samedi 7 janvier 2017 - par Julie.Bey

Quand Europe 1 impose ses idées libérales !

Les chroniqueurs des grandes voix sur Europe 1 affirment que le travail du dimanche est une avancée sociale

Munch

Le débat des grandes voix est une nouvelle émission proposée sur la grille de rentrée 2017 de la radio Europe 1 et animée par Sonia Mabrouk entre 17h et 18h en semaine.

Ce mardi 3 janvier 2017 sur Europe 1, les chroniqueurs des grandes voix abordent le sujet du travail du dimanche.Entre la loi Macron et la loi travail de Myriam El Khomri, les entreprises ont entrepris les négociations quant au travail du dimanche pour leurs salariés. En effet, si la loi Macron permettait jusqu'au 31 décembre 2016 d'obtenir une ouverture du dimanche contre 30% de syndicats signataires, la loi Travail se veut plus drastique avec un vote d'au moins 50% des syndicats à partir du 1er janvier 2017. D'où l'intéret pour certains grands magasins parisiens de faire passer la mesure avant la fin de l'année.

Le grand magasin parisien Le Printemps signe le 31 décembre 2016 un accord sur le travail du dimanche juste après Les Galeries Lafayette, le BHV du Marais et Le Bon Marché. Après un rejet des syndicats, un accord est trouvé au Printemps. Des avantages sont accordés aux salariés dont entre autre exemple un repos compensateur, une participation aux frais de garde et des salariés payés double.Voici pour la partie technique.

Les chroniqueurs prennnent la parole et stigmatisent les opposants au travail du dimanche. L'argumentaire est préparé, les explications sont illustrées par des exemples concrets de réussite commerciale.Ce qui dérange à ce moment précis c'est le manque d'arbitre et d'arguments en défaveur de l'ouverture dominicale des grands magasins.

Que ce soit un désaccord sur les droits des salariés ou sur le principe même de consommation interminable, la défense est absente du débat.

Un débat ne doit-il pas comporter des opposants et des adhérents  ? Est-il rétrograde voire utopiste d'imaginer une société non dictéee par le marketing et la rentabilité ? Le tourisme doit-il tout justifier ? Un débat contradictoire qui n'a pas eu lieu !

Michèle Cotta y est favorable .Elle juge de rétrograde et stupide le débat autour du travail du dimanche et avance :

"On sort de la brume des temps passés "

Et si la brume était devant nous ?

Gérard Carreyrou quant à lui rend hommage à la loi Macron et juge d'archaïque les positions contraires au travail dominical comme la Maire de Paris Anne Hidalgo.

Certains économistes comme Thomas Picketty ou le politologue comme Thomas Guénolé dans "La Mondialisation Malheureuse " proposent quant à eux une vision moins consumériste de la société mondiale.

Comble du ridicule, un des chroniqueurs subodore cette fameuse fable qu'un côté droit des Champs-Elysées serait fermé contre un côté droit ouvert pour attester de l'absurdité de la fermeture de certains magasins le dimanche (source politique.net)

Alors avancée économique, sociale ou sociétale ? Pas de consensus du côté d'Europe 1 !

Je finirai sur cette conclusion intéressante de Michèle Cotta sur ce débat : "Il n'ya que les femmes qui souhaitent l'ouverture des magasins du dimanche pour acheter des produits de beauté". Tout est dit !

 

 

http://www.politique.net/2008111202-nicolas-sarkozy-aux-champs-elysees-anecdote-fausse.htm



8 réactions


  • C’est une avancée comme :
     
    - le travail des femmes la nuit de Yoyo de la gogoche
    - la location des utérus pour des godes bébés gpa à riches pédérastes de la gogoche
    - la financiarisation de Berregovoy de la gogoche
    - la traite négrière en Zodiac de la gogoche
    - le bétonnage des colonies par la gogoche
    - Maastricht de La Baudruche de l’ex-France soumise
    etc...


  • zygzornifle zygzornifle 7 janvier 2017 15:30

    c’est pas des chroniqueurs mais des gros niqueurs ......


  • Samson Samson 7 janvier 2017 20:00

    « Quand Europe 1 impose ses idées libérales ! »
    ... et Le Monde, et TF1, et Libé, et France 2, ...

    Quand le choix démocratique ne se réduit plus - hors le très cosmétique « progressisme » de réformes portant sur les mœurs sexuelles et génériques de nos contemporains (ce qui ne mange de pain que pour le plus grand essor des bio-techs !) - qu’à TINA !, quand le matraquage propagandiste de nos merdias, tous contrôlés par l’élite des 1%, ne suffit plus à convaincre l’opinion des bienfaits de la doxa néo-libérale, il serait particulièrement malvenu et pour tout dire de fort mauvais goût d’organiser encore d’authentiques débats contradictoires, de surcroît s’ils prétendent porter sur de véritables enjeux sociétaux.
    On se réjouira donc de la servilité de nos éditocrates à en écarter tout fâcheux susceptible de fragiliser l’« objectivité » et l’unanimisme béat de nos « experts » à conclure l’impérieuse nécessité d’optimiser et encore accélérer les cadences de la machine à exclure, précariser et multiplier les sans-dents. En près de 40 ans, elle a déjà largement démontré sa redoutable efficacité, il serait vraiment trop dommage qu’elle se grippe.

    Quand à l’ouverture des commerces et la généralisation du travail dominical prétendument justifiée par le dogme de la Sainte Croissance, elle paraît d’autant plus ridicule qu’elle ne fait qu’étaler sur 7 jours la même dépense opérée auparavant en 6, sans rien améliorer à un pouvoir d’achat en berne, ...
    ... et il ne tient qu’au consommateur (à moi, à vous) de manifester notre attachement à la tradition et au principe du repos dominical en respectant celui des autres : pas très compliqué, il suffit de se tenir à ses habitudes antérieures pour en infirmer la pertinence. Pour ce qui me concerne, j’y compte bien ! smiley


    • Samson Samson 7 janvier 2017 20:32

      @Samson
      « Un débat ne doit-il pas comporter des opposants et des adhérents  ? »
      Tout dépend si vous entendez le terme « débat » dans son acception - désormais obsolète et ringarde - d’échange d’opinions et d’arguments contradictoires ou dans son acception consensuelle en novlangue €urocratique et mondialiste. smiley

      « Est-il rétrograde voire utopiste d’imaginer une société non dictéee par le marketing et la rentabilité ? »
      A oser en appeler au concept franchement subversif d’« utopie » pour imaginer une société non dictée et gangrenée par le profit, votre propos frise fort dangereusement le délit d’opinion ! Déjà réduits par le « marketing » démocratique au rang de simples slogans publicitaires, le « progressisme », la gauche « réformiste » et le $ociali$me 2.0 ne s’en relèveraient pas, voyons ! smiley


  • Old Dan 8 janvier 2017 02:49

    Euuh... C’est vrai ?
    Heureux d’apprendre qu’Europe 1, ça existe encore...


  • eric 8 janvier 2017 11:27

    Manque effectivement des éléments important du débat : notamment le fait que énormément de français bossent déjà le dimanche et depuis longtemps. Notamment une grande partie de la fonction publique....
    En réalité, on a eu des protestations de syndicats très largement peuplés de fonctionnaires, dont beaucoup travaillent le dimanche avec les avantages qui vont avec, protestant contre la tentative de donner le même « droit », non pas à des employés du privé en général, et déjà pas mal étaient dans ce cas, ni même au commerce en général (pensez aux boulangers par exemple), mais assez spécifiquement à ceux du grand commerce...
    Le repos le dimanche du vendeur des galeries Lafayette est sacré, le droit du chauffeur RATP de l’infirmière, ou du policier à bosser H24 aussi...

    Qu’est ce que cela révèle chez ces gens ?

    Extrêmement immonde et nauséabond si je peux me permettre d’utiliser un mot tiroir de gauche...


  • Pere Plexe Pere Plexe 8 janvier 2017 18:56

    ...pourraient ils simplement vouloir que le travail le dimanche soient réservé aux activités qui sont nécessaires (Santé transport restauration sécurité) ?

    Les « avantages » sont tellement importants que TOUS les postes exigeants de travailler le dimanche sont « en tension » comme disent pudiquement les RH.

  • eric 9 janvier 2017 09:50

    Pourquoi la restauration ou les taxis (réservés aux riches..) seraient ils plus prioritaires que l’ouverture des supermarché ? On devine le raisonnement as hoc pour épauler un préjugé.
    C’est un peu comme le coup de dire que si on diminue le nombre d’agent public on aura plus de pompier...


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