mercredi 23 novembre 2011 - par jacques-fleuriot

Pourquoi faut-il très vite investir en Chine ?

Deuxième économie mondiale, la Chine est une priorité stratégique pour les entreprises françaises qui désirent exporter ou s'implanter à l'étranger. Selon l'économiste Angus Maddison, la part mondial du PIB chinois pourrait atteindre 23 % en 2030 alors qu'elle n'était que de 5 % en 1978. Être présent sur un des marchés les plus dynamiques au monde est donc devenu une nécessité. Déjà 2 000 entreprises françaises sont implantées en Chine, tandis que 10 000 qui y exportent.

Au 31 décembre 2009, le stock d'investissements directs français en Chine atteignait 12,3 milliards d'euros. Les entreprises françaises investissement majoritairement dans les activités où le pays dispose d'un avantage concurrentiel, c'est-à-dire l'ingénierie, l'automobile, l'énergie nucléaire et l'aéronautique.

 
L'économie chinoise a changé en ce début du XXIème siècle. "La Chine n’est plus un marché bon pour absorber la surproduction des entreprises occidentales ou a être l’usine du monde mais bel et bien avide de progrès, d’innovation et de consommation" notait Michel Jean, Associé et Secrétaire Général de KPMG, lors d'une récente conférence du cabinet sur les investissements français en Chine.
 
Pour ce spécialiste de l'implantation d'entreprises européennes en Chine, il existe de grandes opportunités pour les entreprises françaises désireuses d'investir en Chine. "Pour réaliser les objectifs de son 12ème plan quinquennal – qui vise à transformer le modèle économique chinois d'un modèle de production à un modèle de consommation – la Chine a besoin d'expertise de technologie, de savoirs faire qu'elle ne possède pas. Les investisseurs étrangers [...] ont là encore de réelles opportunités" note Michel Jean.
 
Ce constat, Serge Blanchard le partage également. Partner chez OC&C Strategy Consultants, cet expert des investissements en Chine appelle à faire de la Chine la première priorité stratégique des entreprises qui souhaitent, d'autant plus qu'elle reste actuellement le seul pays où l'on peut s'implanter en espérant bâtir une position de leader. La France pourrait ainsi marquer des points dans l'énergie, les services tels que l'eau mais aussi chez les entreprises de taille intermédiaire.
 
Pourtant, la Chine est encore trop souvent considérée comme un simple relai providentiel de croissance, comme une zone d'investissement et de profit à court terme. Or "la Chine n’est pas seulement une opportunité de marché, elle est aussi une composante stratégique de la compétitivité de nos entreprises" notait dès 2008 le Livre Blanc des investissements français en Chine, une étude publiée par la Mission économique de l'Ambassade de France en Chine en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie Française en Chine.
 
Une des raisons vient du manque de réciprocité dont fait encore preuve la Chine. Il lui faut d'avantage ouvrir son marché, d'autant plus que Pékin veille à canalyser l'investissement étranger vers les secteurs d'activité qui sont déficitaires en capitaux et en technologie. La Chine doit aussi renforcer ces normes de gouvernance, notamment dans la conformité des normes comptables.


8 réactions


  • Scual 23 novembre 2011 11:45

    Malheureusement c’est vrai...

    L’urgence serait d’investir en France mais malheureusement la politique ultralibérale et la règlementation européenne font que c’est contreproductif, voué à l’échec et inefficace de le faire.

    Nous avons mis en place une règlementation faisant de n’importe quel pays pauvre, et encore plus s’il ne respecte pas les droits de l’homme, un endroit plus intéressant que la France pour investir.

    Applaudissons les traitres qui on fait ça. Bravo. Vive la pauvreté, vive la dictature et vive l’esclavage.


  • jef88 jef88 23 novembre 2011 12:04

    RESUME
    Investir en Chine !
    Ouvrir les frontières !!
    Se faire du fric en retour !!!

    ET ?????

    Faire crever (il n’y a pas d’autres termes) les européens ............


  • foufouille foufouille 23 novembre 2011 12:24

    pour revendre 10x plus cher .......

    mais les chinois se rebiffe
    fallait voir le pauv con de fabricant de leds francais face aux chinois


  • enréfléchissant 23 novembre 2011 13:12

    Le Capitalisme est à bannir. Ceux qui s’en prennent aux Chinois, qui, je le rappelle, nous permettent de consommer 3 fois plus, sont des imbéciles. Nous sommes tous victimes de ce système économique mis en avant par nos systèmes politiques qui tiennent le peuple loin des décisions. Pour preuve : plus de 1000 émeutes éclatent en Chine chaque année.


    • chantecler chantecler 23 novembre 2011 13:29

      Il n’est pas question de s’en prendre aux Chinois mais d’arrêter le massacre en Europe ...
      C’est plus clair ?
      Il suffit d’imposer certaines règles qui protégeraient aussi les travailleurs chinois .
      On a mis un terme théoriquement à l’esclavage, non ?
      Cr.


    • jef88 jef88 23 novembre 2011 17:21

      D’accord avec Chantecler....

      Les chomeurs peuvent ils véritablement consommer 3x plus ?
      les chinois peuvent ils consommer ?

      quand nous avions une industrie ne consommions nous pas ?

      mais il y a eut une alliance objective (même si les acteurs de la base n’en étaient pas conscients) entre le milieu des affaires et la gauche :
      - la gauche : non au capitalisme !!! (mais le CAC40 est tabou) voir ce qu’a fait le père francois....
      - les affaires : il nous faut des groooooooooses entreprises pour être compétitifs (mon oeuil !)

      TOTAL ! on a fait crever les PME (ces salauds qui n’ont que leurs économies) et mis le personnel à la rue
      Pour finir on a ouvert les frontières, histoire d’exploiter les chinois ............


  • wesson wesson 23 novembre 2011 14:36

    bonjour l’auteur,

    je me permet de reproduire ici la déclaration de M. Jin Liquin, un dirigeant chinois de premier plan, patron du fond souverain China Investment Corporation (CIC), qui vient de rentrer récemment dans le capital de GDF Suez :

    « Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course vivant d’acquis sociaux. […] Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence plutôt qu’à travailler dur. Le système d’incitation est complètement détraqué. Pourquoi les habitants de certains pays de la zone euro devraient travailler jusqu’à 65 ans et plus alors que dans d’autres pays ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ? »

    autrement dit, la Chine, pays exemplaire concernant le bien être de sa population active, veut tout simplement faire appliquer son droit social en Europe, et ne voit visiblement rien à redire ou améliorer au sien.

    Ce qui me permet de conclure qu’il est tout sauf urgent d’investir ou de faire bosser un pays dont un dirigeant se permet de prodiguer de tels conseils.

    Voir en référence le blog de Martine Bulard du monde diplo d’où je tire cette info.


  • easy easy 23 novembre 2011 15:13

    Lorsqu’on était Vénitien et qu’on s’enrichissait du commerce de la soie avec l’étranger, c’était pour vivre princièrement à Venise, d’où sa splendeur.

    De nos jours, investir en Chine, en Roumanie ou aux EU, pour un Parisien, signifie soit continuer de vivre en France tout en envoyant des containers dans ces pays, soit déménager.

    Dans le premier cas, vantons publiquement sur nos ondes cet investissement qui profite à la France. Dans le second ne parlons plus que d’expatriation, laquelle ne profite plus du tout à la France, au contraire.


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