jeudi 3 février 2011 - par Game Over

Retour sur la loi n°73-7 : Explications (?) de V. Giscard d’Estaing

Faisant suite à mon article précédent intitulé La loi n°73-7 du 3 janvier 1973 ? Kezako ?, ce billet décortique la réponse de VGE, sur son blog, à une question de A-J Holbeck, sur la promulgation de la loi Pompidou-Giscard.

VGE justifie l'adoption de cette loi en remarquant que cette démarche s'était imposée dans tous les grands pays au moment de sa promulgation ; est-ce pour autant que la mesure est judicieuse ? Les faits nous démontrent ajourd'hui que ce n'était pas le cas !!!

Il rappelle par ailleurs que le système de prêt d'une banque centrale à l'Etat est générateur d'inflation : ceci est vrai mais soulignons que l'inflation est un mécanisme qui, s'il pénalise les placements financiers, avantage néanmoins les emprunteurs... ainsi, l'augmentation des prix est compensée par une augmentation des salaires ; la part d'un emprunt à taux fixe pèse donc de moins en moins sur le budget du ménage à mesure que l'on approche du terme du remboursement.

Notons que le poids de la dette publique consécutive à cette loi oblige à une politique d'austérité avec toutes les conséquences qui en découlent (chômage, précarité, dégradation de la qualité des services publics, vente du patrimoine national...). Si inflation il y a, elle n'est, aujourd'hui, plus compensée par l'augmentation des salaires ; ceux-ci tendent à stagner, voire, dans certains cas, à régresser ! L'inflation, soit-disant combattue par cette loi, était un moindre mal, comparée aux ravages qu'elle a, depuis, engendrés !

Enfin, la dernière partie de sa réponse consiste à soigneusement éviter la question cruciale des intérêts versés aux organismes financiers privés et de se borner à rappeler que le capital emprunté, qu'il soit celui de la Banque de France ou bien des banques privées se doit d'être remboursé.

Bref, une réponse qui n'en est pas une ou bien juste l'aveu d'un traitre à la nation qui n'a pas sa place parmi les Immortels !



34 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 février 2011 11:44

    En 1971 R. Nixon abandonne l’étalon or, il n’y a plus de contrepartie métallique à la monnaie émise. L’argent n’aura dorénavant que la valeur de la confiance qu’on lui accorde ! En 1973 V.G.D’Estain et G. Pompidou réforment la banque de France en lui interdisant toute possibilité d’avance au trésor, la banque de France perd alors son rôle de service public. En 1976 R. Barre décide que l’état payera les intérêts de sa dette au delà du taux d’inflation. En 1993, F. Mitterrand et J. Chirac en application du traité de Maastricht décident que l’état doit obligatoirement passer par les banques privées pour se financer : pour elles c’est le jackpot ! Vous voulez savoir comment pousse la monaie, lisez l’article ci-dessous

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/19/vous-croyez-que-la-monnaie-est-creee-par-letat/


    • sisyphe sisyphe 3 février 2011 14:51

      Exact. 


      Ils ont tous été complices de l’arnaque du siècle, imposée par les grands groupes financiers et bancaires à la planète. 

      Entériné par « les accords de la Jamaique » en 1976, qui marque la mort de Bretton Woods, et la capitulation des états devant le dieu-dollar, sans étalon, sans surveillance, aux mains des mafias bancaires et financières. 
      La suppression de « l’étalon or » permettant alors aux banques privées de la première puissance mondiale, de faire tourner la planche à billets (image, puisque l’argent n’est plus qu’un jeu d’écritures, et une création ex nihilo), plus que jamais dans l’histoire. 
      On a soi-disant maîtrisé l’inflation, pour provoquer les plus énormes bulles et crises financières que le système ait jamais produit. 

      Inflation ? 
      Pffffffff....

      En agitant le spectre de l’inflation, ce système mafieux qui a confié aux banques privées la maîtrise de l’argent, a engendré la dette des états, de plus en plus colossale, et l’asservissement définitif de ceux-ci aux « lois » du et des marchés ; c’est à dire des spéculateurs, fonds de pension, et autres usuriers qui n’ont pas manqué d’en profiter, pour vampiriser et privatiser la planète. 

      Allez, esclaves, au boulot, pour alimenter le veau d’or -moloch ... 

      Vite, vite, vite ; l’urgente REFORME MONETAIRE !! 

  • pruliere pruliere 3 février 2011 12:07

    Il ne fallait s’attendre à rien d’autre de cet énergumène. Il fut l’un des premiers politiciens ultra-libéraux (dans le sens moderne et nauséabond du terme) français. Il passait pour le meilleur économiste de France, et comme vous dites, l’emprunt qui porte son nom a été l’un des plus douloureux de notre histoire. Je me souviens qu’en 1972 ou 73, pour lutter contre l’inflation galopante à 2 chiffres, il avait pris l’audacieuse décision de ramener le prix du croissant à 1fr ! Ce qui, comme vous vous en doutez, a eu un effet sensationnel sur l’économie française et lui valut une « une » sarcastique de Charlie Hebdo du style « le prix de tout va croissant, le prix du croissant va décroissant » !
    En dehors de cela, ce Môssieur nous a pondu une Constitution Européenne que nous avons rejetée mais qu’ils essaient de nous refourguer quand -même .....
    Enfin, oui, il est à l’Académie, sans que rien ne le justifie, sans oublier au passage de se faire payer l’épée par le peuple français (9000euros, quand même !)......Il aurait pourtant pu faire encastrer dans le pommeau les diamants de Bokassa qu’il nous vola (qui se souvient de cette histoire aujourd’hui ?) comme le révéla le Canard, à l’époque.
    Un bien triste sire, vraiment !


  • Berserk 3 février 2011 12:37

    L’argument « choc » de ceux qui défendent cette loi de 1973 est qu’elle évite les abus des états et une augmentation de la masse monétaire qui entrainerait de l’inflation. Il suffit de jeter un coup d’oeil aux courbes de croissance de la masse monétaire en zone euro par exemple pour se rendre compte que le secteur bancaire privé, lui, ne se gêne pas pour faire tourner la machine à plein régime....
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Euro_Money_Supply.jpg


  • Alpo47 Alpo47 3 février 2011 13:11

    On ne répètera jamais assez que  la loi Pompidou/Giscard est la grande responsable de nos actuels déficits.
    En fait, Giscard est un des plus grands escrocs de tous les temps ... en même temps qu’un bienfaiteur pour les rentiers-actionnaires qui tirent les ficelles. Ce qui ne l’empêche pas de continuer de plastronner devant les médias.
    Il s’agit tout simplement ici de renforcer le pouvoir et la prédation de la petite « élite » au pouvoir, au détriment de tous les autres, nous.

    Aujourd’hui, notre survie en tant que citoyens libres et d’Etat indépendant, dépend très largement de l’abrogation de cette loi. Remarquons qu’à ma connaissance, aucun politicien de « premier plan » (les guillemets sont indispensables) ne le propose.


    • Cocasse cocasse 3 février 2011 13:22

      aucun politicien de « premier plan » (les guillemets sont indispensables) ne le propose

      J’ignore si Marine est de premier plan ou pas, mais en tout cas, elle n’arrête pas de parler de cette loi et de proposer son abrogation, d’où sans doute ma préférence électorale actuelle.


    • Ferdinand_Pecora 3 février 2011 15:15

      @ cocasse

      Nous sommes en guerre et vous attendez que l’ennemi se coupe lui-même les vivres ? Effectivement, c’est cocasse :)

      Si vous êtes cohérent avec vous-même, il faut vous engager... sans guillemets :)


    • kemilein 4 février 2011 01:06
      -aucun politicien de « premier plan » (les guillemets sont indispensables) ne le propose

      -J’ignore si Marine est de premier plan ou pas, mais en tout cas, elle n’arrête pas de parler de cette loi et de proposer son abrogation, d’où sans doute ma préférence électorale actuelle.

      sachez que ce n’est pas par propagande... mais le mélenchon lui dit :
      empruntons a la banque centrale européenne, ce qui revient au même (ou presque), et puisqu’il sait que cette initiative n’aboutira pas, il a dit une fois « bah vous savez, au pire, on a toujours la Banque de France, même qu’elle imprime des € ».

      elle n’est pas seule (et ni l’un ni l’autre n’ont le meme programme)

    • iakin 4 février 2011 05:44

      Le Pen dit beaucoup de choses, parfois un peu tout et son contraire, et personnellement je ne l’ai jamais vu s’expliquer sur comment elle s’y prendrait pour réduire la dette, ou même faire simplement une liste de ses propositions...
      (si je me trompe, envoyez moi des liens, ça m’intéresse)

      Quand à Mélenchon, il y a deux émissions/débats où il s’explique très clairement :
      Face à Attali
      http://www.dailymotion.com/video/xdnkle_debat-melenchon-attali_news

      Face à Touati
      http://www.dailymotion.com/video/xd8n76_j-l-melenchon-dans-arret-sur-images_news

      Sans parler de toutes les conférences « Gouverner face aux banques » disponible sur la page dailymotion du Parti de Gauche, et des propositions qu’ils font dans leur programme partagé...

      Le 14 février, débat Mélenchon/Le Pen sur BFM. A coup sûr Mélenchon la questionnera à ce sujet. A voir donc.


    • Cocasse cocasse 4 février 2011 10:28

      Sur ces points, Marine est cohérente, elle a déjà parlé de la résorption de la dette. Et il y a sur son site le PDF sur la sortie de l’euro. Après, j’attends de voir que tout cela soit bien actualisé dans son programme qui n’a plus l’air d’être à jour.

      Pour mélenchon, j’attends de voir ce qu’il a de concret, parce qu’aller voir la BCE, on sait très bien que cela n’aboutira pas. Bref, pour moi mélenchon doit faire ses preuves, prendre position et éclaircir beaucoup de choses, sur l’europe, l’euro, la loi 1973.

      Je ne manquerais pas le débat du 14, en espérant que ce soit un vrai débat de fond et de réflexion, et pas des séries d’attaques puériles. Là encore, à voir si Mélenchon est capable d’avoir cette attitude, car il a tendance à être souvent outrancier, et Marine pareil, à force de subir des attaques, elle est trop sur la défensive, et j’aimerais mieux la voir avec le calme posé digne des chefs d’état d’antan


  • robin 3 février 2011 13:42

    La vraie question est :

    M VGE combien Rostchild et Rockfeller vous ont ils payé pour vendre à vil prix les prérogatives de l’Etat Français en sous main à la voracité des banques ?



    • Ferdinand_Pecora 3 février 2011 15:29

      L’Empire britannique, comme l’empire romain et vénitien, n’ont qu’une chose en tête : la réduction de la population mondiale. Les finances et l’écologisme malthusien sont leurs principales armes.


    • fwed fwed 4 février 2011 11:20

      Le tarif de la trahison est il toujours de 30 pièces d’argent ?
      Surement plus si Giscard leur a aussi servit l’excuse falacieuse de l’inflation.


  • paul 3 février 2011 13:48

    On devrait plutôt parler de la loi Rothschild , puisque elle a été promulguée sous la présidence de Pompidou , ex-directeur général de cette banque .
    Giscard, lui, est le mécano de l’ usine à gaz européenne, dans laquelle les banques ont pu prospérer, grâce à cette fameuse loi et au traité de Maastricht (1992) .
    Dette publique (environ 37 % du budget de l’État ), rente privée .


  • zelectron zelectron 3 février 2011 14:52

    VGE a été un des artisans-fossoyeurs de l’économie française avec une continuité délirante de la part de Mitterrand pour ne parler que de ces 2 là. A des degrés divers les seuls présidents qui furent à peu près corrects ce furent P.Mendès-France (pour un temps trop court)et De Gaulle, depuis ? pas grand chose... Jospin l’irréaliste et Chirac la fripouille incompétente. Quand à celui d’aujourd’hui, admettons : veut bien faire (ou fait semblant de bien vouloir faire ?), mais s’y prend comme un manche et s’emmêle les crayons, résultat une régression grave et continue ....


  • alberto alberto 3 février 2011 15:13

    Oui, Pompidou a roulé pour son patron Rothschild avec la complicité scélérate de Giscard, mais il y avait quelques cinq cents députés qui ont vu passer, et voter la loi : et personne n’a gueulé ?

    Aujourd’hui ça me parait dur à avaler...

    Et y a quand même des coups de pieds au cul de perdus !

    Bien à vous.


    • PhilVite PhilVite 3 février 2011 15:29

      D’où le doute qui nous étreint quant à la qualité de cette élite qui prétend nous représenter !
      D’où le doute qui nous étreint quant à la pertinence de la démocratie représentative !
      D’où le doute qui nous étreint quant à la démocratie tout court !

      Le piège dans lequel nous sommes est diabolique. Notre confiance est dynamitée et cela fait le jeu de ceux-là même qui nous en...fument.


    • Game Over Game Over 3 février 2011 16:25

      Si les bénéfices supplémentaires générés par l’inflation sont correctement répartis, ce qui est encore le cas dans les années 70, alors cela se répercute sur la fiche de paie des salariés qui ne sont pas pénalisés par l’augmentation des prix.

      Aujourd’hui, la redistribution des bénéfices se fait essentiellement en faveur des actionnaires au détriment des salariés.

      Je pense que c’est plus clair ainsi.


    • Game Over Game Over 3 février 2011 17:40

      Vous vendez un produit 100€
      Votre produit se vend bien, vous décidez de le vendre 105€.
      Vous venez de créer de l’inflation... ça fait 5€ de plus dans votre poche... moi, j’appelle ça du bénéfice !

      Beaucoup de prix augmentent, non par cupidité, mais pour compenser l’augmentation des prix des biens et services que les entreprises elles-mêmes utilisent afin de produire... l’inflation permet ici simplement de conserver les marges de l’entreprise mais reste indirectement - très souvent, pas toujours - le résultat d’une volonté d’augmenter les bénéfices en amont - il n’y a qu’à considérer la spéculation faite sur le coût des matières premières, à titre d’exemple -.

      L’inflation... bonne ou mauvaise ??!!
      Ben si, ça dépend ; car le monde n’est pas soit tout blanc, soit tout noir ; il y a toute une palette de couleurs qui se déclinent entre ces deux extrêmes.

      Votre fiche vous présente comme un féru d’économie, vous n’êtes donc pas sans savoir que l’inflation amortit le coût d’un emprunt et pénalise, parallèlement, l’épargne... donc tout dépend de l’état de nos comptes auprès de la banque.


    • sisyphe sisyphe 3 février 2011 17:48

      La réponse, c’est : L’INFLATION N’EST UN PROBLÈME QUE pour ceux qui retirent bénéfice d’un argent qui ne produit rien (que , justement, ces bénéfices) ; à savoir les spéculateurs (leur argent se déprécie, alors que, pour les salaires, ils sont indexés sur cette inflation). 


      Tandis que l’interdiction faite aux états d’emprunter directement à la BdF, et de les obliger à passer par les banques privées, est un problème pour tout le monde, SAUF pour les spéculateurs et les banquiers. 

      On illustre : 

      • L’inflation a des conséquences négatives pour les agents détenant de la monnaie, puisqu’avec la hausse des prix la même quantité de monnaie permettra d’acheter moins de choses (perte de pouvoir d’achat).
      • lorsqu’elle est due à une création ex nihilo de monnaie, l’émetteur de monnaie, État, système bancaire ou faux-monnayeur, s’enrichit (il peut acheter plus de choses qu’avant). Mais c’est aux dépens des autres détenteur de monnaie ou des vendeurs.

      C’est clair ? 

  • Philou017 Philou017 3 février 2011 16:10

    VGErratum  : Il rappelle par ailleurs que le système de prêt d’une banque centrale à l’Etat est générateur d’inflation

    C’est évidemment faux, puisque d’un système à l’autre, on avance de l’argent à l’état, avec exactement en principe les mêmes conséquences. La seule différence est que dans un cas on crée de l’argent sur les lignes de compte des banques privées, dans l’autre dans les lignes de compte de la banque centrale.

    On pourra m’objecter que les banques prêtent de l’argent qu’elles ont alors que la banque centrale crée de l’argent. C’est évidemment tout aussi faux. Les banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas par création comptable, et la banque centrale fournit les banks-notes au fur et à mesure. Et ca crée encore plus d’argent à terme, parce qu’il faut compter les intérêts.

    Alors c’est vrai que l’inflation a été apparemment maitrisée. Apparemment, car cela a été obtenu par une déflation des couts de production et des salaires, suite notamment au trucage de l’indice INSEE des prix.

    Du reste, c’est une grande victoire de l’oligarchie financière d’avoir réussi à faire croire qu’une l’inflation modérée était un danger. L’inflation favorise l’investissement et la consommation, alors que sa neutralisation favorise les rentiers, les boursicoteurs et les produits financiers en général. les banquiers s’en sont donnés à cœur joie.

    En fait, avec le système actuel l’argent créé au lieu d’être dépensé dans la consommation, favorisant une certaine inflation, va s’amasser dans les bulles financières. Dans le premier cas, on obtient une croissance économique, dans le deuxième des crises à répétition et l’endettement catastrophique des états.


    • fwed fwed 4 février 2011 11:49

      Ce qui me fait bien marrer, c’est de nous faire expliquer l’économie moderne part un mec qui s’appelle alchimie. Vos classiques d’économie ce sont les ouvrages d’alchimie de nicolas flamel ou de Newton ?
      Quand vous parlez d’inflation et de « valeur de la monnaie » cela me fait bien sourire. J’imagine la définition falacieuse que vous donneriez à ce terme entre guillement.


  • dawei dawei 3 février 2011 16:57

    Comme les banques privées se sont gavées comme des truies illegitimement pendant 40 ans, grace a ses agents VRP infilitrés (Pompidou, VGE, TONTON, CHICHI, SARKO, DSK ... )je propose ce que d’autres proposent y compris des presidentiables de premier plan (Meluche..) : annuler cette dette et expliquer « le revolver sur la table » aux banques privées que la partie de monopoly s’est fini ... et les premiers seront les derniers (cf JL et JC).
    http://www.jean-luc-melenchon.com/2010/06/debat-attali-melenchon-dans-arret-sur-images/
    L’heure de la fin de la goinfrerie a sonné, et on ira pas pleurer pour les banques privés, elles en on suffisament profité pendant ces 40 glorieuses qui n’etaient glorieuses que pour elles !


    • sisyphe sisyphe 3 février 2011 19:22

      Oui ; ce serait la moindre des choses... 


      On attend les propositions des « présidentiables » ... 

  • mac 3 février 2011 19:32

    Etrange cet argument sur l’inflation dans la mesure elle n’a jamais été aussi élevée qu’après le passage de cette loi !
    Je pense qu’un homme comme le général de Gaulle n’aurait jamais accepté cet abandon considérable de pouvoir au secteur privé. Mais c’était l’époque où l’on faisait encore de la politique au nom du pays et non plus ou moins indirectement pour enrichir des oligarques.
    Je rappel que le si l’inflation continue à grimper, ce n’est plus le cas pour les salaires qui parfois seraient plutôt en déflation depuis les années 2000.
    Une chose est certaine, les créanciers qui vivent grassement depuis que cette loi existe, n’ont jamais été aussi riches . Ceux-ci sont devenus tellement puissants qu’ils imposent à peu près ce qu’ils veulent aux états et à leur petit peuple.


  • candide candide 3 février 2011 19:56

    Petit rappel : Qui propose d’abroger cette loi qui détruit le peuple à petit feu ?

    QUI PROPOSE D’ABROGER CETTE LOI QUI GAVE TELLEMENT LES BANQUES QU’ELLES PEUVENT ENSUITE PAYER LES POLITIQUES INFLUENTS A N’IMPORTE QUEL PRIX POUR QU’ILS FASSENT VOTER DE « BONNES » LOIS ?
    QUEL HOMME POLITIQUE, MÊME TRÈS HONNÊTE, NE PEUT SE FAIRE ACHETER, POUR PEU QUE L’ON Y METTE LE PRIX, ET QUE CETTE GROSSE SOMME SOIT BIEN A L’ABRI DANS UN PARADIS FISCAL ? 

    pour l’instant, MARINE, JEAN-LUC et NICOLAS D H sont les seuls à vouloir abolir cette loi.
    J’espère que nous nous en souviendrons en 2012, car sans abrogation, les vampires continuerons à sucer notre sang. et si l’un de ces 3 arrive en situation d’être élu, gare à l’accident mortel, la crise cardiaque ... car il y a tellement d’enjeu que ceux qui en bénéficient ne se laisseront pas faire si facilement (pour infos, plusieurs présidents ont été assassinés aux Etats Unis parce qu’ils voulaient diminuer le pouvoir des banques sur une loi équivalente à notre loi Pompidou Giscard de 73) 


    • iakin 4 février 2011 05:53

      Perso je ne me suis pas encore renseigné sur NDH...

      Mais à propos de Le Pen, comme je l’ai dit plus haut, elle raconte parfois un peu tout et son contraire, et en ce qui me concerne je ne l’ai jamais vu s’expliquer sur comment elle s’y prendrait pour réduire la dette, ou même faire simplement une liste de ses propositions...
      (si je me trompe, envoyez moi des liens, ça m’intéresse)

      Et puis vous oubliez carrément le Front de Gauche...
      Mélenchon, a participé à deux émissions/débats où il s’explique très clairement sur la dette :

      Face à Attali
      http://www.dailymotion.com/video/xdnkle_debat-melenchon-attali_news

      Face à Touati :
      http://www.dailymotion.com/video/xd8n76_j-l-melenchon-dans-arret-sur-images_news

      Sans parler de toutes les conférences « Gouverner face aux banques » disponible sur la page dailymotion du Parti de Gauche, et des propositions qu’ils font dans leur programme partagé...

      Le 14 février, débat Mélenchon/Le Pen sur BFM. A coup sûr Mélenchon la questionnera à ce sujet. A voir donc.


    • fwed fwed 4 février 2011 11:54

      En fait c’est ND Aignan.
      N’oublions pas Cheminade et Asselineau qui ont des discours très intéressants et sont bien au dessus de la moyenne pour ce qui est de l’economie.


  • njama njama 4 février 2011 00:13

    Un changement idéologique profond s’est produit sous l’impulsion de VGE. Cette orientation libérale et européenne s’est confirmée sous Raymond Barre, ardent promoteur lui aussi de l’idée européenne, et s’est traduite par un renoncement progressif à la prise directe de l’État sur la conduite l’économie dont cette loi 73-7 n’est qu’un élément d’une planification qui lui est bien antérieure.

    Voir Raymond Barre > Carrière Européenne
    vice-président de Commission européenne * responsable des Affaires économiques et financières de 1967 à 1973

    * instituée par le Traité de Rome de 1957

    ,


  • kéké02360 4 février 2011 07:37

    pendant ce temps que font nos sénateurs !!
    http://www.pourquellenepassepas.org/minisites/pourquellenepassepas


  • davideduardo davideduardo 4 février 2011 08:01
    Le message est un peu long, mais c est toujours interresant de prendre une info dans son ensemble, historiquement parlant :

    Apres la crise de 1929, et la grande dépression qui suivie avec la montée des nationalismes (musolini, hitler... ) et la deuxiemme guerre mondiale, les états veulent prendre une lecon de ce qui est arrivé et limiter les bulles spéculatives qui par definition éclatent toujours a un moment donnée dévastant tout sur leur passage
    En 1933 est signé le glass steagall act qui sépare les banques de banque de dépôt et de banque d’investissement ( celui qui veut risquer son épargne dans la spéculation le fait á ses risque et péril, les autres épargnes sont uniquement investie dans l économie réelle).
    Le 22 juillet 1944 les états alliés signent les accords de bretton woods
    qui designent le dollar comme réserve mondiale, le dollar est rattaché á l or. En effet les états unis détiennent la moitié de l économie mondial et sont destinés á un avenir radieux. les autres monnaies fluctuerons sur cette monnaie suposément stable.
    Tout va pour le mieux grace aux limites imposées et grace á la croissance d apres guerre : les trentes glorieuses.

    vient la guerre du vietnam, et les usa « impriment » beaucoup plus de dollars que leur réserves d or ne leur permettent ( quittant ainsi les accord de bretton woods )
    puis vient le choc pétrolier de 1973, qui si on y regarde de plus pres n est pas si défavorable que ca pour les usa , au contraire : maintenant désolidarisé de l or, et apres la hausse du prix du pétrole, les autres états auront besoin de plus de dollar pour acheter leur baril ( les pays de l opep n autorise que des transactions en dollar)
    il y a donc une demande massive de dollar dans le marché international. la seul maniere d avoir des dollar est d exporter ses marchandises vers les usa en échange de dollars, pour pouvoir acheter du pétrole. pour les usa , c est tout bénef c est des impressions de dollars contre des marchandises , tout ceci ne générant aucune inflation dans leur pays car les dollars restent dans le marché mondial.

    Du fait de la désolidarisation du dollar envers l or et de la hausse du pétrole, pointe le nez de l hyperinflation mondiale. la fin du capitalisme arrive, quand leur vient une idée géniale : cacher cette inflation dans les comptes de l état. 
    au niveau international se signent divers loi de 1973, la notion de « dette d état » apparait, la finance a droit a une rente annuelle sous forme d interets et la promesse de remboursement futur, et les consomateurs peuvent continuer á se la couler douce. 
    le glass steageal act est envoyé aux oubliettes et la spéculation s en donner a coeur joie.

    Avec cette inflation, la logique aurait été que les économies asiatiques rattrapent les économies occidentales des les années 80, mais au lieu de laisser concurencer son économie réelle, les occidentaux crée toute une génération de golden boys et de métiers du tertiaire pouvant permettre á l occident de vivre de ses rentes en laissant le « vrai travail » au tiers monde (grace a tout ce nouvel argent monopoly venu de nul part)
    Pour l occident , maintenant, il est pratiquement impossible de revenir en arriere. empecher les spéculations en abrogeant la loi de 1973, en revenant au standard or, et au glass steagall ferait s écrouler la france en peu de temps. 
    De toute maniere elle s écroulera dans la mort lente dans laquelle elle est entrée, la seule solution étant la solution naturelle qui aurait du se produire dans les années 80 : la mise á niveaux avec les autres pays du tiers monde : dévaluation du franc , reprise de l industrie et de l agriculture ( qui deviendrait plus compétitive internationalement), reprise de l économie réele, baisse du chomage, fermeture stictes des frontieres pour éviter les fuites des tetes pensantes, scientifiques, et des capitaux.
    ca nous ferait mal au cul dans un premier temps (plus de fraises toute l année, ipod et billet d avion plus cher), mais cela nous premettrait de garder nos aquis sociaux et de moins resentir la gueule de bois apres la grosse crise qui se prépare pour les pays occidentaux.

    et pour le faux argument de VGE, si on y regarde bien, hors des périodes de guerre ou des dirigeants incompétents, l inflation n est pas plus controlé dans les années 80 qu avant l adoption de la loi.

  • Domino Domino 4 février 2011 08:12

    Il s’agit d’un magnifique cadeau fait aux banques privées, cette loi met fin aux trente glorieuses et est le début de toute cette absurdité de la finance.


  • caramico 4 février 2011 10:24

    J’ai débuté ma carrière professionnelle en 74, et ai acheté un petit appartement modeste peu après.
    J’entendais vaguement parler de crise (j ’étais jeune et je m’en foutais) et je me suis vite rendu compte que le crédit que j’avais pris, au fil des années, ne représentais plus grand chose.
    Heureuse époque où les salaires étant indexés sur l’inflation, on vivait très bien.
    Demandez aux jeunes de maintenant qui consacre un salaire sur deux à payer un loyer, car ils n’ont pas les moyens d’acheter, ce qu’ils pensent de tous ces progrès réalisés depuis.


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