mercredi 17 octobre 2012 - par Olivier MOURET

Pétroplus peut et doit vivre !

C'est la peine qui domine encore ce matin. de la peine face à ce qui apparait comme une injustice, de la peine en voyant hier les larmes poindre dans les yeux de ces hommes courageux, de la peine devant toutes ses têtes baissées à l'annonce de la sentence qui résonne comme un coup de tonnerre : Liquidation dans les deux mois avec un ultime sursis le 5 novembre.

Hier encore, Rien ne laissait présager cela. Rien ne justifie cela, car enfin, cette entreprise fonctionne et fait des profits (10 millions en août, 8 millions en septembre). Cette raffinerie est essentielle pour la France qui doit importé des milliers de barils raffinés depuis l'étranger pour répondre aux besoins. Et la “solution” industrielle existe bel et bien, NetOil est un vrai repreneur dont le dossier a été reconnu valable par l'intersyndicale, elle est viable. Mais d'autres ne l'entendent pas ainsi. Il y a une entente manifeste entre les financiers (aucune banque n'accepté d'ouvrir un compte en France à NetOil) et des pétroliers qui n’aiment ni la concurrence, ni les hommes et encore moins leur pays et qui ne visent que les maxiprofits à venir. Quant aux tribunaux de commerce, on peut légitimement s'interroger sur leur compétence à traiter un dossier d'une telle importance stratégique pour notre pays.

C'est donc au niveau politique que tout doit se décider maintenant. Pendant six mois de campagne depuis l'historique discours du Bourget, nous avons dénoncé sans relâche la financiarisation à outrance et les dérives du capitalisme. Nous voici donc au pied du mur. Le maintien de l’activité à Petit-Couronne doit constituer un symbole majeur de la volonté de résister à l’hémorragie industrielle du pays. Il est donc indispensable que l'Etat intervienne directement à partir du moment où aucune reprise n’a été retenue. Il convient donc de procéder à la nationalisation de cette raffinerie ." Il faut désormais instaurer par la loi ou par d'autres voies juridiques, une clause de sauvegarde de l'activité dans certains cas où l'arrêt de l'entreprise rend improbable le maintien de ce genre d'industrie sue le territoire régional, voir national" déclare Emmanuel Maurel, candidat au poste de premier secrétaire du parti socialiste. Il a reçu le soutien de Marie-Noëlle Lienemann : "Il faut envisager la natinalisation immédiate, fut-elle transitoire, afin de sauvegarder l'emploi et l'outil, engager sa modernisation et structurer la filière"

En attendant la création de la banque Publique d’Investissement, le Fond Stratégique d’Investissement doit intervenir rapidement. La somme à mobiliser immédiatement est très inférieure à l’avantages fiscaux octroyés aux patrons " pigeons ".

Pétroplus peut et doit vivre !

Olivier MOURET



3 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 17 octobre 2012 10:10

    les capacités de raffinage de la France sont exédentaires , s’il y a déséquilibre , c’est uniquement parce que la France doit importer du gazole car elle est la seule avec la Belgique à avoir un parc à +50% véhicules diesel et exporte du SP95 en surplus .


  • jaja jaja 17 octobre 2012 10:14

    C’est Shell et ses milliards de profit qui est responsable de cette situation. En se débarrassant de sa raffinerie de Petit-Couronne à bas prix Shell savait bien que Pétroplus ça ne durerait pas longtemps...

    Les salariés du pétrole aidés de la population, les syndicalistes tous autour des Petroplus peuvent paralyser l’approvisionnement en pétrole comme ils l’avaient fait lors de la grève des retraites pour imposer le maintien de tous les emplois sur le site...

    Et c’est un vrai service public de l’énergie qu’il faut créer en réquisitionnant les grands groupes pétroliers comme Shell et Total.....



  • Robert GIL ROBERT GIL 17 octobre 2012 10:17

    il font des milliards de profits et il n’y a jamais assez d’argent pour payer les salariés...toujours cet argument patronal sur le cout du travail...

    Pour en finir avec cet arnaque, lire :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/04/12/la-fable-du-travail-cher/


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