samedi 21 novembre 2009 - par yassirkazar

La poche invisible du marché : 9000 milliards de dollars envolés !

A tous ceux qui crient à longueur de journée qu’il n’y a pas assez d’argent pour tout le monde, à tous les défenseurs de la théorie des chocs des civilisations, à tous ceux qui défendent corps et âmes le modèle capitaliste, à tous ceux qui n’ont pas compris comment des sommes se sont volatilisées pendant la dernière crise financière, à tous ceux qui seraient prêts à couper leur main pour défendre la main invisible du marché, voici LA nouvelle théorie qui va tout expliquer : la poche invisible du marché, tout droit venue des Etats-Unis.

9 trillions de dollars ont disparu de la FED (traduisez la Réserve Fédérale des Etats-Unis) sans la moindre explication. Il faut bien comprendre que nous ne parlons pas de n’importe quel organisme, la Réserve Fédérale :

« - décide de la politique monétaire des États-Unis
 o avec un double objectif de stabilité des prix et de plein emploi,
 o et l’obligation de faciliter la croissance économique,
- supervise le système bancaire américain,
- publie des rapports, tels que le livre beige, relatifs à l’économie américaine
- agit comme prêteur de dernier ressort,
- peut agir sur la valeur externe de la monnaie, le dollar US notamment à travers l’utilisation de ses taux directeurs (rémunération des prêteurs) pour motiver la venue ou la fuite de capitaux, et donc influer sur la masse monétaire et la croissance économique des États-Unis (exemple du protectionnisme déguisé qui entraîne par la suite une dévaluation du dollar et donc une meilleure compétitivité-prix),
- est indépendante des institutions politiques  » [1]

Notez bien le dernier point, la FED n’a rien à voir avec les instituions politiques. On ne va pas déranger les politiciens avec cette histoire. En attendant voici la vidéo de l’audience, elle se passe vraiment de tout commentaire :


9000 milliards de dollars volatilisés
envoyé par Mecanopolis. - L’actualité du moment en vidéo.
 
Il est intéressant de noter qu’aucun média n’a parlé de cet événement (je cherche toujours). En même temps ce n’est pas le travail comme la télé comme l’a dit Patrick Le Lay ex P-dg de TF1 : «  il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réalistes : à la base, le métier de TF1, c’est aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or, pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible  »

Il est clair d’après cette définition, sans langue de bois, de Monsieur Le Lay que le cerveau des téléspectateurs ne sera plus disponible à rien du tout si on leur annonce une telle nouvelle.

Juste pour être sûr qu’on parle du même chiffre, on parle ici de 9.000.000.000.000 de dollar.

Comme le disait si bien Coluche : « On ne peut pas dire la vérité à la télé, il y a trop de gens qui regardent »

Alors, imaginons tous les problèmes que nous aurions pu résoudre avec une telle somme. Imaginons, car c’est tout ce qui nous reste à faire a priori. A mois que l’on puisse trouver où se cache la poche invisible du marché...
 


Références :
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_f%C3%A9d%C3%A9rale_des_%C3%89tats-Unis
[2] Médiabusiness
Le nouvel eldorado
Danièle Granet
Catherine Lamour
P 168
Fayard

Merci à E. Najib pour avoir partagé la vidéo avec moi.
 


32 réactions


  • zelectron zelectron 21 novembre 2009 10:56

    Cela constitue l’ineffable preuve de la virtualité de l’argent puisque d’un trait de plume il se crée ou s’efface indubitablement. Et nous pauvres quidam à quels oracles nous fier ?


  • anty 21 novembre 2009 11:00

    A l’auteur
    Il n’y a pas que l’argent dans la vie.
    Il faut sortir un peu et voir qu’il y a autre chose dans la vie.


    • Samuel Moleaud 21 novembre 2009 12:10

      Lorsque l’on est né dans un pays riche, que l’on a un appartement, un travail, des allocations, une couverture santé, une bagnole, même si c’est une poubelle des années 90, de quoi manger au carrefour market du coin et un petit boulot quand bien même précaire, et qu’après tout cela, il nous reste un peu d’argent pour aller consommer un demi au bar, ou casquer une bouteille pour épater les amis en boîte, acheter du tabac ou je ne sais quelle autre dépense devenue quotidienne et banale ici, ... on peut dire en matant un reportage sur une perte spéculative des barons de la finance de 9 trillions de dollars, qu’il n’y a pas que l’argent dans la vie...
      Je ne connais pas évidemment votre situation, ni votre mode de vie... Mais je doute qu’un enfant éthiopien, phillipin, malien, panaméen, afghan, somalien etc etc,... dise qu’il n’y a pas que l’argent dans la vie, s’il avait eu l’occasion de s’informer sur la manière criminelle dont s’organise le marché et l’ordre économique capitaliste !!
      Il n’y a pas que l’argent dans la vie, il faut vraiment en avoir pour dire ce genre de truc.


    • sisyphe sisyphe 21 novembre 2009 13:41

      Il faut, surtout être sacrément cynique, et sacrément con...


    • plancherDesVaches 21 novembre 2009 13:51

      Il n’y a pas que l’argent dans la vie... Marrant comme réflexion. Dans un monde capitaliste.

      Il parait même qu’un milliardaire belge qui exploite le sol français est en train de virer sa cuti :
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20091119trib000445042/ge rard-mulliez-il-faut-faire-passer-l-homme-avant-le-fric.html
      Vous dire...

      Voir maintenant la réalité en face peut se faire, mais cela risque de détruire tout ce pour quoi nous avons été éduqués : faire du fric. Et être jaloux de celui qui en a plus.
      http://www.pauljorion.com/blog/?p=5087


    • friedrich 21 novembre 2009 15:22

      Il y a quoi d’ autre anty ? De la brioche ?


    • anty 21 novembre 2009 16:34

      N’oublie pas l’argent est une invention capitaliste que vous denonce.

      Un point Pavlov pour monsieur un neurone


    • perlseb 21 novembre 2009 20:50

      anty a quand même un peu raison.

      L’argent ne vaudrait rien si personne n’y faisait confiance. Et comment faire confiance à l’argent quand on voit cela.

      Vive le troc et vive les échanges entre personnes qui travaillent !

      A mort le travail pour l’argent, c’est-à-dire pour des voleurs sans scrupules !

      S’il n’y avait pas de larbins dans ce monde, les riches vivraient avec des rats dans leur chateaux et ça ne serait pas très réjouissant. A mort les larbins, ils travaillent pour l’inégalité !


    • Samuel Moleaud 22 novembre 2009 13:36

      Anty, peut-être vouliez-vous dire que l’argent, en tout cas spéculatif, élevé au rang de divinité, n’a aujourd’hui plus aucune valeur, en ce qu’il est crée sur des dettes, de l’insolvabilité, et juste des transferts de chiffres et lignes de codes à la Bourse ? Le problème je suis d’accord avec vous, c’est qu’il ne génère que des inégalités. Mais il en faut tout de même :

      L’argent s’est imposé parce qu’il assurait un échange dit stable et confiant : c’est à partir du moment où les économistes mercantilistes ont introduit la notion de valeur du travail...s’il faut 1h pour produire un radis et qu’il s’échange contre 4h de travail pour faire monter une tomate, l’échange est dit inégal...alors on justifie la théorie économique (qui ne repose sur rien) par la valeur travail et la monnaie : la tomate vaudra plus chère que le radis. Mon exemple n’est pas terrible, mais c’est la base du commerce inéquitable entre les hommes riches qui s’engraissent sur les pauvres.

      Cependant, revenir au troc...implique que tous produisent. Or nous ne pouvons tous travailler la terre, si nous avions tous l’âme d’un agriculteur, ça se saurait. Beaucoup d’agriculteurs refuseraient de me filer leurs blé contre un article que j’aurais écris smiley

      Je pense qu’il faut tout de même un medium : une banque du monde (pour ne pas dire la criminelle banque mondiale) gérée par les peuples, les sociétés civiles. Et dont les devises seraient réunies également pour tous et toutes. Solution pour arrêter de cracher sur celui qui a mis moins de temps à produire ce que j’échange, pour stopper toute jalousie, toute convoitise..tout conflit d’intérêt ! Mais lorsque l’on dit cela, on est taxé d’anarchiste proudhonnien...hélas.


  • FritzTheCat FritzTheCat 21 novembre 2009 11:06

    Cette histoire hallucinante est sortie il y a déjà plusieurs mois.


    Autre histoire de gros sous mystérieusement disparus, est celle des 2700 milliards de dollars « égarés » par le Pentagone et sur lesquels Rumsfeld auraient du s’expliquer en 2001. Mais cette histoire est passée à la trappe suite au 11/9... personne n’en a reparlé depuis

    • Surveyor SURVEYOR 21 novembre 2009 14:44

      Les dossiers concernant la disparition de cette somme ont disparus lors du crash de l’engin venu percuter le Pentagone, tient ça me fait penser au WTC7 s’écroulant avec les dossiers d’autres énormes scandales financiers...... Le hasard fait bien les choses......Le malheur des uns fait le bonheur des autres etc, etc......


    • FritzTheCat FritzTheCat 21 novembre 2009 20:25

      @SURVEYOR


      Merci pour ce complément.

  • DESPERADO 21 novembre 2009 11:50

    Madoff, Rumsfeld,Jacobson etc...
    Sûrement des islamistes.


  • elec 42 elec 42 21 novembre 2009 12:00

    l’argent c’est pour les riches,pas pour les pauvres.


  • herve33 21 novembre 2009 12:15

    9000 milliards disparus mais ont-ils réellement existé un jour car il y a de fortes chances qu’il s’agisse de produits dérivés que l’on appelle les actions toxiques . Il s’agit donc de lignes de compte où d’argent virtuel . C’est bien ce qu’on va finir un jour par découvrir que beaucoup
    d’argent en circulation n’est plus basé que sur du vent .


    • plancherDesVaches 21 novembre 2009 13:57

      Désolé mais faux.

      Les comptes des banques centrales mondiales ont toutes accusé la prise en charge des « actifs devenus bizarrement toxiques » et nulle trace des 9000 milliards dans les comptes de la FED.


    • Croa Croa 21 novembre 2009 19:34

      Vrai et faux à la fois et vous avez tous les deux raison !

      En vérité l’argent n’est pas la richesse mais un moyen d’échange des richesses. C’est donc du vent mais qui représente bien des richesses.

      La vérité vient de ce qu’un non-contrôle de la création et d’échange favorise les dérives frauduleuses dont certains profitent goûlument !

      La banque devrait être un service public politiquement contrôlé et les emissions monétaires un devoir régalien comme autrefois. Aucune usure n’est tolérable car elle ne représente aucune richesse crée.

      Nos élus sont des fantoches et les vrais pouvoirs sont aux mains d’escrocs de haute volée. Reste la misère pour les sujets et même de plus en plus pour les institutions publiques même. C’est là le résultat d’un vol manifeste BIEN REEL, lui !  smiley


  • Cipango 21 novembre 2009 12:21

    Merci, je ne connaissais pas cette affaire.
    Juste une petite question, Quelles sont les retombés administratives de cette enquête (s’il y a) ?


  • FritzTheCat FritzTheCat 21 novembre 2009 12:39

    Autre info hallucinante (non relayée d’ailleurs par nos grands médias généralistes, spécialistes ès lavage de cerveaux), les lingots d’or fourrés au tungstène.


    Après les Rochers FERRERO Roche d’Or, c’est maintenant aux ingots d’être fourrés ! L’information est sortie sur goldseek par Rob Kirby voir l’article de P. Jovanovic sur http://www.24hgold.com/.

    Encore une info sur l’or venant du grand frère ricain, il semble que la FED ne veuille pas d’un audit de son stock d’or... allez savoir pourquoi !!

  • garibaldi15 21 novembre 2009 13:19

    Vous arrivez de la lune ?

    FritzTheCat a raison, cette affaire est sortie il y a déjà un bout de temps et a fait le buzz sur les sites boursiers (par exemple boursorama) et bien d’autres.
     
    Il a aussi raison pour les milliards évaporés du Pentagone dont a parlé Rumsfeld à la veille du 119. A noter que l’aile qui a été salement endommagée abritait les gars chargés d’effectuer les recherches comptables.

    Merci quand même de nous avoir rafraîchi la mémoire.


  • sisyphe sisyphe 21 novembre 2009 13:22

    9.000 milliards ?
    Bof... une broutille...

    A propos, a eu lieu, dans un assourdissant silence médiatique ET politique (les dirigeants du G8 en étaient tous absents, sauf Berlusconi, qui avait joint l’utile à l’agréable, puisque sa venue à Rome lui a permis de faire remettre un procès à son encontre qui s’ouvrait le même jour à Milan ; les autres avaient des choses vachement plus importantes à faire ; Obama chez les chinks, pour rassurer les créanciers, Sarko recevait le fantoche chef d’état de l’Irak, les autres avaient piscine...), a eu lieu, donc, à Rome, organisé par la FAO (Food and Agriculture Organisation), dépendant de l’ONU, le « sommet » (pas besoin de piolets pour celui-là), contre la faim dans le monde.

    Où l’on a confirmé que 1,2 milliards d’êtres humains souffraient de la faim (augmentation de 18% en 1 an ; un chiffre à faire rêver les banquiers), qu’un enfant en mourrait toutes les 6 secondes (ben ouais, c’est rapide, un enfant à mourir), et que les engagements : financiers (20 milliards d’aides promises) et temporels (faire reculer la faim de moitié d’ici 2020) pris l’année dernière par les pays du G20, étaient totalement passés à la trappe ; plus de date, plus d’engagement financier ; et les 20 milliards ont disparu dans les caisses des banques.

    Du coup, les « ambitions » (curieux mot pour la circonstance) de réduire la faim dans le monde pour l’avenir, ont été largement revues à la baisse (pas de quoi investir un kopek là dessus)

    On a appris, aussi, que, régler ces problèmes de faim dans le monde (en relançant, entre autres les agricultures vivrières éradiquées par les subventions agricoles des pays riches, et la spéculation sur les produits alimentaires), nécessiterait une somme de 44 milliards de dollars.
    Oui, oui , vous avez bien lu : 44 petits milliards de dollars, évidemment totalement introuvables.

    Comparé à 9.000 milliards, plus aux milliers de milliards donnés généreusement aux banques pour se recaver dans leur petit casino planétaire, vous aurez une idée du problème, et de la valeur que lui accordent les dirigeants du monde.

    Sans parler, èvidemment, des mesures absolument urgentes, nécessaires, vitales, pour que ces 44 milliards ne soient pas qu’un petit sparadrap sur une fracture ouverte, mesures qui ne seront jamais prises et même pas envisagées, de mettre LES PRODUITS ALIMENTAIRES HORS DU CHAMP SPECULATIF.

    Ah oui, mais là, mon bon monsieur, étant donné que le pétrole se barre en couille, que l’immobilier ne trouve plus autant preneur, il faut pas déconner non plus ; avec quoi les fond de pension et autres spéculateurs vont gagner de l’argent, alors ?

    Les denrées se font rares ; donc leur prix augmente, donc, c’est le moment ou jamais de se faire du fric avec, non ?

    C’est pas lumineux, la loi du marché ?

    Allez ; c’est promis, l’année prochaine, on organise une belle « journée de la faim », où on mangera léger (en même temps, c’est bon pour le régime) ; entre la journée des grands-mères, et Halloween ; s’agirait pas non plus de saper le moral des consommateurs, hein...

    T’es pas content ? Tu veux ma main du marché dans ta gueule ?
    (bien plus invisible que la main d’Henry, la main du marché)

    Allez, bon appétit !!

    Et vive le marché libre !


    • sisyphe sisyphe 21 novembre 2009 13:37

      p.s. : juste un petit aparté (je prie l’auteur de m’en excuser) : on ne voit pas les membres du Comité de la Truffe sur ce genre de sujets... ni, surtout, son secrétaire général , la Truffe-Pastèque (ils ne lui laissent peut-être pas l’ordi à plein temps, dans son HP) ...

      Trop occupés par la chasse aux soucoupistes ??


    • ZEN ZEN 21 novembre 2009 18:00

      Excellent mise au point , Sisyphe !
      Le Péripate ne va pas s’en remettre
      Quand aux chasseurs de soucoupistes, ils sont occupés à des problèmes plus sérieux...


  • M.Junior Junior M 21 novembre 2009 13:27

    En libre accès dans ....Les lectures secrètes


    • Croa Croa 21 novembre 2009 20:17

      Mais pourquoi on ne parle pas d’argent comme des autres choses ?

      - Pour nous empêcher de suivre ?

       smiley Les banques nous prenent pour des cons ! smiley

      Un million de dollard c’est 10 puissance 6 dollards (Sur AgoraVox impossible de mettre un exposant : Complices smiley ?) soit 10M$ et jusque là nous pouvons suivre !
      Un milliard de dollard c’est 10 puissance 9 dollards soit 10MD$, ce qui est déjà de l’embrouille puisque ça devrait être 10G$ si l’argent était un truc honette !

      « Un trillion de dollard... » là nous sommes largués !
       Quoique ce soit finalement 1T$ : Auraient-ils fait une erreur smiley ? vu qu’effectivement c’est bien de 10 puissance 12 dollards qu’il s’agit !

      Donc neuf mille milliard de dollars c’est 9T$ , CQFD.

      (Le budjet de la France vu sur le lien de tektek c’est 2,1T$)


  • BA 21 novembre 2009 14:53

    La Société Générale : « alerte, vendez tout, sauf l’or ! »

     

    Passé quasi inaperçu, le rapport d’un analyste de la Société générale met en garde contre les nouveaux risques généré par le surendettement des états et invite ses clients à adapter ses placements à une éventuelle nouvelle crise.

    « A l’heure qu’il est, personne ne peut affirmer avec certitude si nous avons effectivement échappé à un effondrement économique mondial. » N’allez pas chercher ces propos dans la bouche d’un altermondialiste quelconque : elles sont extraites d’un rapport de la Société générale, repéré par le quotidien britannique Daily Telegraph !

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/6599281/Societe-Generale-tells-clients-how-to-prepare-for-global-collapse.html


    Signé par un cadre de la division Cross Asset du pôle Credit and investment banking (trading et opérations de marchés), le texte de 68 pages énumère trois scénarios catastrophes, allant du dévissage global (« Bear case ») à la stagnation durable, et invite ses clients à changer leur fusil d’épaule. Présenté le 5 novembre par la banque, il ne professe qu’une seule certitude : la crise est loin d’être finie !

    Les conseils de placement sont clairs : vendre le dollar, les monnaies plombées par les dettes publiques, les valeurs cycliques (technologie, automobile...)... Et surtout « voyagez » : les « pays émergents », si chers au cœur des économistes médiatiques, ne seront pas épargnés selon le spécialiste de la Société Générale. La banque est d’autant plus encline à conseiller à ses clients huppés de vendre leurs actions que celles-ci ont gagné entre 30 et 50 % depuis février 2009.

    Que garder alors ? De l’or ! Seule valeur refuge face aux aléas des monnaies, le métal pourrait « grimper encore, encore et encore », selon ce rapport. Egalement à conserver les « farm commodities », autrement dit les produits alimentaires, notamment le sucre : même au chômage, on mange !

    Des bons du trésor américains, Daniel Fermon ne fait pas grand cas, là encore, à cause de l’endettement public : « nous avons presque atteint le point de non retour en terme de dette des Etats. »

    A côté du discours ambiant, qui, à l’instar de la ministre de l’Economie française, se gargarise de l’imminente « reprise », les perspectives tracées par ce document à l’intention des investisseurs confirme que, derrière la com, les banquiers ne sont pas plus rassurés que ça. Mais pourquoi annoncer la couleur et décourager la Bourse quand la machine à spéculer garantit de si beaux résultats trimestriels ?

     

    Source : marianne2.fr

     

    http://www.marianne2.fr/La-Societe-generale-alerte,-vendez-tout,-sauf-l-or !_a182856.html


  • pierrot123 21 novembre 2009 15:00

    Non, cet argent n’a pas disparu...Du moins pas pour tout le monde.

    C’est même cet argent qui sert à la Fed et quelques autres banques U.S, pour continuer à gagner des sommes énormes en jouant sur les cours de la bourse, ou en faisant des opérations à terme sur les cours des monnaies.
    Très facile, puisque cet argent, par définition ayant « disparu »...Ne leur coûte rien !

    Sauf qu’à la fin, comme de bien entendu, ce sera le consommateur américain qui paiera (hausse des prix), ainsi que le contribuable (hausse des prélèvements), ou simplement le citoyen lambda ( suppression de certaines aides de l’Etat.)

    Le riche prend l’argent dans la poche du pauvre, comme d’hab, et c’est bien naturel : ils sont tellement nombreux, les pauvres, qu’à eux tous, ils en ont, de l’argent !


  • Yvance77 21 novembre 2009 17:52

    Salut,

    Je suis soufflé. C’est tellement énorme que je me demande si c’est pas une production « made in » la Metro Golwin Mayer.

    Le seul bon côté de la chose c’est qu’une enquête publique puisse avoir lieu dans cette contrée, là ou au pays du coq on t’étoufferai cela à la vitesse du son.

    Exemple là bas un juge convoque les responsables d’un audit foireux, chez nous Mossieû Charly convoque les journaliste pour qu’on ouvre le secret défense (qui bien sur est un avertissement)

    C’est des criminels tout bonnement

    A peluche


  • Nico Nico 21 novembre 2009 18:41

    9 000 000 000 000 de dollars ...Bof ...en même temps ca fait que 1 ans qu’ils cherchent ... ca doit pas être facile à retrouver tout ce fric...et puis c’est pas comme si on etait à l’heure de l’informatique....hop, tout dans la base de données, super secure...tu fais ta ptite requete oracle ( allez 5 min ) et hoppp ...tu sais ou sont les bifetons ... Et puis avec tous ces zeros ...quand tu poses t’on addition t’as vite fais d’oublier deux zeros ...le mec etait fatigué..c’etait un vendredi soir,fin d’semaine...sont marrants les soucoupistes....ca se voit qu’il connaissent pas ’ske’ c’est k’le boulot....
    T’vas voir suis sûr que certains vont même dire que c’etait un coup monté ...


  • rofo 21 novembre 2009 19:06

    Heu .... un calcul rapide

    9 000 000 000 000 divisé par 7 000 000 000 d’hommes vivant sur notre planète

    ça fait 1285 dollar ou 856 euro à chacun ...

    Si l’on avait réellement distribué ces 856 euro à chacun, il y a longtemps que cette crise serait terminée !.....


  • BA 21 novembre 2009 23:48

    La Société Générale a publié un scénario d’«  effondrement global  » de l’économie, par Ambrose Evans-Pritchard.

     

    La Société Générale à conseillé à ses clients de se préparer à un éventuel « effondrement économique global » au cours des deux prochaines années, et elle propose une stratégie d’investissements défensifs pour éviter la destruction de leur patrimoine.

    Dans un rapport intitulé « Le pire scénario de la dette », l’équipe Société Générale de gestion des actifs écrit que les opérations de renflouement effectuées par les Etats l’an dernier ont simplement transféré les dettes privées vers le public qui plie sous la charge, créant une nouvelle série de problèmes.

    L’endettement global est beaucoup trop élevé par rapport à leur PIB (350 % aux USA) dans la plupart des économies des pays développés, qu’il s’agisse de l’endettement public ou privé. Il faudra accomplir la tâche éreintante de réduire ce ratio d’endettement, et ce durant des années.

    « Pour le moment, personne ne peut dire avec certitude si nous avons déjà vraiment échappé à l’effondrement de l’économie » lit-on dans ce rapport de 68 pages, dont la rédaction a été dirigée par le responsable de la gestion des actifs Daniel Fermon. Il s’agit d’une analyse de ces dangers, et non de prévisions.

    Dans le scénario baissier de la banque française (le pire parmi les trois envisagés), le dollar continuerait de baisser et le marché mondial des actions rejoindrait les minima de mars. L’immobilier continuerait à chuter. Le baril de pétrole redescendrait à 50 dollars en 2010.

    Les gouvernements ont déjà utilisé l’arme budgétaire. Même en l’absence de nouvelles dépenses, la dette publique devrait exploser d’ici 2 ans à 105 % du PIB au Royaume-Uni, 125 % aux USA et en Europe, et 270 % au Japon.

    Au niveau mondial, la dette des états atteindrait 45 000 milliards de dollars, et sera multipliée par 2,5 en 10 ans. (Les chiffres du Royaume-Uni paraissent faibles car le niveau d’endettement préalable était bas. M. Fermon indique que le Royaume-Uni convergera avec l’Europe à 130 % du PIB d’ici 2015 dans le scénario baissier).

    La charge induite par la dette sera plus importante qu’elle ne l’était après la seconde Guerre Mondiale, lorsque les niveaux d’endettement étaient similaires. Avec des populations vieillissantes, il sera plus difficile de faire baisser la dette grâce à la croissance.

    « Une dette publique élevée paraît insoutenable à terme. Nous avons presque atteint un point de non retour pour la dette du gouvernement », note le rapport.

    Alléger la dette par l’inflation pourrait paraître un moindre mal à certains gouvernements.

    Dans ce cas l’or « n’en finirait pas de monter », seul refuge par rapport à la monnaie papier.

    La dette privée est également écrasante. Même si le taux d’épargne américain se stabilise autour de 7 % et est entièrement utilisé au remboursement de la dette, il faudra encore 9 ans aux ménages américains pour ramener le ratio dette/revenu aux niveaux raisonnables existant dans les années 1980.

    La banque indique que la crise actuelle présente « bien des points communs » avec le Japon pendant sa (ou ses deux) Décennie Perdue, mais avec une grosse différence : le Japon gardait la tête hors de l’eau grâce aux exportations et s’appuyait sur une économie mondiale robuste, tout en laissant chuter le yen. Il n’est pas possible que la moitié de la planète recoure au même moment à une stratégie analogue.

    La Société Générale conseille aux investisseurs pessimistes (bears) de vendre des dollars et de prendre des options à la baisse sur les valeurs cycliques comme les technologiques, l’automobile, et de se mettre en mouvement pour éviter d’être pris dans la « spirale déflationniste structurelle ». Les marchés émergents ne seraient pas épargnés. Paradoxalement, ils sont plus dépendants de la croissance US que ne l’est Wall Street. Les valeurs agro-alimentaires se maintiendraient, à commencer par le sucre.

    M. Fermon estime que les junk bonds perdraient 31 % de leur valeur durant la seule année 2010. Cependant, les obligations souveraines généreraient des retours sur investissement « turbos », à l’image de ce qui s’est déroulé durant la séquence de baisse durable des rendements au Japon, lorsque la crise s’est installée. A un moment le taux à 10 ans au Japon est descendu à 0,40 %. La Fed ferait baisser les taux en achetant plus d’obligations. La BCE le ferait moins, pour des raisons politiques.

    La position de la Société Générale sur l’achat des obligations souveraines est discutable. Nombre de fonds doutent que le scénario japonais se reproduise, notamment parce que Tokyo pourrait être aussi à l’aube d’une nouvelle crise de la dette.

    M. Fermon a déclaré que son rapport avait « électrisé » les clients des deux côtés de l’Atlantique : « tout le monde veut savoir quel sera l’impact. De nombreux hedge funds et banquiers sont inquiets ».

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/6599281/Societe-Generale-tells-clients-how-to-prepare-for-global-collapse.html

    Traduction en langue française : le site contreinfo.info


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