jeudi 27 octobre 2011 - par Denis Bloud

Les « Dettes » sont virtuelles !

Une réflexion macro-économique est nécessaire afin de comprendre l’impasse du système financier actuel : conformément à l’article 123 du Traité de Lisbonne, les Etats signataires sont obligés d’emprunter sur les marchés privés car ils ont l’interdiction absolue de créer leur propre monnaie nationale et donc d’exercer leurs fonctions régaliennes traditionnelles. L’ouverture de crédits par les banques privées est une création de monnaie scripturale (ex-nihilo), instituant donc des dettes purement comptables. Ces emprunts appellent toutefois un double remboursement en monnaie réelle (capital+intérêt), créant ainsi une spirale de paupérisation car la monnaie correspondant à l’intérêt exponentiel n’a pas été créée.

Il y a confusion entre l’argent réel et l’argent qui n’est que virtuel car constitué de crédits. Il s’agit de 2 masses monétaires différentes mais les dogmes anciens décrètent qu’il faut leur appliquer les mêmes règles : remboursement avec intérêts ! L’écriture des 51,8 millions d’euros « prêtés » par la Suisse au Togo a été simplement effacée (TG4-5/6/2011) de même que celle des 101 millions d’euros « prêtés » par la France au même pays : personne n’a été lésé car ces crédits ont été consommés comme de simples tickets de métro à jeter après usage. Et pourtant Sarközy s'est farouchement opposé, au G8, à toute idée d'une restructuration de la dette de la Grèce : "si la restructuration signifie qu'un pays ne rembourse pas ses dettes, c'est non ! " s'est exclamé l'Elyséen qui visiblement se sent plus solidaire des Togolais que des Grecs : jusqu’où ira ce sadomasochisme financier ?

Ces écritures remplacent les injections de monnaie par planche à billet régalienne et peuvent donc être retirées des bilans (effacement) sans inconvénient (comme un timbre-poste oblitéré après avoir rempli sa fonction d’acheminement). Le taux de fonds propres des banques « prêteuses » est largement inférieur à celui des Etats emprunteurs, dont les fonds propres se mesurent à leurs inestimables actifs nationaux. Le seul prix Nobel d’Economie français (1988), Maurice Allais, avait parfaitement compris l’origine de ce blocage puisque, dans l’édition du 20 octobre 1988 du journal « Le Monde », il écrivait ceci : « Il n’y a pas de différence aujourd’hui entre le métier de banquier et celui de faux-monnayeur. » (suite sur http://dbloud.free.fr/monnaie.htm)



17 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 27 octobre 2011 10:47

    La grande majorité de l’argent existe seulement sous forme de chiffres dans des comptes bancaires. Par la loi, ces chiffres ont la même valeur que des billets de banque et des pièces de monnaie. Une petite réserve d’argent réel suffit pour faire face aux besoins courants. La loi stipule le minimum des réserves que les banques doivent maintenir. C’est souvent quelque chose comme 10 % à 20%. Lorsque vous allez faire un emprunt dans une banque, le banquier ne regarde pas s’il a de l’argent à vous prêter : il le crée à la demande. L’argent n’est donc pas fonction de richesses produites mais de crédits, donc de dettes. Si toutes les dettes étaient remboursées en même temps, il ne resterait donc dans les banques que le minimum prévu par la loi. Mais avec les intérêts, il faut rembourser plus que l’argent mis en circulation............

    http://2ccr.unblog.fr/2011/05/07/creation-dargent-et-endettement-public/


  • Francis, agnotologue JL1 27 octobre 2011 11:52

    Denis Bloud,

    Court mais bon ! Entièrement d’accord avec vous au sujet de l’amalgame qui est fait entre les différentes masses monétaires. Comme disait si bien un maître en la matière : « L’amalgame est l’arme des fascistes » (Nicolas Sarkozy !).

    L’intérêt versé par les Etats aux banques ne serait justifié que par le risque que courraient lesdites banques de ne pas recouvrer leurs créances. Or ce risque est assumé non pas par le prêteur mais par l’emprunteur, en l’occurrence l’Etat par le fait que ce sont les Etats qui sont les garants en dernier recours et qui épongent les pêrtes en renflouant les banques. C’est UBU a pouvoir ! C’est même ce qui faisait dire à Jean-Louis Bourlanges, dans une confusion intellectuelle totale : «  Les garants risquent de ne plus être solvables » !  Un comble : il voulait dire par là sans doute, que le veau d’or serait bientôt anémié et finirait exsangue !

    En somme, les banquiers ont mis en place une gigantesque pompe à phynance très efficace qui marche dans les deux sens : un gouvernement bling bling creuse à tout va les déficits, et quand le peuple réussit à le renverser dans les urnes, c’est au profit d’un gouvernement de rigueur qui va faire payer le peuple une deuxième fois l’argent qu’on lui a extorqué une première fois par ces dépenses somptueuses, ces cadeaux faits aux riches au nom d’un keynesianisme aussi perverti que stérile.

     

    Le FMI écrase l’humanité (JM Harribey) : « Le FMI et l’Union européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée (…) Il faut atteindre le degré zéro de l’incompétence économique pour ne pas comprendre que plus on impose l’austérité, plus les chances de restaurer les finances publiques s’amenuisent parce que le ratio de la dette par rapport à la richesse produite augmente mécaniquement(…) Il faut avoir l’idéologie néolibérale chevillée au corps pour déclarer à l’instar de Robert Badinter que « le FMI a retrouvé son éclat » ; et s’émerveiller de « l’excellence de son action » (…) Le FMI est un symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du mépris, le tout accompagné du sentiment d’impunité perpétuelle »


  • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 27 octobre 2011 13:55

    Bonjour,

    Votre billet va dans des directions différentes sans que l’on comprenne où vous voulez en venir.

    Concernant le droit régalien, il faut bien que tous les états de la zone se mettent d’accord pour ne pas se servir directement à la banque centrale qui n’a plus de contrepartie valeur (or). Cela permet d’éviter une dépréciation inconsidérée de l’€ et d’éviter que l’égoïsme de chaque état les pousse à se servir sans limite en évoquant toujours des motifs bancals.

    Mais les dettes ne sont pas si virtuelles que cela ; en pratique, il n’y a pas de différence entre argent scriptural ou fiduciaire car une majeur partie de l’argent ne circule pas en liquide mais plutôt par des écritures comptables numérique ; pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la part de notre salaire que nous retirons physiquement. Car, tous nos règlements se font par moyen électronique.

    Au demeurant, ce n’est pas sérieux de comparer l’effacement de 100 millions du Togo aux 240 milliards dus par à la Grèce à des privés, des caisses de retraite,...


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 28 octobre 2011 01:05

      Plusieurs choses posent problème ; car le sujet est vaste et complexe.
      Mais pour ce qui concerne les citoyens, il faut arrêter de prendre la posture des éternels victimes du pouvoir financier. Certes l’état s’est endetté, mais c’était pour le service public du pays. L’état dépense annuellement 300 mia € dont 100 mia € sont empruntés. D’autres citoyens du monde ne bénéficient pas de telles dispositions. La chine peut se targuer d’avoir la plus grande solidité financière, mais ses citoyens ont payé le sacrifice et continuent encore à le faire.
      Et maintenant, après avoir accumulé 1’700 mia € de dettes, on voudrait dire qu’il faut tout effacer et recommencer à 0. Pensez-vous un instant aux caisses de retraite qui détiennent 70% de ces placements obligataires ? Ce sont aussi des citoyens qui aspirent à bien finir leur vie.
      Donc il faut arrêter avec ces pseudo théories en s’improvisant financier derrière son écran après avoir visionné du Etienne Chouard (qui ne se définit d’ailleurs pas comme tel) en pensant avoir compris tous les mécanismes


    • kev46 kev46 28 octobre 2011 11:05

      Je suis d’accord avec vous, il n’est pas sérieux de comparer l’effacement de la dette du Togo avec celle de la Grèce. Effectivement, c’est principalement l’épargne des citoyens nationaux ou étrangers (assurance vie, fonds de pensions, regime de retraites ...) que les institutions financières utilisent pour prêter aux états.

      Vous en conviendrait que cela représente autant d’argent en moins que ces établissements peuvent prêter aux ménages, PME ou multinationales. Pour compenser cela, elle recourt à la création monétaire (c’est aussi pour compenser le remboursement des crédits précédents et ainsi maintenir la masse monétaire) en empruntant de la monnaie centrale à la BCE (reserves obligatoire + un minimum de monnaie nécessaire pour faire face aux retraits des clients) qui va leur permettre de créer de la monnaie scripturale (2 à 6 fois plus selon le contexte).

      Il va de soi que prêter à un état représente un gros risque en cas de défaut de celui ci vis à vis des sommes en jeu. Tandis que prêter au ménages ou aux entreprises représente un risque moindre étant donnée qu’il est peu probable que tous ces agents fassent défaut en même temps (Hormis en cas d’irresponsabilités des banquiers qui propose des crédits à long terme à taux variable grâce à une succession de crédits à la banque centrale à court terme qui impose donc un taux variable, cf les subprimes). Lorsque la banque est sérieuse, notre épargne est utilisé à bon escient dans l’economie et sans trop de risque, cf la caisse des dépôt et des consignation avec les livrets A, LDD.

      Ne serait t-il déjà pas préférable d’échanger les rôles ? c.à.d notre épargne uniquement pour les ménages/PME et la création monétaire pour les états (et bien évidemment toujours une partie pour les PME/ménages étant donnée que l’épargne ne suffit bien évidemment pas et que l’état ne peut assumer seul le recours aux crédit pour maintenir la masse monétaire)

      Dans ce cas là, cela voudrait dire que les banques empruntent à la BCE pour prêter aux états en prenant au passage des intérêts. Cela reste de la planche à billet (idem lorsque les banques créé de l"argent pour les ménage ou les PME).

      Du coup rien ne nous empêche d’autoriser les états à emprunter directement à la BCE. Pour eviter l’inflation, il suffirait de confirmer dans la constitution l’indépendance de la banque centrale tout en lui interdisant de prêter aux trésors publics de l’argent pour couvrir les frais de fonctionnement (qui doivent être couvert par les recettes de l’état) et en lui autorisant de leur prêter un montant limité pour leurs investissements (par exemple déficit maximum 3% du PIB chaque année et dettes maximal 30 ou 40%).

      De plus, les épargnants n’auraient plus le risque de voir leur épargne dilapidée par le défaut d’un état étrangers au sien !

      Nous pourrions donc arrêter de payer les intérêt de notre dette actuelle (on ne peut pas léser les épargnants qui au final peuvent être chacun de nous), l’on peut également amputer au principal de chaque créancier les intérêts qu’on leur à déjà versé et par le même coup on résoud quasiment voir totalement le déficit (50 milliards environ d’intérêt cette année), en finissant avec les plans d’austérités, la dégradation des services publics et de la protection sociale et les privatisations.

      N’est ce pas là une solution réaliste et viable ?

      NB : Je vous ferais remarquer également, que le fait de prêter à intérêt aux état est très inflationniste car l’état doit toujours emprunter plus pour rembourser les intérêt, donc c’est encore plus d’argent en moins pour les ménages/PME qui doivent donc recourir encore plus à la création monétaire. Si l’état avait continuer à emprunter sans intérêt à la banque de france depuis 1973, a dette nationale serait de 9% (bien entendu en empêchant l’atat d’abuser de se pouvoir cf plus haut) et non de 87% ! La masse monétaire augmente toujours de 10% par an. Et oui la planche à billet est toujours là. On comprends ainsi mieux l’érosion de notre pouvoir d’achat alors que l’insee nous donne une petite inflation à seulement 2% environ. L’inflation réelle sur les prix finale est forcement au milieu des deux mais certainement pas à 2% !


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 28 octobre 2011 23:49

      @ stabilob0ss

      Selon votre raisonnement, il faut penser comme vous ou contre vous. Vous ne vous dites pas parfois qu’il y en a d’autres qui se sont donnés le temps d’approfondir leur sujet et qui peuvent être plus critiques avec des raisons plus fondés ?


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 28 octobre 2011 23:59

      @ kev46

      Encore une fois, il faut essayer savoir que le plus important est non pas de comprendre le mécanisme de création monétaire mais de sa valorisation. Les banques centrales n’ont plus de contrepartie or pour l’argent émis donc toute émission supplémentaire doit être justifiée. Actuellement, la banque centrale émet régulièrement de l’argent en le prêtant aux banques privées (à un taux directeur) selon la croissance économique afin que ce moyen de change des biens ne se raréfie pas en entrainant un déflation.

      Mais votre défaut est de rester dans l’idée qu’il faut trouver un autre moyen (plus préférentiel) pour continuer à emprunter. Je vous dis d’emblée que l’emprunt à la banque centrale créera une inflation.

      Vous faites la même erreur de pensée que Marine le Pen, car la gestion déficitaire qui incombe à tout gouvernement responsable est de se limiter à dépenser l’argent perçu. Si nous faisions cela, croyez moi que les gouvernements toléreraient moins de niches fiscales.


    • kev46 kev46 30 octobre 2011 21:56

      Vous me dites d’emblée qu’emprunter à la banque centrale va créer de l’inflation.
      Avec vous bien compris mon commentaire ?

      Imaginons ce qui se passe en partie aujourd’hui : `
      La banque centrale prête à un 1% à une banque commerciales qui re-prête à l’état à 3% (ce qui se passe en parti aujourd’hui à environ 20-30% des emprunts de l’état, le reste étant issu de notre épargne)
      Pourquoi l’état ne pourrait pas emprunter directement à la banque centrale à 1% voir 0% (car de toutes façon les bénéfices seront reversés à ce même état voir aux états pour la BCE) ?

      Cela aurait même pour effet de limiter l’inflation car il n’y aurait qu’un 1% de la somme emprunté à créer pour couvrir les intérêts inexistants au moment du crédit au lieu de 3% dans le premier cas.
      Votre peur de l’inflation viendrait elle de l’idée que le gouvernement abuserait automatiquement de ce moyen de financement gratuit et illimité ? Vous n’avez alors pas bien lu mon post où je prône une banque centrale indépendante qui n’aurait pas le droit de prêter plus d’une certaine somme par an aux états (ce qui en plus représenterait moins qu’aujourd’hui). Tous ceci gravé dans la constitution avec pourquoi pas un recours au référendum pour tout amendement constitutionnelle. Ou se trouve le risque inflationniste ? Ne détournez pas votre réponse SVP !

      Tous les politiques qui affirment que ceci conduirait a un abus de la planche à billets nous confirme bien leur irresponsabilité s’ils étaient élus. Malheureusement, ils sont élus :/

      Mais je suis également d’accord avec vous que l’état devrait se limiter à dépenser seulement l’argent perçu, or c’est bien la loi Pompidou de 1973 qui, a cause des intérêts et l’irresponsabilité de nos politiques, a entraîner l’état dans une spirale de dettes. Commencons par reduire notre dettes avec la fin des interêts, puis ensuite nous pourrons parler du zero defcit.

      Dois je vous rappeler que le financement de l’état par la banque de france ne posait pas de problème jusqu’à 1945 date de sa nationalisation. Et oui l’état pouvait se financer à un taux pas trop élevé mais cela n’empêchait pas les actionnaires de cette banque de « france » de touchait les bénéfices des intêret de la dette public. Entre 1945 et 1973, l’état empruntait à sa propre banque de france national et a connu les trentes glorieuse pour reconstruire le pays (il y a quelques périodes d’inflation OK, mais après cela a même été pire jusqu’à l’euro où les rapport sont également faux, les prix augmentent bien plus de 2% par an, regardons à la caisse !) avec le plein emploi !
      Connaissait vous les « 200 familles » ? —> http://fr.wikipedia.org/wiki/Deux_cents_familles
      Pour le plein emploi, une bonne protection sociale et bon service publics, n’accepteriez vous pas un peu d’inflation ? (Ha moins que vous viviez confortablement et que vous avec peur pour votre grand capital épargné, chose que beaucoup de francais ne connaisse pas car une petite partie de la population s’accapare cette richesse !)

      La situation actuelle n’a t-elle pas été voulue par les riches ? Les intérêts de la dette n’est elle pas un formidable moyen de transférer une partie de la richesse du peuple dans les mains des dirigeants et actionnaires des banques et fonds de pensions ? 
      —> voir le 6eme paragraphe http://www.nytimes.com/2006/11/26/business/yourmoney/26every.html?ex=1165554000&en=02ed48ae1473efe0&ei=5070 By Warren buffet !!!

      La dette n’est elle pas un formidable moyen de justifier la privatisation de nos services publics que nous allons désormais payer plus chère (et oui désormais il faut des bénéfices) pour engraisser ces mêmes dirigeants et actionnaires ?


  • Ruut Ruut 27 octobre 2011 16:11

    A partir ou des dettes peuvent etres effacer, l’argent n’as plus aucune valeur.


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 27 octobre 2011 18:16

      Beaucoup s’improvisent naïvement néo-théoricien de la finance après avoir visionné quelques vidéos sur Youtube avec les approximations de souverainistes qui proposent (comme d’habitude) des solutions toutes simples dans un sujet si complexe.


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 28 octobre 2011 00:36

      C’est bien habile de me demander de vous montrer que vous vous trompez surtout si vous ne dites rien de consistant. Lorsque vous aurez présenté une argumentation motivée, je suis persuadé d’avance qu’il y aura matière à débattre.
       smiley


    • Pascal CUXAC Pascal CUXAC 29 octobre 2011 00:07

      @ stabilob0ss
      Je suis plutôt dans la position de celui qui fait de la théorie financière avancée et qui n’aurait rien à tirer de ce genre de discussion avec vous ni avec ces politiques qui valident une pérennisation de la situation afin de maintenir l’avantage de l’€ et du $ sur les autres économies. En votre qualité de citoyen, vous n’en avez apparemment pas encore conscience. Mais je ferais un article tout bientôt sur le sujet (extrait de ma prochaine critique sociale).


  • le journal de personne le journal de personne 27 octobre 2011 17:58

    Nous sommes au bord de la ruine
    Parce qu’on se préoccupe plus de la maison
    Que de ceux qui y habitent
    De la toiture ou de la devanture
    Plus que de la fondation
    C’est drôle… mais j’ai l’impression
    Que tout nous ramène à un problème de fondation
    Ce sans quoi… rien ne tient… ce sur quoi … tout se tient
    L’économie… trop compliquée pour nos rois fainéants ?
    Non… beaucoup trop simple, au contraire, si on se remet en tête les fondamentaux…
    Que l’on doit en premier et en dernier équilibrer les comptes :
    Autant de dépenses que de recettes.
    Y a pas plus bête !
    Équilibre, si je puis dire entre le matériel et le spirituel… entre l’âme et le corps… pour retrouver l’homme… à la jointure.
    Seulement voilà, on n’en est plus là
    Nous sommes tous des enfants tiraillés
    Entre deux parents divorcés qui s’entredéchirent sous nos yeux :
    Nature et culture …. Matrice et repère…
    Maman… papa …que faire ?
    La Révolution ? Non… les libres enfants ne nous suivront peut-être pas… je propose un autre itinéraire… un autre vocable… une autre vocation… que j’appelle la REFONDATION.
    On ne détruit pas les tours mais on en revoit les contours
    Dans quel but et pour quelle fin on fait tout ce qu’on fait ?
    C’est là la question et la seule qui mérite d’être entretenue :
    La Refondation… la cause initiale et la cause finale.
    On ne détruit pas … On ne construit pas… On reconstruit… l’Homme !
    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/09/des-equilibres/


  • Marc Bruxman 27 octobre 2011 18:35

    Forcément que les dettes sont virtuelles car la monnaie n’est qu’un système d’information : Un des plus vieux que l’humanité ait conçu. 


    A partir du moment ou vous créez une monnaie et que celle ci n’est plus à 100% basée sur un métal vous créez en réalité un système d’information bien pratique. Ceci commence dès que la monnaie frappée a une valeur différente de sa valeur en métal. 

    Ce système d’information se base sur l’échange de « jetons » (unité monétaire de base) entre les participants (les gens), ces jetons leur permettant de faire commerce. Le rôle de ce système d’information est de fiabiliser et maximiser le commerce. Il n’est pas d’être « réel ». Quand un commerçant accepte un bout de papier en échange d’un bien de valeur, quelque part le commerçant se fait enfler. Sauf si la société a mis en place un tel système d’information et que l’on donne artificiellement une valeur à ce papier. 

    A partir de la, vous pouvez faire tout ce qui maximise le commerce, ce qui inclut créer de l’argent dette. Sauf que parfois votre système d’information peut bugguer et ne pas produire le résultat escompté. Mais tout cela n’est que virtuel.

    Cela dit, il n’est jamais bon (sauf gros bug) de changer les régles du jeu en cours de route. Ce système d’information bien utile qu’est la monnaie n’existe QUE parce que les gens ont confiance en lui. Et croyez moi que sans lui, même en passant à l’étalon or, vous allez vite regretter le monde d’avant... 

  • yvesduc 28 octobre 2011 07:03
    D’accord sur une partie mais pas sur tout. Nos États n’ont plus le droit de créer leur monnaie, certes, mais personne d’autre n’a le droit. Notre économie travaille sur un stock constant. D’où le recours à la dette pour augmenter la masse monétaire (ou donner l’illusion de -).

    La dette est donc un signe de bonne santé !

    Une industrie florissante entraîne de la croissance, donc la croissance de la masse monétaire, donc de la dette puisqu’il n’y a plus d’autre moyen d’augmenter la masse monétaire.

    C’est juste une convention, que nos politiques font mine d’oublier pour nous imposer les politiques d’austérité.

    Les banques, elles, n’oublient pas naturellement de toucher les intérêts.

    En revanche on ne peut pas aussi simplement que vous le dites ne pas rembourser. La monnaie (et les Bons du Trésor, etc.) ont une valeur qui dépend de la confiance du prêteur dans la capacité à rembourser. Donc si vous ne remboursez pas, demain les prêteurs n’auront plus confiance et pratiqueront des tarifs prohibitifs.

    Ça n’empêche que certaines dettes sont tellement indignes que même le grand capital finit par s’en émouvoir et par les annuler d’un coup d’éponge.

    Enfin, sur la fameuse phrase de Maurice Allais, une petite remarque : le banquier détruit l’argent au moment où on lui rembourse le prêt, alors que le faux-monnayeur ne détruit jamais le sien.

    • desmotscratie 28 octobre 2011 21:56

      Question à Yves duc : Pourquoi « le banquier détruit-il l’argent au moment où on lui rembourse le prêt » ?


  • Amada 28 octobre 2011 13:49

    Bonjour Denis Bloud,


    Merci de rappeler, une fois de plus, les faits : la loi de 73 concernant la France.

    Qui est devenu l’article 104 de Maastricht (1992), puis le 123 (chiffre à vérifier) de Lisbonne, pour toute l’Europe

    Oui, depuis, tous les Etats européennes doivent demander aux banques privées, de daigner leur prêter de l’argent contre intérêts, ce qui n’était pas le cas avant (avant l’Etat réglait 1% de la somme créée pour les frais de fonctionnement de sa souveraineté monétaire).
    Depuis, la « charge de la dette », de facto, les intérêts, bouffent nos impôts. Pour le dire autrement, les Etats sont devenus le bras armé de la finance privée. 
    Point.

    Noyer ce poisson sous un jargon d’expert et des morales de « bon père de famille » selon lesquels, on ne doit pas dépenser plus qu’on ne gagne, ne changera rien à la décision politique ( via, la loi de 1973 pour la France, puis de l’article 104 pour toute l’Europe) de livrer la souveraineté monétaire des Etats à la finance privée.

    Alors, pour sortir de la confusion, chaque chose a sa place :
    - Oui, la gestion des finances « publiques » est une nécessité, on peut en débattre, élaborer des systèmes de dépenses-recettes, impôts, taxes, redistribution etc.
    - Non, la dette n’est pas due à une mauvaise gestion du « père de famille », ou au soi-disant « Etat providence » (rien de providentiel la dedans ; c’est une forme de gestion redistributive du « bon père de famille »), mais bel et bien à sa charge (aux intérêts versés à la finance privée). 
    - Avec entre temps la mutation majeure instaurée depuis 1992 : les finances publiques des Etats Européens, sont tenues par la finance privée, via la « charge de la dette ». On emprunte pour rembourser cette « charge », avec charge etc. 

    Savez-vous à combien sont montés les emprunts grecs ? Certains placements en tout cas, proposent des intérêts de 150% ! Juteux, non ? (Pour plus d’infos consulter le blog de Pierre Jovanovic). C’est ce qu’on se plaît à appeler la « financiarisation » de l’économie, sorte de catastrophe climatique tombée du ciel... Et qui permet d’accuser les Etats de gestion « laxiste » de sa finance soi disant publique : la Grèce d’abord, maintenant l’Italie, et la suite dans les années (ou les mois) qui viennent.

    Dernier point : oui, une fois remboursé, l’argent « virtuel » créé ex nihilo par la finance privée à chaque emprunt est détruit. Mais pas les intérêts.

    Que cette simple constatation, cher ami, se heurte systématiquement à un jugement de « simplisme » (tous les experts vous le diront, c’est plus compliqué que ça : ignorance ou cynisme ?), si ce n’est de « théorie du complot » (la grande insulte à la mode), est bien triste. 
    Alors merci de faire partie de ceux qui se fatiguent encore à rappeler les faits. Moi, j’ai laissé tomber. En presque, puisque je n’ai pas résisté à commenter votre rappel.

    Peut-être cette surdité générale est-elle due à la « légitimité » de parole encore accordée à nos « responsables » politiques, à nos médias dominants, à nos grands ’experts" dont aucun ne souffle jamais mot de ce pot aux roses ? (M. Allais mis à part, mais il n’a pas eu voix au chapitre du GrandMédiatique). 

    Cordialement
    Amada


     

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