vendredi 15 septembre 2006 - par Jean Claude BENARD

Qui sont les propriétaires de la France ?

 Beaucoup de Français sont copropriétaires de leur résidence et font appel à un syndic de copropriété pour administrer celle-ci.

Que se passerait-il si le syndic décidait de vendre les espaces verts, les parkings et les locaux communs à d’autres personnes physiques ou morales sans reverser un centime aux copropriétaires ?

Nul doute que le syndic serait condamné lourdement pour abus de pouvoir et escroquerie ! Le syndic dispose d’un mandat et ne peut outrepasser celui-ci. Le renouvellement de son mandat ou les poursuites à son égard relève du syndicat des copropriétaires. Démocratique, me direz vous ? Mais qu’en est-il des différentes instances élues qui gouvernent notre pays ?

Prenons maintenant l’entreprise Gaz de France. Cette entreprise, qui a été financée, en ce qui concerne son développement, par l’impôt des Français, semble devoir être privatisée par les « syndics » de la maison France.

Quel recours ont les Français ? Aucun. Combien leur sera versé dans l’opération ? Rien.

Que disent les pouvoirs publics à ce sujet ?

"Il faut désendetter la France et créer un champion mondial de lénergie". Tout à fait d’accord, mais sont-ce les Français qui ont plombé volontairement les comptes de la nation, ou leurs dirigeants ?

Un leader de l’énergie : oui, mais si chaque foyer fiscal recevait des titres du nouveau groupe, puisqu’ils en sont (jusqu’à privatisation) copropriétaires.

En fin de compte, à quoi ont été utilisées les sommes issues des privatisations ? Trois utilisations de ressources nettes  :

Le remboursement de la dette émise

Le financement des dépenses courantes

Et la capitalisation ou la recapitalisation des entreprises du secteur public (éventuellement en vue d’une meilleure privatisation)

 

Il en est de même pour toutes les privatisations industrielles ou tertiaires réalisées depuis quelques années. S’il s’agissait d’entreprises créées de toute pièce par des capitaux privés, on pourrait considérer que les Français ont utilisé un service ou des produits, et qu’une fusion ou un changement de propriétaire relève exclusivement des actionnaires. Mais lorsqu’on a livré France Télécom pour partie aux actionnaires privés, a-t-on demandé aux « actionnaires contribuables » leur avis ? Quelle a été leur contrepartie ?

Car, à bien y regarder, de plus près, qui a donné mandat aux élus de la nation pour se débarrasser de biens qui ne leur appartiennent pas ? Lorsque le ministre des Finances annonce que l’Etat doit vendre une partie de son patrimoine immobilier, est-ce le sien ou celui des Français ?

Le débat que je lance coïncide avec le train de restrictions concernant la couverture santé et l’avenir des retraites. Vous avouerez qu’il est assez cocasse qu’après avoir préparé financièrement la transmission des plus beaux fleurons de l’industrie et des services de leur pays, il se trouve des ministres ou élus qui viennent expliquer aux Français qu’ils vivent au-dessus de leurs moyens.

Enfin, il faut être enthousiastes, puisque les Français pourront toujours redevenir copropriétaires des entreprises privatisées au bord du dépôt de bilan ou de la cessation d’activité, pour mieux les recapitaliser et les rendre au marché en bonne santé.

Il est temps d’interroger de façon régulière les propriétaires de la maison France, au lieu de brader son patrimoine. Les mandats électoraux sont courts, et nul ne peut demander raison à ceux qui ont décidé, par idéologie ou incompétence, de la richesse du pays.

Gouverner ne veut pas dire se substituer. Il est temps que les Français demandent et obtiennent systématiquement des comptes sur l’utilisation de la richesse et du patrimoine national. Alors, plutôt que 130 000 amendements ou la menace d’un 49.3, pourquoi pas un référendum pour savoir ce que les propriétaires du pays en pensent ?

Crédit photo :
Fondation patrimoine



65 réactions


  • Salina Salina 15 septembre 2006 12:24

    Certains viennent de saisir que personne n’a rien à dire dans la gestion de l’Etat.. Et vous voulez leur confier encore plus de pouvoir à ces énarques qui feront ce qui leur plait ? Même si ils tenaient compte des opinions des français, il y aurait toujours une partie de la population opprimée par ces décisions qu’il rejete.

    Une seule solution, moins d’état et le retour du pouvoir au citoyer lui même, directement ! Ne nous laissons pas infantiliser par des hommes politiques qui cherhcent le pouvoir plus que l’intérêt général (qui n’existe pas d’ailleurs...)


    • (---.---.162.15) 15 septembre 2006 15:41

      Super-Libéral vient de s’exprimer ! Faisons table rase du passé, voyons l’avenir en bradant les acquis passés. Y’a pas à dire, y’a qu’une seule solution, la sienne ! L’intérêt général n’existe pas.

      J’aime bien la comparaison avec le syndic et les co-propriétaires.

      Am.


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 15:43

      « les acquis passés »

      Le passé, c’est le passé, par définition.


    • FredSud37 (---.---.234.26) 15 septembre 2006 20:35

      « A partir du 1er juillet 2007, tout consommateur d’électricité et/ou de gaz qui aura choisi de s’engager auprès d’un fournisseur sur le marché où les prix sont libres ne pourra plus bénéficier du tarif régulé du gaz ou de l’électricité, sauf en cas de déménagement. (.....) Le Gouvernement entend enfermer le consommateur et en faire le cobaye de la réforme car il sait, comme les analystes du secteur, que le dérapage des prix est plus que probable à moyen terme. (.....) Dans les 5 ans à venir, ces marchés seront ouverts à la concurrence dans le texte de Loi, mais certainement pas dans la réalité. (.....) Les consommateurs ne veulent pas vivre l’amère expérience de certaines entreprises qui ont choisi de souscrire à une offre sur le marché non régulé et qui ont subi une hausse de leurs factures électriques de 73 % en moins de deux ans, sans pouvoir faire marche arrière. Le texte actuel va aussi et par voie de conséquence créer une inégalité de traitement inadmissible entre les consommateurs bénéficiant du tarif régulé et ceux définitivement enfermés dans des marchés (gaz et électricité) à haut risque inflationniste. Pour l’UFC-Que Choisir, tant que les conditions d’une vraie concurrence ne sont pas réunies, le Gouvernement doit permettre aux consommateurs de bénéficier du tarif régulé à tout moment ». Extrait du communiqué de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir en date du 05 septembre 2006.

      A l’heure où le Gouvernement est en passe de brader Gaz de France, il devient urgent de diffuser le plus possible le document écrit par le Collectif Jean Marcel Moulin et de signer la pétition disponible ICI.


    • martin (---.---.0.252) 15 septembre 2006 23:12

      epargnez nous ici encore vos manifestations syndicalistes. je vous accorde que votre comité d’entreprise risque de voir diminuer les libéralités dont il bénéficie.


    • FredSud37 (---.---.168.201) 16 septembre 2006 14:35

      Quatre remarques :

      1. Je n’exerce pas à GDF.

      2. Le CE d’EDF est dirigé par la FNME-CGT et non par Sud Energie.

      3. L’UFC-Que choisir n’a aucun lien avec notre union syndicale.

      4. Ce sera toujours avec plaisir que je dérangerai les néolibéraux en leur rappelant quelques vérités occultées par les médias aux ordres.


    • QUIQUICK (---.---.16.166) 17 septembre 2006 18:58

      Mr Martin, les idées que vous produisez ne sont pas les votres mais celles du journal télévisé de TF1 que vous regardez avec assiduité. Il n’est sans doute pas difficile de voir de quelle tendance politique vous etes. Néanmoins je souhaite , que si les agents d’EDF ET GDF perdent leurs acquis, qu’ils vous fassent par la suite ressentir une réelle dégradation des missions de service public. Ca vous fera les pieds ! Croyez moi ce jour arrivera et vous en serez victime aussi ! AVEC TOUT LE RESPECT QUE JE VOUS DOIT, il faudrait plutot penser à votre descendance et à son avenir !


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 septembre 2006 10:13

      Le problème est qu’elles ont choisi le marché dérégulé et qu’elles ont eu tort de la faire ; mais il n’en reste pas moins nécessaire qu’elles disposent de la possibilité de rectifier leur erreur. Ceci dit je comprends mal pourquoi des entreprises privées bénéficieraient de conditions de protection des prix au nom de l’intérêt général...Quant aux entreprise publiques, si elles bénéficient de régime de faveur, en matière de coût de l’énergie par exemple, que cela se fasse par des subventions, dont l’usage est contrôlé et contrôlable dans un cadre concurrentiel qui leur donne un capacité de gestion et de choix supérieur, me paraît raisonnable


    • patrick (---.---.239.89) 18 septembre 2006 18:03

      ...et vous de voir, si vous en êtes consommateur, vos factures de gaz exploser dans les années à venir.


    • patrick (---.---.239.89) 18 septembre 2006 18:17

      En résumé c’est ce que l’on appelle « la nationalisation des pertes » et « la privatisation des bénéfices » dans nos belles démocraties.


    • ça gaz ? (---.---.181.148) 19 septembre 2006 17:39

      Monsieur Patrick

      Doit on comprendre que vous turbinez là dans le but de nous faire profiter de bons prix pour l’ énergie ?

      Si oui très merci .

      Rocla


  • Stephane Klein (---.---.101.8) 15 septembre 2006 13:17

    Pouvez-vous un peu mieux expliciter le terme ’brade’ au lieu de l’affirmer gratuitement ?


    • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 15 septembre 2006 14:05

      Stephane,

      Lorsque l’état a un « besoin de caisse » il est clair que le montant auquel il vend est assez en dessous des prix du marché. On a pu voir que les autoroutes ont été cédées à prix d’amis alors que les recettes à venir vont être extrèmement rentables (dixit F BAYROU)

      Si les politiques ont fait la preuve de leur grande incompétence en matière de gestion d’entreprise, il faut savoir qu’ils sont pris en mains par de puissants lobbies industriels et financiers qui savent très bien leur faire comprendre le « juste prix ».


  • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 13:29

    GDF n’est pas nationalisé, mais Etatisé. Dés lors l’Etat en fait ce que bon lui semble.

    Comme il a justement un besoin urgent d’argent frais pour boucler les fin de mois, il utilise cette entreprise fruits de l’imposition pour recouvrer du liquide.

    Les citoyens n’ont la dedans aucun droit, l’imposition n’en donnant aucun. Les biens de l’Etat ne sont pas ceux de la Nation, ou même des citoyens, malgrés les discours de propagandes. L’Etat fait ce qu’il veut dans son propre interet (qui effectivement coincide rarement avec celui du Peuple ou du pays, je ne vous l’apprend pas).

    Bref, le citoyen ne perd rien. Il va même économiser un jour sur ses impôts, car l’énergie ne sera plus subventionné, et nous auront enfin l’équation Consomateur=polueur=payeur.

    Pour l’Etat bien sur, ce sont des économies. Avec un déficite énorme de 16 à 20% par ans, il est plus que temps !


  • Panama (---.---.198.59) 15 septembre 2006 13:45

    Désolé mais GDF appartient à l’état français et pas aux français. Petite différence.

    Et dites-moi, si je suis votre raisonnement, ceux qui ne payent pas d’I.R. (les 2/3 des ménages) ne seraient donc pas « propriétaires »...

    Passons vite à un autre article.


    • t-h (---.---.73.231) 16 septembre 2006 12:59

      Tout le monde paye des impots, ne serait-ce que par la TVA.


    • cloclo (---.---.123.218) 18 septembre 2006 19:11

      @ t-h

      on peut donc en déduire que ceux qui payent plus d’impots sont ’plus’ propriétaires, non ?

      Sinon, ceux qui vont voir leur facture exploser seront peut etre les ’gaziers’ et les ’électriciens’ de france. Avec un peu de chance, l’égalité devant la facture sera rétablie.


  • Wynot (---.---.200.121) 15 septembre 2006 13:50

    Je vous invite à lire la courte page sur le service public publiée en 2000 (mais le projet datait de 1997). http://www.service-public.org/

    Je pense ouvrir un http://blog.srvice-public.org tres prochainement David


  • tartator (---.---.52.177) 15 septembre 2006 13:53

    j’ai la désagréable impression d’avoir les yeux qui piquent...en général, ça veut dire qu’on se fait en......on dirait que nos dirigeants nous jouent sauce camembert le dépeuçage en régle des richesses de la france au profit de multinationales comme en argentine récemment......J’avais connu le service militaire obligatoire d’un an (hé oui, ça a existé....), je connais maintenant l’entretien des espaces verts de casernes et de bases aériennes confiées à des entreprises privées, tout comme le nettoyage des bâtiments, des bureaux, des matériels, l’entretien des véhicule et le transport, la sécurité même (un comble)...à croire que la fierté de notre pays se transforme petit à petit en armée à bourbaqui, en cohorte de fonctionnaires...en part de marché livrée aux actionaires privés (fonds de pension américains et autres)...le gaz, l’électricité, tout ce qui rapporte est bradé par le gouvernement aux potes de l’ena qui sont cadres supp dans les grands groupes inernationaux, en échange d’un bon poste de conseiller, une fois que la france sera dépouillée, et qu’il ne restera aux citoyens que des bureaux de postes vides en zone rurale (car non rentable) des écoles privées pour les gosses de riches (les écoles publiques devenant des haltes garderies - prisons pour les racailles abandonnées de l’état - les pauvres) des cités hlm pourries, des ghettos de violence avec des ilots de tranquillité sécurisés, bunkerisés pour ceux qui auront encore les moyens d’être propriétaires, et de pouvoir payer l’impôt sur la fortune (je pense au pauvre pépé de l’ile de ré, qui est retraité avec moins de 1000 € par mois pour survivre, obligé de payer l’impot sur la fortune parce qu’il a 1 hectare de patates au pays des villas pour riches de la politique et du show bizz - circulez, les autochtones,y a plus rien à voir ni à avoir chez vous (« nous ») place aux riches, place aux nantis, allez creuver en banlieu avec la caïra....la droite comme la gauche ont bradé la france depuis des décennies, le mouvement ne fait que s’accélerrer ces derniers mois, échéance et incertitude politique du maintien en place de la droite oblige, il faut se dépécher de plumer le dindon avant que le mouvememnt ne soit stoppé par...qui ??? qui l’arrêtera, certainement pas le petit nicolas, entouré du belge et de son gyneco fourgueur de hakick, le grand ami des américains et de la scientologie (« tom est un ami !!! » - il nous veut du bien, il veut nos biens), vassal inconditionnel de bush et de sa clique de malfaisants


  • Jean Claude BENARD Jean Claude BENARD 15 septembre 2006 13:58

    A Panama,

    L’etat français, en l’occurence l’executif n’existe que parce qu’il est comptable et gestionnaire du patrimoine commun des français.

    Dire que GDF appartient à l’état et non pas à tous les français reviendrait à dire que le président de la république et les ministres sont propriétaires de celui-ci. Or ils agissent sous mandat legislatif.

    Donc, GDF fait bien partie du patrimoine commun à tous les français.

    Quant à vootre raisonnement sur le paiement de l’IRPP, il est assez grotesque. Nombreux sont les français décédé depuis la nationalisation de l’entreprise ce qui compense très largement les non soumis à l’IR.

    Passons vite à un autre commentaire.


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 14:17

      L’Etat ayant une personalité morale, il n’y a pas de « patrimoine commun », ca n’existe pas. Ou c’est privé, ou c’est à l’Etat. Et d’ailleur, si une société est Etatisé, c’est justement pour la soustraire du privé, c’est à dire de vos citoyens. Il serait ridicule que le Peuple donne son opinion sur la gestion de chacune des mille et quelque entreprises Etatisés. Il est parfaitement incompétant pour cela, et, iresponsable sur ses deniers, ne ferait que suivre ses interets les plus immédiat.


    • Panama (---.---.198.59) 15 septembre 2006 14:34

      Cher monsieur,

      On peut glauser sans fin sur le sujet. Mais il me semble que vous mélangez un peu tout.

      Techniquement parlant, les français NE SONT PAS propriétaires de GDF : ils n’en recoivent pas les dividendes (s’il y en a), et ne votent pas aux assemblées générales. L’Etat, oui.

      Pour moi - et pour le code du commerce - propriétaire d’une entreprise = actionnaire.

      Je suis désolé de vous rappeler ici que le système économique qui prévaut en France est le capitalisme. Et chez nous, patrimoine diffère de propriété.

      J’en viens à penser que, toqué à la déraison du système communiste, vous avez rêvé tout éveillé qu’il s’appliquait à notre beau pays.

      Je vous suggère enfin de relire le discours de la méthode de Descartes, avant de vous lancer de nouveau dans la rédaction d’un article.

      PS : le vaudou dit-on, serait capable de faire travailler les morts la nuit. Vous, vous voulez faire manifester les morts !


    • JC BENARD (---.---.92.11) 15 septembre 2006 15:13

      Panama,

      Vous mourrez heureux et dépouillé. Vous êtes un saint. Restez le !!!


  • Helcivarg (---.---.250.222) 15 septembre 2006 15:17

    @ (IP:xxx.x7.59.170) le 15 septembre 2006 à 14H09

    « Avec un déficite énorme de 16 à 20% par ans, il est plus que temps ! »

    Tous Faux !!!

    Regarde ici,iciet ici et encore ici.


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 15:29

      Hum, je parlais du Déficite de l’Etat..


    • Hakim I. (---.---.29.75) 15 septembre 2006 16:23

      C’est quand que tu nous parle de ton déficit en QI ?


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 16:29

      Tu voudrais bien en récupérer, hein chamau ? Ba non, je garde tout !


    • khalfaoui (---.---.67.59) 16 septembre 2006 13:47

      bonjour. arcticle assez interessant. et si on demandait notre part de l’argent degage de la vente,des autoroute de telecom et de GDF.creant une association au niveau nationale et portons l’affaire devant les tribunaux europeens,la haye ou autre durant des annees,les francais ont portes a bout de bras le poids des dettes de ces entrprises,pour qu’aujourd’hui elles soient bradees.assez de vol commis par l’etat et les grands manitou de la finance.


  • cflorian 15 septembre 2006 15:32

    je ne crois pas que l’on puisse comparer l’etat à un syndic. le syndic est extérieur aux copropriétaires, seul un contrat les lient. l’Etat français est issue de la masse, mis en place par la population et gére les intérêts du peuple. il peut le faire plus ou moins bien, mais ce qui bénéficie à l’Etat bénéficie au peuple. rembourser la dette sert à tous les français, pas aux gouvernants. la politique menée depuis plusieurs années est trés mauvaise, mais les français continuent de remettre les mêmes personnes aux affaires. le probléme ne vient pas des ministres ou élus qui ménent une politique, mais d’un mauvais fonctionnement des institutions qui limitent la démocratie et les débats.


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 15:39

      « l’Etat français est issue de la masse, mis en place par la population et gére les intérêts du peuple »

      Il y a des gens qui croient ca, vraiment ? L’Etat à un droit de vie et de mort sur toi, pas l’inverse.


    • panama (---.---.198.59) 15 septembre 2006 16:13

      « L’Etat à un droit de vie et de mort sur toi, pas l’inverse »

      Je ne comprends pas votre commentaire. Et cela pour deux raisons.

      1. la peine de mort est abolie depuis 1981 en France.

      2. vous souhaiteriez faire disparaître un état, c’est à dire une entitée géographique habitée par une communauté de personnes - 60 millions ou prou- , selon votre jugement personnel du moment ou votre bon vouloir ?

      Vous avez perdu le sens commun, ou alors vous vous prenez soit pour un dictateur, soit pour Dieu.

      Ou alors vous dites n’importe quoi. Mais par pitiez, ne l’écrivez pas !


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 16:16

      «  »L’Etat à un droit de vie et de mort sur toi, pas l’inverse" Je ne comprends pas votre commentaire."

      Si l’Etat t’envoye à la guerre ? S’il n’investi pas dans les nouvelles machine à repérer les cancert et que tu en créve ? =>L’Etat fait ce qu’il veut de ta vie.


    • Panama (---.---.198.59) 15 septembre 2006 16:50

      « Si l’Etat t’envoye à la guerre ? S’il n’investi pas dans les nouvelles machine à repérer les cancert et que tu en créve ? =>L’Etat fait ce qu’il veut de ta vie. »

      Tiens un adepte de Proudhon ! Les règles de la vie en société impliquent certaines contraintes.

      Vous ne voulez qu’un état providence et ne pas avoir d’obligations en tant que citoyen ? Ô tempora, ô mores...

      Prenez votre besace et allez vivre en forêt amazonienne. Personne ne risquera de vous demander de défendre votre pays, vos voisins, votre famille.


  • Rage Rage 15 septembre 2006 16:37

    Oui Jean Claude ! Oui, cette analyse est tout à fait pertinente et je la partage.

    La question qui se pose en réalité, et l’exemple des syndics est tout à fait pertinente (ou presque), c’est l’aspect : « A qui appartient le patrimoine public et ne sommes nous pas tous à même de devoir émettre un avis lors de sa cession, voire d’en maîtriser les recettes ».

    Prenons le cas des autoroutes. Financées pendant 40 ans par les impôts publics + les péages de fréquentation. Jusque là, un système pas trop foireux et même plutôt bien fait, avec des concessions privées et des règles du jeu qui étaient TRES favorables à l’Etat tout en taxant ceux qui se déplacent le plus. Contestable à la marge, mais rationnel sur le fond.

    Voilà que, une fois le tout financé évidemment, une fois que la chose devient (tres) rentable, c’est à dire une fois les infras payées, qu’un ministre du nom de T.Breton (frère Grimm avec Copé) décide de reproduire sa splendide opération « couillonnage de pigeon » comme il l’avait merveilleusement bien fait avec Thomson (privatisation à 54€, cours actuel 14€, soit 40€xnb actionsx tête de pigeon) puis lors de son passage à FT. Voilà que le ministre décide de vendre le patrimoine commun, unilatéralement, et sans contre-parties pour les financeurs !

    Ah si, 14milliards de produit de vente alors que les autoroutes en rapportaient environ 1 chaque année de bénéfice, soit autant que 14 années de rente (voir moins).

    14 milliards répartis dans la dette, l’AFITf (financement des infras) et rustine au budget de 2006. Il va sans dire qu’heureusement T.Breton a pensé à l’AFITF pour continuer à investir, prendre les risques au nom du public, et pour revendre à bas prix au privé ! Un peu comme un syndic qui vous facture les grillages et autres éclairage au prix fort et déciderait, unilatéralement de les revendre pour son propre compte !

    Et oui, parce que la vente des autoroutes aurait du se traduire pour le contribuable par une BAISSE de ses impôts puisque chacun de nous contribuable devrait voir sur sa feuille d’impôt une ligne « crédit d’impôt suite au bénéfice de la vente de... ». Mais ce n’est pas le cas.

    Vous avez financé la cremière, son pot, son beurre et son cul, et voilà qu’un merveilleux inconnu vient vous la baiser sous le nez... et vous nargue (Zacharias@Vinci) et vous fait la morale (la France vit au dessus des moyens...T.Breton le premier) !

    C’est osé, mais tellement sinique qu’il fallait essayer. Et ça passe ! Personne n’y voit rien, alors le syndic vend tout ce qui lui rapporte et si possible vient à la rescousse de tout ce qui lui coûte (Alstom, SNCM,etc...) : faudrait quand même pas mettre en cause le patriotisme économique, non mais !

    C’est vrai qu’EDF-GDF ce n’était pas bien (les coûts de l’énergie les plus bas d’Europe, homogènes qui plus est), du coup on a séparé les 2 pour bouffer les voisins, et voilà que l’Italien Enel a de l’appétit... saleté d’Italiens (de Chinois, de Russe etc...)

    Ah ! Heureusement que nous sommes les meilleurs, que partout ailleurs ça ne va pas (touche ECHAP @ Chirac 14 juillet 2005) et que le gouvernement travail dans l’intérêt de la France...

    Allez, j’arrête le massacre et j’en viens aux résultats. Le bilan est évidemment désastreux, et le citoyen ne se rend compte de rien. En quelques années (2002-2006), le gouvernement a perdu plus d’argent que pendant 20 ans de gabegie. En ne résolvant en rien les mécanismes déficitaires, tous les comptes sont passés dans le rouge vif et ont miraculeusement apparu dans le vert grâce à des jeux comptables et autres ventes à la sauvette (or de la BDF@Sarkozy).

    Bilan final :
    - Le syndic est parti avec l’argent, ou plus exactement il a revendu les biens à ses amis pour son compte.
    - Le syndic est ultra déficitaire, mais on le savait, en vendant ce qui rapporte et en achetant ce qui coûte, il ne faut pas s’étonner
    - Le syndic coûte cher au fonctionnement et ne produit rien puisqu’il a tout délégué à ses confrères en collectivités
    - Le syndic a fait passé le déficit de la SECU (donc maladie, vieillesse, allocs et non que maladie) de 14 milliards de francs à 14 milliards d’euros en 6 ans.

    Quel est le nom du syndic ?

    L’Etat Français.

    Il déteste le futur, jouit du présent et se réfère toujours au passé. Et en plus, il s’en félicite.


  • PEG 15 septembre 2006 17:03

    Les Français n’ont aucun recours ? Si, ils en ont un : si les actions de leur gouvernement ne leur plaisent pas, ils n’ont qu’à voter contre à la prochaine élection.

    Ca s’appelle la démocratie.


    • Jaimz (---.---.101.8) 15 septembre 2006 17:08

      Tout à fait d’accord avec ce commentaire. Dans notre pays, le vote est la seule sanction possible. Mais je pense qu’au lieu de sanctionner ceux qui ont privatisé, on devrait plutôt commencer par ne jamais voter pour eux !


    • (---.---.59.170) 15 septembre 2006 17:10

      Bof, ce n’est pas Jospin qu’ç signé la privatisation EDF/GDF de toute façon ?


  • (---.---.101.8) 15 septembre 2006 17:06

    L’article est contestable, la comparaison facile et j’ai été dérouté par le titre, pensant avoir à faire à une analyse de la copropriété et des syndicats (il y en a besoin, qui veux écrire ?)

    Je ne rentrerai pas dans la polémique de savoir qui est propriétaires des actifs de l’Etat. A première vue une privatisation devrait permettre de récupérer les investissements...

    Par contre je salue votre analyse finale, en effet l’Etat privatise nos sociétés publiques qui fonctionnent bien. Et quand elles ne fonctionnent plus, l’Etat les rachète pour les renflouer.

    Il me semble que cela va à l’encontre des directives libérales européennes.

    Mais c’est le fonctionnement français depuis des lustres, une culture du « faudra bien payer à un moment » ! Et puis cela irrite nos politiques lorsqu’une entreprise de leurs amis se déprécie et qu’ils y perdent leur culotte. On annonce alors le devoir de l’état de sauver les emplois, l’activité nationale, l’intérêt soudain pour un service public qui n’existait pas et la sauvegarde des capitaux français.

    On pourra rire des déboires de EuroTunnel, Paribas, le Crédit Lyonnais, la SNCM, et j’en passe des vertes souvent trop mures !

    Ce système est anti-capitaliste, en effet si une entreprise n’est plus concurentielle elle doit disparaître. Son activité, ses emplois et ses richesses se retrouvant dispachés vers les survivantes.


    • La Taverne des Poètes 16 septembre 2006 09:24

      (IP:xxx.x0.101.8) le 15 septembre 2006 à 17H06 L’article est contestable, la comparaison facile et j’ai été dérouté par le titre, pensant avoir à faire à une analyse de la copropriété et des syndicats (il y en a besoin, qui veux écrire ?)

      Je ne comprends pas votre remarque : tout le monde voit à la lecture qu’il est question du syndic et non des syndicats !


  • éric (---.---.164.188) 15 septembre 2006 17:15

    L’État est aujourd’hui montré du doigt dans son rôle de régulateur de l’économie. Il est devenu de trop. Moins il intervient et mieux se porte les entreprises nous répètent les néo-libéraux. Bien, mais seuls les secteurs lucratifs de l’économie intéressent ces même néo-libéraux . Bien souvent ils implorent le père qu’ils viennent de tuer. Car au discours du moins d’État succède celui des subventions et des aides à la création d’entreprises…privées et au sauvetage de ces mêmes entreprises le moment venu. Le montant estimé des subventions est de 1% du PIB soit environ 15 milliards d’euros, mais le système des aides est si complexe et confus qu’un rapport du Commissariat Général au Plan ( octobre 2003 les aides publiques aux entreprises, une gouvernance, une stratégie) insiste sur « combien est nécessaire une véritable connaissance des aides aux entreprises et, au-delà, de l’ensemble des soutiens publics à l’économie, afin que l’ensemble de la collectivité nationale puisse en évaluer réellement l’efficacité. ». Il est donc clair que l’on ne sait pas, si réellement, ces dépenses sont utiles. Pourtant bien peu de voix s’élèvent pour les réduire, contrairement à d’autres dépenses dont on est sûr de l’utilité et qui pourtant, sont montrées du doigt.

    Le système actuel consiste à vendre aux amis les biens de l’État.


  • Gasty (---.---.169.137) 15 septembre 2006 19:06

    [Les Français n’ont aucun recours ? Si, ils en ont un : si les actions de leur gouvernement ne leur plaisent pas, ils n’ont qu’à voter contre à la prochaine élection.

    Ca s’appelle la démocratie.]

    Oui bien sûr, mais la comparaison de copropriétaire est plaisante et il ne serait pas utopique de l’appliquer en tant que tel pour améliorer la démocratie.

    Cette comparaison est excellente.


    • Gasty (---.---.169.137) 15 septembre 2006 19:23

      [Une seule solution, moins d’état et le retour du pouvoir au citoyer lui même, directement ! Ne nous laissons pas infantiliser par des hommes politiques qui cherhcent le pouvoir plus que l’intérêt général (qui n’existe pas d’ailleurs...)]

      Y’a du totalitarisme dans l’air, moins de politiques, moins de fonctionnaires moins de tout ce qui me gène en fait pour prendre le pouvoir.

      Et une seule solution , celle qui pue le plus fort.

      Désolé !


  • Internaute (---.---.253.113) 15 septembre 2006 20:11

    Vous soulevez deux questions qui ne sont pas liées.

    La première est le droit de l’Etat de disposer du bien public. Dans notre République, que cela plaise ou non, c’est ainsi. Il a même le droit d’exproprier d’abord pour privatiser à perte ensuite.

    Le deuxième point concerne les privatisations. On peut estimer raisonnable que l’Etat se désengage d’industries qui n’ont rien d’un service public ni d’une question vitale pour notre société. Par exemple la vente de la SEITA est justifiée. Ceci dit, depuis que SEITA est privée, elle est partie en Espagne sous un autre nom (Altadis) et il n’y a plus un seul employé français. La privation des services publics est un véritable contresens. Elle répond à deux objectifs néfastes :

    - Une politique de courte vue pour trouver rapidement un peu d’argent frais sans augmenter la dette ou les impôts. Et aprés, une fois qu’on a perdu le beurre et l’argent du beurre, que fait-on ? Il vaut mieux arrêter les dépenses, par exemple le financement de l’immigration.

    - une politique de soumission aux intérêts suprationaux qui, au travers de Bruxelles, réclament le grand mélange des biens et des personnes afin de casser les nations. Ainsi, l’EDF prend une participation dans l’électricité Belge qui investit en Italie lesquels se rabattent sur l’Allemagne. On crée des entités supranationales sur lesquelles les Etats n’ont plus aucune prise. La conséquence de ces conglomérats est toujours la diminution des services, la diminution des emplois par économie d’échelle et l’augmentation des tarifs.

    Les privatisations sont faites au prix du marché car sinon elles seraient un échec. Cela ne correspond pas, et de loin, aux efforts de la nation pour construire ces industries (viaducs de la SNCF, défrichage séculaire des chemins et des routes où ont été construites les autoroutes). Il vaut mieux ne pas les vendre.


  • michael (---.---.62.244) 15 septembre 2006 23:11

    je sais pas vous comme ça, mais le faite de redonner aux français, sous forme de part, les entreprises nationales qui doivent être privatisé, je trouve ça pas con du tout.

    bon maitenant je suis pas un econome. smiley


    • Internaute (---.---.74.246) 16 septembre 2006 21:47

      La privation dont vous parlez est noble mais inutile car l’Etat, c’est vous (en partie).

      Ainsi, en supposant que l’Etat redistribue gratuitement les parts des entreprises publiques il y a deux cas de figure :

      1 - Elle sont en perte. L’Etat n’ayant plus de pertes à assumer devrait baisser d’autant vos impôts mais vous-même, en tant qu’actionnaire, devrez participer aux augmentations de capital qui permettront de renflouer ces entreprises. Si vous ne le faites pas alors dites adieu au service public.

      2 - Elles font du bénéfice. L’Etat qui utilisait ce bénéfice a perdu cette ressource et se retournera contre vous en augmentant vos impôts du même montant.

      Toutes choses égales par ailleurs, une telle privatisation serait une opération blanche.


  • Yan Essal (---.---.68.44) 16 septembre 2006 08:29

    Vous avez raison de vous émouvoir du bradage de la France , mais voyons , qui donc a voté en pleine connaissance de cause pour ce syndic ?

    Car , et tout le monde s’en souvient, le syndic au pouvoir n’était et n’est autre qu’un voyou en sursis .

    malgré cette connaissance du personnage , 83% de s Français lui ont fait confiance par idéologie pour la plupart .

    Vous même , n’avez vous pas milité à sa réélection ?

    Alors de quoi vous plaignez vous ? Un voyou vous gruge et vous lui faites confiance , alors il faut assumer ! Encore heureux qu’il ne parte pas avec la caisse ... ce qui lui est tout à fait possible et rien n’interdit à ce jour qu’il le fasse .

    (une partie du magot se trouve déjà au Japon et tout le monde le sait !)


    • Becran (---.---.121.224) 17 septembre 2006 12:26

      @Yan Essal ---> Dire que 83% des Français ont voté pour Chirac est un mensonge. Au premier tour, si l’on considère que le premier tour est plus représentatif du souhait des Français que le deuxième car le choix y est plus large, Chirac a fait 17% je crois, hors la participation était de 60%, j’en conclue donc que le Président actuel était le choix premier de 0.6 x 17 = 10.2% des Français ayant le droit de voter. Un peu juste comme majorité, et drole de vision de la démocratie, le plus gros problème de notre pays se situe sans doute dans ses institutions et la pseudo représentativité du peuple...

      Concernant l’article, je trouve la comparaison simple et intelligente, et un patron d’entreprise qui prendrait les décisions que l’état a souvent pris se serait déjà fait viré par le conseil d’administration qui représente les actionnaires (nous)...


    • c florian (---.---.200.77) 17 septembre 2006 20:25

      dans vos calculs, vous oubliez les français qui peuvent voter et qui ne sont pas inscrits ainsi que les votes blancs non comptabilisés. donc c’est moins de 10% des français qui ont voté pour chirac et son programme.


    • Nous et Notre Argent VS caisses noires Chiraciennes (---.---.47.54) 17 septembre 2006 20:56

      Ce qui court derrière les coulisses et est vendu comme l’argent et les cuillères de tous les Français ; auxquels nous pourrions nous consacrer : « Prenons maintenant l’entreprise Gaz de France »(Monsieur Jean-Claude BENARD). « L’argent du gaz n’a pas d’odeur. En 1996, Jacques Chirac l’a reçu en visite officielle. A l’occasion de ce séjour, TF1 a même enregistré une vraie-fausse émission, jamais diffusée en France, mais destinée à s’attirer les bonnes grâces du tyran pour le compte de Bouygues, GDF et EDF. Cette Edition spéciale, présentée par Jean-Claude Narcy, alors directeur adjoint des informations de la chaîne, réunissait un plateau hallucinant : Martin Bouygues, PDG du groupe Bouygues, Patrick Le Lay, patron de TF1, Pierre Gadonneix, président de Gaz de France et Jacques Roger-Machart, directeur chargé du développement d’Electricité de France »(International Agoravox France, Monsieur Olivier Bonnet, vendredi 15 septembre 2006, « Mort suspecte en détention d’une journaliste »).


  • (---.---.141.132) 16 septembre 2006 08:37

    Je sens que nous ne sommes plus très loin, au bout du rouleau !

    Dindon d’une farce et farce du dindon !

    Tout ce que nous pouvons souhaiter, maintenant que nous sommes sur la paille, c’est de ne pas refaire un tour pour rien !

    Et c’est maintenant. Nous sommes à poil. Plus rien à perdre.

    Et ce n’est pas avec une plume dans le baba, que nous obtiendrons des comptes.

    La fin des privilèges, ou l’esclavage : Un moment, il faut choisir !

    Je vous attends depuis 30 ans déjà. Pour ça, il faut être couillus, avec un petit cul !

    Et ne comptez pas sur moi pour sauver vos paradis fiscaux...

    À très bientôt.

    Philgri


  • Daniel Milan (---.---.168.161) 17 septembre 2006 01:11

    En dehors du CRIF et de ses potes, je ne vois pas !


  • Serge (---.---.221.32) 17 septembre 2006 10:19

    La seule solution est de privatiser l’état afin que nous ayons des recours contre lui. On n’a pas fait la révolution pour substituer aux rois un despotisme d’état. Tous les hommes se corrompent avec le pouvoir : adoptons la clérocratie pour les en empêcher, et faisons en sorte que les consommateurs, les travailleurs, les citoyens, puissent poursuivre en justice l’état comme n’importe quelle entreprise privée. Privatisons le !


  • FredLeBorgne (---.---.43.200) 17 septembre 2006 11:37

    Court, imagé, perspicace, polémique, intelligent...

    En un mot EXCELLENT


  • Zamenhof (---.---.132.171) 17 septembre 2006 15:00

    Oui, il faudrait peut-être retrouver la notion de contrat Social, et celle de république (Res publica), y en a marre de ces « privatisation » (les bénéficiaires ne sont pas des personnes privées mais qq consortium financiers !! féodaux) qui volent les services publics de ces français naïfs pour vivre en société, une société qui se défile de ses responsabilités et après s’être fait financer par ses sujets fout le camp avec la caisse ou plutôt en la refilant au premier flibustier copain qui en voudra smiley

    Les services de l’énergie, comme ceux de l’eau, doivent rester à la NATION !


  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 septembre 2006 10:04

    Cet article fait l’impasse sur la différence de mission entre un état représentatif, garant d’un intérêt général en effet problémtique, et le syndic d’une propriété privé : la responsabilité de l’état, dans une démocratie formelle, n’est pas de gérer la propriété individuelle ou prétendue telle de chaque électeur-citoyen, mais de définir les règles du jeu qui doivent présider à l’équilibre des pouvoirs dans un cadre susceptible de préserver les libertés individuelles et les conditions politiques et économiques de leur développement au service de tous.

    Or, s’il est nécessaire dans des phases de reconstruction et d’investissements massifs à long terme de faire le l’état l’entrepreneur monopoliste économique, lorsque les investisseurs privés font défaut pour assurer les conditions insidpensables du développement général, cela devient dangereux à terme, dès lors qu’est confié à ces entreprises un double pouvoir confondu : un pouvoir économique et politique qui tend du reste à échapper à tout contrôle politique externe, l’état devenant à la fois juge (arbitre, contrôleur) et partie (producteur de biens et de services) : ex : l’EDF fort de sa position de monopole peut devenir un état dans l’état échappant réellement à toute forme de régulation politique au service d’intérêt économiques et politiques internes. De plus le défaut de concurrence en interne lui permet d’attaquer les marchés extérieurs en se protégeant à l’intérieur.

    Le plus grand danger pour la démocratie et le pouvoir de choix des usagers/clients du dit service public (ou d’intérêt économique général) est bien l’économie étatisée monopoliste qui interdit à l’état de faire servir la concurrence au profit de l’intérêt non pas abstrait mais bien réel des usagers et ouvre toutes les possibilités de gaspillage et de corruption que l’on sait (ex : financement occulte des partis politiques). Ce risque de corruption existe évidemment toujours mais est d’autant irresistible que l’état et ses représentants, voire les partis politiques ainsi que le personnel, peuvent sans vergogne se servir directement dans la caisse. L’EDF, comme la SNCF, tout à fait nécessaires en tant qu’entreprises d’état financés par l’impôts dans la phase de reconstruction, après le seconde guerre mondiale, ont, depuis le début, fonctionnés comme des états dans l’état dont la visée démocratique affichée était progressivement pour le moins détournée par des enjeux de pouvoirs et d’intérêts particuliers, économiques et politiques, contraires.

    Il est temps de reconnaître que nous ne sommes plus dans le cadre d’un développement auto-centré sur l’entité nationale : aucune entreprise dite d’état, en France, ne fonctionne sur une base nationale, mais toutes sont déjà , sur ce plan, des entreprises capitalistes mondiales pratiquant la concurrence comme n’importe quelle entreprise privée

    On peut comprendre en quoi le patriotisme économique franco-français est une pure et simple illusion idéologique qui a perdu toute réalité dans le cadre mondialisé de l’économie réelle. Il est donc indispensable pour l’état, afin d’accroître les chances des conditions du développement économiques en interne, de changer la nature des rapport entre l’économie et la poltique : à l’état le rôle de régulateur externe et aux entreprises à qui est confié une délégation de service public le rôle de prestateur de service dans des conditions d’appel d’offre et de cahier des charges susceptibles de faire jouer la concurrence aux service de l’intérêt général. En privatisant les entreprises publiques, l’état, dont je rappelle qu’il est issu d’élections, ne doit faire que tenter, avec plus ou moins d’efficacité, de créer les conditions d’une nouvelle vision plus efficace de l’intérêt général qui ne sacrifie pas ce dernier à des intérêts particuliers dominants mais qui accordent aux clients un plus grand pouvoir d’initiative, y compris politique ; or un cadre monopoliste qui, par un paradoxe apparent, transforme le politique en gestionnaire de l’économie fait que la privatisation étatique ainsi établie est pire dans ses effets anti-démocratiques qu’une privatisation concurrentielle politiquement régulée..C’est la leçon du désastre poltique et économique des ex-pays de l’Est.

    Tout libéral pense que le plus grand danger pour les libertés, y compris politiques, est la confusion des pouvoirs et aujourd’hui particulièrement du pouvoir politique et economique. Il est de la mission du pouvoir démocratique de séparer, autant qu’il est possible et nécessaire, au bénéfice de tous, les deux pouvoirs ; cela passe par la désétatisation des entreprises qui sont tout à la fois marchandes et indispensables à l’intérêt général afin que l’état puisse effectivement jouer son rôle de régulateur, s’il s’en donne la volonté et les moyens, au service de ce dernier .


    • JC BENARD (---.---.92.11) 18 septembre 2006 10:34

      M. Reboul,

      « Cet article fait l’impasse sur la différence de mission entre un état représentatif, garant d’un intérêt général en effet problémtique, et le syndic d’une propriété privé »

      Vous n’avez probablement jamais assisté à une réunion de copropriétaires. Le syndic agit sur mandat de ceux ci et doir outre gérér l’agent administrer le fonctionnement et les divers litiges ou conflits de la copropriété. Ce fonctionnement est la réplique miniature exacte du fonctionnement d’un état.

      « Or, s’il est nécessaire dans des phases de reconstruction et d’investissements massifs à long terme de faire le l’état l’entrepreneur monopoliste économique, lorsque les investisseurs privés font défaut pour assurer les conditions insidpensables du développement général, cela devient dangereux à terme, dès lors qu’est confié à ces entreprises un double pouvoir confondu »

      Dangereux ? crédo des économistes libéraux !!!! Votre argument ne tient pas car si les français ont contribué à la création et au développement de ces entreprises, de quel droit privatiser celles-ci pour faire en général des « facilités de caisse » ? Si l’on suit votre raisonnement les français ont vocation à financer ce dont le privé ne veut pas pour lui céder lorsque « l’objet » est rentable. Belle mentalité.

      « Tout libéral pense que le plus grand danger pour les libertés, y compris politiques, est la confusion des pouvoirs et aujourd’hui particulièrement du pouvoir politique et economique. Il est de la mission du pouvoir démocratique de séparer, autant qu’il est possible et nécessaire, au bénéfice de tous, les deux pouvoirs ; cela passe par la désétatisation des entreprises qui sont tout à la fois marchandes et indispensables à l’intérêt général afin que l’état puisse effectivement jouer son rôle de régulateur, s’il s’en donne la volonté et les moyens, au service de ce dernier »

      Une fois de plus vous ne prouvez rien si ce n’est proposer une réponse idéologique. L’état doit se contenter de distribuer des subventions et se contenter des fonctions régaliennes. Cette vision a déjà vécu et prouve que la concurrence est illusoire dans le cadre d’une mondialisation économique non régulée.

      Vous savez parfaitement sans l’avouer que dès que les plus grandes entreprises se regroupent elles imposent de nouvelles règles et forcent lmes états à s’y plier (menaces de délocalisations ou de chômage)

      Nous entrons dans une période où les plus grands investisseurs de la planète ont compris que les besoins vitaux des populations : Eau, énergies fossiles et alimentation étaient les pépites de demain. Si le « syndic » de la France se déleste de ses fonctions d’interventions économiques il ne se justifie plus aux yeux des électeurs que nous sommes.

      Encore une fois, il et impossible de demander aux français des efforts sans cesse renouvellés en ne leur offrant rien au passage. L’argent des privatisations aurait du et devrait être affecté aux régimes de retraite et de santé, ce serait la moindre des contreparties de la vente des « joyaux de la courronne »


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 18 septembre 2006 11:08

      Vous semblez confondre le fait qu’une politique de privatisation serait selon vous trop favorable aux entreprises privées et le fait que l’état devrait nécessairement se faire entrepreneur monopoliste pour être régulateur de l’économie d’intérêt général (ou universel).

      Or cette confusion est logiquement erronnée : on ne connaît pas d’économie d’état qui soit suffisament efficace du point de vue des intérêts des consommateurs, même généraux, sauf conditions exceptionnelles et temporaires de reconstruction et d’investissement à long terme ; par contre il reste à construire une économie libérale régulée dans laquelle les pouvoirs politiques et économiques ne soient pas confondus. je vous accorde que cela ne fonctionne pas réellement dans ce sens, mais il s’agit là du problème politique de la fusion idéologique entre capitalisme qu’il ne faut confondre avec le libéralisme et la démocratie.

      Dans un cadre économique transnational (y compris, j’y insiste, en ce qui concerne les entreprises dites publiques françaises), les monopoles économiques d’état, dans un cadre marchand internationalisé, ne peuvent être qu’illusoires et trompeuses, des leurres idéologiques (du type patriotisme économique), sauf à en revenir au protectionisme dont les effets politiques et économiques seront à payer au prix fort, jusqu’au désastre ?

      Une simple question : où trouver les capitaux qui permettraient de (re)nationaliser l’économie dans un cadre strictement franco-français, alors même que la production et la distribution de l’énergie échappent à ce cadre ?

      En l’absence d’une réponse claire à cette question, je considère que vous n’avez pas d’alternative possible à ma position mesurée (économie libérale politiquement régulée à tous les échelons et d’abord à l’échelon européen).


    • Becran (---.---.38.207) 18 septembre 2006 17:11

      Bonjour,

      Si j’ai bien compris vous faites confiance à la concurrence et à l’économie libérale pour servir l’intérêt général, tout ceci grâce à la mise en concurrence qui de facto entrainerait les tarifs les plus avantageux pour les consommateurs.

      Ce serait ignorer le fait que lorsqu’un service n’est commercialisé que par quelques majors très limitées en nombre, la concurrence a tendance à ne plus être la règle (voir les récentes condamnations des opérateurs téléphoniques ou autres exemples concernant la distribution de l’eau). Les ententes illicites sont tellement faciles, qui plus est lorsque ce service est vital (eau, énergie, transport...).

      Mais si toutefois cette concurence était de mise, elle représente par elle même un danger dans certains domaines comme la production d’électricité. Que pensez vous de laisser entre les mains des multinationales le risque nucléaire qui par ailleurs est supporté par tous. Ne pensez vous pas qu’une entreprise privée n’hésiterait pas pour diminuer ses coûts à abaisser le niveau de sécurité et à augmenter les risques ? Idem pour la distribution de l’eau ! Pour vous en convaincre les attitudes qu’ont eu certaines grandes entreprises face au risque de l’amiante devrait vous suffire. Bien entendu, l’état lui même n’est pas exempt de ces problèmes, mais sa gestion représente à mes yeux un risque moindre.


  • (---.---.171.168) 18 septembre 2006 10:53

    Depuis la fin de 2001 la France a cessé d’appartenir aux Français et le gouvernement n’en a que le droit de jouissance.

    La question qu’il faut poser : Est ce qu’il n’est pas déjà trop tard pour annuler les titres de ventes que nous n’avons pas signés entant que peuple ?...Avant que Sarko ne brade le peu qui reste.

     smiley


  • Monique (---.---.66.96) 19 septembre 2006 21:28

    « Il faut désendetter la France »

    Le PS admet donc la propagande de la « droite » comme quoi la France serait « endettée ». Quelle différence entre le PS, l’UDF et l’UMP ?

    AUCUNE


  • pain on peon (---.---.64.135) 21 septembre 2006 16:44

    Une « petite » purge à l’argentine couterait pas grand chose à nos milliardaires et personne n’investirait plus en france or le chiffre d’affaire des transnationales « francaises » se fait en majorité a l’étranger .La redistribution des gains impliquerait effectivement une europe plus forte que le marché ce qui est visiblement impossible ! Donc on croisera bientot (2007 ?) tous les JeanmarcSilvestre du net sous les ponts des autoroutes de l’information !


  • FredSud37 (---.---.57.151) 21 septembre 2006 20:19

    1 - Ni les traités européens ni la concurrence n’imposent leur privatisation.

    2 - Pour se développer, EDF et GDF n’ont pas besoin d’un statut privé, elles se développent déjà à l’étranger comme des prédateurs.

    3 - Elles n’ont pas besoin d’être privatisées pour faire à la fois de l’électricité et du gaz, ce qu’elles font déjà ensemble en distribution. C’est leur fusion qui serait une vraie réponse industrielle pour aller plus loin et non la gabegie de leur séparation.

    4 - Ces privatisations vont coûter très cher aux citoyens-usagers sur leurs factures d’énergie : 640 euros par ménage pour soulager ces firmes privatisées de leurs engagements retraites futurs et des hausses de 10 % au moins, avec la fin d’une tarification de l’énergie fondée sur les coûts du nucléaire et du réseau déjà amortis.

    5 - La privatisation entraînera la suppression de la péréquation tarifaire, la perte de la garantie de continuité du service et de l’égalité de traitement territorial. En un mot, elle marquera la fin des missions de service public.

    A l’heure où le Gouvernement est en passe de brader GDF, il devient urgent de diffuser le plus possible le document écrit par le Collectif Jean Marcel Moulin et de signer la pétition disponible ICI.


  • phenig (---.---.60.48) 27 septembre 2006 02:21

    Pourquoi opposer gouvernement et population ? Le gourvenement est soutenu par un parlement qui a été élu par la population. On peut ergoter sur la représentativité du mode scrutin, mais si environ 40% des électeurs ne votent pas, c’est bien leur problème si le gouvernement ne leur plait pas !

    En ce qui concerne la privatisation, il me semble que vous sous-estimez les enjeux, le problème est pire qu’un simple bradage de notre patrimoine commun. C’est se priver pour l’avenir de leviers stratégique dans le domaine énergétique, domaine, ou l’on sait bien que le pire est à venir.


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