Pour JP Morgan, la justice a un prix : 11 milliards !
Après avoir proposé trois milliards de dollars aux autorités étasuniennes pour régler les poursuites engagées contre la banque dans le cadre des subprimes, la banque a essuyé un refus pour une offre pourtant remontée à onze milliards. Ce qui en dit long sur les pratiques des banksters.
Cette négociation surréaliste a le mérite d’en dire long sur les pratiques des banques ces dernières années. Tout d’abord, pour que JP Morgan soit prête à débourser onze milliards de dollars (la moitié des profits d’une année) plutôt que d’aller en justice, c’est que les faits qui lui sont reprochés doivent être sacrément moches et les preuves de ses comportements délictueux totalement accablantes. En effet, nul innocent ne céderait autant de la sorte. Qui plus est, le fait que la banque soit capable de quadrupler la somme qu’elle propose en quelques jours en dit long sur ses moyens et sur ses craintes !
Ces péripéties judiciaires démontrent les méthodes de voyoux et de gangsters du monde bancaire actuel. Cela montre également un profond disfonctionnement de la justice puisqu’il est difficile de croire que les amendes sont assez lourdes par rapport aux délits commis.