jeudi 11 décembre 2008 - par L’enfoiré

Le Soleil Levant, un soleil du rouge au noir ?

Le Japon, en son temps, faisait trembler les producteurs de voitures d’Occident, la Chine, la Corée et bien d’autres de l’ASEAN rejouaient le même scénario. Le soleil High Tech japonnais, l’Hinomaru, la techno, la petite auto prennent-ils, cette fois, un coup de soleil noir ?

Le 11 janvier 2006, « Question à la Une » à la RTBF posait la question « Les voitures chinoises vont-elles envahir le monde ». On n’en est plus là, même chez les précurseurs.

Le journal L’Écho du 27 décembre 2007 titrait « L’économie japonaise subit un coup de sabre ». Il s’agissait, alors, d’une crise du logement sans précédent initiée par la réduction des coûts et suivie par des milliers de personnes qui devaient quitter leurs logements menacés d’effondrement à la moindre secousse tellurique. Image de marque globale : « Les clients voient un tricheur derrière chaque assureur ».

Le même journal du 15 août 2008 titrait « La croissance du Japon stoppée net dans son élan ». Premier recul de son PIB et du BoJ. Tout le monde boudait, difficile de relever ses taux, malgré l’inflation en tenant compte de la régression économique, était-il dit. En janvier, exportateurs, le Japon craignait la récession aux USA.

Celui du 21 novembre 2008, cela se précise : "Le Japon était déprimé, ses exportations vont l’achever". Plus loin : "La panne automobile fait tache d’huile, pas d’embellie attendue avant 2010".

En 2003, en effet, le Japon a pu sortir de la récession grâce à ses exportations. Cette fois, la balance commerciale est en déficit en octobre pour la première fois depuis 2001, alors que certains analystes tablaient encore sur un excédent de 80 milliards de yens. Le mois passé, l’excédent des importations par rapport aux exportations a dépassé les 510 millions d’euros soit une chute de 7,7%.

La crise de l’automobile, aujourd’hui, entraine tous les marchés de l’automobile mais aussi de la sidérurgie, du verre, du plastique, de l’électronique technologie, de la motricité, vers des problèmes imprévus. Même la dégringolade du prix du pétrole au tier du prix de l’été ne parvient plus à enrayer la chute de la demande en véhicule.

Aux États-Unis, GM, Ford demandent des aides d’urgence aux gouvernement et met en chômage technique ses travailleurs. Il y a peu, à grand renfort de rabais qui rabotaient leurs profits pour ne s’élever produit chez Daimler Chrysler de 186 $ par véhicule, de 139$ chez Ford et tomber en perte chez GM de 1200$. En octobre, les exportations nord-américaines avaient baissé de 18,2%, en l’Europe de 17%.

Le produit chinois phare de l’usine Chery Automobiles était récemment la QQ, petite voiture citadine aux couleurs acidulées. Son prix trois fois moindre que la concurrence occidentale (3.000 euros plancher) était son principal atout. L’aspect sécurité qui n’était pas au même niveau que la voiture occidentale, n’était pas une raison « sine qua non » pour se lancer sur les marchés. L’airbag ne sert que rarement et on ne le voit jamais dans une voiture. Vingt voitures par dix milles habitants comme marché intérieur semblaient ouvrir des perspectives alors que les marchés occidentaux étaient souvent saturés. Les pièces de rechanges restaient le marché principal avoué pour l’exportation aux ¾ de la production chinoise. La Passat, « made in China » restait pourtant l’équivalent de 18 années d’un salaire moyen local. En demi secret, la VW Shanghai travaillait, en étroite collaboration, mais ne divulguait pas les différences existantes entre les modèles destinés à la consommation intérieure et celle vers l’extérieure. L’année passée, le producteur chinois « Brilliance Automobile » était fière de sortir une voiture 100% chinoise de très grand luxe pour à peine 15.000 euros. Société chinoise de l’automobile qui était la première à être cotée à New York. Contourner le protectionnisme latent des vieux continents, se plier au mieux aux règles de sécurité et de pollution minimum étaient la préoccupation majeure.

Les Chinois, c’est une bonne entrée en matière, mais l’Asie du Sud-Est voulait aussi une part du gâteau de la scène mondiale. D’ici 2015, elles s’étaient engagés à prendre place de pied ferme dans le grand marché commun. Les tensions ne manquaient pas dans cette zone de libre échange en progrès constant. Prêt, pour cela, à éliminer les droits de passage sur quelques 80% des marchandises exportées. 38 milliards de dollars de fonds en 2005 participaient au redressement spectaculaire et 2006 voyait une progression de 90%. Le but final, clairement annoncé, était de conquérir le marché mondial de l’automobile.

En Chine, cent euros par mois pour un travail de 40 heures semaine était la norme du manque à pouvoir dépenser. Ce qui veut dire que la consommation intérieure n’est pas prête à renverser les pertes de l’exportation.

Les sinologues rappellent pourtant que la classe ouvrière chinoise ne s’améliore pas et pourrait même se dégrader.

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2008. Douche froide. Honda et Toyota doivent revoir leur production. Après une stagnation et des taux d’intérêt au plancher de 0%, les courbes de la Bourse japonaise avaient pourtant repris du poil de la bête sous forme de Dragon ou d’autres prédateurs aux crocs acérés. Amusant, on lisait : Les Japonais auront le téléphone dans la peau.

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Le Japon ne tient pas mieux de la forme, même si la liquidité de ses banques est la plus importante dans le monde. Mais des liquidités, pourquoi faire ? Des restructurations drastiques, un meilleur rendement assuré n’assurent pas mieux la vente de la production. Pas de crédits demandés par les entreprises. Répartir, alors, les liquidités dans la population ? Qui dit que les habitudes ancestrales d’épargne ne vont pas pousser les Japonnais à épargner plus encore en ne réinjectant rien dans l’économie du pays ? Le département de R&D, la robotique et le vieillissement de la population pourraient donner un coup de fouet.

Un ajustement plus fin encore, en fonction de pays où s’implanter, devrait parachever le travail d’incursion dans les marchés extérieurs.

La crise vient de changer complètement la donne dans un monde des entreprises, déboussolé.

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L’Inde, elle, s’est mise dans le grand jeu la technologie à haute performance mais à bas prix. Prix de production qui ne sont, aux dernières nouvelles, pourtant plus à l’abri des hausses revendicatives des salariés. La première Tata est sortie et est électrique en plus. Là, se trouve peut-être le futur de l’automobile dans un marché encore très peu développé ailleurs.

L’ASEAN (Association des nations d’Asie du Sud Est) devra trouver encore d’autres tours dans son sac. C’est clair.

Amélie Nothomb, née au pays du Soleil Levant, avait, en son temps, parlé de son Japon dans "Stupeur et tremblements" avec la comparaison entre la vie à l’occidentale et la "japonaise" au bureau, avec "Ni d’Eve ni d’Adam", dans l’intimité d’un coupe mixte.

Le Système Toyota avait-il eu plus de chance de rendre plus heureux par le travail ? Les yakusas (sabre, respect et honneur), les Samouraïs ne sont pas si loin. Le Japon pris entre traditions et modernité, le livre "Tokyo mirage" d’Anne Rambach terminait sa trilogie dans le Japon des sokaiyas, escrocs vivants de racket et chantage auprès des entreprises. Le Japon est l’un des pays les plus fabuleux du monde, est-il dit avec amour par une japonnaise. Je m’en voudrais de ne pas en faire écho.

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 En janvier prochain, le salon de l’automobile de Bruxelles, un surplus de publicité pourra-t-il tenter le "prospect" pour qu’il devienne « client » ?

Rien ne va plus au Japon, semble-t-il, pourtant. 

 Jusqu’à récemment, les Japonnais étaient passés du stade de fourmis, avec le mouvement du repli sur eux-mêmes, humbles ou guerriers, à celui de la cigale, en commençant à dépenser. Le taux d’épargne du Japonnais était passé de 23,5% en 1975 à 11,4% en 1997 et 8% en fin 2007. Pourquoi continuer à épargner ? Les taux étaient ridiculement bas. Retour à la case départ, dans ce jeu de l’oie avec l’air du temps ?

La jeunesse au travail semblait obnubilée par le besoin de faire du chiffre avec fierté et nationalisme. En sourdine, le taux de suicides élevé, parmi les jeunes prouvaient, par contre, que ce n’est pas la panacée du bonheur. La geisha, le kimono, le jardin japonnais sont peut-être présents même comme vestiges d’une culture ancestrale. "Le sumo, emblème de ce monde de tradition, luttait déjà pour sa survie", pouvait-on lire.

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Rire jaune, ni ici, ni là bas ne sera désormais plus "la" solution. Rire en multicolore avec le cérémonial de la tasse de thé devant soi ? Tout n’est pas caviar. Les occasions de sourire de l’actualité japonaise sont, disons-le franchement, plutôt rares. La discrétion maladive, austère et complexe, remplace sa formidable expansion économique des années 60 et 70. Deuxième puissance économique de la planète, premier créancier des États-Unis, le Japon subit une paralysie politique, des salaires qui stagnent. L’archipel broie du noir, même les coiffures des femmes en attesterait par leurs coupes courtes, reflet de la mauvaise humeur.

On écrivait pour les États-Unis : "l’un des indicateurs qui s’est constamment amélioré aux Etats-Unis, la productivité, pourrait être le signe le plus évident de la dégradation de la gestion américaine". Le Japon précède même cette productivité. Est-ce l’ "Arnaque à la productivité ?", comme constatait Henry Mintzberg, professeur de gestion à Montreal.

Ailleurs, je lisais : "Il faut ressusciter les esprits animaux". La compétition chez eux, n’est pas une affaire de fric, mais de survie.

Une autre histoire, un retour aux sources, donc, que l’on devrait peut-être redécouvrir dans ce monde qui est devenu un si petit village dans lequel tout se tient, tout vit ou tout meurt ensemble.

Alors, un petit coup de rouge, à la méthode japonaise ? C’est de saison et c’est pas mal pour l’ambiance ?

Le Soleil Levant, un soleil du rouge au noir Beaujolais.jpg 

L’enfoiré,

« Il y a deux genres de personnes, ceux qui font le travail et ceux qui en prennent le crédit. Tentez d’être du premier groupe ; il y a moins de compétition. », Indira Gandhi



18 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 11 décembre 2008 14:50

    salut Guy ,

    le Japon est un des pays où les jeunes se suicident le plus ! je ne sais pas si ils le font à la manière traditionelle , mais la société japonaise a touché ses limites et là bas aussi il faut un max de pognon pour vivre décemment et l’emploi garanti à vie , c’est du passé ! quand les jeunes ne croient plus en un avenir serein , c’est que la société va mal ! de plus en plus sont révoltés ! La Chine se soulévera t elle à l’appel des nippons ( contrepéterie ) ? smiley


    • poetiste poetiste 11 décembre 2008 19:13

      Préjugés :

      Voilà un chat qui pourrait se faire botter pour affirmer de telles choses sans savoir. La France est hélas "championne" en suicides de jeunes et, trois fois hélas, même dans les prisons. Pourquoi tant de clichés circulent sur le Japon, tant de jugements hâtifs et donc inconsidérés. Je reviens du Japon (mon fils y habite depuis 13 ans). Je réponds au "chat" mais vraiment sans conviction ; c’est tellement loin de la réalité que c’en est pitoyable. La vie chère ?? A part le fromage français hors de prix, c’est bien moins cher qu’en France. Le logement, c’est évident qu’il puisse être un problème. Le Japon est auto-suffisant en riz, c’est un atout dans la conjoncture actuelle. Ecoute le "chat" ! Vas-y au Japon ! Oublie tes a priori et tu passeras un bon moment. Connaître quelqu’un sur place, c’est important. Connaître quelques mots et même l’écriture, c’est mieux : pas de noms de rues dans ce pays mais toujours quelqu’un pour te renseigner aimablement. si tu te perds. Très peu de vols là-bas : tu oublies ton parapluie, tu le retrouves à la même place trois jours après, même s’il a plu. Je pourrais t’en aligner des pages de ces comportements dont nous n’oserions même plus rêver en France. Le Japon a ses problèmes mais son avantage sur la France, c’est qu’il a les solutions un jour ou l’autre. Le pays des tremblements de terre n’est pas celui de la stupeur. Amélie Nothomb règle un compte et donne une mauvaise image du Japon en France. Passer d’un cas particulier à un cas général est le plus vieux sophisme du monde et elle n’y coupe pas. Vas-y le "chat" et tu m’en diras des nouvelles.
      A.C


    • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 19:33

      Bonjour Poetiste,

      Je sais que c’est adressé à notre Chat. J’interviens. Mille pardons.

      Il n’y a pas que préjugés, il y a aussi comparaison.

      J’ai dit "taux de suicide élevés " Je n’ai pas poussé le bouchon pour dire que c’est une exclusivité japonaise. Ce qui l’est par contre c’est la volonté de chercher, pour les jeunes, une autre identité que celle qu’ils ont. Le soir, c’est la réunion des jeunes travailleurs pour se travestir en Mangas. Quand on fait cela régulièrement, il y a des questions à se poser. « Pas de nom de rue », qu’est ce que cela cache ? A-t-on voulu rendre l’obligation d’avoir quelqu’un, le guide suprême, avec soi.

      En Chine, cela pourrait être intéressant, mais au Japon ?

      La discipline, on connait, absolument.

      Cela se trouve dans la hiérarchie de haut en bas.

      J’ai trouvé intéressant le témoignage d’Amélie Nothomb. Je ne vois pas où serait son intérêt. Elle y est née, mais est belge. Donc, intéressant ce rapprochement de philosophie.

      La somme des cas particuliers font un tout même sans sophisme. De l’arithmétique comparative sans poésie. smiley

       


  • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 16:11

    Salut Le Chat,

     

    « Comment les jeunes se suicident ? »

     

    >>> Ce n’était pas dit dans les statistiques. Je ne suis pas sûr que ce soit par harakiri. Il y a tellement de moyens dans notre période post-moderne.

    Je mes souviens de films d’époque d’Exploration du monde qui parlait en effet de sociétés qui permettait, une fois, entré dans les murs d’y faire toute sa carrière. Histoire d’un autre temps.

    Ce qu’on ne disait pas, c’est que, pour se le permettre, il y avait aussi une foule de petites sociétés qui, sous traitantes, fournissaient aux Grandes (Sony & co), des produits à bas prix sur lesquels on y agrafait sa marque avant l’exportation. Et cela se faisait à l’abri des regards, dans de petites caves biens condensés.

    Question contre pète rie, celle-ci au complet, ne fera plus rire en jaune. Pour rappel : Les Nippons contribuèrent au redressement de la Chine. Les nichons.....  seulement si cela avait été oublié.... 

     smiley
     

  • Gasty Gasty 11 décembre 2008 16:14

    @ LE CHAT

    C’est quoi la tradition chez nous ???


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 11 décembre 2008 19:33

    Guy

    Heureux de vous relire. Je n’y connais rien en matière de véhicules automobiles, n’ayant jamais été en possession d’un permis de conduire. Cela étant dit, le voeu que je formule est que les voitures, made in China, soient de meilleure qualité que les exportations récentes qui ont fait l’objet d’un grand scandale, lait frelaté et tout. Nonobstant ce scandale, force est de constater que, pour la première fois depuis 10 ans, les exportations sont en baisse : elles ont diminué de 2,2% en novembre

    Entre temps, le Parti communiste chinois (PCC) vient de décider de renforcer et d’améliorer le contrôle macréconomique, d’appliquer une politique budgétaire dynamique, d’assouplir le contrôle monétaire. Contrairement à sa politique de 2008, le PCC, cette année, n’a eu d’autre choix que de prendre en compte la crise économique mondiale qui affecte le géant asiatique. Le communiqué évoque une augmentation des dépenses publiques, le renforcement des marchés de capitaux, et le soutien au marché immobilier.

    Le Japon, vous l’avez bien montré, n’échappe pas à cette crise. Je ne crois pas que nous sommes au bout de nos surprises. Un exemple qui illustre au mieux ou qui montre au pire la présente situation : Sony, dans son plan de restructuration, vise des économies de 830 millions d’Euros par année. Je dis bien : par année. Pour cela, il y aura suppression de 16 000 emplois.

    Imaginons maintenant l’impact, sur l’industrie automobile nippone, de la faillite de l’un des trois "grands" de Détroit. A quand la lumière au bout du tunnel ?

    Pierre R.



    • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2008 20:17

      Bonjour Pierre,

       Je suis absolument d’accord. Le rapprochement sur le plan des voitures, avec la crise en fond de teint, n’était pas fortuit.
       La voiture a toujours été le modèle de la réussite chez l’homme post-moderne.
       Un permis de conduire, j’en ai eu très jeune. Erreur de ma mère qui n’aimait pas conduire, elle m’a laissé prendre le volant avant l’âge. Il y a bien longtemps. La voiture n’a jamais été plus qu’un objet, un outil et jamais un prestige. Ma première une Fiat 128. Qui s’en souvient encore ? Voiture qu’il fallait pousser par temps de brouillard.
       La sécurité vient pour moi bien avant la vitesse.
       Les surprises sont bien là, en chaîne. Un véritable chapelet de prières en Belgique. Nous sommes très sensibles à l’exportation des voitures et le chomage technique précède les licenciements.
       Comme je le disais dans l’article, je suis curieux de ce qui va se passer en janvier au salon de l’auto de Bruxelles. Tous les deux ans, ce salon. Les guirlandes du sapin vont-elles se retrouver sur les capots ? 
      Les jolies dames qui vont se trouver autour devront être sexy, terriblement sexy. 


    • Liberty 12 décembre 2008 08:33

      L’enfoiré

      Je me souviens parfaitement de ce modèle de voiture, pourtant nous ne sommes pas de la même génération.
      A cette époque lorsque ma compagne voulait que je prenne le volant, j’enlevais le siège avant pour conduire à partir du siège arrière . (ce devait être le monospace de l’époque smiley )

      Pour le Japon, j’ai entendu dire, j’ai lu, que les Japonais payaient les examens d’entrée dans les grandes entreprises ....
      Payer pour avoir l’espoir d’être embauché c’est too mutch...

      Vrai ou pas vrai, aux spécialistes de me répondre ...


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2008 10:31

      Salut Liberty,

      Fiat 128, voiture de mes rêves, qui en plus de son problème « brouillard » avait aussi un sérieux problèmes de ventilateur débrayable. Dans les files, valait mieux avoir une bande de pneu crevé à proximité. Mais ceci est de l’histoire ancienne.

      Les Japonais qui doivent payer leur examen et donc leur ticket d’entrée dans l’entreprise ?

      J’ignorais. Jamais lu cela. Mais c’est bien possible.

      Ce que j’ai lu c’est qu’au moins, quand le stress est trop grand dans les entreprises, il y aurait un endroit qui permet de se défouler et de passer ses nerfs sur les photos de leurs patrons.

      Si ce n’est pas vrai, je trouve que là, il y a de l’espoir. smiley

       


  • franchouillard 11 décembre 2008 21:46

    "Mais des liquidités, pourquoi faire ?" mais pour faire leurs courses bien sûr, lisez donc http://www.economist.com/research/articlesbysubject/displaystory.cfm?subjectid=348969&story_id=12341978
    Pensez-vous avoir une juste image du Japon ou de la Chine après avoir vu des documentaires de la RTBF et lu quelques articles de l’Echo ? Les livres d’Amélie Nothomb (qui en réalité se prénomme Fabienne et est née à Etterbeek en Belgique) décrivent un Japon caricatural et stéréotypé destiné à divertir et à vendre, ils sont certes bien écrits mais ce ne sont certainement pas là dedans que vous comprendrez le Japon.

    Il est ironique qu’avec une certaine condescendance vous écriviez "Rien ne va plus au Japon, semble-t-il, pourtant" Quid de la Belgique ? Ce pays plus divisé que jamais avec d’un côté une Flandre qui n’aspire qu’à son indépendance et une Wallonie pataude incapable de s’assumer économiquement (et où le taux de chômage est deux fois plus élevé qu’en Flandre), qui en Europe possède le taux de suicide le plus élevé après la Finlande (http://www.guidesocial.be/actualites/qui-se-suicide.html) et qui a perdu (au profit de la France) la plupart des fleurons de son industrie : Petrofina chez Total, La Royale Belge chez AXA, Electrabel chez Suez et plus récemment la vente IMBECILE de sa première banque, Fortis, à BNP Paribas etc.... Vous êtes, il me semble, bien plus à plaindre...


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2008 08:48

      Bonjour Franchouillard,

      Merci, pour votre commentaire qui se doit de corriger mes appréciations.

      Je crois que je ne faisais pas dans l’exclusivité japonaise dans mon article.

      J’aurais pu d’ailleurs choisir n’importe quel pays cité dans l’article.

      J’ai pris pour base le Japon parce que c’est un pays qui avait fait trembler le flambeau des pourfendeurs de système capitalisme et impérialiste avec comme porte drapeau les USA.

      Le Japon a aussi eu l’habitude d’être leurs prêteurs des excès de l’autre bord. Il l’est de moins en moins (chiffres à l’appui). La discipline est leur manière de travailler. Ce n’est pas pour rien que le système Toyota est né là-bas et pas en Chine ou ailleurs. J’ai voulu par contre rester très objectif en donnant la parole à une japonaise.

      Comme vous le savez le paradis n’existe pas et une expérience ne se crée qu’en s’entourant des meilleurs et plus récentes comparaisons avec des gens qui s’y baladent en permanence avec un mélange de cultures. Le journalisme a pour tâche d’informer et d’avoir les moyens financiers pour le faire.

      Si je n’ai pas une bonne image d’un autre pays, je me penche sur les résultats comptables, sur les courbes du PIB, qui elles ne peuvent mentir. L’Echo est un journal financier et a, de ce fait, autorité pour communiquer des chiffres et rien que des chiffres.

      Amélie Nothomb fille d’ambassadeur au Japon et de la famille des hommes politiques belges comme Charles-Ferdinant Nothomb. Elle n’a connu la Belgique qu’à l’âge de 17 ans pour finir ses études.

      Donc, elle est un bon pont entre 2 cultures.

      Quand je dis que rien ne va plus, cela se ressent dans ce que j’ai écrit dans l’article, que je ne répèterai pas et que vous ne contredisez d’ailleurs pas dans vos commentaires.

      Puisque vous parlez de la Belgique, hors propos, je vous répondrai que vous avez raison, mais vous ne faites que donner les conclusions sans les appuyer par les raisons. Ce qui mériterait bien plus que 5 lignes.

      Être à plaindre ? Peut-être. Mais nous avons de bons exemples et références dans le sud immédiat de nos frontières et qui souvent rapportés dans les articles de notre site hôte.


    • L'enfoiré L’enfoiré 14 décembre 2008 09:42

       Franchouillard,

       En lisant Ocean’s Song de Kersauson, j’ai trouvé la confirmation des dires d’Amélie Nothomb.
       Le Japon a été pour lui une incompréhension complète pour un occidental.
       Seul le japonais comme langue. Interprète, bonjour la spontanéité.
       Le japonais, perdu dans une armure sans faille, n’a aucun intérêt pour le voyageur.
       Sacralisation du combat. Taylorisme absolu. Culte du thon. Pêche en dépis du bon sens.
       Je crois que ce genre d’expérience a son importance.
       smiley

       


  • stephanemot stephanemot 12 décembre 2008 05:42

    le japon a appris a vivre en crise permanente. il souffre comme tout le monde mais il investit massivement quand il peut pour preparer des jours meilleurs, avec comme d’hab une vision a 99 ans au lieu du court terme ambiant (Chine exceptee).

    a mon avis, il en sortira moins puissant mais plus influent.

    leur vrai soleil noir, c’est le renouveau fasciste : http://blogules.blogspot.com/2008/07/le-japon-dcide-de-recoloniser-dokdo.html


  • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2008 09:12

    Bonjour Stephanemot,

    Exact. Le Japon investit, sa population a l’habitude d’épargner. Fierté de leur pays. Absolument. Ils ont passé le stade de la copie, toujours présente dans la manière prise comme un réflex, de produire des Chinois. N’oublions pas que la comparaison entre les pays avec l’histoire. Dans la guerre Japon-Chine, c’est le Japon, expansionniste, qui a gagné (Corée et Taiwan annexée en 1910, invasion de la Chine en 1937). Le Japon est devenu des maîtres au niveau de la cybernétique et des automatismes.

    Ce matin, on apprend que le plan démocrate américain pour redresser les sociétés d’automobiles américaines, ne passe pas à cause des Républicains qui voudraient restructurer plus fortement au niveau du personnel.

    Pourquoi ? Comment pouvoir continuer avec moins de personnel ? Simple, les robots manquent. Le Japon produit plus qu’il ne peut vendre. Ca c’est le problème. Ce n’est pas un problème de personnel. 
    Cynisme ? Question de goût.

     

     

     

     


  • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2008 11:34

    193 milliards, http://www.lesoir.be/actualite/economie/192-milliards-pour-relancer-l-2008-12-12-673054.shtml mais tout va bien madame la Marquise 

     smiley
     

  • SlyTheSly 12 décembre 2008 11:37

    Pourquoi on écrit si souvent "yakuSas" avec un S alors que "Yakuzas" fait parfaitement l’affaire et pour une fois, s’écrit comme il se prononce :p
    Racisme anti-Z ? :p

    Pour le reste, on peut dire que pour le pouvoir d’achat, le Japon jour largement une division au-dessus...


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 décembre 2008 12:53

      SlyTheSly,

      	

      « le Japon joue largement une division au-dessus... »

      >>> Très probablement. Mais tout dépend des tenants et des aboutissants. Je fais une différence avec le Japon, car c’est un peuple fier et qui pousse à fond pour y arriver en dépensant d’eux même sans compter. Le respect de la hiérarchie est sans bornes. On se salue le matin. Jamais vu cela dans nos pays.

      Le problème actuel est justement à cause de la déception de voir que l’on recule plus qu’on avance comme sur une planche penchée et savonneuse. On ne peut faire plus, et pourtant, on court. Et, cela fait encore plus mal.

      L’approche des femmes qui se coupent les cheveux en période de crise n’est pas anodine et est même caractéristique. C’est une marque de reconnaissance et de désespoir. Nos protections sociales, nos grandes gueules, on ne connait pas là-bas. Tant que cela va bien, on ne se pose pas de question. Le pouvoir d’achat n’est pas tout. Il y a la motivation qui en prend un coup.


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