vendredi 31 août 2018 - par Clark Kent

Les secousses de la monnaie turque sont un prélude au tsunami de la finance mondialisée

Comme dans toute loterie, la dernière (et longue) série de gros lots pour les boursicoteurs est trompeuse : les banquiers, leurs plus gros actionnaires, et par contrecoup, tous les clients que nous sommes, l’avons constaté à nos dépens en 2008. La situation actuelle de la livre turque pourrait bien annoncer une réplique du séisme qui risque de provoquer de gros dégâts.

Alors que les marchés des changes semblaient s’être stabilisés la semaine dernière, à la suite d’une action de la banque centrale turque et d’une promesse de 15 milliards de dollars d’investissements par le Qatar, l’économie turque avait déjà subi des dégâts importants. La livre est aujourd’hui en baisse de 40% par rapport au dollar américain, ce qui soulève des inquiétudes quant à la solvabilité des importantes dettes libellées en dollars et en euros dans ce pays.

Même s’il ne s’agit que d’un prétexte, la cause apparente des problèmes de la Turquie est claire : au début du mois, le gouvernement américain a imposé des sanctions à son alliée de l'OTAN en réponse à la détention d’un pasteur évangéliste américain accusé d'être impliqué dans la tentative de coup d'Etat de 2016. La multiplication par deux des taxes sur l’acier et l’aluminium le 10 août dernier a immédiatement provoqué la chute de la lire, un mouvement amplifié par l’opposition d’Erdogan à toute augmentation des taux d’intérêts qui amène les investisseurs turcs à rechercher des placements mieux rémunérés.

On pourrait penser que les convulsions du marché turc ne sont que les symptômes d’une réaction du métabolisme turc à un brusque déséquilibre de son « régime alimentaire », réaction limitée et déclenchée par une confrontation entre Recep Pantagruel et Donald Gargantua, aggravée par les conceptions économiques non-conventionnelles de ces deux grands gosiers.

Mais les problèmes de la Turquie sont loin d'être spécifiques. Outre le fait que les taxes sur les métaux touchent également l'Europe et la Chine qui n'ont mis aucun pasteur évangéliste en prison,, les récentes interventions du FMI en Argentine et au Pakistan font apparaitre des lignes de clivage de plus en plus visibles dans ce qu’il est convenu d’appeler les « marchés émergents ».

En fait, les problèmes économiques de la Turquie ne sont pas nouveaux, et ils sont liés aux effets secondaires imprévus de la réaction internationale à la crise financière mondiale de 2008, des « dommages collatéraux », comme disent les militaires occidentaux en parlant de leurs victimes dans leur propre camp.

Après l'effondrement de Lehman Brothers il y a 10 ans, les principales banques centrales du monde ont réagi en réduisant les taux d'intérêt et en achetant des quantités massives d'actifs à faible risque auprès de banques privées, une politique baptisée "assouplissement quantitatif".

Une part importante des liquidités générées par cette stratégie a été consacrée à des prêts pour des investissements directs sur ces fameux « marchés émergents », où les taux de marges étaient souvent bien plus élevés que dans les pays développés. Ces dix dernières années, la Turquie a été l’un des principaux bénéficiaires de ce flux d’argent bon marché.

Profitant de l’aubaine, Erdogan a pu donner l’impression d’être à l’origine d’un boom du BTP turc alimenté par le crédit qui, après la violente contraction économique de 2009, a rapidement transformé la physionomie des principales villes dans le pays, ce qui en a fait l'un des « marchés émergents » les plus dynamiques au monde.

En même temps, le pays a accumulé d’importantes dettes libellées en dollars et en euros. À la fin de 2016, près de 90% des prêts aux sociétés immobilières turques - dont les activités représentaient 20% de la croissance économique du pays ces dernières années - étaient libellés en devises. Les revenus de ces entreprises étant principalement libellés en monnaie nationale, la chute de la lire rend de plus en plus difficile le remboursement de ces dettes.

L’"Institute of International Finance" estime que la dette en devises des entreprises, institutions financières et ménages turcs représente désormais 70% du PIB. Les banques turques sont dans une situation particulièrement précaire avec plus de 100 milliards de dollars de dette extérieure à échéance au cours de l’année prochaine. Or, si un trop grand nombre de banques et d’entreprises turques faisaient faillite au cours des deux prochaines années, les conséquences économiques se feraient rapidement sentir au-delà des frontières de la Turquie.

Les banques européennes qui sont les plus exposées aux emprunts turcs sont les plus touchées, notamment l’Espagne avec 82 milliards de dollars, la France avec 38 milliards de dollars, et l’Italie avec 17 milliards de dollars.

En outre, la contagion financière susceptible de se produire serait un coup d’arrêt brutal aux entrées de capitaux et de devises sur d'autres marchés émergents vulnérables comme l'Inde, l'Indonésie, le Pakistan, l'Argentine et l'Afrique du Sud, mais aussi l’Angola, le Ghana, l’Éthiopie et le Mozambique, même s’ils ne sont pas à la même échelle. Et il en va de même pour les économies plus développées comme le Chili, la Pologne et la Hongrie, qui ont toutes des dettes en devises relativement importantes dépassant 50% du PIB.

Selon la banque des règlements internationaux, depuis 2009, le montant de la dette libellée en devises dans le monde a presque doublé pour atteindre 11 400 milliards de dollars, et les marchés émergents en représentent presque le quart (3 700 milliards) que les gouvernements, les entreprises et les institutions financières nationales devront trouver un moyen de rembourser ou de refinancer (ce qui n’est que reculer pour mieux sauter).

Le problème est que ces obligations deviendront de plus en plus difficiles à assurer, car la réserve fédérale américaine et la banque centrale européenne se dirigent vers des politiques de resserrement monétaire. Du coup, les « marchés émergents » se retrouveront coincés entre des coûts d’emprunt en hausse, des afflux de capitaux réduits et un change défavorable, ce qui amènera le remboursement de leurs dettes à un coût de plus en plus élevé pour devenir prohibitif et finir par être inabordable.

La raison pour laquelle la Turquie se trouve en première ligne de cette crise de la dette des « marchés émergents » est qu'elle se caractérise par un assemblage instable de produits détonants sous la forme de dettes libellées en devises à court terme, d'une économie surchauffée et de risques géopolitiques croissants associés à l’ambition personnelle d’Erdogan (dont font partie la répression à la suite de la tentative de coup d'État de 2016 et sa politique hostile à l'égard des Kurdes) qui le discrédite auprès de ses créanciers occidentaux les plus frileux. 

Si la trajectoire actuelle de resserrement monétaire dans les pays développés se poursuit, les séismes liés aux taux de change des devises et à la dette ne resteront confinés à la Turquie. Depuis dix ans, derrière une façade apparemment sereine, le système financier s’ingénie à fabriquer une bombe à retardement en accumulant les investissements spéculatifs alimentés par des taux d’intérêt historiquement bas et en mettant en pratique sa dernière trouvaille : l’assouplissement quantitatif., et comme les principales banques centrales commencent à relever leurs taux d'intérêt, les vulnérabilités systémiques latentes sont soumises à des pressions qui frisent le point de rupture.

Le reflux de l'argent bon marché a déjà commencé et « c’est seulement quand la marée est basse que l’on découvre qui nage nu » (1). 

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(1)– Warren Buffet : “Only when the tide goes out do you discover who’s been swimming naked.”



25 réactions


  • sls0 sls0 31 août 2018 20:12

    Je vient de regarder sur wikipedia, le dette US est de 20.000 milliards, ça ne s’accorde pas trop avec vos chiffres. Elle était de 11.000 milliards en 2009.

    C’est la livre en Turquie et non la lire.
    Les dommages collatéraux ne sont pas que les bavures faites dans son camp.

  • Matlemat Matlemat 31 août 2018 21:22

    Je sais que la France n’est pas la Turquie, mais pourquoi 100 milliards de dette en Turquie c’est un problème mais pas 2200 milliards en France ? La France n’a que trois fois le PIB de la Turquie.


    • Alren Alren 1er septembre 2018 13:07
      @Matlemat

      En effet, la France n’est pas la Turquie !

       On sera d’autant plus exigeant avec la Turquie que Erdogan, un parfait dictateur mais cela ne gêne pas s’il est à la solde des Yankees, a commis le crime impardonnable de se tourner vers la Russie après avoir constaté qu’Israël et son subordonné US étaient favorables à une partition de la Syrie par la création d’un État kurde.
      Ce qui est intolérable pour cet intolérant car cela amènerait selon lui, les Kurdes de Turquie à s’appuyer sur cet État pour obtenir un statut d’égalité avec les « vrais » Turcs".

      La France de Macron, elle, se laisse piller sa haute technologie par les USA et l’Allemagne et finance la délocalisation de son industrie à l’est de l’UE, la Pologne en premier qui lui crache dessus.
      Et c’est le premier larbin de l’OTAN.
      Donc c’est un bon pays !

    • Clark Kent Joker 1er septembre 2018 13:41

      @Alren

      et le VRP rend visite aux roitelets d’Europe pour les faire rigoler en se foutant de la gueule de ceux qui lui paient sa pension...

    • HELIOS HELIOS 1er septembre 2018 17:10

      @Matlemat

      ***** pourquoi 100 milliards de dette en Turquie c’est un problème mais pas 2200 milliards en France ? *****


      Peut etre que les 2000 milliards de dette française sont des prets « entre amis » basés sur de la monnaie torchon et que tous ces amis se doivent, entre eux, la même chose : je te tiens, tu me tiens par la barbichette - ça ne vous dit rien ?

      Par contre les petits 100 milliards de la Turquie, c’est fort probablement de la vraie richesse, de l’argent prêté que certains ont peur de ne pas voir revenir (risque sur le pays)... ou transformés en « dette perpetuelle »

    • Matlemat Matlemat 1er septembre 2018 17:47

      @Alren

      Je dirais plutôt plus exactement que les Américains voyant qu’Erdogan discutait avec les Russes, les laissent venir en vacances et prévoyait d’acheter une centrale nucléaire, ayant foiré leur coup d’état, jouent la carte kurde pour emmerder la Turquie car elle ne joue pas le jeu comme la Pologne et l’Ukraine pour isoler l’Europe de la Russie.


    • Matlemat Matlemat 1er septembre 2018 21:04

      @HELIOS
       Oui, il ya l’histoire des taux d’intérêts, les prêts à la France sont considérés comme sûrs, mais c’est bien l’argent des autres comme les assurances vies que l’on prête à la France, les banquiers ne perdent jamais, c’est bien connu, « pile je gagne, face tu perds ».


       Je comprends ce que vous dites, l’argent prêté à la Turquie est probablement celui en propre de ces investisseurs qui, je le sais, se réservent pour eux les juteux rendements des marchés émergents. 

       

    • HELIOS HELIOS 2 septembre 2018 01:25

      @Matlemat

      .. je n’ai de certitude de rien, dans ce cas précis, si ce n’est des conversations avec des collègues, dans les environnements bancaires de ce pays.

      J’analyse a travers ce qu’on m’a dit... et vous connaissez la fragilité de la communication...

      Il se fait tard, bonne nuit... 

    • laertes laertes 2 septembre 2018 14:34
      @Matlemat : La Russie se fout de l’Ukraine comme de sa première chemise. Elle sait par avance que ce pays s’effondrera. La Crimée est toujours russe et la république de Donesk encore en activité. L’Otan n’a pas les moyens d’intervenir en Ukraine................ comme en Pologne dont la Russie se fout également (au contraire du passé). La Russie sait très bien que ces deucx pays n’ont aucune importance et que l’Otan et ses sbires n’ont plus les moyens de leurs ambitions.
      Poutine attend patiemment la désintégration de l’Ukraine entourée géographiquement par la Russie et la Crimée. Sa seule alliée est la faible Pologne qui a une trouille monstre (avec raison) de la Russie. Les pays baltes se taisent et c’est ce qu’ils ont de mieux à faire. L’alliance Turquo-Russe est une première dans l’histoire où ils se sont toujours affrontés pour le contrôle de la mer Noire. Avec cette alliance les Israeliens perdent l’un de leur plus important allié. Il leur reste Sissi l’égyptien soutenu à coup de milliards US. Mais Sissi doit faire face à une rébellion dans le sinaï. Les Israeliens seront bientôt tout seuls avec un Bachar Syrien qui avec l’aide la russie et de l’Iran retrouvera tout son pouvoir. Et son premier objectif sera.................le Golan !


    • laertes laertes 2 septembre 2018 14:42

      @HELIOS : j’ajouterai qu’Hitler avait raison concernant la Russie et sa géographie. Il disait que la Crimée était le porte avion des russes at que La Russie mangeait tout : le lapin avec sa fourrure. S’il a commis l’erreur de maintenir la VI eme armée à Stalingrad c’était pour ne pas commettre l’erreur de Napoléon et de sa retraite. Ce faisant il a commis la même erreur que Louis XVI qui, passionné par l’histoire disait qu’il ne commettrait pas la même erreur que Charles 1er d’Angleterre qui s’est fait décapiter par le Parlement.


    • Matlemat Matlemat 2 septembre 2018 23:11

      @HELIOS
       Taux de rendement des bons du trésor indien en roupies sur un an 7.3 % , le quidam moyen n’a tout simplement pas le droit d’en acheter. 



      Pour la turquie 23 %


    • Matlemat Matlemat 2 septembre 2018 23:12

      @Matlemat
       Pour nous un livret A à 0.75 % avec environ 2 % d’inflation ...


    • Matlemat Matlemat 2 septembre 2018 23:25

      @laertes
       Je suis d’accord avec vous dans l’ensemble, mais je ne dirais pas que la Russie se fout complètement de l’Ukraine, le statu-quo est en revanche favorable à la Russie.


       les Ukrainiens non Russes ethniques sont en train de devenir autant russophobes que les Polonais et les Baltes, car il en veulent énormément aux Russes de les avoir dominés si longtemps.

       Si l’Allemagne a besoin de commercer avec la Russie la Pologne encore plus, et les Russes ont construits des ports pour se passer des ports baltes.

       La Russie peut se passer de l’Europe, l’Europe peut difficilement se passer de la Russie.

       Pour le Moyen Orient je ne dirais pas qu’ Erdogan va couper tout contact avec israël.

       Israël a rendu le Sinaï à l’Egypte pour avoir la paix, il est logique que la Syrie veuille le Golan.

    • Matlemat Matlemat 2 septembre 2018 23:29

      @laertes
       Le Japon devait attaquer la Russie en même temps que l’Allemagne, il ne l’ont pas fait et les informations de l’espion Sorge ont permis à Staline de déplacer de des très importantes bonnes troupes sur le front ouest au bon moment. 


  • Areole Areole 31 août 2018 21:28
     Peut-être que cette-fois-ci l’économie n’est pas la clé du problème Turc mais son talon d’Achille dans une problématique guerrière plus largue...Mais bon, à moi on ne dit rien. C’est pourquoi souvent je ferme ma gueule. D’ailleurs, c’est l’heure, je vais me coucher.
    PS : Votre avatar n’est pas rassurant, j’espère ne pas faire de cauchemars.

    • Clark Kent GRUMPY 1er septembre 2018 07:33

      @Areole


      moi j’ai lu votre commentaire juste avant d’aller me coucher cette nuit et j’ai fait des bbeux rêvs grâce à votre pseudo...

  • Laulau Laulau 1er septembre 2018 09:06
    « l’assouplissement quantitatif » c’est ce que l’on appelait autrefois la planche à billet. C’est la même chose, sauf qu’on économise de l’encre.
    Grace à cet « assouplissement » ils achètent le monde entier enfin presque ! Par exemple ils produisent et vendent du pétrole et du gaz de schiste dont le prix d’exploitation est exorbitant. Qu’importe puisque l’on peut emprunter des dollars « souples » à l’infini, pas vrai ? En fait le gaz de schiste est surtout du gaz de dollars et c’est pareil pour le pétrole.

  • zygzornifle zygzornifle 1er septembre 2018 09:08

    Secousse de la monnaie Turque ....


    Macron pend et secoue les pauvres par les pieds pour faire tomber la monnaie , Macron se comporte comme un tsunami ratissant et raclant les retraites , se gaussant de l’augmentation du coût de la vie , taxant le carburant a de ceux qui se lèvent tôt pour le faire vivre , chez Rothschild il avait du prendre l’habitude de couler les petits actionnaires pour engraisser les plus riches, méthode qu’il applique avec délectation dans ce gouvernement  ....

  • HELIOS HELIOS 1er septembre 2018 11:54

    *****  comme le Chili, la Pologne et la Hongrie, qui ont toutes des dettes en devises relativement importantes dépassant 50% du PIB. *****


    N’importe quoi !

    La dette 2017 du Chili s’élève a 23,6% du PIB !!!!!!

    allez vérifier ICI les chiffres actuels et vous verrez que l’économie ne se porte pas si mal, on en rêve en France.

    Quand à la Turquie, la perspective que ce pays devienne un pays du tier monde ne plait pas trop aux financiers globalisés qui sanctionnent le pays avec leurs armes... 

    Sachez également que de nombreux citoyens des pays occidentaux refusent d’acheter des produits « made in turkey » pour ne pas soutenir un regime... discutable !

    • Clark Kent Joker 1er septembre 2018 13:44

      @HELIOS

      les citoyens des pays occidentaux ne font pas la fine bouche pour les produits thailandais !
      va comprendre

  • cathy cathy 1er septembre 2018 14:17

    Je trouve aussi que le meilleur Joker est Heath Ledger.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 1er septembre 2018 16:29

    .. Tout ça n’est rien à côté de ce qui nous pend au nez avec Dany le Bouge comme minisse


    Dany le Bouge ! Payé par la CIA et Vuitton ! Gros, gras, prospère et luisant ! conduisant mercédes, ferrari, lamborini, macératti, porscherie .. ! (remarquez .. comme le bon Hulot .. )

    Remarquez encore  ! Bonne idée .. « l’Ecologie » est enterrée jusqu’à la fin des temps

    NB : je rends mon passeport du bobinard de Brussels et demande la nationalité algérienne ou cambodiène et me fais Mahométan sur le champ


    • midavowake 1er septembre 2018 19:35

      @Montagnais

      Attend, tu veux pas te radicaliser en temps que chrétien, plutôt ? On as de bonne convergence rouge-brun par les temps qui court, on apporte la ’caution morale’, au mouvement révolutionnaire. Pour ce qui est de devenir algérien vous avez raison, on ne vie qu’une fois, autant vivre dans un vrai pays.



  • moebius 12 septembre 2018 00:35

    Une nouvelle crise puisse partir de la Turquie..glubs Si il y’a un elle aura la méme cause que celle de 2008. Une surchauffe de la premiere economie mondiale lie a au sur endettement ... pas l’immobilier cette fois mais les emprunts des etudiants qui ont franchit un cap critique  


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