jeudi 24 octobre 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Le krach de 1929, de sinistre mémoire…

« On doit enfin cesser de rendre l’économie de libre marché coupable d’avoir causé la Grande Dépression, et mettre la faute sur les vrais coupables : les politiciens, bureaucrates et la masse des économistes "éclairés". Et dans tout autre dépression, passée ou à venir, il en sera de même. » (Murray Rothbar, 1963).

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Il y a exactement quatre-vingt-dix ans, le 24 octobre 1929, ce fut le Jeudi noir à la bourse de New York. Le krach boursier de Wall Street a eu lieu du 24 au 29 octobre 1929 et a provoqué l’une des plus graves crises financières de l’histoire mondiale, faisant plonger les États-Unis, l’Europe et la plupart des puissances mondiales dans une période de décroissance et de stagnation pendant les années 1930. Parmi les dégâts, elle fut l’une des causes de la montée du nazisme en Allemagne (passant de 3% en 1927 à 37% en 1932) et du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Les causes de cette crise boursière sont multiples. Après la Première Guerre mondiale, les années 1920 ont été dominées par un monde en forte croissance économique. Les progrès techniques ont permis de produire plus avec des gains de productivité. Cette période de forte prospérité a fait de la production de masse, basée sur le pétrole au lieu du charbon, esquissant le début d’une société de consommation. Cette culture de la consommation s’est même appelée "American way of life", qui a été nourrie par la vente à crédit. Les prêts sont toujours un pari sur l’avenir : la confiance en une prospérité durable a encouragé le crédit à la consommation.

Mais comme dans chaque période de forte croissance (c’était le cas aussi pour la bulle Internet), la surproduction agricole et industrielle (faisant baisser les prix) et des crédits incontrôlés, couplés à la spéculation ont engendré un krach boursier. La crise financière a été d’abord bancaire, puis économique (faillite de nombreuses entreprises) et internationale (en raison de la multiplication des échanges commerciaux), enfin sociale avec une chômage de masse qui a engendré une pauvreté en masse, débouchant (parfois) sur une crise politique.

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Dès 1927, des signes de surchauffe furent détectés (surproduction) si bien que des mesures pour faciliter la consommation, en particulier en facilitant l’accès au crédit ont été prises, sans pour autant agir sur les causes de la surchauffe. Parallèlement, les actions ont grimpé encore plus vite que la production industrielle (entre 1925 et 1929, l’indice moyen des actions a augmenté deux fois plus rapidement que celui de la production industrielle). Cette différence, nécessairement, a fait que la valeur des actions devenait fictive et ne prenait pas en compte la réalité économique. Alors que les actions étaient à leur sommet le 3 septembre 1929, les bénéfices industriels tombaient, ce qui a conduit les investisseurs/spéculateurs à vendre leurs actions tant qu’elles étaient au sommet.

Le 24 octobre 1929, en même pas une demi-journée, treize millions d’actions furent mises en vente (cinq fois plus que le volume journalier habituel) à des prix bas mais sans repreneurs, si bien que les cours se sont effondrés (–22% à midi) avec un enchaînement de dominos. Le 29 octobre 1929 fut appelé Mardi noir, et les cours ont continué à chuter jusqu’en 1932. En quelques semaines, fut parti en fumée l’équivalent de dix fois le budget fédéral des États-Unis ! Des milliers de petits actionnaires ont été ruinés, certains se sont suicidés.

Même si les États-Unis furent le pays d’origine, probablement que le pays qui en a subi les plus néfastes conséquences (tant économiques que politiques), plombé par le Traité de Versailles, fut l’Allemagne, la République de Weimar, dont l’économie s’est effondrée pendant les trois années qui ont suivi le krach, autant qu’aux États-Unis, ainsi que la monnaie par une inflation à trois chiffres (on payait son pain avec des brouettes d’argent !), tandis que le chômage fut de 33% ! Beaucoup de jeunes sans emploi et sans considération sociale furent ainsi tentés par l’aventure politique du nazisme, car ils n’avaient plus rien à perdre. La France a mieux résisté au choc mais son économie n’a pas su redémarrer au milieu des années 1930, si bien que le PIB de la France s’est retrouvé le même en 1939 qu’en 1929.

Les responsables de cet effondrement des cours, ce furent dans les faits les investisseurs/spéculateurs dont la motivation n’était plus de se rémunérer sur les bénéfices des entreprises dont ils avaient une part, mais sur les plus-values des actions qu’ils pouvaient faire en un court moment, sachant qu’ils pouvaient payer l’achat des titres à crédit. Ce fut le début de la financiarisation de l’économie. La plupart des capitaux disponibles ont été absorbés par la spéculation boursière au détriment de la production industrielle.

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Les réactions politiques à ce krach furent à retardement. Principal responsable américain, le Président des États-Unis Herbert Hoover (1874-1964), ancien Ministre du Commerce (du 5 mars 1921 au 21 août 1928), qui a pris ses fonctions le 4 mars 1929 après une très victorieuse élection le 7 novembre 1928 (58,0% des voix), fut très critiqué pour son inaction ou son inefficacité. Il n’a pas pris la mesure de la catastrophe le vendredi 25 octobre 2019, quand il a déclaré : « Les activités fondamentales du pays reposent sur des bases saines, très prometteuses pour l’avenir. » (c’est évidemment très facile d’ironiser aujourd’hui, avec la connaissance de la suite, mais il a existé quand même des personnalités qui furent un peu plus clairvoyantes que lui).

La crise économique encourage généralement le repli sur soi et le protectionnisme, et favorise aussi les régimes totalitaires. Herbert Hoover a promulgué le 15 juin 1930 la loi Hawley-Smoot qui a augmenté les taxes d’importation. Le but était de protéger le marché intérieur des États-Unis, mais tous les pays importateurs ont pris les mêmes mesures d’augmentation des droits de douane, si bien que l’économie mondiale est restée en récession. C’est le mouvement des biens et de l’argent qui apporte la croissance, la réduction des échanges internationaux réduit cette croissance, voire la bloque.

Herbert Hoover a été plus inefficace qu’inactif. Au contraire de la tradition libérale, il a cherché à faire intervenir l’État, mais de manière nettement insuffisante. Le 2 décembre 1930, le Congrès lui a donné l’autorisation d’engager plus de cent millions de dollars de programmes publics pour fournir du travail aux millions de chômeurs. Ils furent cinq millions aux États-Unis en janvier 1931. Le 22 janvier 1932, Herbert Hoover a injecté deux milliards de dollars pour prêter aux banques dans le but de relancer l’économie américaine. Mais pour équilibrer le budget fédéral, il a dû en même temps augmenter massivement les impôts.

Candidat à sa propre réélection le 8 novembre 1932, il n’a recueilli que 39,6% des voix et fut battu très largement par le candidat démocrate Franklin Delano Roosevelt avec 57,4% es voix, qui a proposé le 2 juillet 1932 son fameux "New Deal" qui fut appliqué de 1933 à 1938 en relançant l’économie avec l’argent public et en aidant les couches les plus pauvres de la population par la redistribution et le déficit budgétaire. De même, le Gass-Steagall Act, à partir du 16 juin 1933, apporta un début de régulation du secteur bancaire, notamment en séparant les activités de dépôts, d’épargne et de prêt et les activités d’investissement et de spéculations.

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Je termine en faisant la connexion avec la situation actuelle.

Spécialiste reconnu internationalement des crises de 1929 et de 1987, Maurice Allais (1911-2010), "Prix Nobel d’Économie", a publié, à 98 ans, une tribune dans le magazine "Marianne" du 5 décembre 2009 sur son analyse de la crise de 2008. Pour lui, la crise de 2008, comme celle de 1929, provenait avant tout des crédits trop facilement accessibles. Il a commencé par cette revendication : « Le point de vue que j’exprime est celui d’un théoricien à la fois libéral et socialiste. ».

Il était opposé à l’absence de barrière d’importation entre pays aux coûts sociaux trop différents qui entraînent des délocalisations massives et du chômage : « Mon analyse étant que le chômage actuel est dû à cette libéralisation totale du commerce, la voie prise par le G20 m’apparaît par conséquent nuisible. Elle va se révéler un facteur d’aggravation de la situation sociale. À ce titre, elle constitue une sottise majeure, à partir d’un contresens incroyable. Tout comme le fait d’attribuer la crise de 1929 à des causes protectionnistes constitue un contresens historique. Sa véritable origine se trouvait déjà dans le développement inconsidéré du crédit durant les années qui l’ont précédée. Au contraire, les mesures protectionnistes qui ont été prises, mais après l’arrivée de la crise, ont certainement pu contribuer à mieux la contrôler. ».

Et il a rappelé que les seuls supposés experts qui ont encore accès aux médias n’avaient pas du tout prévu la crise de 2008 : « Lorsque je m’étais rendu en 1933 aux États-Unis, avec l’objectif d’étudier la crise qui y sévissait, son chômage et ses sans-abri ; il y régnait une incompréhension intellectuelle totale. ».

Plus récemment, dans sa Lettre économique d’avril 2019, Thierry Pouch, des Chambres d’agriculture de France, s’inquiétait du climat économique général : « Sans se laisser aller à lire dans le marc de café ou à détecter des similitudes historiques, l’année 2019 apparaît grosse d’incertitudes. Outre les propos de la directrice générale du FMI, les recommandations de la Banque des Règlements Internationaux… concernant les menaces réelles qui alourdissent le climat économique mondial (croissance, commerce, endettement mondial de 184 000 milliards de dollars, soit 225% du PIB de la planète, Brexit…), il convient d’ajouter la crise agricole américaine. Baisse des exportations, du revenu, explosion impressionnante de l’endettement des agriculteurs qui devrait se fixer en 2019 à quelque 427 milliards de dollars, retrouvant le niveau de dettes du début de la décennie 1980, le tout s’inscrivant dans une tendance baissière des prix et des tensions commerciales qui obstruent les flux de marchandises. Le panorama est donc morose, très morose et surtout périlleux. ».


Et de conclure sans optimisme : « Le cataclysme de 1929 fut précédé par de multiples petites crises. Elles n’ont pas empêché les gouvernements et les entreprises à persister dans leurs erreurs, la plus saillante ayant été celle consistant à maintenir les politiques déflationnistes, un entêtement favorisé par le rattachement des monnaies à l’or (étalon-or). On sait que, depuis le début des années 2000, plusieurs alertes ont jalonné les économies jusqu’à aujourd’hui, et notamment la grande crise de 2007-2012. Faut-il y voir un signal ? Institutions financières, de conjoncture, économistes… ils sont nombreux à prévenir du danger que court l’économie mondiale, c’est-à-dire d’une probable reproduction d’une dépression d’ampleur similaire à celle des années 1930. Il est d’ailleurs curieux que l’évocation, à défaut de la célébration, de la Grande Dépression soit si discrète. On ne pourra pas dire cette fois-ci que nous n’avons pas été prévenus. » (avril 2019). Même si le pire n’est jamais sûr…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 octobre 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
Le krach de 1929, de sinistre mémoire…
Le péché originel de la République de Weimar.
Le Traité de Versailles.
Maurice Allais.
La crise financière mondiale de 2008.



64 réactions


  • L'Astronome L’Astronome 24 octobre 2019 09:38

     

    Lors du krach de 1929 on a vu des banquiers se défenestrer. Dommage que nos banquiers actuels ne suivent pas un si bel exemple....

     


    • zzz999 24 octobre 2019 10:35

      @L’Astronome

      Pourtant d’après Jovanovic, ils meurent souvent et de plus en plus nombreux de mort violente mais qui ont l’air de faux suicides


    • tibidi 24 octobre 2019 11:13

      @zzz999 Ha ha ... liquidés par des mafieux et des dictateurs furieux d’avoir perdu leur magot  ?!?!


    • agent ananas agent ananas 24 octobre 2019 13:27

      @L’Astronome
      Au contraire, ils font du « base jump » avec leur parachute doré...


    • L'Astronome L’Astronome 25 octobre 2019 09:47

       
      @agent ananas : « avec leur parachute doré... »
       
      L’ennui pour eux, c’est qu’ils n’avaient pas pris leur parachute ordinaire. Fatale méprise.
       


  • Spartacus Lequidam Spartacus 24 octobre 2019 09:43

    Non ce n’est pas la « spéculation » qui a déclenché cette crise mais le protectionnisme.

    C’est l’anticipation a une loi étatiste protectionniste.

    C’est la loi « Hawley-Smoot » qui devait démarrer en 1930 que Hoover avait promis et annoncée dans son élection de 1928, qui en 1929 qui a déhanché la crise....

    La loi demandait de surtaxer de droits de douane 20000 produits, dont 3500 jusque +59%.

    Les actionnaires ont alors vendu avant le passage officiel de la loi, de manière urgente et précipitée toutes les actions des entreprises d’importation, de sociétés qui fabriquaient ou liés à ces 20 000 produits.

    Soit quasiment 1/3 de l’économie.

    Les ventes ont créé la dépression et la crise de 1929 et le chômage de masse.


    • foufouille foufouille 24 octobre 2019 10:06

      @Spartacus

      comment tu fais pour écrire autant de conneries ?

      Ils ont bien vendus les actions en espérant gagner du fric ...............


    • Désintox Désintox 24 octobre 2019 10:16

      @Spartacus

      La crise de 1929 est la conséquence du libéralisme économique.

      Grâce à Roosevelt, le monde est sorti de cette crise, mais les capitalistes ont réussi à imposer à nouveau le libéralisme. Les crises cycliques sont donc réapparues et le grand crash boursier, qui précipite le monde entier dans la misère, est redevenu possible.

      Pire encore : le libéralisme empêche de lutter contre le réchauffement climatique. Il devient ainsi une menace pour la survie de l’espèce humaine.

      La solution pour en sortir est qu’un nouveau Roosevelt mette en oeuvre le « Green New Deal ». C’est ce que propose Bernie Sanders.


    • Armelle Armelle 24 octobre 2019 11:24

      @foufouille
      Mais non abruti, ce n’est pas « en espérant gagner du fric », c’est en espérant éviter d’en perdre" 
      Et où ton souffre-douleur aurait dit le contraire ? 
      Ho papy, le monsieur t’explique que cette disposition a constitué le pire facteur aggravant de la grande dépression

      Avec une culture de bulot congelé et un transistor à la place d’un processeur, je comprends que ce que disent les autres soit pour toi des conneries !!! 
      Tu es sans doute qu’à moitié con mais dommage que la nature ne t’ai donné que la mauvaise moitié !!!
      Mais bon la bonne nouvelle pour toi, c’est qu’il paraît que les idiots sont heureux...
       smiley


    • foufouille foufouille 24 octobre 2019 11:45

      @Armelle

      Grosse mytho, c’est pareil.

      Tu es aussi nulle à chier que ce pauvre crassus.


    • Armelle Armelle 24 octobre 2019 12:58

      @foufouille
      je vais te donner le choix entre éviter de perdre ton salaire et gagner ton salaire, tu verras si c’est la même chose gros bêtaud
      Tu n’as pas inventé l’eau chaude toi dis donc !!!


    • foufouille foufouille 24 octobre 2019 13:10

      @Armelle

      Si ils avaient rien vendu ils auraient moins perdu mais ils ont tout perdu.

      Une action n’est pas un salaire de plus.


    • Armelle Armelle 24 octobre 2019 13:44

      @foufouille
      Oui et puis, si j’aurais su, j’aurais pas venu ?
      Ho mazette !!!, c’est plus une couche que tu te tiens toi, à ce stade il n’y a plus rien à faire
      Tu te reposes parfois ?


    • Buzzcocks 24 octobre 2019 16:15

      @Spartacus
      Il y a des universitaires qui ont écrit des thèses sur la crise de 1929, avec des hypothèses, des tas de conditions qui ont rendu possible cette crise, et ça donne des pavés indigestes de 500 pages. Mais vous, en 3 phrases, vous avez résumé les raisons de cette crise. Chapeau garçon ! 


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 24 octobre 2019 18:43

      @kimonovert

      Sauter en marche d’un ascenseur c’est balaise. Y’a que Bourvil qu’aurait pu ...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 24 octobre 2019 20:44

      @Buzzcocks

      Vous pouvez faire des pavées indigestes de 500 pages sur la bombe atomique.
      Pourtant on peut résumer qu’elle a été produite grâce aux travaux de Einstein qui a découvert l’équation E = mc2

      C’est pareil avec la crise de 1929. Ca se résume aussi.  smiley


    • HELIOS HELIOS 24 octobre 2019 22:00

      @Spartacus

      La loi en question (surtaxe des importations) etait LA bonne solution et probablement la seule mais il etat déjà trop tard... et quans on lit cette phrase de l’article : C’est le mouvement des biens et de l’argent qui apporte la croissance, la réduction des échanges internationaux réduit cette croissance, voire la bloque. on comprend immediatement où se trouve le pb : la communication !!!

      En effet ce sont les echanges qui enrichissent a condition que les termes de l’echange soit equilibrés. Or ce ne fut pas le cas et ce n’est toujours pas le cas aujourd« hui.
      Quand on achete aux chinois des produits moitiés prix malgrés le transport on voit bien que cela ne peut pas durer. Si les chinois incorporaient a leurs produits les couts sociaux, environnementaux, de recherche etc... les prix seraient equivalents... en 1929, le reequilibrage douanier etait donc bien LA solution... mais le mal etait fait.

      Ne regardons pas trop le futur, sans ce même reequilibrage nos sociétés vont se casser la gueule, on le sait !!! et le rechauffement cliatique n’a rien a voir la dedans.

      faire croire qu’on va s’en sortir en reduisant le CO2, entrainera automatiquement une guerre economique encore plus dure et dont les principales victimes seront les citoyens qui vont souffrir pour rien, au nom de ces echanges déséquilibres. Même la le marché qui devrait etre régulateur automatique ne joue plus son jeu.

       et comme en 1929,les »maitres du monde" pour s’en sortir regleront leur probleme probablement dans le sang, comme d’ab, un peu comme on tourne une page pour recommencer.

      il est urgent de revenir a des frontières, où qu’elles soient et a des unités humaines pilotables dans leurs specificités, si on ne veut pas rajouter en plus une guerre de culture et de religion.


    • JC_Lavau JC_Lavau 24 octobre 2019 22:04

      @HELIOS. Analyse moins triviale par Gail Tverberg : La crise de 1929 était d’abord et à la base une crise d’énergie. L’extraction de charbon traînait la patte.


    • HELIOS HELIOS 24 octobre 2019 23:58

      @JC_Lavau
      ... j’ai effectivement lu en français quelques parties élémentaires de sa perception avec laquelle j« ai beaucoup de désaccords et quelques convergeances.

      Comme souvent c’est a dire toujours, ce serait simple d »avoir une seule cause... et l’energie est loin d’être responsable.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 25 octobre 2019 09:10

      @HELIOS
      Ce sont les échanges qui « enrichissent. » OUI
      L’équilibre est une notion abstraite qui n’a pas de sens dans la mesure ou l’acheteur a le droit de refuser l’échange « déséquilibré ». 
      Par ailleurs, l’équilibre d’un échange est lié à la macro-économie. Les mesures globales sont destructrices.
      Ce qui est acheté au chinois moins cher, fait gagner du pouvoir d’achat qui est utilisé ailleurs dans l’économie. C’est donc positif.

      Les droits de douane ne font qu’appauvrir les gens sur laquelle ces droits sont répercutés. Taxer se répercute sur les gens du pays ou ce fait la taxe dans la mesure ou la taxe n’est pas le critère de l’échange.
      Vous croyez que les taxes sur le vin vont réduire les ventes aux USA avec une augmentation de 10 à 12€ la bouteille ?
      Dans un premier temps oui, mais comme c’est de l’achat subjectif les volumes vont revenir une fois passé la taxe et in-finé ce sera les consommateurs les perdants.

      Taxer se répercute sur les gens du pays ou ce fait la taxe. Les effets pervers sont plus importants que ceux positifs. Et pourtant je défend Trump, mais pas dans ce cas.


    • HELIOS HELIOS 25 octobre 2019 17:22

      @Spartacus
      votre discours est insoutenable :

      j’ai passé du temps a ecrire un argumentaire, mais je pense qu’il est inutile au moins pour deux raisons :

      d’abord parce que vos exemples sont politiques et non pas techniques...

      ensuite, et c’est là VOTRE vision, les elements qui font une communauté ne sont pas des choix marchands, mais des choix sociaux.
      Faire payer la santé et la retraite (entres autres) par les flux dont le travail et le capital sont des choix qui pesent sur les prix, et c’est normal, car ceux qui en beneficient achetent avec leur pouvoir d’achat incluant ces couts... entraine une distorsion avec ceux qui n’ont pas fait le même choix.

      Assumez donc que plus aucun cout sur le travail ne s’applique et vous perdrez rapidement vos avantages même si vous pensez que vous aurez des prix comparables, avec les Viets, par exemple. Eux pourront toujours faire bosser les gosses et alors vous demanderez quoi en France, le faire aussi pour garder votre competitivité ?

      Le droit de douane n’est pas la panacée mais lorsqu’il est appliqué techniquement parlant sert a assumer NOS choix de rendre les services de l’etat, au citoyens, accessibles...

      Si nous avons aujourd’hui des problème avec l’hopital et les urgences, la police, les pompiers, l’enseignement, les retraites etc... tous des services couteux non discriminés, c’est parce que le prelèvement economique est fait sur les flux dont le travail et pour que cela ne disparaisse pas, il faut un outil de gestion qui s’appelle droit de douane...

      Le droit de douane n’appauvri personne puisque d’abord il est versé a l’etat, et ensuite il sert a defendre les createurs de richesse qui peuvent vendre sans concurrence deloyale.

      derriere votre raisonnement on voit tres bien où vous voulez en venir ; pour moi c’est non.


  • TSS 24 octobre 2019 09:48

    Cette depression est prevue pour 2020/21 par tous les economistes serieux

    hormis ceux que l’on voit à la télé... !!


    • Trelawney 24 octobre 2019 09:59

      @TSS
      Une crise économique c’est comme la foudre. personne ne sait quand ça va frapper ni où ça va frapper.
      La seule certitude est que l’on connait avec précision ceux qui vont payer la note


    • Armelle Armelle 24 octobre 2019 13:34

      @Trelawney
      Pas si sûr pour le premier propos, regardez « the bog short », qui n’est pas une fiction du tout...tiré du livre « le casse du siècle » écrit par Michael Lewis, un journaliste ayant mené une enquête plutôt remarquable !!!


    • Armelle Armelle 24 octobre 2019 14:15

      @TSS

      « par tous les economistes serieux hormis ceux que l’on voit à la télé... »


      Votre propos nous informe d’une « prévision » (donc ptèbin qu’oui ptètbin qu’non) et issue de soi disant « économistes sérieux » dont vous ne donnez même pas le nom !!!

      ça y a pas à dire, c’est de l’information 100% Agoravox !!!


      Je ne serais pas moins crédible en vous disant que...

      La disparition de vos capacités cognitives était prévue pour fin 2019 par tous les médecins sérieux hors mis Cimes et doctorix...



    • Trelawney 24 octobre 2019 16:50

      @Armelle
      Avant le krach, la probabilité qu’ils avaient raison étaient quand même infime. Puis lorsque l’on voit le CV des gaziers :
      Un autiste directeur d’un fond d’investissement trés marginal
      Un analyste en dépression nerveuse suite au suicide de son frère
      Deux adolescents pré-pubères boursicotant dans leur garage associé à un trader à la retraite forcé
      Un trader de la Deutsch façon Kerviel
      Avouez qu’ils étaient difficilement crédibles


    • HELIOS HELIOS 24 octobre 2019 22:33

      @Armelle

      ... votre message de 13:34..

      Le film s’appelle en français Le casse du siecle, réalisé par Adam McKay avec Christian Bale ((celui qui joue Dick Cheney dans Vice le film du même réalisateur en 2018... il aime les bio)), Ryan Gosling ((le Neil Armstrong du film Le premier homme sur la Lune de D Chazelle en 2018, qui aime aussi les bio etc..)). un film de 2015 toujours bien d’actualité. Les personnages principaux sont copiés sur la réalité... hélas.

      Il ne casse pas trois pattes a un canard, mais j’ai pris un certain plaisir à le regarder en son temps. Allez y, c’est pas plus mal que BFM ou LCI.


  • TSS 24 octobre 2019 09:50

    Sparta a la même faculté d’analyse que mon labrador... !!


  • rogal 24 octobre 2019 10:36

    "C’est le mouvement des biens et de l’argent qui apporte la croissance

    (...)". Ce ne serait pas, au contraire, la croissance (de la demande avant tout) qui accroit ces mouvements ?


  • zzz999 24 octobre 2019 10:37

    1929 aura l’air d’une algarade entre étudiants en économie à côté de ce qui nous attend pour très bientôt.


  • av88 av88 24 octobre 2019 11:00

    Zen, soyons zen, la tél a dit : l’Euro et l’Union Européenne nous protègent.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2019 11:27

    Analyse de la situation par les économistes présents à l’Université de l’ UPR, début octobre 2019 « Le monde est-il au bord d’une crise économique et financière majeure ? »

    .

    Et pour ceux qui aiment les analyses de Charles Sannat, qui est toujours très clair dans sa pédagogie : « L’effondrement a déjà commencé » vidéo 30 minutes.


  • ZEN ZEN 24 octobre 2019 11:44

    Elle monte Lagarde

    Pas de soucis...


  • agent ananas agent ananas 24 octobre 2019 14:47

    Sinistre mémoire ? En abrogeant le Glass-Steagall Act en 1999 il faut croire que nos banksters sont atteint d’Alzheimer.

    Selon Jopeph Stiglitz, "l’abrogation de cette loi a été une des causes de la fragilisation du système bancaire américain, et a changé la culture de prudence des banques de dépôt vers la culture du risque des banques d’affaires« .

    Cette dérégulation a permis la création de »produits exotiques" comme les CDS de Blythe Masters qui ont provoqué la crise de 2008 et dont nous sommes jamais sortis.

    Le coup de grâce est il pour bientôt ? On prédit que le 27/28 octobre un alignement cosmique déclenchera une catastrophe (naturelle ou autre).

    A part un nouveau coup de sang de Trump ou un coup d’état contre lui (you’re fired) ? ; l’arrivée de Lagarde à la BCE ? ; ou l’annulation pure et simple du Brexit, je ne vois pas ...

    Time will tell, we’re living exciting times. Happy Halloween ...


    • agent ananas agent ananas 24 octobre 2019 19:02

      @agent ananas
      Il fallait lire « produits toxiques » et non « produits exotiques », quoique tout le monde aura compris que c’est presque du pareil au même ...
      Autre catastrophe qui pourrait avoir lieu est la faillite d’une banque (Deutsche ?) ou du système bancaire international, les banques centrales ayant injecté dans le circuit des milliards de « fausse monnaie » depuis septembre.
      https://www.youtube.com/watch?v=POhqZIOJK_E


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 octobre 2019 19:57

      @agent ananas
      Mauvais temps pour l’euro, pour la première fois depuis 1998, l’Allemagne achète de l’or, ce qui signifie qu’elle n’a plus confiance dans l’euro.

      D’ailleurs les responsables des Banques centrales européennes sont en conflit avec la BCE. « Fronde des banquiers centraux contre la BCE »


    • Eric F Eric F 24 octobre 2019 23:10

      @Fifi Brind_acier
      « fronde des banquiers centraux contre la BCE »
      la Fed et la BCE ont créé ex nihilo de la monnaie, injectée dans le circuit financier. Lors du crash boursier inéluctable (en réalité, correction de la surcote actuelle, le niveau rationnel étant de l’ordre de la moitié des cours actuels), ces milliards sortis du néant y retourneront. Mais des « investisseurs » auront acheté des actions surcotées, et les banques y auront placé une part de nos économies, donc du « vrai » argent (issu de l’activité économique : salaires, marges, etc.) disparaitra en même temps que le fictif.


    • agent ananas agent ananas 25 octobre 2019 01:03

      @Fifi Brind_acier
      Cela va pas s’arranger avec l’arrivée prochaine de Lagarde en remplacement de Draghi...


  • phan 24 octobre 2019 17:06

    C’est oublier que le parti nazi n’aurait sans doute pas pu s’emparer du Reichstag sans le soutien actif des milieux d’affaires.
    Le patronat, notamment celui de l’industrie lourde, est à l’avant-garde d’une opposition « nationale » contre le Parlement et les syndicats. Le Parti national-socialiste sera son allié privilégié. Le 11 octobre 1931, il constitue avec lui une plate-forme – le Front de Harzbourg – qui réclame un gouvernement dirigé par un « homme fort », sous-entendu Hitler, afin d’extirper de l’Allemagne « le chaos du bolchevisme ».
    Les élections législatives du 31 juillet 1932 donnent la première place au NSDAP avec 37,2 % des suffrages. Trois mois plus tard, dans un contexte de décrue du chômage, un nouveau scrutin a lieu : la formation nazie arrive encore en tête, mais ne remporte plus que 33 % des voix. Le 19 novembre, vingt personnalités (des industriels, des banquiers...) demandent au président de la République de nommer Hitler au poste de chancelier. Hindenburg s’exécute le 30 janvier 1933.


    Ces trois grandes crises du capitalisme présentent de grandes différences, car l’environnement institutionnel, technologique et international a considérablement évolué de 1873 à 2007. Toutefois, au-delà du ralentissement économique durable qu’ils ont engendré, ces trois épisodes de forte instabilité du capitalisme ont d’importantes similitudes. Six « marqueurs » caractérisent ces crises systémiques : (1) la prégnance du libéralisme économique ; (2) l’irruption de « pays neufs » ; (3) l’effondrement du système bancaire et financier ; (4) l’excès d’investissement et de production ; (5) la montée des inégalités, et (6) le rôle des politiques économiques.

    • Eric F Eric F 24 octobre 2019 19:24

      @phan
      disons que la « crise » a soulevé dans le peuple allemand un mouvement protestataire, et que les démagogues nazis ont capté une grande part du mécontentement, sur la base de la nostalgie de la grandeur passée, avec un discours « social » avancé pour contrebalancer les partis de gauche dans l’électorat ouvrier -ce qu’avait du reste pratiqué Bismarck naguère-. Les politiciens de droite ont pensé à tort « canaliser » Hitler en faisant alliance, par contre les industriels et les banquiers ont trouvé des intérêts convergeants avec le programme nazi, par la relance de l’économie avec le réarmement massif.


  • novo12 24 octobre 2019 17:58

    La principale cause de la crise de 1929 est la création de la Federal Reserve en 1913 et de la mise en place du système de réserve fractionnaire.

    Voir le documentaire de James Corbett : https://youtu.be/5IJeemTQ7Vk

    Le système de réserve fractionnaire : https://youtu.be/Ehme7ai4C_s


  • Eric F Eric F 24 octobre 2019 19:14

    « plombé par le Traité de Versailles, »

    C’est un lieu commun historique totalement infondé. En effet, suite à la 1ère guerre mondiale, l’empire austro hongrois a été démantelé, ainsi que l’empire ottoman. L’Allemagne fut au contraire ménagée, gardant l’essentiel de ses territoires. Le traité de Versailles a instauré des « réparations » pour payer les dommages de guerre (tout comme la France a du payer après sa défaite de 1870), mais entre remises et moratoires, l’Allemagne n’en n’a payé que 17%, s’étant rendue fortement insolvable. La France n’a donc pas touché les dédommagements, par contre elle a du rembourser ses « dettes de guerres » notamment aux USA. L’Allemagne a été surtout vexée par la clause de culpabilité contenue dans le traité, et les « occupations » pour compenser les carences de versement des « réparations ». Les militaires ont accusé les politiques d’avoir capitulé trop vite, alimentant l’esprit de revanche.


    • izarn izarn 25 octobre 2019 11:57

      @Eric F
      ...Et le nazisme financé par le capital germano-américain fut la méthode pour rendre l’Allemagne solvable...
      Un populisme ne venant pas du peuple, comme le fachisme italien.
      Le PPF de Doriot était présidé par des directeurs de banque (Cf Annie Lacroix-Riz)
      Parti populaire=Capital
      Toujours d’actualité !


    • Eric F Eric F 25 octobre 2019 14:14

      @izarn
      le « populisme » est divers, ainsi Hitler a d’abord été un infiltré pour le compte de l’armée (Ludendorff a fait partie des premiers associés), avant d’absorber un groupe « ouvriériste ». Il lui fallait des financements, et les puissances d’argent avaient besoin d’électeurs, il y a donc eu convergence d’intérêts -Hitler était motivé par le nationalisme ethnique, l’économique et le social n’étaient pour lui que des moyens-.
      Chavez est également issu de l’armée, mais il a emprunté une politique de socialisme d’état, opposé à l’intérêt des puissances d’argent.


  • pallas 24 octobre 2019 19:28
    Sylvain Rakotoarison

    Bonsoir,

    Le peuple a toujours les dirigeants qu’il mérite, c’est un fait.

    Les guerres d’hier étaient d’ordre idéologique, celle d’aujourd’hui sont pour la survie.

    Oui !!!!

    La guerre de l’eau, aux denrées rares, tel le « phosphore », de l’eau propre, voir des sols fertiles.

    En d’autre terme la survie.

    C’est chose bien plus amusant comme ça.

    Je sirote ma biere avec ma clope et mon large sourire.

    La France est la nouvelle Syrie, juste deux ans avant la guerre.

    C’est merveilleux.

    Que vaut l’argent s’il ni a rien acheter !!!!

    hé hé hé hé hé !!!!!

    Que les gens sont crédules et amusants.

     smiley

    Salut


  • ribouldingue ribouldingue 24 octobre 2019 19:52

    En 2008, le petit dhomme, roi du moment, et plus connu sous le nom de : «  nicolas stéphane de nagy bosca », lors de la crise avait fait les fonds de poches des contribuables pour renflouer les banques. Les banquiers en guise de reconnaissance avaient repris leurs activités de boursicoteurs cette fois avec le fric des contribuables sans signer un compromis de remboursements avec le roi. Aujourd’hui le banquier qui s’est transformé en père noël au printemps 2014 Mario Draghi le président de la BCE avait décidé d’inonder l’Europe d’argent à bon marché pour relancer la croissance écornée par la crise de 2008 avec ce déluge de beau pognon à des taux de crédits quasi nuls les entreprises et les états ont investi jusqu’au ras de la gueule et les individus consommés jusqu’à plus soif se surendettant sans même se soucier de qui va rembourser ce bel oseille. Sauf qu’aujourd’hui la croissance commence à sentir bon la récession. En 2008 c’était les états donc les contribuables qui avaient renfloués les banques.Aujourd’hui ce sont les états et les citoyens qui sont surendettés. Qui va rembourser les banques ? Même le livret A pourtant l’épargne préférée des français vient de voir son taux négatif. L’épargnant pourra perdre jusqu’à 0,6 % de son pécule chaque année. Mais rassurons nous il y en a toujours qui vont s’enrichir. Comme les marchands de canons par exemple. Vive l’Europe, vive la France, vive les banquiers...



  • Ruut Ruut 24 octobre 2019 19:59

    Pour éviter que ça ne se reproduise il faut simplement ne valider les transactions qu’une fois le produit payé.


  • chantecler chantecler 25 octobre 2019 05:58

    JW Galbraith , économiste , dans son livre « la crise de 1929 » , qu’il avait vécue de près , parle « d’orgie boursière » juste avant le crack , et de fait ça a été un festival de spéculation .

    Partout entreprises , banques, particuliers , des gens empruntaient à bas taux et jouaient en bourse .

    Ca c’est passé d’abord aux USA , Wall Street , puis toutes les banques du monde s’y sont mises ,toujours sur W.S..... : si le moteur n’a pas été l’appât du gain facile , comment peut on appeler ça autrement ?

    Les journaux qui traitaient d’économie ont appuyé dans ce sens et poussé à aller jusqu’au bout ,à profiter de ce pseudo miracle , et les quelques personnalités qui ont mis en garde contre un effondrement possible , non seulement n’ont pas été écoutés, mais étaient dénigrés, licenciés et traités de « communistes » ...

    Quant aux banquiers qui se seraient jeté par la fenêtre il semble bien que ce soit une légende : il a du y en avoir un ou deux .

    Ce sont plutôt les gens modestes , à poil ou ayant perdu leurs emplois, qui se sont suicidés et ont trinqué .


    • izarn izarn 25 octobre 2019 11:46

      @chantecler
      Aprés la guerre 14-18, les USA eurent des débouchés énormes en Europe.
      Mais malheureusemnt,hémorragie de millions d’hommes, effondrement industriel et importations limitées en Europe. Dette privée kolossale de l’Allemagne envers les USA.
      Résultat : Surproduction inutile aux USA, faisant face par dessus le marché à la forte montée en puissance industrielle du Japon, la disparition du champ capitaliste de la Russie devenue URSS.
      Bien entendu les arnaqueurs habituels ont vendu leurs actions pourries jusqu’à explosion de Wall Street.
      1929=La connerie US aidée par les Madoff de l’époque.


    • chantecler chantecler 26 octobre 2019 07:40

      @izarn
      Salut,
      En matières d’endettement je connaissais les endettements faramineux contractés par le RU et la France vis à vis des USA pour soutenir une guerre si coûteuse en matériel , en nourriture et en reconstruction (et naturellement en vies et en santé) mais c’est la première fois que j’entends parler d’un « endettement Kolossal » de l’Allemagne vis à vis des USA ....
      Avez vous des sources ?
      Une fois de plus je souligne la malhonnêteté de l’Allemagne quant au traité de Versailles qui a tout fait pour échapper à ses responsabilités et nier sa défaite (du moins la caste militariste , prussienne ) ...
      Les carnages et les destructions ont eu lieu en Belgique et dans notre pays en gros le quart nord est .
      Et les retraites allemandes , de 1916 à 1918 , s’accompagnaient toujours de la terre brûlée : tout, absolument tout ,villes , villages ,bâtiments , mines , puits, usines etc ,
       était détruit jusqu’aux arbres fruitiers : les troupes du Kaiser étaient aussi appelées ici les Huns !
      Et cette « hyper inflation » a été bien trop opportune pour autoriser l’Allemagne à ne rien payer , sans parler de l’attitude de nos alliés à notre égard (le RU ne voulait pas que la France se relève facilement de ses ruines).....
      ...


  • Perceval Perceval 25 octobre 2019 08:37

    Songeons au livre (et film) les raisins de la colère. Qu’est ce qui poussait les fermiers (ruinés) à prendre la route avec quelques rares bagages pour l’Ouest, la Californie ? Les emprunts que ces fermiers avaient contracté pour acheter leur ferme (ou leur matériel) ne pouvaient être remboursés du fait de l’effondrement de l’économie, les banques saisirent donc les biens en question et ce fut la ruine. Aujourd’hui des millions de Français prennent des crédits sur 20 ou 25 ans pour s’acheter leur bien immobilier. Si par malheur ils devaient rembourser d’ici 3 ou 5 ans (pour cause de divorce, de chômage ou autre) ces personnes seraient dans l’incapacité de vendre leurs biens dévalués et de rembourser la différence entre le prix ancien et ce que les biens vaudraient alors. Deux solutions : la saisie des biens immobiliers avec la ruine de nombreux Français (qui devraient continuer à rembourser une partie de leurs prêts) ou la ruine des banques (et de tout le système financier). Le choix ne serait pas facile et la seule solution (à part une guerre de diversion) serait de quitter l’Euro et de payer dans une monnaie nationale (le Franc) totalement dévaluée et qui ne vaudrait plus rien dans le monde (bonjour les importations). Un conseil : résistez au crédit pas cher.


    • izarn izarn 25 octobre 2019 11:36

      @Perceval
      La production de l’agriculture n’est pas un bien immobilier.
      L’immobilier produit des rentes, pas des biens de consommation.
      C’est la forte baisse de la demande qui va finir pas causer les faillites, et la perte de valeur capitalistique de l’immobilier.


  • Surya Surya 25 octobre 2019 10:47

    Bonjour Sylvain Rakotoarison,

    Excellent article, comme d’habitude, que j’ai dû lire lentement pour arriver à comprendre les notions d’économie qui s’y trouvent, car je ne connais pas grand chose à l’économie et la comprends encore moins.

    Une chose que j’ai comprise dans ma vie, par contre, c’est l’importance capitale de connaître l’histoire et de s’y référer constamment pour éviter de retomber dans les mêmes erreurs du passé. 

    Le jour où l’histoire aura enfin la place qui lui est dûe dans les établissements scolaires

    et sera enseignée de manière vivante, non pas en gavant les gamins de faits et de dates, mais en leur apprenant à analyser ces faits et en faisant d’incessantes comparaisons entre le passé et le présent, ou même certaines époques du passé avec d’autres, ce jour là on créera une génération de citoyens avisés qui ne tomberont pas à pieds joints dans le pièges des discours propagandistes et démagos.

    Malheureusement, c’est comme pour tout, tous les historiens ne sont pas des gens avisés, et certains se servent de l’histoire pour piocher dedans de façon sélective, en oubliant soigneusement ce qui les dérange, afin d’alimenter ces discours propagandistes et démagos. Les vrais historiens sont des gens totalement neutres. 


  • njama njama 25 octobre 2019 10:57

    "À la Conférence de Gênes en 1922 fut introduit le Gold Exchange Standard ou étalon de change-or en français. Depuis la fin de 1922, l’Union Soviétique émettait les chervonets d’or – une nouvelle monnaie soviétique dont l’entière production était assurée par les réserves d’or et qui était convertible en or. En 1923, le chervonet soviétique était l’une des monnaies mondiales les plus stables et les plus sûres.« ...  » En 1925, les dirigeants soviétiques décidèrent d’accélérer l’industrialisation du pays. Assez étonnamment et malgré la promesse d’énormes gains économique d’une telle politique, les pays de l’Ouest refusèrent l’or comme moyen de paiement lors de toutes transactions avec l’Union Soviétique ! Cet incroyable comportement est connu historiquement comme le « blocus de l’or ». L’URSS pouvait payer pour des machines et autres équipements seulement avec du pétrole, du bois et des céréales."

    En 1929, les banquiers américains causèrent la Grande Dépression. La courte période de stabilité du système monétaire international fut terminée.

    En 1931, l’Allemagne et l’Autriche n’avaient pas réussi à rembourser leur dette étrangère et arrêtent de convertir le mark en or, mettant ainsi fin au Gold Exchange Standard. À l’automne 1931, le Royaume-Uni cessa également la conversion en or.

    Who Organised the Famine in the USSR in 1932-1933 ? Mon, Dec 17, 2012 Nikolay STARIKOV
    http://orientalreview.org/2012/12/17/episodes-10-who-organised-famine-in-the-ussr-in-1932-1933/

    traduit par Corentin Dumas pour Réseau International : L’Europe d’une guerre à l’autre (X) Qui a organisé la Famine de 1932-1933 en URSS ?

    http://reseauinternational.net/qui-a-organise-la-famine-de-1932-1933-en-urss/


    • njama njama 25 octobre 2019 11:02

      (autre extrai) « As you see, it would be a logical and natural move to lift the golden blockade of Soviet Union at that time, thus allowing Soviet gold to relieve the suffocating Western economies. But the decision they was taken at that circumstances was shocking in its absurdity. They not only left the gold blockade of the USSR in force, but also imposed a severe trade embargo on the major part of Soviet export ! It was done despite acute economic crisis in the West where most producers were interested in any kind of demand, especially paid by gold, timber, oil and other raw material from the Soviet Union. E.g. in 1932 80% of British machinery export was being supplied to the USSR. Nevertheless, on April 17, 1933 the British government introduced embargo : Russian Goods (Import Prohibition) Act 1933 ! What was the logic ? It was a politically motivated decision to pressure the tenacious Soviet government powered by the antagonistic ideology and economic structure. »

      (traduction RI) : Comme vous pouvez le constater, il serait logique et naturel de lever le blocus de l’or de l’Union Soviétique à ce moment-là, permettant ainsi à l’or soviétique de soulager l’économie occidentale. Mais la décision qui fut prise alors était choquante d’absurdité. Non seulement ils laissèrent le blocus de l’or en place, mais ils imposèrent un embargo commercial sévère sur la majeure partie des exportations soviétiques ! Et ce, malgré la grave crise économique de l’Ouest où la plupart des producteurs étaient intéressés par n’importe quelles demandes, particulièrement celles qui sont payées en or, bois, pétrole ou toute autre matière première de l’Union Soviétique. Par exemple en 1932 80% de l’exportation de machinerie britannique était à destination de l’URSS. Néanmoins, le 17 avril 1933, le gouvernement britannique décida d’un embargo sur l’importation de biens russes. Quelle était la logique d’une telle décision ? C’était une décision politique pour mettre la pression sur le tenace gouvernement soviétique animé par une idéologie et une structure économique antagonistes.


  • njama njama 25 octobre 2019 11:12

    La loi anglaise de 1933 contre les importations russe, un « embargo punitif » illégal...

    The Sydney Morning Herald ven. 21 avr. 1933 Page 9 https://trove.nla.gov.au/newspaper/article/16977991

    PROHIBITED IMPORTS. (British Official Wireless.) LONDON, April 19.

    The proclamation under the Russian Goods Imports Prohibition Act states that on and after April 26 the importation into the United Kingdom of goods of classes or descriptions specified in the schedule, which are grown, produced, or manufactured in the Union of Soviet Socialist Republics, is prohibited.
    The schedule specifies the following articles :
    -Butter, wheat, barley, oats, and maize in grain, poultry and game, cotton-raw, including unmanufactured cotton waste and unbleached, cotton-petroleum oils, wood and timber-hewn or sawn, planed or dressed, including pltprops, pitwood, staves, and sleepers
    -articles manufactured wholly or partly of wood and timber, namely plywood, builders’woodwork, Including window frames, doors, gates, etc., and parts thereof.
    The proclamation affects about 8O per cent, of Russian Imports Into Britain. Last year these totalled Just under 20,000,000, or more than 30 per cent, of Russia’s total exports to all countries. Britain’s exports to Russia were about £ 10,500,000.
    As for the duel commodities on which the embargo has been placed, the following approximate figures show the value of the imports from Russia last year :-Petroleum, £2,200,000 ; raw cotton, £390,000 ; butter, £1,235,000 ; grain, £1,605,000 : and timber, £5,853,000.

    BUTTER IMPORTS.
    (Copyright.-Australian Press Association.)
    The prohibition of Russian butter imports has not yet affected the prices, as Continental Imports are again very large. The total arrivals from Soviet Russia, Denmark, and the Baltic States in the past week were from 100,000 to 120,000 boxes hi excess of the Imports for the corresponding period of 1932.
    The Diplomatic Correspondent of the « Dally Telegraph » says : « The verdict produced a feeling of general relief In London diplomatic circles, although there Is indignation at the methods by which the conviction of Messrs. MacDonald and Thornton was obtained.
     »Moscow has been given a week to put right the International outrage. Meanwhile Scandinavian and Russian border States, which produce much the same exports as Russia, are preparing to take full advantage of the ban on Soviet goods, and so are the dominions. Russia’s loss will be the dominions’ gain."


  • izarn izarn 25 octobre 2019 11:23

    Déjà quand on commence avec une historiographie fausse :

    La crise économique en Allemagne date de 1920...Pas en 1930.

    L’Europe épuisée par la guerre, importait moins des USA. Et surtout l’Allemagne avait une énorme dette privée vis à vis des américains.

    D’ou surproduction idiote des USA. Mais le marché est fondamentalement idiot. Les marchés ont aussi eu peur que la dette de l’Allemagne soit irrécouvrable, et que leurs « positions » obligataires ne valent plus rien.

    Le nazisme est une récupération populiste du capital germano-américain pour écraser les salaires, éliminer les syndicats, augmenter les profits et payer la dette. Et par la suite organiser une guerre contre l’URSS.

    Quand en 1942 on a compris que c’est Staline qui allait gagner la guerre, les ricains ont laissé tomber l’Allemagne, car en plus ils avaient les japonais sur le dos.


    • Eric F Eric F 25 octobre 2019 14:35

      @izarn
      Les USA n’ont pas attendu 42 pour « lâcher » les nazis, ils ont fourni de manière accélérée des armements aux franco-britanniques dès septembre 39, ce n’est pas parce qu’il existait un courant pro-allemand à Washington qu’il faut le généraliser à la totalité du pouvoir politique et économique yankee.


  • njama njama 25 octobre 2019 11:58

    Un krach boursier c’est très pratique pour effacer les dettes... il ne serait pas surprenant qu’il en arriverait un dans les années qui viennent, les US vivent depuis si longtemps à crédit avec leur monnaie de singe


    • Eric F Eric F 25 octobre 2019 14:45

      @njama
      si les banques centrales abondent aussi généreusement vers le circuit financier, c’est justement pour repousser un crash boursier qui ruine les capitalistes et induit un marasme économique, mais cela n’efface indirectement les dettes que de ceux dont la faillite est totale.
      Il y aurait un moyen de limiter l’ampleur des crashes en interdisant la « vente à découvert », mais c’est l’artifice qui permet à des initiés de compenser leurs propres pertes, et à des aigrefins de se constituer un pactole.


  • njama njama 25 octobre 2019 14:23

    Centenaire de la révolution russe et de la répudiation des dettes
    23 octobre 2017 par Eric Toussaint, CADTM, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes
    [......] Le blocus économique et financier contre la Russie soviétique, le blocus de l’or russe

    À partir de 1918, la Russie soviétique a fait l’objet d’un blocus de la part des puissances alliées. Le gouvernement soviétique était prêt à payer en or l’importation de biens dont il avait un besoin absolu. Mais aucune des grandes banques et aucun gouvernement du monde ne pouvait alors accepter l’or soviétique sans entrer en conflit direct avec les gouvernements alliés. En effet, Paris, Londres, Washington, Bruxelles… considéraient que l’or russe devait leur revenir afin d’indemniser les capitalistes qui avaient été expropriés en Russie et afin de rembourser les dettes. Ce fut un obstacle très difficile à surmonter pour le commerce soviétique. Aux États-Unis, toute personne ou entreprise voulant réaliser une transaction avec de l’or ou entrer dans le pays avec de l’or devait réaliser la déclaration suivante : « Le soussigné propriétaire d’un lot d’or... déclare et garantit, par la présente, que cet or n’est pas d’origine bolcheviste et n’a jamais été en possession du soi-disant Gouvernement bolcheviste de Russie. Le soussigné, en outre... garantit, pour toujours, aux États-Unis, sans aucune restriction ni aucune réserve quelconque, le droit sur ce dit or. » [25].

    Il faut ajouter qu’après la capitulation allemande de novembre 1918, la France a réussi à récupérer la forte rançon en or que Berlin avait obtenu de la Russie en application du traité de paix de Brest-Litovsk signé en mars 1918 [26]. La France refusait de rétrocéder cet or à la Russie en considérant qu’il s’agissait d’une partie des réparations que l’Allemagne devait payer à Paris. A noter que le blocus de l’or russe s’est poursuivi partiellement pendant des années. C’est ainsi que la France a encore réussi en 1928 à obtenir des autorités de Washington qu’elles interdisent un paiement en or russe pour un contrat entre la Russie et une société privées des États-Unis.
    [.......] http://www.cadtm.org/Centenaire-de-la-revolution-russe


    • Eric F Eric F 25 octobre 2019 14:48

      @njama
      si la France avait « fait des affaires » en 1918, cela se saurait ! En réalité, elle n’a reçu qu’une très faible part des réparations qui lui étaient dues, mais a du rembourser ses dettes d’achat de fournitures.


  • Tom France Tom France 25 octobre 2019 14:27

    Spéculation outrancière permise par la FED et le « new deal » qui est venu après n’a fait qu’aggraver les choses puisqu’il fut mis en place par les même bankster new yorkais qui avaient provoqués la crise par la contraction brutal du crédit !

    Aujourd’hui, tout re commence puisque rien n’a changé...


  • hugo BOTOPO 26 octobre 2019 16:40

    à l’auteur

    « (on payait son pain avec des brouettes d’argent) »

    et ce suite au krach de 29 jusqu’à la prise de pouvoir par Hitler !!!

    C’est une très grossière erreur répétée à l’envi, pour faire croire qu’il faut secourir les banques lors d’une grande crise financière (voir 2008) pour éviter un krach ruinant les porteurs d’actions et le menu peuple par une hyper inflation qui ferait disparaître sa petite épargne :

    L’hyper inflation en Allemagne dans les débuts de la république de Weimar, suite à la grande guerre, a coïncidé avec des troubles politiques, sociaux et insurrectionnels avec plusieurs milliers de morts ! Son paroxysme a lieu en 1923, avec 1mark-or cotant jusqu’à 4200 milliards de papiermarks. Gustav Stesemann nouveau chancelier depuis le 13 août 1923, crée le rentemark, en décembre 23 concomitant avec le reichsmark (août 24), et c’est la stabilisation car indexés sur l’or. Il en est suivi une période de 6 ans de stabilisation et de bonne reprise de l’activité.

    Dans les années 30/33 c’était la déflation, la baisse des prix et de la production et surtout pas l’inflation ! aussi bien aux USA qu’en Allemagne ! et la croissance massive du chômage.


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