jeudi 12 mars 2009 - par Jean Claude BENARD

Larmes de Ministres contre les licenciements : Larmes de crocodiles !!!

Souvenez-vous : Le gouvernement dopé par les discours de campagne de son Président n’avaient que la valeur travail à la bouche. Le Président paradait à l’université d’été du MEDEF en annonçant la mort des 35H00 et le retour du pouvoir d’achat.

L’époque était à fustiger les salariés "quasi oisifs" et à lancer un train de mesures stakhanovistes comme : Le cumul emploi retraite, l’allongement de la durée de cotisation, les "formidables" heures supplémentaires, l’extension du travail du dimanche. Le tout ponctué de textes législatifs destinés à réduire le code du travail à la portion congrue.

L’adoption de la séparation à l’amiable entre l’employeur et le salarié étant un chef d’oeuvre d’hypocrisie puisque carrément écrit par les juristes du MEDEF.

Quelques discours sur la mobilité, la flexibilité et le bonheur de la mondialisation appliqués au monde du travail plus tard, pour nos altesses, il est temps de chanter un autre refrain !!!

La construction de l’Europe et son credo (validé par tous les élus UMP) de libre concurrence et de libre circulation des capitaux a permis à de plus en plus d’entreprises de jouer à saute frontière sans aucun problème puisqu’il n’y a ... plus de frontière économique.

Nos libéraux de profession, relayés par notre Président et sa majorité nous ayant expliqué que pour donner du pouvoir d’achat il était nécessaire de faire baisser les prix et par voie de conséquence de profiter des pays de l’Union ayant les conditions sociales les plus extrêmes et les salaires les plus bas, il est logique que les usines soient parties pour ces nouveaux eldorados sans idée de retour.

Seulement, crise économique oblige et surtout, l’envie de conserver sa place dans les palais de la république étant impérative, nos ministres se lancent dans des déclarations enflammées avec forces sanglots dans la voix sur les très nombreux licenciements, fermetures, et délocalisations que connaît notre pays.

Ainsi, Laurent Wauquiez qui a déclaré, concernant les licenciements chez TOTAL : "en cette période de crise, beaucoup d’entreprises sont dans des situations dures, ne font plus de bénéfices, ont des chiffres d’affaires dégradés, et font pour autant tous les efforts possibles pour garder leurs salariés, notamment dans les PME. Qu’un groupe comme Total qui fait plusieurs milliards de bénéfice ne soit pas capable dans cette période d’avoir un comportement exemplaire en terme d’emplois me reste en travers de la gorge" - Enviro

Luc Chatel se devait de dire quelque chose : "Je comprends que, dans le contexte actuel, ça choque, surtout si on met face à face 555 suppressions de postes et 14 milliards de profits annoncés", a commenté M. Chatel lors du compte-rendu du conseil des ministres. "C’est une annonce particulièrement maladroite, malvenue dans le contexte actuel". Mais "la réalité n’est pas aussi simple que ce raccourci" a nuancé le secrétaire d’Etat à l’Industrie"- AP/Yahoo

Comme la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide, nos ministres considèrent que la situation est à moitié scandaleuse ou à moitié bénéfique. Probablement pour se rattraper, Luc Chatel s’est "ému" du sort des salariés de Continental

"Le fabriquant de pneus Continental a annoncé mercredi la fermeture du site de production de Clairoix (Oise), qui emploie 1.120 salariés. Le porte-parole du gouvernement français Luc Chatel, informé par voie de presse, a rappelé avoir rencontré les dirigeants du groupe. Il a affirmé leur avoir dit que "si le groupe persistait dans sa volonté d’une restructuration, il aurait à justifier devant les tribunaux de la raison, de la motivation de tels licenciements, surtout dans une période où le groupe Continental a annoncé en 2008 des résultats positifs dans sa branche pneumatiques" - AP/ Yahoo

"Retenez-nous ou on fait un malheur ? " Ces apitoiements et ces postures de lutteurs de foire pourraient être comiques si on ne parlait pas de femmes et d’hommes dont le futur ne s’écrit plus, en termes d’emplois.

La réalité est plus simple : Ni Monsieur Chatel, ni Monsieur Wauquiez n’ont le moindre pouvoir sur les entreprises et leurs stratégies. L’Etat qui se veut de plus en plus régalien ne peut que donner ou supprimer des subventions. Le rôle de l’état aujourd’hui, coupé du monde économique, se résume à sabrer dans les dépenses sociales et pondre des réglementations sur le mode de vie des populations.

Ceux qui détiennent les leviers de la vie économique, ce sont les dirigeants des organisations d’employeurs comme le MEDEF et dans une moindre proportion la CGPME. Et ce sont eux qui dictent à nos élus et à des millions de français leur futur.

Des preuves de l’incapacité du pouvoir à résoudre nos problèmes ?

Les dernières déclarations de Laurence Parisot : "... / ... La crise, ce n’est pas la mort" ... / ... "Ce que la crise actuelle signe, c’est la faillite de l’administration Bush" ... / ... alors qu’elle répondait à une question sur la "faillite du système libéral". Elle s’est en revanche montrée mitigée sur l’action de l’Etat. "Le gouvernement n’a pas suffisamment pris la mesure du nombre de faillites prévisibles au premier semestre 2009. Il va y avoir, je crains, des catastrophes en chaîne", a-t-elle déclaré ... / ..." "A cause du poids des charges sociales et fiscales, les entreprises françaises [...] sont entrées dans la crise plus faibles et plus fragiles que leurs voisins" européens, a-t-elle accusé. "Nous avons les charges les plus élevées au monde. Mais personne ne veut nous croire ... / ... " - La Tribune


- Les plans sociaux comme tout le monde le sait sont le fait des charges sociales et certainement pas du système libéral qui devenu fou s’est auto détruit.

- Les licenciements boursiers ou par anticipation n’existent pas ?

- Les entreprises du CAC40 qui sont toutes membres du MEDEF n’ont-elles jamais utilisé leur trésorerie pour "jouer" ou spéculer sur les marchés ?

- Les banques dont madame Ariane OBOLENSKY, Directrice Générale de la Fédération bancaire française et Présidente du Comité exécutif de la Fédération bancaire européenne et vice présidente du MEDEF n’ont-elles aucune reponsabilité dans la crise financière ?

Réponse et colère de nos ministres ?

Alors que notre Président avançait une répartition en trois tiers des résultats des entreprises, Laurence Parisot déclarait lors de son dernier point presse mensuel : " ... / ...Tout d’abord, nous pensons qu’il y a une sorte de confusion intellectuelle sur ce débat. Le travail est rémunéré par le salaire, le capital est rémunéré par le dividende ... / ... Seul l’actionnaire peut décider du montant des dividendes. C’est son droit, ce droit est attaché au droit de propriété ... / ...

Pour enchaîner par ce plaidoyer magnifique sur le rôle de l’état dans la négociation sociale
 : "Je terminerais en vous disant que nous sommes ouverts à toutes les discussions mais nous recommandons que cela puisse se passer sous la forme d’une Délibération sociale. ... / .... Mais nous considérons que s’il doit y avoir une Délibération sociale, avec les syndicats, celle-ci doit porter sur des enjeux qualitatifs et non pas quantitatifs. Par exemple, nous considérons qu’il serait très utile engager une Délibération sociale modernisation du marché du travail 2. Dans cette Délibération, nous pourrions aborder des sujets tout à fait utiles pour faire face à la situation actuelle, qui sont surtout des sujets d’organisation, d’optimisation des fonctionnements ... / ... " - source Medef

Cause toujours mon joli Nicolas !!!

En ce qui concerne les licenciements, la seule solution est de les rendre encore plus rapides comme elle l’expliquait sur M6 : "Le Medef, qui a proposé aux syndicats de discuter d’une nouvelle étape de "modernisation du marché du travail", souhaite en particulier que les licenciements économiques ne traînent pas en longueur, a exposé sa présidente Laurence Parisot sur M6 ce lundi 2 mars. "Il faut sécuriser certaines formes de licenciement", a jugé Laurence Parisot dans l’émission Capital, en citant notamment "le licenciement économique"."

Quid des colères et coups de mentons de nos ministres ?

Le MEDEF souhaite faire croire à la délibération avec les syndicats de salariés alors que celux-ci affirment que le MEDEF refuse toute négociation. Cette mystification n’a pour but que de gagner du temps et faire comprendre aux pouvoirs publics que l’arbitre c’est le MEDEF !!!

Un dernier exemple ?

Lorsque le gouvernement et les parlementaires discutent de laïcité et de séparation entre religion et vie publique, le MEDEF International lui, a des préoccupations d’un autre genre. Il organise des séminaires dont nous vous donnons ci-dessous un exemple : " Mode d’emploi de la finance islamique, une nouvelle source de financement pour les entreprises françaises », séminaire organisé en partenariat avec le cabinet Clifford Chance et d’autres experts, Présidé et animé par Madame Ariane OBOLENSKY, Directrice Générale de la Fédération bancaire française, Présidente du Comité exécutif de la Fédération bancaire européenne, et Vice Présidente de MEDEF International "

C’est vrai que l’introduction de la charia dans le monde des affaires français est certainement une priorité !!!

Dans ce cas, il se trouve des élus appartenant à la majorité présidentielle pour prêter main forte à ce nouveau "mode" de financement. Ainsi, on peut lire sur le site la Finance Islamique une préface à l’ouvrage : "La finance islamique à la française" écrite par Hervé de Charette (un des meilleurs Thuriféraires du libéralisme économique) le texte suivant :

" ... / ... De quoi s’agit-il ? La finance islamique est apparue principalement avec l’interdiction qui est faite dans le Coran et la Charia du prêt à intérêt, le « riba ».

De cette prohibition religieuse est né un système ingénieux et innovant qui vise à répondre aux besoins d’une économie moderne, notamment la rencontre entre les prêteurs et les emprunteurs de capitaux. Ceci montre que la finance islamique, loin de représenter un recul, ou une abdication face à la religion, est, au contraire, le signe que l’on peut, avec un peu d’imagination et de savoir-faire, marier tradition et modernité, religion et économie. De ce point de vue, la finance islamique représente une véritable opportunité géopolitique. ... / ... Le développement de la finance islamique apparaît ainsi, potentiellement, comme le prolongement du « doux commerce », facteur de paix cher à Montesquieu ... / ...

Enfin, dernier élément, qui ne doit pas être négligé : la meilleure prise en compte des besoins d’une partie de notre population qui, bien que respectant les lois de la République et s’intégrant parfaitement dans la vie de la Cité, souhaitent disposer d’instruments financiers conformes à leurs croyances religieuses ... / ... "

Monsieur de Charette n’est pas ministre mais député de la majorité. Ce dernier exemple montre, si cela était nécessaire, que lorsque le politique est au service des intérêts économiques ça sonne toujours mieux que les larmes "sociales" que nous savons ... de crocodiles.



19 réactions


  • morice morice 12 mars 2009 10:10

     faux cul et compagnie ... c’est la nouvelle équipe gouvernementale : le "Sarkozy FC". Joue en ligue des champions de la propagande, ce 11 tricolore là....


  • morice morice 12 mars 2009 10:18
     
    le problème de l’escapade prend de l’ampleur... le sarkozy FC en déplacement, c’est un sacré sac d’embrouille à chaque fois. Et on est pas encore allé jusqu"aux analyses d’urine... tant il est vrai que.. la rupture... le "djjjchoging".... quand on est reçu à l’arrivée par Virenque..

  • Alpo47 Alpo47 12 mars 2009 12:09

    Que le patronat cherche à tirer profit des difficultés actuelles pour faire passer des lois ou règlementations en sa faveur ne devrait étonner personne. C’est dans la droite ligne de son passé et c’est d’ailleurs la raison d’être du MEDEF. Vomissons un bon coup et ça ira mieux.
    Pour ce qui me concerne, je suis hostile à l’islamisme (et aux autres religions et fanatismes) mais s’il y a un "processus d’échange" qui soit utilisable pour notre économie, sans les travers du système financier actuel, pourquoi ne pas l’étudier ?
    Et si on devait l’utiliser dans notre économie, il faut, évidemment, que ce soit en l’ayant expurgé de tout signe ou notion religieuse. Ceci dit, je n’ai pas les compétences pour approfondir ces possibilités.


  • morice morice 12 mars 2009 12:27

     Pour ce qui me concerne, je suis hostile à l’islamisme (et aux autres religions et fanatismes) mais s’il y a un "processus d’échange" qui soit utilisable pour notre économie, sans les travers du système financier actuel, pourquoi ne pas l’étudier ? 

    suprenante réflexion.


    • italiasempre 12 mars 2009 12:42

      Suprenante réflexion en effet.

      Bien vu, Tall smiley


    • Alpo47 Alpo47 12 mars 2009 13:26

      En quoi, est ce surprenant ? Nous échangeons tous les jours ici, sur les travers du système financier actuel. Or, s’il s’écroule, ce que je crois, il va bien falloir le remplacer par autre chose.
      Quand au système de paiement en question, j’avoue que j’en ignore à peu près tout.
      Ah,si, il me semble avoir entendu qu’il interdisait les intérêts sur l’emprunt ?????


  • Dolores 12 mars 2009 12:42

    La valeur travail n’existe plus, elle n’est que le pretexte à l’exploitation de celui qui travaille par celui qui l’emploie en encadrant au maximum les salaires pour qu’ils restent au plus bas.
    Celui qui travaille n’obtient qu’une parcelle de plus en plus minuscle des fruits de son travail qui souvent ne permet qu’à peine sa survie.
    La formule sarkosienne du "travailler plus pour gagner plus" est l’expression édulcorée de l’esclavage économique voulue par ceux qui nous gouvernent en réalité, c’est à dire l’industrie, la finance et la spéculation.
    Il n’y a rien que le gouvernement ne ferait pour eux.
    Pour le reste de la société, on en fait juste le minimum pour qu’elle n’explose pas et se révolte. Pour l’instant, elle se sent impuissante et semble résignée à se soumettre aux oukase de l’économie de marché qui enrichit considérablement 1% de la population et en appauvrit 99%.
    Jusqu’à quand la majorité du peuple va-t-il le supporter ?
    L’économie, qui n’est pas au service de la nation, a remplacé la religion par sa demande de résignation aux inéluctales et constants sacrifices des uns sans promettre pour autant des jours qui chantent.


  • bob 12 mars 2009 12:50

    Tres bon article qui demontre bien l’erreur primordiale des electeurs qui consiste a croire aux promesses de leurs elus. Deux peits bemols cependant :

    - La construction de l’Europe n’a pas ete valide par tous les elus UMP : Nicolas Dupont-Aignan l’a refuse et l’a severement critique. cela lui a valu une expulsion du parti.

    - Cela fait pres de 30 ans que les elus dupent les electeurs. N’y-a-t-il donc aucun alternative aux aspirants delinquants ?

    De plus, le systeme financier islamique n’interesse les banques que dans un contexte de dissimulation des transactions voire des capitaux. N’y voyez aucun interet des vautours pour l’Islam. A toute fin utile voila un systeme de blanchiment d’argent ( ou si vous preferez un systeme de dissimulation des capitaux) appele la HAWALA. Il s’agit d’une procedure de compensation de dettes ( swap dans le jargon bancaire) sans passer par un quelconque systeme electronique : il n’y a aucune trace et les capitaux se sont evapore.


  • Cyber entrepreneur Cyber entrepreneur 12 mars 2009 13:17

    Bonjour,
    Un tel article est signe d’un engagement politique fort : Faites vous de la politique ? Sinon, il faut d’urgence rejoindre Monsieur Besancenot, il trouva certainement en vous un fidèle alié pour soutenir sa contestation idéologique et faire avancer la machine économique par des discours...


  • PtitLudo PtitLudo 12 mars 2009 14:38

    Merci pour l’article. Si vous avez l’occasion essayez de retrouver l’intervention de J.F Copé sur France-Inter ce matin. Je n’ai pu écouter que la première partie, mais c’est un grand moment de gymnastique artistique, ou comment arriver à dire une chose et son contraire dans la même phrase, notamment lorsqu’il évoquait le sort des futurs victimes des charrettes sociales.

    On rejoint ici l’intervention pour l’acrimed de Frederic Lordon ou le billet d’hier de Mr Branche, à savoir comment dire aujourd’hui l’inverse de ce qu’on disait hier, mais avec toujours le même applomb !


  • TSS 12 mars 2009 16:07

    les politiques se "foutent " totalement(sans jeu de mots) des licenciements et des precaires !!

    voir wauquiez à la télé se rengorger en disant qu’il avait rendez vous avec Total pour des explications alors

    qu’il s’etait fait tourner en ridicule le matin sur RTL par le secretaire general de Total est un vrai moment de

    franche rigolade... !!


  • masuyer masuyer 12 mars 2009 16:23

    A noter que celui dont la presse a beaucoup vanté le "courage", la joue un peu "petite bite". Alors qu’il a déjà reçu la communauté éducative du lycée de Gagny, toujours pas été ni Gandrange, ni en Guadeloupe, ni à Clairoix. Courageux, mon cul, grande gueule certainement.

    A rajouter dans les larmes de crocodile, celle de Marini à 13h sur France Inter, qui en a profité pour glissé une petite pique au délégué CGT.

    Quand à Copé, dont parle un intervenant plus haut, j’ai failli m’étouffer de rire quand il n’a pas voulu commenter la garde à vue de cette militante calaisienne sous le prétexte de ne pas réagir à chaud sans avoir toutes les données. Il a qu’à me passer un coup de fil, j’ai un tas d’exemples à lui donner.

    Oui des larmes de crocodiles. J’invite maintenant chacun à fouiller les archives d’Avox de la période campagne présidentielle pour voir à quel point l’électeur Sarko s’est fait blouser. Du vent, tout ça c’était du vent, il faut se méfier des trop jolies histoires.

    Il y a des élections européennes d’ici bientôt. On verra si la leçon a été apprise.


    • donino30 donino30 12 mars 2009 20:26

      "on verra si la leçon a été apprise"

      C’est parler pour ne rien dire. Sarko et son gouvernement sont des clowns certes, mais le vote sanction c’est marrant un moment, après 30 années d’alternance je crois que cela a terminé de montrer ses limites. Donc soyons plus direct et productif : vous proposez de voter pour qui à ces européennes, et surtout pour quelles raisons, histoire de rigoler un peu ? Moi en dehors de l’abstention je ne vois plus grand chose dans le paysage.


  • melanie 12 mars 2009 16:46

    Il est assez drôle de s’étonner aujourd’hui de ce que ce gouvernement issu du Sarkozysme nous donne en spectacle : Une politique du discours, du camelot qui vend avec d’autant plus de conviction son matos qu’il sait que c’est de la merde et sait pertinemment qu’il ment.

    En 2007 Sarkozy a été élu alors même que ses compagnons de route qu’il place à toutes les places stratégiques - Banques, Médias - étaient issus des grandes entreprises et des banques d’affaires et qu’il était dès le départ mu par les ficelles du MEDEF.

    Alors les cris d’offraie sont aux ministres qui laissent filer comme les manifestations outrées de Laurence Parisot quand elle a "découvert" que l’argent des caisses noires de l’IUMM alimentaient le syndicat patronal...

    La situation qui consiste à faire du chantage à la délocalisation pour préssurer les salariés et les lourder ensuite n’est pas nouvelle, la stratégie visant à subventionner de manière indécente une entreprise pour qu’elle s’installe et crée de l’emploi pour licencier et délocaliser n’est pas un scoop , cela fait dix ans au moins que les entreprises systématiquement considérées comme les pauvres victimes de l’économie et à ce titre à subventionner à l’aveugle jouent à ce petit jeux auquel se prête de manière concilliante l’état au pretexte brandi comme un étendard que ce sont les entreprises qui crééent l’emploi.

    Cette pratique déjà en place sous Mitterand - souvenez vous des premiers licenciemments chez Michelin et de la réponse de Jospin comme quoi il n’y pouvait rien- a permis aux entreprises et surtout les très grosses de se dédouaner de toute responsabilité.
    La sous traitance a fait le reste : Ma main droite ne sait pas ce que fait ma main gauche.... .

    Les entreprises depuis au moins 25 ans se croient tout permis, comment en serait il autrement ???
    La mondialisation et Bruxelles avec la concurrence de tous contre tous a permis aux états de se laver les mains de ce qui se trafiquaient dans les entreprises.Libre échange oblige ,l’économie n’a plus aucun garde fou.

    Ce que je ne comprends pas ,c’est que 2 ans après tous les cocus du Sarkozysme s’étonnent encore de cette politique compassionnelle et du discours hâbleur mais sans action si ce n’est la destruction programmée du tiisu social à la française qui nous protège mieux de la crise que nos voisins.

    Dans la vie privée un bonnimenteur qui se la pête et ne fait rien, tout en vous tenant la main si vous êtes dans la merde et vous dit qu’il vous comprends, vous le virez de vos relations.
    Pourquoi espérer encore de ce gouvernement payé pour servir de voix de son maitre et laisser courir.

    Gandrange, Arcelor Mittal ,ça ne vous dit rien ???

    "Je ne vous laisserais pas tomber"....

    PAROLES, PAROLES, PAROLES , PAROLES, PAROLES, PAROLES ...chantait Dalida ....


    • bernie54 12 mars 2009 20:35

      Melanie n a pas son stylo dans sa poche,et a bien capté la "réalité ump",il ne lui reste plus qu à venir nous rejoindre au Parti de Gauche(si ce n est déjà fait...) Salutations Républicaines,bernie of the east


    • melanie 12 mars 2009 21:36

      @Bernie54

      Quel parti de gauche ???



  • lineon 13 mars 2009 13:29

    bonjour a tous
    Ce comentaire va etre hors sujet, mais n’étant pas assez instruit pour construire un article cohérent je vais essayer de résumer les questions que je me pose et voir si des gens peuvent me donner des réponses ou des pistes a suivre.

    Une chose est claire, au travers des lectures d’agorat vox articles et comentaires, on peux dire que pour la plupart des gens, tous bords confondus ,"le compte n’y est plus". La colère monte. Chacun s’accroche a ses convictions sans trop y croire.

    Avant les élections présidentielles de mai 2007, quelques responsables politiques avaient émis l’idée qu’il était peut-etre temps de passer a une sixième république.

    Pourquois pas ,en effet, envisager la chose ?
    Celle que nous vivons actuellement (la république)n’est plus adaptée a notre société, c’est une évidence.

    La cinquiéme république a été fondée à la fin de la seconde guerre mondiale, dans un pays d’environs 45 milions d’habitants. Une France catholique, majoritairement blanche,ouvrière et rurale à la fois,naive,pleine d’espoir et de confiance envers ses élites.

    On ne reviendra pas sur les options prises par les gouvernements successifs. Ce qui compte c’est le résultat.

    Le résultat en 2009, c’est une pseudo-république plus du tout adaptée a son époque .Gérée par des clans qui ne sont plus représentatifs des populations qui la compose(la république).

    Nous sommes une société métissée,vieillissante, composée de plusieurs cultures,plusieurs religions plus instruite, bien plus nombreuse et largement urbaine.
    Ils n’est a ce stade là, pas dificile de s’appercevoir que l’apareil d’état mis en place plus de soixante ans auparavant est devenu obsolète.

    Exigeons d’avoir un gouvernement qui soit représentatif de nos identitées.

    Cassons ce moule qui formate les esprits dans la peur .

    La peur c’est tout ce qui reste comme solution a ceux qui nous dirigent tant dans les entreprises que dans nos vie et celles de nos enfants.

    La peur du chomage, la peur de l’echec scolaire , professionnel, sentimental, la peur des diférences, la peur des dieux, la peur de vieillir, la peur de déplaire et surtout la peur de nous memes.
    Pourquois ne pas envisager de nouvelles règles plus équitables ?

    Imaginons ; des élus représentatifs des diverses sensibilitées de la population. Pas des partis qui s’affrontent mais des partis qui seraient forçés de s’unir et de diriger enssembles. Le but étant le bien de toute personne présente sur le sol français.

    Exigeons une vraie paritée dans notre société,dans nos vies comme dans nos entreprise et nos instances politiques.

    Exigeons des élus honnêtes et désotixiqués du pouvoir et de l’orgueil, ces drogues si puissantes que nous sommes tous plus ou moins accros et dépendants.

    Regardons les frontons de nos mairies et de nos écoles. LIBERTE EGALITE FRATERNITE
    Tout est marqué,là, dans la pierre de la pluspart de nos institutions, sous notre nez, on passe devant tous les jours. On ne le remarque plus.
    A l’ére de l’informatique pourquois ne pas envisager les décisions prises en commun par référendum. UN CODE, UN CLIC.
    Des élus moins nombreux donc moins couteux.
    La carrière politique ne doit plus exister, ce n’est pas un métier que de vouloir représenter ses semblables.
    Ne parlons meme pas du cumul des mandats et autres avantages.

    En bref, destituons nos élites qui font preuve de tant D’arogance face a nos exigeances.

    Pas la peine de tous casser non plus. Ca peut se faire dans le calme contrairement a ce que certains pensent et veulent faire croire.
    Il nous suffit simplement de cesser d’avoir peur de l’autre, de lui parler pour découvrir que finalement on souhaite tous a peut près la meme chose. Si on veux que ça change ne faisons rien.
    MAIS RIEN.
    N’oublions pas que le RIEN de chacun n’est pas le meme pour tous.
    Meme si on additionne tous les RIEN, ça donnera toujours RIEN.
    RIEN, c’est pas si mal comme base ?
    Ne dit on pas, PARTIR DE RIEN ?






  • Serge Serge 13 mars 2009 15:13

    Sarkozy,ses ministres,les godillotts de l’UMP,les"experts"es-économie "coqueluche" des médias aux ordres,bref tout le ban et l’arrière ban des thuriféraires du capitalisme,ne pouvant plus occulter ce qui est le fondement de ce système ...l’EXPLOITATION du TRAVAIL des salariés pour générer le maximum de profits,nous abreuvent de déclarations faussement compatissantes pour les victimes du système ou faussement scandalisées par les pratiques capitalistes.Mais que font-ils concrètement ? RIEN !!!... Ils laissent faire !
    En Août 2007,à l’université d’été du Medef ( là où Sarkozy est heureux comme un poisson dans l’eau ! ) à Jouy-en-Josas il a donné la clé pour comprendre sa politique :

    " La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur.JE VEUX Y METTRE FIN."
    ( source,"Les Echos" du 31/08/2007 )

    Sarkozy,comme A.Thiers le fusilleur de la Commune,fait régner "l’ordre" pour le citoyen lambda et "la loi de la jungle" pour ses amis du Cac 40.





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