vendredi 13 février 2009 - par Aimé FAY

Seulement 18 mois et ... dans quel état est l’entreprise France !

En 2007 la France croyait avoir élu un président. C’est d’un PDG qu’elle héritait en même temps qu’elle devenait une entreprise comme les autres. Alors, politique chevronné mais chef d’entreprise inexpérimenté, il allait pourtant tout remettre à plat dans l’entreprise France. Tout, absolument tout ce que ses fainéants de prédécesseurs avaient construit avant sa venue. Avec lui, on allait voir ce qu’on allait voir ! Cela allait chauffer : pouvoir d’achat, plein emploi, croissance … !
 L’homme, assuré, accaparé par sa propre personne et sûr de son fait, commença par distribuer, dans l’urgence, l’argent de l’entreprise dès le mois de juillet 2007, alors que les caisses étaient vides. La fameuse TEPA et ses célèbres 15 milliards d’euros – que personne n’avait d’ailleurs demandés. Quinze milliards dont se prive désormais chaque année, le Trésor public. Les milliards qui marqueront à jamais la plaque en marbre de son passage. Il pensait très assurément qu’avec lui comme PDG, l’Etat-entreprise aurait vite fait d’en recueillir les fruits et pourrait rapidement regarnir ses caisses à travers un pouvoir d’achat enfin dynamisé, via le plein emploi retrouvé.
 
Son crédo semblait être "diriger c’est agir". Bien sûr, il faisait fi du "diriger c’est prévoir" que l’on trouve dans tous les manuels de management.
 
Le job lui semblait tellement facile, à lui ! Pour preuve, même des fainéants avaient pu le faire. Alors lui, le PDG nouveau, l’expert en tout et n’importe quoi, l’œil vif, le mouvement d’épaules énergique, l’envie de toujours bouger plus, d’être ici et ailleurs en même temps … ne pouvait vraiment pas faire moins. Pas possible de foirer ! Impossible de se planter !
 
Et puis, la croissance en 2007 était de seulement 2 %. C’était nul ! Alors, il irait "la chercher avec les dents" et rapporterait 1 point de plus pour l’établir à 3 %, cette damnée croissance. Comment ? D’abord, travailler plus. Puis, faire en sorte que les heures supplémentaires coûtent moins que d’embaucher. Pour cela, le PDG souhaitait que tous les ouvriers de son entreprise soient propriétaires. Et, pour qu’ils le soient, lui, le PDG, favoriserait le crédit hypothécaire rechargeable, comme cela se fait si bien en Amérique depuis des lustres.
 
Et puis, dans la foulée et dans l’euphorie du pouvoir personnel et d’une clairvoyance autant divine qu’enfantine, à la poubelle le modèle social français. Désormais, il fallait favoriser l’avènement d’une dynamique anglo-saxonne, porteuse de si grands mérites en 2007. Pourquoi le mettre à la poubelle ce modèle français ? Tout simplement, parce qu’il a été construit par des fainéants et des soixante-huitards. Et que pour lui, ce n’est pas le genre de la maison.
 
Alors, seulement dix-huit mois après, on pourrait se tordre de rire tellement le décalage est grand, voire abyssal, si la réalité n’était subitement devenue catastrophique. Un véritable gouffre ! Béant, qui commence inexorablement à s’ouvrir sous nos pieds.
 
Le vent a tourné. Et seulement dix-huit mois se sont écoulés. Mais, presque déjà une éternité pour ceux qui souffrent au quotidien ou qui ont tout simplement peur pour les 3,5 ans qui restent. Durant ses 18 mois à lui, notre PDG a tout fait pour constituer de ses propres mains, un terreau de crise endogène sur lequel une autre crise, plus exogène et mondiale, va pouvoir se nourrir, se gaver beaucoup plus facilement.
 
Ah ! que sont-ils devenus ces 15 milliards annuels dont le retour sur investissement n’est d’ailleurs plus jamais attendu.
 
Pour beaucoup, 15 milliards c’est assez abstrait. Mais, avec ces 15 milliards, que l’entreprise France perd désormais chaque année, on aurait pu relancer massivement tant l’investissement et que la consommation, c’est-à-dire :
 
- ajouter 580 projets, tout de suite, aux 1 000 du fameux plan de relance sans précédent 2009/2010. Puis encore 580 en 2010, puis 580 en 2011. Idem en 2012, 2013, 2014, 2015, etc.
 
Avec une telle manne annuelle, le braquet du vélo royal aurait eu une autre allure, une autre efficacité ! Tellement plus en adéquation avec les enjeux du phénomène à traiter.
 
- ou prendre en charge 500 € par mois pour 2 500 000 salariés au chômage partiel, chaque année. Là encore, on aurait changé de dimension !
 
- ou donner une prime de 2 000 euros aux 7 500 000 foyers les plus pauvres, chaque année.
 
- ou financer presque 900 000 nouveaux emplois au smic, charges patronales comprises, chaque année.
 
- ou payer deux fois, les 23 millions d’heures supplémentaires qui attendent chez les personnels hospitaliers. Puis en permettre de nouvelles les années suivantes.
 
- ou bonifier chaque année de 3 %, 15 432 098 prêts de 15 000 euros chacun sur une durée de 4 ans. Un taux 3 % au lieu de 6 % fait gagner 972 € d’intérêts sur la période (972 * 15 432 098 = 15 Mds).
 
 De quoi acheter plus de 15 millions de voitures de gamme moyenne, soit 6 à 7 fois notre consommation annuelle. Ou, plus raisonnablement, financer des dizaines de milliers projets dans des dizaines de milliers de PME ou de TPE uniquement installées sur le territoire national.
 
- ou augmenter en 2009, de 225 %, le budget de la justice (seulement 6,66 milliards en 2009), puis ensuite lui ajouter chaque année 15 nouveaux milliards. Pour avoir enfin une justice digne de ce nom !
 
- ou augmenter en 2009, de 150 %, le budget des universités (seulement 10 milliards en 2009), puis ensuite lui ajouter chaque année 15 nouveaux milliards. De quoi avoir une recherche digne de la 6ème puissance mondiale !
 
- ou combler chaque année, 1,5 fois le déficit de l’assurance maladie. Ou 5 fois celui du trou des retraites, etc, etc.

Eh oui ! chaque année on aurait pu avoir 15 milliards d’euros en plus, si … la TEPA n’avait pas vu le jour pour concrétiser un caprice de PDG.
 
Quel gâchis !
 
Puis soudain, allez savoir pourquoi, en septembre 2008, le modèle de notre PDG n’est plus américain !
 
Ces gens-là sont subitement devenus des irresponsables. Ils nous ont envoyé une crise mondiale, à nous qui avions prévu exactement le contraire, en mai 2007, lors de notre nomination, que nous avions attendue au … Fouquet’s.
 
La croissance, celle de 2007 avec ses 2 % si nuls, s’est transformée en déroute économique. C’est même la récession et peut-être la dépression qui guettent désormais. Elles aussi encore venues toutes les deux des Etats-Unis.
 
Le "travailler plus" s’est transformé en "travailler moins". Et même, en "travailler plus du tout" pour 45 à 50 000 personnes par mois. De plus, le peu d’heures supplémentaires qui reste, empêche tout espoir, même infime, d’une simple création d’emploi dans l’entreprise France en 2009 et 2010. Pour les experts, la barre des 3 millions de chômeurs n’est pas improbable. Quel gâchis !
 
Et puis, comble de tout, les ouvriers sont de moins en moins propriétaires et, pour beaucoup, la crainte de coucher dehors devient une angoisse de plus en plus prégnante.
 
Que dire aussi de leur pouvoir d’achat ? N’en parlons même pas !
 
Alors, si le PDG de notre entreprise ne trouve pas très rapidement une once de clairvoyance, de modestie et de vision globale, notre pays risque le pire. Pire, d’autant plus catastrophique que notre modèle social a été largement déconstruit depuis 2007. Son bouclier en bronze a été transformé en carton lors de trop nombreuses fausses négociations. Nous pourrions dire, après seulement 18 mois de gourvenance, que "désormais quand on parle du modèle social français plus personne ne sait de quoi il s’agit … !".
 
Face à cette immense gabegie, la première chose que devrait entendre notre PDG, c’est que, dans le sigle PDG il y a en fait deux fonctions. Celle de "P" pour président et celle de "DG" pour directeur général. Généralement, plus l’entité économique est grande et plus chaque fonction est occupée par une personne physique à part entière et, évidement, distincte de l’autre. Que notre PDG sache bien, qu’aucun PDG au monde, même un dieu, n’a jamais réussi à gouverner seul une entreprise de 64 millions d’individus. Jamais ! Ni Napoléon 1er, ni son triste neveu dénommé par la presse de l’époque Napoléon le petit, n’y sont parvenus, même avec des populations moindres.
 
Par ailleurs, il doit aussi savoir que tous les jobs sont durs. Bien sûr, le sien n’est pas facile, comme il l’a si bien théâtralisé jeudi soir, le 5 février 2009, sur nos antennes. Mais, sachez monsieur, que celui de femme de ménage, gagnant 30 à 40 fois moins, tous frais compris – logements, nourriture, habits, voitures, loisirs … – avec deux gosses, n’est pas facile non plus !
 
Si le job de boss de notre entreprise est si dur, il faut en changer. Prendre par exemple celui d’homme de ménage ou d’ouvrier à la chaîne chez Peugeot, Renault ou Citroën. Jobs tous aussi durs que celui de PDG, bien que beaucoup moins médiatiques. Mais, jobs où l’on peut agir dans l’instant, émotionnellement, bouger, remuer à sa guise ... Jobs dans lesquels la vision stratégique n’est pas indispensable contrairement au job de PDG. Job de PDG d’ailleurs essentiellement payé pour cela, doit-on le rappeler !
 
Agir, courir à droite et à gauche, parader, parler de soi et encore de soi … tout le monde peut le faire. Mais, anticiper, prévoir, avoir une vision claire et globale du futur … cela, c’est vraiment autre chose !
 
Alors, dans cet esprit, avoir une vision stratégie, c’est quoi ?
 
C’est le fait, selon nous, de piloter une entité en agissant aujourd’hui en fonction de ce que l’on a prévu à moyen et long terme. C’est refuser l’action émotionnelle, précipitée et instinctive. C’est le refus de l’omniscience. Le refus du cavalier seul. Le refus du "je sais tout" et du "je vais vous montrer, moi, personnellement, tout seul, ce dont je suis capable...".
 
Mais, c’est surtout le fait que, quand on s’est planté de manière magistrale et dramatique, on le dit ou on se tait et on démissionne. C’est cela l’honneur, le courage et la vraie responsabilité politique d’un PDG stratège et moderne. Qu’il soit président d’une entreprise ou d’un Etat !
 
 


49 réactions


  • jako jako 13 février 2009 10:16

    Belle synthèse ! merci à vous


    • Alpo47 Alpo47 13 février 2009 11:27

      Un PDG ?
      Tu parles... Mi Berlusconi-mi Garcimore plutôt.


    • Reinette Reinette 15 février 2009 20:12
      L’UMP veut devenir un réseau communautaire sur internet Tags : politique, stratégie, réseau social
      Inspiré par les méthodes du nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, qui avait fait d’internet une arme de communication stratégique pendant sa campagne électorale, Sarkozy a donné six mois aux dirigeants de l’UMP pour se doter d’une infrastructure performante sur la toile française, selon Le Monde du 2 janvier.

      GUERRE SUR LA TOILE ?

    • taktak 16 février 2009 15:15

      juste une chose, les projets du plan de relance de sarkoleon, en particulier les projets routiers, reprennent en grande partie des projets déjà initié.... En gros c’est du vent. Crise ou pas crise l’argent aura déjà été dépensé....


  • dezanneau 13 février 2009 10:50

    - Une grosse réserve sur votre propos :
    les fameux 15Md sont déjà à l’heure actuelle 15Md de dette en l’absence d’équilibre budgétaire depuis des décennies...donc en fait N.Sarkozy en rajoute une couche, dans une situation à la base précaire !

    - La personnalité compte autant que le projet politique en effet ; vous décrivez et soulignez ce faisant en creux la veulerie de ceux qui devraient le contrer chaque fois que nécessaire...peut-être un sursaut sur le dossier de l’Otan ?

    - La culture, la colonne vertébrale d’un individu comptent énormément...on rejoint aussi la question de la personnalité de N.Sarkozy...je crois que de moins en moins d’individus ont envie de passer sous sa toise...


  • Yena-Marre Yena-Marre 13 février 2009 11:08

    Bonjour ,
    Aie !Aie !Aie ! On à le PDG qui partira avec un parachute doré , après avoir mis en faillite l’entreprise France !


  • LE CHAT LE CHAT 13 février 2009 11:24

    comme on dit chez les chtis " grand diseux , tit faiseux ! " smiley


  • donino30 donino30 13 février 2009 11:29

    on a la pdg qu’on mérite.


  • MagicBuster 13 février 2009 11:36

    Quand on me disait pendant les élections qu’avec Sarko on allait bouffer de la merde ... je le croyais.
    Ce que je ne savais pas , c’est qu’il n’y en aurait pas pour tout le monde
     smiley


    • Papybom Papybom 13 février 2009 14:56
      Votre propos n’est pas juste. Il faut suivre l’actualité.
       
      Nicolas Sarkozy a annoncé le 13/02/2009, devant les associations familiales qu’il recevait à l’Elysée, le dépôt au Parlement, d’ici fin mars, d’un projet de loi sur un « statut du beau-parent ».
      Pour les égouts de sa belle-mère ? Elle ne sera plus dans la M….

  • raymond 13 février 2009 11:36

    Excellent -et dramatique- tour d’horizon.
    Après la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion, quand la France métropolitaine se réveillera-t-elle pour mettre fin à ce fiasco ?


  • dezanneau 13 février 2009 12:42

    Je complète mon propos : on est à -56Md d’euros de déficit budgétaire pour 2008, donc -41Md à la base sans le paquet fiscal...
    De plus, on n’ a plus de souveraineté monétaire pour faire passer le tout...


  • Louisiane 13 février 2009 13:08

    Alors ? Incompétence ? Mauvaise appréciation de la réalité ? Ego surdimensinné qui lui interdit tout retour sur sa politique malgré les erreurs constatées ? Ou petit bonhomme au service des grands parce qu’il rêve d’en être ?
    Devinez mon choix...


  • vincent p 13 février 2009 13:15

    J’ose croire que tous les dirigeants ne se conduisent pas tous ainsi, sinon le mal est grand !


  • Jihem Jihem 13 février 2009 13:59

    A l’auteur super diplomé,

    Facile de refaire l’histoire.
    Penseriez-vous que Bayrou ou Royal aurait fait mieux ?
    Que dites-vous sur la situation des états qui nous entourent ? Leurs dirigeants n’étaient pas des nuls , il y a quelques mois, et pourtant c’est la déroute en pire .
    Continuez à professer en indépendant, ça ne vous engage à pas grand’ chose.


  • Serge Serge 13 février 2009 15:03

    Ce qui est le plus inquiètant pour la Démocratie est le mensonge comme réponse politique aux inquiètudes et revendications des Français d’en bas.
    Sarkozy a menti en affirmant que A.Kahn soutenait sa "réforme" des Universités...il a menti sur la procédure entérinant la nomination des Présidents des chaînes de TV et Radio publiques...il a menti aux salariés de Gandrange...il a menti en affimant en Janvier 2008 :" les caisses de l’Etat sont vides,plus que vides.." et distribuer des dizaines de milliards d’euros quelques mois plus tard à ses amis de la finance et du Cac 40...etc...etc...

    Encore mieux:pour faire condamner un citoyen qui a osé,crime de lèse-majesté,reprendre sur une pancarte sa célèbre formule " casse toi pauvre con.." il a utilisé une loi sur la presse du 26/07/1881,article 26,qui stipule que,"l’offense au Président de la République ...est punie d’une amende..."Cette loi n’a été utilisé que 6 fois en 59 ans sous la 3ème république et jamais depuis le Génétal De Gaulle.Ce qui est très grave c’est la phrase suivante dans le jugement rendu par le tribunal de Laval le 6/11/2008 :
     "La loi entend protéger la fonction de président de la République et que M.E... ne peut se targuer comme SIMPLE CITOYEN d’être traité d’EGAL à EGAL."

    Pour information il faut savoir qu’une loi similaire portant sur"l’offense à Chef d’Etat étranger" a été abrogée en 2004 en France sous la pression de la Cour européenne de Stasbourg.

    Au fronton de nos édifices publiques est écrit EGALITE !


  • pierrix 13 février 2009 15:14
    Seulement 18 mois et ... dans quel état est l’entreprise France ! Regardez dans quel état se trouve l’entreprise Espagne (Zapatero, c’est pourtant pas un copain à Sarko), et observons attentivement se qui va se passer de l’autre côté de l’Atlantique dans les 18 mois qui arrivent.
    La critique est aisée mais l’art est difficile (destiné à la fois à l’auteur, et à Nicolas Sarkozy...).

  • Fergus fergus 13 février 2009 15:22

    Le problème est que le Conseil d’Administation susceptible de révoquer notre pédégé ne se réunira qu’en mai 2012. A moins que la rue n’en décide autrement, et force est de reconnaître que, par ses provocations et son incurie, Sarkozy s’y emploie !


  • helios999 helios999 13 février 2009 15:35

    Je ne pense pas qu’un peuple qui a elu un plouc en talonnette sache se premunir d’un gang qui manipule les media . enfin on peut rever.
    j’ai pleuré à son election , maintenant je ri , comment aurais pu expliquer l’arnaque de nos zelites ? sans notre pov’con nationale ? comment ?
    Un merci donc à Mr Le president


  • civis1 civis1 13 février 2009 15:39

    D’accord avec tous les éléments de procès fait ici à ceux qui gouvernent la France. 

    Mais dans le cadre des mesures de remédiation possible ne pas oublier que la France est un pays et pas une entreprise. Que la demande doit s’inscrire dans le cadre d’une analyse des besoins et que dans ce cadre là parler si la comparaison doit nous amener à raisonner en terme de bénéfices à servir aux actionnaires le logiciel n’est pas le bon.


  • Serge Serge 13 février 2009 16:41

    Après relecture de l’intervention de Sarkozy du 5 Février je reviens sur cette fumeuse affirmation :

    " Il n’y a que 17% de gens qui gagnent le Smic,si on augmente le Smic cela signifie que nous laissons 83% des gens de côté."
     
    Petite piqûre de rappel...à peine en fonction il instaure le bouclier fiscal qui lui n’a laissé de côté que 99% et des poussières de gens !

    Mais le plus comique,si ce n’était pas les conditions de vie de millions de français,est que dans la même intervention il propose de supprimer la 1ère tranche de l’IR...cela concerne 2,1 millions de contribuables ( source Ministère des finances ) sur 33 milions ,soit + de 93% de gens laissés de côté !!!
    Dommage que le ridicule ne tue pas !

    Autre mensonge proféré ce jour là : supression de la taxe professionnelle...un manque à gagner de 8 milliards d’euros pour les collectivités locales dixit Sarkozy...en réalité c’est 28 milliards selon l’Association des Maires de France !


  • Papybom Papybom 13 février 2009 17:15
    Dans votre plaidoirie à charge, vous avez fait l’impasse sur le mépris.
    Mépris du citoyen, de ses promesses, des journalistes…….
    Châteaubriant à dit un jour : « Il y a des temps où l’on doit dépenser le mépris avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux ».

    • Fergus fergus 13 février 2009 17:52

      Et quel mépris des Antillais ! Trois semaines de conflit dur et de paralysie en Guadeloupe avant que Sarkozy daigne avoir un mot pour la situation politique dans les départements d’outre-mer.
      C’est scandaleux et indigne !
      Mais cela montre aussi, et de manière éclatante, le peu d’intérêt que porte Sarkozy à ces territoires. Un Sarkozy qui se prétend pourtant président de tous les Fançais.
      A moins que les descendants d’esclaves ne soient pas des Français à part entière dans son esprit...


  • yralim yralim 13 février 2009 18:05

    Merci à l’auteur d’avoir exprimé avec talent une pensée qui devient de plus en plus générale.
    Aujourd’hui le PDG a ajouté sa touche quotidienne a ses mesures de délabrement du pays.
    Elle concerne les congés de maternité, trop longs et beaucoup trop couteux pour l’entreprise.
    Rachida a bien repris le boulot elle ? pourquoi pas les autres ?
    allez au turbin, les femmes, et vite !
    Quel turbin ? Heuuu...
    C’est encore une mesure pour relancer l’emploi, comme les heures supplémentaires, les suppressions de postes dans la fonction publique, ou le maintien de l’activité jusqu’à 70 ans.
    Sur que cette fois ça va marcher


  • PtitLudo PtitLudo 13 février 2009 18:08

    Et encore dans notre malheur on peut s’estimer heureux qu’il n’aie pas été encore plus loin dans ces fameuses "réformes" avant que n’éclate la crise. Je pense notamment au fameux crédit hypotécaire qu’il rêvait de développer dans un discours de décembre 2006.


  • srobyl srobyl 13 février 2009 18:29

    Allons, allons, foin de pessimisme et de sarkophagie primaire !! n’avez vous donc entendu les louanges du bon tonton Séguela, à l’égard de son copain Nicolas, ce matin du vendredi 13, dans télé-matin ? Je suis tombé là dessus malgré moi en attendant le bulletin météo... On y a appris, de ce futé de Jacquot , qui est comme chacun sait un expert dans l’art de dénicher les pointures politiques,que Sarko est un type très simple, mais si, mais si...C’est un brave p’tit gars que le bon peuple a pris en grippe rapport à l’image erronée qui lui colle à la peau. Il a au contraire (?) dixit J. Séguela "quelque chose de Mitterrand"(mais est-ce flatteur ?...) car il a refusé de prendre la Rolls qui attendait pour préférer la marche à pied en sa compagnie !!! Plus fort que Balladur dans le métro, non ? Et vous savez quoi ? le soir même, Séguela a revendu sa voiture ! C’est la planète qui va être contente ...Et puis il a dit, le Séguela, qu’il fallait arrêter avec cette histoire de bling-bling.
    "Tout le monde a une Rollex ! Tu parles, des montres à dix balles"
    O
    n est content pour les smicards...
    Idem pour les ray ban. Et puis, il a continué en disant que sa chute de popularité était due en partie au fait que "les choses se sont déroulées dans un mauvais timing" "Diner au Fouquet’s + Ray Ban + Rollex, c’était trop" Au fond, c’était pas sa faute. Une victime du calendrier, quoi...
    Mais tout ça, mon bon Séguela, c’est de l’emballage ! On s’en foutrait presque.Ce n’est rien à côté des saloperies sociales et des inepties politiques du type dont tu vantes l’image. Rien du tout.
    Il faut effectivement donner un karcher, un vrai, à Sarko, pour nettoyer les trottoirs et rien d’autre.


  • antitall antitall 13 février 2009 18:59

    ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE....... smiley.....même la faillite et surtout.....


  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 13 février 2009 19:12

    Dernière heure

    TVA dit avoir reçu confirmation de la part de l’Elysée, jeudi après-midi, que le président français avait répondu aux leaders souverainistes, et le Parti québécois et le Bloc québécois ont confirmé avoir reçu une lettre signée de la main de Nicolas Sarkozy.

    Selon TVA, la réponse de M. Sarkozy a été expédiée seulement cinq jours seulement après la missive envoyée conjointement par Mme Marois et M. Duceppe.

    Il semble, selon le reportage de TVA, que le Parti québécois a eu confirmation de l’Elysée que la lettre ne serait pas rendue publique, qu’on ne s’opposait pas à ce qu’elle le soit, mais qu’il appartenait aux autorités françaises d’en dévoiler le contenu.

    Dans son reportage, TVA dit détenir d’une source fiable « qui assure avoir lu la lettre » que M. Sarkozy n’a pas adressé d’excuses au mouvement souverainiste. Mais il adopterait un ton plus neutre et indiquerait que son attachement va aux Québécois de tous les engagements.

    Lorsqu’il s’est adressé à l’Assemblée nationale l’automne dernier, M. Sarkozy avait également fait part de son attachement au Canada de façon plus sentie que ses prédécesseurs, à l’encontre de la doctrine de la non-ingérence et de la non-indifférence privilégiée par la France depuis Charles de Gaulle.

    Source : Canoe
     

    Le président français Nicolas Sarkozy a répondu à la lettre de protestation que lui avaient adressée Pauline Marois et Gilles Duceppe à la suite de sa déclaration sur la souveraineté du Québec lors de la remise de la Légion d’honneur au premier ministre du Québec, Jean Charest.

    Dans leur lettre de protestation envoyée le 5 février dernier, les deux chefs souverainistes reprochaient au président français d’avoir dénigré les souverainistes québécois et d’avoir une mauvaise perception du mouvement indépendantiste québécois, à qui il reprochait d’être sectaire et refermé sur lui-même.

    Tout en rappelant au président Sarkozy qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait dans le passé qualifié de la sorte le projet souverainiste québécois, Mme Marois et M. Duceppe lui ont souligné que plus de deux millions de Québécois ont voté pour cette option lors du dernier référendum.

    Or, il semble que le président français ait tempéré ses propos dans la lettre de réponse qu’il adresse aux deux chefs souverainistes.

    Dans un extrait de la lettre du président Sarkozy obtenu par RDI, on peut lire : « Tous les Québécois, dans la diversité de leurs engagements et de leurs opinions, tiennent une place particulière dans le coeur des Français. Ce lien, si profond, constitue notre bien commun... c’est ce trésor que je voudrais, avec tous les Québécois, promouvoir et valoriser davantage encore. »
     

    Bien qu’ils aient pris connaissance de la réponse du président Sarkozy en début de semaine, les chefs du Parti québécois et du Bloc, Pauline Marois et Gilles Duceppe, n’ont pas réagi publiquement à cette lettre du président français.

    Au Parti québécois, on souligne que l’usage diplomatique veut que ce soit la présidence française qui rende elle-même cette lettre publique avant d’en commenter le contenu.

    Source : Radio-Canada

     

    Pierre R.



  • Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 13 février 2009 19:14

    Mes excuses

    Distrait, comme à mon habitude, j’ai posté l’information précédente au mauvais endroit. Mes excuses à l’auteur et aux commentateurs. Je le confesse trois fois et je m’amenderai, je le projets.

    Pierre R.


  • Mauvaisens 13 février 2009 20:12

    Article qui ne merite pas d’être lu, nullement objectif.


  • Papybom Papybom 13 février 2009 20:27
    Dernier décret du Roi !
    Sarkozy se prononce pour un congé parental « plus court »
    Alors les femmes, on dit merci Rachida !
    Il en connaît un bout sur le ménage.
    Pendant son service militaire, Il appartient alors au Groupe rapide d’Intervention : une « force spéciale » chargée... du nettoyage. Le matin, il passe la cireuse dans les couloirs de ce QG de services administratifs et financiers de l’armée de l’air. Celui qu’on surnomme alors « le gondolier de couloirs » dispose du reste de la journée pour poursuivre sa carrière politique de conseiller municipal à Neuilly et ses études de droit.
    C’est une tête de con dole ce mec 

  • Ocséna 14 février 2009 01:25
    La France est comme les étoiles :
     
    Soumise à trois phases. Jusqu’à De Gaulle elle a été active, à partir de Giscard elle a été radioactive, maintenant elle est hyperactive, et comme chacun sait c’est la phase finale.
     

    ................................................

    Les Pensées zaz de l’Ocséna

    Ocsena, Organisation contre le système-ENA... et pour la démocratie avancée

    - [-> http://ocsena.ouvaton.org]

     

  • Pourquoi ??? 14 février 2009 06:58

    Puisqu’il vous dit que son boulot est "dur, très dur" !

    Ca ne m’étonne pas : à chaque Français qui lui écrit pour se plaindre, il envoie personnellement une feuille d’inscription au RMI. Ca en fait du boulot !

    Je lui ai suggéré de revendre sa Rollex pour aider un peu ses sujets les plus pauvres, mais, bon, si ça vaut que 10 balles, c’est sûr que c’était con ma suggestion...

    Bon, je vous laisse. Je cours m’en acheter une. Je trouverai bien encore 10 balles oubliés dans un tiroir...


  • chmoll chmoll 14 février 2009 08:23

    m’sieur bolloré,j’vous en supplie !!

    pourriez vous prété vot barque à sarko ,et la laisser dériver du coté des cotes somaliennes

    pour la rançon, c pas qu’ont veut pas mais ont a pu d’sous


  • SALOMON2345 14 février 2009 10:17

    Dans la liste des mauvaises manières du PDG, vous avez oublié la Carte Bleue sur fonds publics (l’Elysée) donnée à Cécilia pour faire ses courses ! Heureusement cela fut vite arrêté mais on voit bien là que c’est pire que de fourrer les doigts dans le nez à un feu rouge !
    Du jamais vu dans notre République, ce qui démontre bien tous les soubassements de sa pensée et de son éducation (ou de son manque) ! Il est vrai qu’à Neuilly les pauvres ne courrent pas les rues alors : "comment savoir, hein, c’est pas d’ma faute ?"
    Manipulateur, il feint devant les Français de croire que 50% (paquet fiscal) piqués sur 2 milliards - par exemple - ont la même incidence pour VIVRE (il reste un petit milliard au pauvre p’tit riche) que 50% piqué sur 2000 Euros mensuels : " Vous vous rendez-compte, Mâme Chabot, prendre à quelqu’un la moitié de ce que l’on à GAGNÉ (n’est-ce pas Serge ?) vous trouvez ça normal vous ? Eh bien pas moi c’est pourquoi......"


  • pierrot123 15 février 2009 19:21

    Merci d’avoir rappelé que le fameux bouclier fiscal, c’est TOUS LES ANS qu’il coûte 15.000.000.000 (oui : Quinze Milliards) d’Euros aux finances de la France, TOUS LES ANS !!!


  • Reinette Reinette 15 février 2009 19:53

    Onze organisations appellent à manifester à Paris pour les Antilles lundi 16 février 2009 à 18H

    Depuis plus de trois semaines, les travailleurs de Guadeloupe sont en grève générale unitaire et illimitée. Depuis, la grève générale s’étend à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité. 

    Leur combat est le nôtre, il est exemplaire.

    Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars, nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais ; Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n’est pas au peuple de payer la crise !

    Le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre.

     

    Tous ensemble, Solidarité !

    Toutes et tous Lundi 16 février dans la rue à 18h Place de Clichy

    Appel signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG)
     



  • Reinette Reinette 15 février 2009 20:34

    Des propositions du Caudillo, 2007

    Crédit hypothécaire

    Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’Étal intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.

    Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.

    Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.


    • pierrot123 15 février 2009 23:23

      Ben oui, mais, justement, ceux qui ont des rémunérations modestes, comme vous dites, hé ben...Ils ne sont pas propriétaires de leur logement.... smiley)


  • vivelecentre 15 février 2009 21:31

    L’auteur , vous êtes vraiment prof d’économie ? avec un tel article caricaturale et simpliste ?

    Il est vrai que lorsque l’on lit les interventions des profs ici, cela en dit long sur les problèmes de "l’exception française"..
    Mélange de haine d’aigreur et de dogmatisme..

    Moi je suis très comptant de l’impopularité croissante de Sarkozy, c’est la preuve qu’il touche la ou cela fait mal, la ou c’est necessaire

    Alors on verra bien si le clan des dogmes , de l’immobilisme et du conservatisme mettra en échec l’une des dernières tentatives courageuses pour faire bouger la France

    pas sur que l’on ai encore par la suite encore une ’autre chance avant d’être définitivement sur la touche.


    • homosapiens homosapiens 15 février 2009 22:13

      ouais, plus ca gueule plus ca touche là où on n’a pas touché depuis longtemps.
      La guyane, la guadeloupe, les iles..si ça leur plait pas la france qu’on leur rende
      leur autonomie, qu’ils se démerdent, pour rejoindre leurs iles voisines haiti et autres trous à
      misère, prostitution, trafic...
      et encore la Cgt sur le coup...


  • major grubert major grubert 16 février 2009 08:29

    cet article ne vaut rien.

    on dirait une vengeance personnelle, au même titre que la plupart des commentaires.

    vous n’êtes pas satisfait de votre situation actuelle ? faîtes ce qu’il faut pour changer, ne demandez pas aux autres de le faire pour vous.

    ne reprochez pas au président ce qu’il fait aux yeux de tout le monde contrairement à ses prédécesseurs qui le faisaient en douce....

    mais vous êtes surement un nostalgique de Mitterrand qui avait une manière un peu particulière d’éliminer ses opposants.

    la situation actuelle de la France n’est pas le fait d’un seul homme, mais la conséquence de décénies de laxisme depuis 1981 avec un président qui a commencé à dilapider les richesses du pays.

    et au cas ou vous ne l’auriez pas remarqué (ce qui est fort possible au vu du temps que vous devez passer à vous regarder le nombril ! ) la crise actuelle est MONDIALE et est partie des états-unis... non de France !

    vous pouvez me "moinsser" autant que vous voulez, je m’en fous. au contraire ce ne sera que la preuve que agora vox n’est plus la voix du peuple mais seulement de la moitié de gauche.



  • major grubert major grubert 16 février 2009 08:42

     Voici un texte provenant d’un professeur américain qui essaye d’expliquer à ses élèves le système des impôts ...
     « Les impôts semblent s’expliquer par une logique simple. Mais beaucoup ne la saisissent toujours pas. Comme c’est la saison des taxes, laissez-moi vous expliquer en des termes que tout le monde peut comprendre.
    Supposons que tous les jours 10 hommes se retrouvent pour boire une bière et que l’addition se monte à 100 $. (Normalement 10 $ chacun).

    S’ils payaient la note de la même façon que l’on paye les impôts, cela donnerait à peu près ceci :

    Les 4 premiers (les plus pauvres !?), ne payeraient rien.
    Le cinquième payerait 1 $
    Le sixième payerait 3 $
    Le septième payerait 7 $
    Le huitième payerait 12 $
    Le neuvième payerait 18 $
    Le dernier (le plus riche ?!) devrait payer 59 $.
     
    Ils décidèrent de procéder comme décrit ci-dessus.
     
    Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour pour boire leur bière et semblèrent assez contents de leur arrangement. Jusqu’au jour ou le tenancier les plaça devant un dilemme :

     « Comme vous êtes de bons clients, dit-il, j’ai décidé de vous faire une remise de 20$. Vous ne payerez donc vos 10 bières que 80$ »
     
    Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu’ils auraient payé leurs taxes. Les quatre premiers continuèrent à
    boire gratuitement. Mais comment les six autres, (les clients payants),
    allaient diviser les 20$ de remise de façon équitable ? Ils réalisèrent que 20$ divisé par 6 faisaient 3,33$.
    Mais s’ils soustrayaient cette somme de leur partage alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière.

    Le tenancier du bar suggéra qu’il serait équitable d’appliquer un pourcentage de réduction plus important pour les plus "pauvres" et de réduire l’addition comme suit :

    Alors ?
     
    Le 5° homme, comme les quatre premiers ne paya plus rien. (Un pauvre de plus ?)
    Le 6° paya 2 $ au lieu de 3 (33% de réduction)
    Le 7° paya 5 $ au lieu de 7 (28% de réduction)
    Le 8° paya 9 $ au lieu de 12 (25% de réduction)
    Le 9° paya 14 $ au lieu de 18 (22% de réduction)
    Le 10° paya 49 $ au lieu de 59 $ (16% de réduction)
     
    Chacun des six « payants » paya moins qu’avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
    Mais une fois hors du bar, chacun compara son économie :
     
    « J’ai seulement eu 1 $ sur les 20 $ de remise », dit le 6°, il désigna le 10° « Lui il a eu 10 $ ».

    « ouais ! dit le 5°, j’ai seulement eu 1 $ d’économie aussi »

    « C’est vrai ! » s’exclama le 7°, « pourquoi aurait-il 10 $ alors que je n’en ai eu que 2 ? Le plus riche a eu le plus gros de la réduction »

    « Attendez une minute » cria le 1° homme à l’unisson, « Nous quatre n’avons rien eu du tout nous. Le système exploite les pauvres »
     
    Les 9 hommes cernèrent le 10° et l’insultèrent.
     
    La nuit suivante le 10° homme (le plus riche ?!) ne vint pas. Les neuf autres s’assirent et burent leur bière sans lui. Mais quand vint le moment de payer leur note ils découvrirent quelque chose d’important :

    Ils n’avaient pas assez d’argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l’addition.

    Et cela, garçons et filles, journalistes et collègues professeurs est le reflet de notre système d’imposition. Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d’une réduction de taxe.

    Taxez les plus fort, accusez-les d’être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l’étranger où l’atmosphère est, comment dire, plus amicale.

    Pour ceux qui ont compris, aucune explication est nécessaire.
    Pour ceux qui n’ont pas compris, aucune explication n’est possible.

     
    Signé
    David R. Kamerschen, Ph.D.
    Professeur d’économie
    Universiy of Georgia, USA


    • helios999 helios999 16 février 2009 10:02

      je comprends que l’on soit dans la merde avec ces raisonnements d’autiste , si la biere augmente et que les riches decident de payer moins ,automatiquement les personnes qui ne peuvent se payer des bieres s’eloigne de la taverne , le tavernier voit son chiffre baisser , si la logique continu soit il met la clef sous la porte , soit il perd son independence .
      dans les deux cas , il aurat moins de clients 
      bref crise 
       smiley
       
       


    • Guy Leboutte 22 février 2009 21:14

      Cette fable faussement pénétrante ne convaincra en effet que les convertis. Une des impasses logiques de base est la croyance libérale officielle qui construit une macro-économie en-dehors de toute analyse de la société ou de la culture, en postulant un individu séparé du social mais au psychisme porteur par essence (d’une manière inexpliquée et inexplicable) de toute la culture de la classe dominante.

      Autrement dit, allez trouver dix amis dont les revenus se distribuent conformément aux revenus postulés par l’histoire et qui se voient autour d’un verre une fois par jour. Ce groupe n’existe pas.
      Même les quatre ou les cinq qui pourraient être de bonne entente, puisqu’en toute hypothèse ils partagent une certaine communauté de condition, n’existent pas en termes statistiquement pertinents, en raison de la guerre qui règne entre les pauvres eux-mêmes. Les appointés contre les salariés, les titulaires de CDI contre les temporaires, les retraités contre les actifs, les actifs contre les chômeurs (ces deux dernières guerres étant postulées notamment par le système de retraites par capitalisation), les hommes contre les femmes, tous contre les immigrés, européens, non européens, sans papiers... 

      Par ailleurs la progressivité de l’impôt, prise comme cible et considérée implicitement comme injuste ou inefficace par le docteur K., ne s’applique qu’au revenu des personnes physiques (IPP), et pas aux autres financements de l’Etat. La TVA, qui représente un volume de deux à quatre fois la recette de l’IPP, selon les pays, fonctionne elle comme un impôt « dégressif », avec un taux, rapporté au revenu, qui s’accroît inversement à ce dernier ! Un pauvre paie plus de TVA, en pour-cent de son revenu, qu’un riche. Et l’impôt sur les sociétés est proportionnel - en-dehors bien entendu d’une série de cadeaux aussi variables de pays à pays que nécessaires aux devoirs de l’amitié universelle : « bouclier fiscal » en France, « intérêts notionnels » - un chef d’oeuvre de créativité – en Belgique, etc.

      N’oublions pas que les possibilités d’éluder l’impôt sont réelles, légales, et immensément plus que proportionnelles aux revenus. En particulier, les abattements octroyés à ceux qui ont la douleur d’être propriétaires de biens mobiliers et immobiliers sont légion, la plus-value boursière est exonérée d’impôts, l’ingénierie fiscale, locale et internationale, n’est pas encore un privilège des pauvres et j’en passe. 

      Une milliardaire étasunienne dont le nom m’échappe se plaisait à dire : « L’impôt, je ne le paie pas, c’est pour les pauvres ».
      Il faut donc une myopie certaine, non traitée et souvent incurable, pour considérer que la fable des dix amis présente « le strict reflet de notre système d’imposition ».

      La petite histoire du docteur Kamerschen, qui en rajoute sur son taux de contradiction interne avec la confusion entre réduction en termes relatifs et réduction en termes absolus, n’exprime rien d’autre que l’acharnement du camp de la richesse à n’en avoir jamais assez, un acharnement qu’aucune « auto-régulation » ne limite, et que même la ruine générale à laquelle il mène de façon récurrente ne peut modérer. Seuls le krach majeur en 1929, une guerre mondiale, la menace de l’épouvantail communiste expropriateur et la grâce d’une croissance propre à un nouveau cycle d’accumulation ont pu pendant les « trente glorieuses », d’une façon exceptionnelle et provisoire, humaniser hors Tiers Monde le capitalisme occidental. 

      Les riches aimeraient nous faire croire que l’iniquité de l’impôt les aurait chassés depuis longtemps s’ils n’étaient patriotes. Eh bien, qu’ils s’en aillent ! Nous allons leur créer une république off-shore, la Boursoulavie, un territoire d’où tous les pauvres seront absolument exclus, et où ils pourront émigrer avec armes et bagages, une fois la totalité de leurs biens réalisés en une monnaie boursoulave qui sera, afin d’assurer la pureté de la démonstration, provisoirement inconvertible.

      Cette république peuplée exclusivement de libéraux convaincus, qu’aucun système d’assistance publique n’a jamais contaminés, voués corps et âme aux bienfaits de la concurrence, donnera à l’humanité une leçon définitive de bonne « gouvernance », de réelle justice et de démocratie insurpassable, autant dire de bonheur collectif, à laquelle les peuples du monde ne manqueront pas de se convertir dans l’enthousiasme d’ici un délai de vingt ans tout au plus.
      Tel est du moins le projet de ces pionniers de la nouvelle frontière historique.

      Je décris les surprises de leur expérience, qui ne surprendront pas tout le monde, dans un roman à paraître en 2010. Sans lever le voile, je vous invite simplement à vous demander comment les citoyens boursoulaves réussiront à satisfaire leur soif, non seulement de justice, mais aussi de bière à quelques euros le verre, et de vin à deux cents la bouteille.


    • SALOMON2345 12 mars 2009 18:59

      Sauf qu’être riche revient à prendre sur la masse ou le profit la part la plus grosse, donc appauvrir son voisin automatiquement ! Ce n’est pas une remarque morale mais arithmétique, premièrement !
      En second, si par exemple une star vend ses CD ici et veut partir en dépenser le produit ailleurs, cela fonctionnera, une fois mais pas deux, ainsi, si Hallyday vend une première fois en France il lui faudra, fortune dépensée en Suisse, refaire fortune dans son pays "d’adoption" en fourguant ses CD aux Helvètes et là ce n’est pas le jackpot assuré !!! Alors, ces comptes de cuisine ressemblent à un savant bonneteau...sans plus !


  • Guy Leboutte 22 février 2009 21:44

    Moi j’ai tout compris et je mets tout à la poubelle.

     

    Cette fable faussement pénétrante ne convaincra en effet que les convertis. Une des impasses logiques de base est la croyance libérale officielle qui construit une macro-économie en-dehors de toute analyse de la société ou de la culture, en postulant un individu séparé du social mais au psychisme porteur par essence (d’une manière inexpliquée et inexplicable) de toute la culture de la classe dominante.

     

    Autrement dit, allez trouver dix amis dont les revenus se distribuent conformément aux revenus postulés par l’histoire et qui se voient autour d’un verre une fois par jour. Ce groupe n’existe pas.

     

    Même les quatre ou les cinq qui pourraient être de bonne entente, puisqu’en toute hypothèse ils partagent une certaine communauté de condition, n’existent pas en termes statistiquement pertinents, en raison de la guerre qui règne entre les pauvres eux-mêmes. Les appointés contre les salariés, les titulaires de CDI contre les temporaires, les retraités contre les actifs, les actifs contre les chômeurs (ces deux dernières guerres étant postulées notamment par le système de retraites par capitalisation), les hommes contre les femmes, tous contre les immigrés, européens, non européens, sans papiers...

     

    Par ailleurs la progressivité de l’impôt, prise comme cible et considérée implicitement comme injuste ou inefficace par le docteur K., ne s’applique qu’au revenu des personnes physiques (IPP), et pas aux autres financements de l’Etat. La TVA, qui représente un volume de deux à quatre fois la recette de l’IPP, selon les pays, fonctionne elle comme un impôt « dégressif », avec un taux, rapporté au revenu, qui s’accroît inversement à ce dernier ! Un pauvre paie plus de TVA, en pour-cent de son revenu, qu’un riche. Et l’impôt sur les sociétés est proportionnel - en-dehors bien entendu d’une série de cadeaux aussi variables de pays à pays que nécessaires aux devoirs de l’amitié universelle : « bouclier fiscal » en France, « intérêts notionnels » - un chef d’oeuvre de créativité – en Belgique, etc.

    N’oublions pas que les possibilités d’éluder l’impôt sont réelles, légales, et immensément plus que proportionnelles aux revenus. En particulier, les abattements octroyés à ceux qui ont la douleur d’être propriétaires de biens mobiliers et immobiliers sont légion, la plus-value boursière est exonérée d’impôts, l’ingénierie fiscale, locale et internationale, n’est pas encore un privilège des pauvres et j’en passe.

     

    Une milliardaire étasunienne dont le nom m’échappe se plaisait à dire : « L’impôt, je ne le paie pas, c’est pour les pauvres ».

     

    Il faut donc une myopie certaine, non traitée et souvent incurable, pour considérer que la fable des dix amis présente « le strict reflet de notre système d’imposition ».

     

    La petite histoire du docteur Kamerschen, qui en rajoute sur son taux de contradiction interne avec la confusion entre réduction en termes relatifs et réduction en termes absolus, n’exprime rien d’autre que l’acharnement du camp de la richesse à n’en avoir jamais assez, un acharnement qu’aucune « auto-régulation » ne limite, et que même la ruine générale à laquelle il mène de façon récurrente ne peut modérer. Seuls le krach majeur en 1929, une guerre mondiale, la menace de l’épouvantail communiste expropriateur et la grâce d’une croissance propre à un nouveau cycle d’accumulation ont pu pendant les « trente glorieuses », d’une façon exceptionnelle et provisoire, humaniser hors Tiers Monde le capitalisme occidental.

     

    Les riches aimeraient nous faire croire que l’iniquité de l’impôt les aurait chassés depuis longtemps s’ils n’étaient patriotes. Eh bien, qu’ils s’en aillent ! Nous allons leur créer une république off-shore, la Boursoulavie, un territoire d’où tous les pauvres seront absolument exclus, et où ils pourront émigrer avec armes et bagages, une fois la totalité de leurs biens réalisés en une monnaie boursoulave qui sera, afin d’assurer la pureté de la démonstration, provisoirement inconvertible.

     

    Une république peuplée exclusivement de libéraux convaincus, qu’aucun système d’assistance publique n’a jamais contaminés, voués corps et âme aux bienfaits de la concurrence, donnera ainsi à l’humanité une leçon définitive de bonne « gouvernance », de réelle justice et de démocratie insurpassable, autant dire de bonheur collectif, à laquelle les peuples du monde ne manqueront pas de se convertir dans l’enthousiasme d’ici un délai de vingt ans tout au plus.

    Tel est du moins le projet de ces pionniers de la nouvelle frontière historique.

     

    Je décris les surprises de leur expérience, qui ne surprendront pas tout le monde, dans un roman à paraître en 2010. Sans lever le voile, je vous invite simplement à vous demander comment les citoyens boursoulaves réussiront à satisfaire leur soif, non seulement de justice, mais aussi de bière à quelques euros le verre, et de vin à deux cents la bouteille.


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