mardi 23 août 2011 - par Michel Santi

Le choix d’Angela

“Les marchés veulent nous forcer à faire certaines choses que nous ne ferons pas. La politique ne peut pas simplement suivre les marchés ». C’est en ces termes que Madame Merkel s’est exprimée hier, elle qui revendiquait l’étiquette de pragmatique et qui se retrouve actuellement confrontée à un impossible choix.

Doit-elle imposer à sa coalition – et à une opinion allemande pour le moins réticente – de puiser dans les réserves de guerre du pays pour garantir des nations au bord de la faillite et taxées d’irresponsables. Le gouvernement allemand a-t-il enfin saisi que les sacrifices draconiens exigés de la part des nations européennes périphériques, pour prix de leur renflouement, ne fait que les enfoncer irrémédiablement dans la récession ? Madame Merkel osera-t-elle expliquer à des électeurs désireux de donner une leçon à ces nations cigales qu’une austérité de cette ampleur aboutira très exactement au résultat inverse ? Ou laissera-t-elle l’Union se désintégrer au risque que son propre pays – aux performances économiques déclinantes – ne soit rudement affecté par la perte de pouvoir d’achat de nations européennes qui constituaient jusque là un marché crucial pour les exportations allemandes ? Sans même évoquer le système bancaire allemand lourdement investi en Europe périphérique et qui serait le premier sinistré par l’abandon à leur sort des PIIGS…

Face à ce dilemme, il y a fort à parier que les autorités allemandes choisissent une voie médiane qui ne contentera personne tout en ne faisant que permettre de gagner encore ou, vu autrement de gaspiller encore, un temps précieux et désormais compté. Ainsi, Madame Merkel optera-t-elle pour une entrée en lice intensifiée de la BCE qui appliquera les baisses de taux quantitatives initiées par le Japon dans les années 90, poursuivies par la Fed dès 2008, et dont on sait bien aujourd’hui que l’efficacité est plus que limitée… En tout cas vis-à-vis de l’économie réelle car les injections de liquidités ont au moins le « mérite » d’entretenir – voire d’attiser- la spéculation tout en favorisant incontestablement la formation ça et là de bulles.

N’est-ce pourtant pas un comble que soit précisément le peuple et la nation par excellence obsédés par l’hyperinflation des années 30 (et par ses conséquences politiques désastreuses) qui se fassent les promoteurs de baisses de taux quantitatives dont l’effet plus que collatéral est de créer l’inflation ?

En réalité, ces tergiversations (assez compréhensibles) de l’Allemagne masquent tout simplement une Europe totalement dysfonctionnelle qui, se réfugiant derrière des blâmes adressés à une Allemagne qui rechigne à partager ses richesses le cœur léger, ne se décide pas à se doter des instruments institutionnels de sauver l’union monétaire. L’Allemagne n’en devra pas moins se résoudre dans les semaines – tout au plus dans les deux ou trois mois à venir – à choisir entre une monnaie stable ou entre une intégration européenne digne de ce nom.

Les allemands, qui croyaient un temps être en mesure d’exporter et de faire rayonner à travers toute l’Union le prestige et la rigueur de leur deutschemark reviennent de très loin car ils se rendent aujourd’hui compte qu’ils ont été contraints, subrepticement et à leur insu, d’importer en même temps la Drachme et l’Escudo et la Peseta et la Lire…

Après la chute du Mur et la réunification allemande, l’objectif de la politique française avait été, on le sait, d’entraîner cette grande Allemagne dans une union monétaire afin d’en diluer la prédominance… Les allemands, qui se refusent catégoriquement aux eurobonds, sont parfaitement conscients que l’émission d’obligations garanties de manière équivalente par les dix-sept membres de l’Union achèvera de les emmurer dans une Union Européenne qui fera constamment appel à leur solidarité –c’est-à-dire à leurs liquidités et à leur solvabilité– sans nul moyen pour eux de s’y soustraire !

C’est pourquoi, de guerre lasse, Madame Merkel vient de déclarer, et non sans raison, que l’émission de ces eurobonds transformerait l’Union en une « union des dettes »…



27 réactions


  • Pilule rouge Pilule rouge 23 août 2011 10:20

    Il ne s’agit nullement de « solidarité », mais d’éviter un nouveau choque systémique bancaire. L’Allemagne a parfaitement raison de refuser les Euro bonds ou l’augmentation du FESF. Ces mesures ne traitants que les symptômes du sur-endettement, entraînant les autres peuples Européens dans l’austérité, alimentant la spéculation, et permettant de repousser un peu plus une mort inévitable de la monnaie unique (tel qu’elle existe aujourd’hui). 

     
    La seul question qui doit turlupiner Angela Merkel est : « Comment sortir de l’euro, des pays insolvables, sans en porter la responsabilité ? ». 
      
    Car pour le reste, c’est Echec et Matt. L’impuissance politique face à cette crise est maintenant criante. Malgré les gesticulations des dirigeants, le rêve d’Europe fédérale leur échappent faute d’un bon timing, et d’une véritable intelligence politico-économique. Les bricolages de dernières minutes trahissent leur impuissance, et une certaine panique.
      
    La prochaine crise souveraine Européen pourrait être fatal, à moins qu’il nous trouve une n-ième rustine. Pour gagner quoi ? Un semestre, un mois, une semaine ?

  • _Ulysse_ _Ulysse_ 23 août 2011 10:58

    Cela fait un moment déjà qu’ils ne cherchent plus qu’à gagner du temps. Ne sachant quoi faire et n’ayant pas le courage de sortir de l’euro. Le jeu du pétard mouillé comme disait je ne sais plus quel internaute hier.

    L’Allemagne veut vraiment sortir je crois et c’est peu être bien eux qui le ferons bel et bien.
    Merkel va probablement attendre la prochaine « crise » pour mettre cela sur le dos de je ne sais qui. Les grecs ?


  • Jason Jason 23 août 2011 11:10

    Dans le as de la Grèce, ce ne sont pas des « nations cigales » comme vous le dites, mais une nation faussaire. La corruption et l’économie au noir atteignent des sommets. Sans compter la présentation des comptes nationaux truqués.

    Imagine-t-on la Grèce venir au secours de qui que ce soit ? L’Allemagne connaît de graves problêmes sociaux depuis les cures d’austérité imposées par les programmes Hartz de ces 15 dernières années.

    Vous ne voulez tout de même pas qu’ils paient pour les fauteurs de troubles économiques, non ? Rappelons que l’Euro leur a été imposé par Mitterrand qui a fait pression sur Kohl au moment de la réunfication. Réunification dont ils viennent à peine d’éponger les coûts. 30 ans pour éponger ces coûts énormes, ça ne suffit pas comme performance économique ?

    On pourra évoquer une solidarité européenne quand, et seulement quand, tout le monde sera sur la même longueur d’ondes concernant les harmonies fiscales, sociales, etc. Ce qui n’est pas le cas.

    L’Europe d’aujourd’hui, c’est le résultat du chacun pour soi et des maneuvres dilatoires et intéressées. Le vin est tiré, il faut le boire.


    • lagabe 23 août 2011 15:59

      Kohl justement à critiquer dernièrement la position de Merkel


    • zelectron zelectron 23 août 2011 17:29

      Kohl ferait bien de la fermer, lui qui a allumé la mèche en ex-Yougoslavie, même si il a eu le courage de réunifier l’Allemagne (Mitterrand s’est rallié à lui de mauvaise grâce, en traînant des pieds, 11 jours après la plupart des occidentaux)


    • lagabe 24 août 2011 09:09

      erreur JL , Mitterand a oblige Kohl a accepté L’euro , pour condition de la réunification de l’Allemagne


    • zelectron zelectron 9 septembre 2011 08:01

      C’est une ré-écriture de l’histoire pour redorer le blason de Mitterrand !


  • lagabe 23 août 2011 15:46

    cf http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-allemagne-prisonniere-de-l-euro_251863.html
    en fait l’allemagne a + profité de l’euro que les autres nations et donc elle contunuera a etre la banquière


    • lagabe 24 août 2011 09:11

      tu oublies les allemands font fabriqué dans les ex républiques de l’est et assemble en Allemagne.


  • Razzara Razzara 23 août 2011 17:35

    Très juste analyse Monsieur Santi, en particulier lorsque vous écrivez :

    ’’[...] les baisses de taux quantitatives [...]dont on sait bien aujourd’hui que l’efficacité est plus que limitée… En tout cas vis-à-vis de l’économie réelle car les injections de liquidités ont au moins le « mérite » d’entretenir – voire d’attiser- la spéculation tout en favorisant incontestablement la formation ça et là de bulles.’’

    Et oui : ’’[...] l’émission de ces eurobonds transformerait l’Union en une « union des dettes »…’’

    Mais à force de ne voir QUE ce genre de ’méthodes’ mises en oeuvre, ici comme ailleurs, un esprit chagrin pourrait penser que le but final est là : l’union de la dette. Ou, dit plus explicitement : l’avènement de la dissolution des états et des peuples qui les composent dans le règne d’un ’pouvoir déshumanisé à portée mondiale’ via la dette.

    En somme : le totalitarisme financier à l’échelle mondiale. Car c’est bien cela le nouvel ordre mondial dont on nous rebat les oreille, celui dont notre Vénérable Rehaussé, dans son empressement maladif à se faire valoir, disait à peu de choses près : ’’oui, il y aura bien un ordre nouveau, et rien ni personne ne pourra l’empêcher.’’

    Enfin ce que j’en dis hein ....

    Bien cordialement à vous

    Razzara


  • BOBW BOBW 23 août 2011 18:04

    Madame Merkel veut mettre museler l’europe et nous mettre en laisse
    A part sa « Règle d’or » que fera notre « monarque » ?


  • Jason Jason 23 août 2011 19:02

    @ Razzara
    Vous dites : « En somme : le totalitarisme financier à l’échelle mondiale ». Vous avez raison, il est à nos portes. Et les médias sont à la manoeuvre pour le faire croire. Examinons le vocabulaire actuel et simpliste. Ce ne sont que marchés, globalisation, mondialisation et autres slogans martelés jour et nuit, dans une sorte de rite obsessionnel.

    et : ’’oui, il y aura bien un ordre nouveau, et rien ni personne ne pourra l’empêcher.’’ Mais qui en sera le maître ? La Chine, très probablement, avec son cortège de laquais, à définir. Il y aura des bataillles pour les places suivantes. La France ? Laquais N° combien ?

    Belles perspectives. Le Travail, dans les vieux rêves utopiques du XIXème siècle, ne s’est pas internationalisé, mais c’est le Capital qui a gagné. Pour une bonne raison : le Capital est mobile, mais le Travail ne l’est pas. Et personne n’a rien vu venir.


  • constante 23 août 2011 19:05

    France/Allemagne « La différence » :

    Pib en milliards d’euros courants France
    http://france-inflation.com/evolution_pib_france.php

    DatePIB
    ValeursVarPIB
    volumesVar 2011 T2496.4510.4%450.0330% 2011 T1494.3951.5%450.0530.9% 2010 T4487.2920.4%446.0920.3% 2010 T3485.1150.8%444.6460.4% 2010 T2481.3450.8%442.9610.5% 2010 T1477.6320.5%440.7930.2% 2009 T4475.0330.7%440.0490.6% 2009 T3471.5750.1%437.5050.2% 2009 T2470.961-0.2%436.5020.1% 2009 T1472.046-1.6%436.209-1.5% 2008 T4479.922-0.9%442.917-1.5% 2008 T3484.0520.1%449.556-0.3% 2008 T2483.347-0.2%451.019-0.7% 2008 T1484.111.2%454.0860.4%La crise que nous venons de vivre a été d’une ampleur inégalée depuis 1950
    Nous approchons maintenant des 2000 Milliards d’euros : nous devrions passer ce seuil en 2012.

    Pour l’Allemagne :
    évolution du PIB trimestriel de l’Allemagne 2005 -2011
    http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/pib-trimestriel-base-100-allemagne.jpg
    Évolution trimestrielle du PIB déflaté 2002 2011
    http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/evolution-trimestrielle-pib-allemagne.jpg
    contribution des secteurs à l’évolution trimestrielle du PIB déflaté de l’allemagne 2002-2011
    http://www.les-crises.fr/images/0620-pib/0634-pib-trimestriel-allemagne/contribution-evolution-trimestrielle-pib-allemagne.jpg

    Les causes !

    L’Allemagne reste très présente dans le secteur secondaire (l’industrie représente plus de 30% du PIB), celui des industries de manufacture et de transformation. L’Allemagne a gardé dans la Ruhr un empire industriel, la France a bradé le sien dans le Nord et en Lorraine à force de d’externalisation et de délocalisations en Asie ou de rachats inopportuns, par exemple de notre sidérurgie, par des entreprises ou des fonds d’investissements étrangers voire des fonds souverains indirectement.
    L’Allemagne s’est spécialisée dans les produits d’équipement, les machines-outils et les produits chimiques. La France a perdu ses plus beaux fleurons industriels comme la machine-outils. Des mutations et la cessation de certaines activités industrielles comme la disparition des charbonnages et la restructuration de la sidérurgie ont précipité la France dans une spirale infernale de désindustrialisation depuis une trentaine d’années. La mutation des industries du textile, comme celle aujourd’hui opérée dans l’industrie automobile (qui a procédé à de nombreuses délocalisations) ont rendu exsangue le tissu industriel français. Les mutations et les transformations de notre environnement de plus en plus fréquentes nécessitent une adaptation de l’outil et des entrepreneurs industriels, une chose que nous n’avons pas toujours su faire pour sauvegarder notre capital productif. Nous n’avons pas su tirer parti de notre savoir-faire, de nos compétences, innover suffisamment pour poursuivre les activités de base de notre industrie et maintenir la production, la consommation et les emplois.
    A l’inverse, l’Allemagne a privilégié l’industrie considérée comme un des secteurs économiques les plus important pour garder son autonomie et poursuivre sa croissance en préservant l’emploi (avec un taux de chômage bas)… mais à quel prix. Près de dix millions de personnes travaillent dans ce secteur (construction automobile, électrotechnique, construction mécanique et l’industrie chimique) soit plus d’un tiers de la population active.
    Lorsqu’on regarde les chiffres, on remarque que l’industrie française représente 20% du PIB national contre 78% pour le tertiaire (les services). Mais le poids de la valeur ajoutée de l’industrie dans celle de la France a chuté de 9 pts en 25 ans pour ne représenter que 14% ! Or, l’écart risque encore de se creuser car le taux de croissance de la production industrielle en France est trois fois inférieur à celui de nos voisins d’outre-Rhin. Plus inquiétant encore, la part française dans la valeur ajoutée industrielle de l’Union européenne à 27 est tombée à 11 % en 2008, au quatrième rang derrière l’Allemagne (26 %), le Royaume-Uni et l’Italie.

    Mais le tendon d’Achille de l’Allemagne ce sont bien ses exportations…
    Elles représentent 35 % du PIB contre 25 % en France. Contrairement à l’Allemagne, les exportations françaises concernent surtout l’Europe (63,8%) et l’Afrique et peu les Etats-Unis (5,5 % contre 9 % pour l’Allemagne) et l’Asie (14% pour l’Allemagne contre 9% pour France) dont la Chine (6 % contre 2 % pour la France). Ces exportations n’ont jamais été pénalisées par la force de l’euro du fait de la spécificité et de la qualité des produits allemands dont la cherté n’est pas un handicap (théorie de la concurrence monopolistique).

    Ceux que pense les allemands :
    La baisse de la population allemande a un effet positif sur le PIB par tête : le revenu est réparti entre un plus faible nombre de personnes. Mais elle a de nombreux inconvénients économiques à moyen terme, en particulier sur les ratios d’endettement financier : la dette publique et les systèmes de retraite pèseront sur une base de contribuables de plus en plus réduite.
    « Les chiffres de PIB par habitant dépeignent donc une tout autre Allemagne que les chiffres brillants du commerce extérieur. Ils permettent de mieux comprendre ses positions récentes sur les questions européennes, nourries du sentiment de son opinion publique que le reste de l’Europe s’est enrichie à ses dépens.


  • cacapoum cacapoum 23 août 2011 21:50

    Merko, Sarkel, même combat si ce n’est que l’une modère l’autre face à ses éjaculations précoces.


  • BA 23 août 2011 21:52

    Mardi 23 août 2011 :

     

    La croissance du secteur privé allemand à un plus bas de 25 mois.

     

    Principaux résultats préliminaires publiés mardi 23 août des enquêtes mensuelles PMI réalisées par Markit auprès des directeurs d’achats des secteurs de l’industrie manufacturière et des services en Europe.

     

    ALLEMAGNE - L’INDUSTRIE STAGNE, LES SERVICES RALENTISSENT.

     

    L’activité manufacturière est restée stable au mois d’août en Allemagne, restant à son plus bas de 25 mois, sous l’effet d’une chute des nouvelles commandes, montre l’enquête PMI menée auprès des directeurs d’achat des entreprises.

     

    S’il ressort meilleur que prévu - le consensus n’anticipait que 50,8, après 52,0 en juillet - il ne parvient pas à s’éloigner de la barre des 50 qui sépare contraction de croissance et reste à son plus bas depuis juillet 2009.

     

    L’indice PMI des services est ressorti plus bas qu’attendu à 50,4 pour août, contre un consensus de 52,0, et après 52,9.

     

    L’indice PMI composite est lui aussi inférieur aux attentes, à 51,3, contre 52,2 attendu.

     

    "Le principal moteur de croissance de la zone euro est en train de caler. C’est un tournant spectaculaire pour l’Allemagne", s’est alarmé Chris Williamson, économiste chez Markit.

     

    FRANCE - CONTRACTION DANS l’INDUSTRIE, CROISSANCE DES SERVICES.

     

    L’activité manufacturière s’est contractée en France en août et, malgré la bonne tenue des services, la croissance du troisième trimestre s’annonce molle, montrent les résultats publiés par Markit-CDAF.

     

    L’indice PMI composite est remonté à 53,6 en version « flash » contre 53,2 en juillet.

     

    Dans les services, l’indice des directeurs d’achats, qui reculait lui aussi depuis mai, est reparti à la hausse à 56,1 après 54,2 le mois dernier.

     

    Mais ce rebond occulte le net recul de l’indice de l’industrie manufacturière, qui chute à 49,3 et repasse pour la première fois depuis juillet 2009 sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion de l’activité.

     

    L’enquête montre aussi que les nouveaux contrats signés par les entreprises françaises (industrie et services confondus) ont enregistré en août leur plus faible croissance depuis deux ans.

     

    Dans les services, la composante des anticipations des chefs d’entreprises accuse une baisse de plus de cinq points d’un mois sur l’autre.

     

    Sur cette base, Markit anticipe une croissance du PIB français limitée à 0,1 % ou 0,2 % au troisième trimestre.

     

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE77L0RG20110823


  • cacapoum cacapoum 23 août 2011 22:04

    Pour le reste, on s’en branle.
    Toutes vos belles analyses, connaissances du sujet, bref... tout ce qui retient vos attentions et vous prend le mou, on s’en branle . . .
    Faites un geste pour l’environnement ! Dehors la racaille !


  • Peut-etre 23 août 2011 22:16

    Il y a plusieurs solutions pour quitter l’euro :
     a. les grecs quittent l’euro, en reprenant la drachme, dévaluent et doivent rembourser une dette immense... deviennent « esclave à vie » de leurs créanciers. Puis viens le tour des PIGS, de la France, etC.

     b. les grecs quittent l’euro et font l’« euro grec » et déclarent : notre dette est libellée en euro grecs. Du coup ils peuvent dévaluer et restructurer leur dette. Puis viens le tour des autres pays...

     c. les Allemands quittent l’euro, en reprenant le marc, l’euro dévalue par rapport au marc. Les Allemands remboursent en euro. Puis les grands pays suivent l’exemple de l’Allemagne... et de fil en aiguille, l’euro deviens la monnaie grec.
     
    L’un de ces 3 scénario me parait inévitable, tant il me paraît invraisemblables que la nation la plus riche (l’allemagne) ait l’inflation la plus faible. Mais je crains que ce soit le scénario (a) qui soit choisis car il garanti la rente des créanciers.


    • xbrossard 24 août 2011 10:10

      @peut-être


      quatrième scénario :

      d. les grecs puis les PIGS reprennent leur monnaie, disent merde à leurs créanciers en euro, et vont directement emprunter à la Chine : redémarrage à l’Argentaine(tinoise ?, bref, comme l’argentine)

      ça me paraît être le scénario le plus vraisemblable

  • cacapoum cacapoum 23 août 2011 22:49

    De mémoire, je crois savoir chez qui il vaut mieux aller se faire « voir ».
    Abolition des dettes ! (et autres escroqueries banksteriennes).
    Tu comprends pas que cette aliénation autour de la dette finira par désolidariser « la grande Europe » et nous faire foutre sur la gueule.
    Arrêtons de croire à cette solidarité qui ne tient qu’à des intérêts financiers, car les belles idées de cette union des peuples (la réconciliation comme disait tonton) prêchées par une oligarchie médiacentrifugeuse ne restera qu’une utopie, sauf à tous dire stop !
    On doit se libérer des banques (ces fournisseurs) car la liberté ça se gagne et là, excusez moi du peu,mais sur le plan individuel c’est sûrement plus facile que sous le fouet. Alors chacun fait ce qu’il peut, mais en sachant qu’il n’en tient qu’à chacun.
    Abolition des dettes ! Et de toute autre forme de servitude.


  • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 24 août 2011 00:34

    Qui a aidé la Grèce à falsifier ses comptes ? => La Goldman-Sachs.

    Qui a inventé les CDS qui ont entraîné la crise des Subprimes (dont nous ne sommes pas prêts de voir la fin) ? => La JP Morgan (remerciements particuliers à Blythe Masters).

    A qui profite la chute inévitable des « pays cigales » dont la dette, rappelons-le, n’est pas du tout de la responsabilité de leurs peuples, mais de leurs dirigeants corrompus au profit d’intérêts privés ? => Les banques US.

    Et qui a obligé les fameux « pays cigales » à s’endetter jusqu’au cou pour sauver leurs banques pourries, à démanteler TOUS les services et les biens publics pour le plus grand bonheur des banques US ? => La commission Européenne, constituée je vous le rappelle d’oligarques non élus, menés par Hermann Van Rompuy (« serpillière mouillée », « dictateur » selon Nigel Farage - le seul homme politique qui ait assez de couilles pour énoncer la vérité).

    Et qui se cache derrière Van Rampouille pour asservir TOUS les peuples d’Europe ? => Wall Street et les banques US.

    Que les Allemands l’aient compris et ne veulent plus jouer le jeu pour sauver le peu de meubles qu’il leur reste, c’est tout à fait compréhensible.
    Le seul problème, c’est qu’ils l’ont compris un peu tard et qu’ils auraient dû réaliser l’étendue de cette arnaque dès le début.
    L’Euro, et par conséquent cet immondice que l’on nomme le « Traité de Lisbonne », qui n’est autre que le Traité de Rome à peine ré-écrit, passé en force contre la volonté des peuples Européens, n’aurait peut-être jamais vu le jour au grand dam des financiers internationaux.

    Les états sont certes des entités artificielles destinées à séparer les peuples, à exacerber leur nationalisme pour mieux les contrôler, ils peuvent aussi être, s’ils sont gérés par les peuples et non pas par une oligarchie, des outils servant à préserver la culture, l’identité et les intérêts de ces peuples (à condition de vivre en harmonie avec leurs voisins).

    L’Euro et l’UE ont explosé les frontières protectrices, ont transformé une oligarchie élue qu’il était (un tout petit peu, il ne faut pas pousser) possible d’influencer lors des élections, en une immense ploutocratie entièrement à la solde des lobbies...
    15 000 lobbyistes à Bruxelles... Vous avez tout compris. La vraie démocratie n’a pas sa place là bas.
    C’est la Commission Européenne qui mène la danse, avec en plus ce reportage qui avait été diffusé sur une chaîne Anglaise qui montrait que 60% des Eurodéputés étaient disposés à se faire corrompre. => Seconde couche, ça fait vraiment mal au cul.

    Les Européens sont disposés à créer une entité Européenne destinée à les préserver, à leur permettre en vivre en harmonie et dans la paix, mais ils n’ont jamais voulu de cette dictature qui ne sert QUE les intérêts privés.

    C’est le pognon qui mène la danse. Le pognon débridé qui a bien compris qu’en créant et en creusant la dette publique artificiellement au profit des lobbies permettrait de mettre TOUTE l’Europe en esclavage.

    Et l’avenir est bien sombre. Qu’on renfloue ou non la Grèce, de toutes façons nous sommes déjà morts, et les Allemands aussi. Pour eux, Merkel est en train de faire le forcing pour simplement retarder l’échéance finale.

    Cherchez à qui profite le crime ? L’état le plus endetté de la planète, le plus corrompu et le plus pourri se retrouve dégradé en AA+ alors que la S&P aurait du les mettre en DDD (plutôt en ZZZ) depuis 2008, voire même avant.

    Pour retarder la chute inexorable, les traders se remplissent les poches en prévision des jours sombres à venir en pariant à l’avance sur la chute de la notation de la France, puis de l’Allemagne... Et comme ils ont tous les leviers pour parvenir à leurs objectifs (à moins de larguer une bombe H sur Wall Street) ils vont ENCORE se faire un max de fric sur le dos des contribuables Européens.
    Pour le moment, ils manipulent les cours de l’Or et de l’Argent pour pouvoir se faire des stocks personnels de métaux précieux pour pas cher, en prévision de la chute inévitable du système... Pourquoi croyez-vous que fleurissent les pubs d’organismes qui vous proposent de « racheter votre viel Or dont vous n’avez pas besoin ? »...

    Comme ils auront de beaux matelas de lingots PHYSIQUES (pas de métal-papier qui ne vaudra pas plus que les Dollars ou les Euros qui ne pourront être recyclés qu’en PQ), ils seront à l’abri de l’apocalypse financière qu’ils auront VOLONTAIREMENT provoqué.

    Ouvrons les yeux : Cette histoire de « Dette » et l’Euro ne sont que des escroqueries monumentales uniquement destinées à nous plumer, avec la complicité effrayante de TOUS les politiques et surtout de la Commission Européenne qui est un organisme NON DÉMOCRATIQUE, une DICTATURE dont le seul objectif est de nous enfumer pour mieux nous tondre pour le plus grand profit des banquiers US.

    Il suffit de lire la presse US, actuellement déchaînée contre la Zone Euro et particulièrement contre la France, qui se foutent de notre gueule parce que la BCE ne peut pas faire marcher la planche à billets comme la FED... Le battage médiatique de la mise à mort à déjà commencé. Le lavage de cerveaux est en cours. Et tous ces couillons qui gobent ça sans réfléchir, c’est écœurant.

    Et ne vous en faites pas, la prochaine grande séance d’impression de PQ vert par Ben Bernanke viendra renforcer encore plus les banques US et précipitera TOUTE l’Europe dans la misère.

    Qu’Angela Merkel souhaite (un peu) retarder la descente aux enfers du peuple Allemand est tout à fait compréhensible, les Allemands risquant de lui faire payer très cher cette trahison.

    Mémère se réveille juste un peu tard car de toutes façons, l’affaire est déjà bouclée, et à moins d’une destruction PHYSIQUE de ce cancer mondial que l’on nomme Wall Street et de l’extermination totale de ces cancrelats que l’on nomme « traders », l’issue est inévitable.

    Ils sont sympas nos « copains » Américains... De grands sourires, de belles manipulations médiatiques pour faire élire des politicards complaisants qui leur permettront de réaliser leurs plans, puis ils nous accrochent sans vergogne des crochets de bouchers dans le dos...

    Et tout ça grâce à la déréglementation, la mondialisation, l’UE, l’Euro, la corruption et la société de consommation basée sur le crédit (donc l’endettement - la boucle est bouclée).

    Elle est belle l’économie Keynésienne.
    Et dire que les médias de masse nous vantent chaque jour ses avantages par rapport à l’économie planifié de l’ex URSS.
    En fait, ces deux systèmes sont complètement pourris et voués à entraîner les peuples dans la misère.

    Il serait peut-être temps d’écouter certains économistes alternatifs « enterrés » par le système et les médias... Leurs propositions ne peuvent pas être pires que le système actuel.

    Le capitalisme est mort, vive l’esclavage !!!
    C’est le seul système économique qui tient la route : La meilleure preuve, il a duré beaucoup plus longtemps que le système capitaliste (des millénaires).

    Bon, il faut mettre de côté la justice sociale, mais ceux qui détiennent réellement les rennes du pouvoir n’en ont rien à foutre et nous préparent un plan « esclavage 2 » pour bientôt.

    Et gare à ceux qui se rebelleront contre le système. L’armée US viendra les « libérer » à grands coups de drones et de bombes à uranium appauvri sur les populations civiles.


  • Mugiwara 24 août 2011 01:25

    l’europe a pu se reconstruire grâce aux capitaux américains. ces capitaux sont peu à peu rapatriés face à la nouvelle donne qui a vu le jour avec l’arrivée de la BRIC il y a des années de cela. 

     que toute l’europe entière soit unanime pour dévaluer l’euro de 0,5 point, cela permettrait de nous faire gagner du temps.
    sinon pourquoi pas prévoir une autre monnaie européene pour les PIGS ? ça aura l’avantage d’harmoniser plus vite leurs systèmes fiscaux entre ceux là tout en dévaluant par ailleurs leurs nouvelles monnaies ceci afin de mieux se structurer.
    sans oublier de respecter la règle d’or, et faire en sorte que tous les peuples d’europe remboursent les dettes le plus vite possible afin de mieux rebondir. de ce fait, on pourra limiter les financiers l’accès aux marchés européens en leur faisant signer une charte de bonne conduite et qu’ils acceptent de vivre en europe, de laisser leurs argents en europe, de se faire contrôler à tout bout de champ. 


    • efarista efarista 28 août 2011 21:02

      Faire signer une charte de bonne conduite a des banquiers ??????????????
      Dites moi, vous n’enverriez pas encore une lettre au Pére Noel vous vers la mi décembre ?? smiley


  • cacapoum cacapoum 24 août 2011 01:58

    Yeah Proudhon. Trop fort, moi j’te suis.


     Pauvres riches ! Ils ont un problème avec les pays qu’ils ont voulus dans l’Europe ?

    D’un point de vue plus personnel, moins technique et qui n’a rien à voir, j’ajoute sans m’adresser à personne en particulier dans ce fil sauf ceux qui pourraient se sentir concernés :

    Pour ce qui est de la Grèce, si tu te fais entuber, c’est de ton plein grès car il n’y a pas de voleurs. Comment être ignorant à ce point de cette culture pour se fourvoyer comme des cons dans des intérêts aussi capitaux. Faut-il être con ! A moins de vouloir les baiser à leur tour ? Et bon courage ! Mais c’est minable. !

    SVP arrêtez de faire passer les Grecs pour des malfrats ou des incompétents car même s’i ils aimeraient s’appliquer d’un côté, ils n’en n’ont rien à foutre de l’autre. Moi, tout ce que je vois, c’est qu’on les a voulu dans l’Europe et qu’aujourd’hui on leur reprocherait presque d"en faire partie. Mais c’est le prix du bronze culs chers citoyens européîstes. Allez piller leur beau soleil, leur ciel d’un bleu incomparable, leur belles îles, allez vous faire ouvrir l’oignon au grès de vos bonnes opinions et asservissez les encore et encore sous couvert d’une dette créée artificiellement et dans 1 siècle on en reparle car là-bas le ciel aura gardé son bleu même si tout vous appartiendra. Et d’ici là, les ancêtres seront là et vous titillerons les pieds suffisamment pour qu’aucun sommeil ne vous soit bénéfique. Que la croisière s’amuse, petits soyez vous.

    Un conseil : arrêtez vos calculs ridicules car sur le terme c’est qui qui qui vous... ?

    Avaler leur culture ? Encore petits et ignorants de la vôtre.

    Cessez vous dis-je. Cessez de voir la politique sous ce seul aspect économique car il y aura à faire un choix entre cette valeur vouée à l’échec et celle qui nous concerne nous, les humains.

    Allez va, je me lâche ce soir. Car même si je vous aime beaucoup cher commentateurs d’Ago, y’a des fois où ça me gonfle.
    La prochaine fois, on parlera de l’Irlande... J’aime les voyages et c’est bien le seul avantage que je trouve à l’Euro (moins de formalités).
    A bas l’oligarchie !


  • kiouty 24 août 2011 09:13

    C’est pourquoi, de guerre lasse, Madame Merkel vient de déclarer, et non sans raison, que l’émission de ces eurobonds transformerait l’Union en une « union des dettes »…

    Les eurobonds, cette bombe à retardement défendue par le parti soit disant « socialiste » en France et refusée par Sarkozy (bon ok, en se faisant forcer la main par Frau Merkel) c’est quand même un comble.


  • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 24 août 2011 15:50

    Bonjour Michel Santi,

    Merci pour votre billet !

    Angela Merkel n’est pas favorable aux « Eurobonds », ceci malgré l’insistance de Sarkozy qui souhaiterait les lui faire « avaler » ... C’est ainsi que le dessinateur de presse du quotidien autrichien « Salzburger Nachrichten », Thomas Wizany, voit la chose !

    Le dessin résume très bien la situation, et avec beaucoup d’humour ...


  • BA 28 août 2011 00:30
    Deux docteurs essaient de sauver la créature de Frankenstein :


  • BA 29 août 2011 00:44
    Samedi 27 août 2011, à Jackson Hole, Christine Lagarde a parlé de la situation économique et financière. Surtout, elle a prononcé une phrase très importante en ce qui concerne l’Europe.

    Elle a dit ce qu’elle pensait de la situation financière en Europe : « banks need urgent recapitalization. »

    « En Europe, les banques ont besoin d’une recapitalisation urgente. »


    En clair : les banques européennes sont sous-capitalisées. Le ralentissement de la croissance dans tous les pays d’Europe va avoir des conséquences dévastatrices sur les banques. Si par malheur il n’y avait pas de recapitalisation, les banques européennes feraient faillite.

    Problème : où trouver l’argent pour cette « recapitalisation urgente » des banques européennes ?

    Je sens que les contribuables vont encore morfler.

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