samedi 6 mars 2010 - par Mercure

Ne vous attendez pas à une reprise prochaine !

Emploi, consommation, reprise et chômage ne font pas bon ménage !

Voyons pourquoi !

Bien sûr, mon titre est abrupt. Je l’ai choisi pour prendre le contre-pied de formules du type “ la crise est derrière nous ” ou “ la reprise s’accélère ” ou bien encore “ le chômage baisse ”, qui ne correspondent en aucune manière à la réalité.
Deux informations de ces derniers jours m’ont poussé à écrire cet article, dont le sujet tournait déjà dans ma tête depuis trois mois, depuis que ces formules ont commencé à troubler notre conscience des choses réelles, et à user ma propre patience.
La première de ces informations est la chute de 11,2% des ventes de maisons neuves aux États-Unis en janvier, chiffre le plus bas de cette statistique depuis son début en 1965, et sa troisième baisse mensuelle consécutive. La seconde est la faillite de l’agence de voyage en ligne Go Travel South pour raisons économiques, dont tous les départs du Canada ont été annulés.
Réfléchissons !
La reprise, ça serait du travail en plus, donc des emplois et des revenus en plus, et de la consommation en plus, peut-être…, à moins que les travailleurs veuillent simplement et rationnellement rembourser leurs dettes. Et pour qu’il y ait des revenus, il faudrait qu’il y ait de la consommation, et donc de la production, et donc de l’emploi. À condition toutefois que la consommation ne se porte sur l’importation que d’une manière mesurée, directement ou indirectement.
S’il se vend brusquement moins de maisons, même s’il en existe le besoin, et moins de voyages de plaisance, même s’il en existe le désir, c’est qu’il y a moins de revenus pour les acheter, soit que les salaires baissent parce que les entreprises sont en difficulté, ou qu’il y ait moins d’emploi parce qu’il y aurait moins de production à exécuter, parce qu’il y aurait moins de consommation, parce qu’il y a moins de revenus, parce qu’il y a moins de… et puis zut, je pense que c’est clair, non ? Je veux dire qu’apparemment rien ne va plus. En fait de reprise, je crois bien que nous allons rester encore un certain temps avec des trous à nos chaussettes… et au fond de nos poches.
Alors qu’est-ce qu’on fait ?
Les entreprises savent que le principal poste de leurs frais est maintenant celui des salaires et des charges sociales. Celui des matières premières a fondu, et quant à celui des investissements, il se finance habituellement par des emprunts, et s’amortit sur plusieurs années par déduction des impôts. Or on sait que les budgets d’investissement sont en ce moment comme une peau de chagrin et ne coûtent plus grand chose.
Les investissements n’ont donc pas repris après les énormes licenciements de 2008 et de 2009. Il n’y a d’ailleurs pas de raisons pour ça, sauf, et c’est important, les investissements destinés à robotiser encore plus les opérations de marketing, production, gestion et manipulation des objets fabriqués ou des services rendus.
Le souci des entreprises est donc actuellement d’éviter d’avoir à réembaucher même si, et seulement si, il y avait réellement reprise. Il faut ajouter à cela les effectifs perdus en raison des délocalisations, qui ne se sont guère arrêtées depuis deux ans… et qui continuent, bon temps, mauvais temps, dès qu’un concurrent commence à le faire.
***
Mais je viens de prendre connaissance à deux jours d’intervalle de deux autres nouvelles qui vont vous mettre le baume au cœur :
La première tient en deux pages complètes de l’hebdomadaire “ Les Affaires ” du Québec.
Enfin on va pouvoir faire nos opérations bancaires sans nous rendre à notre banque, ni rester chez nous pour nous y rendre par internet. Maintenant on va pouvoir les faire de notre cellulaire en déambulant, et de n’importe où.
Houa ! La CIBC, grosse banque du Québec, vient de créer pour ses clients une application pour le iPhone qui va faire ça pour vous, chômeurs compris. À l’exception des dépôts, bien sûr.
Mais il y a plus fort !
Dans le même hebdomadaire, on apprend qu’une banque, aux États-Unis cette fois, la USAA, a conçu une application sur iPhone ( les photos sont dans l’hebdo ) qui permet de photographier les chèques que l’on reçoit, et de les déposer ainsi à son compte. Encore une fois en marchant… si on est pressé. Elle est disponible depuis juillet 2009, et accessible par 60% de la clientèle de la banque, sur acceptation de la demande.
Il y a tout lieu de penser que ce type d’innovations va croître et prospérer, dans une foule d’applications, un peu partout dans l’économie.
Les clients vont apprécier. Plus de visites à son agence bancaire. Que de temps gagné ! Les banques aussi vont apprécier. Plus de guichetier, ou en tous les cas beaucoup moins ! C’est épatant ! Mais ce n’est pas tout. Si les guichetiers disparaissent, plus besoin d’autant d’agences, donc moins de sous-chefs, de chefs, de directeurs d’agences, donc moins de frais de salaires et d’immobilier. Par contre les banques pourront en vendre les locaux, ce qui les enrichira… davantage. Ce sera toujours ça de gagné. Juste un peu plus de frais informatiques. Et on trouvera bien un jour le moyen de se passer de monnaie visible, le seul ver qui reste dans le fruit bancaire. Mais évidemment, ça fera aussi moins de consommateurs et plus de chômeurs, à moins qu’on ne trouve des bricoles à leur faire faire. De l’informatique par exemple…
En somme, le fin du fin de l’économie c’est d’avoir trouvé le moyen pour que le consommateur tue le consommateur, car qu’est-ce qu’un chômeur si ce n’est aussi un consommateur ? C’est parfaitement clair. Mais que se passera-t-il donc quand les consommateurs se seront tous entre-ruinés les uns les autres ? Je vous le demande, car moi, je n’en sais bougrement rien. Quoique, il me vient tout de même une petite idée : trouver un moyen pour que le chômeur tue à son tour le chômeur. Ça se fait déjà beaucoup par les guerres, surtout mondiales. Un uniforme, un casque, et hop, “ mort au champ d’honneur ” !
Si vous avez une meilleure idée, écrivez-moi !
Mais avant de me l’envoyer, lisez ou relisez donc ce bouquin que Jeremy Rifkin nous a écrit en 1997, à propos de cette fâcheuse tendance de l‘économie à éradiquer le travail des hommes et des femmes. Il est plein d’enseignements, et ça vous économisera peut-être un timbre !
Cet article répond aux règles de la nouvelle orthographe

 



34 réactions


  • Mr.K (generation-volée) Mr.K (generation-volée) 6 mars 2010 13:10

    Merci,lecture agréable si l’on puis dire.

    Plus jeune,face à l’agacement de mon grand-père de ne pas me voir vivre « comme lui a vecu »,concernant le travail,j’avais eu une réflexion similaire qu’il l’avait finalement convaincue.


  • gimo 6 mars 2010 13:44

    Bon article l’auteur

    PUISQUE vous étes dans les entreprises 
    vous devez savoir que on ne délègue pas sans un veritable contrôle
    sinon c’est la ruine
    les gens  votent et laisser faire des charlatants de col blanc
    DES VEDETTES DE la TV  ils ( les citoyens)votent à la belle figure

    ou il parle bien !!! ou au pire le moin mauvais !!!

    sans compétance et conscien
    ils ne savent que prendre 
    et se metttrent dans les poches le fric

    c’est la faut des citoyens qui ne savent que mettre un petit carton dans le boite

    et heureux d’avoir voter fiès une illusion 
     ( parce que il y a des pays ou on ne vote pas )
    pour le cas c’est  idem  !!! le résultat c’est kif kif 
     et tout va bien après avec un chèque en blanc et !!!hop !!!
    youpi  !!illusion mortelle

    ce n’est pas avec un vote que les choses d’un pays vont marcher
    mais de mettre des lois qui régle les dépenses et le bon fonctionnement
    et de contrôler leurs dirigeants 
    ils doivent aimer le jeu du«  » carton et de la boite«  »


    a vomir !!
    gimo








  • ZEN ZEN 6 mars 2010 14:18

    Bon bilan des conséquences du capitalisme hyper-financier , stade suprême du capitalisme
    Le serpent se mord la queue...


  • Reinette Reinette 6 mars 2010 14:55


    Jeremy Rifkin ___ THE spécialiste de prospective économique et scientifique ___ fondateur et président de la Foundation on Economic Trends (www.foet.org). La Fondation examine les plans économique, environnemental, social et culturel des nouvelles technologies introduites dans l’économie mondiale.

    Jeremy Rifkin a été conseiller de l’Union européenne pour la décennie écoulée. si si !

    Jeremy Rifkin conseille le gouvernement de l’Espagne au cours de sa présidence de l’Union européenne ...a aussi servi de conseiller du président Nicolas Sarkozy ...ha ha ha de la France, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre José Socrates, du Portugal, et le Premier ministre de Slovénie Janez Janša, lors de leurs présidences respectives du Conseil européen, sur les questions liées à l’économie, le changement climatique et sécurité énergétique. Il conseille actuellement la Commission européenne, le Parlement européen, et plusieurs chefs d’État, y compris la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre Jose Luis Rodriguez Zapatero, l’Espagne.

    a ki con di merci pour ces excellentissimes CONSeils  smiley
    http://www.foet.org/JeremyRifkin.htm

    Les affaires  ? Cest bien simple, cest l’argent des autres - A.Dumas fils


    • herbe herbe 6 mars 2010 19:01

      Bien vu Reinette.
      Ce système consacre le « Pompier pyromane » ou comme a dit MG Buffet le « boxeur dentiste » qui vous démolit la gueule et vous propose la facture pour la réparer.

      Logique comme le font magnifiquement Soros et Goldman et Sachs ...

      Comment gagner à tout les coups, facile non ?

      Nous sommes bien dans un « capitalisme du désastre » ...

      Mais bon on trouvera bien une sortie par le haut ... ou alors après le dernier désastre global qui mettre KO le système et là il faudra bien reconstruire ... mieux je l’espère ...


  • douce france 6 mars 2010 16:49

    ..rien d’anormal,on est simplement en train de changés de civilisation..., on vie la fin d’un systeme,et les balbutiment d’autres systemes ce mettent en place,et les choix ne sont pas encore fait ;..donc a mon avis ,on en a encore pour 20 ans..

    ..le vrai probleme ,est que faire du temps gagné.. ???


  • wawa wawa 6 mars 2010 17:13

    une guerre pour eradiquer les chomeurs : c’est la solution qui sera trouvée à la crise !!!


    • epapel epapel 7 mars 2010 14:00

      Avec une armée de vieux, ça permettrait en plus de résoudre le problème des retraites et de la sécurité sociale.

      A zut, ce sont les jeunes qui vont se faire dézinguer à la guerre.


  • Augustule pipo 6 mars 2010 19:57

    Très bon article, simple et pédagogique.

    Il y a toujours une fin dans le saucisson et là c’est bel et bien la fin du capitalisme.

    Celui ci à été exploité à outrance pendant des décennie, nous allons inexorablement vers un autre système, et a ma connaissance, il n’en existe pas 50 autres.

    L’histoire se répétant (toujours), et doutant de notre capacité à inventer un système équitable, nous n’avons plus qu’a choisir parmi les systèmes déjà utilisés.

    En espérant qu’on opte pour le moins pire.....


  • herbe herbe 6 mars 2010 19:57

    sinon « le chômeur tue à son tour le chômeur » ça été illustré par la fiction ( rattrapée hélas par le réel) :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Couperet_%28film%29

    Il y a aussi le roman de Iain Levison magistral :« un petit boulot »


  • BA 6 mars 2010 21:41

    Etats-Unis : quelles sont les magouilles qui permettent de truquer les chiffres du chômage  ?

    Première magouille  : les travailleurs découragés n’apparaissent pas dans les chiffres du chômage. Leur nombre explose depuis un an.

    Février 2009 : les travailleurs découragés étaient 731 000.

    Décembre 2009 : les travailleurs découragés étaient 929 000.

    Janvier 2010 : les travailleurs découragés étaient 1 065 000.

    Février 2010 : les travailleurs découragés étaient 1 204 000.

     

    Concernant les destructions d’emplois, les deux derniers chiffres sont les suivants :

    En janvier 2010, 26 000 emplois ont été détruits.

    En février 2010, 36 000 emplois ont été détruits.

     

    Nonfarm payroll employment was little changed (- 36 000) in February, and the unemployment rate held at 9.7 percent, the U.S. Bureau of Labor Statistics reported today.

    Among the marginally attached, there were 1.2 million discouraged workers in February, up by 473,000 from a year earlier.

    http://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf

     

    La magouille la plus efficace, c’est de faire sortir des statistiques les chômeurs qui ont travaillé pendant un très court moment. Par exemple, cette magouille permet de ne pas compter les chômeurs qui ont travaillé seulement une heure pendant le mois de février 2010.

    Vous avez travaillé une heure pendant le mois de février  ? Allez hop  ! Vous n’êtes plus comptabilisé comme chômeur  !

    C’est écrit page 3  :

    « Workers who received pay for any part of the reference pay period, even one hour, are counted in the February payroll employment figures. »

    http://www.bls.gov/news.release/pdf/empsit.pdf

    Les chiffres du chômage sont donc des chiffres truqués.

    Comment savoir le chiffre réel du chômage aux Etats-Unis  ?

     

    Les données corrigées des variations saisonnières (= Seasonally adjusted) montrent que le taux de chômage réel est en février 2010 de 16,8 %.

    1- Le chiffre officiel : 9,7 % de chômage. C’est la rubrique « U-3 ».
    2- Le chiffre réel : 16,8 % de chômage. C’est la rubrique « U-6 ».

    http://www.bls.gov/news.release/empsit.t15.htm


  • moebius 6 mars 2010 22:06

     Cette article est du type gnin gnin, gratte, gratte là ou ça fait mal et hi hi.... 
    Mais qui diable a dit et qui se risquerait à dire que la crise est dérriere nous ?..qui donc a dit ça ?


  • moebius 6 mars 2010 22:07

     On s’en fout de la crise, vive la crise, que la crise soit


  • moebius 6 mars 2010 22:10

     Nous attentons tous la crise avec impatience.. la crise serait la plus belle chose qui pourrait nous arriver...nous désirons la crise...non ?


  • moebius 6 mars 2010 22:11

    Ca vous chatouille ou ça vous gratouille, la crise ?


  • pierrot123 6 mars 2010 23:20

    Y a pas de crise...

    C’est juste un terme pratique pour habiller la confiscation progressive, mais irrésistible, de l’argent des moins riches par ceux à qui ce système profite( si on veut éviter « crise », on dit « réformes inévitables », ça marche aussi.)
    .
    Car, ne nous y trompons pas : c’est extrèmement rentable de piller les pauvres, vu leur très grand nombre.
    ...Au moins dans un premier temps, le temps de « la crise », justement, qui nécessite les « réformes inévitables ».

    ...Après, (encore 3-4 ans, un peu plus, un peu moins) quand tous les pauvres seront sur la paille, il sera temps de désigner un « ennemi-mortel », comme évoqué dans l’article ci-dessus...

    Rien de mieux qu’une petite (ou grande !) guerre pour relancer le business, tout le monde sait ça depuis la nuit des temps...

    Je m’étonne que, apparemment, si peu de gens voient venir le coup...


  • bonnes idées 7 mars 2010 12:21

    Mais tout ces mauvais présages ce n’est sans compter sur le sursaut des hommes et des femmes. Tout le monde se doit d’être informé des mauvaises nouvelles qui attendent les peuples. Cette « purge » planètaire devra être sévèrement puni par les citoyens. Le nombre et la résistance a toujours été du côtè des vainqueurs. Pas question de baisser son pantalon le jour ou le ciel tonnera.

    Beaucoup parle de guerre et c’est certainement un bon moyen pour se débarrasser de l’argent liquide afin d’informatiser tout les paiements. Quelle puissance de contrôle ! Et pour le black on fera comment ? Avec du troc ? Il reste encore un peu de sous dans l’épargne alors la « liposuccion » va continuer jusquà l’extrème maigreur de la bête.

    Comme chacun le sait l’animal blessé est beaucoup plus dangereux et imprévisible que les autres, alors attention.


    • Mercure Mercure 11 mars 2010 03:34

      C’est bien pour ça que j’écris - je pense aussi qu’il y aura une réaction très violente bientôt - difficile de prévoir quand !

      Mercure


  • bo bo 7 mars 2010 12:49

    Et oui...vous avez raison sur le rétrécissement inéluctable des revenus « distribués » par les employeurs des pays dit développés.

    Mais, ce n’est pas que le progrès « technique » qui pousse à cela : c’est bien le COUT des salaires incluant toutes les charges fiscales qui est le fossoyeur de l’économie des pays développés.

    Ce n’est pas prêt de s’arrêter, tant que l’opinion générale est acquise à la théorie du démantèlement des barrières douanières (qui comme une écluse protégeait l’économie locales et de ce fait les travailleurs des économies dont les règles étaient différentes). Les néo-capitalistes au nom du libéralisme (engendrant le bien être mondial) sont les grands bénéficiaires de ce grand chamboulement opéré depuis 30 ans.

    Les classes hautes, moyennes et basses de la « bourgeoisie » (mot non politiquement correct) n’arrêtaient pas de progresser depuis le début du 20éme siècle, de s’enrichir, de s’accroître en nombre et de fait de tirer la croissance. Ce sont elles qui ont permis l’amélioration des conditions de vie générale.

    Depuis, 30 ans, les politiques de tout bord ont puisé dans "cette mâne financière« pour financer leur théorie politique systématique »sociale intérieure" liée à la création du marché unique mondial sans frontière....
    Cette attitude de prélèvement de plus en plus élevé sur les travailleurs des pays « OCDE » a eu pour conséquence de promouvoir les délocalisations. Ces délocalisations ont touché l’industrie mais aussi tout le commerce (par exemple des banques françaises ont délocalisées des pans entiers en Inde (ou autre pays) des bacs offices : cela se chiffre par des unités de milliers d’emplois : une étude exhaustive ferait apparaître des chiffres qui entraînerait certainement de fort mouvement sociaux..).
    Le résultat est, au bout de 30 ans, un changement total de l’évolution économique des pays OCDE. La crise est installée pour très longtemps : la classe bourgeoise (haute, moyenne et basse) diminue en nombre, se paupérise en volume de richesse (revenu et pression fiscale de plus en plus lourde) : elle ne peut plus tirer la croissance et elle va devoir éponger les dettes des états et faire un effort fiscal pour les démunis sociaux (il y a encore un consensus sur ce point dans l’opinion).
    Mais cela ne sera pas suffisant à terme. L’esprit de Davos qui règne sans contre-pouvoir depuis 1989 (chute du mur de Berlin) a imposé la libéralisation de tout et surtout permis l’instauration de marchés de prédateurs de l’économie mondiale que sont les marchés de produits dérivés liés à des swaps qui sévissent en fait sur tout : produits financiers, dettes des états, dettes d’entreprises (hedges fonds), sur les matières premières (énergétiques et surtout alimentaires).
    Le fonctionnement même de ces marchés se résument à un prélèvement financier sans limite sur l’économie mondiale et sans discernement. Ceci obère fortement toute reprise et va systématiquement prélever la croissance engendrée par une politique de relance économique.
    Les multinationales, dans ce contexte, vont continuer à délocaliser, à moins payer leurs employés dans les pays ex OCDE, les états continueront à augmenter la pression fiscale sur la classe moyenne.
    La prochaine étape va être très douloureuse en France qui outre les 35h traîne une gestion « publique » trop différente de celle du secteur privé, et une fiscalité unique au monde : l’ISF qui taxe même la résidence principale......(et par ce biais de la résidence principale prélève un peu plus un peu plus chaque année une population de plus en plus large de petits propriétaires qui restreindront leur dépense d’autant)
    Non, rien n’est fait pour croire que la crise est derrière nous.....
    Rien à espérer à « gratter fiscalement » des très riches qui ont quitté la France...des grands spéculateurs confortablement installés dans les paradis fiscaux....
    Et difficile de croire que nos hommes politiques ont la volonté de s’intéresser à autre chose que leur réélection.... et pendant ce temps les grands « machins » (gouvernement de fait des fonctionnaires théoriciens à Bruxelles, d’ailleurs non élus démocratiquement, etc..) continuent de définir nos cadres de vie... smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 7 mars 2010 14:53

    « Ne vous attendez pas à une reprise prochaine »
    Elle ne doit surtout pas être une reprise comme si de rien n’avait été.
    Il faut en tirer des conclusions et agir en conséquence.
    Les habitudes sont obsolètes.
    Le chômage va augmenter c’est sûr.
    Carrefour chez nous a cru qu’elle pouvait téléguider son administration à distance en plaçant ses propres pions en se foutant des règles belges.
    Elle se plante et liquide près de 1700 postes minimum, ferme des hypermarchés avec toutes les retombées périphériques. Pas compris les dimensions de la Belgique et de la proximité des villes et des villages qui préfèrent la proximité.
    Bizarre qu’on en parle très peu en France.
    Il y a moins de postes à pourvoir que de candidats pour les remplir.
    Pourtant il faut assurer la suite. Faire tourner le machin.
    Qui a dit que cela devrait se faire avec des hommes ?
    Ce qu’il faut c’est occuper les hommes mais pas nécessairement les rendre rentables à tous les coups.
    La Chine, le Japon ont les mêmes problèmes de vieillissement.
    Pourquoi croyez-vous que le Japon se tourne vers les robots ?
    Ce qu’il faut ce n’est pas de travailler plus, mais mieux de manière calme et réfléchie.
     smiley


  • 65beve 65beve 7 mars 2010 19:26

    http://www.youtube.com/watch?v=gogvow-16xk

    Je vais sortir ce soir, ce soir
    Jusqu’au petit matin, matin
    Pas de boulot pour moi, pour moi
    Je dormirai demain, demain matin
    Je sirote un cocktail, un cocktail
    En écoutant du rock, rock rock
    Je parle a une fille, belle fille
    Mais j’ai l’estomac vide, oui tellement vide

    La crise économique : c’est fantastique,
    La décadence : c’est la bonne ambiance

    Je vais sortir ce soir, ce soir
    En écoutant du rock, be bop a lula
    Pas de boulot pour moi, pour moi
    Je sirote un cocktail

    Je parle à une fille, une fille
    Jusqu’au petit matin, petit matin
    Je dormirai demain, demain
    Mais j’ai l’estomac vide oui tellement vide

    Regarde un peu ce look,
    Ecoute un peu ce son,

    Ce soir au Tchad, on crève
    Mais je m’achète le walkman de mes rêves
    Haha haha haha

    Ce soir au Tchad, on crève
    Mais je m’achète le walkman de mes rêves

    La crise économique : c’est fantastique,
    La décadence : c’est la bonne ambiance

    La crise économique : c’est fantastique,
    La décadence : c’est la bonne ambiance


    Je vais sortir ce soir, ce soir
    En écoutant du rock, be bop a lula
    Pas de boulot pour moi, pour moi
    Je sirote un cocktail

    Je parle à une fille, une fille
    Jusqu’au petit matin, petit matin
    Je dormirai demain, demain
    Mais j’ai l’estomac vide, oui tellement vide

    Regarde un peu ce look,
    Ecoute un peu ce son,

    Ce soir au Tchad, on crève
    Mais je m’achète le walkman de mes rêves
    Haha haha haha

    Ce soir au Tchad, on crève
    Mais je m’achète le walkman de mes rêves

    La crise économique : c’est fantastique,
    La décadence : c’est la bonne ambiance


  • oj 7 mars 2010 19:39

    il parait que 5% des citoyens cherchent et consultent de l’informations diversifiées sur internet.
    Dans ces conditions , en effet peu de personnes peuvent se faire une idée de la réalité.

    L’une des bases du commerce est la confiance, dans ces conditions , on comprend pourquoi on tente de mettre en avant les chiffres les moins mauvais (les plus manipulables) pour insuffler cette confiance.

    Dans la réalité, je crois que la finance a créer environ 20% de richesse inexistante par des cours (cours des entreprises en bourse, cours de l’immobilier...etc)

    Cette richesse artificielle est en train de ce volatiliser alors que l’endettement , les investissements et l’activité sont adossés a cette fausse valeur, cela crée en quelque sorte un double effet de levier en négatif !

    La création de richesse d’un pays comme la France, disparait de plus en plus vite du fait des delocalisations qui sont irréversibles car la somme de savoir-faire d’un pays comme la Chine va les amener rapidement a créer les produits complémentaires dits Haut de gamme.

    Notre destin est scellé sauf une decision POLITIQUE au niveau francais ou plutot européen ou l’on reprend en main nos richesses et infrastructures et on l’on ferme les frontières, c’est a dire que l’on taxe les produits etrangers en fonction du differentiel des couts de production.

    ... sinon a ce rythme et sans decision POLITIQUE majeure c’est la misere en France puis la guerre civile sous 5 ans puis l’etat d’urgence

     
     


  • Ensor 7 mars 2010 19:48

    Pour les Caisses d’Epargne, cela a commencé en 2000 avec le regroupement des caisses régionales et le mouvement se poursuivra avec la fusion récente des Bques Pop et CE.

    Il sera intéressant d’observer ds les prochaines semaines la réaction des islandais face à leur gouvernement qui négocie actuellement le remboursement de la dette des banques et celle des Grecs , qui commencent à se faire tondre (ce qui donne un avant-goût de ce qui ns attend)


    • bo bo 7 mars 2010 20:23

      Sauf que l’on ne voit pas pourquoi, les islandais paieraient pour la faillite d’une banque qui a spéculé....et renié la déontologie du métier de banquier... sauf à affirmer que le citoyen landa paiera pour tout et dans tout les cas de figures et sera sacrifié sur l’hôtel du néocapitalisme fou.
      Quand au Grecs....c’est à leurs politiques qu’ils doivent leur situation....


  • moebius 7 mars 2010 21:26

    Le citoyen lambda islandais a participé à cette faillite , il en a profité, il a aussi joué et il a perdu lui aussi pour la simple et bonne raison que le citoyen lambda islandais est un citoyen comme vous et moi et qu’un citoyen est responsable


  • moebius 7 mars 2010 21:28

    ou alors c’est qu’il n’est pas un citoyen mais un étranger ou un serf


  • moebius 7 mars 2010 21:30

    les grecs sont responsable dans le mesure ou ce sont eux qui ont élu leurs élus et que ce sont des citoyens et pas des étrangers ou des serfs


  • moebius 7 mars 2010 21:33

     et moi méme n’étant pas un serf ni un étranger dans ce pays je revendique comme chaque citoyen qui ne se considére pas comme un serf ou un étranger dans ce pays la pleine et entiére entiere responsabilite collective de la situation actuelle


  • moebius 7 mars 2010 21:38

    et c’est pourquoi je voterai EE au premier tour et PS au deuxiéme tour dans ces élections régionales en Ile de France parce que j’ai la prétention de ne pas me considérer comme un barbare ou un serf dans ce pays mais comme un citoyen libre de ses choix


  • chria chria 8 mars 2010 09:59

    Nos sociétés ont été fondé sur l’esclavage. Puis on a commencé à payer les esclaves, ensuite on leur a donné des vacances et des prêts immobiliers. :->


  • Martin D 8 mars 2010 10:52

    il y a quelques temps je regardais une émission sur TNT...ça parlait de mondialisation, économie globale, finance internationale, crédit, etc....

    le journaliste demande à la fin aux économistes us, anglais, français etc.. ;une solution pour que le monde soit meilleur ?

    savez-vous ce qu’ils ont tous répondu ?

    la fin des crédits, tout bonnement, ou du moins, que les particuliers ne vivent pas au-dessus de leurs moyens


    • Triodus Triodus 8 mars 2010 13:19

      Bonjour Martin,

      Pourquoi seulement les particuliers ? Toute entité économique ne peut vivre au dessus de ses moyens..

      Cdt,
      T.


  • pmxr pmxr 8 mars 2010 11:03

    La partie de MONOPOLY s’arrete quand ... le gagnant à tout gagné !


    • Mycroft 8 mars 2010 16:03

      Ou alors quand un joueur qui perd vraiment trop en a marre et balance le plateau par la fenêtre.


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