mardi 18 mars 2008 - par thierryro

Le groupe Lagardère prend le chemin de la convergence

Lagardère a publié mercredi 12 mars ses résultats pour l’année 2007, confirmant une restructuration du groupe sur les pôles média entamée il y a dix ans. Les activités de production, édition, distribution de contenus s’inscrivent dans une logique de convergence, un terme qui semblait annoncer au début des années 2000 un Eldorado que certains cherchent encore... Tablant sur des dynamiques de profit transversales autour de thématiques comme le sport, la musique ou la jeunesse, le groupe Lagardère emprunte aujourd’hui ce chemin sur lequel s’était perdu Vivendi.

L’aérospatiale et la défense mises à part, Arnaud Lagardère n’ayant jamais caché ses intentions de progressivement se désengager d’EADS, le géant aéronautique européen n’intégrant d’ailleurs pas les comptes 2007, le groupe Lagardère déploie aujourd’hui ses activités au sein de quatre branches : l’édition, la distribution, la presse (papier et audiovisuel) et le sport. La stratégie affichée met l’accent sur les contenus, les droits de diffusion, les événements sportifs.

La politique de convergence de Vivendi avait pour objectif le contrôle commun des contenus et des accès, permis par plusieurs années d’investissements dans les réseaux câblés, SFR, Canal+, etc. Celle de Lagardère mise plutôt aujourd’hui sur l’exclusivité des contenus, le meilleur exemple étant les droits sportifs, et le développement d’une "chaîne de valeurs" transversale au groupe, avec notamment les lignes éditoriales musicales ou destinées à la jeunesse.

Passer au numérique

La nomination de Didier Quillot en septembre 2006 a marqué un tournant dans l’organisation et le développement du groupe : l’ancien patron d’Orange France a eu pour mission de fusionner au sein de la branche Lagardère Active les activités audiovisuelles (radio, télévision, internet) et celles d’Hachette Filipacchi Médias (260 titres de presse écrite). Responsable de l’émergence de la télévision sur mobile notamment, Didier Quillot a largement contribué à faire d’Orange un véritable diffuseur de contenus et pas seulement un opérateur télécoms. C’est ainsi que la marque de téléphonie a signé des accords d’exclusivité pour les albums de Johnny Hallyday et Madonna, ou pour la Ligue 1 de football. Remplaçant Gérald de Roquemaurel, qui a fait toute sa carrière dans la presse, sa mission était claire : partir à l’assaut du numérique, faire de Lagardère un fournisseur majeur de contenus multimédias.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe français n’était pas en avance : la quasi-totalité des titres de presse, des stations de radio et des chaînes de télévision avaient des sites internet vitrines, reproduisant sans plus-value des contenus très statiques. Seul le site d’Europe1 avait bénéficié d’une mise à jour importante pour se mettre à l’heure du podcast. Le passage au numérique représentait alors, et représente toujours à mon avis, un enjeu vital pour un secteur de la presse en difficultés.

Outre son CV "télécoms", Didier Quillot, précédé d’une réputation de stratège plutôt ambitieux, pouvait se targuer d’avoir mené à bien la fusion des marques Orange, Wanadoo et MaligneTV. La restructuration qu’il devait superviser chez Lagardère était d’une importance cruciale pour le groupe, même si les médias traditionnels se portent bien dans les pays émergents et que la presse magazine est finalement plus dynamique qu’on pourrait le penser. Il faut cependant remarquer que si l’année 2007 a été très bonne, c’est probablement lié à la campagne électorale et à l’avalanche de couvertures sur Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, puis sur le président une fois élu. A terme, on peut tout de même parier sur une érosion de la presse au profit d’internet.

Le groupe se focalise sur l’automobile, le féminin, les news et le people, des domaines encore porteurs, mais il est certain que seule une parfaite complémentarité du papier avec le numérique pourra assurer la survie des magazines. Les sites évoluent de plus en plus, et surtout les moyens de lecture mis à la disposition des internautes. Il faudra beaucoup de créativité pour que nous continuions de dépenser chaque semaine de précieux euros dans du papier glacé ! Le groupe ne veut plus développer de magazine qui ne soit rattaché à un site web, et certains titres disparaissent même des kiosques et n’ont plus qu’une version numérique.

En ce qui concerne la presse quotidienne, elle est en crise depuis longtemps, et la concurrence avec internet est encore plus rude. Lagardère gagne de l’argent avec la régie publicitaire du Monde.fr, mais le journal papier est de toute évidence nettement moins prometteur.

En décembre 2006, Lagardère a racheté pour 74 millions d’euros Newsweb, premier groupe média internet sur la cible masculine avec près de 3 millions de visiteurs uniques par mois (Sports.fr, Sport4fun.com, Football.fr, Autonews.fr, Boursier.com et LeJdd.fr). S’en sont suivies la fusion des deux régies publicitaires Lagardère Active Publicité et Interdeco, et la création de deux directions transversales : l’une gérant le portefeuille de marques et l’autre la stratégie internet du groupe sur tous les médias. Pour diriger cette dernière, une nouvelle recrue : Julien Billot, ancien directeur produits et services chez... Orange.

Tout récemment, Lagardère a fait l’acquisition pour plus de 70 millions d’euros de 53,38 % du groupe Doctissimo, qui représente neuf millions de visiteurs uniques (Doctissimo.fr, Fluctuat.net, Ados.fr et Momes.net), avec un enjeu de positionnement évident sur les segments féminin, santé, culture et jeunesse, et sur des forums généralistes très fréquentés. On a beaucoup dit que Doctissimo était cher payé, mais quand on voit que le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 75 % à 11,47 millions d’euros en 2007, avec une marge opérationnelle évaluée à 40 %, je trouve pour ma part que c’est plutôt Newsweb qui a été largement surévalué.

La part du chiffre d’affaires de Lagardère provenant d’internet a triplé en un an, et pourrait approcher les 10 % dès cette année, une évolution plus rapide que prévue.

Explication : la publicité est très dynamique sur internet ! Alors que ce marché n’avait pas tenu ses promesses au début des années 2000, rappelez-vous l’éclatement d’une certain bulle, il est aujourd’hui beaucoup plus en forme que sur les autres médias.

Pourtant Didier Quillot a annoncé que Lagardère Active ralentirait les acquisitions sur internet. Craindrait-on un essoufflement prochain du web 2.0 ? Le résultat opérationnel de la branche est en en hausse de 10,8 % à 214 millions cette année, pourquoi d’autres achats stratégiques sur internet ne sont pas envisagés ?

Le livre, enfin, se porte plutôt bien : en trois ans, Hachette Livre est passé du 14e au 2e rang mondial du marché de l’édition, avec notamment le rachat pour 1,1 milliard d’euros de Time Warner Book et d’une partie de l’édition de... Vivendi Publishing.

Moins d’intérêt pour la télévision

Lagardère hésitait jusqu’à maintenant entre la diffusion et la production télévisuelle. Le groupe choisit aujourd’hui de privilégier la production et ambitionne de devenir un acteur de premier plan sur ce marché.

Takis Candilis a récemment quitté son poste de directeur général adjoint chargé des programmes de TF1 pour celui de directeur général délégué à la production chez Lagardère Entertainment (qui regroupe les activités de production et de distribution audiovisuelles, production de spectacles vivants, management d’artistes et gestion de droits audiovisuels), une nomination qui se veut aussi symbolique de l’évolution du groupe que celle de Didier Quillot.

Les contenus ont d’ailleurs vocation à être diffusés non seulement en télévision, mais également (et surtout, peut-on le prédire), sur les supports numériques.

Le rachat de la société de marketing et de droits sportifs Sportfive en décembre 2006 (pour 860 millions d’euros) a annoncé le développement du groupe dans le sport. De nouvelles acquisitions d’événements sportifs et de groupes, notamment en Asie et en Amérique du Sud, sont envisagées. Le sport représente actuellement 5 % du chiffre d’affaires et 10 % du résultat d’exploitation. À terme, il devrait peser entre 20 et 30 % du bénéfice opérationnel, à égalité avec l’édition, la distribution et la presse. La branche apparaissait cette année pour la première fois dans les comptes de l’entreprise. Avec une marge opérationnelle de plus de 15 %, c’est la plus dynamique et la plus rentable, alors même que l’acquisition de Sportfive était loin de faire l’unanimité. Les droits de diffusion de l’Euro 2008 de football devraient confirmer la tendance.

Si Lagardère a bientôt l’opportunité de monter sa participation dans Canal+ de 20 à 34 %, aucune décision n’a été prise. Là encore le groupe se démarque de la politique choisie par Vivendi quelques années plus tôt. Le modèle économique des contenus premium est tout de même préféré à celui de la télévision en clair, et au sujet de l’acquisition d’une grande chaîne de télévision, Arnaud Lagardère a déclaré au Figaro avoir "changé d’avis" et n’être intéressé ni par TF1, si elle était à vendre, ni par France 2 dans l’hypothèse où elle serait privatisée.

La réaction du marché

L’année dernière, les investissements de Lagardère dans le sport et internet avaient été plutôt fraîchement accueillis, qu’en était-il cette semaine alors que le groupe confirme le sens de sa mutation ?

Le chiffre du bénéfice net pour l’ensemble des activités (+83,5 % à 534 millions d’euros) a été repris un peu partout dans la presse, mais ne renseigne pas bien sur l’activité de l’entreprise puisqu’il tient compte de la plus-value réalisée sur la vente de 2,5 % d’EADS. En fait le "résultat opérationnel courant des sociétés intégrées" est en hausse de 22 % à 636 millions d’euro, et le résultat ajusté en recul de 7,2 % à 361 millions d’euros. Difficile de s’y retrouver dans les différentes données exprimant la santé financière du groupe, mais selon les analystes de Natixis les chiffres sont dans l’ensemble supérieurs aux attentes, notamment pour la division magazines. Les analystes de la Société générale ont quant à eux considéré que les recettes publicitaires ne représentant que 17 % de l’activité globale, l’exposition cyclique du groupe était réduite, dans un contexte assez morose. Ils ont relevé par ailleurs les prévisibles bénéfices liés à l’Euro 2008 (que d’enjeux pour un ballon rond !).

Enfin l’objectif prudent d’une croissance de 3 à 7 % du résultat opérationnel des activités médias est conforme aux prévisions des différents analystes.

On pourrait donc conclure à un bon accueil de la stratégie du groupe par le marché. Pourtant, le titre Lagardère succombait jeudi 15 mars, le lendemain de l’annonce des résultats, au repli général du marché, les investisseurs n’accordant finalement que peu d’importance aux résultats annuels et aux perspectives. Il faudra donc attendre quelques temps pour commenter l’évolution du cours, et encore un peu plus pour constater si le "virage médiatique" pris par Lagardère a bien été négocié.

Une chose est sûre, le groupe s’est résolument engagé dans cette direction, et sur le chemin de la convergence, probablement mieux balisé aujourd’hui qu’il ne le fut pour Vivendi. Une transformation qui pourrait bien lui profiter, à condition de ne pas manquer les prochaines évolutions d’un secteur en perpétuel mouvement.



17 réactions


  • Forest Ent Forest Ent 18 mars 2008 11:45

    C’est la lutte pour la survie. Globalement, le CA des médias va beaucoup baisser dans les années à venir.

    La pub sur le net augmente à 20%/an ? Soit, mais elle ne représente que 30 B$ par rapport à un total de 450. Or ce total n’augmentait lui que de 5%/an, et sera fort exposé à la récession mondiale en cours.

    Globalement, les clients des médias se tirent. Personne ne sait ce qu’ils seront prêts à payer demain. Musique et vidéo sont lockés par le p2p, la presse écrite par le net.

    C’est un secteur en cours de transformation majeure, certes, mais surtout de sinistre majeur. Dans 10 ans, quelques fittest auront survécu mais il y aura à terre beaucoup de squelettes de dinosaures.

    Lagardere n’a jusque ici pas brillé par sa stratégie et trait honorablement quelques vaches à lait comme les points-relay.


  • stephanemot stephanemot 18 mars 2008 12:41

    C’est beaucoup plus facile pour lui chez Lagardère que chez FT, où le passage à l’Orange a pris beaucoup de temps. Sur le papier, le groupe avait toutes les cartes en main, mais des chocs culturels à gérer, et l’ADN des deux marques s’en est trouvé appauvri (pas facile de marier le microsoftien FT à l’applesque Orange).

    Lagardère bénéficie par ailleurs d’une position d’opérateur quasi historique sur les contenus, ce qui est plus confortable qu’avec la majeure "telecom".

    Quillot a également fait le ménage dans les marques print, avec un accent mis sur les plus forts potentiels à l’international.

    Pour moi, son principal challenge est de ne pas appauvrir la dynamique créative du groupe en perdant à l’esprit son coeur de métier.

     


  • rosselin 19 mars 2008 12:03

    Bonjour,

    Cet article ressemble furieusement à publi-rédactionnel pour groupe Lagardère. Est-ce le cas ? S’agit-il d’une nouvelle source de revenus pour Agoravox ? Pourtant vous indiquez dans votre charte que tout article à caractère promotionnel est refusé par le comité éditorial. Celui-ci aura échappé à votre vigilance ?

    Il est vrai que de nombreuses agences de com utilisent les sites participatifs et les réseaux sociaux pour faire la promo de leurs clients. Pas facile de les pister.

    JR 


  • marie 20 mars 2008 01:09
    Le groupe Lagardère ferait-il sa promotion sur Agoravox, le site internet champion du journalisme citoyen ? Les sociétés du Cac40 ont-elles trouvé un moyen « branché » de se faire une bonne image auprès des jeunes (et moins jeunes) internautes ? On pourrait se poser la question à la lecture d’un article publié mardi 18 mars sur le célèbre « média citoyen » par un mystérieux « Thierryro de Bernières-sur-Seine » et sobrement titré « Le groupe Lagardère prend le chemin de la convergence ».

    Un douteux mélange des genres

    Dans ce qui ressemble furieusement à un publi-rédactionnel, il n’est nulle part question des lacunes du jeune Lagardère, de sa stratégie illisible, de soupçons de délits d’initiés, de montagnes de cash inutilisé, de magazines à vendre ou des ambitions insatisfaites du groupe dans la télé. Au contraire, Lagardère c’est de la balle ! Le groupe publie des résultats formidables et ses dirigeants ont tout compris à l’Internet et à la convergence, d’autant qu’ils sont conduits par un génie dont l’arrivée a « marqué un tournant dans l’organisation et le développement du groupe ». La preuve, cet intellectuel est « responsable de l’émergence de la télé sur les portables » et « a signé des accords d’exclusivité avec Johnny, Madonna et la ligue 1 de football ». Didier Quillot (c’est lui) est « précédé d’une réputation de stratège ambitieux », personne n’en doutait, et pour l’aider à devenir un « acteur de premier plan sur le marché de la production télévisuelle », il est flanqué d’un génie, Takis Candilis, ex-chargé des fictions de TF1. Ça promet. Le lecteur est ensuite étourdi de bonheur sous une avalanche de chiffres, tous plus merveilleux les uns que les autres, des résultats, des chiffres d’affaires, des progressions, que sais-je encore.

    Un article qui tombe à pic, puisque ces chiffres époustouflants, annoncés le 14 mars, ont hélas laissé de marbre ces rabat-joie d’analystes et fait plonger le titre en bourse le 15. Explications contrites de l’auteur : le titre « a succombé (sic) au repli général du marché », et les investisseurs « n’ont finalement accordé que peu d’importance aux résultats annuels et aux perspectives ». Bref, ces grincheux n’ont rien compris, mais heureusement Thierryro de Bernières-sur-Seine est là pour corriger le tir.

    Tout irait bien si cet article de promo était publié dans un prospectus de Lagardère ou dans Valeurs Actuelles sauf que c’est sur Agoravox qu’on le découvre. Oui, sur Agoravox, le pionnier français du « journalisme citoyen » ou « 2.0 », entendez du journaliste à la portée de tous. Le principe est simple. Vous avez envie de publier un article ? Soumettez-le au comité de lecture d’Agoravox et, s’il répond aux critères de la charte éditoriale, dont celui de ne pas être un article commercial ou promotionnel, il passe sur le site.

    La bataille est déclarée

    C’est précisément là que se situe le problème du journalisme participatif ou citoyen, vanté également par Rue 89, le site d’anciens de Libé, Mediapart, celui d’Edwy Plénel ou même sur ce site avec son « Agorianne ». Qui contrôle la qualité éditoriale des articles pondus par ces milliers d’apprentis journalistes ? Chez Marianne2, Mediapart ou Rue 89, ce sont des journalistes professionnels. Chez Agoravox, mystère. Le comité éditorial est composé de « rédacteurs d’AgoraVox », donc de gentils citoyens-journalistes, mais aussi « d’experts en veille et en recherche d’information issus de la société Cybion », société fondée par Carlo Revelli et Joël de Rosnay, patrons et fondateurs du site. On est rassurés...
     
    D’autant qu’aujourd’hui les agences de com, spin doctors et autres lobbyistes ne lésinent plus sur les moyens consacrés au net. Comprenant que les relations de presse de papa, c’est terminé et que le buzz positif ou l’image se construisent désormais sur la toile, ils infiltrent les sites participatifs en se faisant passer pour des gentils citoyens et balancent de la propagande déguisée en contributions ou en commentaires. Mieux, lorsqu’ils sont talentueux, ils réussissent à faire diffuser leur info par les internautes. On appelle ça la communication virale, une maladie de l’info en quelque sorte. Mais les internautes sont vigilants et ont vite dénoncé les abus, comme ces sociétés qui trafiquent les articles qui leur sont consacrés sur Wikipedia ou les réseaux sociaux, comme Facebook ou Myspace qui tentent d’introduire de la pub ciblée en fonction des profils des communautés et de leurs membres, ou encore les affichages de pub sur votre messagerie Google en fonction... du contenu de vos messages ! Bonjour la vie privée...

    La bataille est donc déclarée entre les communicants et ceux qui tentent d’inventer un nouveau journalisme ou une presse plus indépendante sur Internet. Avec un ex-responsable des programmes de TF1 en guise de patron d’Internet, pas de doute sur le camp choisi par le groupe Lagardère. Qu’en pense Thierryro de Bernières-sur-Seine ?

    • Djanel 20 mars 2008 06:36

       

      Qu’en pense Thierryro de Bernières-sur-Seine ?

       

      Doit-on donner de l’importance au pet d’une mouche dans un bocal, ? C’est toute la signification de cet article dont j’ai découvert l’existence en lisant un contre rendu sur Marianne et pourtant je participe activement à commenter sur AVox. Je ne l’avais donc pas remarqué dans la page d’accueil.

       

      Il est vrai que rédiger un article sur AVox pour communiquer ses résultats ne coûte pas cher à une entreprise C’est même gratuit mais çà ne sert pas à grand chose car il faut d’abord se créer une réputation sur le site pour avoir une chance d’être lu. Le Thierryro, illustre inconnu qui oublie de nous faire rire. Il faut mon cher savoir joué les trolls pour être pris au sérieux ici


  • ZEN ZEN 20 mars 2008 07:44

    Même question que Marie et Djanel....

    Je partage les soupçons de Marianne.....

     

    Réponse de l’auteur ????


    • pointal pointal 20 mars 2008 11:02

      Finalement, essayer de manipuler les sites contributifs comme ça, ça ferait presque de a contre-pub....

       


  • Francis, agnotologue JL 20 mars 2008 09:16

    En lisant cet article, il est aisé de vérifier ce qu’écrit "Marianne2" :

    "Le groupe Lagardère ferait-il sa promotion sur Agoravox, le site internet champion du journalisme citoyen ? …Dans ce qui ressemble furieusement à un publi-rédactionnel, il n’est nulle part question des lacunes du jeune Lagardère, de sa stratégie illisible, de soupçons de délits d’initiés, de montagnes de cash inutilisé, de magazines à vendre ou des ambitions insatisfaites du groupe dans la télé."


  • Yakaa jackf 20 mars 2008 12:34

    Ce genre de propagande fait beaucoup de mal à un média citoyen comme Agoravox 

    Cela me rappelle un excellent texte prophétique paru il y a quelques temps sur :
     
    Extrait :
    « La contre-attaque de l’Empire sera la subornation du cinquième pouvoir. Microsoft vient
    de reconnaître avoir payé des rédacteurs professionnels pour arranger dans wikipedia des rubriques le concernant.
    Ceci laisse présager ce qui se passera quand les centaines de milliards de dollars de pub se déverseront de cette manière.
     
    Des rédacteurs « bénévoles » présenteront les avantages de Windows.
    Des intervenants « spontanés » montreront des clichés « confidentiels » de la nouvelle Renault
    pour en tester l’allure. De soudains courants de sympathie apparaîtront pour une cause,
    une idéologie, un homme politique, ... Les messages négatifs perdront en visibilité.
     
    Ce sera le web qui a l’air fait par vous, et la pub qui n’a pas l’air d’en être.
    Ce sera l’ère du buzz.
     
    L’Empire pratiquera un parasitage de masse. Dès qu’un site accueillera suffisamment d’audience
    pour retenir son attention, le noyautage massif et professionnel commencera.
     
    Pas besoin de l’acheter ni de le financer excessivement. A lui les recettes de la régie, à l’Empire les recettes du contenu. » Texte extrait du site http://forestent.free.fr

  • Emile Red Emile Red 20 mars 2008 15:59

    Mais qui peut lire un article aussi indigeste, d’abord...

    Lagardère on s’en bat les nouilles avec la tapette à mouche. N’est-il pas bossu avant tout ?


  • thierryro 20 mars 2008 16:06

    Merci pour ces charmants commentaires… C’est mon premier article sur Agoravox et me voilà agent du grand complot capitaliste, je n’imaginais pas faire une entrée aussi explosive avec un sujet pareil !

    J’ai essayé de faire un article plutôt équilibré et justement ne reprenant pas bêtement les chiffres fournis pas la société comme dans beaucoup de papiers, de mettre en perspective les résultats de Lagardère avec la question de la convergence des médias et la politique de Vivendi, de mettre un peu les chiffres en rapport avec l’évolution du groupe. Je pensais susciter des commentaires autant positifs que négatifs sur la stratégie de Lagardère, et dans mon idée certains commentateurs allaient avoir des avis intéressants sur la question de la convergence… Manifestement ce n’est pas le cas de tout le monde.

    Que ça ne vous intéresse pas d’accord, mais s’acharner comme ça je ne comprends pas, et je n’ai pas l’impression que vous m’ayez bien lu !

    Pardonnez-moi si j’écris comme un "stagiaire", mais ce n’est pas mon métier, et je croyais avoir compris que le concept d’Agoravox c’était le journalisme "citoyen". En revanche monsieur JR qui publiez votre tribune dans le magazine Marianne, quel genre de journalisme professionnel pratiquez-vous ? Vous auriez pu faire ce qui est élémentaire pour un journaliste digne de ce nom : un tout petit travail de recherche. Vous auriez réalisé que tous les passages de mon article que vous citez en italique sont des informations factuelles que j’ai trouvées dans Le Figaro, La Tribune, Boursorama et d’autres sites dont je croyais qu’ils étaient respectables, mais apparemment non si je vous comprends bien.

    Pire que ça, et sans que le comité de rédaction de Marianne ne s’en offusque, puisque vous critiquez celui d’Agoravox, vous détournez mes propos au profit d’attaques mensongères : vous m’accusez de dire que Didier Quillot est un "intellectuel", que Takis Candilis est un "génie", que les résultats sont "époustouflants"… Ce n’est absolument pas ce que j’ai écrit !

    Je ne sais pas avec qui vous voulez régler vos comptes, Lagardère ou Agoravox, mais ce n’est certainement pas mon problème.


  • Collongues 20 mars 2008 18:32

    Ennuyeux et complaisant... Seriez-vous à la recherche d’un emploi ? Une prochaine contribution sur le groupe LVMH et Bernard Arnault serait peut-être envisageable, non ?


  • L'équipe AgoraVox L’équipe AgoraVox 20 mars 2008 19:10

    Voici la réponse postée par Carlo Revelli dans les commentaires de l’article de Marianne2 :

    Cher JR,

    Curieuse méthode journalistique que la votre Monsieur Jacques Rosselin car les initiales JR vous appartiennent me semble t-il. Je pense avoir reconnu là votre style inimitable... smiley

    Déjà aux journées du cinquième pouvoir que nous avions organisées l’année dernière vous aviez dit tout le mal que vous pensiez du journalisme participatif et d’AgoraVox en particulier. J’en avais été étonné car quelques jours auparavant vous nous aviez contacté pour être orateur, ce que nous avions volontiers accepté vu votre parcours et l’enthousiasme que vous sembliez avoir pour notre initiative.

    Mais bon tout le monde a le droit de changer d’avis. Et que vous soyez sceptique ou critique sur AgoraVox c’est bien sûr votre droit.

    Sur le fond, l’article donne en effet une image globalement assez positive du groupe Lagardère. Il s’agit là d’une tribune libre et elle n’engage que son auteur. C’est ensuite au lecteur de se faire son opinion et éventuellement de la critiquer. Votre commentaire au sein de l’article avait tout son sens à ce niveau et j’en partage certains aspects d’ailleurs.

    En faire un article mis à la Une sur Marianne en laissant planer le doute, comme vous l’avez fait sur notre site, que Lagardère puisse sponsoriser ou financer AgoraVox me paraît en revanche une approche curieuse de la part d’un professionnel (d’autant plus qu’AgoraVox est en passe de devenir une fondation donc déconnectée de toute logique de profit).

    Vous oubliez qu’AgoraVox est avant tout un site de débat où nous acceptons toutes les opinions à partir du moment où elles sont argumentées. Il suffit de voir nos archives pour découvrir des dizaines d’articles qui critiquent le groupe Lagardère. Il y en a plein comme par exemple :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25205
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25504
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18667

    Je pense que dans le cas spécifique le journalisme participatif a joué son rôle. Une majorité de rédacteurs a voulu publier cet article probablement pour donner, pour une fois, un son de cloche différent par rapport à ce que nous publions habituellement. Cela dit, l’article a eu des critiques et du coup sa note globale est plutôt négative. Où est le problème ?

    http://www.marianne2.fr/Lagardere-fait-sa-com-sur-Agoravox_a84885.html?voir_commentaire=oui


  • Collongues 21 mars 2008 07:17

    Où est le problème ? Dans le fait que nolens volens vous acceptez un publi-reportage à la gloire d’Arnaud Lagardère, l’ami de tous les sportifs, et de son groupe ! Demain la Scientologie avec Tom Cruise ?


  • reaper95 reaper95 21 mars 2008 09:16

    Le problème majeur du "journalisme citoyen et participatif", c’est que n’importe qui peut écrire, ce qui a ses avantages, mais aussi clairement ses inconvénients ! Si je n’arrive pas à déterminer si cet article est un publi-rédactionnel ou pas, on peut juste dire qu’il est aussi fade qu’un compte-rendu d’association, d’une neutralité telle qu’elle pourrait choquer les plus consensuels journalistes du Monde et surtout d’un intérêt plus que douteux, tant je ne vois quel est le sens de cet article, ni pour Lagardère, ni pour l’auteur... 

    M. Thierryro, je veux bien croire votre sincérité, au bénéfice du doute, mais je ne comprend pas tellement vos propos : qu’apportez-vous clairement au sujet ? absolument rien... Cela ressemble vaguement à mes cours sur le sujet que j’ai eu lors de mes études... il y a 7 ans !

    Reconnaissez au moins à Marianne2.fr, à défaut d’avoir su répondre clairement à la problématique qu’il soulève, de vous avoir permis une certaine notoriété ! Notoriété qui va vous peser longtemps, chacun de vos articles risquant d’être dorénavant surveillés et scrutés avec beaucoup de vigilance par tous les Agoranautes...


    • thierryro 21 mars 2008 19:44

      Ce que je comptais apporter au sujet, je le répète, c’est un certain recul sur ce que représente le "tournant médiatique" pris par le groupe et traité dans plusieurs articles de presse uniquement par la reprise des résultats communiqués par Lagardère.

      Que vous n’ayez trouvé aucun intérêt à ma contribution et que vous n’ayez rien à dire sur le fond, soit, mais j’avoue rester assez perplexe devant le temps que certaines personnes perdent à critiquer, et de manière virulente c’est le moins qu’on puisse dire, le travail des autres.

      J’espère, sans rancune, que les prochains articles que je publierai sur Agoravox vous intéresseront davantage, mais si ce n’est pas le cas ne vous sentez pas obligé de perdre du temps à les descendre...


  • Lisa SION 2 Lisa SION 21 mars 2008 10:20


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