confiance dans la monnaie qu’il utilise. Les notes des agences de notations ne sont qu’une traduction de cette érosion ; et les taux d’emprunt qui grimpent en flèche en sont une autre. Et le retrait de plus en plus important des fonds des assurances vie en est une troisième.

    De tous ces éléments, il n’est nulle trace dans les discours lénifiants de nos apprentis monétaristes. Pour eux, le retour à la souveraineté de l’état, c’est le retour d’un âge d’or (!) largement fantasmé : comment croire que des politiciens qui nous ont trimbalé de déficits en déficits, de crises en crises, de bobards en bobards, seraient à même de revenir à une situation saine, subitement ?

    Et conséquemment, ce qui nous pend au nez, à présent, est évident : lorsque la base de la monnaie étatique, la confiance, s’évapore, la monnaie papier revient rapidement à sa valeur intrinsèque.


    Zéro !
    Et encore une fois de conclure que ce pays est vraiment foutu.

    • anomail 10 octobre 2013 15:15

       <<il n’y a aucune raison pour un état de créer de la dette>>

      Ouais, ça se tient.

      A condition que les dirigeants oeuvrent en toute bonne foi pour le bien du peuple, bien entendu.

      Ce qui exclue l’éventualité que ces même dirigeants soient des marionettes « désignées » à coup de millions par la finance, une poignée d’êtres supérieurs choisis pour qu’on vote pour eux.

      Ce qui évite qu’on se retrouve avec des élus que l’on puisse soupçonner de relations coupables avec le milieu de la finance.

      Dont la véritable mission serait d’endetter le pays par tous les moyens possibles, par exemple.

      D’une façon à ce que les financiers puissent progressivement s’approprier le pays et ses ressources à vil prix, au titre du remboursement d’une dette fictive.

      Mais comme vous le dites, c’est conspirationniste des idées comme ça.

      Et puis ça serait du jamais vu comme technique, ils n’ont jamais fait le coup aux pays Africains par exemple.


    • sam turlupine sam turlupine 10 octobre 2013 22:35

      En effet, il n’y a aucune raison pour un état de créer de la dette. C’est tellement vrai que des douzaines d’états dans le monde ont l’équivalent de la loi tant décriée, mais qu’ils ont pourtant cette capacité de faire des budgets équilibrés.


      Ah bon !?! 
      Vous voulez bien nous dire lesquels ? 
      Merci d’avance ! 
       smiley 

    • bubu123 11 octobre 2013 00:40

      belle fable sur l’inflation, reprise encore et encore


    • bubu123 11 octobre 2013 00:44

      En effet, avant 1973, la capacité de création monétaire de l’Etat était limitée par les accords de Bretton Woods, c’est-à-dire par le dollar américain, lui-même convertible en or. La fameuse loi de 1973 a été mise en place juste avant l’effondrement du système pour éviter, justement, que nos joyeux gouvernements n’usent et n’abusent de la planche à billet


      puisque vous parler du dollars, rappelé moi comment fonctionne la FED depuis 1913 et qui la dirige 

  • Peretz1 Peretz1 10 octobre 2013 16:24

    monnaie (= en diminuer la qualité) n’a jamais provoqué autre chose, à moyen ou long terme, que la ruine des épargnants. Ce qui diminue l’activité marchande, donc la croissance. Moralité une bonne petite inflation ne ferait de mal qu’aux prêteurs. D’où l’influence des lobbys bancaires qui ont tout fait pour diminuer l’activité (la croissance). La loi de 1973 n’y est pas pour grand chose. C’est surtout l’article 123 du Traité de Maastricht qui a tout (1993) bousillé. Quant à la dette qui en résulte c’est du pipeau qui met la pression officiellement pour accentuer les déficits, que les banques vont financer... A qui profite le crime ?On pourrait effacer toutes les dettes à court terme d’un trait de plume sans léser personne (sauf les banques qui perdraient leur intérêt). A quand leur renationalisations ? Les dirigeants sont complices car ils savent tout ça.


  • BA 10 octobre 2013 21:19

    Le FMI vient de donner ses prévisions pour l’année 2014. La situation des pays industrialisés peut se résumer en quatre mots :

     

    ils sont en faillite.

     

    1- Japon : dette publique de 242,3 % du PIB.

     

    2- Grèce : dette publique de 174 % du PIB.

     

    3- Italie : dette publique de 133,1 % du PIB.

     

    4- Portugal : dette publique de 125,3 % du PIB.

     

    5- Irlande : dette publique de 121 % du PIB.

     

    6- Etats-Unis : 107,3 % du PIB.

     

    7- Espagne : 99,1 % du PIB.

     

    8- Royaume-Uni : 95,3 % du PIB.

     

    9- France : 94,8 % du PIB.

     

    Le FMI ne parle pas de la Belgique. En mars 2013, la dette publique de la Belgique était de 104,5 % du PIB.

     

    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fm/2013/02/pdf/fm1302.pdf



  • spartacus spartacus 10 octobre 2013 21:25

    Le partage 

    Quelle belle idée coco, et comme toujours avec l’argent des autres.

    L’auteur bénéficiaire de régime spécial de société publique. C’est plus de droits sociaux pour lui que les autres !!!
    Une retraite mieux calculée pour pour lui que les autres, des cotisations inférieures aux autres.

    Comme quoi les cocos se recrutent tous chez les agents payés par l’état. 
    Tous plus fébriles à dénoncer les riches, mais jamais parler de l’iniquité de leurs privilèges...alors qu’ils ne produisent rien mais sont à charge de ceux qui payent des impôts.

    • Robert GIL ROBERT GIL 10 octobre 2013 21:33

      heilt sapargus,
       toujours ta propagande et tes mensonges a la goebbels, t’aime pas les fonctionnaires alors tu me traite de fonctionnaire...le jour ou t’aura un probleme avec ton garagiste tu me traitera de garagiste et le jour ou tu aura un probleme avec l’amant de ta femme tu ...tu realisera que t’es cocu !


    • spartacus spartacus 11 octobre 2013 00:02

      T’as la mémoire d’un piaf et je suis observateur.

      Un vulgaire coco retraité frustré d’entreprise publique qui a toute sa vie profité de droits sociaux privilégiés.


    • bubu123 11 octobre 2013 00:38

      c’est vrai entre des riches qui ne payent quasi pas d’impôts et un fonctionnaire à la retraite on voit bien qui est le privilégié


    • Robert GIL ROBERT GIL 11 octobre 2013 08:38

      et meme si c’etait le cas, travailler dans la fonction publique n’est ni une honte ni un delit...quand a profiter de l’argent public, jusqu’a preuve du contraire ce sont les plus riches et les grandes entreprises qui en profitent le plus, c’est meme un veritable raket qu’ils ont mis en place en toute impunité..

      D’autre part si tu savais ce que je fais tu serait trés etonné. Enfin comme tu ne sais pas si je suis noir, arabe ou juif tu preferes me traiter de fonctionnaire car comme tu n’a pas de couille ça prete moins a consequence, on ne sais jamais ;

      A propos de tes couilles, c’est sans doute pour ça que ta femme va chercher ailleurs...


    • spartacus spartacus 11 octobre 2013 10:00
      @bubu123
      C’est tellement simple de se comparer à une minorité plus riche pour se justifier de ses privilèges sociaux. 
      Les riches sont peu nombreux, et leur argent vient de l’achat volontaire de leur talent ou des produits ou services qu’ils vendent. Personne n’est « obligé » de les acheter. 

      Les fonctionnaires sont des millions, et les droits sociaux différenciés pèsent sur l’ensemble de notre économie des milliers de fois plus lourdement sir la communauté.
      L’argent pour les payer vient de l’imposition non volontaire de la communauté et cette inégalité structurelle par la charge qu’elle fait peser en plus pour 20% de la population privilégiée est responsable du chômage de masse. 

      @roberrt Gil
      Tellement simple de caricaturer les contradicteurs que de répondre sur le fond.
      Vivre de l’argent public et de l’argent du contribuable tout en bénéficiant de droits sociaux différenciés et privilégiés et donner des leçons de morale...

      Alors c’est bien de profiter plus que les autres de l’argent donné non volontairement, mais par obligation monopolistique ? 
      Au nom de quelle logique « égalitaire » vos droits sociaux seraient « légitimes » ?

    • bubu123 11 octobre 2013 13:10

      Les riches sont peu nombreux, et leur argent vient de l’achat volontaire de leur talent ou des produits ou services qu’ils vendent. Personne n’est « obligé » de les acheter.



      non mais ce qu’il faut pas lire ici ! leur argent vient de l’achat volontaire de leur talent ou des produits qu’ils vendent ? Leur argent vient uniquement du fruit du travail de leur employés payés au passage au lance pierre !

      et encore cette fable sur le coup des fonctionnaires pour le pays
      les fonctionnaires sont bien plus utile à la société que tout les parasites actionnaires du CAC 40.
      aller donc regarder le budget de l’état, le plus gros budget c’est le service de la dette ! Dette tout simplement scandaleuse
      je passe les détails sur le trou de la sécu et compagnie qui viens uniquement du fait que depuis 30ans les cotisions patronales sont en chute libre, tout sa pour gaver les actionnaires

      mais bon plus facile de taper sur le fonctionnaire de base, grand privilégié, comme un professeur des école sorti fraîchement de l’école avec BAC+5 et qui touche 1500 euros net pour apprendre la vie à nos enfants, ils ont le moral je vous le dit


    • spartacus spartacus 11 octobre 2013 14:41

      Le salarié reçoit un salaire, il est payé pour la production qu’il fait. Si il met son argent volontairement dans le capital, il sera rémunéré au capital. 

      Les salariés ont le choix de changer de travail pour obtenir un meilleur emploi.

      Quand au fonctionnaires bac PLUS 5, qu’il aime être ignorant de son revenu réel incluant les charges sociales salariales et patronales, et qu’il aiment afficher son salaires NET en signe de misérabilisme, car il sait que ses privilèges sont cachés dans les charges sociales disproportionnées.
      Les revenus bruts de bruts incluant des charges patronales des fonctionnaires sont 4 fois supérieures aux autres salariés. Cet état de fait est une inégalité structurelle absolument dégelasse. 

      Le trou de la sécu vient du fait que personne n’est responsable dans un système collectivisé. 

    • bubu123 11 octobre 2013 15:42

      c’est vrai par les temps qui court on peut clairement changer de boulot comme de slip, vous vivez dans quel univers vous ?


      les privilèges du prof sont cachés ? on est en plein délire la, c’est grave. 

    • spartacus spartacus 11 octobre 2013 18:17
      Parlons chiffres des cotisations patronales : 
      Pour le privé, le taux de cotisation employeur est de 15,70% (10% pour le régime de base de sécurité sociale plus 5,70% pour la tranche A ARRCO) auquel vient éventuellement s’ajouter une tranche B (de 13,30% pour les non-cadres et de 13.90% pour les cadres, éventuellement complétée par une tranche C de 20,30%).
      Pour les fonctionnaires, le taux de la contribution employeur à la charge de l’État prévue au 1° de l’article L.61 du code des pensions de retraite pour les fonctionnaires de l’État, est fixé à 62,14% pour les personnels civils et même à 108,63% pour les militaires (décret n° 2010-53 du 14 janvier 2010). 
      Oui, vous avez bien lu : entre 62% et 108%. ...

      Entendez-vous la ferme dénonciation des cocos à ce sujet ? Que nenni. Entendez-vous ceux qui se gargarisent d’égalité parler de ces taux, envisager de les réaligner ? Des nèfles.
      Entendez-vous les syndicalistes gauchistes se battre pour un retour à l’équité ? Hypocrites !
      C’est vrai qu’il faut se focaliser sur quelques riches en bordure de la foret que d’aligner la foret Amazonienne de millions de privilégiés en droits sociaux qui se servent directement à la source.

    • bubu123 12 octobre 2013 08:39

      un peu de lecture pour vous, vu que vous comparé des chiffres imcoparables :


      «  On avance surtout que l’État employeur cotise à hauteur de 55,7 %, alors que le taux est de 15,6 % pour l’employeur privé. On compare, là encore, des choses différentes. Le taux de cotisation de l’État employeur correspond en fait à une contribution d’équilibre, alors que l’équilibre n’est pas assuré pour les autres régimes. « Une comparaison directe des taux de cotisation n’est pas pertinente, explique le rapport du COR. Elle l’est d’autant moins que le périmètre des charges financées par les cotisations diffère selon les régimes. Par exemple, contrairement aux régimes de retraite du secteur privé, les régimes de la fonction publique couvrent le risque d’invalidité avant l’âge de soixante ans. » De plus, dans la plupart des régimes du privé, les charges de retraite sont financées en partie par des recettes complémentaires telles que les apports du fonds de solidarité vieillesse. Selon le COR, en corrigeant ces différences, « des écarts entre les taux de cotisation des différents régimes subsistent, mais les taux se rapprochent : environ 30 % pour les régimes des salariés du privé, 46 % pour celui des fonctionnaires d’État (sous la contrainte d’équilibre du régime) et 25 % pour la fonction publique territoriale et hospitalière » »

    • spartacus spartacus 14 octobre 2013 10:48

      On aime l’argumentation ubuesque du COR constitué des corps intermédiaires étatiques.


      Une contribution d’équilibre, alors que l’équilibre n’est pas assuré pour les autres régimes. 
      Quelle belle phrase ubuesque. Qui s’affranchit de responsabilité comptable démographique.

      Les régimes de retraite du secteur privé, les régimes de la fonction publique couvrent le risque d’invalidité avant l’âge de soixante ans. 
      Donc des droits sociaux différenciés pour les fonctionnaires. Belles explications. On continue le comique ?

      Dans la plupart des régimes du privé, les charges de retraite sont financées en partie par des recettes complémentaires telles que les apports du fonds de solidarité vieillesse. 
      C’est vrai que les fonctionnaires peuvent eux piocher dans la dette. Heuresement que la France ne lit pas les rapports du COR. Y’a des coups de pied au cul qui se perdent.

      Des écarts entre les taux de cotisation des différents régimes subsistent.

      Quand même à la fin ils sont « obligé d’avouer » mais vous comprenez on minimise les chiffres. Ca reste malgré tout énorme (25%, 46%) et non c’est dans le déni de l’inagalité sociale. Ubuesque et méprisant envers les autres cette fonction publique bolchévique.

      Si il y a si peu de différence !!!sic...

      Pourquoi ne vous battez pas pour obtenir les droits du privé ?

      Bandes de profiteurs hypocrites !


  • takakroar 10 octobre 2013 22:03

    Il y a une manière simple de règler tout çà. C’est la bonne Madame Lagarde du FMI qui l’a trouvée : Taxer de 10% l’épargne de tous les européens...

    C’est pas des blagues : c’est ici : http://www.bfmtv.com/economie/fmi-preconise-une-taxe-lepargne-menages-620528.html


  • sam turlupine sam turlupine 10 octobre 2013 22:33

    La dette est largement remboursée ; les états ne paient plus que les intérêts, qui sont totalement illégitimes. 


    Annulation de la dette, et réforme monétaire, et basta de subir la dictature des mafias financières. 

    Tout le reste n’est que de l’enfumage des mafieux et de leurs petits exécutants. 

  • Jean-Louis CHARPAL 11 octobre 2013 00:31

    Si les médias, tous supports confondus, n’étaient pas pourris jusqu’à la moelle de l’os, ces vérités, incontestables, seraient connues par tous les citoyens et le système n’y résisterait pas très longtemps.

    Là est le véritable enjeu : le lavage de cerveau par les ultra libéraux qui donnent aux citoyens une image du monde exactement inverse de ce qu’elle est en réalité. 


  • yvesduc 11 octobre 2013 21:15

    Merci pour votre article. Les médias, encore aujourd’hui, restent étonnamment discrets sur ce scandale colossal que constitue la loi de 1973. À ce sujet, la lecture du livre de Pierre-Yves Rougeyron est indispensable : « Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ».


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