mardi 31 janvier 2012 - par Maurice

La finance, religion dogmatique du XXIème siècle

L’homme a besoin de croire. Toutes nos civilisations ont été traversées par des opinions, une foi, et des croyances diverses. Le bouddhisme, le christianisme, le judaïsme, l’islam, le zoroastrisme, le confucianisme… les religions sont aussi nombreuses que les cultures.

Cette nécessité pour l’homme de croire en une certaine transcendance, permettait une quête de spiritualité. Qu’est-ce que le bien ? Le mal ? Où se situe mon action dans ce schéma binaire ?

Au fur et à mesure qu’une croyance se développait, et se structurait autour de symboles, de lieux de cultes, ou de diverses cérémonies, des individus gravissaient cette hiérarchie spirituelle et s’intercalaient entre l’entité supérieure, et les croyants. Enivrés du pouvoir qui était désormais le leur, ces intermédiaires pouvaient s’éloigner des enseignements véhiculés par la croyance dont ils se revendiquaient être les portes paroles. Sous couvert de principes incontestables, certains assuraient ainsi leur domination. L’histoire de l’Eglise catholique en est le parfait exemple. Du message d’amour diffusé par le Nazaréen, aux bûchers d’hérétiques, l’Eglise a fini par devenir dogmatique et s’est ainsi éloignée de son message originel.

Force est de constater que la finance dérégulée est devenue l’Eglise dogmatique du XXIème siècle. Elle en revêt toutes les caractéristiques. Cet enfant du néo libéralisme le plus débridé, est devenu la croyance numéro un des grands de ce monde. La foi inébranlable guidant les politiques et les acteurs privés, a conduit à la mise en place des chapelles mondiales, ces bourses, qui de WallStreet à HongKong, de la City à Singapour, dictent les humeurs, ou devrait-on dire les commandements, auxquels doivent se plier les fidèles. Le prosélytisme est également prégnant. De gré ou de force, rien ne peut résister à cette super Eglise New Age, qui, par le biais des Conciles de l’OMC, de la BCE, et du FMI, impose ses enseignements au reste du monde.

Comme l’Eglise catholique, la finance dérégulée a fini par devenir dogmatique. Un certain nombre de points de foi sont devenus incontournables, pour qui s’affirme membre de cette religion. Ouverture anarchique des frontières de capitaux, transferts des pouvoirs régaliens à destination d’entités privés, ou encore sacrosaints commandements budgétaires européens. Les sujets doivent s’abandonner face à cette transcendance supérieure. Aveuglément, ils doivent suivre les incantations des apôtres de ce libéralisme effréné, qui imposent par la force leurs injonctions, et diabolisent les disciples qui auraient l’outrecuidance de s’interroger sur les bienfaits de ce nouveau culte. En effet, lorsque les fidèles grecs, islandais, portugais, ou encore italiens ne respectent pas leurs communions de foi budgétaire, le repenti est douloureux. Les prosélytes financiers menacent d’excommunication ces infidèles, et promettent le bûcher aux hongrois désireux de sortir de l’UE, par l’intermédiaire du très virulent gourou Cohn-Bendit à la chapelle parlementaire européenne.

Les indécis, ou méfiants, qui subordonnent leur allégeance à cette foi, à la mise en place de garde-fou sont de suite catalogués comme hérétiques. Les procès en sorcellerie sont légions.

« Taxer les transactions financières ? Malheureux ! C’est l’Apocalypse qui nous attend ! »
« Laisser faire faillite ces institutions qui ont eu une gestion calamiteuse ? Mais ce sera le triomphe du chaos ! Too big to fail ! »
« Sortir de l’Euro, de l’UE ? C’est la désolation qui va recouvrir les plaines nationales ! »

A coup d’arguments plus dogmatiques que techniques, ces fervents défenseurs de la finance dérégulée, réfutent tout débat de fond concernant le bien fondé de cette nouvelle religion. Les économistes proposant de mettre la finance au service de l’économie réelle sont immédiatement qualifiés d’apostats[1]. Leurs propos, inspirés de nombreuses années d’étude et de recherche, sont balayés d’un revers de main de technocrate bruxellois. Qu’en est-il du traître Draghi à la tête de la BCE[2] ? A-t-il une légitimité pour siéger à ce poste ? Compte tenu de son CV, et des agissements plus que douteux qui se sont déroulés très récemment entre les banques et la BCE[3], il est légitime de se poser la question. Mais ce serait remettre en cause le dogme actuel. Et si vous avez le malheur de pousser l’interrogation un peu loin, les petits soldats du Dieu eurodollar seront là pour, au mieux, vous remettre dans le droit chemin, au pire, vous éliminer professionnellement et médiatiquement.

Les personnes qui gouvernent notre pays ne se situent plus à l’Elysée, ni à Matignon. Elles se retrouvent à Bruxelles ou à Francfort, et décident divers plans d’austérité à notre encontre. Mais aucun changement de paradigme n’est entrepris. Nous devons mettre fin à cette religion, faisant passer le dogme avant la fraternité. Une autre voie est possible, mais les ardents défenseurs de cette Eglise version 2.0, font tout pour dynamiter le débat. Car ils savent pertinemment que leur chemin n’est pas le bon, qu’il ne conduit pas à l’unité mais à la division. Qui promeut l’individualisme, met en avant la cupidité matérielle, et pousse au mensonge et à l’immoralité. Ils ne vont surement pas scier la branche sur laquelle ils sont confortablement assis.

Les exemples sont légions pour constater que rien ne tourne rond dans ce bas monde. De plus en plus de grecs abandonnent leurs enfants à des écoles ou des monastères[4] car ils ne peuvent en assumer l’éducation.

Les foyers pauvres anglais, asphyxiés par la récession, ne peuvent plus acheter de fruits et légumes[5] et sont contraints de manger discount, certains diront de s’empoisonner, pour survivre.

Jamais le taux de chômage des jeunes n’aura atteint de tels sommets en Europe.

Nos aînés portugais[6] et grecs[7] doivent se remettre à des petits boulots pour compléter leur maigre retraite. Tendance qui semble débarquer sur nos côtes françaises[8].

Et malgré ces multiples exemples, nous ne disons mots. Ils sont devenus naturels. La misère a été intégrée à notre inconscient. Telle une fatalité. Que pouvons nous y faire ? Les médias bien pensants ont détourné les vrais problèmes. Ils allument des contre-feux sur des points secondaires, qui permettent d’agréger les contestations sur des sujets futiles, plutôt que sur l’important. Ils l’ont fait avec la presse, la télé. Ils visent maintenant le contrôle d’Internet. Car ne vous y trompez pas, derrière la soi-disant lutte pour le droit d’auteur menée par les gouvernements contre les Anonymous, se cache en filigrane la lutte pour le contrôle de la toile. Big Brother frappe à notre perron.

Pourtant, les véritables journalistes existent. Mais leur voix est mise de côté. Comme disait Coluche, « on ne peut pas dire la vérité à la télé, il y a trop de monde qui regarde ». Réapproprions nous le débat, pour que les bonnes intentions émergent aux yeux de tous. Et si malgré tout nous n’y parvenons pas, chacun devra en tirer ses propres conclusions. Mais rappelez vous d’une chose, « ils ne sont grands, que parce que nous sommes à genoux ».


[1] A ce sujet, l’article honteux, traversé de nombreux propos calomnieux, paru sur LeMonde.fr au sujet d’Etienne Chouard, en est la parfaite illustration. http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2012/01/06/2674846_loi-pompidou-rothschild-polemique-entre-le-monde-et-etienne-chouard.html



107 réactions


  • robin 31 janvier 2012 11:48

    Bien sûr que la finance est un religion et son Dieu est Mammon, le Veau d’Or ou Satan selon les circonstances.. Mais bien entendu les idiots utiles crieront à la la sottise obscurantiste.


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 13:48

      Bonjour robin,

      la finance en soi est une activité utile. Mais érigée en dogme elle devient nuisible. C’est vrai que les religions avaient « envisagé » ce côté obscur. D’ailleurs la morale islamique, mais aussi catholique, prohibaient le prêt à intérêt.
      C’est ce mécanisme de l’intérêt qui est pernicieux. Il permet de s’adjuger une grande partie de la richesse. La loi du 3 janvier 1973, et ses mutations européennes, ont permis au banque de s’approprier une grande partie des richesses nationales. Se faisant, les institutions financières ont notre destiné dans le creux de leurs mains, car « la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit » comme disait Napoléon.

      L’histoire se répète, mais nous n’arrivons jamais à en tirer les enseignements. Triste... Mais je reste malgré tout optimiste !


    • Maurice Maurice 1er février 2012 09:56

      @ le correcteur
      Merci pour ce lien qui à l’air fort instructif


    • gogoRat gogoRat 1er février 2012 12:54

      en espérant contribuer à un effort de réflexion constructive à même de renforcer la portée de votre judicieux article ( réponse à un Président qui vient de prétendre lutter contre toute idéologie ! ) ... il me semble que ces suggestions devraient avoir des chances de piquer au vif l’intétêt des lecteurs capables de sortir des sentiers battus :

      dont , plus précisément :

    • Maurice Maurice 1er février 2012 13:48

      @ gogoRat,
      merci pour votre commentaire. Je viens de voir lesl iens que vous venez de poster. Effectivement une réforme de la fiscalité sera nécessaire, car elle conditionne la justice sociale dans notre pays. Quand je vois que les PME française sont taxés à 33%, et que des sociétés comme Total ne payent que 8% d’impôt sur leurs bénéfices en France, cela donne à réfléchir... Ou encore la niche dite « Copé » instituant une fiscalité avantageuse pour les dividendes des actionnaires...
      Remarquez, c’est dans l’air du temps : tout ce qui entrave les bénéfices de cette super élite nomade, si chère à Attali, est supprimé.


    • luluberlu luluberlu 1er février 2012 13:57

      Mais le Pognon est le seul VRAI dieu. Celui qui peut tout pour nimporte qui... ;pas d’illusion il est impossile de ne pas en être le fidèle.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 14:42

      @ luluberlu
      Je ne pense pas non. Et ceux qui croient cela doivent à mon avis se préparer à des lendemains très difficiles...


    • Maurice Maurice 2 février 2012 00:48

      @ le correcteur :

      je n’avais pas vu la teneur de votre lien, je ne parlais pas de ça, mais de cela plus tôt. Simplement un exemple de finance « sociale ».

    • luluberlu luluberlu 6 février 2012 13:10

      Pourquoi ? tu envisage rapidement que sapiens puisse valoriser ses échanges avec autre chose ? et tu pense que eaucoup de gens font autre chose que e s’y consacrer ? je ne connais pas de personnes ayant faim et cherchant autre chose que du sucre.


    • Maurice Maurice 6 février 2012 15:26

      Je constate simplement que sapiens ne peut pas accepter le fait qu’un autre sapiens s’adjuge d’autorité une immense partie de la richesse des sapiens. L’argent a une valeur, il se gagne durement chez beaucoup de personne, et trop facilement chez d’autre (qui ne sont qu’une minorité)... Et cela même le sapiens le plus collabo ne l’acceptera pas indéfiniment, à moins qu’il veuille finir tondu à la libération...


  • Aldous Aldous 31 janvier 2012 11:56

    Comme toute religion, le dogme financier est une dystopie qui repose sur un dogme : la logique comptable.


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 13:40

      Bonjour Aldous,

      effectivement, tout ramener à la logique comptable contribue à déshumaniser cette activité qui s’éloigne jour après jour du réel. Pourtant, à sa juste place, la finance est une activité nécessaire au développement économique quand elle est rattachée à du tangible.

      Malheureusement l’opacité règne, et c’est ce qui entrainera la chute de ces personnes. Ils ne se rendent pas compte des conséquences de leurs actions sur le quotidien des gens. Et je ne parle même pas de mes amis, qui fraichement sorti de leurs écoles de commerce, rêvent de cet Eldorado. L’argent facile leur est monté à la tête. Et il est très difficle de développer chez eux un esprit critique de cette activité. Peut être qu’il est plus confortable d’avoir des oeillères, mais même ce champ de vision rétréci commence à s’obscurcir...


  • Maurice Maurice 31 janvier 2012 14:38

    Ce qui se passe actuellement devrait en alerter plus d’un. La crise des dettes souveraines est un processus qui n’a rien de fortuit. La déconstruction des Nations est le dernier verrou qui doit sauter pour l’avènement d’un gouvernement de la dette généralisé. Les choses s’accélèrent, hier la Grèce, aujourd’hui le Portugal. Demain l’Espagne, et ainsi de suite. Les dominos tombent un à un...


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 20:16

      Je pense sincèrement que les choses ne vont pas très bien tourner dans les temps à venir. Entre la situation économique désastreuse des pays européens, de l’impossibilité pour les citoyens d’avoir une prise sur le processus décisionnel (tout est chapoté à la Commission européenne), des relents identitaires attisés ici ou là, et du manque de recul d’une grande partie de la population, les choses ne peuvent que mal tourner. Et c’est à ce moment là qu’il faudra effectivement être encore plus raisonnable, calme, et fraternel. Il faudra clairement identifier les responsables du marasme actuel, et ne pas se taper dessus alors que nous sommes dans le même bateau... Cela fait longtemps que nos élites ont intégré le « diviser pour mieux régner »...


  • papi 31 janvier 2012 17:38

    @ bonsoir Maurice

    Je dois vous avouer que j’ai du nettoyer mes lunettes, car je n’en croyais pas mes yeux, un texte pareil, si vrai et si parfait de pouvait pas venir de MORICE ?? il m’a donc fallu cliquer
    sur l’auteur pour vérifier et constater mon erreur, non ce n’était pas Morice mais Maurice..

    ça été un plaisir de vous lire, et d’apprécier la justesse de vos idées..
    Juste une petite intervention sur le dogmatisme catholique et romain, que l’on ne peut
    attribuer qu’à Paul de tarse , le faux apotre père des mensonges du vatican et véritable fondateur de cette église qui n’est pas celle ,initiée par les paroles de Jésus ..

    Salutations et au plaisir de vous lire encore souvent..


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 20:11

      Bonsoir Papi,


      merci pour votre commentaire. Je confirme que je n’ai rien à voir avec Morice le névrosé, et je me désolidarise complètement de ses agissements !
      Je vous remercie pour le complément d’information au sujet de Paul de Tarse, je creuserai la question. 


    • maQiavel machiavel1983 31 janvier 2012 20:32

      @Papi
      Paul de Tarse serait un faux apôtre et fondateur du dogmatisme catholique Romain ? Je suis désolé mais quand vous lisez les épitres de Paul, il n’y a rien avoir avec le dogmatisme catholique romain.


  • pingveno 31 janvier 2012 17:58

    Tout à fait d’accord avec cet article.
    Allons encore plus loin dans le parallèle.

    Toute religion a sa langue officielle. Les musulmans prient tous en arabe, même ceux qui n’en comprennent pas un mot. Les catholiques ont le latin, le nouveau Pape ne se lasse pas de le rappeler. Et la religion financière a bien évidemment l’anglais.

    Les petits malins qui nous gouvernent ont de tout temps usé du prétexte religieux pour combattre leurs adversaires. Le catholicisme a eu ses croisades d’évangélisation. L’islam a ses fanatiques. Et maintenant la finance a le saint axe du mal, caractérisé par la pratique de la religion adverse (finance islamique, avec des règles distinctes) et la présence chez l’adversaire de ressources naturelles qu’on aimerait bien s’approprier.


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 20:34

      Effectivement la finance islamique a des règles plus... sociales pourrait-t-on dire ! Déjà la pratique du prêt à intérêt est proscrite. Ce qui n’est pas négligeable ! 

      Après, je ne connais pas exactement les règles, mais google est notre amis pour cela !

      Pour ce qui nous concerne, il faut bien comprendre que nous n’avons plus aucun pouvoir sur le processus décisionnel. Et les gens qui pensent actuellement pour nous, ne font, et ne feront, rien dans notre intérêt. Les ramifications du lobby financier dans tous les pans des institutions décisionnaires (politiques nationales, européennes, institutions internationales...), et des médias, est tout bonnement scandaleux. Et le pire c’est qu’ils ne rendent pas de comptes, et quand on leur en demande ils enfument, ils s’offusquent etc... (voir à ce propos le pétage de cable de Guaino : http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/guaino-pete-les-plombs-face-a-mace-33564

  • bara paul karim 31 janvier 2012 18:01

     

    Remarquable article qui dresse un diagnostic pertinent.

    Ce que vous dénoncez, c’est le fondamentalisme de marché, qui repose sur une idéologie : l’efficience des marché, autrement dit que les marchés sont omniscients, ce qui est d’ailleurs infirmé (comme vous le dites) par la recherche contemporaine en économie et en finance.

    Bonne continuation.


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 20:39

      Bonsoir Bara paul karim,


      merci pour votre commentaire. 
      Un livre qui m’a beaucoup aidé à comprendre les mécanismes actuels est « Le commerce des promesses » de Pierre-Noël Guiraud, que je ne peux que conseiller à tout le monde. Ils vulgarisent beaucoup de notions ce qui le rend très accessible. Et en même temps il dresse un constat lucide de la finance actuelle...

    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 16:25

      Lisez la Crise du Capitalisme de Georges Soros. Rien de mieux que la finance racontée par un requin pour la comprendre.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 16:28

      Merci du conseil, même si je n’ai que très peu confiance à l’énèrgumène qui n’a pas hésité à parier à la baisse sur la monnaie de son propre pays pour devenir ce qu’il est aujourd’hui...


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 16:55

      Oui, mais s’il y a quelqu’un qui comprend, à fond et en détail, ce que font les hedges funds, c’est bien lui.

      «  Je dis que si tu connais ton ennemi et si tu te connais, tu n’auras pas à craindre le résultat de cent batailles. » Sun Tzu - L’art de la Guerre.


  • Luxum Luxum 31 janvier 2012 18:50

    Cet article (très juste d’ailleurs) me rappelle cette vidéo de jean michel groven qui fait le parallèle entre la mondialisation, le libre échange et la mentalité dominante de notre société.

    http://www.dailymotion.com/video/xngb4m_jean-michel-groven-sur-l-apocalypse-economique-2013_news


  • Mor Aucon Mor Aucon 31 janvier 2012 19:11

    Comment ça article honteux paru sur le Monde ? http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/29/la-loi-pompidou-giscard-rothschild-votee-en-1973-empecherait-l-etat-de-battre-monnaie_1623299_3232.html

    Comment serait-ce un exemple de : les économistes proposant de mettre la finance au service de l’économie réelle sont immédiatement qualifiés d’apostats ( ce qui est, par ailleurs, très vrai mais d’une part, absolument pas imputable à l’article cité et d’autre part, ces économistes sont bien loin de la solution magique chouardesque et du battre monnaie dont on nous rebat les oreilles depuis l’extrême-droite, en particulier. ) ?

    Ne serait-ce pas plutôt la démystification qu’entame l’article, des délires du vieux parano Eustace Mullins, qui vous défrise ?


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 20:23

      Bonsoir Mor Aucon,


      cela faisait longtemps que je ne vous avais pas vu ! Je vois clairement où vous vouez orienter le débat. 
      Au sujet d’Etienne Chouard, je trouve l’article du Monde honteux oui. Lancer l’anathème de l’extrême droite et de l’antisémitisme sur lui, tout cela pour décridibiliser son propos est d’une bassesse innommable. Cela relève même de la diffamation. Quand on jette des arguments comme cela, il faut le prouver. Ce n’est pas parce qu’effectivement des gens de l’X droite reprennent ce sujet, que le sujet est diabolique en lui-même... La création monétaire est un sujet qui doit être abordée, nous en avons déjà discuté longuement n’est ce pas smiley ...

      Après tout dépend de savoir si vous préférez avoir des institutions privés au dessus des Etats Nations, ou l’inverse. Moi je préfère l’inverse...

    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 01:26

      Vous posez la question de manière intéressée. La création monétaire n’est pas entre les mains de qui prête à l’État. C’est un processus beaucoup plus diffus, impossible à cibler de cette manière simpliste. Il faut déjà faire la différence entre État et gouvernement, tâche ardue chez les extrêmes, aussi bien à droite qu’à gauche. Ensuite, comprendre que la pression du marché s’exerce aujourd’hui sur la dette de la même manière qu’elle s’exerçait sur les taux de change avant la constitution de la zone euro, sans possibilité pour les États et malgré leur totale souveraineté d’alors, d’en contrôler réellement les effets. Pour simplifier, c’est le marché qui est tordu pas le mécanisme de la création monétaire, et il l’est depuis bien avant que la crise de la dette ne se déclenche, raison pour laquelle, on n’observe pas de corrélation forte entre le montant de la dette et l’ampleur de la crise dans les pays atteints, comme le fait remarquer l’article d’ailleurs.

      L’histoire a montré qu’il est tout aussi dangereux de confier ce mécanisme à une volonté politique que de le laisser entre les mains du marché autorégulé par la seule loi de l’offre et la demande et sa prétendue tendance naturelle à l’équilibre. Les vrais problèmes sont donc, d’une part, ce qui est fait avec la dette émise par l’État ( besoin d’une régulation des opérations financières, fin ou révision des normes pour les hedges funds, les CDS, etc... ) et d’autre part, le contrôle du déficit budgétaire en appliquant les deux versants du keynésianisme ( s’endetter en dépression, rembourser quand la croissance revient ) et non pas une norme constitutionnelle d’équilibre obligatoire qui ne laisse aucune capacité de réaction à l’État pour remonter une dépression, ni l’irresponsable surendettement en cascade initié dans les années 80.

      Quand à Chouard, l’article ne dit que la stricte vérité. C’est vous qui vous sentez visé par l’accusation d’antisémitisme. L’article n’en accuse pas Chouard, il expose une évidence : l’argument du complot de la création monétaire privée promue par des banquiers juifs est un classique de l’extrême-droite.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 09:42

      « L’histoire a montré qu’il est tout aussi dangereux de confier ce mécanisme à une volonté politique que de le laisser entre les mains du marché autorégulé par la seule loi de l’offre et la demande et sa prétendue tendance naturelle à l’équilibre »

      Nous sommes complètement d’accord sur ce sujet. D’ailleurs je vous en avais parlé dans un de nos nombreux échanges de commentaires il y a quelque temps.
      Les politiques traitres qui usent de la manne du crédit à des fins électoralistes, sont tout autant nuisibles que la finance dérégulée.
      Et c’est pourquoi je vous avez dit qu’il fallait que la Banque de France retrouve la possibilité de prêter à l’Etat, à très faible intérêt (seulement pour les emprunts à des fins d’investissement, et non de consommation comme c’est le cas actuellement), tout en fixant un plafond d’emprunt.
      Ceci me parait être une solution raisonnable...

      Vous parlez de la nécessité de réguler certains secteurs (CDS, hedges fund...). Je vous suis à 100% sur ce sujet. Mais comment fait on ? Cela devrait se faire au niveau internationnal, mais dans ce cas là, vous attaquez directement de front le monde anglosaxon qui ne laissera pas filer sa poule aux oeufs d’or si facilement.

      Pour la création monétaire, je persiste et signe. Nous avons laissé cette possibilité aux institutions privés, ce qui leur a permis d’engranger des sommes colossales par le mécanisme de l’intérêt (mais ce n’est pas l’unique cause de nos dettes actuelles). Regardez ce qu’a fait la BCE fin décembre : des prêt à 1% à destination des banques privés, lesquelles banques ont ensuite reprêté aux Etats (x3 pour la France, x7 pour l’Espagne). La marge est colossale ! Et elle est injustifiée !
      Les Banques centrales doivent retrouver leur rôle. L’Etat doit retrouver son pouvoir régalien de battre monnaie.

      Enfin concernant l’article du Monde. Il est honteux. Dès le début vous avez « extrême droite », « radicaux de gauche », « complotiste ». Vous avez également des allusions antisémites quand l’auteur se réfère à J. de Rotschild. Au lieu d’attaquer l’idée que défend Chouard sur le terrain des arguments, l’article verse dans la diabolisation outrancière.
      Quand on veut réfuter une idée, on apporte des arguments, on ne diabolise pas. Il n’y a aucun argument factuel dans l’article du Monde, et quand il y en a, ils sont faux : l’auteur parle du fait que la loi de 1973 a été abrogée, c’est vrai, mais elle a simplement été transformée en « loi » européenne.L’auteur ce garde bien de signaler cela, c’est louche...
      De toute façon, j’enjoins aux lecteurs de lire l’article du Monde, et surtout de lire la réponse de E. Chouard. Ensuite intéressez vous au bonhomme et vous verrez qu’il est tout ce qu’il y a de plus hummaniste.
      On ne peut pas mettre les gens dans des cases indéfiniment. L’anathème de l’extrême droite a été utilisé pendant de longues années pour diaboliser certaines personnes, je pense que le filon est maintenant épuisé (même si je ne réfute pas qu’il y a des blaireaux racistes, des cons il y en a partout).


    • rastapopulo rastapopulo 1er février 2012 14:39

      C’est rigolo les procès d’intention ?

      Sur Larouche monsieur moralisme s’était complétement trompé en prétendant que Larouche s’excitait sur la création de la Fed... Mais comme le but est d’attaquer tout ce qui n’est pas Keynes, il faudrait surtout pas reconnaitre une de ses nombreuses erreurs !

      Pour le reste c’est d’une banalité sans nom d’assener des « la finance folle peut venir du privé comme du publique » ou « il faut se refaire en période de croissance ». Rien de bien follichont pour faire le malin je trouve.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 15:00

      Point par point, si vous le voulez bien. Sinon c’est trop long.

      « Vous parlez de la nécessité de réguler certains secteurs (CDS, hedges fund...). Je vous suis à 100% sur ce sujet. Mais comment fait on ? Cela devrait se faire au niveau internationnal, mais dans ce cas là, vous attaquez directement de front le monde anglosaxon qui ne laissera pas filer sa poule aux oeufs d’or si facilement.  »

      Voilà, c’est l’enjeu de la crise de la dette et il n’y a aucun besoin de recourir aux théories du complot ni même à la stratégie du choc de Naomi Klein pour le comprendre. Les idéologies se forment, s’imbriquent et finissent par agir selon des forces qui ressemblent beaucoup plus à celles présentes dans un système en évolution darwinienne ( mutation, hasard, nécessité, instinct de survie, de reproduction, pression sélective du milieu ) qu’à un sinistre plan manigancé dans l’ombre par une poignée d’indésirables. Comprendre cela n’apporte pas de solution mais, au moins, déblaye le terrain de cette manie complotiste qui ne mène nulle part. Comment faire ? Pratiquement impossible dans le cadre actuel. Développer tout cela est beaucoup trop long pour un seul commentaire mais je peux résumer ma position et laisser les détails pour plus tard.

      Je pense qu’il est nécessaire de rééquilibrer temporairement le système actuel et renforcer la crédibilité et solvabilité de l’euro, avant d’entreprendre une réforme profonde de tous le système de l’UE et de l’eurozone par le Droit ( établir des normes constitutionnelles définissant clairement les droits économiques et leurs limites : droit de propriété, d’usage, liberté économique, transparence de la formation du capital, et un énorme etc... ), pour se présenter face à la refonte inéluctable du système monétaire international avec quelques chances de pouvoir faire face aux autres grands blocs économiques et d’éviter une solution cul entre deux chaises de plus, comme celle de Bretton-Woods qui, en fait, assimilait toute la richesse mondiale au 70% détenu par les USA en établissant le dollar comme référence internationale et en rejetant l’idée de compensation des échanges commerciaux de Keynes.

      Effectivement, les places financières anglo-saxonnes se dresseront certainement comme le principal obstacle ( elles le voient venir et le sont déjà, en fait ), mais ne les surestimons pas non plus. L’économie américaine est très mal en point et la britannique ne va pas mieux. Les pressions sociales sur les places financières s’ajoutent à la pression qu’elles reçoivent de partout. On peut rêver... mais les pieds sur terre, et il faut se battre... mais d’abord, en essayant par le Droit avant de vouloir déclencher un carnage révolutionnaire.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 15:02

      @ rastapopoulo

      Je suppose que vous parlez du sieur Aucon. Effectivement c’est un habitué des procès d’intention. Mais je trouve qu’il s’est quand même nettement calmé. On ne peut rien lui reprocher ici, il avait pour une fois des arguments à la clé.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 15:24

      « Pour la création monétaire, je persiste et signe. Nous avons laissé cette possibilité aux institutions privés, ce qui leur a permis d’engranger des sommes colossales par le mécanisme de l’intérêt (mais ce n’est pas l’unique cause de nos dettes actuelles). Regardez ce qu’a fait la BCE fin décembre : des prêt à 1% à destination des banques privés, lesquelles banques ont ensuite reprêté aux Etats (x3 pour la France, x7 pour l’Espagne). La marge est colossale ! Et elle est injustifiée !
      Les Banques centrales doivent retrouver leur rôle. L’Etat doit retrouver son pouvoir régalien de battre monnaie.
       »

      Là, vous assimilez la crise de la dette à une espèce de crise de la création monétaire alors que votre exemple est en plein dans le contexte de la pression du marché sur la dette qui n’a pas grand chose à voir avec votre hypothèse. Il ne faut pas confondre le symptôme avec l’organe lésé et amputer sans se poser de question. Les taux auxquels prête le marché dérivent de la pression spéculative des fonds financiers sur les obligations. Sans cette pression les taux peuvent parfaitement être assumés par les États tout en continuant à jouer le rôle de pénalisation des dépenses folles, inutiles et/ou électoralistes. Si vous retournez au financement direct sans intérêt ( les deux mains du gouvernement dans la caisse de l’État, joyeuse perspective... ) sans mâter la spéculation financière, cette pression se déplacera autre part, en particulier sur le taux de change, et reviendra finalement au même.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 15:26

      @ Mor Aucon

      nous sommes d’accord sur les buts, mais sur les moyens je diverge avec vous. Effectivement de nombreuses idéologies sont en cours et se téléscopent. Il n’ya pas un grand marionnetiste qui chapote l’ensemble. Néanmoins derrière les idéologies, il y a des personnes, et ces personnes se regroupent en groupe d’intérêt, et influencent ainsi les décisions. Je ne suis pas utopique, cela a toujours été ainsi, et continuera d’exister.

      Maintenant pour changer de paradigme, et lancer les réformes il faut une volonté politique. Et je crois que malheureusement cette volonté n’existe pas. Ce n’est pas Sarjkozy ni Hollande, encore moins Draghi, Barroso et consorts qui vont entreprendre ces changements. Sommes nous d’accord sur ce point ?

      Moi aussi je suis un légaliste comme vous. Mais concrètement, comment fait on ? Les élections présidentielles ? Nous avons les mêmes candidats, avec les mêmes programmes, et ce n’est pas eux qui entreprendront ces réformes.
      Les élections européennes ? Avez vous vu le taux d’abstention aux élections européennes ? C’est affolant. J’ai écrit un article la-dessus (Déficit démocratique en Europe). Et en plus nous votons seulement pour les députés qui n’ont aucun pouvoir législatifs...

      Je vous le dit tout est verrouillé. Les gens qui ont les manettes (disont le clairement, il s’agit de la Commission européenne) ne veulent en aucune façon entreprendre les réformes que vous avez énoncées et pour lesquelles je suis d’accord pour une grande partie.

      Comme vous êtes un légaliste, vous savez qu’il existe l’article 35 de la DDHC de 1789. C’est triste mais malheureusement ne nous reste-il pas que cela ?


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 15:36

      « Enfin concernant l’article du Monde. Il est honteux. Dès le début vous avez « extrême droite », « radicaux de gauche », « complotiste ». Vous avez également des allusions antisémites quand l’auteur se réfère à J. de Rotschild. Au lieu d’attaquer l’idée que défend Chouard sur le terrain des arguments, l’article verse dans la diabolisation outrancière.
      Quand on veut réfuter une idée, on apporte des arguments, on ne diabolise pas. Il n’y a aucun argument factuel dans l’article du Monde, et quand il y en a, ils sont faux : l’auteur parle du fait que la loi de 1973 a été abrogée, c’est vrai, mais elle a simplement été transformée en « loi » européenne.L’auteur ce garde bien de signaler cela, c’est louche...
      De toute façon, j’enjoins aux lecteurs de lire l’article du Monde, et surtout de lire la réponse de E. Chouard. Ensuite intéressez vous au bonhomme et vous verrez qu’il est tout ce qu’il y a de plus hummaniste.
      On ne peut pas mettre les gens dans des cases indéfiniment. L’anathème de l’extrême droite a été utilisé pendant de longues années pour diaboliser certaines personnes, je pense que le filon est maintenant épuisé (même si je ne réfute pas qu’il y a des blaireaux racistes, des cons il y en a partout).
       »

      Quant à ça, je vous ai déjà répondu. L’anathème, c’est vous qui le créez. L’article ne fait que souligner une évidence qui ne date pas d’hier ( ni même de la loi Pompidou d’ailleurs ). L’extrême-droite est à l’affût des banquiers juifs, cela fait partie de son mythe fondateur. Chouard dérive de plus en plus, mais personne ne l’accuse de militer pour l’extrême-droite sinon d’en faire le jeu. Pour ma part, je pense que c’est plus par ignorance, lassitude de ne pas être pris au sérieux et surtout, par l’habileté avec laquelle le totalitarisme récupère tout ce qui remet en cause les principes démocratiques, que par volonté propre qu’il s’est retrouvé dans cette tranchée. Enfin, je m’en fous, c’est son problème.

      Voilà, j’ai répondu à votre message. Essayez de limiter les conneries à la Rastapopoulos, svp.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 15:39

      @ Mor Aucon, réponse à votre commentaire de 15h24 :

      J’ai pris cet exemple pour montrer le comportement peu scrupuleux de nos chères institutions bancaires et financières. Elles ont attendu que les notes des Etats soient dégradées pour leur prêter les sommes, qu’elles avaient emprunté (cf le commentaire de BA tout en bas, et l’article que j’ai écrit « AAArnaque, crime et BCE »).

      Je ne veux pas d’un Etat plongé les deux mains dans la caisse, comme vous dites si bien. Mais je ne veux pas non plus d’institutions privées surpuissantes. Il faut rendre les choses claires et intelligibles pour tout le monde, c’est pourquoi je ne rentre pas dans les détails. Bien évidemment les choses sont plus subtiles que celà, mais les gens n’ont cas se renseigner. Je veux juste piquer la curiosité. Libre à chacun d’entamer les lectures qui leur sembleront utiles.

      En fait si je devais résumer ma pensée je vous dirais que nous avons pratiqué les deux extrêmes : Etat ayant le pouvoir de battre monnaie mais usant du crédit à des fins de consommation, et toute puissance des marchés. Le juste milieux serait de redonner à l’Etat la maitrise de ses instruments économiques. Tout en instituant des règles (tel des plafonds d’endettement, ou encore subordonner les emprunts à taux nuls aux seules dépenses d’investissement qui elles créent de la croissance).


    • Maurice Maurice 1er février 2012 15:47

      @ Mor Aucon, réponse à votre commentaire de 15h36 :

      Non vous ne m’avez pas répondu. Cet article n’est là que pour décridibiliser Chouard en l’assimilant à des thèses extremistes, complotistes, etc... Ce monsieur aurait pu faire un article en réfutant l’analyse de Chouard. Mais il ne l’a pas fait, il veut juste coller l’étiquette complotiste sur le front de Chouard.
      L’auteur de l’article n’emploie aucun argument factuel. Et qu’en il en emploie ils sont faux. Quand il dit que la loi de 1973 a été abrogé, il a raison. Mais il ne dit pas qu’elle s’est simplement transformée en article 123 du Traité de Lisbonne.

      On peut quand même parler de la création monétaire sans être qualifié d’extremiste quand même ?


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 15:52

      Non, je ne suis pas un légaliste au sens ou vous l’entendez. À mon avis, il faut adapter le Droit à la réalité de l’espèce humaine avant de vouloir espérer être légitime en le faisant respecter. Ça aussi ce serait très long à développer mais pour vous donner une piste, je pense que certaines dispositions législatives internationales, la DDHC par exemple, sont le produit de la conscience profonde de l’être humain de faire partie d’une seule et unique espèce, sans sous-espèces ni races du fait d’avoir traversé une période relativement récente, de danger d’extinction. La raison a fabriqué le processus rationnel d’établissement d’une législation mais les motivations sont beaucoup plus profondes. Rien de magique là-dedans. La Culture a transmis ces aspirations, on les retrouve dans les religions aussi, bien que les lois résultantes soient un peu médiocres, à mon avis. 


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 16:03

      « On peut quand même parler de la création monétaire sans être qualifié d’extremiste quand même ? »

      Bien sûr. Mais on ne peut pas reprendre la propagande de l’extrême-droite sur ce sujet et vouloir éviter les critiques en le niant. Cet argument de la création monétaire privée au main des banquiers juifs est de la merde propagandiste et Chouard aurait du s’en débarrasser avant. Il est têtu mais pleurnichard car il n’assume pas son erreur sinon qu’il dérive de plus en plus tout en se plaignant d’être qualifié d’illuminé. Il a fait une OPA sur le concept de Démocratie, voue aux gémonies antidémocratiques quiconque le critique mais, dans son aveuglement, ne se rend pas compte qu’il n’est qu’un fantassin de plus des troupes de l’antiparlementarisme.

      Terminé, je ne parlerai plus de Chouard. Ses salades hasardeuses ne mènent à rien.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 16:22

      Je suis d’accord arrêtons de parler de Chouard, même si je trouve que vous lui prêtez des intentions qui ne sont pas les siennes : il ne dit pas que la création monétaire est aux mains des juifs, mais aux mains des puissances de l’argent. C’est vous qui faites le rapprochement, pas moi. Bref, le sujet est clos.

      Concernant le Droit, c’est très joli ce que vous dites, mais ça ne fait avancer en rien le schmilblick. Adapter le droit à une réalité existente d’accord, mais sans volonté politique pour mettre en oeuvre cette adaptation, l’horizon parait bouché.

      Voyez-vous, je pense que l’avenir de l’humanité se situe dans le spatial. Le spatial est le seul vecteur qui permettra d’unir l’ensemble des citoyens du monde. Le droit spatial est un droit universaliste. L’espace ne doit pas être approprié, et il est prévu de nombreux principes de solidarité, d’entraide, de partage. Il faut lire à ce titre les traités et principes des nations Unies relatifs à l’espace extra-atmosphérique. Cela fait plus de 50 que ces textes existent, et est ce que la France ou encore les Etats Unis mettent cet outil au service du bien commun, comme les textes le prévoient ? Ils pourraient très facilement, et à un coût infime développer des programmes pour développer les réseaux d’eau potable en Asie, améliorer l’agriculture en Afrique... mais ils ne le font pas car aucune volonté politique ne se trouve derrière. Tout cela pour vous dire que vous avez beau avoir tout les textes que vous voulez, s’il n’y a pas de volonté, il n’en reste que du vent.

      Voila pourquoi les politiques doivent rendre des comptes. Voila pourquoi les citoyens doivent avoir une prise sur le processus décisionnel. Voila pourquoi nous devons sortir de cette Europe, et devons redonner aux Etats leurs pouvoirs régaliens.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 16:39

      « Concernant le Droit, c’est très joli ce que vous dites, mais ça ne fait avancer en rien le schmilblick. Adapter le droit à une réalité existente d’accord, mais sans volonté politique pour mettre en oeuvre cette adaptation, l’horizon parait bouché. »

      Non, ce n’est pas seulement une jolie formule, on a sacrément avancé sur certains plans même si le plantage fut rude, sur d’autres. Ce n’est pas qu’il n’y a pas de volonté politique, dans la population en général, pour harmoniser la législation avec les besoins réels de l’espèce et des individus qui la compose. C’est plutôt que cette volonté politique est généralement occupée à chercher le salut dans des mythes miteux d’un autre âge et se met à léviter au dessus du plancher des vaches. Vous-même n’arrêtez pas de parler de religion.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 16:42

      Quant au spatial, pour l’instant, je lui préfère le terrial.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 16:47

      Bon la je crois que vous retombez dans vos travers cher Mor Aucon. C’est pas beau l’enfumage. Pourriez vous revenir sur le terrain des arguments. A chaque réponse vous me répondez par des généralités, c’est ce que l’on appelle « éluder la question ». Vous le faites bien, mais cela fait longtemps que vous ne me trompez plus.
      Tout ses commentaires pour finir par cela, franchement c’est dommage...


    • Maurice Maurice 1er février 2012 16:48

      « Ces » commentaires plutôt


    • Maurice Maurice 1er février 2012 16:50

      « on a sacrément avancé sur certains points »

      hhheeeuuuu, vous pourriez me les citer ?


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 17:07

      Je vous retourne le compliment. En général, j’ai assez de mal à échanger des arguments avec quelqu’un qui défend le libéralisme économique tout en disant vouloir que l’État puisse intervenir dans l’économie, qui défend un gouvernement fort ( euphémisme totalitaire ) en assimilant ce piège à con à un État fort ( fort de quoi ? de fortifications, oui. On les mange, les château-forts ? ), qui parle d’économie religieuse mais veut se donner un vernis de rationalité. Ayez un discours cohérent et vous verrez comme je serai moins le reflet de mon nom.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 17:27

      Ah ça y est nous y sommes, vous lachez les chiens, je me demandais jusqu’à quand vous tiendriez !
      Encore une fois vous ne répondez pas à ma question (mes questions plutôt, mais pour cela je suis habitué) et vous vous lancez dans le discrédit primaire. Si vous pointez chez moi des contradictions, c’est que vous n’entendez pas. Pas ma faute.

      Libéralisme économique/Etats intervenant dans l’économie : je n’ai pas dit que je voulais que l’Etat nationalise tout les secteurs de l’économie et de l’industrie, ni ne remettent en cause la liberté de l’industrie, et la liberté d’entreprendre. J’ai dit et c’est écrit plus haut, que l’Etat devait pouvoir avoir la capacité de mettre en place des règles et de les faire appliquer. Dans la définition du libéralisme économique, il est bien dit que l’intervention de l’Etat doit y être aussi limitée que possible. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’intervient plus, hein ?? bon... Premier point résolu donc.

      Gouvernement fort/Etat fort : Pour que l’Etat puisse mettre en place, et faire appliquer, les règles ci-dessus énoncés, il faut un Etat fort, dans le sens où il détient les pouvoirs régaliens dont il est sensé être titulaire.Le gouvernement fort (chose que je n’ai jamais énoncé d’ailleurs, m’enfin bon tant pis...) est un gouvernement qui ne courbe pas l’échine et ne fait pas de courbette lorsque Barroso, ou autres colons étrangers viennent dicter les consignes à appliquer.

      Economie religieuse : elle est bien bonne celle la. Je parle de dogme, c’est à dire de quelque chose que l’on ne peut remettre en cause sans se faire traiter d’hérétique, comme c’était le cas avec certaines religion. La finance est devenue dogmatique.

      CQFD : Mor Aucon vient de se faire rattraper par ses vieux démons. Il réfute le débat argumenté, et botte en touche dès qu’il se sent coincé en dénigrant l’adversaire.

      Je vous remercie de continuer à polluer les forums d’AV et de me donner par la-même l’envie et la force de poursuivre ce travail de vulgarisation.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 19:08

      « Dans la définition du libéralisme économique, il est bien dit que l’intervention de l’Etat doit y être aussi limitée que possible. »

      Laquelle, d’entre les cent vingt douze qui ont été prononcées ? À la base, pour le libéralisme l’État est inefficace et le marché n’a surtout pas besoin de régulation puisqu’il s’équilibre tout seul comme un grand. C’est un fait naturel très connu, deux coups de poings réciproquement collés dans l’œil de celui d’en face, font une belle colombe blanche de la paix. C’est la nature selon Hayek.

      D’autre part, ne vous évertuez pas à déballer votre hypocrisie doucereuse. Il y a longtemps que je vous ai vu venir.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 19:16

      « Le gouvernement fort (chose que je n’ai jamais énoncé d’ailleurs, m’enfin bon tant pis...) ... »

      Normal, vous confondez gouvernement et État comme tous les totalitaires.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 19:25

      Mais oui je suis un méchant totalitaire, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier allu ...


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 19:29

      «  Economie religieuse : elle est bien bonne celle la. Je parle de dogme, c’est à dire de quelque chose que l’on ne peut remettre en cause sans se faire traiter d’hérétique, comme c’était le cas avec certaines religion. La finance est devenue dogmatique.  »

      Vous l’êtes, dogmatique, encore plus que la finance avec votre moralisme à deux sous. Cupidité et individualisme, non ? Eh voilà le travail. Tout est clair, il ne reste plus qu’à abolir l’un et l’autre. Normal que vous vous disiez intéressé par le dossier sur l’Economie Islamique ( http://www.islamopedia.fr/pages/qu-... ) que nous proposait un peu plus haut, l’inénarrable correcteur ( qui est bien moins hypocrite que vous, reconnaissons-le ). Mon pauvre vieux.... ...si vous saviez comme elles sont transparentes, vos sinuosités d’apprenti-facho.

      D’autre part, arrêtez de prendre Coluche à témoin. Il crachait à la gueule des gens comme vous, pour si vous ne l’avez pas connu.


    • Mor Aucon Mor Aucon 1er février 2012 19:36

      «  CQFD : Mor Aucon vient de se faire rattraper par ses vieux démons. Il réfute le débat argumenté, et botte en touche dès qu’il se sent coincé en dénigrant l’adversaire. »

      M. le latiniste en abréviation, ne vous vantez pas. Vous faites un triste et piètre adversaire en vous limitant à ressasser les vieilles rengaines usées que vous recueillez un peu partout. 


    • Maurice Maurice 1er février 2012 20:43

      Je vous conseille vivement d’arrêter les insultes. Vous faites de la diffamation en me traitant de fachistes, ce qui me donnerait le droit d’agir en justice contre vous.

      Je ne demanderais pas à la modération de supprimer votre commentaire, je préfère que tout le monde se rende compte jusqu’où peut aller la connerie humaine.

      Je pense que nous en avons terminé, une fois de plus je constate que vous êtes incapables d’argumenter plus de deux commentaires, sans verser dans l’insulte, et le dénigrement, et pour la première fois avec moi, à la diffamation. Vous êtes complètement décrédibilisé, s’il fallait encore le démontrer.


    • Mor Aucon Mor Aucon 2 février 2012 12:08

      Ah bravo ! Un point pour vous. Vous avez réussi à faire effacer mon dernier message où je démontrais l’incontestable et évident rapport entre votre prose et celle de l’extrême-droite. À défaut de résolution judiciaire, un bon vieux petit coup de censure, c’est toujours ça de pris, hein, Momo ?


    • Maurice Maurice 2 février 2012 13:54

      « Répétez un mensonge dix, cent, mille fois ce mensonge deviendra la vérité ». Vous êtes en train d’appliquer à la lettre ce precepte édicté par le propagandiste Goebbels. Si j’étais vous je commencerais à m’inquiétez Aucon.
      Ce n’est pas parce que vous répétez 100 fois que je suis un extrémiste ou je ne sais quel connerie, que celà va devenir la réalité Aucon...

      Vous êtes prêt à toutes les distorsions de la logique la plus élémentaire pour décridibiliser les gens.
      J’ai demandé à la modération de se prononcer sur votre dernier commentaire (clairement diffamatoire), et comme par hasard il vous ont censuré. Des méchants extrémistes ceux là aussi ? smiley

      Voulez vous que l’on remonte toutes les conversations où à chaque fois vous ne répondez à mes questions que par des généralités ? Dès que l’on vous coince avec des faits vous vous employez à ternir l’image de votre adversaire avec divers anathèmes. C’est pas l’esprit Coubertin ça, pas très sport je trouve !

      Vous n’apportez jamais aucun argument, ni fait. Vous embrumez les gens dans des pseudos explications doctrinales. VOUS MANIEZ L’ART DE LA DIALECTIQUE DANS LE BUT D’ETOUFFER TOUTE PROPOSITIONS PACIFISTE DE CHANGEMENT.

      Vous prétendez lutter contre le faschisme et l’extrémisme ? Faites moi rire : vous employez les mêmes méthodes des gens que vous prétendez combattre (sophisme, diabolisation, inversion accusatoire, dénigrement...). Mais si tous vos mensonges ne vous étouffent pas tant mieux pour vous, cela commence à faire beaucoup quand même.

      Pourquoi ne me répondez vous pas quand je vous dit que l’auteur de l’article du Monde ment (au sujet de l’abolition de la loi de 1973) ?
      Pourquoi ne me répondez vous pas quand je vous dit que vos objectifs de changements (législation CDS, hedge fund ...) ne pourront pas voir le jour dans le contexte actuel de la construction européenne ?
      Pourquoi ne me répondez vous pas quand je vous dit qu’une solution pourrait être de rédonner à l’Etat le pouvoir de battre monnaie, tout en fixant des règles (limites d’emprunt, emprunt pour investissement et non pour consommation) ?
      Pourquoi ne répondez vous pas à chaque fois que je vous demande un réponse précise ?

      Et surtout la question numéro 1 : pourquoi devenez vous subitement atteint de la maladie de Gille de la Tourette dès que quelqu’un aborde les sujets de la création monétaire ?

      Pour qui roulez vous Aucon ?

      Mor Aucon en un mot : SOPHISTE.


    • Maurice Maurice 2 février 2012 14:10

      Tenez je vous ai trouvé un nouveau punching ball, pour déverser vos idioties : http://www.youtube.com/watch?v=NZRqfuVBR7o
      Surement un méchant extrémiste de droite celui la aussi. Et France 3, doit être une chaine de propagande faschiste pour laisser parler quelqu’un comme ça... smiley


    • Mor Aucon Mor Aucon 2 février 2012 15:08

      Pacifiste ? Vous ? Bonne blague mais plus courte, elle serait meilleure. F3 laisse l’invité exposer son point de vue, au moins. Hein, Momo la censure, chantre de la tolérance ?


    • Maurice Maurice 2 février 2012 15:25

      Toujours aussi courtois (tiens ça rime avec sournois) ce Mor Aucon. Je vois une fois de plus que vous éludez les questions pour rester dans le dénigrement primaire.

      Pacifiste. Et bien oui, je ne fais que prôner le dialogue, le calme, et la fraternité, tout en dénonçant les abus d’une petite oligarchie financière (que vous vous employez à défendre avec force et vigueur, c’est louche tout ça...). Vous ? Insulte, division, et dénigrement. Pas très beau tout ça...
      La censure de la part de la modération ? Pas ma faute si vous insultez sans fondements en ne respectant pas la charte d’AgoraVox, petit galopin.

      Pour votre gouverne, j’ai également demandé à la modération de se prononcer sur un commentaire qui était clairement antisémite. La modération l’a fait supprimer, tout comme pour le votre. Vous êtes de la même trempe que ces idiots de racistes qui amalgame à tout va, et vous en donnez la preuve à chacun de vos commentaires...
       
      J’attends toujours des réponses aux questions ci-dessus ? Vous n’en avez pas ? Je vous trouve une qualité quand même : vous maniez le vide intellectuel à la perfection, un vrai écran de fumée ! Petit propagandiste va...


    • Mor Aucon Mor Aucon 2 février 2012 15:57

      Terminé, Momo. Je ne discute pas avec les crocodiles pleurnicheurs.


    • Maurice Maurice 2 février 2012 16:04

      J’en n’attendais pas moins de vous, anguille !


  • suumcuique suumcuique 31 janvier 2012 19:48

    Ceux qui lisent l’anglais liront avec profit, s’ils ne sont pas déjà eux-mêmes possédés par l’esprit plus ou moins moins abrahamique, les deux ouvrages suivants sur les liens congénitaux entre l’or et la caste sacerdotale :

    http://www.infidels.org/library/historical/joseph_wheless/forgery_in_christ ianity/

    http://ia600302.us.archive.org/15/items/TheBabylonianWoe/Babylonian_Woe.pdf


  • LE CHAT LE CHAT 31 janvier 2012 21:19

    les financiers ont atteint un tel pouvoir qu’il contraignent désormais les partis politiques d’un pays à s’engager pour un plan d’austérité avant m^me les élections , c’est la mort de la démocratie !
    on parle même de mettre des états sous tutelle , les charognards n’ont plus aucune limite !
    gare au réveil des peuples ...........................


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 21:56

      Exactement !

      Cela vient s’ajouter au nombreux étouffements de référendums (France, Pays Bas), et tentative de référendum (Grèce), ou même à la diabolisation d’un pays cherchant à s’émanciper (Hongrie).

      Ca commence à faire quand même ! 

      Mais ne vous inquiétez pas, Draghi le pompier pyromane redressera la situation ... smiley

  • moebius 31 janvier 2012 21:33

     Essayons d’etre un peu rationnel, tendons d’éviter les interprétations jouissives et haletantes dans les bosquets... du moins j’usqu’au coit qui soulage mais reproduit de la viande qui jouit, qui souffre et qui s’avarie... et acceptons de cette hauteur qui tient des chandeliers qui brillent dans le vide intersidéral de la nuit le fait qu’en matiére d’évaluation comparative de l’énergie dépensée pour atteindre un objectif culturellement assignable et a l’interieur d’un cadre prédéfinie, l’économie et le monde de la finance se pose là... et qu’il serait srupide de jeter l’eau du bébé qui geint


  • moebius 31 janvier 2012 21:36

    et qu’il ;serai t s« T »upide ? Oh ! combien, de jeter le bébé et son eau à l’égout de l’opinion libre qui s’exprime ici et railleurs


  • Maurice Maurice 31 janvier 2012 21:53

    @ Moebius,


    et qu’il serait srupide de jeter l’eau du bébé qui geint

    Si justement l’eau du bain il faut la changer. Gardons le bébé bien sur. Mais l’eau vient de s’être transformée en une couleur verdâtre si répugnante, qu’il serait inconscient de laisser tremper un bébé la-dedans ... 

    Les informations pour comprendre les tendances qui nous touchent actuellement, et qui ne sont pas acceptables, sont disponibles. Il suffit de les recouper, afin de faire le tri, et vous vous rendez clairement compte que peu importe le bulletin que vous allez bientôt déposer un soir d’avril, pas un iota de votre quotidien ne changera. 
    J’aurais bien aimé prolonger certains points, mais je voulais un article court, vous pouvez toujours regarder mes anciens.

    Cdlmt 

  • zobbylamouche 31 janvier 2012 21:57

    N’est-il pas écrit sur les billet en dollars « In God we trust » ? Oui, mais quel dieu ? Eh bien, c’est évident, c’est comme le Port Salut, c’est écrit dessus : lui-même, le Dieu Dollar ! Et en son nom (N.O.M ...), tout est permis puisque de droit divin.
    Pourquoi croyez-vous que le Catholiscisme, et maintenant l’Islam sont systématiquement mis au pilori par la pensée unique (inique ?). C’est simple : ces deux religion condamnent l’usure. Et on le voit bien aujourd’hui : l’usure, la bien-nommée, a usé notre monde jusqu’à la couenne, dusse-t-il en crever !
    Amen ! (ton flouz...)


    • Maurice Maurice 1er février 2012 10:07

      @ zobbylamouche

      effectivement, on a changé de religion pour une autre. La chute de la spiritualité dans nos sociétés est révélateur de l’idéologie du tout matériel dont nous sommes frappés actuellement. Idéologie qui nous pousse à l’individualisme, la peur de l’autre, le repli sur soi... Cela me fait penser à la décadence de l’Empire romain


  • Guido 31 janvier 2012 22:01

    Bon article mais je trouve le passage sur Cohn-Bendit injustifié et l’exemple de la Hongrie bien mal choisi.


    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 23:03

      Bonsoir Guido,


      au sujet de Cohn-Bendit, je tiens juste à vous signaler que sous couvert de grands discours, il n’a que très peu d’estime pour les peuples européens. Dès qu’il s’agit de protéger les citoyens des méfaits de la Commission européenne, on ne l’entend plus trop étrangement. Choisirait-il sa vindicte différemment en fonction des acteurs ? 
      Je constate seulement qu’il est très prompt à employer des discours très dur envers Orban, dès que ce dernier entend s’émanciper de la tutelle de la BCE, alors qu’il a félicité ce même Orban pour s’être opposé au communisme, durant sa jeunesse. La diabolisation médiatique dont fait l’objet Orban est douteuse. Les extrêmes me gênent...



    • ykpaiha ykpaiha 1er février 2012 00:04

      « il n’a que très peu d’estime pour les peuples européens »

      Tout dépend de leur age.... ? J’ai cru comprendre que le sieur a des..manies, sous le couvert de grandiloquence verbeuses et vertueuses.
      Bref du Sarkonisme (maladie honteuse et contagieuse du début du 21eme siecle).

      Il n’ a pas que de la monnaie a qui l’on doit nos déviances,

      Tu sais de quel maitre tu ne veux plus, et pourtant tu le connais, mais sais tu, si tu le quitte de qui (quoi) tu deviendras l’esclave.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 10:14

      @ Guido
      je réagis à votre commentaire au sujet de Orban. Bon je ne connais pas personnellement le bonhomme, je suis pas invité à sa table, mais on peut quand même avoir un avis.
      Ce monsieur à l’air d’aimer son pays. D’aimer ses citoyens. Il s’est érigé contre le communisme qui faisait des ravages dans son pays, car il ne voulait pas qu’une puissance extérieure s’ingère dans les affaires de la Hongrie.
      Aujourd’hui la même situation se présente en Hongrie. Orban tient toujours son rôle, mais celui de la puissance etrangère nuisible et cette fois ci joué par l’UE. Etonnant ?
      L’UE devient une machinerie de plus en plus incontrolable (pour les citoyens j’entends), de plus en plus antidémocratique, et totalitaires. Et au service de qui ? Regardez le CV des personnes à la commission européenne (voir à ce sujet les conférences de F. Asselineau, ou de P. Hillard), et ragardez où elles finissent une fois leur mandat de commissaire terminé. Surprise, surprise !


  • kssard kssard 31 janvier 2012 23:29

    Le parallèle entre religion et finance est souvent utilisé mais le terme « religion de la finance » est une pure licence de langage.


    Le gout pour finance et la spéculation découle simplement du gout de lucre : posséder toujours plus de richesse et non d’une religion.

    Les religions quelles qu’elles soient procèdent toujours de la conscience de l’homme de son état mortel. D’ailleurs, ce qui distingue l’homme du règne animal c’est bien cette conscience de mort.

    La finance est aux antipodes de toute valeur morale ou spirituelle. Jetez une poignée de billets de 500 € dans la foule et vous verrez les plus bas instinct se révéler. Des gens seront prêt à piétiner 
    père et mère pour s’enrichir d’un petit billet. 

    (sans aucun rapport, j’avais de beaucoup préféré votre article Lumière et Vérité qui était magnifique)

    • Maurice Maurice 31 janvier 2012 23:50

      Bonsoir Kssard,

      merci pour votre commentaire. L’idée que je voulais montrer est le basculement de cette activité vers quelque chose de nuisible.
      On peut légitimement dire que la finance, dans un sens, contribue au « bonheur » des citoyens. Elle permet de faire des choses qui n’aurait pas été possible sans elle. Ainsi elle contribue au développement économique, et ce au service du plus grand nombre. 
      Pour reprendre votre exemple du billet de 500 euros, si vous lancez le billet de façon anarchique, et qu’en plus on se rend compte que ce billet est falsifié, cela fait désordre. Par contre si vous répartissez votre billet de 500 de façon juste et raisonnable, tout le monde en profitera. 

      Ce constat n’est valable que quand la finance est au service du réel. 
      Alors effectivement il en restera toujours qui seront « prêt à piétiner père et mère pour s’enrichir », mais qu’ils ne soient pas aux commandes de notre destinée...
      Et quand des gens sérieux expliquent, et surtout proposent des choses qui permettraient un changement de paradigme, ils ne sont pas écoutés, pire ils sont diabolisés. On ne peut critiquer, même de façon pacifique et argumentée, sans être marginalisé... 
      Bonne soirée

    • Aldous Aldous 1er février 2012 09:41

      Je ne suis pas d’accord avec vous kssard.


      Il y a bien un cote religieux dans cette affaire depuis qu’on a change le role de l’argent.

      D’outil de l’economie il en est devenu la finalité.

      Pas pour les riches, mais pour les politiques, qui considerent desormais que l’economie doit eoit etre su service des dividendes des riches et non au service du fonctionnement de la societe.
       C’est un dogme car eux memes n’y gagnent pas grand chose, sinon de plaire a leux dieux et maitres.

    • Maurice Maurice 1er février 2012 09:53

      @ Aldous

      Effectivement c’est devenu une finalité. Et l’affaire de la BCE de fin décembre est un exemple parmis tant d’autre. Je ne sais pas si vous avez suivi ce qu’a fait notre cher Draghi : prêts illimités à 1% à destination des banques, lesquelles banques au lieu de prêter aux Etats ont déposé les sommes empruntées à ... la BCE (à un taux de 0,25% !). Elles ont patiemment attendu que Moodys and Co dégradent les nottes de 9 pays européens, lesquels ont vu leur taux augmenter, pour débloquer les sommes et prêter aux Etats à des taux bien supérieur...

      Elles ne sont plus au service de l’économie réelle, mais font des « coups ». On se croirait dans le film « L’arnaque ». Il s’agit d’une bande de mafieux, appelons un chat un chat. Ils sont passés de la prostitution, de la drogue (quoique...), et des casinos, à la finance de marché. Ils se sont juste achetés une respectabilité, mais ce sont les mêmes bandits...
      A voir, Max Keiser : http://www.youtube.com/watch?v=5z7H_qq8TBg


    • kssard kssard 1er février 2012 13:54

      @Aldous,


      Tout dépend du sens que l’on veut bien donner au mot religieux 

      Personnellement, je crois que la finance ne présente pas la dimension mystique de la religion : le bien et le mal, le paradis et l’enfer. 

      La finance au contraire est d’une amoralité totale. 

      Sinon, sur le fond je suis absolument d’accord avec vous et avec Maurice sur l’aspect confiscatoire des richesses par la finance pour les classes populaires et la paupérisation générale qu’elle produit. 



    • Maurice Maurice 1er février 2012 14:37

      Ne croyez vous pas qu’elle est amorale parce que justement aujourd’hui rien ne l’encadre ?
      La désagrégation actuelle des Nations est un processus qui a été pensé depuis de nombreuses années déjà. L’esclavagisme par la dette permettra à ceux qui la detiennent d’avoir un pouvoir total. Plan d’austérité par ci, par là. Un référendum ? Hahaha !

      Mais je continue à penser que la finance, dans un cadre strictement encadré est une activité bénéfique.


  • Laulau Laulau 1er février 2012 10:08

    De même que les religions ont menotté les progrès, le dogme financier menotte les peuples.
    Mais, comme pour les religions, ces entraves au progrès ne sont que des chimères véhiculés par des grands prêtres. Ces menottes sont en plastique, comme disait Généreux, l’économiste de PG, il suffit de les briser. Ce qui permet tout ce gâchis c’est la complicité plus ou moins consciente des politiques et l’asservissement des médias.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 10:22

      Bonjour Laulau,
      le problème est que tout est verrouillé.
      Qui finance les campagnes des candidats naturels ?
      Egalement, l’UMP et le PS ont le même programme, ils s’opposent sur des sujets périphériques, mais c’est le même programme. De plus une grande partie de ce qu’ils annoncent est en violation avec les traités européens : ils mentent de façon éhontée aux citoyens, et personnes n’est là pour leur mettre le nez dans leurs contradictions. Car les médias également sont aux ordres. A qui appartiennent ils ? C’est ici.


  • simplesanstete 1er février 2012 10:18

    Dieu , l’argent et ses intérêts sont 2 paris dés le début, les prêtres et les économistes sont ces propagandistes, Jésus et Marx ses grands révolutionnaires m’as tu vu font encore tourner les têtes........ L’homme n’a pas besoin de croyances mais de reconnaissance, les jeux sont presque faits, les étiquettes ne collent plus, la névrose se répand, méconnaissable, de Wall Street au mur des lamentations,tous les 1ers de classe, conformisme oblige, organisent LE show et la guerre, c’est pas du racisme, c’est de la suprématie, produire des compexes. Contactez moi si vous le souhaitez, j’écris un délivre sur LE SUJET ET LE VERBE


    • simplesanstete 1er février 2012 10:22

      Je suis un auteur sur Le Journal de Personne, Georges ,rubrique.....sociopathie.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 10:43

      @ Georges,
      merci pour votre commentaire, je regarderai cela de plus près...
      L’homme n’a pas besoin de croyance, mais de reconnaissance ? Pourriez vous expliciter ce point ?
      Vous ne pensez pas que l’homme a besoin de croire ? Depuis tout temps pourtant, il s’en est remis à une certaine idée supérieure (sauf pour les adorateurs de l’ange déchu, L). Moi cette idée me plait, car si l’on met en perspective le fait que chaque homme est en soi une partie d’une entité supérieure (vous l’appelez comme vous voulez), cela revient à prendre en considération chacun, et à ne pas faire de différence en fonction des races, des capacités, des pensées, ... Chaque homme doit ainsi être pris en compte. Un tel n’est pas supérieur à un autre, etc...


    • simplesanstete 2 février 2012 10:26

      L’essence de l’homme et de la nature c’est la communication. Chez l’homme elle se manifeste dans l’échange, la valeur c’est l’idée de l’échange, tout le reste à un prix et une étiquette .Il y a une lutte DE classe, le reste c’est les luttes de places dans la pyramide des rôles où chacun se reconnait avec son pouvoir d’achat et de rachat au yeux des autres, IMPRESSIONNER et plus PRÊT de toi mon dieu à n’importe quel prix et à crédit, of course. L’économie est un mot vide mais une morale comme dieu et tout ce qui dépasse l’entendement collectif. Ce système n’est pas un système de production mais de communication.
      Quand on confond esprit et puissance, c’est les armes et la guerre qui domine, ce monde est plein de Dr Folamour qui s’admirent, c’est comme à la télé, mais en vrai.Un match de foot est équivalent à un match politique où à une guerre.
      Lisez « l’obsolescence de l’homme » de Gunther Anders il parle de la honte prométhéenne de l’homme vis à vis des machines pleines d’intelligences, c’est très lisible et plus claire que ce que Debord en a fait avec son concept de Spectacle, car ce dernier a bien caché ce livre d’où il a pompé l’idée très concrète.


  • PascalR 1er février 2012 11:07

    Il y a croyance et croyance.
    L’argent, la finance sont des entités concrètes qui se sont infiltrées partout et se sont imposées comme indispensables à la survie : manger, boire, se loger ...
    Impossible de s’en défaire, un cancer en quelque sorte, mais avec la complicité des individus bien entendu.
    C’est toujours pareil : on veut faire porter le chapeau au système, mais le système a bien été accepté par tout à chacun, d’une façon ou d’une autre. En ça, c’est devenu une croyance ? Pas sûr, plutôt une fatalité qui vous colle à la peau.
    Pour tout, il faut de l’argent, c’est effectivement insupportable.
    Bienheureux soient les peuples qui vivent sans argent au fin fond de leurs forêts, ils ne savent pas à quoi ils réussissent encore à échapper.
    Peut-on encore encore espérer échapper à la finance, à l’argent ?
    Non, sauf en allant à la crise majeure, celle qui nous dit : « tu n’as plus rien à perdre, car tu as déjà tout perdu », et à aller couper les têtes de ces maudits barons de la finance du plus honnêtes au plus pervers qui soit.
    L’astuce des pouvoirs a été de savoir exactement doser le bon niveau de contrainte à poser sur l’échine des individus pour qu’ils ne se révoltent pas, et le bon niveau de peurs qui va avec.

    Quant aux croyances en général, mon idée est que chacun a la croyance qui l’arrange, de l’individu aux sociétés. Si je crois en Dieu, c’est que cela me fait du bien, mais n’allait pas imaginer que Dieu existe, car une croyance n’est qu’une illusion créée par mon cerveau pour me faire du bien, donc rien à voir avec la réalité.

    L’argent est dont une idée de l’échange qui a dégénéré en maladie grave à cause de la perversité humaine et de sa folie naturelle qui n’a absolumment rien à voir avec le monde du vivant.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 11:31

      Bonjour PascalR,
      je suis plutôt un libéral, du point de vue économique. Je pense que le libéralisme est un bon système qui permet à chacun de trouver son intérêt. Le problème est que notre monde, malgré ce que de nombreuses personnes disent, n’a rien de libéral. Dans un monde libéral, le plus fort remplace le plus faible. Ainsi, une entité privée qui fait faillite, et bien elle disparait. Or aujourd’hui une entité qui fait faillite est renflouée (par des deniers publics qui plus est !). Ce qui fausse complètement le jeu.
      Il faut revenir à un vrai libéralisme, où les Etats ont un pouvoir de contrôle et de régulation. Si vous n’avez pas un Etat fort, la porte est grande ouverte pour les dérives en tout genre, que nous connaissons actuellement. Ce n’est pas anodin que des gens veuillent déconstruire les Nations, en les vidant de toute leur substance. Voila pourquoi je dénonce l’Europe telle qu’elle est faite actuellement, qui est le cheval de Troie d’un mondialisme qui me déplait fortement pour rester courtois...


  • Traroth Traroth 1er février 2012 11:21

    Je suis d’accord, la finance constitue vraiment une foi chez certains acteurs de ce monde. J’ai eu l’occasion de discuter avec un trader qui n’arrivait pas à comprendre quelque chose de pourtant très simple : la spéculation est un jeu à somme nulle. Il était persuadé que de la valeur se créait quelque part dans le système. Il n’arrivait pas comprendre que chaque euro que gagnait quelqu’un grâce à une fluctuation de valeur d’un titre, quelqu’un d’autre le perdait. Et pourtant, il baignait dans cet univers (au moins) 8 heures par jour. J’ai trouvé la conversation sidérante, à la limite du surréalisme !


    • Maurice Maurice 1er février 2012 11:38

      @ Traroth,
      j’ai le même problème avec mes amis qui ont fait leurs études là-dedans. Que voulez vous, ils ne vont pas scier la branche sur laquelle ils comptent s’asseoir... Ils ont été bercé par l’argent facile. Croire que l’on peut devenir immensément riche, en cliquant sur quelques boutons, jouant sur les cours, etc... et très néfaste : cela les écarte de la valeur réelle des choses, de la valeur du travail, de l’argent durement gagné... 
      Les oeillères qu’ils se sont posés tomberont un jour où l’autre, et le réveil sera dur pour certains... 


  • Jonathan Moadab L’Incorruptible 1er février 2012 11:29

    Bonjour Maurice,

    Bravo pour cet article, vous redonnez des lettres de noblesse à ce prénom malheureusement déprécié par votre homonyme.

    Sauf erreur, vous n’avez pas cité ce journaliste, qui devrait vous plaire ! 

    Concernant la finance, vous avez raison en parlant de religion. Robert McChesney (un pote de Chomsky) parle lui de « religion civique ». 

    J’ai dans ma bibliothèque un petit ouvrage très intéressant : L’évidence du discours néo-libéral. L’auteur analyse les éditoriaux et les articles économiques et démontre donc avec des preuves qu’il y a bel et bien une idéologie ultra majoritaire dans les rédactions.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 11:49

      Bonjour Jonathan,
      Oui j’avais vu la vidéo de ce journaliste irlandais, il ne se démonte pas, et renvoie ce technocrate européen dans ses cordes ! 
      merci pour votre conseil de lecture, je regarderais cela de plus près.

      Effectivement l’idéologie ultra libérale véhiculée par les Chicago boys, qui est reprise par de nombreux hommes politiques et journalistes, montre ses limites. Va p’tet falloir proposer de nouvelles choses MM Sarkosy et Hollande (même si je ne me leurre en aucune façon sur les idées de ces deux sophistes de premier rang).


  • Tiaphael Tiaphael 1er février 2012 12:56

    C’est bien écrit, sourcé et tout… Maurice est un Bon !


  • PascalR 1er février 2012 13:43

    Pour répondre à Maurice sur la nécessité d’avoir un état fort et régulateur, oui, mais c’est un vue de l’esprit dans un monde idéal qui postule l’existance de la raison à tous les niveaux.
    Dans les faits, c’est oublier les penchants naturels de l’être humain, en bref sa véritable nature profonde.
    Je crois qu’on en revient toujours au même point dur : pourquoi avoir des idées qui ne peuvent jamais se mettre en place ? Et bien à cause de la nature humaine.
    Nous avons tous une croyance qui nous fait du bien : l’espèce humaine est hautement intelligente et supérieure. C’est LA croyance, mais qui possède son corollaire : elle existe car au fond la nature humaine est faible et en souffrance, par sens et essence.
    Notre faculté de communication nous donne parfois l’illusion du débat et de la liberté, mais il n’en est rien face à la puissance et inconsciente souffrance humaine.
    Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien même si j’ai des idées.
    Je suis fataliste, oui, mais j’en suis arrivé là car je regarde le monde chaque jour qui passe en constatant que rien ne change vraiment malgré les grimaces et les maquillages, et que nous allons au pire.


    • Maurice Maurice 1er février 2012 14:19

      Le problème à mon sens est le fourvoiement de nos élites. Même si nous sommes égaux au niveau des droits civiques, nous ne le sommes pas sur beaucoup de plan comme l’intelligence, la compréhension de certains événements, ... Tout les citoyens ne peuvent diriger un pays. Il faut ainsi donner mandat à certains, qui par leurs capacités et leurs compétences, auront la charge de tenir la barre. Mais cette charge doit être menée pour le bien de tous.
      Or actuellement nos élites se vendent à l’étranger, et préfèrent s’arranger une place au soleil, plutôt que de servir les citoyens. Cela s’illustre par toutes les lois, transpositions de directives européennes, etc... votées par l’ENSEMBLE de la classe politique qui ont contribué à vider nos Nations de leurs substances.

      Les Etats Nations sont, à mon avis, le meilleur moyen pour gérer un pays, tout en restant juste. L’UE finira comme l’URSS. Elle implosera de l’intérieur, car vouloir régir le quotidien de 500 millions d’européens est hérétique, à moins de vouloir les « moyenniser » (par le bas évidemment). Il nous faut une Europe des projets (recherche, environnement, spatial), qui oeuvre pour le bien de tous, pas pour une petite oligarchie financière.

      Ne soyez pas fataliste. Il est vrai qu’à court terme, l’avenir ne semble pas réjouissant, tant les personnes qui nous gouvernent endorment l’opinion publique et s’inclinent devant les puissances de l’argent. Mais vous verrez qu’à long terme, la vérité se fera jour ... Et c’est à ce moment là qu’il ne faudra pas se laisser embrumer !!!


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 1er février 2012 14:00

    « Ils ne sont grands, que parce que nous sommes à genoux ».

    En finissant ainsi votre article, vous rappelez utilement aux citoyens que même dominé par la finance internationale (ce que personne ne peut contredire) il lui reste toujours la possibilité de changer le cours de l’histoire.

    Cette situation ou la finance (mais qui sont-ils en fait ?) finit par dicter sa loi aux politiques et aux gouvernements n’est pas une fin en soi. Ce n’est en aucun cas une fatalité. Oui ce pouvoir « indiscernable » de la finance internationale est grand et puissant parce que trop d’entre nous se sont mis à genoux, à commencer par une bonne partie du personnel politique.

    Même si ce n’est pas simple, et que cela commande beaucoup de courage il est encore temps, il est encore possible de se mettre debout.

    http://jmpelletier52.over-blog.com/


    • Maurice Maurice 1er février 2012 14:28

      Bonjour Jean,
      merci pour votre commentaire. Il est vrai qu’identifier cette nébuleuse financière n’est pas chose facile tant de nombreux commentateurs s’emploient (sont ils payés pour ça ?) à enfumer le débat.
      De plus nous continuons à raisonner de façon nationale, alors que le mondialisme (différent de la mondialisation qui est un processus tout ce qui a de plus naturel) est comme sont nom l’indique mondial. Nous devons donc ouvrir notre champ de compréhension des événements, et voir les tendances à l’oeuvre dans beaucoup de pays.
      Je pense que la mondialisation peut se faire tout en tenant compte des différences de chaque peuple, de chaque Nation. La richesse nait de la différence parait-il.
      Par contre le mondialisme prôné par nos élites financières, politiques, médiatiques... ne veut pas tenir compte de ces différences. L’Europe actuelle est une sorte de pot pourri institutionnel, pilotée par les milieux financiers (il n’y qu’à voir l’historie de la création de l’Europe, par qui la construction européenne a été financée...). C’est le premier verrou qui doit sauter. Concernant les moyens pour y arriver, je pense que le mieux serait de dire « Merde » à cet Europe. Nous devons en sortir pour rebatir quelque chose de nouveau.


  • gogoRat gogoRat 1er février 2012 14:32

    « diversité, dynamisme » ... : témoignages constructifs complémentaires dans cette vidéo = http://video.google.com/videoplay?docid=1747707545017071462&hl=fr


  • BA 1er février 2012 14:49
    Voici comment fonctionne le circuit fermé, en haut :
    - Les banques privées européennes empruntent 489 milliards d’euros à la BCE à 1 %.
    - Ensuite, avec cet argent, les banques privées européennes prêtent aux Etats européens périphériques. Elles leur demandent de payer des taux d’intérêt très élevés.
    - Enfin, la BCE rachète aux banques privées les obligations des Etats européens périphériques.

    En haut, ce circuit est un circuit fermé. L’argent tourne dans ce circuit fermé. 

    L’argent ne descend pas financer l’économie réelle, en bas. 

    Coup de frein à la croissance des crédits aux entreprises.

    Selon les dernières statistiques de la Banque de France, la croissance des crédits aux entreprises a été divisée par deux en un mois, entre novembre et décembre dernier, à 1,6 %. Une décrue liée à la chute des crédits de trésorerie.

    (Source : Les Echos, lundi 30 janvier 2012)


    Les banques prévoient un net durcissement du crédit.

    Un quart des banques de la zone euro prévoient de durcir leurs conditions de crédit aux entreprises au cours des prochains mois, accentuant une tendance déjà nettement perceptible fin 2011, montre l’enquête trimestrielle publiée mercredi par la Banque centrale européenne. 

    Menée entre le 19 décembre et le 9 janvier, cette enquête auprès de 124 établissements ne prend sans doute pas pleinement en compte l’impact de l’injection massive de liquidités réalisée par la BCE à l’occasion de son premier appel d’offres à trois ans le 21 décembre. Mais elle est de nature à nourrir les inquiétudes sur les risques d’assèchement du crédit avec la prolongation de la crise de la dette dans la zone euro.

    « Les banques participantes ont expliqué l’intensification du resserrement des règles de crédit par la conjonction défavorable de la détérioration des perspectives économiques et de la crise de la dette souveraine de la zone euro, qui a continué de saper la situation financière du secteur bancaire », explique la BCE. 

    Elle ajoute que 35% des banques ont durci leurs conditions de crédit aux entreprises au quatrième trimestre. Cette proportion n’était que de 16% dans l’enquête sur le troisième trimestre 2011. 

    Une banque sur cinq (21%) prévoit une baisse de la demande de prêts des entreprises sur les trois premiers mois de cette année, contre 5% seulement au troisième trimestre. La demande de prêts immobiliers est attendue en baisse par 44% des établissements. 

    Vendredi, le président de la BCE, Mario Draghi, avait déclaré que les 489 milliards de liquidités apportés aux banques lors du refinancement à trois ans de fin décembre avaient permis d’éviter un « credit crunch » majeur, mais il avait ajouté que le crédit restait fortement affaibli dans certaines parties de la zone euro.



    • Maurice Maurice 1er février 2012 15:11

      @ BA
      Tout va bien dans le meilleur des mondes. Merci pour ces informations. Elles révèlent clairement la déconnection entre le monde financier et l’économie réelle. Les PME vont en prendre un coup. Le droits des entreprises en difficultés a de beaux jours devant lui...


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