jeudi 25 février 2016 - par hugo BOTOPO

QE : enfumage au profit de la pieuvre bancaire ! A revoir !

Il y a plus d'un an Mario DRAGHI lançait "la planche à billets" (selon certains) avec une simple réticence de la Bundesbank. Le prétendu objectif était d'injecter des liquidités dans le secteur bancaire de l'eurozone pour faciliter le financement de l'économie réelle, avec plus de croissance et d'inflation. Un an et 700 Md€ plus tard le pseudo-objectif n'est pas atteint, non sans raisons : seuls les desiderata inhérents au système bancaire ont été satisfaits. Voyons pourquoi et si l'on peut corriger le tir !

La Bundesbank, grand-prêtre de l'orthodoxie monétaire -pas d'inflation et monnaie forte- n'a pas opposé son veto au lancement du QE massif, à savoir : 60 Md€/mois créés et injectés dans l'économie de l'eurozone, via les banques pendant au minimum 18 mois ! Cette approbation, faussement réticente, n'a été possible que grâce à un enfumage des modalités et des buts réels de l'opération. Le QE ou Assouplissement Quantitatif décidé le 22 janvier 2015 prévoit de proposer le rachat aux banques détentrices de créances négociables sur les marchés financiers secondaires, jusqu'à un total mensuel de 60 Md€ (40 Md€ d'emprunts émis par les gouvernements et de 20 Md€ d'emprunts privés). Il faut signaler que seuls 20% sont couverts par la BCE et 80% par les BCN (ex banques centrales de chaque nation) même si dans la pratique les divers commentateurs, inquisiteurs et experts donneurs de leçons mettent le tout sur la BCE, car elle a le monopole de création de monnaie. Les emprunts concernés émis par les gouvernements de l'eurozone, sont d'une durée inférieure à 3 ans ; les emprunts de 5 à 10 ans concernant des pays plus solvables comme la France et surtout l'Allemagne en sont donc naturellement exclus, lors du lancement de ce QE, tout comme ceux émis par des gouvernements n'ayant pas sollicité l'aide du FESH ou MES et mis en oeuvre des plans d'austérité, de réformes et d'ajustements sous la supervision de la Troïka.

Interventions de la BCE antérieures au QE

Avant le QE, la BCE s'est beaucoup préoccupée de la stabilisation financière et de la santé des banques malmenées par les soubresauts de la crise initiée en 2007/08 et toujours perturbatrice. Les principales actions ont eu lieu en 2010 et en 2011/2012.

Si au plus fort de la crise grecque, (en 2010) avec un risque de défaut ou de faillite, les emprunts grecs se négociaient bien en dessous de leur valeur faciale ou nominale (décote pouvant atteindre 30 à 50%), depuis la stabilisation négociée et garantie (moralement) par la Troïka, les décotes ou surcotes actuelles sont faibles sur les emprunts à court/moyen terme. Notons que déjà en 2010 (10 mai) au plus fort de la crise grecque, JC TRICHET patron de la BCE, a lancé une première opération de rachat de dettes souveraines et privées pour soutenir les banques (210 Md€ en quelques mois par le SMP), avec la contestation de la conformité aux Statuts de la BCE par l'administrateur allemand. Cette opération allégeait les risques pesant sur les banques européennes. Au moins pour la Grèce, grâce aux positions de la Troïka, les intérêts qu'elle payait sur les emprunts rachetés étaient remboursés plus tard, dans la mesure où la Grèce était à jour de "ses remboursements " à la BCE (en capital selon probablement la valeur de rachat décotées -c'est à souhaiter-) ; ceci rentrait dans les plans d'aides et d'ajustements de la dette publique grecque.

Comme en 2011 les perturbations financières et les menaces d'explosions refont surface. TRICHET maintient les émissions d'euros avec rachat aux banques de titres d'emprunts : en avril 2011 la BCE détient alors 80 Md€ de titres grecs, portugais et irlandais. Puis Mario DRAGHI entre en lice le 24 juin 2011 et poursuit la politique de son prédécesseur : le 14 novembre 2011 le montant des rachats s'élève alors à 187 Md€, sans calmer les marchés financiers, mais en soulageant et sécurisant les banques créancières. Puis la crise financière perdurant, la BCE permet aux banques, (8 novembre 2011), de se refinancer (au taux de 1% alors en vigueur) sans limitation de montant par des emprunts dont la durée n'excède pas 3 ans. Le 21 décembre 2011, 489 Md€ étaient distribués. Fin février 2012, 530 Md€ en sus sont "distribués" à 800 banques de l'eurozone en prêts à 3 ans. Enfin cette facilité financière est codifiée le 6 septembre 2012 sous l'appellation OMT (opération monétaire sur titres). Le bilan de la BCE (somme de ses prêts ou avances aux banques) est passé de 2000 à 3000 Md€ soit 30% du PIB de l'eurozone ! Suite à quelques remboursements en capital, le bilan s'allège sans voir revenir la croissance ni un zeste d'inflation. Alors le 22 janvier 2015 est mis en place le fameux QE comme base d'action économique.

En effet, au bout de 3 ans maximum pour les OMT, les banques ne peuvent rembourser la BCE qu'avec de nouveaux emprunts. De plus les emprunts d'états déposés dans les comptes de la BCE donnent droit à des intérêts à verser par les états (quid du remboursement potentiel par la BCE aux états ?) et au remboursement du capital de chaque emprunt (selon la valeur nominale ou selon la valeur de rachat ?) ; les soldes budgétaires restant déficitaires, les états doivent emprunter de nouveau. Comme le non-remboursement du capital à la BCE n'est pas prévu, alors tout ces montages financiers mis en exergue et dramatisés par les médias se résument à des salades internes entre les banques européennes et leur maison mère la BCE assistée des BCN de l'eurozone. Les pays concernés et dans de grandes difficultés financières restent sur la touche des transactions : ils doivent se serrer la ceinture et se réjouir que des Autorités leur maintiennent la tête juste à raz de l'eau en les menaçant de l'enfoncer ! Pour les relations financières BCE/États, il n'y a pas de différence selon le régime OMT ou le nouveau régime QE.

 

Conditions financières sur les QE

On ne retient habituellement que l'émission (dématérialisée) de monnaie par la BCE au bénéfice des banques qui "vendent" les emprunts à la BCE (et aux BCN) selon les cours des marchés. On oublie de préciser que les états émetteurs des emprunts restent toujours tenus de payer les intérêts et de rembourser l'emprunt à terme échu. Rien ne précise que la BCE va rembourser les intérêts perçus, ni ne va pas demander le remboursement du capital, bien au contraire ! Alors les emprunteurs dans des situations budgétaires déficitaires sont dans l'obligation d'emprunter à nouveau pour payer les intérêts et rembourser le principal. Ils l'étaient déjà auparavant vis-à-vis des banques.

La BCE, contrairement à une banque centrale de plein exercice comme la FeD vis-à-vis du gouvernement US, ne peut prêter directement aux gouvernements, -il y en trop dans la zone euro- ; alors à l'échéance des prêts rachetés la BCE et les BCN sous sa tutelle pourront-elles prolonger la durée des emprunts ou en attribuer de nouveaux compensateurs ? Contrairement à ses statuts ! La réponse à ce dilemme n'est pas connue.

Si la BCE ne peut prolonger la durée des prêts qu'elle a rachetés ou fait rachetés, alors les gouvernements se tourneront à nouveau vers les banques ou les marchés financiers pour emprunter de nouveau. Alors, si les banques n'ont pas utilisé les fonds des QE par manque de demande des entreprises, elles utiliseront ces fonds pour prêter aux gouvernements afin de "rembourser" le capital initial à la BCE !

Auparavant, sans cette ressource du QE, en payant des intérêts les banques pouvaient se servir au guichet de la BCE pour des emprunts de 1 à 3 ans et ce, sans limitation de montant ; il est à noter que la durée maximale de 3 ans correspond à la durée des emprunts publics actuels ! Les banques empruntaient selon le taux de refinancement, habituellement de l'ordre de 2% et qui depuis près de 2 ans est exceptionnellement bas à 0,05%, ce qui leur permettait de prêter avec des taux faibles de 1 à 3% selon la qualité ou la faiblesse de l'économie du pays : plus l'économie est faible plus le pays est pénalisé avec les taux les plus élevés, bravo ! Tout cela faisait de bonnes recettes pour les banques qui, de plus, ont la garantie de faire appel au QE au cas où leurs clients-déposants retireraient trop de dépôts. Si l'Allemagne obtient des taux inférieurs à 1%, les entreprises doivent se contenter de taux supérieurs (3 à 5%), de même pour le financement de l'immobilier.

Alors quel est le véritable intérêt du QE ?

L'effet sur le financement des investissements des entreprises et donc sur la probable croissance induite est négligeable, et ce, pour deux raisons :

- la première est la faible demande des entreprises pour augmenter leurs investissements car leur capacité de production suffit amplement à répondre à la demande, sauf cas particulier comme la construction aéronautique des Airbus en pleine croissance ;

- la seconde est le délestage des banques d'une masse d'emprunts avec une croissance concomitante de leurs ressources financières : le ratio fonds propres / masse des emprunts octroyés augmente et permet la mise en conformité avec les règles financières de Bâle III, ce qui renforce leur résistance dans les "crash-tests ou stress-tests financiers" afin de faire face à la future crise financière. Cette amélioration est un effet positif du QE.

Un autre effet important du QE réside dans le versement des intérêts des états à la BCE et aux BCN associées. Avec un taux de refinancement de 0,05% la BCE et les BCN vont manquer de ressources pour payer leurs dépenses de fonctionnement : la seule BCE emploie en interne plus de 2900 personnes dans la SKYTOWER, sa magnifique tour de Francfort (185 000 M2 de locaux) et les BCN avec leurs maisons-mère et leurs agences de provinces sont riches en personnel. 1000 Md€ à 0,05%/an ne rapportent que 0,5 Md€ alors qu'à 2% ils rapportent 20 Md€, suffisamment pour ne pas avoir de problèmes de fin de mois !

 

VERS UNE NOUVELLE POLITIQUE FINANCIERE ET ECONOMIQUE

Les experts et analystes estiment que l'injection de QE jusqu'à la date prévue de septembre 2016 (près de 1200 Md€) n'aura qu'un faible retour en terme de croissance économique : environ 0,5% du PIB et un effet nul en terme de création d'emplois. Alors que la somme créée et injectée est supérieure à 10% du PIB de l'eurozone ! Les raisons de l'échec, en terme de croissance et de lutte contre le chômage, sont présentées ci-dessus.

Dans les entreprises de haute technologie (aéronautique, spatial) le chiffre d'affaire par employé est d'environ 100 000 €/an : ce chiffre inclut les fournitures et prestations de nombreux sous-traitants et de fournisseurs de machines et de matériaux spéciaux. Un emploi direct génère des emplois indirects, d'où pour 100 000€ de CA il y a au minimum 3 emplois concernés, chiffre pouvant monter à 5 lorsqu'on inclut le personnel de ménage, les mineurs pour l'extraction des minerais et les dépenses personnelles des employés (dépenses supplémentaires par rapport à leur situation antérieure : étudiant, sans emploi, chômeurs). En ne retenant que le chiffre 3, alors 200 Mds€/an pendant 6 ans correspondrait à 6 millions d'emplois ! Et pour la France qui pèse 20% dans l'eurozone, les créations d'emplois (ou les réductions du nombre de chômeurs) s'élèveraient à 1,2 millions ! En outre, les cotisations sociales et les impôts augmenteraient, alors que les allocations de chômage diminueraient, le tout améliorant les soldes des comptes publics ! Comment arriver pratiquement à de tels résultats ?

Les mesures à prendre pour la création massive d'emplois

- la première mesure consiste en la transformation des emprunts rachetés et détenus par la BCE et les BNC en des emprunts à 55 ans avec un taux de 0% (ou 0,05%) avec aucun remboursement de capital les 5 premières années (pour permettre aux économies de se conforter), puis au rythme de 2% /an les 50 années suivantes. Les 1200 Md€ prévus pour le QE seraient utilisés à cet effet en commençant par racheter la totalité de dettes publiques de la Grèce (300 Md€), du Portugal (300 Md€) et de l'Irlande (100 Md€), plus éventuellement 500 Md€ pour une partie des dettes publiques de l'Espagne, de l'Italie et d'autres pays fortement endettés. Les banques détentrices des emprunts rachetés utiliseront en priorité les produits des rachats pour rembourser leurs emprunts à court terme souscrits auprès de la BCE et des BCN. Ce qui réduira d'autant le bilan de la BCE en tant que masse monétaire émise au profit du système bancaire. Cette première mesure allégera les comptes publics des PIIGS en permettant des réformes sans excès d'austérité déflationniste et récessionniste.

- la seconde mesure consiste dans la réalisation et le financement d'infrastructures, de travaux, de recherches et de développement, non rentables directement donc non finançables par le système bancaire et par les marchés financiers. Les activités concernées n'en restent pas moins utiles et indispensables à longue échéance ! La BCE devrait financer au moins 50% du montant des programmes, par des prêts à 50/55ans, sans intérêt (ou 0,05%) et remboursables après les cinq premières années. La partie non financée par la BCE devrait faire l'objet de subventions de l'état concerné. C'est possible sans déroger aux règles budgétaires, car, par exemple en France les différents prélèvements publics (charges sociales, impôts, taxes diverses) sont de l'ordre de 50% du montant total (plus de 50% si les programmes sont financés TTC et non HT).

Les activités concernées n'entrent pas en concurrence avec toutes les activités normales, rentables sans subventions ou avec très peu de subventions. Parmi celles-ci citons :

--- les infrastructures de métros, de tramways, de lignes ferroviaires, de canaux,... dont les durées de vie sont de l'ordre du siècle et même plus. Ces infrastructures donnent lieu à des activités payantes et sont "amortissables" sur le long terme : pour rembourser la BCE sur 50 ans il ne faut que 2% /an de la part BCE, soit environ 1%/an du montant total ;

--- les infrastructures à très longue durée de vie, non amortissables car ne donnant pas lieu à des redevances : on peut citer les digues de protection des rives de cours d'eau, des mers et océans et des ports (ces derniers peuvent participer aux remboursements), les lacs et retenues de déversement de crues.... Avec les dérèglements climatiques et l'élévation du niveau des océans il est préférable d'agir préventivement. Les reconstructions et indemnisations après des dégâts climatiques coûteront plus chers. Alors les collectivités publiques peuvent et doivent prendre en charge le remboursement de la BCE sur 50 ans, soit 2% /an ;

--- les rénovations et restructurations des sols agricoles, naturels, industriels, urbanisés, aussi bien pour limiter les ruissellements, dépolluer des produits chimiques, retrouver un biotope microbiologique naturel (pour les terres arables) et un biotope naturel (insectes, oiseaux, animaux divers... et leurs prédateurs). Ainsi, progressivement les nappes phréatiques et les cours d'eau retrouveront une pureté naturelle. De même les sols dégradés, compactés, surexploités retrouveront une forte fertilité naturelle. Toujours avec le même type de financement sur 50 ans par la BCE, avec ou sans apport complémentaire des collectivités publiques nationales ou territoriales ;

--- les travaux de recherche et développement sur des sujets essentiels pour l'avenir de l'humanité et ne faisant pas l'objet de brevets. Les domaines concernés sont, à titre non limitatif :

 + la microbiologie des bactéries, virus, algues, champignons ; microbiologie essentielle pour la santé des hommes, des animaux et de plantes. La microbiologie a un grand avenir dans les domaines de la production de carburants (huiles, hydrogène, méthane, alcools), d'aliments pour les hommes et les animaux, et d'énergie électrique directe ;

  + les interactions entre d'une part le cerveau et d'autre part le nerf vague du système végétatif, les bactéries intestinales, les hormones naturelles et synthétiques, les endorphines, les neurotransmetteurs, les molécules de la chimie minérale, les nanomatériaux, les perturbateurs endocriniens, les stress psychologiques et ceux des sens, les imprégnations religieuses, idéologiques et politiques, les comportements sexuels.....

Ces travaux de recherche et développement sont toujours financées par la BCE sur 50 ans, avec un complément des collectivités publiques et/ou des universités et organismes de formation dans le cadre de leurs enseignements.

 

Du bon sens et de la responsabilité vis-à-vis des populations exclues de l'emploi, donc infériorisées et potentiellement incontrôlables, sont à prescrire aux responsables de la BCE afin de leur injecter de l'humanisme dans leurs réflexions et décisions administratives et financières.



7 réactions


  • Clark Kent M de Sourcessure 25 février 2016 08:16

    Est-ce de l’autisme ? de l’aveuglement ? du cynisme suicidaire ?

    Tant que les résultats leur sont favorables, la question ne se pose pas pour eux.
    C’est la politique d’Attila.
    L’herbe ne repoussera plus, un jour.

  • Alpo47 Alpo47 25 février 2016 09:22

    L’auteur confirme donc que ces centaines de milliards dont on nous « rabat les oreilles » à longueur de JT, ne servent qu’à sauver les banques et le système en place. Rien pour les citoyens/consommateurs.

    Il en est de même pour tous ces milliards qu’on nous a annoncé alloué aux Grecs. Ils n ’ont pas vu la queue du premier. Toutes ces gigantesques sommes sont directement allés dans les poches des banques prêteuses.

    Que se passe t-il ? Simple, lorsque vous êtes endettés, c’est votre prêteur qui vous tient par le « choses ». C’est lui qui décide.
    Les financiers/prédateurs tirent aujourd’hui toutes les ficelles.

    Et l’étau se resserre autour des citoyens européens. Partout, des mesures visant à protéger « l’ordre établi » sont instaurés. La suppression de l’argent liquide pourrait bien être la suivante. On n’aura donc plus qu’une manière de disposer de notre argent : consommer.


    • mimi45140 25 février 2016 10:00

      @Alpo47
      Lorsque je m’entretient avec un bon nombre d’ amis , c’est derniers pensent toujours que la suppression de l’argent liquide servira à limiter le travail au noir mais peu se rendent compte du fait de la captation totale de leur épargne , si les citoyens ne sont pas informés, le système bancaire va nous rendre esclaves sans que personne ne le remarque , ils ont commencés par les chèques , les cartes de retrait , les prèlévements ,les virements , les cartes rfid.

      Quand nos portes monnaies seront vides il sera trop tard.

    • Alpo47 Alpo47 25 février 2016 11:49

      @mimi45140
      Et lorsque nous ne pourrons plus retirer de liquide, il n’y aura plus aucun risque de retrait massif (bankrun) des particuliers.
      Juste une autre mesure pour garantir la continuité du système bancaire en cours ... au détriment de nous tous.


  • hugo BOTOPO 25 février 2016 11:09

    La BCE et les BCN viennent de se lancer dans une série d’évaluations des banques, les « crash-tests ». Avec le déferlement des milliards du QE, le monde bancaire et économique va découvrir une nette amélioration de la résistance de l’ensemble des banques, avec moins de crédits alloués et plus de fonds propres détenus en portefeuille. OUF !
    Dans 2 à 3 ans lorsque les États se tourneront vers les banques pour rembourser les emprunts venus à échéance et détenus par BCE/BCN, le système sera à nouveau fragilisé.
    C’est le tango financier qui réjouit la pieuvre bancaire et fait transpirer les peuples contribuables (Grecs, Portugais...).


  • Donbar 25 février 2016 18:48

    Qu’attend-on pour nationaliser les banques ? Toutes et partout.


  • Tzecoatl Gandalf 25 février 2016 19:25

    Elles sont fantastiques ces banques.


    Elles réclament plus d’argent qu’elles ne créent de façon exponentielle (intérêts composés) , réclament la suppression de la seule monnaie qui permet d’effacer les dettes (la monnaie scripturale)impliquant une croissance+inflation exponentielle et donc viennent crier au feu régulièrement après avoir rasé l’économie réelle peu amène à suivre : ceux sont les plus gros pompiers pyromanes de la planète.

    Mais ce n’est pas grave, la banque centrale nounou va les sauver de leur délire, en créant de l’impression de valeur par trilliards. Et leur délire pourra continuer dans un crash encore plus colossal.


    Toute la monnaie et sa création sont décorrélés de la création de valeur et seulement lié à la formation de capital, tout les marchés financiers ont au moins dix foix plus d’actifs papiers que de flux réels (produits dérivés), 300 fois dans le cas de l’or (Comex), donc tout les cours sont faux, truqués, manipulés. 

    Et tout ce qu’ils exigeront sera la maîtrise de l’inflation afin qu’ils consomment chez les esclaves à pas cher.

    Ceux sont elles qui sembleraient écrire les textes de lois.

    Et l’on appelle cela la démocratie.

    J’ai un tout petit peu bossé dans une banque. Je n’ai jamais vu un environnement aussi hypocrite.
    Aujourd’hui, j’ai juste l’impression d’être entourés de fions.



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