Le CONSUMÉRISME tuera-t-il son PÈRE, le LIBÉRALISME ?
La LIBERTÉ des LUMIÈRES a conduit à l'individualisme, au libéralisme libertaire puis au libéralisme économico-financier ; et ce dernier se nourrit du CONSUMÉRISME qu'il a engendré. La promotion du mythe du plus fort, du plus riche, du dominant dans une économie mondialisée (champ idéal pour générer des superprofits financiers), nécessite une CONSOMMATION en croissance constante déstabilisant les sociétés humaines : la marchandisation de la santé, de la politique, de la culture, de la religion, rejoint celle des produits et services dits de consommation courante (nourriture, équipements ménagers, habillement, logement, transports...). Cependant les logiciels marchands du consumérisme peuvent facilement être retournés contre cette emprise du capitalisme néo-libéral sur l'HUMANITÉ !
Dans l'antiquité, et de nos jours dans certaines régions, la richesse, pour quelques-uns, était le résultat du travail des esclaves dans les champs, puis sur des chantiers et dans des ateliers guidés par des "maîtres", architectes, chefs d'ateliers de taille de pierre, du bois, des tissus, des métaux et pierres précieuses. L'évolution humaine a fait émerger des ingénieurs, des savants, des philosophes, des enseignants, des artistes, des artisans, des commerçants et des banquiers (financiers). Les esclaves sont devenus des ouvriers affranchis en bas de classes, tout en s'intégrant dans la cohorte des intermédiaires (classes moyennes et classes dites supérieures) prenant une part de plus en plus grande dans la consommation des richesses produites. Cette participation consumériste croissante des "créatifs" en innovation, en arts, en productivité.... a conforté le système d'exploitation des humains et des ressources de la Planète.
Les philosophes grecs, puis ceux des Lumières, ont tenté de libérer l'individu de l'emprise de la société contrôlée par les puissants, chefs guerriers, monarques et chefs religieux : c'était un libéralisme libertaire prônant la démocratie (pouvoir du peuple et non plus des puissants) et la laïcité (refus du pouvoir des clercs, du clergé, des religions ). Le libéralisme des moeurs, de l'individu, a été recyclé en libéralisme économique où le plus fort, le plus ingénieux, le plus riche, le plus roublard... devenait, à son tour, un puissant se faisant respecter à défaut d'être intrinsèquement respectable ! Les richesses étaient toujours produites par les couches inférieures, consommées par les couches moyennes et supérieures et accumulées en profits et en capital par les riches capitalistes de la bourgeoisie affairiste.
De nos jours la richesse s'accumule sous la forme de profits financiers et génère de la puissance et de la domination. Les riches et ultrariches ne peuvent consommer physiquement ou matériellement qu'une faible part des richesses produites. Leur enrichissement provient des profits réalisés en réduisant les coûts de production (au détriment des agents de production) et en augmentant les marges et les volumes de vente des produits, biens et services. D'où pour la poursuite sans fin de l'enrichissement, l'impérative nécessité d'augmenter la consommation par la promotion d'un consumérisme vecteur auto-proclamé du bien-être, de la satisfaction et du bonheur des individus consommateurs.
Le consumérisme nouvel idéal de vie ?
Les oies et les canards ne se gavent pas tous seuls : on les force !
L'humain pendant des millénaires savait se contenter de l'indispensable et ne recherchait pas une accumulation de biens et des plaisirs : Épicure et les stoïciens avaient enseigné aux riches élèves de la haute et bonne société l'art et les avantages d'une autosatisfaction raisonnée, bien avant l'argumentaire des bons écologistes actuels sur le gaspillage et la disparition des ressources fossiles et naturelles. L'économie mondiale se développait à un rythme lent, sans excès : les grandes richesses, les bijoux précieux étant réservés aux princes et rois, et elles se recyclaient, en partie, au fil des générations.
Le consumérisme est un gavage, en partie consenti, imposé par des techniques de communication !
La consommation est devenue la part majeure de l'activité économique, de l'ordre de 65% du PIB. La seconde part, d'environ 25 à 30%, est réservée aux différents investissements : infrastructures publiques et privées, machines, équipements, recherche et développement, éducation et formation des jeunes, logements et immobilier public et d'entreprises, structures de défense. Le solde va aux actionnaires et à la "consommation des armes" dans les opérations militaires.
NOTA : Ces pourcentages n'ont rien à voir avec la médiatique part des dépenses du secteur public dans le PIB, part qui serait de l'ordre de 55%. Cette part concerne seulement un jeu d'écriture et en rien la nature des dépenses : une collecte privée d'assurance maladie ou de caisse de retraite, et la gestion des fonds, sont comparables à une collecte-gestion par un organisme public contrôlé par la puissance publique. Si les deux vont financer les mêmes dépenses de santé (médecins, médicaments, hôpitaux et cliniques...), avec des coûts de gestion comparables (sauf que la gestion privée veut et doit faire du profit sur le dos des cotisants et/ou des prestataires), c'est de la mauvaise foi de faire croire que dans un cas les dépenses de santé et les cotisations y afférentes sont des dépenses privées et que dans l'autre cas les cotisations seraient assimilables à de l'impôt et les dépenses de santé correspondantes ne seraient que des dépenses publiques assimilables - selon des râleurs de mauvaise foi- aux innombrables dépenses publiques liées aux traitements de fonctionnaires trop nombreux, peu productifs, tracassiers, à réduire drastiquement, car leur suppression (500 000 pour Fillon) ne pourrait qu'enrichir tous les Français ! Dans la campagne électorale présidentielle, sur tous les candidats ayant prévu une réduction du nombre de fonctionnaires, donc de dépenses publiques, aucun n'a osé préconiser une forte réduction des dépenses de retraites (en diminuant les retraites), ni de santé (en réduisant les honoraires ou salaires des personnels de santé, en limitant les prescriptions et prix des médicaments...). Éventuellement pour diminuer le coût du travail, quelques candidats ont laissé entendre qu'une partie plus importante des dépenses de santé (dites charges sociales) devrait être prise en compte par les usagers (ou par des mutuelles avec des cotisations supplémentaires privées, "heureusement privées et non publiques"). De toute façon dans notre analyse une très grande partie des cotisations des retraites et des charges sociales se transforme en dépenses de consommation par les bénéficiaires sous la forme de dépenses de santé, de nourriture, de logement, d'habillement, de transports, de loisirs, de biens culturels...
La consommation étant la source majoritaire de profits issus des activités de production et de commercialisation, il faut pérenniser les activités nécessitant encore une masse de producteurs plus ou moins bien rémunérés, producteurs qui à leur tour deviendront des consommateurs. La recherche des profits étant le principe actif des activités économiques, alors tout doit être mis en oeuvre pour développer les consommations des humains. Mais que doit-on faire ?
Les politiques complémentaires des relances soit de la demande soit de l'offre prônées par des économistes politiques ne sont pas dans les logiciels de vente et de développement des grandes entreprises : leur stratégie de consumérisme est efficace et envahissante car tout est bon pour inciter à la consommation en paiement direct ou à crédit.
La publicité pour les produits et services envahit tous les supports et les médias ; cette publicité a un coût souvent proportionnel aux dépenses du média. L'exemple le plus significatif est celui des nombreuses chaînes de télévision qui ne vivent quasiment que de recettes publicitaires. Les publicités, en plus de leur coût de conception et de réalisation (certaines sont supérieures en qualité artistique aux programmes récréatifs ou instructifs des médias de diffusion), doivent financer les coûts des animateurs vedettes, des intervenants, des directeurs, des personnels techniques et administratifs, de diffusion par les réseaux, et des achats de films, séries, diverses émissions de variétés et de culture et enfin des documentaires. Les coupures pub, au cours des émissions et/ou des projections de films et documentaires, sont interminables et dans beaucoup de cas la saturation n'invite pas à se tourner vers les produits concernés ! Le client qui par nécessité, par besoin ou par effet induit de la propagande, achète non seulement le produit mais il participe activement au financement des médias supports des pubs ! Pour certains produits comme les parfums de haut de gamme, la campagne de promotion internationale (pubs incluses) coûte très cher et il faut souvent plus d'une année de vente, avec des coefficients de marge énormes (hors frais de diffusion classiques), pour amortir les frais du lancement.
Maintenant, dans l'économie occidentale de marché, toutes les entreprises se font une guerre de communication publicitaire : produits laitiers, fromages, plats cuisinés, barres chocolatées (trop grasses et trop sucrées), produits alimentaires simples (pâtes, riz, farines, gâteaux...), des restaurations rapides, des boissons (sucrées) des produits de traitements (pesticides et assimilés) du jardin et des cultures potagères, légumières et fruitières, des cosmétiques de toutes sortes (pubs avec des femmes nues indispensables pour attirer le regard sur la beauté ! ), des produits d'entretien ménager (avec des poisons chimiques), des médicaments, des voitures, des meubles, des maisons, des services de retraite, de l'immobilier, de l'électro-ménager, de l'informatique, de la musique, des téléviseurs, des vêtements, des loisirs, des voyages, des transports, des locations de véhicule, des revues, des assurances classiques, des mutuelles, des produits et crédits financiers... liste non exhaustive ! Tous les coûts des publicités et de leurs diffusions se retrouveront dans les prix des produits, biens et services proposés.
Mais la télévision n'est plus la seule à s'octroyer une grande part du marché publicitaire, une nouvelle technique est asservie à la pub qui est sa principale source de profits : c'est la diffusion sur les réseaux informatiques de l'internet, avec de grands diffuseurs comme Google, Facebook.... qui mettent leurs réseaux d'information, de diffusion de messages textes et vidéos et de forum libres, gratuitement au service des utilisateurs. Ces derniers exposent, dévoilent et donnent un très grand nombre d'informations concernant leurs activités, leur style de vie, leurs différentes consommations, leurs pensées, intrigues, espoirs des plus courants au plus intimes ! Ensuite des logiciels hyperperformants analysent, trient et classent les informations personnelles afin, pour le moment, de cibler des publicités adéquates diffusées à chaque internaute : l'efficacité des pubs est ainsi renforcée et les pubs inadéquates ne viennent pas polluer et exacerber l'internaute ! Déjà, certaines informations dangereuses pour le jeune public ou pour la sécurité générale doivent être transférées aux services policiers ou secrets spécifiques : c'est le début du "Big Brother" de "1984" d'Orwell. Non seulement des entreprises géantes font de l'analyse comportementale, s'accaparent les données personnelles des utilisateurs et les vendent aux publicitaires, mais encore les consommateurs en plus d'être harcelés par les pubs, seront sous le contrôle et la domination d'un système leur retirant toute possibilité d'intimité et de réalisation personnelles spirituelles. Ainsi l'individu qui se croît libre et libéré de certaines contraintes sociétales et sociales (l'autorité parentale, la sujétion religieuse, la bienpensance bourgeoise) devient en fait "un zombie" sous le contrôle de systèmes puissants, invisibles et anonymes : l'individu va donc se refondre dans la masse des consommateurs en puissance, à l'insu de son plein gré !
Le consumérisme veut conquérir toutes les activités humaines, en particulier la politique, la religion et l'intimité des pensées et sentiments
Le consumérisme avec toute sa panoplie d'actions de propagande met ses logiciels au service des campagnes politiques, les candidats étant des produits à faire briller, à valoriser par des slogans accrocheurs, des clips, des éléments de langage, des pubs comparatives faussées, des pubs négatives, bref à vendre comme des savonnettes : les moyens financiers (et humains) mis en oeuvre sont un gage de réussite à l'élection. Pendant des décennies la réussite était grandement liée aux montants des dépenses engagées : en France il arrivait que la somme des indemnités salariales de l'élu sur la durée du mandat couvre de justesse les dépenses engagées ; heureusement qu'il avait la compensation des partis politiques (subventionnés par l'État) et diverses indemnités de fonctionnement versées à l'élu. Parfois il a des grains de sable.
Dans le domaine religieux les différentes "églises évangéliques", protestantes, pentecôtistes,... basées sur la Bible complète (ancien et nouveau testament) font appel aux techniques de propagande publicitaire pour attirer les adeptes et "rentabiliser financièrement" leurs offres de marketting religieux. La religion catholique, toujours embarrassée dans son rapport à l'argent, ne sait plus comment "se vendre à la population" depuis la révolution française où elle a dû abandonner ses prérogatives dans l'enseignement des jeunes, et sa puissance matérielle : il lui reste une puissance, une aura spirituelle dans l'imitation de l'Amour Christique, dans la diffusion de la Fraternité universelle, mais cela ne remplace pas l'ancienne puissance temporelle et matérielle, ni les temps héroïques des croisades avec l'incitation à trucider les infidèles de toute origine. Cet élan qui libère les noires pulsions humaines se retrouve de nos jours dans certaines composantes du monde de l'Islam, monde sachant bien utiliser les technologies de l'information et de la propagande. Enfin, en ce qui concerne les pensées intimes et personnelles, pour la constitution de sa personnalité, pour donner un sens à sa vie, après l'emprise des activités professionnelles, la télévision se charge, par ses programmes dits de divertissement, de "rendre le cerveau disponible" aux annonceurs publicitaires : la transcendance de l'homme, de son âme, la mission de l'humanité sur la planète Terre, vont à "la poubelle", aux oubliettes des temps présents.
Alors le consommateur est-il devenu un accroc, un addict irrémédiablement asservi au système économico-financier ? Avec ou contre sa propre volonté !
Les lanceurs d'alertes, principalement dans les domaines de la santé et de l'écosytème planétaire, se font de plus en plus entendre dans différents médias : livres personnels, manifestations publiques, documentaires ou émissions d'information sur les rares chaînes publiques existantes non asservies aux annonceurs publicitaires. Les consommateurs sont surpris et modifient parfois leurs comportements, comme pour les achats de produits alimentaires contenant de l'huile de palme : devant la baisse de consommation des produits incriminés et du fait de la forte progression des ventes de produits où l'huile de palme est remplacée par de l'huile de tournesol, arachide ou colza, les industriels se sont adaptés non seulement en affichant l'huile utilisée (une fleur de tournesol pour l'huile du même nom) mais encore en inscrivant "sans huile de palme". Les premières charcuteries à taux de sel réduit, ou de la biscuiterie "sans sucre ajouté" sont de plus en plus visibles et sont complémentaires des produits bio considérés surtout comme "sans pesticides", avec souvent du sel et des sucres bio ajoutés. En France, il y a quelques années il était interdit de mentionner sur les emballages de produits, l'absence de tel ou tel composant comme aujourd'hui sous la forme "sans..."
Les consommateurs réagissent (bien) car il y va de leur santé. De plus la confiance dans les médicaments et le système de santé, en partie gangréné par la soif de profits (même les Autorités de Santé Françaises et Européennes ne sont pas à l'abri des manoeuvres des industries pharmaceutiques et agro-alimentaires) incitent à se préoccuper personnellement de sa santé. A contrario, sentant un nouveau filon, déjà des fournisseurs industriels de compléments alimentaires, les alicaments, faisant office de substituts de médicaments et/ou d'aliments, envahissent les rayons des grandes surfaces, des magasins spécialisés, avec des campagnes publicitaires dans tous les médias : les études sérieuses sur les bienfaits des produits, sur les contre-indications et les risques sanitaires, sont soit inexistantes soit notoirement insuffisantes. Les correctifs proposés, tout comme les produits à corriger répondent essentiellement à la recherche des profits. La consommation de produits bio, surtout ceux produits localement avec un contrôle complémentaire possible des consommateurs, est à privilégier pour une bonne santé. On peut remarquer dans les médias de grande diffusion, la quasi inexistence des publicités de produits bio "sans pesticides, sans OGM, sans traces d'antibiotiques, sans sucres ajoutés, sans..." car par opposition cela reviendrait à dire que la très grande majorité des produits vantés par les pubs contient des traces plus ou moins importantes de produits réputés nocifs pour la santé.
Les consommateurs sont sensibles aux arguments humanistes
Les consommateurs ne sont pas uniquement guidés par leur portefeuille (achat du moins cher) ou par leur maintien en bonne santé : ils s'intéressent aussi à des causes humanistes telles le bien-être des animaux, l'évolution de la biodiversité et l'avenir de la planète donc du futur milieu de vie de leurs enfants et petits-enfants. Ils sont donc capables de résister aux sirènes du tout consumérisme, du tout économie, de tout finances ! Ils sont aussi capables de changer profondément leurs habitudes de consommation en devenant locavores, flexitariens, végétariens, végétaliens ou végans. Ces nouveaux modes de consommation, de consumérisme soft, ne sont pas issus ni encore portés par le monde publicitaire qui tente de suivre la tendance, de s'adapter : quelques prestataires ou chaînes de restauration rapide présentent leur nouveau "burger végétarien" tout aussi bon et nourrissant que les classiques, mais sans préciser tout aussi riches en traces de pesticides, OGM, conservateurs, acides gras trans et saturés...
Les armes des consommateurs :
Pour faire évoluer les fournitures et prestations de l'économie mondialisée ; les consommateurs disposent maintenant de quelques armes décisives !
Jamais les consommateurs n'ont eu lautant de moyens de bien s'informer par les revues, les conférences, l'internet et la télévision. Cependant cette capacité a été intégrée et parasitée par des communicants professionnels chargés, au nom de grandes entreprises ou de syndicats professionnels, de semer le doute sur la véracité de bonnes expertises : 10 articles faussement orientés auront plus de poids qu'un bon article irréprochable ! L'implication de tout un chacun est indispensable.
Après une bonne information sur des composants mal adaptés ou nocifs, le consommateur, dans les magasins, doit s'équiper d'une loupe pour lire et analyser les composants de produits alimentaires industriels, et pour bien choisir ses produits.
Pour les produits, biens et services (hors alimentation) offerts par les entreprises de production et/ou de vente, la consultation sur internet des catalogues des fournisseurs permet au futur consommateur de faire de bonnes comparaisons et de se confectionner un petit questionnaire sur les points restés dans l'ombre pour certains produits, afin de les poser lors d'une éventuelle visite chez les fournisseurs. En outre, il existe de nombreux sites Internet de comparaison en caractéristiques, performances, composition, prix ; en plus, il existe aussi des revues ou sites d'associations de consommateurs. Ces dernières dans les analyses de composition des produits, peuvent signaler la présence de perturbateurs endocriniens, d'hormones naturelles ou de synthèses, de molécules organiques telles les composantes des pesticides et autres poisons chimiques, de même que des compositions excessives en mauvais acides gras, (saturés et trans hydrogénés), en bons et mauvais sucres, en édulcorants malsains, et aussi en bonnes protéines et fibres alimentaires. Tout ceci rend le consommateur plus serein et moins dépendant du matraquage publicitaire.
Pour agir en citoyen, il est bon de donner, sur les réseaux, son avis sans complaisance, et même si nécessaire rejoindre des sites de boycottage ou de dénonciation tel "I-boycott.org" afin de faire pression sur des entreprises déviantes. Attention la publicité dite négative décriant un produit, proche de la publicité comparative, est du boycott ; elle n'est pas totalement libérée et peut entraîner des poursuites judiciaires : donc il faut la pratiquer avec des précautions sur les termes choisis. Les citoyens-consommateurs ont à leur disposition plus de un million d'associations sans but lucratif (sans profits financiers) mais avec de nombreux buts pour mieux vivre sa vie, pour échanger, pour fraterniser et pour se défendre contre les différentes emprises "du système économico-financier".
Récemment les citoyens ont céssé d'être réceptifs au matraquage des propagandes publicitaires des politiciens, financés en grande partie par le système économique néolibéral, et ont fait émerger des contestataires : Syrisa en Grèce, Podémos en Espagne (mairies de Madrid et Barcelone par exemple), 5 Étoiles en Italie (mairie de Rome et plus), les différents partis contestataires extrêmistes en Europe (Ukid, FN...), et la captation de ce même état d'esprit de nettoyage et de dégagement par l'épopée de Macron en France, même si le programme et les projets de "En Marche" s'adaptent au système économico-financier néolibéral, au lieu de le contester (comme pour les mouvements européens cités ci-dessus !
Les réseaux permettent aussi aux citoyens impliqués dans une cause d'échanger, d'agir de concert et de se rencontrer, de se sentir en communion d'idées et même en communauté d'actions. Des citoyens enfin libres de choisir selon leurs propres critères, d'agir selon leurs convictions, de ne plus être les jouets du consumérisme vecteur du capitalisme néo-libéral : ils deviennent alors, en toute chose, des nouveaux acteurs ou consommateurs éclairés par leurs propres réflexions, par leur libre-arbitre. L'esprit libertaire des Lumières, de la Révolution qui se voulait dégagé de l'emprise des seigneurs de la Monarchie et de l'Église, après une longue période de falsification par la Bourgeoisie affairiste, profiteuse et capitaliste, peut et doit maintenant retrouver toute sa place dans notre Vie.