mercredi 6 juillet 2011 - par Christian Laurut

Les pensions battent en retraite

Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) s’apprête à rendre avis préconisant un allongement supplémentaire de la durée de cotisation pour obtenir une pension à taux plein. Il ne s’agit pas, en réalité, pour cet organisme frileux et consensuel de jeter un pavé politique dans la mare aux sondages présidentiels quelques jours seulement après le report à 62 ans du départ officiel, mais d’appliquer « mathématiquement » une disposition de la loi Fillon de 2003 concernant l’indexation de la durée de cotisation sur la longueur de l’espérance de vie au delà de 60 ans (celle-ci ayant atteint 24,42 ans, soit près d'une année gagnée en quatre ans !).

Il est bien évident que ces « petites » mauvaises nouvelles successives ne constituent qu’un avant goût des grandes réformes radicales qui nous attendent d’ici à quelques années (3-5 ans), en attendant l’écroulement complet du système d’ici 7 à 10 ans. La cécité du public, aggravée par l’hypocrisie des politiques (électoralisme oblige !), dans ce domaine est comparable à celle qui prévaut pour les questions énergétiques. Dans les deux cas, la disette prochaine est calculable, donc prévisible, par un élève de CM2 capable d’obtenir la moyenne à un simple problème d’arithmétique.

Pour ce qui concerne les retraites, il devient à la longue véritablement harassant de rabâcher pour la Cent-Millième fois que l’allongement de la durée de la vie, doublée de l’accroissement démographique, doublée de l’augmentation du chômage et des prises en charges, doublée du ralentissement récent de la croissance, de sa stagnation actuelle et de sa négativité prochaine, débouchera inéluctablement sur une faillite annoncée du système par répartition.

La France d’en bas, en fait, n’en a cure et sa cécité se révèle finalement factice dans la mesure où elle a pris l’habitude de réclamer sans se préoccuper des calculs alambiqués de « ceux d’en haut ». Il serait d’ailleurs malvenu, de la part des politiques, de le lui reprocher puisque la base de leur stratégie (tous partis confondus) depuis 1945 vise à édifier un Etat-Providence qui s’occupe de tout, veille à tout et déresponsabilise totalement le citoyen de base. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que les réactions du bon peuple, déjà ou futur retraité, fasse fi des raisonnements comptables, des équations algébriques et des courbes géométriques des ministères. Alors que, par ailleurs, les profits financiers faramineux des sociétés capitalistes et les trains de vie ostensibles des politiciens jouisseurs éclaboussent sans vergogne les espaces étriqués où l’individu de base consomme son maigre pécule, il ne convient pas que les puissants du système opposent une mine contrite aux revendications de ceux qui les ont fait rois avec leur bulletin de vote.

Puisque le système par répartition n’est pas viable à court terme et que, malgré l’allongement de la durée du travail, les retraites ne pourront plus être payées de cette façon, il faut changer le système. Il existe deux options pouvant être choisies, l’une n’étant pas d’ailleurs pas exclusive de l’autre.

La retraite égale pour tous : 

Cette option est d’une simplicité limpide et présente l’avantage d’induire des économies radicales sur le coût de traitement interne. Elle implique la création d’une caisse de retraite unique pour tous les travailleurs (salariés ou non) à laquelle sont versées toutes les cotisations des différentes catégories professionnelles. Le volume total de ces cotisations, diminué des frais de gestion interne (considérablement diminués) est alors divisé par le nombre de retraités et chacun perçoit une allocation identique. Ce système mettrait ainsi fin au caractère discriminatoire du régime des retraites qui est en contradiction flagrante avec le principe d’Egalité, Liberté et Fraternité de la République. En effet, il n’y a aucune raison pour que tel individu touche une retraite supérieure à tel autre, au prétexte qu’il a bénéficié de revenus supérieurs durant son existence. Un malade pauvre est il moins bien remboursé par la sécurité sociale qu’un malade riche ? Non ! Et pourtant le riche a cotisé plus que le pauvre ! Ce qui semble juste pour la maladie, ne l’est pas pour la retraite. Il y a manifestement un anachronisme difficile à comprendre… De plus, il ne faut pas perdre de vue que la retraite est un salaire de non activité, que tous les inactifs sont égaux devant le non-travail et que chacun pèse d’un poids égal sur les finances de la nation. Enfin l’argument selon lequel tel individu qui a plus cotisé (parce qu’il avait un salaire supérieur) mérite une paye de retraite supérieure est choquant du point de vue de la solidarité entre les membres d’un même groupe humain car chacun a contribué de manière identique au fonctionnement de l’ensemble sur le plan de l’effort fourni. Et le fait que son salaire en période d’activité ait été supérieur paraît déjà suffisant comme écart d’injustice tolérable dans une société solidaire.

La fiscalisation des retraites :

Ce système aurait le mérite de mettre fin à l’hypocrisie des régimes sociaux dits « privés » ou « autonomes » ou « indépendants » qui, en fait, ne le sont pas d’un point de vue politique puisque l’Etat est fondé à mettre la main à la poche en cas de besoin. Le concept de l’Etat Providence voulu par la caste politique, consacrant l’avènement d’un dirigisme planificateur pseudo-technique et d’un aménagement autoritaire du cadre de vie sous prétexte d’impératifs économiques camoufle en réalité la consolidation d’un despotisme nouveau qui se retourne aujourd’hui, dans cette affaire comme dans d’autres à venir, contre lui. Pris à son propre piège et empêtré dans les mailles du filet qu’il a lui même tendu au dessus de son peuple l’Etat Tout Puissant se voit aujourd’hui sommé d’aller jusqu’au bout de sa logique tutélaire, pourrait alors être contraint de considérer la retraite comme « un droit » public et donc financer son coût par l’impôt au même titre que l’éducation ou l’armée. De la sorte les sommes circulant aujourd’hui dans l’usine à gaz constituée par l’interconnexion entre les innombrables caisses collectrices et les millions d’entreprises cotisantes seraient prélevées directement par l’impôt sur le revenu des personnes physiques. La conséquence serait une diminution des cotisations sociales, donc une augmentation des salaires, mais assortie d’une augmentation des impôts. Bien sûr, cette augmentation de la pression fiscale ne saurait aller sans engendrer quelques réactions épidermiques négatives, mais au point où il en est arrivé de soumission totale à l’Etat Maternel, le peuple, lui aussi, se doit d’aller jusqu’au bout de sa propre logique.

L’Etat, seul payeur des retraites, serait alors ainsi clairement identifié comme interlocuteur unique et le schéma revendicatif qui préside aujourd’hui à la régulation des salaires et avantages sociaux serait tout simplement élargi à celui de la détermination des pensions de vieillesse.

Si la première option peut paraître quelque peu robespierriste aux yeux de certains par son côté radicalement égalitaire , la seconde, par contre, me semble bien aller dans le sens du vent et se fondre dans l’air du temps. A une époque où le raisonnement populaire qui prévaut est d’imposer un rapport de force au payeur désigné, charge à lui de se débrouiller comme il veut pour dégager les sommes nécessaires, et où la rémunération de la non activité après un certain âge est considérée comme un droit acquis et imprescriptible, il semble nécessaire que l’Etat Patron en tire toutes les conséquences.



21 réactions


  • TSS 6 juillet 2011 10:14

    ma cécité de« locdu » de base ne m’empeche pas de voir que les parts de taxations sur les

    carburants,les tabacs et autres gateries faites aux gens d’en bas ne sont jamais reversées !!

    cela suffirait à boucher le fameux trou qui par ailleurs n’existe que pour justifier une privatisation

     rempante... !!




    • QU ILS SONT RAPACES A L UMP
      TOUSENSEMBLE CONTRE EUX EN 2012
      STOP AUX PRIVILEGES DES ELUS.....

      FAITES CE QUE JE DIS PAS CE QUE JE FAIS


      LES ELUS DEPUTES...SENATEURS GARDENT LEURS AVANTAGES EXHORBITANTS POUR LA RETRAITE

      CE FELON DE BERTRANS ALLONGE LA DUREE DE 1 AN ET DEMI..........SANS CONSULTATION.......DES SALARIES
      C EST UN COUP DE FORCE..........AU DEBUT DES VACANCES..INDIGNEZ VOUS...


    • le C.O.R ENCORE UN ORGANISME NOYAUTE PAR L UMP...

      les syndicats ne sont pas consultés et vous appelez cela une démocratie...une oligarchie ..oui

      une élite « malsaine » a paris décide tout ce que pense tout haut notre empereur de poche...

      A L HEURE OU LE CAC 40 FAIT ENCORE PLUS DE BENEFICES LEURS DIRIGEANTS PAYERONT EN 2012 4 FOIS MOINS D IMPOTS QU EN 2010..
      _nos sénateurs font table d’hote...nos députés s’ils ne sont pas avocats d’affaires sont gérants de SCI.....et tout ce petit monde fait bling nbling avec le milieu riches...cac40-business

      a la santé de ce« con » de salarié qui trinque....Total-margerie ne paye aucun impot en france..MAIS NOTRE CLASSE MOYENNE PAYE...ET N EN PEUT PLUS DE PAYER
      POUR LES 2 AUTRES CLASSES........LES 0.1 % DE RICHES ET LES PAUVRES
      QUI MANGENT DE LA VIANDE 1 FOIS PAR MOIS ET QUI N ONT PAS DROIT AUX VACANCES..

      REPUBLIQUE BANANIERE SARKOZIENNE.................TOUSENSEMBLE


  • jpm jpm 6 juillet 2011 10:17

    Je ne suis pas sur que les exemples de l´auteur soit corrects... et surtout probants.

    «  »Ce qui semble juste pour la maladie, ne l’est pas pour la retraite. Il y a manifestement un anachronisme difficile à comprendre...«  »
     
    Certes les soins de sante sont a peu pres equivalent... quoi qu´il est souvent beaucoup plus rapide de se faire soigner en consultation privee... mais l´auteur oublie que la part la plus importante des frais de sante sont les indemnites journalieres et pensions d´invalidite qui sont bien calculees sur le montant du salaire de reference. Donc il n´est pas anormale qu´il en aille de meme pour la retraite.

    Par contre l´idee d´une caisse unique qui comptabilise les droits de chacun... serait surement une bonne idee. Cela permettrait plus facilement de changer de status tout au long de la vie... Cela permettrait aussi de mieux unifier les systemes et d´introduire plus de transparence.


    • MyHyene MyHyene 6 juillet 2011 17:32

      Bonjour,

      L’auteur a, de toute évidence, choisit un exemple malheureux .

       Pourtant l’idée d’une «  retraite égale pour tous » reste une bonne idée .Pas de bonne raison pour qu’un ancien chef d’entreprise est une meilleure retraite que la femme de ménage qui a nettoyé ses toilettes pendant 40 ans. Les compensations pour l’écart de poste étant déjà comprise dans le salaire. Après tout une fois à la retraite ils auront tous les deux la même activité : « retraité » et devraient donc avoir le même revenu . Il faudra toutefois en déterminé le montant et probablement l’indexé sur le smic .

      Cette mesure aurait l’avantage de supprimer certaines disparités lors de la retraite .( entre autre : différence de salaire homme/femme , de mode de calcul privé/publique , Politicien/population_à_laquelle_on_demande_de_faire_des_efforts ) .


  • Robert GIL ROBERT GIL 6 juillet 2011 10:21

    juste pour se rapeller que l’on a été pris pour des pigeons :

    http://2ccr.unblog.fr/2010/12/02/pps-retraites/


    • Croa Croa 6 juillet 2011 23:19

      Le lien ne semble pas fonctionner smiley

      Ceci dit tu as raison et c’est même pire que ça : Nous sommes plus que pigeonnés puisque même si nous râlons ce sera pareil  !


  • wesson wesson 6 juillet 2011 11:12

    bonjour l’auteur,

    "Pour ce qui concerne les retraites, il devient à la longue véritablement harassant de rabâcher pour la Cent-Millième fois ...« 

    D’une part, merci de prendre votre lectorat pour des imbéciles à qui l’ont doit »rabâcher" pour qu’il comprenne...

    D’autre part, la vrai raison du déficit des retraites ne se situe pas au niveau de la démographie, mais au niveau de ce qui entre, et que les gouvernements successifs s’emploient à tarir depuis une trentaine d’années. En effet, la part de PIB consacré au salaire (donc aux retraites) a baissé de 9 pour cent en l’espace de 25 ans, ce qui a eu pour conséquence d’assécher complètement les caisses de retraite. Il suffirait que cette part de PIB perdu (qui est essentiellement allé à la finance) revienne au salariat, et vous n’avez plus aucun déficit ni dans les retraites, ni même sur la protection sociale !

    Entre 1945 et 1980, la part d’actif a été divisé par 2 par rapport à la part de retraités, et le système a pu se financer car la progression salariale a suivi le PIB, et qui montre bien que la démographie est un faux problème.

    Depuis que cette progression salariale a été stoppée dans les années 1980, les caisses de retraites se sont mis à faire du déficit. C’est bien une décision politique, celle de favoriser la rente sur le travail, qui est réellement à l’origine des déficits des retraites (qui d’ailleurs n’est que de l’ordre de 3% alors que le déficit du budget de l’état est pas loin de 10%...), et ce n’est pas un nigaud qui croit tout savoir comme semble l’être l’auteur qui réussira à me convaincre du contraire à coup d’argument d’autorité !


    • Inquiet 6 juillet 2011 11:52

      Pour aller dans le sens de Wesson, l’auteur m’agace au plus haut point de dénigrer les gens comme ça.

      Comme c’est de bonne guerre, je vais donc faire de même et donc dénigrer l’auteur :

      En fait l’argument qui consiste à dire que 1 actif = 1 retraité, ou plus globalement que le financement des retraites dépend de la masse salariale, parait au premier abord juste et inattaquable mais il faut bien se rendre compte qu’il s’agit d’un leurre et d’une arnaque rhétorique de grande voltige.

      Quand vous allez au restaurant, est-ce que vous mangez le cuisinier ? Bien sûr que non, vous mangez ce qu’il vous prépare.

      Le retraité profite de la PRODUCTION de l’actif et non de l’EXISTENCE de l’actif.

      Un individu produit plus aujourd’hui qu’il y a 50 ans.
      Si on prend le raisonnement (qu’est censé comprendre un élève de CM2) de l’auteur, c’est comme si on affirmait que par le fait que le nombre des agriculteurs en France ait été divisé par 100 en quelques années, que cela aboutirait d’ici 4 à 5 ans à d’effroyables disettes sur le territoire.

      Le problème étant que cette argument additionne des « choux et des carottes », en l’occurrence : des travailleurs qui produisent et consomment, et des retraités qui ne font que consommer (hors productions souvent très efficaces des associations dans lesquelles on retrouve bon nombre de retraités smiley )

      Le vecteur ne devant pas être le nombre de « tête de pipe » mais l’énergie produite.
      Au lieu de « masse salariale actif » = « pensions de retraites » il faudrait mieux raisonner avec « énergie produite » = « énergie dépensée ».

      Le problème étant que l’énergie produite est toujours plus grande par « tête de pipe » mais la dépense de cette énergie est captée en grande partie par le capital.

      Bon, je suis d’accord qu’un enfant de cm2 ne pourrait peut être pas comprendre le raisonnement, j’opterais pour un collégien au minimum mais pas nécessairement un polytechnicien.

      Peut être faut-il malgré tout un peu de raisonnement pour arriver à des conclusions valables smiley


  • Bulgroz 6 juillet 2011 12:07

    La publication « FINANCES & DÉVELOPPEMENT » DU FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL de Juin 2011 • Volume 48 • Numéro 2
    http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2011/06/pdf/fd0611f.pdf

    fait un dossier sur « comment assumer le poids des ans »

    Page 20 : Par où commencer ? Pour trouver le bon compromis entre viabilité budgétaire et adéquation des revenus des seniors, de nombreux pays doivent modifier leurs politiques. L’importance et l’urgence de ces modifications varient selon les pays.

    Le FMI définit 7 axes d’action. Pour la France, on peut lire :

    Réduire les prestations de retraite de l’État :Haute priorité
    Freiner la hausse du coût des soins de santé : Haute priorité
    Allonger la vie active : :Haute priorité
    Développer l’épargne retraite par capitalisation : :Haute priorité
    Renforcer les planchers de pauvreté : Non prioritaire
    Relever les taux de fécondité : Faible priorité
    Recourir à l’immigration : Faible priorité


    • wesson wesson 6 juillet 2011 12:13

      Bonjour Bulgroz,

      vous voir vous réclamer du FMI est un plaisir qui ne lasse pas !


    • Bulgroz 6 juillet 2011 12:20

      Pour les retraites, on a le choix entre les publications sérieuses du FMI ou les déclarations de Gérard Filoche, secrétaire de l’Internationale Socialiste, ex LCR et membre du PS spécialiste des retraites et qui, par un heureux des hasards, est envoyé aujourd’hui au tribunal correctionnel.

      Moi, je n’ai pas d’hésitation.


    • Razzara Razzara 6 juillet 2011 21:58

      En même temps Wesson, cette lecture est fort instructive. Elle aide utilement, si besoin était, à éclairer les ’réformes’ concoctées par les cliques successives qui président aux destinées de ce pays. Avec l’actuelle nous sommes dans l’application systématique et forcenée de ces préceptes, ni plus ni moins.

      Razzara


  • Bulgroz 6 juillet 2011 12:10
    le 6 Octobre le Fmi a sorti un rapport : « Perspectives de l’économie mondiale » octobre 2010

    http://www.imf.org/external/french/index.htm

    Page 48 : Ils (les pouvoirs publics) pourraient par exemple lier l’âge légal de départ en retraite à l’espérance de vie et améliorer l’efficience des dépenses de santé.

    Page 84

    Des réformes ambitieuses des dépenses au titre des prestations automatiques rendraient, pour un moindre coût, la croissance à court terme plus crédible ; elles permettraient aussi d’éviter de devoir procéder à des réformes plus douloureuses à l’avenir. Certains pays ont pris des dispositions dans ce sens (France, Italie, par exemple), mais davantage pourrait être fait. Il sera crucial de relever l’âge de départ à la retraite pour refléter l’allongement de l’espérance de vie, rationaliser les dépenses de santé et revoir le financement de la sécurité sociale de manière à réduire les distorsions qui affectent l’offre de main-d’oeuvre.

    Bonne lecture


    • Razzara Razzara 6 juillet 2011 21:47

      Ah, la voila bien la manipulation répétée tel un mantra par les Parisot et autres thuriféraires de l’allongement de l’âge de départ en retraite : puisque l’espérance de vie augmente il est logique que l’âge de départ en retraite suive le même mouvement.

      Sauf qu’il y a là tromperie ! Ce n’est pas l’espérance de vie qu’il convient de prendre comme point de repère, mais bien L’ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE !

      http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/default.asp?page=dossiers_web/dev_durable/esperance_de_vie.htm

      http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPECF02228

      Lorsque l’on fait cela, on peut juste constater que l’âge de départ en retraite colle de très près à l’espérance de vie en bonne santé .... Comme c’est curieux hein !

      Un esprit chagrin comme le mien pourrait se mettre à penser que c’est une coïncidence qui n’en est pas une, et que ceux que je citaient plus haut ajustent parfaitement la limite d’exploitabilité au risque plus important de survenue d’un problème de santé dont ils devraient alors assumer le coût .... Mais non hein, ces gens là ne lisent pas les statistiques de l’INSEE.

      Razzara

       


  • Yohan Yohan 6 juillet 2011 12:45

    A force de reculer l’âge de la retraite, ceux qui cotisent commencent à comprendre qu’ils n’y auront pas droit eux,...à la retraite. Certains (j’en connais) ont choisi de partir en australie ou ailleurs. Pourquoi cotiser pour les autres s’il n’y a rien au bout. S’il faut tailler, la question qui se pose, c’est pourquoi attendre de tailler dans les régimes spéciaux, plutôt que d’imposer 3 mois supplémentaires...au privé


  • papi 6 juillet 2011 13:02

    @ l’auteur

    C’est juste la Grécisation de la France qui commence ! la suite va être dure ! mais ça vient doucement ...


  • Guilhem 6 juillet 2011 14:03

    Ce qui me fait bien rire sans rentrer dans les débats sur le financement c’est que l’on se focalise sur la retraite par réparation (en essayant de caser de la capitalisation) alors que les données sont quasi identiques.
    Sur un marché action où sont placé les retraites par capitalisation quand il y a beaucoup de cotisants pendant des dizaines d’année (baby boom) le marché monte jusqu’au ciel, à partir du moment où cette grande masse de cotisants part à la retraite et demande sa pension que se passe t’il d’aprés vous ?

    Il serait intéressant de demander leur point de vue aux retraités UK et US qui ont vu 50% de leur retraite partir en fumée en 2008.

    Avec la répartition on (nous le peuple) peut toujours élargir les ressources aller un gros mot taxer les transaction financières (en particulier spéculatives) ou déjà dans un premier temps supprimer toutes les exonération sociales pour renflouer les caisses...


  • Proudhon Proudhon 6 juillet 2011 18:33

    J’ai trouvé très facilement moi le financement des retraites. Je trouve environ 40 milliards par an. Pourtant je ne suis qu’un ouvrier censé selon l’auteur (un guignol de vogue) n’être qu’un imbécile. Comment ?
    Je rétablis le droit de battre monnaie et ainsi économise 40 milliards par ans, le coût de la dette. Mais bon c’est vrai que les banquiers surement des grands amis de l’auteur seraient bien énervés, les pauvres sirs.

    Et vu que les banquiers sont rois dans notre monde de putes.....


    • TSS 6 juillet 2011 23:50

      il suffirait,seulement,de faire revenir les 10 points de PIB honteusement passés du travail vers le

      capital (180/200 milliards d’€) pour que tout baigne !!

      Et puis ce serait bien que les chancres parasites qui nous gouvernent(?) goutent un peu au

      travail,au vrai ,pas au bla...bla...bla car ils en parlent à longueur de temps mais ne l’ont vu qu’à la

      télé... !!


  • Croa Croa 6 juillet 2011 23:25

    C’est surtout d’entendre encore les mêmes sophismes qui devient « véritablement harassant » smiley


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