jeudi 15 octobre 2020 - par YvesD.

Le travail est une aliénation

 

Pourquoi le cacher, je suis ce soir 30 septembre 2020, à 24 heures, à la retraite. Formé à l'Institut Pasteur, j’aurais effectué quelques 41 années de travail comme chercheur, junior puis senior, et comme co-responsable de départements complets de recherche, essentiellement au CNRS. A 63 ans, ce sont dont 2/3 de ma vie que j’aurais passé au travail. Ce qui à mon sens mérite quelques réflexions sur ce sujet.

JPEG

Disons le tout de suite, je m’estime chanceux d’avoir pu exercer une activité professionnelle enrichissante (intellectuellement, pas financièrement) qui m’a permis tout d’abord de faire ce que je voulais faire, d’œuvrer de la conception d’un projet à sa réalisation et la diffusion de ses résultats et de le faire dans un contexte où vos collègues sont à 95% des « gens bien ». J’ajoute aussi que la profession de chercheur vous met en contact avec une population toujours jeune d’étudiants, vous incitant à continuer d’apprendre tous les jours... Et comme je disais aux plus jeunes que j’ai formés « nous avons la chance d’être probablement les seuls personnes payées pour se tromper. Il y a néanmoins une contrepartie qui est de rechercher pourquoi ». C’est effectivement la démarche « essai-erreur » qui est la base de l’activité scientifique. Enfin, dans le contexte de la fonction publique, j’ai eu la chance de connaitre une progression de carrière très favorable, mais celle-ci s’est faite sans avoir à écraser les collègues au passage, donc d’une façon moralement acceptable en regard de mes standards.

 

Malgré tout ce qui précède, je considère que le travail reste une aliénation puisque dans le rapport qui nous lie à notre employeur, nous "vendons" (donc nous aliénons) notre temps, notre force de travail. Comment nier, également, que l’échange de notre temps disponible, de notre force de travail contre de l’argent, ne constitue pas une sorte de contrat léonin, dans le sens où il très fortement déséquilibré en faveur de la personne, de la structure qui achète notre activité ? Déséquilibré, car nous ne sommes pas libres de travailler ou de ne pas travailler. Nous devons en effet vendre notre force de travail pour manger, nous habiller, nous protéger du froid, bref pour ne pas nous voir revenir à des conditions de vie qui seraient presque celles d’animaux, voire pour ne pas mourir finalement. Dis comme cela, le travail ne rend évidement pas libre : il nous est totalement imposé.

 

Le contrat évoqué plus haut est aussi déséquilibré car in fine nous ne possédons pas le fruit de notre travail. Non seulement nous vendons notre temps mais nous vendons aussi le résultat de notre production, soit à un employeur privé, soit à en employeur public. Dans ce dernier cas, et c’est une consolation et la raison pour laquelle j’ai choisi une carrière dans la fonction publique, le produit de mon travail est devenu un bien commun, que j’espère profitable à tous. Dans le cas d’un employeur privé, en revanche, le produit du travail est monétisé par l'entreprise qui en tirera un profit dont le producteur (du cadre, à l’employé, à l’ouvrier) ne bénéficiera pas. En d’autres termes, la structure qui achète le temps de travail réalise une plus value sur le produit du travail, qui échappe au travailleur. « Le produit est la propriété du capitaliste et non du producteur immédiat » disait justement Marx dans son ouvrage « Le Capital » (sur la vision marxiste du travail et pour une bonne analyse, voir 1). C’est pour toutes ces raisons que Marx prônait la suppression de la propriété privée des terres, des moyens industriels et financiers et l’autogestion de ces moyens de production. Or, et ce n’est qu’un avis personnel, si l’analyse marxiste du capitalisme est pertinente globalement les propositions mises en œuvre pour y remédier sont discutables. On l’a vu dans les économies communistes de l’ex URSS, ou le monde du travail s’est retrouvé sous la coupe d’un parti unique, d’apparatchiks tatillons, conduisant finalement au remplacement d’un asservissement par un autre. Bref, comme le disait un aphorisme célèbre « le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et le marxisme, c’est l’inverse » (2).

 

Je n’ai pas de solution miracle pour résoudre le dilemme qui découle de ce qui précède. Une façon de sortir de cela pourrait être de faire que nous mettions en place dans nos sociétés une bien meilleure répartition des richesses que celle qui y a cours. Les « salaires », c’est à dire la vente de notre temps de travail, doivent augmenter, cela pouvant se faire en contrôlant mieux la répartition des plus values liées çà la vente du fruit du travail, plus values évoquées plus haut. Ceci implique de revoir leur répartition entre travailleurs et propriétaires des entreprises, particulièrement en contrôlant mieux les flux financiers à direction des actionnaires qui, eux, sont globalement improductifs. Cela implique aussi de revoir la façon dont l’imposition est réalisée, avec, pour rappel, le fait que montant total collecté via l’impôt sur le revenu (donc globalement sur la vente du temps de travail) est sensiblement équivalent au montant de la fraude fiscale (3), résultant, elle, majoritairement des acheteurs du temps de travail. 

 

La deuxième façon de sortir du dilemne est de pousser à la création d’un « revenu universel », qui découple l’obtention d’un revenu de la vente de son temps de travail. Compte tenu de ce que j’ai expliqué plus haut, on comprend en quoi ce projet porté par exemple par la fonction Nicolas Hulot, par des personnalités comme M. Benoît Hamon, est « révolutionnaire ». Malgré cela, et possiblement à la fois en raison de la monté de la crise sanitaire et des mouvements de contestations sociales provenant de couches de plus en plus importantes de la population, certains pays européens dont l’Allemagne (4) viennent de lancer une expérimentation en ce sens. Evidemment, la proposition d’un revenu universel a été très critiqué par les tenants d’une économie néolibérale, capitaliste, au motif que cela pourrait constituer un possible dévoiement de la « valeur travail », ou l'incitation à la fainéantise. Sauf que la « valeur travail », en tant qu’entité morale, n’existe pas, j’y reviendrai dans un autre article plus tard. La « valeur travail » est surtout un terme qui permet d’asseoir sur un peuso-dogme moral un contrôle social, via la justification du « déséquilibre des rapports de force entre employeur et employé, tout en fournissant un formalisme juridique à l'aliénation des moyens de production » (5).

 

Références

1. Jean-Pierre Durand. Les outils contemporains de l'aliénation du travail. Dans « Actuel Marx » 2006 (n° 39), pages 107 à 122.

2. Citation attribuée sans certitude au journaliste et écrivain Henri Jeanson qui aurait ajouté dans un autre texte « Le travail est un trésor. Le travail des autres, cela va de soi. »

3. Le montant de la fraude fiscale était estimé entre 60 et 80 milliards d’euros (selon France Culture et d’autres sources), et les recettes de l’impot sur le revenu sont de l’ordre de 72 milliards.

Voir : Charlotte Cieslinski et Julien Bouisset. En France, l'évasion fiscale c'est 100 milliards d'euros par an, le budget de l'Education. Janvier 2019. Consultable en ligne :

https://www.nouvelobs.com/economie/20190121.OBS8848/en-france-l-evasion-fiscale-c-est-100-milliards-d-euros-par-an-le-budget-de-l-education.html

Voir :

https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/60-1000-240-milliards-combien-coute-levasion-fiscale

Voir :

http://comptespublics.fr/budget-de-letat/recettes-de-letat/recettes-fiscales/# : :text=Avec%20145%20milliards%20d&#39 ;euros,%C3%A0%20l&#39 ;%C3%89tat%20en%202016.

4. Voir :

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/face-a-la-crise-l-allemagne-experimente-le-revenu-universel-20200901

5. Diana Filippova. Lâchez-nous avec la valeur travail ! La Tribune, juillet 2014.

 

Crédit photo

QQ citations

 



54 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 15 octobre 2020 08:47

    Dans l’introduction de son ouvrage, Paul Lafargue citait Thiers :

    « Je veux rendre toute puissante l’influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l’homme : “Jouis”. »

    Pour Lafargue, c’étaient «  les prêtres, les économistes, les moralistes » qui étaient à l’origine de cet amour absurde du travail (pas de l’exploitation elle-même, mais de l’déologie qui la justifie).

    Aujourd’hui, il remplacerait sans doute les prêtres par les « communicants ».


  • taketheeffinbus 15 octobre 2020 08:50

    Article intéressant, l’on s’interroge trop peu sur la vente et l’exploitation d’un temps de vie qui somme toute, nous est limité, aucun de nous ne connaissant en plus, notre date d’expiration, ce temps de vie qu’on nous force à monnayer, est pourtant ce qui nous est de plus précieux...

    Un article à mettre en parallèle avec ce dernier => https://www.krisis.org/1999/manifeste-contre-le-travail/


    • Arogavox Arogavox 15 octobre 2020 11:14

    • Arogavox Arogavox 15 octobre 2020 11:32

       Si cette 20aine de pages traduites est encore trop fastidieuse à lire pour les gens pressés en voie de burn-out, 

       il pourront au moins ici en survoler les dernières lignes :

      Dans un monde où personne n’est contraint à travailler plus de quatre heures par jour, chaque personne ayant une curiosité scientifique pourra la satisfaire, et chaque peintre pourra peindre sans crever de faim, quelle que puisse être l’excellence de ses tableaux. De jeunes auteurs ne seront pas obligés d’attirer l’attention sur eux par des œuvres alimentaires, dans le sensationnel, pour acquérir l’indépendance économique nécessaire aux œuvres monumentales, pour lesquelles, quand le temps vient enfin, ils auront perdu le goût et la capacité. Les hommes qui, dans leur travail professionnel, se sont intéressés à certains aspects de l’économie ou du gouvernement, pourront développer leurs idées sans l’indifférence universitaire qui fait que le travail des économistes universitaires semble souvent manquer de réalité. Les médecins auront le temps d’apprendre les progrès de la médecine, les professeurs ne lutteront pas exaspérément pour enseigner par la routine des choses qu’ils ont apprises dans leur jeunesse, mais qui, depuis, ont pu s’avérer fausses.
      Par dessus tout, il y aura le bonheur et la joie de la vie, au lieu des nerfs usés, de la fatigue et de la dyspepsie.
      Le travail [fait] sera suffisant pour rendre le loisir délicieux, mais trop léger pour produire l’épuisement. Puisque les gens ne seront pas fatigués durant leurs loisirs, ils ne demanderont pas uniquement les amusements qui sont passifs ou impies. Au moins un pour cent consacrera probablement le temps non dévolu au travail professionnel à des activités de quelque importance publique et, puisqu’ils ne dépendront pas de ces activités pour leur gagne-pain, leur originalité sera libérée et il n’y aura aucun besoin de se conformer aux normes imposées par des experts âgés. Mais ce n’est pas seulement dans ces cas exceptionnels que les avantages du loisir apparaîtront. Les hommes et femmes ordinaires, ayant la jouissance d’une vie heureuse, deviendront plus bienveillants et moins enclins à persécuter ou à voir les autres avec soupçon.

      Le goût pour la guerre s’éteindra, en partie pour cette raison et en partie parce qu’il impliquerait du travail long et acharné pour tout.

      Le savoir-vivre est, de toutes les qualités morales, celle dont le monde a le plus besoin et le savoir-vivre est le résultat du bien-être et de la sécurité, pas d’une vie de lutte laborieuse.

      Les méthodes modernes de production nous ont donné la possibilité du bien-être et de la sécurité pour tous ; nous avons choisi, au lieu de cela, d’avoir le surmenage pour certains et la misère pour les autres. Jusqu’ici nous avons persévéré à être aussi acharnés que nous l’étions avant l’arrivée des machines ; en cela nous avons été idiots, mais il n’y a aucune raison de continuer a rester idiot pour toujours.


    • Arogavox Arogavox 15 octobre 2020 11:54

      @taketheeffinbus
      J’avoue ne pas avoir encore accompli tout le « travail » de lire entièrement le texte de dénonciation de l’idéologie « travail » sous votre lien ,
      mais j’en retiens déjà au moins cet excellent passage :

      "Qui ne travaille pas, ne mange pas !
      Ce principe cynique est toujours valable – et aujourd’hui plus que jamais, justement parce qu’il devient désespérément obsolète.
      C’est ABSURDE : alors que le travail est devenu superflu, la société n’aura jamais autant été une société de travail.

      « 


       Pour réfléchir au concept économique de Revenu Universel, ne devrait-on pas tout simplement se demander si, dans l’esprit éclairé de nos moralistes (bien autant »de Gauche« que d’ailleurs) il est plus urgent de priver de ressources vitales les ’rien’, ’fainéants’, ’incapables’, ’emmerdeurs’, démissionnaires ou lanceurs d’alertes qui ne peuvent plus trouver du »travail" ... que d’appliquer la même lumineuse éthique dans le cas de tous les improductifs animaux de compagnie ...

  • Fergus Fergus 15 octobre 2020 08:53

    Bonjour, YvesD.

    « nous « vendons » (donc nous aliénons) notre temps, notre force de travail », écrivez-vous en développant ce que je nomme un constat lucide.

    Dans un bouquin consacré à une héroïne thanatopractrice et pilier de rugby, j’ai écrit cela :

    « À cet égard, n’en déplaise aux âmes bien pensantes, il faut reconnaître que le mariage est l’une des formes les plus répandues de la prostitution.

     

    Avec le travail, lorsqu’il est subi. Vendre son cul, vendre ses muscles, vendre sa tête, quelle différence ? Seul le plaisir exonère de la prostitution. Plaisir de faire l’amour, de bâtir, de diriger, de travailler tout simplement. Dès que le plaisir s’estompe puis disparaît pour céder la place à une dépendance purement vénale ou à une routine déprimante, la prostitution triomphe. Une prostitution admise, codifiée et affublée d’un faux-nez, celui de la « réalisation par le travail ». Un leurre pour ceux, toujours plus nombreux, qui se réfugient dans la vie associative ou les activités extra-professionnelles pour fuir cette aliénation. En définitive, la majorité d’entre nous sont des putes qui s’ignorent. Et nous n’y pouvons rien : tout notre système socio-économique est basé sur cette réalité ! »

     

    Certes, la tonalité satirique du livre n’est pas pour rien dans cet écrit. Il n’en est pas moins vrai que, comme vous le soutenez, le travail est une aliénation.


  • rogal 15 octobre 2020 09:01

    « Qu’on les mette sans rien faire ! » (B. Pascal)


  • Clocel Clocel 15 octobre 2020 09:02

    Dur... Être atteint par le marxisme à l’age de la retraite ! smiley

    Ne laissez pas le vieux Karl pourrir votre repos, utilisez le Capital comme il doit l’être, pour caler la commode, s’il y avait quelque chose d’effectif dedans, on le saurait depuis le temps que les pauvres se le jettent à la gueule, sans oublier de remonter le réveil le soir, pas être en retard au chagrin le lendemain...


  • Fergus Fergus 15 octobre 2020 09:09

    @ YvesD.

    Pour ce qui est du « revenu universel », j’y suis, comme vous, très favorable, non seulement parce qu’il « découple l’obtention d’un revenu de la vente de son temps de travail », mais aussi parce qu’il redonne le pouvoir au salarié, autrement dit celui qui produit, sur le patron dont la seule véritable finalité est de créer du profit pour lui-même et ses actionnaires.

    Quel pouvoir ? Celui de dire NON aux ordres abusifs, celui de pouvoir choisir tel ou tel temps partiel compatible avec sa qualité de vie. N’allez pas chercher plus loin les raisons pour lesquelles le patronat est vent debout contre le RU.

    Ajoutez à cela que le RU donne le pouvoir d’exercer pour le plaisir une activité peu ou non rentable, notamment dans les domaines créatifs ou dans l’agriculture.


    • Clocel Clocel 15 octobre 2020 09:15

      @Fergus

      Il arrive le revenu universel, avec la crypto-monnaie, vous pourrez alors mesurer la puissance de la « laisse libératrice »...


    • Aristide Aristide 15 octobre 2020 10:21

      @Fergus

      Le problème de toutes ces solutions... simplistes est que les effets pervers ne sont jamais évalués. Pire, on laisse croire qu’un telle mesure n’aurait que des aspects positifs. 

      Il me semble que l’on apprend aux enfants que tout ne tombe pas tout cuit du ciel que l’effort est indispensable, que la sueur est une bonne chose, que le travail est obligatoire à qui veut obtenir un résultat ...Et voilà que la césure franche entre travail et revenu est « découplé » et remet en cause le couple effort-revenu.

      Pire le RU permet de se réaliser par des activités personnelles, ludiques ou autres ... c’est sur que l’on ne trouvera plus personne pour faire des travaux pénibles, non enrichissants, répétitifs, ... Quel individu qui trouve dans le RU les moyens de vivre se proposera pour remplir ces taches ingrates et souvent mal payées.

      Quid de l’organisation sociale suite à ce bouleversement ? Dans le même genre de .... : le tirage au sort des députés, la fin du nucléaire, le RIC, .... à compléter ...


    • Fergus Fergus 15 octobre 2020 11:05

      Bonjour, Aristide

      « c’est sur que l’on ne trouvera plus personne pour faire des travaux pénibles, non enrichissants, répétitifs »

      Le RU n’étant pas fixé à un niveau tel qu’il dispense totalement du travail, l’on trouverait des volontaires. Mais probablement sur des temps partiels et, contrairement à ce qui se passe actuellement, bien rémunérés en regard des contraintes ou des nuisances.


    • foufouille foufouille 15 octobre 2020 11:13

      @Aristide

      ceux qui auront besoin de plus le feront toujours.

      50% des vendanges sont mécanisés, les sarments sont broyés.

      un robot ramassera les asperges .......


    • Aristide Aristide 16 octobre 2020 08:54

      @Fergus

      Le RU n’étant pas fixé à un niveau tel qu’il dispense totalement du travail

      Il s’agit donc de la mise en place d’un RMI ou RSA plus élevé ! Quel ambition de donner à tous ce qui est tout de même un revenu d’assistance !!!

      bien rémunérés en regard des contraintes ou des nuisances.

      Et la création de richesses ? Dans une société ou les 3/4 ou 4/5 sont donnés par un Etat qui dispose donc de revenus, mais ils viennent d’où ?

      Ce RU constituant la base essentielle des revenus, est la porte ouverte à une égalisation de tous les revenus puisque l’effort ne sera plus visible que sur la part marginale. En gros, il n’ y a plus qu’un très faible rapport entre le niveau de compétences, la charge de travail effectuée, ... et le niveau du revenu.

      Les soviets se sont heurtés au mur de cette réalité en transformant les paysans en kolkhoziens. La baisse de la production, la transformation du paysan en prolétaire a abouti à une catastrophe agricole. Quel interet à se crever à la tache quant on n’en voit que des effets marginaux, ....


    • foufouille foufouille 16 octobre 2020 10:52

      @osis

      les premiers par des humains pour l’assemblage et ensuite d’autres robots.

      c’est en projet et doit revenir moins cher que 3.45/h en allemagne.


    • foufouille foufouille 16 octobre 2020 11:00

      @Aristide

      5 000 000 de sans emplois depuis 20 ans.

      un rsa, etc ne se cumule avec rien en pratique. sauf truc illégal.

      même un mi temps pour 600€, ce ne sera pas marginal.


    • Fergus Fergus 18 octobre 2020 15:58

      Bonjour, foufouille

      Bien d’accord avec toi ! 
      J’ajoute qu’il n’y a pas pire « assistés » que les patrons qui perçoivent des aides sans contrepartie en matière d’emploi !


    • babelouest babelouest 19 octobre 2020 05:59

      @Fergus

      une autre piste est de supprimer la propriété, donc l’argent : passer de l’aliénation de l’échange, à la société du partage.
      https://ti1ca.com/t8oqg46m-Anarchie-A5-2018-08-Anarchie-A5-2018-08.pdf.html
      .
      Pour rappel, Élisée Reclus assurait que « l’anarchie est la plus haute expression de l’ordre », vu que ce qu’on appelle l’anarchie, trop souvent, n’est que l’anomie, ou exprimé autrement, le chaos, le « bordel » pour le dire plus délicatement.


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 15 octobre 2020 09:49

    On l’a vu dans les économies communistes de l’ex URSS

    Non, on n’a pas vu Marx en URSS... Ou plus exactement, on ne l’a plus vu à la mort de Lénine, qui avait mis en place la NEP, et disait que la Russie serai capitaliste pour encore des décennies. Mais dès 1924, Staline sera au pouvoir et mènera une politique d’industrialisation à marche forcée, tout à fait digne des pires chapitres de l’exploitation ouvrière du XIXéme en Europe. Qu’on nomme ça « communisme » ou qu’on affilie ça a Marx sont des contres sens, largement entretenu par la propagande occidentale.

    Cependant on ne peut pas dire que ça n’a pas fonctionner : un pays délirant d’archaïsme, qui sortait tout juste du servage, a pu se défendre contre une des nations les plus avancés industriellement, et a réussi en 30 ans à lancer le premier satellite et obtenir la bombe atomique... Ajoutons également que la vie en URSS, entre 1960 et 1980 était assez agréable pour que la plupart des russes qui on connu l’époque disent qu’ils y vivaient mieux qu’aujourd’hui.

    (Une digression un peu longue mais ça me pique toujours les yeux ces choses là...)

    Sinon je suis bien d’accord avec vous sur le fond de l’article. J’écrivais dans un article :

    Si vous considérez que c’est « digne » de passer ces journées à faire tourner la roue du hamster, désintoxiquez-vous de la morale bourgeoise, cette « civilisation » de boutiquiers cupides.



    • markos 15 octobre 2020 10:17

      @Opposition contrôlée
      je suis parfaitement en accord avec votre commentaire...
      il faut rajouter un élément de taille à cette période, c’est le climat de guerre froide ou la course aux armements a coûté très cher à l’économie, j’ai lu des chiffres qui disaient que ça représentait plus de 20 % du pib.
      on imagine le bienfait de ces ressources redistribuées au peuple dans un monde pacifié.
      sinon, un message à l’auteur de l’article, j’ai bien aimé votre point de vue et je vous souhaite une bonne et heureuse retraite.


    • Aristide Aristide 15 octobre 2020 10:30

      @Opposition contrôlée

       Ajoutons également que la vie en URSS, entre 1960 et 1980 était assez agréable pour que la plupart des russes qui on connu l’époque disent qu’ils y vivaient mieux qu’aujourd’hui.

      Qu’en URSS ? Allons, les hongrois en 1956 réclamait ces mêmes conditions de vie exceptionnelles, les tchécoslovaques ont attendu 1968 pour bénéficier de cette vie idyllique ...

      Vous avez une expérience marxiste réussie à donner en exemple pour illustration de votre propos ? L’URSS, bon OK, pas communiste ? La chine de Mao et maintenant, re bon OK, pas communiste ? Le CUBA des frères Castro, re re bon OK, pas communiste ? Je cherche .... 
       


    • Fergus Fergus 15 octobre 2020 11:13

      @ Aristide

      Je suis d’accord avec vous : il ne faut pas confondre la nostalgie du passé, très largement liée à la nostalgie de ses propres années de jeunesse, avec la réalité des conditions de vie comparées.

      Le ressenti des Russes âgés  mais cela vaut également pour les ex-habitants de la RDA  est en outre très largement influencé par le fait que les exigences de vie sociale actuelles, dans un contexte de suréquipement et de surconsommation, sont plus grandes qu’autrefois et conduisent à un mal-être mental contemporain qui n’a rien à voir avec les conditions de vie.

      J’ai exprimé quelque choses d’approchant dans cet article :
      1953 versus 2013 : paradoxe des conditions de vie


    • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 15 octobre 2020 12:12

      @Fergus
      Non, définitivement non. On ne peut pas plaquer l’expérience française et quelques lieux communs psychologiques sur la Russie et espérer reconstitué une réalité, dont apparemment vous ne connaissez rien.

      Je ne parle pas de témoignages de troisième main, mais de gens avec qui j’ai discuté, polonais, russes, ukrainiens, et yougoslaves (pas des gens politisés) Le tableau qu’ils dressent est toujours à peu près le même, il avait peu de superflu, mais le nécessaire était garanti. Une Ukrainienne m’a dit « on avait de l’argent, mais il n’y avait pas grand chose à acheter. Aujourd’hui on peut tout trouver, mais on a pas d’argent ». Les transports fonctionnaient, l’hôpital fonctionnait, le confort était limité mais la misère n’existait pas, matériel comme sociale. On avait une vie simple mais une vie digne. 


    • Fergus Fergus 15 octobre 2020 12:45

      Bonjour, Opposition contrôlée

      « le confort était limité mais la misère n’existait pas, matériel comme socialeOn avait une vie simple mais une vie digne »

      C’est très exactement ce que j’exprime dans l’article que j’ai mis en lien (1953 vs 2013) à Aristide !


    • foufouille foufouille 15 octobre 2020 13:01

      @Fergus

      la misère existait bien avant en france.


    • Aristide Aristide 16 octobre 2020 09:05

      @Fergus et opposition controlée

      le confort était limité mais la misère n’existait pas, matériel comme socialeOn avait une vie simple mais une vie digne

      Je ne croyais pas possible d’être dans un tel déni des réalités historiques. Et pourtant, les faits on démontré largement l’incapacité de ce système à réaliser les aspirations des populations. Et pas seulement les aspirations de liberté mais aussi la capacité à vivre correctement, une population dans un niveau de sous-alimentation, des soins très limités, ... enfin ... juste de la survie et surtout sans aucune perspective d’en sortir. 

      Ce système s’est d’ailleurs effondré sur sa seule incapacité à répondre aux aspirations sociales, culturelles, ... Il suffit de voir dans quel sens la population souhaitait passer les murs et frontières qui les séparaient du monde capitaliste honnis. 


    • Aristide Aristide 16 octobre 2020 09:17

      @Opposition contrôlée

       j’ai discuté, polonais, russes, ukrainiens, et yougoslaves ...

      J’ai aussi voyagé pendant des années en Europe de l’Est, plus particulièrement en Ukraine et Bulgarie, les pays sont encore dans un état catastrophique, les campagnes ont été vidées, les villages se meurent, les villes commencent seulement à ressembler à nos villes des années 1950, ...

      Un exemple, une ancienne professeure en Bulgarie, francophile et employée au ministère, me disait que la plupart des décisions étaient ineptes, qu’il était pratiquement impossible de prendre en compte les réalités, ... tout était politique, la seule question était de savoir si c’était en accord avec les principes établis. En gros peu importe d’aller dans le mur, il fallait klaxonner pour qu’il bouge ... 

      « on avait de l’argent, mais il n’y avait pas grand chose à acheter. Aujourd’hui on peut tout trouver, mais on a pas d’argent »

      Vous oubliez que cette population ancienne a été formatée à une perfusion étatique, pire certain ne comprenne même pas comment fonctionne le système actuel, ils ont été rendus inaptes à la moindre réflexion personnelle. Cela vient en écho avec ce RU tant vanté par les égalitaristes. 


  • Sozenz 15 octobre 2020 10:06

    il nous est totalement imposé.

    oui il bous est imposé ; car certains ont pris la terre ;

    si vous voulez vivre dans une grotte on vous chasse pire que les animaux . en fait .

     tout est cloturé ; tout a ete acheté , tout " appartient aux etats ; au capitalistes qui s approprient les terre ; 

    pour ceux meme qu ont des petits bouts de terre pour vivre en autonomie on faut tout pour leur prendre .

    Vous allez me dire mais vous pouvez partir .

     oui . comme on chasse les gens d un endroit .

    la guerre n est pas equitable puisque vous avez en fasse de vous des armées .

    quand l homme aura compris que son système lui a mis des chaines il se reveillera peut etre .

    sinon le travail en lui même est un moteur . il devrait devenir un force de construction il devient des chaines .

    imposant pour certains rythme ; rendement , pour ne pas se faire bouffer

    Vous avez aussi tous ceux qui se donnent des droits superieurs aux autres . je bouche la circulation . je fous le bordel , par ce qu’ ils bossent EUX

    Voilà l esprit de merde de ce qu on fait l humain du travail ;

    ils acceptent de démonter la terre , de tuer les gens , de les empoisonner parce que c est leur travail .

    ils pourchassent les gens surtout ceux qui sont plus faibles , qui ne risquent pas d aller leur mettre leur poing sur la gueule ...

    parce que c est leur travail !

    ça accepte de faire des guerre de classes , alors ça se drap d ambitions de merde . au lieu de prendre pleinement plaisir a ce qu’ ils font. et de faire ce pourquoi ils sont fait .ils ne cherchent pas vraiment ce qu’ il sont , où l oublient . ils oublient leur reves . ils tuent leur imaginaire . leur nature .

    ect ...

    j ai personnellement beaucoup de peine pour cette humanité qui ne veut pas prendre soin d elle .


  • JC_Lavau JC_Lavau 15 octobre 2020 10:56

    Objection. Être le fils d’une misandre victimaire, le mari d’une paranoïaque et le père d’une pute chargée d’une mission parricide, c’est amplement pire.

    Je dois la vie à mon travail, et à mes clients satisfaits, hélas trop peu nombreux.

    A la baraka aussi, à la fin, quand les tentatives d’assassinat furent mieux renseignées, et beaucoup plus dangereuses.


  • Arogavox Arogavox 15 octobre 2020 11:06

    OUI pour un revenu universel ! ... quoique je ne sois pas sûr qu’un Hammon ou un Hulot en aient bien compris les fondements (ou ne les aient pas trop dévoyés ...)

    Concernant la remise en cause du du « travail », l’ouvrage suivant du logicien-philosophe ne sera jamais assez rappelé : « In praise of idleness »  ! ...

    et encore :

    le produit de mon travail est devenu un bien commun, que j’espère profitable à tous.

     Cela ne peut être reconnu que dans la mesure du véritable consensus (et de la véritable conscience partagée de ce consensus) rencontré sur l’idée que ce « produi de travail » soi en accord avec la Volonté Générale !

      Dommage que les Chercheurs semblent assez peu comprendre qu’en « démocratie » la première priorité des recherches devrait porter pour une amélioration constante des techniques d’évaluation et prise de conscience individuelle et collective de la fluctuante « Volonté générale » ...

     De même qu’il ne suffit pas d’appeler « démocratique » un régime politique pour que ce régime soit démocratique, de même qu’il ne suffit pas d’appeler « travail » une activité pour qu’elle devienne un bien (plus ou moins commun), il ne suffit pas d’appeler « vote » le résultat d’une technique très particulières de scutin pour qu’elle représente un voeu (cf étymologie de « vote ») , une volonté librement exprimée ...


  • eau-mission eau-pression 15 octobre 2020 12:02

    Puisque vous travailliez à l’Institut Pasteur, avez-vous imaginé un protocole qui mette vraiment le fruit de votre activité dans le pot commun ?

    Je veux dire un moyen d’éviter que le secret d’état ou autre baliverne détourne vos résultats éventuels de l’objectif initial.


  • binary 15 octobre 2020 12:08

    Le travail est une aliénation, mais les gens qui peuvent vivre sans travailler, passent leur temps chez le psy !

    Et le gars qui fait cette conclusion est ... chercheur, avec mes impôts !!!


    • Fergus Fergus 15 octobre 2020 12:50

      Bonjour, binary

      Vous confondez ne pas travailler et être inactif. On peut très bien ne pas travailler et être très actif !

      Qui plus est, je n’ai pas compris que l’auteur se soit montré hostile au travail, à mon avis il se contente d’en souligner le caractère aliénant, mais pourtant librement subi la plupart du temps.


    • binary 15 octobre 2020 13:01

      @Fergus
      C est pas moi qui mélange tout, c est l auteur.
      Le travail en société, c est à dire en groupe, est une nécessité car on ne peut tout faire tout seul. Les revenus de ce travail sont un autre problème. Ne pas travailler c est être mort socialement.


    • Fergus Fergus 15 octobre 2020 13:20

      @ binary

      « Ne pas travailler c est être mort socialement. »

      Non, pas forcément dans la mesure où un « rentier » peut avoir une existence sociale très riche dans le cadre d’engagements associatifs. Il peut même y développer une vie sociale plus intense que dans le cadre d’une activité salariée.

      A noter que, même s’il existait un RU, très peu de ses bénéficiaires renonceraient à travailler, ne serait-ce qu’à temps partiel choisi pour améliorer ses conditions de vie.


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 15 octobre 2020 12:19

    Dans une entreprise, le travail recherche et développement est en principe destiné à l’entreprise implantée en France. Si cette entreprise en fait ensuite profiter ses bureaux d’études qu’elle implante en Chine par exemple, elle revend donc votre travail une deuxième fois et de plus à des étrangers pour lesquels vous auriez refusé de travailler si vous l’aviez su.

    Il faudra se faire payer cette arnaque le moment venu.


  • infraçon infraçon 15 octobre 2020 12:25

    Bonjour Yves,

    très bon article, mais

    Un pas de plus !

    Oui, faites un pas de plus (et pas seulement le R.U.), vers la possibilité d’une nouvelle société, que je proposais sous le chapeau de « fraternité » (cul-cul pour certains, mais autrement difficile à mettre en oeuvre, ne serait-ce qu’à voir les commentaires sur un site de citoyens « convaincus »).

    Et aboutissant (en passant par la disparition de l’argent -dans le pays- et du capitalisme) à une révolution-sans-révolution puisque :
    « Si un jour tout le monde est convaincu de sa faisabilité, parce qu’il en aura discuté tous les aspects qui le concerne, qu’il aura éventuellement fait apporter les modifications ou les ajouts qui lui auront parus importants, alors pas besoin de manifestations à n’en plus finir, pas besoin de grève générale, pas besoin de révolution, l’État, non plus des institutions, mais NOUS les citoyens, donc l’Etat appliquera simplement à l’instant les propositions qui auront été validées et où chacun connaîtra sa place. »

    (si on est au bord du gouffre, le pas en plus est à faire après s’être retourné !)
    Bon, ce qui est sûr que ça ne se ferait pas en un claquement de doigt...


  • perlseb 15 octobre 2020 17:33

    La vraie aliénation n’est pas le travail, mais la monnaie telle qu’elle existe et les fameux « liens sociaux ».

    Le travail est nécessaire à la vie : cueillir ou chasser ; comme pouvaient le faire nos lointains ancêtres, c’était un travail. En sommes, nous sommes soumis à notre estomac. Un certain Diogène a d’ailleurs dit (en se masturbant) : « « Ah, si seulement on pouvait apaiser sa faim en se frottant ainsi l’estomac. ». Diogène était libre car il se foutait complètement du qu’en dira-t-on : les fameux liens sociaux. Si les gens aujourd’hui veulent une grande maison, un SUV ou le dernier gadget électronique, c’est avant tout parce qu’ils se comparent aux autres. C’est la première aliénation.

    Pour ce qui est de la monnaie, j’ai l’impression que personne ne comprend vraiment la supercherie, car le capital n’a jamais existé et n’existera jamais. Seul le travail existe. Le capital n’étant qu’une accumulation de travail. Si on décide de rémunérer le capital, c’est seulement pour permettre à certains de vivre sur le travail des autres (exploitation de l’homme par l’homme). En somme, la monnaie devrait être horaire (la loi de l’offre et de la demande pour la fixation des prix est une autre arnaque). Et l’aliénation consiste à ne s’intéresser qu’à la monnaie (telle qu’elle existe) qu’on cherchera à capter par tout un tas de »combines" (sans aucune morale, bien évidemment) plutôt que par apprendre et pratiquer un métier réellement utile à la collectivité. L’aliénation, c’est de vouloir absolument un échange injuste, un échange où on cherche à s’accaparer des biens coûteux en temps en essayant soi-même d’en faire le moins possible.


  • YvesD. 15 octobre 2020 17:37

    Merci aux commentateurs pour leurs remarques.
    Je ne prétends pas avoir raison sur tous les points ni sur aucun en particulier, mais je constate que mon analyse est au moins partiellement partagée. Cet article est simplement « mon avis » sur la question...


  • Albert123 15 octobre 2020 17:38

    pendant 41 années vous n’avez pas travaillé vous vous êtes salarisé et effectivement un salaire n’a jamais libéré qui que ce soit


  • Xenozoid Xenozoid 15 octobre 2020 20:26

    avant l’aniénation du travail c’est plus l’accumulation de la prorpiété privé qui est « le »problème, mais là ,on attaque un tabou ...


  • Yann Esteveny 15 octobre 2020 23:54

    Message à Monsieur YvesD.,

    Ce n’est pas le travail qui est une aliénation. C’est notre société par ce régime qui est devenue une aliénation. Par conséquent notre travail dans cette société nous est devenu étranger.

    Respectueusement


  • Français du futur Français du futur 16 octobre 2020 01:51

    Pour être plus précis sur la terminologie je dirai que le travail est une bénédiction pour ceux qui ont la chance d’être créatif ou ceux qui aiment ce qu’ils font. Le vrai problème est le salariat et par extension l’argent, la façon dont il est créé et dont il circule.


  • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 16 octobre 2020 08:35

    @l’auteur

    Bravo et merci pour ce découpage au scalpel du « travail » sacro-saint.

    Nous sommes influencés par cette culture où le religieux (« Tu te nourriras à la sueur de ton front ! ») se mêle à l’économique (travailler plus pour gagner plus) et condamne l’oisif à travailler. Sauf s’il est rentier ou/et actionnaires ! Dans ce cas, c’est son capital qui travaille pour lui, c’est-à-dire vous, moi, les cochons de payants de la France d’en-bas.

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/faineants-de-tous-les-pays-unissez-196713


  • Fanny 27 novembre 2020 12:48

    Le revenu universel ? Une connerie, en plus d’être une horreur.

    Pour vivre pleinement, il faut avoir peur. Peur de la mort, peur du père, peur de la maladie, peur de la police, peur du chômage, peur de Dieu (pour les croyants), peur de la mer quand on entreprend une traversée, peur de l‘orage quand on entreprend une ascension en haute montagne …

    Rêver d’une société qui supprime ces peurs, c’est rêver d’entrer dans une sorte d’EHPAD dès la naissance, c’est rêver d’une vie ultra protégée et donc bridée, étouffée, c’est rêver d’une emprise totale de l’Etat sur l’individu. L’horreur en quelque sorte.

    Parole de facho ou d’homme libre ?


Réagir