mercredi 14 novembre 2007 - par Patrick Dussert-Gerber

Ne plus se faire avoir sur les prix des grands vins

Les fidèles de mes sites et Guides savent que je défends toujours le rapport qualité-prix-plaisir allié à une typicité réelle marquée par les terroirs (quand il y en a un...). Je vous renvoie à mon Classement et à une certaine éthique qui m’est chère. Hélas, trois fois hélas, il y a des surcotations incautionnables dans les prix de certains vins.

Prenons l’appellation Margaux que je connais particulièrement bien (voir : Twenga et le comparatif des prix des châteaux pour le millésime 2003, une page que vous devriez mettre en mémoire), et précisons d’abord trois points :

- Dans cette appellation, un seul vin est mythique, c’est bien sûr le Château Margaux. C’est incontestablement l’un des plus grands vins rouges du monde et la démence du prix peut être admise si l’on s’en réfère au monde du luxe. Passons, donc, même s’il est regrettable d’avoir eu des hausses aussi importantes sur ce vin, et notamment sur le second vin, qui était beaucoup plus accessible autrefois. Ce qui est indécent, ce sont les différences de prix. On se contenterait largement (c’est un hasard mais ce sont les sites de mon ami Jean-François Moueix) des 950 € la bouteille demandés chez ChateauNet (la demi-bouteille est à 742,85 € chez 1855, totalement injustifié), mais pourquoi mettre 80 € de plus chez Lavinia (1029 €) ou même 1055 € chez Primeurs Bordeaux.

Avec ces 80 € économisés, autant s’acheter, toujours chez ChateauNet, l’exceptionnel Pavillon Rouge à seulement 70 € (30% de moins que chez Wine and Co !).

- Il y a des vins racés et d’un potentiel de vieillissement exceptionnel, que je "suis" depuis 30 ans, très abordables : Rauzan-Segla, Brane-Cantenac, Rauzan-Gassies, Desmirail, La Galiane (un cadeau pour une vingtaine d’euros, comme Charmant à 28,50 €). Ces vins sont souvent "oubliés" par mes confrères (américains ?) au mépris de tout bon sens ou pour d’obscures raisons... (Certaines ne sont pas aussi obscures que cela.)

L’avantage, c’est qu’ils bénéficient de prix particulièrement attractifs. Une cinquantaine d’euros pour un Brane ou un Rauzan-Segla (49 € chez ChateauNet), c’est justifié (pratiquement le même prix à 41 € chez 1855 pour Issan me laisse sceptique alors qu’on le trouve à 29 € chez ChateauNet...). Le Château Martinens à 16 €, c’est une affaire. Siran est également très abordable. Malescot à une soixantaine d’euros (62,90 €) me semble aussi beaucoup plus cohérent (c’est un très grand vin, remarquablement maîtrisé par Jean-Luc Züger, un vin que je "suis" depuis le début et qui évolue très bien) que Giscours à 53,40 € chez le même fournisseur ou qu’un Labégorce-Zédé à 32,50 € (le double que Martinens, je vous laisse comparer les deux en débouchant les bouteilles).

- Il y a des prix absoluments déments : 480 € pour Lascombes (presque 10 fois plus que Brane !!!), on croit rêver. Qui a fait ce prix, en fonction de quoi, d’une bonne note chez Parker ? On remarquera que ce vin n’est même pas proposé chez ChateauNet ou même chez ChateauPrimeur, l’autre site du groupe Duclot, qui est la vraie "température" des prix réels des grands crus de Bordeaux...

Un autre exemple, toujours selon les cavistes du Net : c’est un cru éliminé de mon Guide :

- Château Kirwan 2003 chez Vins Discount : 89 € la bouteille (vendu par 6). On peut se demander s’ils connaissent vraiment la traduction du mot "discount"...

- Château Kirwan 2003 chez 1855 : 53 € la bouteille (et 19,90 € de livraison...).

- Château Kirwan 2003 chez Elzevir : 58 € la bouteille (et 21 € de livraison...).

On en rit ou on en pleure ?



24 réactions


  • FGsuperfred 14 novembre 2007 10:02

    on en rit... bien sûr mais pourquoi continuer à donner du crédit à 1855 ??? tout le monde sait, par le biais des forums (que vous n’avez pas l’air de connaitre)que c’est le plus cher du marché, que les délais de livraison sont aberrants (parfois plus de 2 mois !!!)et que les primeurs n’arrivent parfois jamais, et que les vins vendus sont très rarement en stock, quand on sait tout ça ça fait fuir c’est marrant car vous citez la galiane et charmant car à la propriété (madame renon) ils sont tous les 2 au même prix : 14,80 euros ??? de plus si vous trouvez que mettre 70 euros dans un pavillon rouge est une bonne affaire, là personne ne peut rien pour vous... si vous voulez acheter vos bouteilles (difficile de croire que vous le faites au vu des références citées) il y a pléthore de sites ou cavistes, voire en direct à la propriété, encore faut-il se donner la peine de chercher car effectivement il y a tout pour se faire avoir j’ai acheté les bouteilles suivantes : gruaud larose 2005 : 40 euros giscours 2005 : 41 euros

    2003 est un millésime atypique, voire too much qui à mon sens est bien inférieur aux autres qui l’entourent (2005,2004,2002,2001) et rare sont les crus qui ont trouvé un bel équilibre sans matière surmûrie.. c’est l’année de naissance de ma fille mais vinifiquement je la trouve très peu intéressante (soleil est superbe par contre) je ne donne qu’à peine plus de crédit à chateaunet car certains prix sont élevés (domaine de chevalier, trotanoy quand il y en reste) de toute manière le monde du vin (grands crus j’entends) est malade de la maladie qu’ils ont voulu : le prix et le luxe à trop chercher le fric on en vient à dénaturer des vins (lascombes, giscours déjà très cher au chateau tarif à l’appui, rauzan segla, la tour haut-brion qui n’existe plus d’ailleurs avec des vignes très jeunes...10/15 ans source LE chateau) avec des rendements limites en 2000 (demande de hausse de la limite des rendements) un vin coute à produire maxi 10 euros/bt alors que penser d’un ausone 2006 en primeur à 950 HT...


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 11:08

      - Il faut que vous me lisiez mieux : où remarquez-vous que je trouve que le prix du Pavillon Rouge est une bonne affaire ? Je dis le contraire 4 lignes plus haut. Avec un peu d’humour, il me semble, de toute manière, préférable quand même de bien acheter (en l’occurence chez ChateauNet) et « gagner » cette bouteille.
      - Comprends pas très bien votre argument « mais pourquoi...1855 » : c’est une nouvelle fois tout le contraire de ce que j’écris puisque mon papier prouve justement leurs prix abusifs.

      Concernant les prix des vins « mythiques » (Petrus, Margaux, Haut-Brion... ils sont moins d’une dizaine), on entre dans le domaine du luxe, comme je le précise. Il n’y a donc aucune comparaison à faire avec les autres crus mais plutôt des rapprochements avec des marques de luxe ou des cadeaux.

      Une précision : on se doute qu’aucun vin ne « vaut » 1000 € la bouteille, nous sommes bien d’accord. Ce n’est acceptable que si l’on intègre donc cette notion de luxe (on offre un Latour comme on offre une maroquinerie d’Hermès ou de Vuitton, et c’est le choix de ceux qui le font) et, surtout pour ce qui me concerne, si les crus sont vraiment -qualitativement- hors normes. C’est le cas des 4 que je viens de citer.

      Et, pour ceux-là, peu importe que leur prix de revient coûte 10 ou 100 €. Néanmoins, votre réflexion « un vin coute à produire maxi 10 euros/bt » est totalement fausse, populiste et peut tromper les lecteurs. Si vous intégrez, comme on doit le faire, le coût de l’investissement (1 ha à Pomerol vaut entre 1 et 3 millions d’euros), etc... on est loin du prix de revient d’un petit Bordeaux dont le vignoble a coûté 12.000 €/ha... Il ne faut pas mélanger les genres.

      Pour le reste, vous dites bien la même chose que moi : certains crus de Bordeaux ont atteint des prix inadmissibles, et je suis bien d’accord pour Ausone (éliminé de mon Guide depuis belle lurette). On se rejoint sur ce point.


  • hosflo 14 novembre 2007 11:03

    ça va l’auto-promo ?? « mon guide » « mes site » « mon ami », il faudrait penser à mettre une mention publi-reportage comme dans les magazines... smiley

    surtout quand c’est pour raconter qu’un pavillon rouge à 70€ c’est exceptionnel, ou 50 pour un Brane c’est attractif...

    par ailleurs il n’y a que des références à Bordeaux, ne fait on pas de grands Vins ailleurs qu’à Bordeaux ?

    1855 est loin d’être une référence en matière de site de vente de vin. Quant à Lavinia pour y être allé une fois, je ne suis pas sur que leur « positionnement » soit dans les prix plancher mais plutot dans une diversité de l’offre absolument remarquable. J’y ai trouvé la Copa Santa 2004 de Clavel certes un peu plus cher qu’ailleurs... mais je l’ai trouvée !

    Florent (de Bordeaux)


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 11:18

      Oui, merci, tout va bien, et je ne vois pas en quoi cela serait gênant de renvoyer à mon Guide ? Si vous avez cet état d’esprit, cela veut dire que tous les autres auteurs d’AgoraVox écrivent pour de l’autopromotion ? En tout cas, je n’écris pas pour polémiquer, mais pour informer. N’est-ce pas le cas quand on dénonce des prix déments ou incautionnables ?

      Pour le Pavillon rouge, vous aussi, vous comprenez le contraire de ce que j’écris. Passons.

      Évidemment qu’il n’y a pas que des grands vins qu’à Bordeaux. Il se trouve que cet article parle des grands crus de Bordeaux, voilà tout.

      Enfin, vous critiquez (ce que je comprends puisque je pense la même chose) le prix d’un Pavillon rouge à 70 €. Vous parlez d’un vin acheté chez Lavinia. Combien l’avez-vous payé, vaut-il son prix, lui, et êtes-vous sûr de ne pas l’avoir surpayé...


    • hosflo 14 novembre 2007 13:17

      Les auteurs qui alimentent AgoraVox ne font pas étalage de leurs parutions à longueur d’articles...

      >>Pour le Pavillon rouge, vous aussi, vous comprenez le contraire de ce que j’écris. Passons.

      A moins que vous ne sachiez pas vous exprimer de façon claire. Passons effectivement.

      >>Combien l’avez-vous payé, vaut-il son prix, lui, et êtes-vous sûr de ne pas l’avoir surpayé...

      14.5€ au domaine hors port, 18.6€ au magasin. Vaut il son prix : non il en vaut plus, j’ai eu beaucoup plus de plaisir avec cette bouteille qu’avec d’autres crus au même prix.


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 16:30

      Décidément, vous tenez à avoir raison.

      Pour Pavillon, voici mon texte : « Passons, donc, même s’il est regrettable d’avoir eu des hausses aussi importantes sur ce vin, et notamment sur le second vin, qui était beaucoup plus accessible autrefois. » Une remarque ?

      Pour Agora, le mieux serait que vous proposiez-vous-même un article plutôt que de critiquer ceux qui écrivent, SANS PSEUDO... Que je sache, quand on clique sur « hosflo », personne ne sait qui vous êtes. C’est bien trop facile, et risible, de se cacher.

      Bonne continuation.


    • hosflo 15 novembre 2007 12:14

      >>Décidément, vous tenez à avoir raison. Venant de vous ... c’est hilarant :)

      >>Une remarque ? demandé avec autant de suffisance, certainement.

      >>Avec ces 80 € économisés, autant s’acheter, toujours chez ChateauNet, l’exceptionnel Pavillon Rouge à seulement 70 € [...] Je vous la réécris au cas où : ’exceptionnel’ pour un PR à 70€, n’est, à mon avis, pas le qualificatif le plus adapté à moins que ça soit de l’ironie mais vue la tournure de votre phrase, j’en doute ....

      Si vous craignez les avis qui ne sont pas en phase avec vos idées, ne publiez pas dans un forum intéractif comme AgoraVox. Promis, un jour je rédigerai un article sur les pseudo-critiques de vin à l’égo surdimensionné qui profite de la moindre opportunité pour dire « moi je - moi je » et refourguer au passage leur bouquins / magazines / etc etc

      Allez sans rancune, détendez vous, aujourd’hui est un jour à part pour un amateur de vin.

      Florent (de Bordeaux) ça aussi c’est redit comme ça je suis un peu moins anonyme...


  • claude claude 14 novembre 2007 12:29

    j’ai juste une question à poser : qu’est-ce qui justifie de payer une bouteille de 2003, plus de 1000 euros pièce ?

    au delà d’un certain prix, n’est-ce pas tout simplement de l’arnaque ? habitant une région de vignobles (alsace) je conçois qu’il puisse exister des différences dans la vinification et le travail fait par les vignerons.

    mais pour pour justifier ces prix démentiels, ils font les vendanges à la pince à épiler ?


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 16:32

      Nous sommes d’accord. C’est ce que j’ai déjà répondu à « FGsuperfred » : « Une précision : on se doute qu’aucun vin ne »vaut« 1000 € la bouteille, nous sommes bien d’accord. Ce n’est acceptable que si l’on intègre donc cette notion de luxe (on offre un Latour comme on offre une maroquinerie d’Hermès ou de Vuitton, et c’est le choix de ceux qui le font) et, surtout pour ce qui me concerne, si les crus sont vraiment -qualitativement- hors normes. »


    • claude claude 14 novembre 2007 17:27

      je comprends la notion de luxe, mais un sac vuitton a une espérance de vie quasi-illimitée si l’on en prend soin... tandis que qu’une bouteille de 2003 ... une fois bue, il ne reste que le souvenir, tout sublime était-il...

      je comprends que les vins issus de vendanges tardives soient plus onéreux, à cause de la manière avec laquelle on les récolte et on les vinifie : j’ai bu des grains nobles dont le souvenir enchante encore ma mémoire.

      un vin de collection peut aussi avoir une valeur « inestimable » pour avoir traversé les années... on peut l’assimiler à un objet d’art qui reste dans son écrin...

      mais reste que si des bouteilles se vendent à des prix invraisemblables, c’est qu’il y a des gens pour les acheter... et pas toujours parce qu’ils apprécient un vin exceptionnel !


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 19:42

      Vous avez parfaitement raison. En fait, de nombreux vins sont surcôtés grâce à des notes sublimes obtenues chez le « gourou » américain Parker (pour lequel je n’ai ni animosité ni intérêt) autour duquel gravitent un bon nombre de « marchands » qui font des choux gras de coller (et d’amasser des dollars) des vins, souvent surbarriqués, à la limite de l’écœurement, à des gogos américains, chinois ou russes... C’est ce que je combats, entre autre.


  • tvargentine.com lerma 14 novembre 2007 14:35

    Le vin Argentin est peut etre meilleur que le vin français aujourd’hui,car il est de très grande qualité

    Cafayate est une tres belle région à vin ainsi que Mendoza ou SanJuan


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 16:34

      Il y a en effet de très bons argentins, notamment ceux provenant du cépage Malbec.

      Les argentins sont les premiers consommateurs de leurs vins.

      Ce sont une nouvelle fois les Jésuites qui implantèrent la vigne dans ce pays, au XVIe siècle, relayés au début du XXe siècle par des immigrants italiens et français, qui lui donnèrent une réelle impulsion.

      La grande majorité des vignes sont dans l’Etat de Mendoza, près du Chili, au pied des Andes, sur des sols d’origine alluviale ou éolienne. Le climat très chaud oblige à irriguer les vignobles des vallées et des plaines grâce à des canaux qui descendent des montagnes. On peut estimer que le cinquième du vin produit est un vin de qualité, ce qui n’est déjà pas mal, quand on parle de chiffres aussi importants. Les vins rouges sont nettement meilleurs que les blancs.

      Les principaux cépages
      - Pour les rouges : Malbec, Barbera, Bonarda, Cabernet Sauvignon, Syrah, Grenache, Grignolino, Nebbiolo, Pinot noir, Cabernet franc et Tempranillo.

      - Pour les blancs : Pedro Ximenez, Chardonnay, Riesling, Chenin, Muscat de Alexandrie, Pinot blanc, Sémillon, Ugni blanc, Sauvignon et Sylvaner.

      Les régions
      - Mendoza. La production, intensive, quantitative, n’est pas à proprement parler un modèle du genre pour élever des grands vins. Pourtant, j’ai goûté plusieurs rouges très réussis, tous provenant principalement des Malbec et Tempranillon.

      - San Juan. Les vins rouges sont puissants et colorés, plus alcoolisés que ceux de Mendoza.

      A leurs côtés, on fait du vin également dans les régions vinicoles de Rio Negro (quelques bons vins blancs surtout), Catamarca, la Rioja et Salta Catamarca.


  • socal 14 novembre 2007 17:57

    @l’auteur

    @Tous

    Le beaujolpif va arriver...le beaujolpif arrive et demain, jouez hautbois !...résonnez Musettes ! nous dirons « Le Beaujolais nouveau est arrivé !!! »

    Mes chers compatriotes , sociflard et pain de campagne aidant,pour mon compte perso nous communierons en famille dans une bonne embiance franchouillarde et sacrifierons au culte de Bachhus sans tomber dans la Bacchanale

    A la veille de ce grand évennement Pinardo-médiatiatico-financier imminant que je m’apprete a célébrer dignement, j’aiguise mon palais, j’affine mes papilles,je me replonge dans milles lectures adéquates et autres ouvrages d’oenologie qui me permettront je l’espère -enfin !-de parfaire une éducation décidément bien réfractaire à la perception de ces senteurs et subtilités gustatives que renferment nous disent les « Connoisseurs » tel ou tel cépage. smiley

    Je conditionne donc mon petit cerveau d’homo sapiens-sapiens a ressentir ces arômes de fraise, de banane, de franboise, de cassis, de canelle , de pêche et que sai-je encore afin de ne pas passer pour un béotien et éviter de mourir idiot. smiley

    En attendant , je prend congé de vous afin de sacrifier dans l’immédiat à ce vice quotidien dont un reliquat de l’objet décante sagement dans une caraffe.

    C’est tout ce que j’avais a vous dire sur un sujet qui à l’évidence vol trop haut pour moi... smiley


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 14 novembre 2007 19:50

      J’espère ne pas vous surprendre en vous disant que j’apprécie particulièrement la convivialité du Beaujolais Primeur. J’en ai reçu un carton cet après-midi (promis, j’attends demain) et il me tarde de l’ouvrir. Rien de meilleur entre copains, dans un bistro avec une saucisse sêche. Ceci pour dire qu’aucune appellation n’est -intrinsèquement- meilleur qu’une autre. Depuis 30 ans, je ne suis pas blasé et je prends toujours autant de plaisir à déboucher un vin Corse (en Corse) qu’un Sancerre avec une andouillette, un Muscat avec des asperges ou un Pauillac avec un gigot. Bien sûr, s’agit de savoir chez qui frapper. Ce qui compte, c’est le plaisir. Le reste, c’est du blabla que je laisse à certains « confrères ». Bien à vous.


  • socal 14 novembre 2007 18:50

    Milles xcuses

    Ayant tellement hâte d’être rendu à cette date, que j’ai anticipé d’une semaine l’évennement smiley


  • moebius 14 novembre 2007 21:27

    ..plaisir vos articles, culture aussi dans tout les sens du terme.


  • FGsuperfred 14 novembre 2007 22:25

    admettons que j’aie compris le contraire de la phrase que vous avez dite... même en la relisant, ce n’est pas évident... toujours est-il qu’il est bien mieux de parler des sites qui ont de bons tarifs plutot que de parler des « mauvais élèves » à qui cela fait de la pub, même si l’aspect premier est négatif alors pourquoi ne pas citer les « bons » comme wine and co, vins etonnants, les vins de saint-antoine, les cavistes qui proposent leur sélection en ligne ou même des sites d’enchères comme idealwine voire à l’extrême rigueur ebay... allez aussi faire un tour sur les forums (degustateurs.com, lapassionduvin et buveursdetiquettes) qui permettent de voir comment certains vins sont perçus par les amateurs, c’est-à-dire le consommateur final, les surprises sont souvent grandes quand on les aborde la première fois et on y fait de belles découvertes il y a belle lurette que je ne met plus un prix « hors-classe » même pour un vin qui le mérite (tout est relatif on est d’accord) et 45 euros me parait le maxi du raisonnable après ils peuvent atteindre 100 000 euros je m’en fous royalement, car ils ne sont plus faits pour nous... j’ai 450 bouteilles en cave et le prix moyen varie entre 9 et 15 euros, quelques unes au-dessus et quelques une en-dessous... et j’y prend beaucoup de plaisir... le problème est à mon avis l’« éducation » avec un grand E car le riche gogo qui n’y connait rien j’en ai vu va acheter le meilleur (donc pour lui le plus cher) et ce peu importe le prix. et c’est encore plus flagrant lors des ventes aux enchères ou certains acheteurs étrangers, qui ne parlent pas un poil de françois, gardent le bras levé quand ils entendent le nom pour lequel ils étaient venus et ceci est vrai pour un asiatique, un anglais ou un russe je ne dis qu’une chose : laissons leur les très grands crus français et faisons nous plaisir avec les moins chers mais tout autant remarquables (fourcas hosten 82 gouté il y a 1 mois SUPERBE ) pour le reste j’achète votre guide depuis 98 et cette année je ne l’ai pas pris car trop de déja vu, il ne suffit pas de changer la mise en page et la couverture pour attirer..., pour millésime, les pages pub sont souvent (trop) les mêmes d’une année sur l’autre... alors convainquez moi !!!!


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 15 novembre 2007 08:37

      Merci de votre fidélité. Je crois que, si vous suivez aussi bien ma démarche depuis 10 ans, vous savez que je défends les vrais vins et pas les plus chers ni ceux qui sont à la mode. Votre Fourcas 82 ne me surprend pas et il est (très) bien noté depuis des années alors que personne n’en parle.

      Pour la pub faite aux sites qui vendent trop chers en les citant, je suis partisan de le dire ; ceux qui y vont sont ainsi informés, tout le monde ne regqarde pas les sites comparatifs avant d’acheter un vin, un lcd ou un mac. Comme pour les vins : il faut critiquer et ne pas « omettre ».

      Pour le prix des vins, é"videmment qu’il faut une limite. Vos 45 € sont cohérents et, c’est certain, on peut largement se faire plaisir avec des vins entre 10 et 30 €, dans toutes les régions, y compris Margaux ou Saint-Estèphe.

      Bien à vous.


  • brieli67 15 novembre 2007 05:32

    Déterminants de la performance des entreprises « aval » de la filière vins en France http://www.montpellier.inra.fr/moisa/bartoli/download/moisa2006_pdf/couderc .pdf

    un super dossier du Sénat " Vin, consommation, distribution : nouveaux enjeux, nouvelles opportunités ? http://www.senat.fr/rap/r04-169/r04-169_mono.html

    Pour les prix de Première mise en marché payés en vrac aux producteurs ou aux coopératives Toute un série de tableaux officiels sous contrôle des impôts http://www.onivins.fr/EspacePro/Economie/StatistiquesRubrique.asp?Section=3

    Donc pour les BORDEAUX en litre et en euro

    le vin de table dit Aquitaine 33 cents Bordeaux supérieur et AOC 1 € Médoc et Haut-Médoc 1,6 € Saint-Emilion et Grands Crus entre 3,5 et 4 € Sauternes Barsac entre 5 et 6 €

    Vous pouvez constater les volumes ont augmenté pas loin de doubler et les prix en baisse sauf pour les Grands Châteaux :

    En Alsace on compte encore en F le litre voire nouveaux nouveaux francs... le négoce vous donnera Sylvaner 7 Pinots blancs 8 Muscat 1o Pinot noir 12 Riesling 13 Pinot gris 14 Gewuerztraminer de 14 à 19 selon millésime.

    Un conseil pour de bonnes bouteilles. Faites un tour chez les cavistes des villes portuaires. Toujours des merveilles à Hambourg à Rio à LA à Singapoure à Londres. Les vins voyagent par la mer.

    Quant à moi je me suis mis définitivement au kvas comme boisson hygiénique et familiale. http://www.enrussie.fr/2007/06/07/la-recette-du-kvas en anglais http://www.russlandjournal.de/en/recipes/drinks/kvass.html en allemand http://www.hexenkueche.de/monate04/01aug.html

    Trés simple ! Le pain grillé avec sucre ou miel épices et herbes et arômes 4 heures dans l’eau bouillante. Refroidie on filtre et on rajoute la levure. Mise en bouteilles en plastic et 6 h à chaleur ambiante. Puis 3 jours au frigo. En final une limo-bière avec ses 4-5 % d’alcool avec une superbe mousse.

    Attention aux jus de fruits aux fruits et aux fruits secs souvent des sulfites qui entravent vos levures de fermentation. Sinon on peut s’amuser comme des vrais oenologues http://www.chefsimon.com/aromes.htm. Attention ces essences se fixent dans les plastics. Donc entre votre cuvée truffe et votre suivante caviar ou violette ; une bouteille ’neuve’ s’impose. Aromatisez et colorez après fermentation passe que ben les levures tes amies peuvent en faire des choses surprenantes.

    Rien ne vous empêche de suivre les bons conseils d’achats de PDG et de remplir votre cave. Pour vous ou vos héritiers. Les bordeaux sont pour moi avant dix ans trop rêches trop tanniques trop amers. Ah si tuilé.... je vous dis pas.

    M. l’Auteur en ’tannins" comment doit être le bordeaux jeune qui vieillit bien ? Avez vous des critères des règles des lois à nous confier ?

    Au plaisir et merci pour votre attention et votre indulgence


    • Patrick Dussert-Gerber Patrick Dussert-Gerber 15 novembre 2007 08:21

      Chapeau pour votre commentaire documenté, informatif avec un brin d’humour qui ne fait pas de mal, et cela compense les sempiternelles critiques obsolètes.

      1/. Pour l’article du Sénat, on est bien d’accord.

      2/. Pour les achats dans les villes portuaires, certes, encore faut-il que les caisses ne soient pas restés 2 mois sur un quai ou n’aient pas fait 3 tours du monde... Le vin voyage bien mais apprécie moins de rester sous le soleil durant des semaines.

      3/. Pour les conseils de jus de fruits et vos recettes, je vous fais confiance, je n’ai pqas les références.

      4/. Concernant votre question « comment doit être le bordeaux jeune qui vieillit bien ? Avez vous des critères des règles des lois à nous confier ? »

      Sur ce point, il y a une vérité simple : un vin qui se boit bien dans sa jeunesse peut tout aussi bien tenir 5, 10 ou 20 ans. Cela dépend du millésime. A Bordeaux, par exemple, un milésimes « réputé » comme le 2003 ne tiendra pas la route très longtemps, il provient d’une année trop chaude, manque d’acidité.

      C’est souvent l’acidité qui aide à la conservation des vins (surtout pour les Bourgognes blancs, les Chablis ou un Pouilly-Fumé. Exemple, le millésime 2002, somptueux jeune et garant d’un fort potentiel).

      On ne fait plus des vins (heureusement) rêches jeunes, ils sont tous beaucoup plus agréables désormais, plus souples. Là encore, il faut faire la différence entre les régions et le style des vins.

      L’archétype des grands vins rouges qui évoluent superbement restent les Bourgogne rouges. Certains croient que leur manque de couleur ou leur légèreté vont les empêcher de s’épanouir dans le temps. C’est faux. Je me permets de vous renvoyer (il y en a qui vont encore dire que je fais de l’autopromotion, sic) à ma Vintage Code (http://www.millesimes.fr/vintage.php).

      C’est aussi vrais pour certains millésimes de Champagne (82, 86, 89, 98) qui conservent une fraîcheur exceptionnelle.

      Par contre, à Bordeaux, un bon nombre de vins « à la mode », maquillés pour séduire vite, ont surtout recours à des techniques œnologiques.

      Il y a donc de tout, des exceptions et des exemples, partout. Cordialement.


    • brieli67 15 novembre 2007 17:30

      chaque semaine PDG nous concoctait un épisode http://tv.winelibrary.com/index.php?s=episode

      avec une bonne dose d’humour ! des frenchies... ca attirerait des foules ! L’épisode de Garry sur le marriage vins fromages est d’un ridicule par manque de culture évident.

      Je pense que vous auriez Facilementle soutien et l’aval de Signore Revelli et même une aide technique pour lancer et roder un tel rendez-vous sur Avox.

      Faut de l’événementiel et des rendez vous régulier sur Avox

      Alors convaincu M. Patrick ? Osez cette voie multimédia !

      Sinon toujours les avatars de Jacek ses poules et sa picobrasserie ! Un polonais en france...quelle aventure ! http://www.brassageamateur.com/forum/ptopic4127.html&postdays=0&postorder=asc&start=0

      au plaisir et bonne fin de semaine !


  • Eric-M-UMP Eric-M-UMP 15 novembre 2007 11:48

    Vigneron de fait ... c’est avec grand plaisir que j’ai vu combien un article, à tout le moins un ’rien’ (? !) provocateur, a réveillé les consciences et les réactions de nos concitoyens amateurs et connaisseurs !

    - OUI à la promotion des vecteurs de diffusion respectueux des producteurs,
    - OUI à la promotion des vins élevés avec ’amour et conviction’ , avec succès (toujours aléatoire), sans autre objectif que de ravir le consommateur,
    - OUI à la majorité des viticulteurs qui n’ont en tête qu’un échange constructif et chaleureux avec leur public,
    - OUI à la convivialité et à la pérennté de savoirs ancestraux,
    - OUI à la tradition.

    Tout le reste ne nous concerne pas, ne vous concerne pas, ne me concerne pas.

    Comme en toutes choses, les extrêmes sont des accidents, heureux ou malheureux, c’est selon.


Réagir